Un projet départemental : L`espace de l`oeuvre à l`école

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Un projet départemental : L`espace de l`oeuvre à l`école
L’espace de l’Œuvre
à l’école
projet départemental
orientation 2010 - 2011
une priorité aux secteurs éloignés
des ressources artistiques et culturelles
L’éducation artistique s’appuie à la fois sur la découverte et l’analyse d’œuvres originales et
sur le développement de pratiques artistiques.
La prise en compte de la disparité d’accès aux œuvres sur différents territoires incite l’équipe
départementale à concevoir la présence d’œuvres dans les écoles grâce au travail en partenariat
avec des structures culturelles, telles l’Artothèque de Vitré et le F. R. A. C. Bretagne.
L’Inspection académique, cette année, finance l’emprunt d’œuvres à l’Artothèque de Vitré.
un Dispositif de mise en Œuvre
Chaque conseiller pédagogique départemental est dépositaire d’un ou deux corpus d’œuvres
pour une période donnée. Il assure la programmation de l’accrochage des œuvres en lien
avec les équipes de circonscription.
- Présentation de six œuvres originales
- Mise en place de deux ou trois temps de formation de proximité (un premier temps de
formation pour amorcer le projet en classe, un second, quelques semaines plus tard,
pour l’analyser et l’enrichir)
- Mise à disposition d’un document d’accompagnement et d’outils pédagogiques
- Proposition de visite-atelier pour les classes sur inscription assurée par les conseillers
pédagogiques départementaux, les conseillers de circonscription ou éventuellement
les coordonnateurs de réseau
- Suivi du conseiller pédagogique pour la continuité du travail en classe
à l’issue de la période des visites, les enseignants pourront accrocher dans leur école, une à
trois œuvres pour une semaine. Un calendrier sera établi le jour de la première formation de
proximité.
Tous les enseignants chargés de classes spécialisées (ASH 1, ASH 2) peuvent se rapprocher,
s’ils le souhaitent, de leur circonscription pour s’inscrire dans le projet.
l’artothèque de vitré
Une artothèque est une structure de diffusion de l’art contemporain dotée d’une collection
d’œuvres d’art originales, enrichie chaque année et prêtée à un large public. Elle soutient
également les artistes à travers des expositions, des résidences de création, des éditions...
La collection de l’artothèque de Vitré compte plus de 1200 œuvres ou multiples mises à la
disposition du public.
Le multiple est une œuvre produite d’une façon artisanale ou mécanique par un système
de matrice le plus souvent et d’empreinte. Il peut prendre la forme d’une gravure, d’une
lithographie, d’une sérigraphie, d’une photographie, d’un moulage... Un multiple est une
œuvre originale numérotée et signée par l’artiste.
Inventaire des corpus d’Œuvres
Toutes les œuvres présentées sont des originaux qui sont des multiples (estampes, photographies)
issues de la collection de l’Artothèque de Vitré.
1 : Espace de mouvement
avec des œuvres d’Hans Hartung, Anne-Sophie Maignant, Joan Mitchell, A. R. Penck, Antonio
Tapiès.
Cette série pose la question de la trace du geste graphique.
Quelle trace laisser d’un mouvement, d’une énergie, d’une impression ? Quelle place prend le geste sur
la feuille ? Quelle épaisseur prend le trait et comment s’inscrit le mouvement sur la feuille ?
Période 1 : secteur de Chateaubourg (Retiers)
Période 2 : secteur de Bain Guichen (Bain)
Période 3 : secteur de Vitré (Saint-Aubin-du-Cormier)
Période 4 : secteur de Saint-Malo ville
2 : Espace d’écriture
Pierre Alechinsky, Gianfranco Baruchello, Gérard Garouste, Maya Mémin,
Jean-Luc Parant, Niki de Saint Phalle.
avec des œuvres de
Ce corpus d’œuvres mêle dessins et écritures fragmentés. Il permet d’aborder les notions plastiques
essentielles de composition. Les œuvres choisies invitent à déceler des écritures, narratives, brèves et
éclatées.
Chacune est à fouiller du regard, dans une errance guidée par la composition.
Les différentes techniques employées d’estampe, de dessin, de collage et d’écriture suggèrent des
déclinaisons pédagogiques du fragment, de la cartographie, de l’écriture-dessin, de l’itinéraire
graphique.
Période 1 : secteur de Redon
Période 2 : secteur de Redon
Période 3 : secteur de Saint-Grégoire (Romillé)
Période 4 : secteur de Saint-Grégoire (Bécherel)
3 : Espèce d’espaces
François Dilasser, Pierre Soulages, Richard Texier, Gérard Titus-Carmel, Raoul
Ubac, Bram Van Velde.
avec des œuvres de
Les œuvres réunies sous ce titre se situent à la lisière de l’abstraction et de la figuration.
Elles aident à comprendre comment des artistes s’inspirent du monde visible et de ses motifs, pour s’en
défaire, au profit d’une autonomie picturale, parfois narrative.
Ces œuvres qui utilisent différentes techniques d’estampes seront également le prétexte à aborder le
multiple, et les opportunités pédagogiques de la série et de la gravure.
Période 1 : secteur de Pays malouin (RRS Dol)
Période 2 : secteur de Pays malouin (RRS Dol)
Période 3 : secteur de Redon (Guipry-Messac)
Période 4 : secteur de Redon
4 : Espace du jeu
avec des œuvres d’Arman,
Sol LeWitt, François Morellet, de Claude Viallat
Cet ensemble d’œuvres organisé autour de trois Sol Lewitt repose sur la problématique du protocole de
création ou de la règle du jeu. Le protocole comme moteur de création est utilisé dans tous les domaines
artistiques. Cette série permet d’engager les enseignants dans des processus de création en arts visuels,
en écriture mais aussi en danse.
Période 1 : secteur de Fougères (Antrain, Louvigné)
Période 2 : secteur de Saint-Malo ville
Période 3 : secteur de Chateaubourg (Janzé)
Période 4 : secteur de Bain Guichen (Bain)
5 : D’air et de feu
Pierre Alechinsky, Geneviève Asse, Henri Cueco, Christian Jaccard, Jacques
Monory, Jean-François Rosepape.
avec des œuvres de
Ces œuvres proposent différentes façons de représenter l’idée des éléments primordiaux : l’air et le feu.
Elles ouvrent le projet Nature & Cinéma du Pays d’Aubigné.
Elles pourront toutefois être utilisées sur d’autres territoires.
Périodes 1 à 4 : secteur du pays d’Aubigné et de Liffré
La lecture d’œuvre
La lecture d’œuvre développe une éducation du regard et de la sensibilité, un accès à la
culture et un plaisir de la contemplation : trois éléments fondateurs pour la formation d’adultes
curieux et éclairés.
Dans un premier temps, les élèves découvrent les œuvres librement. Puis, un échange s’engage
sur le lieu d’accrochage, son statut, ce qui est accroché, pourquoi ces œuvres, comment elles
sont organisées dans l’espace ?
L’enseignant fait ensuite le choix de deux à trois œuvres sur lesquelles la classe engage un
travail de lecture plus ou moins approfondi selon le niveau des élèves : les élèves observent,
réagissent, posent des questions, s’interrogent, émettent des hypothèses, expriment leurs
émotions. D’emblée, l’enseignant s’empare des remarques susceptibles de faire avancer
l’échange. Celles-ci peuvent être de l’ordre du ressenti, du narratif, des constituants techniques
et matériels, des éléments du langage plastique ou du référent culturel. Leur émergence doit
alimenter la compréhension progressive de l’œuvre.
Un petit croquis permet de mieux voir. C’est une façon d’appréhender l’œuvre qui
peut précéder ou suivre la verbalisation.
Si cela n’a pas été fait, l’enseignant attire l’attention des élèves sur le cartel et
apporte des éléments de connaissance (vie de l’artiste, contexte historique de
l’œuvre, mise en réseau des œuvres sur place ou déjà rencontrées).
La lecture d’œuvre doit pouvoir être remémorée. La trace a cette fonction : trace prise sur le
vif in situ, croquis, mots personnels, impressions, cartel qui seront complétés et enrichis en
classe par des éléments de connaissance mais aussi par des temps de pratique plastique qui
étaieront les découvertes et engageront vers d’autres recherches.
Ces temps de pratique sont aussi des temps d’appropriation par le faire et par le corps : une
façon de rejoindre l’artiste dans sa pratique.

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