27 avril 2015, 24heures, Musicien issu d`une lignée de batteurs
Transcription
27 avril 2015, 24heures, Musicien issu d`une lignée de batteurs
Riviera - Chablais 21 24 heures | Lundi 27 avril 2015 Vevey Musicien issu d’une lignée de batteurs depuis 1868 Fabien Vodoz, 35 ans, sera aux baguettes le même soir avec quatre groupes différents Stéphanie Arboit «Ma grand-mère garde tout précieusement dans un classeur: notamment une quittance de 1868 pour l’achat d’une peau pour une caisse claire. Cela fait donc depuis cette date – au moins! – que, dans la famille, les hommes ont tous joué du tambour, hormis un seul qui a joué du cornet. Je dois bien avoir reçu quelques gènes», sourit Fabien Vodoz. Comme Obélix, ce batteur de 35 ans est tombé dans la potion magique petit: à 12 ans il a monté son premier groupe (Black Night), avant de rejoindre les cours de Leonzo Cherubini au Conservatoire de Montreux. Vendredi, Fabien jouera lors d’une soirée spéciale: quatre groupes très différents se succéderont au Rocking Chair (RKC) (lire ci-dessous), mais le batteur restera le même. Comme l’annonce la salle de concert: «Leur dénominateur commun est un batteur actif depuis bientôt vingt-cinq ans sur la scène musicale veveysanne. Cette soirée sera dédiée à ses projets actuels, hétéroclites, puissants, envoûtants et sans concessions.» Rock, rap et Africains Fabien Vodoz est bien connu dans la région: il était aux baguettes avec Twisted (1998-2011), qui avait joué au Montreux Jazz Festival en ouverture des immenses Sonic Youth. Mais il a enregistré et joué avec des formations de styles presque aux antipodes: metal, rap, pop, rock, reggae et même musique africaine, avec les Farafina, autre monument de la région. «Mon beau-père s’occupait d’eux. Nous avons séjourné cinq semaines au Burkina Faso en 1990. J’ai été immergé dans cette musique. Nous sommes retournés au même endroit il y a trois ans. J’en ai ramené une kora et me suis aussi mis à cet instrument. J’écoute beaucoup Toumani Diabaté (ndlr.: Malien considéré comme l’un des plus grands joueurs de kora), sa musique me parle.» Pourquoi passer d’un extrême à l’autre? «Pour une question d’équilibre: j’ai besoin de jouer du metal, pour le côté exutoire. Mais si je ne fais que ça, le groove et d’autres types de frappe nécessi- Fabien Vodoz devant sa batterie, sur la scène du RKC, où il jouera le 1er mai prochain successivement avec quatre groupes différents. CHANTAL DERVEY «Au Kirghizistan , ils sont venus nous chercher à l’aéroport en voitures diplomatiques» Fabien Vodoz Batteur de 35 ans tant davantage de finesse me manquent. Si au contraire je ne joue que des morceaux calmes, me vient le besoin de me défouler.» L’avantage: «Ces apports influencent ma manière de jouer et enrichissent mon groove (ndlr:. une façon de jouer entraînante).» Prof au Kirghizistan Fabien Vodoz a donné un enseignement au… Kirghizistan! «Je jouais aux Francophonies. C’était complètement fou: ils sont venus nous chercher à l’aéroport en voitures diplomatiques. J’ai donné une master class devant une trentaine de personnes, dont une moitié de filles.» En 1994, Fabien a joué dans un concert hommage à son père, décédé alors que Fabien n’avait que 4 ans. Son père battait dans plusieurs formations. Pourquoi sontelles restées connues des gens de la région? «Son groupe, Burn, avait sorti un 45 tours, à l’époque ce n’était pas si courant. De plus, ce disque tenait bien la route. Et son groupe XTL déployait sur scène une grande dimension théâtrale, avec déguisements, etc.» Fabien Vodoz est «endorsé» depuis 2001: cette pratique de se faire payer son matériel par des marques est d’habitude réservée aux professionnels. Pourtant, Fa- bien Vodoz continue de travailler à côté. «Evidemment, ce serait l’idéal de gagner ma vie avec la musique. Je viens d’ailleurs d’en vivre exclusivement pendant sept mois, comme prof. Je vois les limites: il faut être disponible à 300%, même changer de peaux de ma batterie entre deux concerts, tellement les styles sont différents.» Pour l’heure donc, Fabien continue de vivre des épisodes parfois contrariants sur le moment, mais qui restent ensuite en mémoire comme des anecdotes amusantes: «Dernièrement, en tournée, nous n’avons pas eu d’eau pour nous laver pendant quatre jours.» Jusqu’à ce qu’un projet décolle peutêtre un jour… La nuit du poney, RKC de Vevey, vendredi 1er mai, 21 h. Avec Herod, Aurélie Emery & Band, Your faullt, Scars divide. 15 fr. Quatre mondes différents à l’honneur U Lors de la soirée du 1er mai, Fabien Vodoz sera l’unique batteur de quatre mondes différents. Les groupes à l’affiche? Herod, groupe de metal valaisan qui a sorti un premier album l’an dernier, mais qui a déjà convaincu la presse spécialisée et joué dans de grands rendez-vous comme le Greenfield Festival. Côté metal encore, quoique différent: Scars Divide. Dans un registre tout autre, Aurélie Emery, artiste prometteuse dont l’album Kiss Surya a été coréalisé avec Christophe Calpini (qui a collaboré notamment avec Alain Bashung). La jeune femme, qui a déjà chanté avec le pianiste (et juré de La Nouvelle star, de M6) André Manoukian, sera à Vevey, avant son concert milanais pour l’Exposition universelle. «C’est la personne la plus artiste que je côtoie, qui se confond complètement avec son art», estime Fabien Vodoz. Et encore Your Fault, le projet solo de Julie Hugo, de Solange la Frange. Ollon Les Bucoliques, le week-end des plantes et des jardins 1 2 1. Guillaume Juilland et Noam Mancini. 2. Sarah et Tara Dunn. 3. Marianne Bonnefoy et Thomas Lehwark. Photos Flavienne Wahli Di Matteo Corseaux veut devenir un «village solidaire» La Commune veut instaurer un concept en faveur des aînés. Un mandat doit être confié à Pro Senectute Vaud afin d’établir un diagnostic communautaire «Corseaux est l’un des six villages vaudois dont la part des personnes âgées est la plus élevée», explique Yves Raboud, municipal. Le Conseil communal doit se prononcer ce soir sur l’octroi d’un crédit de 115 000 francs pour la mise en place d’un concept de «village solidaire». Dans le but de créer une politique d’action sociale en faveur des aînés, la Municipalité souhaite confier un mandat à Pro Senectute Vaud. L’institution est appelée à établir un diagnostic communautaire. Pour leur part, les seniors seront intégrés dans une démarche participative afin d’imaginer des actions pouvant améliorer leur qualité de vie. Il y a un an, la Municipalité avait retiré un premier projet similaire, les élus ne le jugeant pas assez abouti. «Mais, cette fois, la commission chargée de l’étudier semble davantage convaincue», anticipe Yves Raboud. Un optimisme partagé par Antoine Lambert, syndic. Une étude préliminaire effectuée en 2013 avait permis de constater l’intérêt porté par les seniors à une telle démarche. Plusieurs pistes sont d’ailleurs déjà apparues lors de ces premiers entretiens. Les habitants de l’est du village, dont le territoire est ressenti comme éclaté, souhaitent par exemple être mieux intégrés. A Corseaux (2200 habitants), les plus de 65 ans représentent 25,5% de la population. Et la part des plus de 55 ans atteint même 39%. L’étude préliminaire laisse apparaître que le vieillissement de la population communale est lar- gement supérieur à la moyenne cantonale. Par ailleurs, le village compte 77 personnes de plus de 70 ans vivant seules et n’étant pas prises en charge par les services sociaux. D’autres aspects conduisent la Municipalité à plaider fortement en faveur de ce «village solidaire». Le taux de renouvellement des habitants est très élevé. En 2014, par exemple, on a dénombré 235 partants pour 281 arrivants. En outre, avec la disparition de l’épicerie, de la poste ou encore de la «Corseaux est l’un des six villages vaudois dont la proportion de personnes âgées est la plus élevée. Les plus de 65 ans y représentent 25,5% de la population» Yves Raboud Municipal boulangerie, les Corsalins sont contraints de faire leurs courses à Vevey ou à Corsier. «Le besoin d’espaces de rencontre a déjà été clairement exprimé par les personnes questionnées, glisse Yves Raboud. Mais, pour l’heure, il est difficile de déterminer les autres besoins des aînés. Ils n’apparaîtront que lors de la démarche participative, pour autant que le Conseil communal accepte le préavis.» En cas de refus, les personnes âgées devront se contenter des offres proposées actuellement par la société de développement. Claude Béda Une sculpture génère un débat et des dégâts L’œuvre de Karsten Födinger exposée à Aigle est attaquée par les mots et par les actes Sale temps pour l’art contemporain dans le chef-lieu. Le cube jaune et noir de Karsten Födinger n’est pas implanté depuis une semaine que sa plaquette explicative a déjà été la cible d’un coup de pied malintentionné. La Commune a emprunté l’œuvre à la fondation Bex et Arts pour deux ans avec l’envie d’amener de la culture dans l’espace public. Mais, à défaut d’élever le débat, le cube l’alimente sur les réseaux sociaux, où la vin- «Laisse béton!», de Karsten Födinger. FLAVIENNE WAHLI dicte populaire se déchaîne dans un langage aussi fleuri que les quais de la Grande Eau. Par chance, la sculpture, elle, est robuste, et son intitulé réplique par le mépris: «Laisse béton!» F.W.D.M. PUBLICITÉ SPECTACLE MUSICAL ET CHOCOLATÉ éloge de l’amertume V. HARMANDJIEVA / O. FUCHS / I. YOMTOVIAN V E . 1 ER E T S A . 2 M A I 2 0 1 5 4 WWW.LEREFLET.CH Retrouvez toutes les photos sur clic-clac.24heures.ch VC1 Contrôle qualité / DI. 3 MAI / / 17H 021 925 94 94 20H