Les frontières entre la vie et la mort

Les frontières entre la vie et la mort
Journée d’actualité 2016
Mercredi 01 juin 2016
Problématique : Partant du débat d’actualité sur l’euthanasie en France,
nous nous sommes posés la question de savoir si notre vie nous
appartenait. Y a-t-il une frontière entre la vie et la mort ?
Vincent Humbert
( 3 féL’affaire
Humbert
vrier 1981-26 septembre 2003 )
Ou
surdevenu
le film
étaitcommentaire
un jeune homme
tétraplégique,
aveugle
et
muet,
après
un
de Sandrine BONNAIRE et
grave accident de la route.
Marthe
Villalonga.
Sans doute
l'affaire la plus connue
sur
l'euthanasie
L’affaire duen France.
médecin de
Son affaire a soulevé de nombreux
Bayonne
commentaires face à son désir de
mourir, l'euthanasie étant interdite
en France .
Après un grave accident de la
route, le 24 septembre 2000, Vincent Humbert qui ne supportait
plus cette vie sans espoir de guéri-
Sommaire :
La question de l’euthanasie
p. 1
Photo
L’approche des différentes religions
p. 2
Les frontières entre la vie et
la mort dans l’’art
p. 3
Au-delà du réel ...
p. 4
son, entreprit de nombreuses démarches pour obtenir le droit d'être
euthanasié.
Il écrira à l'ancien Président de la République, Jacques
Chirac, auquel il lui demandera en
vain « un droit de mourir ».
Le 24 septembre 2003, la
mère du jeune homme provoque le
décès de son fils avec l'aide d'un
médecin.
Le jugement se conclut par un nonlieu en février 2006.
Après cela, Vincent Humbert décida de raconter son histoire
rédigée par Frédéric Veille qui
s'intitule « Je vous demande le
droit de mourir »
Guillaume Bockstal et Tom Percheron
Que dit la loi française ?
La question de l’euthanasie est
encadrée principalement par deux lois :
la loi de 2002 sur le droit des malades et
la loi Léonetti du 22 avril 2005
« relative aux droits des malades en fin
de vie ». L’idée générale de la loi française est de favoriser les soins palliatifs,
d’interdire l’euthanasie active et d’encadrer l’euthanasie passive, c’est-à-dire
d’empêcher l’acharnement thérapeutique
sur un malade en fin de vie.
On ne peut pas bénéficier légalement
d’une euthanasie active. Cette forme
d’euthanasie est pénalement réprimée,
car elle peut constituer un meurtre, un
délit de non-assistance à personne en
péril, un homicide involontaire, une provocation au suicide ou même un empoisonnement. De plus, si la personne qui
provoque l’euthanasie a agi dans le
cadre de sa profession (comme un médecin par exemple), elle encourt des sanctions disciplinaires.
Cependant, la loi n° 2005-370 du 22
avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie autorise désormais le médecin à arrêter ou même limiter un traitement médical sur une personne « hors d’état d’exprimer sa volonté » alors que « l’arrêt total ou que la
limitation du traitement serait susceptible de mettre sa vie en danger »
comme le dit le Code de santé publique
dans l’article L. 1111-4.
Les enjeux
Tout d’abord, il faut savoir qu’il
n’existe pas de définition juridique de
la mort. La mort de la personne au sens
juridique est donc officiellement devenue la mort cérébrale au sens médical.
Le critère de la mort par la destruction
du cerveau est aujourd’hui le critère
unique et invariable. Il faut que la personne présente une absence totale de
conscience et d’activité motrice spontanée, que tous les réflexes du tronc cérébral soient abolis, et qu’elle présente
une absence totale de ventilation spontanée (c’est-à-dire la respiration). Par
ailleurs, l’article 4 de la DDHC indique que tout être humain a le droit
de disposer de son propre corps. Alors,
doit-on autoriser l’euthanasie en France
alors que de nombreux pays l’ont déjà
fait ?
Les frontières entre la vie et la mort
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2
Les différentes conceptions de la vie et de la mort
selon les religions
Quel est la position des
différentes religions à
propos de l’’euthanasie ?
D’après Odon
Vallet, historien spécialiste des religions, la
plupart des civilisations
et religions sont hostiles
au suicide. Cependant,
dans l'Antiquité il y a eu
des civilisations qui acceptaient le suicide, chez
les Romains mais aussi
chez les Japonais avec
le suicide rituel. Dans
Fête des morts au Mexique
quelques religions, on a
même valorisé le suicide,
comme en Inde avec le
jaïnisme qui acceptait le
suicide lent par inanition,
autrement dit la grève de
la faim indéfinie. Mais
d'une manière générale,
les religions désapprouvent le suicide car si
Dieu a donné la vie,
seul Dieu peut la reprendre. Autrefois, on
disait d'un enfant mort :
"Dieu a donné, Dieu a
repris".
Aujourd'hui avec
des sociétés laïcisées, il
y a le souhait de certaines
personnes
de
choisir le moment de leur
mort, de la même manière qu'avec la contraception, ils choisissent le
moment de la naissance
de leur enfant. Tout le
problème est de savoir si
la loi de Dieu peut faire
des exceptions.
Les rites mortuaires selon les cultures
La frontière entre la vie et la mort est une transition interprétée de différentes façons en fonction des pays, elle est certes plus souvent « célébrée » de
façon funeste et triste mais dans certaines cultures elle est plutôt fêtée
Le Mexique par exemple semble percevoir cette transition avec plus de légèreté et de
gaîté que les pays européens. Pour leur forme de
Toussaint à eux, « el dia de los muertos »,«le
jour des morts » en français, les mexicains ne
vont pas se recueillir tristement sur les tombes
des défunts, mais ils vont plutôt y danser , chanter, manger et célébrer la vie. La France, au contraire, voit cette période comme une célébration
religieuse et sérieuse où ils apportent des fleurs
sur les tombes et se recueillent en priant. La distance avec les mort est assez marquée.
Les mexicains semblent avoir une vraie relation
avec leurs défunts. Pour eux, il ne semble n'y
avoir aucune frontière entre la vie et la mort.
Lors de la Toussaint, ils préparent des confiseries
et des présents, comme le pain des morts fait par
les femmes du village, qu'ils déposent sur un
autel à l’attention de leurs morts. Ils croient que
les morts reviennent à cette période dans le
monde des vivants et qu'ils repartent ensuite,
trois jours après « dans leur tombe ». Pendant ces
trois jours de fête, la frontière entre les vivants et
les morts est complètement abolie .
La Catrina, un personnage populaire de la culture mexicaine
En Inde comme au Mexique, il n'y a pas de frontière véritable entre la vie et la mort. En effet,
celle-ci est omniprésente dans le quotidien de
tous les Hindous, qui ne s'étonnent pas de voir
des lieux de crémation ainsi que des cadavres
sur les rives du Gange, un fleuve sacré près
duquel la plupart des Hindous souhaitent
finir leur vie. Les Hindous brûlent leurs
morts et avec lui des offrandes au dieu Yama (dieu de la mort), afin de libérer l’âme
du défunt pour qu'elle se réincarne le plus
tôt possible dans un autre corps. Dans la
religion Hindoue, le passage de la frontière
entre la vie et la mort est donc une délivrance : la transition de l'état vivant vers
un état meilleur.
Mais contrairement au Mexique, la célébration de la mémoire du mort est un peu plus
dramatique même si les écritures sacrées de
la religion Hindoue encouragent les familles en deuil à exprimer leurs émotions
de manière positive..
Florence et Zoé
Le bord du Gange où ont lieu les incinérations.
Journée d’actualité 2016
Lycée Marie-Curie…..TARBES
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3
La vie, la mort, pas de véritables frontières dans les arts
Le sujet de l’euthanasie abordé par le cinéma
…...dans la musique
Comment la famille peut-elle réagir face à une
demande d’euthanasie ? Comment parler de la fin de
vie d'un parent avec joie et optimisme ?
C’est l’anniversaire de Madeleine. Elle fête ses 92 ans.
Malgré les enfants et petits enfants qui bavardent et rient
autour de la table, l’écran plat tout neuf qu’elle reçoit en
cadeau et le salon joliment décoré pour l’occasion, elle est
ailleurs et son regard s’assombrit. Dès les premières minutes du film, elle annonce sa décision de mourir. Elle a
choisi la date et les conditions. Son fils Pierre s’oppose violemment à ce projet tandis que sa fille, Diane, d’abord réticente, décide de respecter ce choix et d’accompagner sa
mère dans ses dernières semaines. La mère et la fille vont
retrouver leur complicité d’autrefois.
Dix ans après la sortie de "La dernière leçon", Noëlle Châtelet qui est la soeur de Lionel Jospin, a accepté de
"donner" son histoire autobiographique à la réalisatrice
Pascale Pouzadoux.
La nuit des morts-vivants dans
le clip de la chanson « Thriller »
de Mickaël Jackson
… dans la litérrature
Dracula est un roman fantas-
tique de l'écrivain irlandais
Bram Stoker publié en 1897. Il
raconte l'histoire du Comte
Dracula, un vampire, c'est-àdire une personne immortelle
qui se repaît du sang des vivants et les transforme à leur
tour en vampires
Frankenstein est un roman publié
en 1818 par la jeune Anglaise Mary
Shelley.
L’histoire raconte qu’un savant donne vie
à une créature, l’apparence de cette dernière est si atroce qu’il l’abandonne. Il
espère que le monstre qu’il a créé va disparaître à jamais, mais quelques mois plus
tard, il est informé du meurtre de son frère
cadet, William….
Depuis sa publication, Frankenstein ne
cesse de susciter diverses adaptations, tant
pour la scène du théâtre ou du music-hall
que pour le cinéma et la télévision.
Au-delà du réel...
L’immortalité : du mythe à la réalité
L'immortalité, c'est pour un
être vivant le moyen d'échapper à la
mort et de rester vivant pour une durée
indéfinie, voire éternelle.
La recherche de l’immortalité a marqué les hommes et l’histoire. Alors
que la mythologie mésopotamienne
présente l’immortalité comme le privilège des Dieux, le commun des mortels
a toujours voulu se défaire de cette
dernière caractéristique. Dans la Rome
Antique, et dans les différentes religions, il s’agit de distinguer l’âme et le
corps. Saint Augustin par exemple, a
parlé de cette immortalité de l’âme.
A la recherche de l’immortalité, l’Homme avait un autre objectif,
celui au-delà de ne jamais voir mourir
son âme, rendre son corps immortel.
Avec le mythe arthurien, le graal est
née, objet en coupe qui contiendrait le
GOOGLE Le défi de l’immortalité
Et si on se dirigeait vers la vie
éternelle ? C’est en tout cas le défi sur
lequel Google entend se pencher avec
la création d’un laboratoire de recherche Calico (California Life Company) qui aura comme but premier de
percer le secret de l’immortalité de
l’espèce humaine, de s’attaquer au
défi de “l’âge et des maladies associées”.
L'immortalité n'est pas une fiction puisqu'elle existe déjà sur Terre
pour certaines espèces. En effet, certaines bactéries ou levures sont éternelles, mais plus impressionnant encore,
la méduse Turritopsis nutricula est immortelle. Donc pourquoi l'Homme ne
pourrait-il pas lui aussi être immortel ?
Les scientifiques travaillent sur ce sujet
et tentent donc d'accroître nos facultés
de régénérescence via les cellules
souches ainsi que la nanotechnologie. Le
visionnaire de Google prédit même que
nous aurons accès à l'immortalité avant
l'an 2100 grâce aux progrès exponentiels de l'informatique. .
Mais, les scientifiques sont à la recherche d'autres moyens de donner à
l'Homme cette fameuse immortalité. La
cryogénisation, par exemple, est le fait
de congeler son corps dans de l'azote
liquide à 196°C en attendant que la
science puisse le ressusciter un jour.
Mais en Amérique, cela a un prix entre
28 000 et 200 000 dollars, et récemment
des chercheurs chinois sont parvenus à
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Il aurait, selon la légende, le pouvoir de
guérir, de ressusciter ou même de rendre
immortel. Tout comme la fontaine de
jouvence. Boire pour vivre. En Europe
comme en Asie, l’immortalité se boit.
Les Empereurs chinois auraient cherché
de longues années l’élixir de jeunesse
autrement appelés or potable ; ce mythe
liée à l’or qui rendrait immortel se retrouve en Inde. On retrouve ce mythe de
l’immortalité lié à l’or chez nous également ; en effet les trois pommes d’or
qui ont poussé dans le jardin des Hesperides aussi appelé jar din d’immortalité ; on leur prêtes d’ailleurs ce pouvoir.
Les pommes aussi reviennent dans la
mythologie cette fois-ci nordique. Idunn
la déesse de l’éternelle jeunesse aurait
enfermé des pommes de jeunesse dans
un coffre.
Emilie Cervilla, Margaux
Surcin et Shirley Meyer
réimplanter un membre sur un rat
congelé.
Alors que les maladies cardiovasculaires sont les premières
causes de décès dans le monde, des
nanorobots pourront par exemple
nettoyer les artères encrassées de
cholestérol ou même réparer une
veine endommagée. Les nanorobots
pourraient aussi agir à la place des
anticorps pour se fixer sur les virus,
empêcher les infections et ils pourraient aussi être susceptibles de détruire une tumeur localement sans
affecter le reste de l'organisme. En
2013, il y eu la toute première implantation mondiale d'un cœur artificiel et intelligent. Il est en effet bioprothétique, c'est à dire qu'il contient
des tissus biologiques, mais il est aussi auto-régulé, car il s'adapte automatiquement aux besoins
E Cervilla , M Surcin et S Meyer
Les médiums la preuve de
l’après-vie ?
Parlons maintenant des médiums, qui eux aussi sont à la frontière
de la vie et la mort. Beaucoup entendent que les médiums sont des charlatans qui inventent des faits non véritables. Certes, il y en a mais ne confondons pas tout : Stéphane Allix,
nous prouve par son livre « Le test »
publié en 2015 aux éditions Albin
Michel, que les médiums parlent
bien avec l'au delà. Il les a testés
grâce a son père défunt. Il a placé
dans son cercueil quelques minutes
avant qu’il soit fermé quatre objets
que lui seul connaissait et a demandé
Faire que l’âme survive dans une machine . Science-fiction comme dans la
série « Real Humans » diffusée sur Arte
ou Réalité ...
Les expériences de mort imminente
Les personnes qui reviennent du
coma racontent différentes expériences extraordinaires. En voici un exemple parmi
tant d'autres :
Un petit garçon nommé Yoan, qui a 9 ans
aujourd'hui, a fait une chute dans l'escalier
de sa maison à l'âge de ces 7 ans,. Il est
transporté d'urgence à l’hôpital le plus
proche, son cœur s'arrête pendant quelques
minutes. Il subi un traumatisme crânien et
une poche de sang se forme dans son cerveau, les médecins l'opèrent donc et réussissent à lui sauver la vie. Il reste onze jours
dans le coma. Il raconte : « J'étais assis et je
regardais les docteurs en train de soigner
un petit garçon. Ils parlaient for t et s'agitaient. Je ne comprenais pas pourquoi j'étais
là. J'avais peur : alors je suis allé à la recherche de ma maman. J'ai suivi un couloir
très sombre, au sol mou comme de la
moquette. Il y avait une lumière très forte,
comme quand maman ouvre les volets le
matin dans ma chambre, mais ça ne faisait
pas mal aux yeux […] J'ai entendu ma maman m'appeler, je suis revenu près des docteurs. J'ai vu que c'était moi qu'ils soignaient et j'ai eu très mal dans la poitrine. »
En lisant beaucoup de ces histoires, les questions qui nous viennent en
premier à l'esprit sont souvent « Est-ce
vrai ? Est-ce vraiment possible ? Comment
en être sûr ? » et bien d'autres. Mais il est
impossible de répondre à ces questions.
Nous ne pouvons pas savoir si ce qu'ils disent est vraiment juste, car cela ne nous est
pas arrivé.
Mais ces personnes qui ont été dans le
coma, ceux qui ont été à la frontière entre
la vie et la mort, sont les seuls à en être
sûr.
M. Bouillard
à six médiums, sans rien leur dire de donner la nature de ces objets. C'est là que
Stéphane nous raconte à quel point il a été
étonné par cette aventure. Quatre des six
médiums vont réussir l’expérience. Mais audelà de la réussite objective de ce test, son
père s'est manifesté de manière absolument
indiscutable lors des six séances.
M. Bouillard