kantar media

CANAL+
POP COM – Le 14/03/2010 – 18:30:05
VICTOR ROBERT
On commence par le « Média circus » préparé cette semaine, par
Sandrine LE CALVEZ et Félix LOPEZ.
SANDRINE LE CALVEZ
Faire parler de soi à tout prix, ou avec modération, dans le « Média
circus » à chacun sa stratégie de communication. Et on commence par la
journée de soutien aux 2 journalistes de FRANCE 3 enlevés en Afghanistan.
C’était mardi dernier, au 70ème jour de leur captivité.
LAURENT BIGNOLAS
70 jours de discrétion, sinon de silence, parce que les autorités
françaises nous l’ont demandée.
SANDRINE LE CALVEZ
Discrétion absolue, depuis deux mois maintenant, c’est donc la stratégie
des autorités françaises pour obtenir la libération des otages, qui au moment de
leur enlèvement tournaient un reportage pour « Pièces à conviction. »
GENERAL JEAN-LOUIS GEORGELIN
Croyez-moi, dans ce genre d’opération, moins on en parle, mieux c’est.
SANDRINE LE CALVEZ
Une consigne de silence respectée jusqu’à présent par la presse. Pas
de photo des journalistes et seulement 2 prénoms : Stéphane et Hervé. Mais un
silence parfois insupportable pour leurs confrères, qui ont décidé de se
rassembler mardi à Paris.
JEAN-FRANÇOIS JULLIARD, SECRETAIRE GENERAL REPORTERS SANS FRONTIERES
On n’en est pas à organiser des lâchés de ballons ici, au Trocadéro ou
ailleurs. En revanche, il est bon de sortir de ce silence qui était le nôtre, depuis
le début, pour montrer encore une fois, qu’on est vigilant, qu’on ne laisse pas le
temps filer.
SANDRINE LE CALVEZ
Objectif donc : soutenir les otages en évitant une surmédiatisation qui
pourrait s’avérer dangereuse pour eux.
ELISE LUCET, REDACTEUR EN CHEF « PIECES A CONVICTION »
On sait qu’ils sont aux mains des talibans, on sait a priori que ce n’est
pas un groupe extrémiste de taliban. Notre crainte, la plus forte, c’est qu’ils
soient revendus, donc on n’a absolument aucune envie que les enchères
montent.
SANDRINE LE CALVEZ
D’où cette stratégie de discrétion, à l’opposé de la mobilisation nationale
et de la médiatisation de l’enlèvement de Florence AUBENAS en Irak.
FLORENCE AUBENAS, JOURNALISTE
Je ne sais pas ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Je pense qu’il y a des
circonstances qui peuvent être très différentes, je pense que dans le cas qui a
été le mien, bien sûr que ça a aidé.
Tous droits réservés
KANTAR MEDIA
TEL : 01.47.67.18.00
FAX : 01.47.67.18.01
[email protected]
SANDRINE LE CALVEZ
Et pour l’heure, la discrétion restera de mise. Pas de décompte dans les
JT, comme cela avait été le cas dans le passé, mais Stéphane et Hervé sont
très attendus.
ELISE LUCET
J’espère simplement qu’au prochain rassemblement qu’on fera ici,
ensemble, ils seront à côté de nous.
SANDRINE LE CALVEZ
Discrétion, silence et retenue, des mots à faire fuir les publicitaires et les
professionnels de la com, car la tendance est au marketing viral et au buzz, et
pour cela, rien ne vaut un peu de provocation.
EXTRAIT DE LA PUBLICITE CETELEM
SANDRINE LE CALVEZ
Illustration avec ce spot qui cachait en fait, un établissement plus
respectable, mais l’agence de pub ne l’a pas révélé tout de suite.
NICOLAS BORDAS, PRESIDENT TBWA FRANCE, AUTEUR DE « L’IDEE QUI TUE »
La logique du temps 1, et d’une révélation en temps 2, est une
mécanique qui permet créativement, potentiellement d’installer un buzz fort.
SANDRINE LE CALVEZ
Le buzz à deux temps, c’est la technique utilisée au début du mois, par
xkiouze.com site censé fournir des alibis aux scolaires qui sèchent les cours.
EXTRAIT DE LA PUBLICITE XKIOUZE.COM
SANDRINE LE CALVEZ
Une opération de com, en fait, pour vendre un vrai site de soutien
scolaire en ligne. Alors pub ou supercherie ?
OLIVIER SOUSSAN, DIRECTEUR MARKETING LEARNISYS
Ce n’était pas une supercherie, parce qu’à chaque on a joué une
ambiguïté « fake or not » que ça soit via notre site, qui était effectivement très
professionnel, mais dont les formulations étaient au second degré.
EXTRAIT DE LA PUBLICITE XKIOUZE.COM
SANDRINE LE CALVEZ
Du pur marketing, en tout cas, pour faire le buzz et ça a marché.
NATHALIE GENIEUX, DIRECTRICE MARKETING IKNOST GROUP
Ça a été repris, dès le lundi, dès qu’on a lancé le communiqué de
presse, par tous les grands médias, jusqu’à même le tollé de l’Education
nationale.
SANDRINE LE CALVEZ
Au final, des retombées médiatiques estimées à plusieurs dizaines de
milliers d’euros.
NICOLAS BORDAS
Les marques aujourd’hui, dans leur plan intègrent en amont, le potentiel,
j’allais dire de médias gratuits, qu’elles vont avoir, parce que des blogs, parce
que des internautes, vont avoir envie de se diffuser ces messages.
Tous droits réservés
KANTAR MEDIA
TEL : 01.47.67.18.00
FAX : 01.47.67.18.01
[email protected]
SANDRINE LE CALVEZ
Et le buzz, tout le monde s’y essaie, cette bagarre en plein JT, en Italie,
a fait le tour du monde. C’était en fait un canular pour faire la promotion d’une
télévision locale. Lui, le buzz a 16 ans, il connaît, Justin BIEBER est LA
personnalité le plus Twitter du moment. Cela fait plusieurs semaines que cela
dure. Il a beau être inconnu du grand public, il figure tous les jours dans la liste
des 10 sujets préférés des internautes. C’est la blogosphère qui en a fait une
star des ados, et qui nourrit l’hystérie de ses fans.
FRED BESSE, RESPONSABLES DES OPERATIONS MUSICALES NRJ
Il est en train vraiment, d’affoler tous les baromètres, là. Pour parler en
chiffres, c’est 125 millions de pages vues sur YOUTUBE, c’est 2 millions et
demis de fans déjà sur FACEBOOK et si sa mèche bouge d’un centimètre à
droite, il y a à peu près 800 000 jeunes filles en France qui sont au courant de
ça.
SANDRINE LE CALVEZ
Il faut dire que Justin donne des nouvelles plusieurs fois par jour sur
Twitter. Du coup, ses fans squattent ce réseau social.
BENOIT DARAGON, JOURNALISTE MEDIAS CB NEWS
En ce mettant sur Twitter, c'est-à-dire qu’il ne dit pas : vous, vous allez
venir vers moi, mais c’est moi qui vais venir vers vous. Au bout d’un moment,
quand vous voyez 3, 4 fois son nom, vous finissez par dire : mais c’est qui cette
personne dont on parle ? Vous allez voir, vous découvrez son univers, vous
allez voir ses vidéos, et vous finissez par devenir amis avec lui et faire partie
des 1 300 000 amis, sur Twitter.
SANDRINE LE CALVEZ
Faire parler de soi, sans en avoir l’air, c’est le principe du placement de
produit. Une vraie boisson à l’orange, un soda américain au bar, c’est
désormais permis en France, le CSA a donné son feu vert, samedi dernier au
placement de produits dans les clips et les fictions. La Place du Mistral va-t-elle
être transformée ? En tout cas, comme d’autres « Plus belle la vie ! » va bientôt
intégrer les marques dans la série.
CHRISTOPHE MARGUERIE, PRESIDENT DU GROUPE TELFRANCE
Dans votre vie courante, vous avez tous les produits et tous les produits
sont marqués. Il n’y a aucune raison que sur ce plateau, on n’ait pas cette
vraisemblance. L’écueil dans lequel on ne rentrera pas, c’est de scénariser et
de devenir une espèce de galerie marchande…
SANDRINE LE CALVEZ
Pas de pub ostentatoire, le placement de produits sera très encadré.
CHRISTINE KELLY, MEMBRE DU CSA
Ca va assainir un petit peu les choses. Au lieu certainement pour
certaines marques de payer sous la table pour faire apparaître sa marque, que
la chaîne n’est pas au courant, etc. il y aura une sorte de transparence.
SANDRINE LE CALVEZ
Les fictions avec placement de produits, seront signalées par un tout
nouveau logo. Allez présentation comme au télé-achat.
CHRISTINE KELLY
Dans une fiction, il va apparaître ce pictogramme pendant une minute au
début de la fiction. Une minute au retour de la publicité, et pendant tout le
générique de fin.
Tous droits réservés
KANTAR MEDIA
TEL : 01.47.67.18.00
FAX : 01.47.67.18.01
[email protected]
SANDRINE LE CALVEZ
P donc comme Placement produit, c’est bon là, vous pouvez lâcher le
logo Christine. Un pictogramme que l’on ne verra pas tout de suite sur les
émissions. Si aux Etats-Unis, le jury « d’American Idol » carbure au soda, en
France, le CSA, se donne deux ans pour réfléchir. Mais à quoi ressemblera
vraiment la fiction avec placement de produits ? GROLAND a déjà imaginé le
pire.
EXTRAIT DE GROLAND. 18:36:34. FIN »
Tous droits réservés
KANTAR MEDIA
TEL : 01.47.67.18.00
FAX : 01.47.67.18.01
[email protected]