Les critiques des blogueurs

Transcription

Les critiques des blogueurs
Mako
Laurent Guillaume
Les critiques des blogueurs
En partenariat avec Livraddict
Un roman dont on ne revient pas indemne !
Au début j'ai eu un peu de mal avec le style assez cru de l'auteur, il m'a fallu un temps
d'adaptation. Mais une fois passé cette étape on se laisse totalement prendre par l'histoire qui
vous hante même quand vous ne la lisez pas. Laurent Guillaume utilise également un lexique
assez spécifique au milieu policier et de nombreux termes sont expliqués en annotation. Au
début cela m'a gêné mais comme pour le style on s'y habitue et cela renforce la véracité de
l'histoire.
La gestion des personnages est assez particulière. On est très loin du modèle qui veut que les
policier soit très gentils et sans vices. Mako en est le premier exemple, il est parfois beaucoup
plus torturé que ceux qu'il poursuit.
On suit sa transformation au fil de l'histoire et la frontière entre lui et les voyous se réduit au
fil des pages. J'ai beaucoup aimé le coté graduelle de sa "descente en enfer" qui tient en
haleine tout au long du livre. La révélation de la fin, quand à elle, est vraiment très
surprenante et je ne m'y attendais pas du tous!
En résumé: Le terme de polar "coup de poing" indiqué sur la couverture convient très bien et
c'est un roman dont on ne revient pas indemme!
http://lire-relire.over-blog.com/
**
J'ai passé un bon moment avec Mako et son équipe !
Voilà un roman policier noir, à la réalité sous-jacente très violente. Dès les premières pages,
j'ai été happée dans cette banlieue qui peut faire peur, où la drogue, la prostitution et le danger
ne sont pas forcément loin. On se retrouve ici à des lieues du beau Paris, des touristes et de
la Tour Eiffel, dès le périphérique franchi, on arrive dans ce monde où l'argent est roi à
n'importe quel prix, où la vie ne vaut pas grand chose et où la police tente de garder l'ordre en
supportant son lot d'atrocités.
Le tableau que je dépeins, d'après mon ressenti en refermant ce livre, n'est pas forcément très
éloigné de la réalité. Bien sûr tout n'est pas noir comme je peux le dire, mais ça arrive et
quand on y pense ça fait peur. Après cette lecture, je ne serai pas forcément rassurée à traîner
tard dans les rues, après le dernier métro... L'écriture de Laurent Guillaume ne cache rien, la
violence, les choix faits par chacun, bons ou mauvais sont parfaitement crédibles. Par
moments, j'avais vraiment l'impression d'être dans une voiture de la BAC et de me lancer dans
une folle course poursuite, on touche du doigt la réalité et le récit n'en a que plus de force.
Le personnage de Mako, finalement peu engageant dans la description qui en est faite ou dans
les décisions qu'il prend, n'en reste pas moins attachant. Par tous les moyens il cherche à sortir
d'une spirale de douleur qui l'enfonce un peu plus chaque jour, et même si ses réactions ne
sont pas les bonnes, il a le mérite d'assumer et rester entier. Son côté secret, le fait qu'on ne
connaisse que peu de choses de lui donne envie de poursuivre, de le suivre dans cette quête
qu'il s'est juré d'accomplir envers et contre tout. On tourne les pages pour savoir, même si on a
que peu d'espoir...
Tout cela aurait pu être une excellente découverte, mais elle ne restera que bonne...
Malheureusement j'ai été déçue d'une facilité (ou ce que j'ai pris comme telle) à environ 3/4
du livre. A ce moment, l'auteur nous livre une révélation totalement inattendue qui tombe un
peu comme un cheveu sur la soupe et n'est plus exploitée après. Une façon de ne pas nous
faire perdre l'intérêt en chemin ? Peut-être, mais à ce niveau, une déception pour moi. Ca et la
fin que j'ai trouvé aussi un peu trop facile, même si cette dernière m'a moins dérangée.
Malgré cela, j'ai passé un bon moment avec Mako et son équipe, que j'ai eu la sensation de
suivre à deux pas de chez moi !
http://hecleaspal.canalblog.com/
**
Une très bonne lecture !
En général, je ne lis pas de polars (beaucoup moins qu'avant en tout cas), et encore moins
quand ça parle de drogue, de prostituées, etc. Mais j'ai malgré tout beaucoup aimé ! D'ailleurs,
je pense que les procédés utilisés par l'auteur doivent y être pour beaucoup... En effet, une
particularité que j'ai beaucoup appréciée est que l'auteur a utilisé le jargon des policiers, et en
a traduit la signification quand c'était nécessaire. Cela a aidé à me plonger dans l'ambiance du
roman.
L'auteur a écrit ce livre d'une façon intéressante puisqu'il y raconte une scène sous différents
plans et selon l'avis de différents personnages. A plusieurs reprises, une scène commence avec
un personnage et finit avec un autre. C'est très intéressant puisque, de cette façon, nous
suivons l'avancée d'une scène tout en ayant connaissance des pensées des différents
personnages.
Par contre, une chose m'a un peu moins plu...il s'agit de la révélation que l'on découvre
presqu'à la fin de la lecture. Certes, elle est très inattendue mais j'ai trouvé cela un peu "gros"
et trop facile, surtout que l'auteur n'en reparle même pas par la suite. J'ai eu l'impression que
cette révélation servait juste d'excuse au comportement de Mako, comme s'il fallait trouver
une raison à son attitude. L'idée n'était pas mauvaise mais il aurait fallu l'exploiter autrement
je pense.
Et plutôt que de me plonger dans la descente aux enfers de Mako, au plus j'avançais dans
l'histoire, au plus son comportement m'énervait. Mais malgré cela et la fin décevante, c'était
quand même une très bonne lecture !
http://june20.over-blog.com/
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Ce livre relate l’expérience du terrain.
N’ayant pas lu de polar depuis un bon bout de temps, j’ai pensé que ce partenariat était
l’occasion de replonger dans ce genre de livres. L’histoire commence sur les chapeaux de
roue par un viol où Mako et son équipe vont intervenir. Cette arrestation va conduire
rapidement Mako sur la piste d’un trafic de drogues. D’ailleurs, l’ensemble du livre est mené
sur un rythme effréné sans aucun temps mort. Mais, je n’ai pas réussi à être captivée. Mako
m’est apparu comme le flic qui n’en fait qu’à sa tête, trop sûr de lui. Ca n’a pas été un coup de
foudre entre lui et moi… Par contre, j’ai plus apprécié les personnages de Pépé qui prend sa
retraite et Vincent le nouvel équipier. Le langage cru m’a lassé : quelques expression ou
jurons, ça passe mais aussi souvent, j’ai beaucoup de mal.
L’intrigue ne m’a pas tenue en haleine, il n’y a pas eu d’étincelles. Mais, j’ai été bluffée par
un aspect qui est révélé vers la fin du livre et là, Mako m’est devenu moins antipathique. A la
lecture de la préface, je m’attendais à un livre où la vie des policiers hors travail aurait été
plus développée. Indéniablement, ce livre relate l’expérience du terrain. Mais au final, je crois
que je ne suis pas une lectrice à qui les polars conviennent.
http://fibromaman.blogspot.com/
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On ne tourne pas autour du pot et cela se révèle simple et efficace, criant de réalité.
Avec Mako, Laurent Guillaume nous fait découvrir des policiers avec des valeurs qu'ils
défendent à n'importe quel prix. On suit Makovski dit Mako dans une enquête qui ne laissera
pas le lecteur indifférent : on plonge dans les quartiers sombres autant que dans les actes de
l'homme qui s'approprie tout droit et toute personne pour atteindre ses buts et assouvir ses
envies. Nous plongeons dans le réseau des dealers et des prostituées.
Pour ce faire, l'auteur utilise un style d'écriture qui va droit au but. On ne tourne pas autour du
pot et cela se révèle simple et efficace, criant de réalité. L'auteur n'hésite pas à faire souffrir
ses personnages que ce soit au niveau physique ou mental. Le décor utilisé aide à sentir que
l'histoire pourrait se passer réellement et les réactions de chaque personnage semblent
concrètes.
On suit Mako dans son enquête mais aussi dans l'évolution de sa perte en tant que policier
mais aussi d'homme. On suit sa colère et ses impulsions qu'il a du mal à contenir. La fin de
l'histoire nous révèlera le pourquoi du comment et on va comprendre son mal de vivre et le
pourquoi qu'il se met toujours en danger. Il n'en est que plus attachant car on découvre un
personnage qui parait très sûr de lui et impressionnant mais derrière cette face, se cache un
homme brisé. Un homme brisé mais qui a un grand cœur. Mako a du mal à gérer ses côté
sombre et bon.
En bref, Mako est un policier que je retrouverais volontiers dans sa nouvelle aventure : Le roi
des crânes. Mako fait parti de ces personnages complexes qu'on aime découvrir et suivre.
http://regardenfant.over-blog.com/
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Un très bon policier !
Une jeune femme est agressée alors qu'elle rentre tardivement dans sa cité étudiante. Une
brigade de la BAC est alertée et est rapidement sur place. L'intervention est rapide. Mako le
chef de l'unité n'est pas tendre avec le violeur. Le retour dans les locaux de la BAC est tout
aussi musclé. Mako est très tendu et ses collègues ont bien du mal à le maintenir. L'agresseur
sera libéré trop rapidement. Mako se lance à la poursuite de cet homme et tombera sur un
réseau de prostitution ainsi que de drogue. Croisant au passage les collègues des stups qui
n'ont pas tout à fait les mêmes méthodes que Mako...
C'est marqué sur la couverture ce livre est un "Coup de poing !", il n'a pas eu ce prix par
hasard. Déjà une très bonne préface d'Olivier Marchal laisse supposer que l'on va avoir affaire
à un très bon policier. Ce qui est tout à fait vrai. On est littéralement immergé dans la vie
quotidienne des flics de cette brigade très spéciale qu'est la BAC (brigade anti-criminalité).
Mako est un flic aguérri mais qui a aussi ses faiblesses, ses hantises qui viennent perturber
l'enquête.C'est une tête brulée qui fonce dans le tas avant de construire un plan d'action.
L'ambiance générale est assez glauque avec la vie des ses femmes prostituées, esclaves de
réseaux mafieux, tenu par des anciens militaires kosovars. C'est toute une faune particulière
que nous fait découvrir l'auteur. L'action n'est pas en reste avec la nervosité de Mako. Il n'y a
que très peu de moments de répit.
Laurent Guillaume est lui même officier de police exerçant au Mali en tant que coopérant. On
sent tout de suite l'expérience du terrain qui est très bien rendue, notamment par l'utilisation
de termes ou de sigles (qui sont expliqués en bas de pages).
Bref, c'est une très bonne lecture, un nouvel auteur à découvrir sans tarder en espérant que l'on
retrouve ses personnages dans d'autres aventures.
http://kactusss.blogspot.com/
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Un polar très noir et efficace, un roman coup de poing !
« Mako », un titre intrigant. Et une couverture qui ne l'est pas moins: j'avoue qu'en ouvrant ce
roman policier signé Laurent Guillaume, je ne savais pas vraiment dans quoi je mettais les
pieds. Le prière d'insérer avertit que ce sera une visite des bas-fonds, entre tapins et boîtes de
nuit branchées; le fait que l'auteur soit actif au Mali, ajouté au caractère énigmatique du
titre, aurait pu laisser croire à un polar africain. Prix VSD, prix Coup de poing: on se dit que
ce sera du costaud, du viril quoi.
Et c'est finalement dans la couronne parisienne que l'on débarque. Et en effet, ça fait mal. Le
lecteur est jeté d'emblée, sans ménagement, dans un monde de durs qui ne font pas de
quartier, si ce n'est de viande : Lily se fait violer à la veille de ses examens de psychologie, le
violeur (un dénommé Vloran Vidic) se fait attraper la main dans le pot de confiture et, coffré,
se fait cogner en cellule par l'agent Mako. La violence de ces scènes initiales est encore
renforcée par quelques éléments narratifs. L'un, convenu, peint la hantise de la jeune fille qui
rentre chez elle, seule, la nuit; l'autre, plus recherché, place la scène du viol dans un endroit
qui devrait rester paisible: une école.
Les cadres malsains et les ambiances nocturnes inquiétantes se succèdent ensuite; bois de
Boulogne, ferme en rase campagne, bar à kebab, boîte de nuit, bureau de police terne aux
carrelages incolores. Peu d'espoir à rechercher dans ces lieux: même le domicile de Mako est
triste, quoique propret. Ce n'est qu'à la toute fin du récit qu'on aura droit à un rayon de soleil
printanier...
Derrière le viol, c'est toute une mafia kosovare que l'enquête met au jour, avec des prostituées
martyrisées par des proxénètes qui mélangent allégrement les genres en trafiquant de la
cocaïne et en renseignant le contre-espionnage français. La diversité de ces éléments permet à
l'auteur de présenter une enquête diversifiée et de confronter les intérêts parfois antagonistes
de plusieurs acteurs: la brigade anticriminelle (dont Mako fait partie), mais aussi d'autres
brigades et même l'armée, avec le personnage peu avenant de Lefèvre.
Et, on l'a compris, ça castagne sec et sans pitié tout au long de ce livre. C'est là qu'apparaît
une facette originale du personnage de Mako, policier éminemment incontrôlable et instable.
Pour venger Lily (et peut-être pour des raisons plus personnelles), il ira jusqu'à faire pas mal
de dégâts non contrôlés dans le gang des Kosovars. Ceux-ci ne sont pas tendres non plus, et
l'auteur ne se gêne pas pour décrire, sans détour et de manière parfois un peu brute de
décoffrage, le sang versé, les os qui craquent, la cervelle qui gicle. C'est donc dans un monde
de brutes que Laurent Guillaume promène ses lecteurs - un monde d'hommes aussi, où les
femmes adoptent le plus souvent une position de retrait ou de subordination pas forcément
choisie mais le plus souvent soufferte (physiquement, j'entends), à l'exception de la juge
d'instruction, Emilie, qui finira par sortir de scène pour résoudre une situation intenable pour
elle.
Roman coup de poing donc, roman accrocheur aussi, écrit en chapitres plutôt courts. Laurent
Guillaume signe ici un polar très noir et efficace, pile de la bonne longueur, dont on sort
vanné comme après une bonne grosse séance de boxe.
http://fattorius.over-blog.com/
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Un premier roman très prometteur.
La préface d’Olivier Marchal donne tout de suite le ton de ce polar. C’est noir, très noir. On se
sent très vite oppressés. Tout y est : l’ambiance d’un commissariat la nuit, le tabac froid, le
mauvais café. On s’y croirait. Et puis l’histoire se concentre surtout sur Makovski dit
« Mako » : un flic de la Brigade Anti Criminalité qui se sent investi d’une mission divine (ce
n’est pas moi qui le dis mais un de ses collègues). Le mal qui est fait aux victimes, il le prend
pour lui et se doit de faire vaincre la justice.
Bon vous l’aurez compris c’est une tête brulée et pas une petite : il fonce droit devant et sans
se préoccuper des conséquences. Son comportement trahit un très lourd secret qui ne sera
révélé au lecteur qu’à la fin du livre et je me suis pris un sacré coup de massue car
franchement je n’ai rien vu venir. Mais quand j’y réfléchis, j’aurais pu voir.
Pour les amateurs de polar noir, tous les ingrédients sont présents pour vous plaire. Un
premier roman très prometteur. A lire pour découvrir ou se réconcilier avec le noir de chez
noir.
http://totalybrune.mabulle.com/