Volontaires Unis, on est plus forts Comment faire connaitre le

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Volontaires Unis, on est plus forts Comment faire connaitre le
Volontaires
Unis, on est plus forts
Comment faire connaitre le volontariat et le travail du volontaire ? C’est la préoccupation du
trio France Volontaires, le Programme VNU (Volontaires des Nations Unies) et le PNVJ
(Programme National de Volontariat Jeunesse). Ces trois structures ont animé, le 18 juin, une
conférence au cours de laquelle elles ont exprimé leur volonté de promouvoir ensemble le
volontariat en Guinée. Pour cela, elles ont décidé de mener des actions communes leur
permettant de promouvoir le volontariat. D’où le thème de la conférence : « Les organisations
de volontariat en Guinée unissent leurs forces pour une meilleure reconnaissance de
l’engagement volontaire dans le pays ». Le but visé par le trio est de faire comprendre aux
Guinéens l’importance du volontariat afin d’amener chacun à poser un acte volontaire. Pour
Hassane Idé HAWIDABOU, Chargé du programme VNU au PNUD, l’idée est partie du fait
que les organisations de volontariat, que ce soit des Nations Unies, de France Volontaires et
du PNVJ, ont comme dénominateur commun le volontariat et interviennent dans le même
pays donc la même cible. « Nous avons donc l’objectif commun : faire en sorte que le
volontariat puisse être reconnu et valorisé. Ce sont des centaines de millions d’hommes et de
femmes qui s’engagent pour faire avancer des causes, avancer le développement, avancer la
solidarité nationale et internationale ». Selon Hassane, l’une des démarches a donc consisté à
former une quinzaine de journalistes sur le thème : « Comment mieux communiquer sur le
volontariat ? » Il est important, insiste Hassane, que les Guinéens sachent ce que c’est que le
volontariat et qu’ils s’engagent dans l’action volontaire. Cette dernière est, selon lui, un
passage obligé vers le changement, le progrès économique et social. Même qu’elle n’exige
pas de gros moyens. Citant pour exemple la bibliothèque scolaire offerte au Lycée de Coléah
par des jeunes volontaires en collaboration avec sa structure. « On n’avait pas beaucoup
d’argent, mais puisque la volonté y était, chacun a donné de son énergie, de ses moyens et la
volonté a été matérialisée. Aujourd’hui ceux qui ne croyaient pas à l’idée qu’on était capable
de réaliser la bibliothèque y vont pour lire ». Hassane pense qu’avec un engagement
volontaire on peut arriver à bout des ordures de Conakry, ainsi changer le visage de la
capitale.
Eric HOUINSOU, Représentant pays de France Volontaires en Guinée, est revenu sur la
Journée Internationale des Volontaires, célébrée chaque 5 décembre depuis 2005. Selon lui, la
dernière célébration de cette journée à Conakry a été une occasion de renforcer les capacités
des jeunes par la formation des associations de jeunes de quatre des cinq communes de
Conakry sur l’esprit citoyen et l’esprit du volontariat. « Ce qui a créé une forte émulation et
un dynamisme au niveau de ces jeunes qu’on a formés. Ils sont désormais tirés vers l’avant et
c’est une chose à saluer », s’est réjoui Eric. Chose qui motive le trio à organiser les
associations des jeunes volontaires pour pouvoir mieux travailler avec elles. Précisant qu’il ne
s’agira pas d’une fédération ni d’un réseau encore moins un groupement qui sera écrasé par la
lourdeur administrative. Il s’agit plutôt d’identifier des gens qui sont disposés à travailler dans
la complémentarité en tenant compte des spécificités de chaque organisation. Eric, se
prononçant sur le PNVJ, a estimé que 50 volontaires, c’est minime pour tout le pays. Il invite
les décideurs à prendre la dimension du volontariat et surtout à comprendre que c’est par le
volontariat que les donnes vont changer.
Isaac Saria MANO, Chargé de suivi et évaluation au PNVJ, a indiqué que l’Etat guinéen s’est
inspiré de France Volontaires et du Programme VNU, qui envoient des volontaires aider les
communautés guinéennes à la base, pour décider en 2010 de déployer les volontaires
nationaux. Les volontaires nationaux interviennent dans le domaine de l’environnement,
l’agriculture, la santé, l’Etat civil entre autres. Mais il regrette que leur nombre soit en baisse
d’année en année. « Au début ils étaient 330 volontaires à être déployés dans le pays. Avec
pour idée de stimuler le changement de comportement et d’aider à améliorer les conditions de
vie des populations. Cette année il n’y a eu que 50 jeunes à répartir dans les régions
administratives ». Il déplore le désintéressement jusque-là de l’Etat. En même temps il fonde
l’espoir que les choses vont s’améliorer avec le décret qui vient d’être publié, faisant du PNJ
un service rattaché au ministère de la jeunesse. Les intervenants s’accordent pour dire qu’avec
le volontariat, le chômage des jeunes est considérablement réduit et la vie des populations à la
base améliorée.
Th Hassane DIALLO
Lynx
Lundi 23/6/14

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