LES RADARS a 01 a Les dernières décennies et le - Accueil
Transcription
LES RADARS a 01 a Les dernières décennies et le - Accueil
LES RADARS a Les et 01 a Mots clés dernières décennies le futur fréquence Par Marc LESTURG du radar en France BasseFréquence, Surveillance de l'espace, Overthe horizon(OTH), Antifurtivité basse Jean-Pierre EGLIZEAUD 1, Gilbert AUFFRAYDaniel 1, MULLER 1,Bernard OLIVIER1, Christian DELHOTE 3 ONERA, Palaiseau, 1 THALES AirDefence, Bagneux, 1 DGAISTTCIDE, Paris est imaginé et étudié par l'ONERA. Introduction RIAS est le premier Historiquement le facteur déterminant pour l'utilisation des basses fréquences en radar est lié aux propriétés radar français de surveillance aérienne fonctionnant en VHF et fondé sur la formation de faisceaux par le calcul. La technologie RIAS est par la suite transférée à la société intéressantes des sillages de corps balistiques. Thomson SDC (aujourd'hui Thales Air Defence) ; dans les années 90 un démonstrateur radar est développé et À l'ONERA les expérimentations " ELECTRE " caractérisent cette activité, dont l'objectif était de qualifier la transmission radio à partir de la capsule émettrice d'une fusée en phase de rentrée dans l'atmosphère. Le qualifié en termes de performance et bénéfice opérationnel. plasma environnant la capsule (créé par échauffement dû à la vitesse) était ainsi évalué dans différentes bandes de l'ONERA, en réponse à des besoins spécifiques de surveillance très longue portée. En parallèle, des études de concepts (radars à ondes de surface, radars passifs) ont été menées, toujours assorties de validations expérimentales. fréquence (dont les bandes VHF-UHF) système de localisation basé au sol. à partir d'un Dans le prolongement de ces travaux de caractérisation des signatures en VHF, quelques années après, le RIAS SSENTIEL L'utilisation des basses fréquences en radar permet de lutter contre l'évolution des menaces, notamment en matière de furtivité des cibles. Ainsi de nombreusesactivités de recherche et de développement ont été menées en France dans ce domaine depuis une vingtaine d'années. L'ONERAet Thales ont contribué à ces travaux. L'activité "radarsbassefréquence" de l'ONERAfait suite à des travaux sur la caractérisationdes plasmas de corps de rentrée, au début des années70. Depuisles travauxen radarbasse fréquence n'ont pas cessé. Thales identifiait également dans les années 70 les évolutions prévisiblesdes menaces et la nécessité de trouver de nouvelles solutions pour maintenir les capacités de détection des systèmes radar,à un coût raisonnable. Différentes études et expérimentations ont été menées pour caractériserles capacitésdes senseursbassefréquenceet préparer leur introduction dans les réseaux de surveillanceaérienne. Le papier décrit les étapes importantes du développement des radars basse fréquence, met l'accent sur l'originalité des concepts et sur leur validation expérimentale. Les radars de surveillance sol-air (RIAS,PARASOL,SACHEM, RAB ! T, ROMAt, le radar transhorizon(NOSTRADAMUS),le radar d'observation de l'espace (GRAVES)sont décrits en détail. Les orientations sont données sur l'utilisation future et les évolutions des différents concepts. Plus récemment le radar transhorizon NOSTRADAMUS et le radar de veille GRAVES ont été développés par Pendant la même période Thomson (Thales) explorait l'utilisation des bandes basses pour des applications SYNOPSIS Low frequency radar will contribute to counter threats evolutions for surveillance and air defence systems. So different research and development activitieswere conducted in this field in France during the last decades. For many years ONERAand THALESare contributing to the development of this radar activity in France. Within the scope of its mission in aerospace research, ONERA started to work on low frequency radar from the researchon plasma physics in the Seventies. Radaractivity was then developed, until now. THALES pointed out in the 70's that target evolutions will lead to find out new radar solutions to maintain air defence capabilities at a reasonablecost. Different studies and developments were conducted to characterise low frequency sensor capabilities and to prepare their introduction in air defence networks. This paper describes some important steps of the low frequency radar,highlights the originality of the concepts, studied and validated through demonstrators. Ground to air surveillance radar (RIAS, PARASOL,SACHEM, RABIT, ROMA), over the horizon radar (NOSTRADAMUS),space surveillance radar (GRAVES)are described in details. Orientations are given on the future use or evolutions of the different concepts, already demonstrated by those radars. REE N, i Mars2005 LES RADARS M Dossier m yy ` . g... %W.` 5, t r$ i· d M^..,#. ¢.4-d % TR'2 'a,,ÿ` YS " £ .9 F,e""a'qr· ÿ,., ;!y'. "`i-. w%. ,. da . M "°.ï_ü,, t ' , Wy 1h'_ hl '*.. B ' ._ , :., r .'. ç,, k,SY v_:rt `' bM-0.. ,r`dv.,4.4L aq° ` ; :r f.',,Y `t ia-, ` : -,",...... 11< ". r § .j . `m .r. emX, ts. §: , wr ,..' "'. ` · _ <"'4, ^"' nY _. t ` e is tt .. â' ,e " ux.,· i ; r'q,. 4. " "'t , : : PF f .,. : §, x _ -aa .li'- ... :. s°, _ u Figure i. Maquette RiAS. du Centre d'Essais de la Méditerranée. utilise avec (Radar à ondes et un démonstrateur de l'intérêt des basses fréquences dans le domaine aéroporté a également été clairement identifié, depuis de nombreuses années. L'ONERA a doté sa station expérimentale d'imagerie SAR (RAMSES) d'une bande UHF. Plusieurs expérimentations on été menées démontrant l'intérêt des basses fréquences, notamment pour cibles sous couvert forestier (FOPEN). L'article la détection des peu directives, et une bonne (bilan/portée). deux exemples. ce qui le efficacité énergétique Le RIAS et le GRAVES en sont Enfin, il faut noter que la présentation effectuée par cet article n'est pas exhaustive, tant au niveau des projets qu'au niveau des acteurs. De nombreux dispositifs de détection à courte portée ont été étudiés et expérimentés, notamment A coté de ces exemples de radars sol-air basse fréquence, des antennes favorable des bandes Plus récemment Thales a mené (en coopération métriques multi-applications) modes radar passifs. ys prédispose à des missions de surveillance dans un très large domaine, avec une cadence de balayage PARASOL et SACHEM sont deux exemples décrits dans cet article et qui illustrent bien la pertinence des basses la réalisation du radar ROMA u Figure 2. Maquette RIAS. détail des antennes tactiques et pour l'alerte précoce avec l'objectif de combiner ces nouveaux capteurs aux radars conventionnels. fréquences utilisées en radar en complément centimétriques. y i a8. " y xY . l'ONERA) T · a.. " i z'.'s "Tt y9 ob `. ;y f A3i'S Y i 1Ga .'v !'7 dans le domaine ULB). L'utilisation du déminage (techniques de la bande VHF pour des applications océanographiques a été investiguée en France depuis longtemps. Enfin, à coté de l'ONERA et de Thales, certes impliqués dans des projets importants de radar basse fréquence, plusieurs laboratoires français rattachés à des Universités (Université de Rennes, LSEET Toulon...), et PME (C&T...) travaillent dans ce domaine également depuis de nombreuses années. décrit les concepts radar, les principes de 2. Le RIAS fonctionnement, leurs évolutions et applications potentielles futures. Dans la majorité des cas la justification 2.1. d'emploi des basses fréquences repose principalement deux aspects : est imaginé au début des années 80. La démarche suivie Un aspect phénoiiiéiiologiqtie radars transhorizon sur : c'est le cas des (à ondes de ciel ou ondes de surface) qui exploitent des propriétés particulières du milieu de propagation. Les propriétés FOPEN (pénétration dans le feuillage) relèvent de cette catégorie, tout comme l'antifurtivité des cibles : en basse fréquence les interactions onde-objet mettent en défaut la notion de " point brillant radar " et les techniques usuelles de réduction de la signature. . Un aspect coT2ceptuel : un radar basse fréquence REE No 3 Mars2005 Principe Le RIAS (Radar à impulsion et antenne synthétiques) pour l'élaboration du concept [1] repose sur le choix de longueurs d'onde métriques, l'utilisation d'une grande antenne lacunaire (antenne creuse), une formation de faisceaux par le calcul et un traitement de détection fondé essentiellement sur l'analyse Doppler. Mais surtout l'originalité du RIAS réside dans le concept d'ouverture et d'impulsions synthétiques associé au " codage " de l'espace à l'émission. Cette propriété mérite d'être explicitée : innovant à l'époque de la maquette du RIAS, le codage de l'espace reste intéressant pour plusieurs applications. Les dernières décennies et le futur du radar basse fréquence en France Emission 1........ 1 - ----> - --1.1 .............. « "'* " 1- - - -> 1 Impulsion transmise dans une direction Réceptioil FT Signaux reçussur une antenne Figure 3. RIAS - Principe du codage de l'implasion et de l'antenne. Au-delà du concept, les études et la réalisation de la maquette RIAS (en coopération avec le Centre d'essai de la Méditerranée et avec le soutien de la DGA) ont également permis de lancer et de structurer une véritable activité « radar basse fréquence » à l'ONERA et de renforcer sa réputation dans ce domaine La figure 1 fournit une vue d'ensemble des réseaux d'émission et de réception ; les deux réseaux sont imbriqués ; les antennes sont disposées de chaque coté du chemin circulaire ; la structure d'antenne " creuse " se caractérise au prime abord par le fait qu'elle est difficilement visible (seuls les mâts d'antenne peuvent être distingués). La figure 2 fournit une vue détaillée de la partie antennaire. Une des antennes à été redessinée (flèche) pour être visible sur la photo. 2.2. Le codage de l'espace l'espace permet a posteriori une formation de faisceaux par le calcul à l'émission (FFC-E). En complément, une FFC à la réception (FFC-R) peut être appliquée, de manière plus classique. Si le codage fréquentiel à l'émission permet une formation de faisceaux a posteriori dans n'importe quelle direction, toutefois, comparé au balayage électronique classique (formation réelle du faisceau dans une direction de l'espace) le codage RIAS présente l'inconvénient d'étaler l'énergie. En effet à l'intérieur d'une même impulsion transmise, l'antenne ne pointe dans aucune direction précise car le jeu des phases relatives entre antennes ne cesse de varier pendant toute la durée d'émission (T). L'énergie est donc étalée et le réseau d'émission se comporte comme une antenne omnidirectionnelle avec une capacité de codage de la direction per- Conformément au principe RIAS (figure 3), chaque antenne du réseau d'émission transmet dans toutes les directions une impulsion à une fréquence qui lui est mettant, en réception, de retrouver toute la directivité du réseau. On peut également, grâce au codage de l'espace, effectuer simultanément les fonctions de veille et de spécifique. Le peigne de fréquences ainsi constitué est échantillonné régulièrement (pas égal à I/Te) de telle sorte que l'on peut considérer, pendant la période d'émission poursuite, qui deviennent deux processus de traitement numérique que l'on peut mener en parallèle. (Te), les différentes sinusoïdes émises comme « orthogonales » au sens de l'opérateur de Fourier. En chaque point M de l'espace, on reçoit donc un signal composite Le codage RIAS est bien adapté à la surveillance dans un angle solide très large. Il peut s'avérer intéressant impulsionnel constitué de fréquences dont la séparation (possible du fait du critère d'orthogonalité) permet d'identifier les phases relatives aux trajets parcourus par l'onde entre chaque émetteur et le point M de l'espace également dans des applications bistatiques, pour lesquelles on recherche à la fois un fonctionnement tolérant vis-à-vis de la configuration géométrique (positionnement relatif émetteur/cible/récepteur) et une capacité de localisation à partir d'une antenne de réception de taille limitée. considéré (cible ou antenne de réception du radar). La localisation angulaire d'un point de l'espace est alors Comme le montre la figure 4, le récepteur passif (R) peut utiliser le codage RIAS pour se localiser et en même possible temps détecter la cible (T) et procéder à sa localisation à partir d'une seule antenne. Le codage de REE N'i Mars2005 LES RADARS R _ --n w T G T.. T.'.1. T T.T <-...... T. «.,..,..,..T.,. «.'.*.*,.,*T "'- ". " Figure 4. Principe RIAS bistillique. (direction) par rapport au réseau d'émission. Au moins deux antennes sont nécessaires, à bord de l'avion passif, pour rejeter le trajet direct et augmenter la sensibilité de détection. Des travaux expérimentaux (1990) ont été menés par l'ONERA en configuration bistatique, avec des résultats satisfaisants, uniquement dans la configuration sol-air-sol (émetteur - récepteur au sol, cible aérienne). Les essais en mode sol-air-air (émetteur au sol, récepteur passif aéroporté et cible aérienne) concluants en raison d'un trajet direct fluctuant, n'ont pas été trop important, et de la mauvaise connaissance à l'époque des problèmes liés au « bistatique aéroporté ». Des progrès ont été faits depuis, à la fois dans l'appréhension des problèmes spécifiques du bistatique (influence des bruits de phase, dynamique, fluctuation du centre de phase des antennes) aussi bien que dans le domaine du traitement de signal (algoi-ithmie STAP'pour la réjection du fouillis). Après les essais et résultats obtenus sur la maquette RIAS de l'ONERA, Thales développe dans les années 90 sur une commande de la DGA un démonstrateur radar reposant sur le même principe de codage de l'espace. Le radar est implanté à proximité de Rouen, fonctionne dans la bande VHF. Il a permis de qualifier la performance des modes simultanés de veille et de poursuite sur cible aérienne coopérative. La figure 5 présente une vue du radar. Space Timc AdaptiveProcessing REE N3 Mars2005 2.3. Applications futures du concept RIAS D'une manière cgénérale, le codage c de l'espace est intéressant dans de nombreuses applications, où il peut se décliner de différentes façons : . dans le domaine de la surveillance depuis l'espace, des concepts de radar à ontennes distribuées sont à l'étude. Ces dispositifs présentent de nombreux avantages en matière de capacités interférométriques (SAR) et de détection de cibles mobiles au sol. Ils sont également prédisposés à fonctionner en bistatique. Le codage de l'espace dans ce contexte est fondamental. . en surveillance sol-air, le concept de radar multisttitiqtie ir2terférométridue pourrait utiliser un Zr là d'une version codage de type RIAS. Il s'agit " éclatée " du RIAS, dans laquelle la distance entre antennes est suffisamment grande pour former une ou plusieurs bases interférométriques. Par ailleurs une réflexion plus cgénérale sur la notion du codage c ou coloration de l'espace devrait être faite : RIAS est le cas extrême du codage de l'espace dans un secteur pratiquement hémisphérique. Certains radars, en plus de leur balayage traditionnel, c de l'espace à l'intérieur peuvent profiter d'un codage Les dernières décennies et le futur v du radar basse fréquence -eva: - qÇ t u,2b4' " ÿ2 4 -- >e,... --- en France cP. E o-· dty,3... :. - , ws M k Snas &3' Figarre 5. RIAS vue aéi-ieizize du j-aclai-. du faisceau délimité par l'antenne : à titre d'exemple, l'antenne peut fonctionner dans un secteur de 5° x 5° (secteur focalisé par combinaison d'éléments en réseau phase) à l'intérieur duquel, par codage de l'espace et traitement obtiendrait des faisceaux de 1'x 1'. associé, on Un autre aspect concerne l'utilisation de la base mathématique employée pour le codage ; la base de Fourrier est naturelle, mais d'autres techniques sont également envisageables (codes de phase). CI 3. Radar à conjugaison de phase Le RIAS avait été étudié et qualifié pour ses propriétés intéressantes de codage de l'espace ; cepeudant son défaut est d'étaler l'énergie dans toutes les directions de l'espace, de manière préjudiciable au bilan énergétique. A l'inverse, le radar à balayage électronique présente des faisceaux fins et énergétiques, mais il est plus difficile d'emploi en surveillance volumique, surtout vis-à-vis des cibles rapides, du fait de l'augmentation de la période de récurrence de veille sur des secteurs larges. La question se posait de savoir s'il existe un concept de balayage « adaptatif », capable de passer automatiquement du balayage « large » (de type RIAS, gain de réseau à l'émission égal au nombre d'antennes N) lorsque qu'aucune cible n'est présente a priori dans la zone, à un balayage focalisé (gain voisin de N) dans un secteur réduit où les cibles sont a priori attendues. C'est dans cet esprit que la conjugaison de phase a été envisagée .le en radar. Déjà eja utilisée ce en acoustique (on parle alors de retournement temporel), la conjugaison de phase - simple dans son principe consiste à renvoyer le signal reçu avec une phase inversée, ce qui a pour effet d'auto-focauser l'antenne d'émission vers la cible (figure 6). 3.1. Contrôle de la conjugaison de phase Le principal défaut de cette technique est la sensibilité aux parasites et aux cibles multiples, l'antenne d'émission ayant tendance à s'accrocher systématiquement sur les signaux forts. Pour résoudre ce problème, on doit piloter le séquencement de la conjugaison de phase en ne conjuguant que les signaux obéissant à un critère particulier : critère de vitesse (Doppler), critère de distance. Couplée à une procédure systématique d'élimination des parasites jt y Y (s ("Jt+< (brouillage intentionnel ou non), la conjugaison en radar peut s'avérer bénéfique. Y y 3.2. Performances .... -v de la conjugaison de phase Du fait que la technique est fondée sur un processus itératif, les performances [2] concernent non seulement la distance maximale (distance d'accrochage du processus .......................................... d'auto-focalisation) mais également le nombre d'itérations requis pour approcher, de manière asymptotique, le ............. TR 1 i i ; de phase gain du réseau focalisé (-N'où rayonnants). N est le nombre d'éléments Cos(2ut) i Filti-c u> (i) Filtre Figvsre6. Principe de 1a conjugaison de plzase. Dans le cas d'une cible non fluctuante et en présence d'un bruit gaussien, une formulation approchée du rapport signal. à bruit Xp (itération p), obtenue chaque antenne de réception, peu être écrite : sur REE Nu 3 Mars2005 LES RADARS . DOSSier) Ci1-1. de',Dllele ,Ul d, 1CI (l -1i,hi liMMi Zone0+--* intcrest 'or l'Itase Conj. GN /./ 7, ï--Wil TI u l , L 1, .-- MV.-.G-N Nombre Itérations JF.' , scarch acarch phase !'.' "'''. . Diagramme antenne Figure 1 +NX f ",W, 7. Siiîïulation de la conjttgaison de phase. à combiner P-1 xu=x p o1+ l'on désigne le rapport met en route état isotrope le radar signal à bruit ; l'état initial du réseau d'émission cette technique Le processus Xp-I p-I où Xo . Î : l *& 7 initial, avec le balayage est appliqué électronique. aux échos reçus lorsque correspond (gain de conjugaison de réseau à un voisin T, - 1nin de N). La figure réseau de dépend fonctions niveau n'est 7 présente 100 un résultat éléments. La de simulation vitesse de des conditions initiales qui du bilan énergétique radar de SER, etc). Bien entendu, intéressante, comparée au pour un convergence sont directement (puissance émise, la conjugaison balayage Une phase, le domaine application schématiquement REE N°o Mars2005 intéressante illustrée la ; el A Balayage (t-ciiicliie ii 2 ii (illes Curtjrrai.ron cfe phn.ce urec burrlt·re angulaire. de T, - 1 sec. de phase électronique classique, que si le nombre d'itérations requis pour la convergence est inférieur au nombre de pointages nécessaires pour couvrir e ,Ioreglg SWTeillam : e volumique (balayage électronique) conjugaison par la figure de 8, consiste Figure 8. Applicatioiis de la coiijttgaisoii de phase. Les dernières décennies et le futur dans une tranche distance donnée. De ce fait, une protection de type barrière est envisageable avec des propriétés complémentaires d'une configuration à deux nappes angulaires. Le temps de renouvellement de la veille devrait rester raisonnable, avec l'avantage Zn de couvrir un domaine angulaire élargi. 4. Le radar transhorizon du radar basse fréquence Le radar NOSTRADAMUS est de type monostatique, à émission impulsionnelle, contrairement aux radars OTH conventionnels, qui ont adopté une architecture bistatique. Le « monostatique » est plus simple à gérer que le « bistatique », et de plus les déformations liées à la propagation sont identiques sur les trajets émission et réception. favorable, (OTH) Par contre, le bilan énergétique est moins du fait du découpage impulsionnel nécessité par l'isolation NOSTRADAMUS en France des fonctions émission et réception. A l'issue d'une phase d'étude de faisabilité approfondie menée en collaboration avec le LETI, l'ONERA démarre en 1994 la réalisation du radar NOSTRADAMUS, le - premier radar transhorizon (OTH pour Over the Horizon, en anglais) de ce type en France et en Europe. Son principe, fondé sur la réfraction ionosphérique, permet d'obtenir des portées dépassant très largement le millier de kilomètres, moyennant un fonctionnement (6-20 MHz) et l'utilisation grandes dimensions. .,. dans la bande HF d'un réseau d'antennes de ,a'éx 4.1. 3 5 T ro ..ms" Un concept original d'antenne L'antenne déployée au sol comprend 3 bras en étoile à 120°, d'une longueur d'environ 400 mètres (figure 9). Malgré son emprise au sol importante, le radar NOSTRADAMUS présente des dimensions inférieures à celles des radars transhorizon développés aux Etats-Unis ou en Australie (radar transhorizon Jundalee). De dimensions plus réduites (parce que sa mission est différente de celle des autres radars OTH), le radar NOSTRADAMUS présente également une géométrie d'antenne particulière (réseau surfacique en étoile) qui lui permet de piloter le faisceau radar à la fois en élévation et en azimut. Le pilotage du faisceau en élévation, impossible sur les radars OTH classiques utilisant des réseaux d'antenne linéaires, permet un sondage oblique des couches de l'ionosphère et une adaptation automatique des paramètres du radar : angle d'élévation IdL. g'd(. b. !V ?x,-=k i e,° roç'ro,Fâ 'iY.V'4`t.£ i,.-s s ii:,eS..y.-t. cÿTv,'F i :F#3,).. `$ "' F,dro rv.,. t`1'^T`i e . .f Figure 10. Apei-çii du chai7,lp d'ajiteiiiies dit j-adaiNOSTRADAMUS. La figure 10 montre le détail des antennes biconiques ainsi qu'un aperçu du champ d'antennes. L'électronique de commande est reliée aux antennes par l'intermédiaire de 3 tunnels qui abritent les équipements d'émission et de réception. Un tiers des antennes du réseau fonctionne en émission et réception, le reste fonctionnant uniquement en réception, cela pour satisfaire aux exigences de directivité angulaire, après formation de faisceaux par le calcul. 4.2. Un fonctionnement La figure et fréquence 131. o^ : rR'. à l'épreuve de la physique 11 illustre, par un résultat classique spectre d'échos de mer, la difficulté enetqre ..-----ck 4'4) JL.1.. ": i --,JL.ji'Pr JLJLJL) 4*<t' --. -' " IJoppler Diffusion ionosphèrique 6 , I , i 0 r ,, r 'rl, G <q ' -/ Doppler Raie dearag t range Figure 9. Ai-chitecttii-e du i-adar NOSTRADAMUS : eiz gi-is foncé les avtennes fonctionnarat en émission et réception, en gris claii- les aiiteiiiiesfoiictioniiant eti réceptioiz setileiiieiit. de liée aux perturbations Figure ii. Exemple de spectre Doppler reçu par le radar NOSTRADAMUS. REE ? 33 Mars2005 LES RADARS 1, p _.- ''-''-'_' '\..'''.. "', "'. " ;i 'Nàk " a ",. --' '- - " " " " -- - " '>. ·i 1 -r' e ", F " "--' '.. l3ra= )mcs hiles t·Ar( ,. hm ili Figiiî- (, 13. Cartog-cil ? hie des eit, ci Ici slirfcice. Bi-c-ft.-U .%-l'JAlll mouvements 12. Poiti-,ititÉ, (IÉ, ('ible cl'ol) l) oi-ttiiiitÉ le i-Cid (-11NOSTRADAMUS. 10 Ili de couches ionosphériques (induits par le champ de pression résultant d'une activité sismique). Ces travaux sont menés en coopération entre l'ONERA et l'IOPG'. Le radar a également été utilisé pour produire c des cartes de courants et vents marins, à très grande ZD induites par la propagation ionosphérique. Les raies horizontales proviennent de la réflexion sur le sol (échos de Terre, raie à Doppler 0) ou sur la mer (2 raies de distance. (figure Bragg). De largeur spectrale étroite si la propagation était de type normal (ce qui est le cas pour les radars HF à 5. onde de surface), La propagation par ondes de surface (au-dessus de la surface de la mer) est le second mode de propagation les raies de Bragg subissent ici un phénomène de diffusion, lié aux irrégularités et fltictliations de l'ionosphère. Cet exemple souligne la nécessité de bien maîtriser la propagation ionosphérique, en vue de sélectionner les bons paramètres traitements de correction. 4.3. radar et adapter des Détection à grande distance de cibles aériennes Les radars 13). HF à ondes de surface transhorizon utilisable dans la bande HF pour la détection des cibles mobiles. Ce mode de propagation permet de couvrir des distances de quelques centaines de kilomètres à partir des côtes ou à partir d'un bateau. De portée certes plus modeste que celle d'un radar transhorizon à réfraction ionosphérique, le radar à ondes de surface (ROS ou HFSWR pour High Frequency Surface Waves Radar en La figure 12 montre un résultat de détection et de c c d'une cible d'opportunité c pistage (avions de lignes au large 1 de la Sardaigne) c anglais) présente également un dimensionnement plus réduit et des conditions d'emploi plus favorables, dans la mesure où la propagation est non dispersive et peu variable au cours du temps. 4.4. Un tel radar présente de l'intérêt vis-à-vis de la détection des cibles aériennes à très basse altitude, là où le radar conventionnel est limité par son horizon " radioélec- Applications Le radar civiles NOSTRADAMUS, en complément des travaux contractuels menés en conformité avec le cahier des charges du SPA, a été et restera un outil scientifique performant pour l'analyse des phénomènes ionosphériques. trique ". L'application à la surveillance maritime est également intéressante car la détection de tout type de bateau non coopératif Des travaux de recherche sont en cours sur la caractérisation de la lithosphère terrestre par la détection des v InstitutdePhysique duGlobedeParis. REE Nu 3 Mars2005 est envisageable, quelques dizaines de kilomètres pour des distances de (pour les plus petits) à ZD quelques centaines de kilomètres (bateau à fort tonnage). Les dernières décennies et le futur L'application des radars HF à la surveillance maritime depuis le littoral est l'objet d'études récentes à l'ONERA et en France de manière générale. Cette application soulève, derrière l'apparente simplicité du dispositif du radar basse fréquence en France longue portée pour la surveillance de l'espace. La mission du radar est de détecter et de constituer un « catalogue » des objets en orbite entre 200 et 1000 kin, (la tech- nologie " HF " est acquise depuis de nombreuses années) des problèmes de contraste cible/fouillis et de discrimi- 6.1. nation des cibles. Le fouillis de mer limite la sensibilité du radar et peut conduire à choisir, pour le minimiser, une Le radar doit surveiller un très large secteur en azimut et en élévation. L'architecture retenue est de type fréquence d'émission basse « 10 MHz). Les SER deviennent alors faibles et surtout, le pouvoir de résolution se dégrade. Il faut donc utiliser des réseaux d'an- bistatique (émission près de Dijon, réception près d'Apt). Une telle configuration bistatique (avec près de 400 km entre l'émission et la réception) permet un fonctionnement en continu, très favorable du point de vue du bilan tennes de très grandes dimensions (500 à 1000 m) donc Architecture radar complexes à mettre en oeuvre et à gérer, surtout lorsque le terrain d'accueil doit se trouver le plus proche possible de la mer... Par ailleurs, le problème de la mauvaise résolution du radar se trouve encore accru par la difficulté, en énergétique radar. gamme HF, de trouver des bandes spectrales larges : seuls des canaux discontinus sont, dans la pratique, accessibles. secteur de 45° en azimut. Chaque antenne fonctionne avec un petit nombre de faisceaux larges pour couvrir le secteur souhaité (figure 14). Cependant, de nouvelles techniques [5] sont dès maintenant susceptibles de contourner ou d'atténuer les difficultés mentionnées précédemment. On peut ainsi évoquer : . l'utilisation d'antennes de dimensions plus petites et agencées en réseau de forme iioti nécesséii.ieiiietit ; cela permet d'installer des réseaux éti eseaux g éo géométrique de plus grande dimension au sol en minimisant les contraintes de recherche ou de préparation du terrain . d'accueil, l'utilisation La réception utilise le principe de la formation de faisceaux par le calcul. D'une taille importante, l'antenne de réception permet une localisation précise des satellites à l'intérieur du faisceau émis. Chaque antenne est reliée à une chaîne de réception analogique et de codage. La c de la siithese iiltiiîéi-iclite de 1, émission pour créer la forme d'onde la « mieux adaptée » à la ressource spectrale disponible et au type de cible, ce qui permet d'améliorer la résolution en distance, . corrélativement, l'utilisation de techniques de réception Le système d'émission comprend 4 panneaux d'antennes à balayage électronique permettant de couvrir chacun un .. ; " h "'''-'-'-. ;.'.',-\,,,-. ,.a "' .) -,..-''''''o//'-'t- . toift litilliériqile'. Figi (i-É 15. GRAVE - 1' (iiiteiiiie i É,.eciii d'éliii>sll () 11. 6. The GRAVES En 1990 l'ONERA, DGA/SPOTI, radar en réponse à une demande de la démarre l'étude d'un concept de radar très F . rcplica ta ! sccauh) c t'c ( fx) 0 o t '-' n. *. -. * -<- .. - &'....- - d " " 1 L p.. L-., C.. " " j' " "''------ " T--------v *v - - *4 ilq-, Rx étt- (its Figure 14. Arcl2itecture radar listatique (GRAVES). tirnc ','-' Figiti- ( 16. E-) ceiille d'aiicil-,se Dol) llet- (le sigiiiiii. : diffusé.s par les satellite.s. REE N-, Mitis 2005 LES RADARS . Dossieic) Nrcrv ,, < Î " ïlli ! îf ! oii i 111e ,1 !, i, 1 ; * Î,1" -MW 9 ir- Il 1 Il 1- H.,. . IPY !! (â18 h` lXl',. °,. "..,'..' 1 tt Il,. ",J. ",.fl -".., 4 1pfJi1lFA · t. Nd a+. ",,''1'. ! Figtit-e 17. GRAVES - Réseai (de i-éc-epti.oi. forme d'onde radar n'est pas codée, car l'information dis- tance n'est pas indispensable pour localiser les satellites sur leur orbite : en effet, l'hypothèse de leur mouvement képlérien permet de les trajectographier à l'aide des seules informations d'angles et de Doppler. L'absence de bande passante émise a été également un avantage dans l'attribution (en service primaire) d'une fréquence « pure » dans la gamme VHF. 6.2. dant un temps plus important et la FFC en réception permet d'obtenir la directivité et le pouvoir de discrimination suffisant. Ce concept est bien adapté à l'utilisation des basses fréquences « UHF) pour lesquelles la signature de la cible reste stationnaire pendant la durée d'intégration envisagée, plus importante que dans un radar conventionnel. Un tel concept peut trouver un intérêt pour d'autres applications de surveillance très longue portée et conduire à des réalisations semblables ou différentes du radar GRAVES actuel. Les principes de traitement Le traitement de signal comprend la formation de faisceaux par le calcul, la détection par analyse Doppler et le pistage. L'analyse Doppler prend en compte l'accélération des satellites, car l'effet Doppler est susceptible de varier pendant la durée d'intégration cohérente. Le signal reçu lorsqu'un satellite défile dans le lobe du radar présente une excursion Doppler en forme de « S » (figure 16). La mesure même partielle de cette caractéristique permet de remonter à l'orbite du satellite, en corrélant précisément le signal avec une réplique adaptée. 7. 7.1. Radar basse fréquence tactique Introduction La technologie « radar basse fréquence » trouve également des applications dans le domaine des systèmes radar tactiques, mobiles et par conséquent de dimensions plus faibles que les dispositifs présentés précédemment. Dans ces applications, on recherche la détection de cibles aériennes basse altitude, éventuellement maquées, un taux de renouvellement important de l'information associé à un secteur de veille large, également la détection de cibles de 6.3. Applications future du concept faible signature dans les bandes radar conventionnelles [4,51. Parvenu à un stade opérationnel (avec un relais prévu très prochainement par le CDAOA), le radar GRAVES est aussi le démonstrateur d'un nouveau concept de radar basse fréquence à très longue portée, associant le balayage électronique à faisceau large (BEL) et la formation de faisceau par le calcul (FFC) en réception. La combinai- Thales systèmes a mis en oeuvre, depuis expérimentaux pour 1980, valider différents les principes physiques de fonctionnement de ces dispositifs dans les bandes V/UHF et mesurer les performances atteignables. son des techniques BEL et FFC dans une configuration bistatique permet, en dépit de l'augmentation de com- plexité liée à la gestion de deux sites radar, d'atteindre des performances en portée hors du commun. Grâce au principe de l'émission REE N3 Mars2005 large, les cibles sont éclairées pen- 7.2. Sachem SACHEM (Système d'acquisition et classification d'hélicoptères masqués) est une maquette (figure 18) dédiée à la détection et à la classification d'hélicoptères Les dernières décennies et le futur en situation de visibilité ou de masquage par la végétation. Le dispositif a été testé dans plus d'une vingtaine de campagnes de mesures et a permis de constituer une base de données complètes [6]. Les informations obtenues à l'issue des expérimentations concernent : . Les signatures radar d'hélicoptères bien entendu, mais aussi d'aéronefs, d'UAV, missile et véhicules terrestres, . La propagation des ondes radar dans un large domaine angulaire en élévation, à partir de très basses altitudes (dans des configurations où la prise en compte des masques est fondamentale) jusqu'à des altitudes élevées (configuration où la réflexion sur le sol doit être prise en compte), . Les caractéristiques du fouillis (reflectivité et du radar basse fréquence . en France L'analyse des signatures radar des missiles ARM, en particulier la stabilité temporelle, . Le bénéfice d'antennes fixes, à1 large secteur de couverture, privilégiant vellement d'information une cadence et un renouélevés. PARASOL a été testé dans différentes configurations d'essais entre 1995 et 2000. Ces essais ont permis de valider le concept et les performances d'un alerteur de missile anti-radar. Le dispositif peut être utilisé comme alerteur, indépendamment des autres capteurs, ou être intégré comme mode spécifique global de défense aérienne. à un système d'alerte étalement spectral). . Les performances des techniques d'antibrouillage dans ces bandes de fréquence. La première version du radar SACHEM fonctionnait en gamme VHF ; des évolutions furent apportées pour i couvrir également la bande UHF, complétant ainsi la base de données dans cette bande de fréquence. L'expérience acquise pendant ces travaux était nécessaire pour concevoir des capteurs radars futurs en V/UHF et prédire correctement les capacités de détection à basse altitude ou dans des configurations de non-visibilité. résultats de mesure sont présentés dans [6]. Des -" -,,"', - -" " -- - " " -'Ir '-.j}' "'..-.. Figstre 19. PARASOL (VHF). eÎ f t, 9 A Figtire 18. SACHEM (VHF). C 7.3. Parasol PARASOL est un prototype (figure 19) dédié à l'alerte précoce vis-à-vis des missiles anti-radiation ; il a déjà été utilisé dans de nombreux essais qui ont également contribué à compléter la banque de données. L'expérience sur PARASOL s'est focalisée sur : ' : ,'\<, ".. --- -',, ; ; " "',, ",\ _. ',,-'- !' - ? i'-,....,. Figbire 20. RABIT (HF). REE N1 Mars2005 ." LES RADARS m q,, ï ;, s t e Fi,) ',-" ,' " o- k `tii.a 7l 4W 3f' ,y, ' t.u er, _, yPy s. , P rprr t'. *. x : E.o a. ty - : ++ '.frv43 ci, : " (^i, 46 3 (ax L·<.. " -, (. 5 " K1t,. tkrx,x .,'k y, y Tvç b ^$tâa rtv". Figure 21. CUIRACE(UHF). 7.4. Rabit RABIT (Radar bistatique tactique) est une barrière électromagnétique destinée à combler les trous de couvertures dans le réseau de défense aérienne. C'est un i dispositif reposant sur une technologie « bas coût » qui peut protéger des sites de haute valeur face à des menaces de cible basse altitude. Il fonctionne dans la bande HF et a été testé entre 1994 et 1998. .,. 7.5. Cuirace CUIRACE (Capteur UHF d'information -....,... .' et de renseignement de l'avant sur cibles embusquées,(figure 21) a fait l'objet de travaux chez Thales entre 1998 et 2004. Un démonstrateur fonctionnel a été développé puis testé par les Forces françaises. Le démonstrateur,installé sur un VAB, permetde conduiredesessaisdansdesconditions !" Figiti-e 22. ROMA (UHF). expérimentalesréalistes. 7.7. Synthèse La mission assignéeau radar est de produire une alerte locale (au niveau du blindé) en vue de préparer la riposte à des menaces qui ne sont pas détectées par les radars Les propriétés antifurtives des ondes bassesfréquences et l'évoJution des menaces (cibles) ont conduit à l'étude et au développement de plusieurs types de radars basse classiques du champ de bataille (en particulier les cibles masquéesou les cibles de faible section efficace radar). fréquence pour des applications de surveillance du champ de bataille ou de surveillance aérienne. 7.6. Roma Le démonstrateur radar ROMA a été développé conjointement par Thales et l'ONERA entre 2000 et 2004. L'objectif est de préparer le développementd'un futur radar d'alerte à moyenne portée en bandeUHF, en vue de détecter et localiser des cibles furtives. La figure 22 présentele radar dont l'antenne a été installée sur la cabine d'un semiremorque.Des essaisindustriels ont été conduits avec succès entre janvier et juin 2004. Des essaismenés par les Forces arméesfrançaises sont égalementprévus en 2005. REE N., Mars 2005 En basse fréquence, les techniques et technologies sont désormais bien maîtrisées et les travaux futurs devront s'attacher à optimiser le couplage entre ces radars basse fréquence et les radars hyperfréquence conventionnels. 8. Radars passifs En bassesfréquencesil est nécessairede considérer le problème de l'occupation spectrale: les bandesde fréquence Les dernières décennies et le futur sont depuis toujours utilisées à des services de radiocommunication, télédiffusion, ou radionavigation aéronautique. Indépendamment du problème de l'allocation de fréquence (qui malheureusement n'est pas limité à « la basse fréquence »), l'analyse des signaux de radiocommunication susceptibles d'être utilisés en détection du radar basse fréquence en France Les radars HF sont spécifiques. A ondes de ciel, ils correspondent à un besoin d'alerte très longue portée ; ils profitent des effets de la réfraction de propagation ionosphérique, mais en subissent également les aléas. Ces radars existent actuellement (de manière connue) en nombre très limité. Les radars à ondes de surface sont bien moins sujets aux fluctuations de la propaga- passive est intéressante à différents titres : antifurtivité, accès gratuit à la ressource tion, mais exigent une installation proche de la surface de la mer. Le concept est également envisagé dans une spectrale. Les premiers signaux utilisés ont été ceux de la télévision analogique (VHF, UHF), également de la radio version embarquée sur bateau, où il permettrait de fournir une alerte précoce au radar classique, dans le but (HF), dans une application transhorizon où la détection de cible aérienne à très basse altitude a été démontrée, d'augmenter le préavis de réaction du bateau vis-à-vis d'une menace basse altitude. Cette application est l'ob- jusqu'à une distance double de l'horizon (concept Nostramarine [7]). jet d'une coopération Defence. bistatique discrétion, radioélectrique L'évolution des technologies de radiodiffusion avec notamment l'apparition du standard OFDM (Orthogonal c Frequency Division Multiplex) est décisive en matière de radar passif. L'utilisation de cette technologie permet une mesure précise de la distance comme en attestent plusieurs validations expérimentales effectuées sur signaux DAB. entre l'ONERA et Thales Air Dans les bandes VHF et UHF, les concepts de radar multi-applications sont envisageables. La surveillance des cibles est possible dans un très large secteur, sans augmentation notable de la période de renouvellement de la veille. Le radar basse fréquence peut être utilisé comme alerteur et faciliter le pré-poiutage du radar Les techniques de codage OFDM sont également utilisées en télécommunications. Elles seront utilisées également classique. Les applications très longue portée (dont GRAVES peut être considéré comme un démonstrateur), pour la radiodiffusion en ondes courtes (en remplacement à long terme de la MA-BLU) dans le cadre du standard moyenne portée ou courte portée, tirent le même avantage des basses fréquences, en termes de bilan énergétique et de secteur couvert. DRM (Digital Radio Mondial, [7]), où elles apporteraient non seulement la qualité de la haute fidélité dans un canal HF de 8,33 kHz mais également une révision possible des performances du concept radar passif " Nostramarine " avec une meilleure précision de localisation en distance. Le domaine évolutions de la détection des technologies passive doit suivre les duales, notamment depuis l'adoption par les concepteurs de système de radiocommunication de formes d'onde numériques, parfaitement synchronisées nent numériques. L'emploi des émissions OFDM illustre l'intérêt des modulations numériques synchronisées, autrefois réservées au domaine du radar : privilège retrouvé, dans une bande de fréquence dont 95 % des canaux ne peuvent êti être alloués e au radar' et donc utilisables en radar. Une partie importante de l'activité sur la détection passive a été menée dans le cadre de coopérations entre l'ONERA et Thales Air Defence avec l'objectif de développer un démonstrateur 9. Le domaine de la détection passive est à cultiver. Autrefois analogiques, les signaux d'opportunité pouvant c t " se prêter " gratuitement à une utilisation radar devien- de modes passif. Conclusion Entre les premiers radars transhorizon HF développés à l'époque de la guerre froide et les radars basse fréquence actuels, les évolutions ont porté sur de nouvelles architectures et configurations d'antennes qu'il est désormais facile de gérer ou de contrôler par le traitement du signal, grâce aux performances des processeurs actuels. Capable de fonctionner en monostatique ou en bistatique, avec une antenne creuse ou de forme arbitraire, le radar basse fréquence d'aujourd'hui sait aussi s'adapter aux effets de propagation, particulièrement importants à prendre en compte, notamment en HF ou VHF. Remerciements Les trctvaux.sur les radars bas.se,fi-eguence or2t été ,1-eqtietic-e ojit't' ,fiiiaiicés diti- (iiit les 25 dei-iiièj-es tiiiiiées, pi-iiic-il) aleiiieizt pcil- Ici DGA (eiz pcii-ticliliei- Iti DREI : (iii,ioiii-ti'liiii le SI'TC, le SI>A et le SPOTL). Les cititetii-s tieiiiieizt (1 l'elliei,cier Jean l,lic ZOLESIO, Jetiii-Liie CANNIC, Clii-istiaii CAVALLARI Éle Tli (iles I) oiii- leiii-s (,oiiti-ibiitioiis cilix travaux sur les radars tactiques basse fréquence, ainsi cliie Stélhtiiie SAILI,ANT et Géi-ai- (l GARNIER de l'ONERA I) oiii- leiii-s coiiti-iblilioiis j-espec-li,e,y ciii-V projets NOSTRADAMUS et GRAVES. Références [11 J. DOREY,Y. BEANCHARD, F. CHRISTOPHE- " Le projet RIAS, une approche nouvelle du radar de surveillance aérienne " - Colloque International sur le radar, Versailles, 21-24 mal 1984. RLE Nl i\,lars 200-5 1005 LES RADARS M Dossîer 21 M. LESTURGIE - son de phase 131 ET TRAITEMENTS'- S. SAILLANT, G. AUFFRAY, angle conference control for 2003, 171 20-21 P. DOREY Edimburgh à conjugai- reun STANDARD - mars of radar ", Radar - Australia radars " - Colloque international M. KERAMBELEC, " On the verification bilities of radar, Brest M. VIUHF ODAS 2001, sur " - Colloque international - sur le - 1999. LESTURGIE, M. FLECHEUX - " Nostramarine : un concept de détection multistatique adapté à la surveillance des cibles basse altitude " - AGARD - CP 595 - 1997. 181 D. POULLIN sive radio radar - " On the use of COFDM applications " - Workshop frequency sensors modulation on - Warsaw, Poland passive for pasand - 23-25 2001. G. OCCHIPINTI mometer est diplômé - " Nostradamus, " - RADAR 2004 a new ionosphere seis- - Toulouse. de l'Ecole nationale LPI April supérieure de de Singapour). Depuis 1999, Il est président du Club 23 de la SEE (Détection, localisation, navigation) et vient d'organiser la conférence internationale sur les systèmes radar (Radar 2004) en tant que président du comité scientifique. Il est depuis décembre 2004 membre émérite SEE Auteur d'une cinquantaine de communications, publications ou notes scientifiques, et également de 7 brevets dans le domaine des nouveaux concepts de détection électromagnétique ; il est aussi conférencier dans plusieurs universités ou écoles, françaises ou étrangères Jean-Pierre Eglizeaud responsable des radars RIAS et GRAVES. Gilles Auffray est basse fréquence. 9] http ://v\/\/vw,drm.org/ [10] Marc Lesturgie l'ONERA, SUPELEC et l'université Paris. M. HURTAUD, KUSHEL, CAVALLARI of beyond the hOT/zon detectlOn caparadars mu l'aéronautique et de l'espace (SupAero). En 1985, il rejoint l'ONERA en 1987 comme ingénieur de recherche. Il accomplit les fonctions de chef de subdivision puis de chef d'unité de recherche (1997) dans le domaine des " Nouveaux concepts radar ". Il est également adjoint au directeur d'un nouveau laboratoire créé à SUPELEC llaboratoire SONDRA, associant M. LESTURGIE, JL ZOLESIO - " Low frequency radardesign offs " -Workshop Ed 2001. - " Exploitation B. OLiVi ER, JL ZOLESIO - " Interests and capabilites of low trade [6] NON a 2-D HF skywave frequencies for surface le radar, Brest - 1999. [5J des antennes TECHNIQUES elevation [4] " Applications " - Séminaire'ANTENNES est ingénieur tngénieur chef de projet à l'ONERA, à l'ONERA, responsable unité Christian Dethote est diplômé de l'Ecole nationale supérieure des télécommunications de Paris (ENST) en 1978 Il a commencé sa carrière à l'ONERA comme ingénieur de recherche puis a rejoint THALES en 85 où Il a accompli les fonctions de chef de groupe puis de chef département dans le domaine des " Nouveaux concepts radar " avant de devenir en 2000, l'adjoint au directeur technique des radars de surface de THALES. En 2004 il rejoint le ministère de la Défense pour devenir en 2005 le responsable de la détection électromagnétique à la direction de l'expertise technique de la DGA, ainsi que le représentant français à l'organisation européenne CEPAL et au SET/OTAN. Il est l'auteur d'une trentaine de communications, publications ou notes scientifiques, dans le domaine du traitement du signal radar et des nouveaux concepts de détection électromagnétique, et de 11 brevets dont 4 ayant reçu le diplôme meilleures inventions. REE NO 3 Mars 2005 THALES des