Le close-combat (10229)

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Le close-combat (10229)
COMMANDEMENT EN CHEF FRANÇAIS EN AUTRICHE
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LE CLOSE-COMBAT
SON ORIGINE – DÉFINITION
CONDITIONS EXIGÉES
SON BUT
TABLE DES MATIÈRES
Pages
LE CLOSE-COMBAT
- Son origine – définition.
- Conditions exigées.
- Son but.
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I. – COMMENT ET OÙ FRAPPER ?
- La tranchant.
- Le Chin-Jab.
- Le bronco.
- Le téléphone.
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II. – DÉGAGEMENTS
A – aux étranglements.
a) – comment étrangler.
b) – cas d’étranglement par devant des deux mains.
c) – cas d’étranglement par devant et d’une main.
d) – cas d’étranglement par derrière.
B – aux étreintes de l’ours.
a) – en avant, les bras pris.
b) – en avant, les bras libres.
c) – en arrières, les bras pris.
d) – en arrière, les bras libres.
C – de la prise aux cheveux.
D – de la prise à la tête.
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III. – PRISES
A – Étranglement à la japonaise.
B – Attaque de la sentinelle.
C – Les différents « Suivez-moi » et leurs parades.
D – Prise des menottes.
E – Rupture de la colonne vertébrale.
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IV. – MÉTHODES POUR ÊTRE SÛR D’UN PRISONNIER
A – Le nœud du brigand.
B – « Grape-Vine ».
C – La chaise.
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V. – USAGE DU POIGNARD
A – Comment tenir le poignard et comment frapper.
B – Les parades.
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VI. – DÉSARMER UN ADVERSAIRE ARMÉ
A – D’un pistolet.
a) – par devant.
b) – par derrière.
B – D’un fusil.
a) – par devant.
b) – par derrière.
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VII. – ATTAQUES DE SENTINELLES
1 – de dos au poignard.
2 – de dos à main nue.
3 – le « coin de rue ».
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LE CLOSE-COMBAT.
Le close-combat est une synthèse des meilleures prises et coups de judo, de
jiu-jitsu et de la lutte.
Il a été employé par les policiers britanniques pour résister utilement aux
Chinois et aux Japonais qui trafiquaient l’opium et l’alcool dans la concession
internationale de Shanghai, puis par les policiers de Chicago au temps de la
prohibition.
Pour être employé utilement il faut être sans scrupule, car le close-combat est
extrêmement violent et doit aboutir à des résultats décisifs : tuer son adversaire
ou tout au moins, le mettre hors de combat.
Il demande de l’adresse, du sang-froid, mais surtout des réflexes instantanés.
Il confère à ses adeptes un sentiment de quasi-invincibilité, un complexe de
supériorité qui est extrêmement important.
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I.  COMMENT ET OÙ FRAPPER ?
A – OÙ ? – Le triangle facial (tempes  yeux  maxillaires  menton  nez),
la gorge, les oreilles, la nuque, le cœur, la cavité abdominale, surtout les
testicules, les muscles en général, les articulations, le tibia, la voûte du pied, les
reins, la base des poumons.
La nuque et les testicules doivent être les objectifs principaux.
B – COMMENT ? – Il faut perdre l’habitude de se servir de ses poings. On
peut utiliser le bout des doigts, le coude, le genou, mais surtout le tranchant de la
main.
LE TRANCHANT DE LA MAIN – Frapper avec la partie de la paume
située entre le début du petit doigt et le poignet, la main étant ouverte, les doigts
tendus et collés. Le bras est plié, le mouvement part du coude et est appuyé par
le poids du corps, la paume de la main doit être toujours vers le bas.
LE CHIN-JAB – Le Chin-Jab est donné avec l’arrière de la paume de la
main en frappant aussi fort que possible, avec le poids du corps par derrière, les
doigts aussi étendus de manière à atteindre les yeux de l’adversaire. Le point à
viser est le menton de votre adversaire.
a) – Le coup est donné de bas en haut, le bras plié et seulement quand vous
êtes contre votre adversaire. La distance pour donner le coup dépend de la taille
de votre adversaire, elle excède rarement 10 centimètres.
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b) – La main ne doit jamais être ramenée en arrière, car cela signalerait votre
intention de frapper. Du commencement à la fin tous les mouvements doivent
être aussi rapides que possible.
c) – Notez que toutes les fois que vous donnerez ou essayerez de donner avec
votre genou un coup aux testicules de votre adversaire son menton se portera en
avant et en bas.
Note. – Exercez-vous à ce coup de la manière suivante : tenez votre main
gauche à la hauteur de votre menton, la paume de la main tournée vers le bas.
Frappez rapidement avec votre main droite votre main gauche.
LE BRONCO – Si votre adversaire est à terre, sautez sur lui avec élan en
pliant les genoux, en ramenant vos pieds en haut et en les tenant bien l’un contre
l’autre. Lorsque vos pieds sont à environ 20 cm au-dessus du corps de votre
adversaire, dépliez vos jambes, envoyez vos deux chaussures dans son corps et
piétinez-le.
LE TÉLÉPHONE – Mettez vos mains en forme de coupe en tenant les
pouces et les doigts pliés et rapprochez-les les uns des autres. Frappez alors
votre adversaire à la fois sur les deux oreilles.
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II.  DÉGAGEMENTS.
PRINCIPE – Tout dégagement doit être suivi d’une attaque. Non seulement
il faut se dégager mais encore immédiatement profiter de l’avantage momentané
que vous a donné votre dégagement pour mettre hors de combat votre
adversaire.
A – Dégagement aux étranglements.
a) – COMMENT ÉTRANGLER ? – Placer les pouces en tenailles de façon
à les protéger et serrer très fort à la gorge de part et d’autre de la pomme
d’Adam.
b) – ON VOUS ÉTRANGLE PAR DEVANT DES DEUX MAINS
Il y a plusieurs méthodes pour se dégager de cette prise :
1 – Joindre les mains, les élever avec vigueur, écarter les bras en pénétrant à
l’intérieur du vide laissé par les bras de l’étrangleur, simultanément se
rapprocher de son adversaire et élever le genou très violemment pour le mettre
en contact avec les testicules de l’adversaire. Compléter par le coup du
téléphone.
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2 – De la paume de la main droite rappeler l’avant-bras gauche, revenir dans
son élan pour se dégager de la main droite de la même manière. L’adversaire est
alors en déséquilibre et offre son menton. Pratiquer le Chin-Jab en fonçant de
tout le poids de son corps.
3 – Faire une rotation du tronc vers la gauche en passant le bras droit pardessus les poignets de l’adversaire : ceux-ci sont ainsi emprisonnés entre votre
bras droit et votre buste. Faire brusquement une rotation vers la droite en lançant
la main droite en coup de tranchant au visage de l’adversaire.
Parade – Laissez passer le bras au-dessus des siens. Au moment du coup de
tranchant, baisser la tête en avant (menton sur la poitrine). À ce moment
votre adversaire est en déséquilibre et découvert, vous pouvez pratiquer le
Chin-Jab.
4 – Joindre rapidement ses 2 mains par-dessus les avant-bras de l’adversaire
et faire une fente arrière des jambes en exerçant une violente pression à la
saignée des deux bras adverses, baisser la tête. De ce fait, l’adversaire est
déséquilibré et étourdi par le violent contact de son visage avec votre crâne.
5 – Saisir de la main gauche le poignet gauche de l’adversaire en appuyant du
coude sur le bras droit, de la main droite saisir le bras gauche au-dessus du
coude et continuer la pression en déséquilibrant jusqu’à cassure.
Bien élever le poignet gauche de l’adversaire, de la sorte vous placez son
visage à portée de votre pied ou de votre genou.
c) – CAS D’ÉTRANGLEMENT PAR DEVANT ET D’UNE MAIN
(plusieurs méthodes).
1 – De votre main gauche, dégager vers l’extérieur et, en élevant le coude, la
main qui vous étrangle. Porter immédiatement votre main droite à la main de
l’adversaire que vous tenez déjà et les rabattre dans le sens de l’articulation en
faisant appui de vos deux pouces sur la face externe de sa main.
2 – De la main gauche, dégager la main qui vous étrangle vers l’extérieur en
saisissant le poignet. En même temps appliquer violemment votre avant-bras
droit à hauteur de son coude, faire ainsi pression vers l’intérieur jusqu’à cassure.
3 – En saisissant le poignet de l’adversaire élever le coude droit afin de
protéger le visage. Simultanément foncer de tout le poids de son corps sur
l’adversaire et passer l’avant-bras droit sur l’avant-bras adverse. Accompagner
le tout d’un coup de genou aux testicules.
d) – ÉTRANGLEMENT PAR DERRIÈRE (2 méthodes).
1 – Saisir les deux pouces de l’adversaire et les élever en les tordant. À un
moment donné, laisser tomber le pouce gauche et accentuer la pression sur le
pouce droit, en se retournant. Votre adversaire vous offre alors le dos cambré : il
suffit d’appuyer sur le front pour qu’il tombe en arrière. Accompagner sa chute
d’un coup de tranchant à la gorge. Une fois à terre, pratiquer le coup du Bronco.
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2 – Saisir les petits doigts et les tordre en tirant les mains de l’adversaire vers
l’avant. Lâcher brusquement la main gauche et placer le bras droit en porte-àfaux sur votre épaule droite en tournant le bras. Continuer jusqu’à cassure.
Parade – Pour parer à la cassure du bras de cette façon, il suffit de faire pression
de la main libre à la base des poumons : accentuer la pression en appliquant
le plat du pied à l’articulation intérieure du genou au-dessus du mollet.
Conseil : Si vous avez à étrangler quelqu’un par derrière, placer en même
temps un genou aux reins pour opérer un déséquilibre.
B – Dégagements aux étreintes de l’ours.
ÉTREINTE DE L’OURS EN AVANT (les bras étant pris).
Vous êtes pris à la ceinture :
1 – Coup de genou dans les testicules.
2 – Avec le bord intérieur ou extérieur d’une de vos chaussures, raclez l’os
de sa jambe jusqu’au pied et continuez en piétinant sur son coup de pied.
3 – Frappez-le à la mâchoire avec votre casque.
4 – Saisissez ses testicules avec une de vos mains.
Idem (autre méthode).
1 – Si possible mordez l’oreille de votre adversaire. Même si vous n’y arrivez
pas, votre adversaire devra se pencher en avant dans une position où vous
pourrez saisir ses testicules avec votre main droite.
2 – Passez votre avant-bras gauche au-dessus de son bras.
3 – Faites pression avec votre bras gauche sur son bras droit (il lâchera prise)
et obligez-le à baisser la tête. Frappez-le à la figure avec votre genou droit. Si
c’est nécessaire, achevez par un coup du tranchant de votre main sur la nuque.
Note. – Si votre adversaire devine votre intention quand vous êtes dans la
position (2) et qu’il résiste à la pression de votre bras gauche, cherchez ses
yeux avec votre main gauche et achevez par un coup de genou dans ses
testicules.
ÉTREINTE DE L’OURS DE FACE (vos bras restant libres).
Vous êtes saisi à la ceinture :
1 – Placez votre main gauche dans le creux des reins de votre adversaire et
faites-lui un Chin-Jab.
Si c’est nécessaire, coup de genou dans les testicules.
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ÉTREINTE DE L’OURS PAR DERRIÈRE (les bras étant pris).
Vous êtes saisi à la ceinture :
1 – Coup de casque à la tête.
2 – Coup de pied sur ses pieds.
3 – Saisissez les testicules de votre adversaire avec une de vos mains.
ÉTREINTE DE L’OURS PAR DERRIÈRE (les bras étant pris).
(Autre méthode)
Vous êtes saisi à la taille :
1 – Saisissez les testicules de l’adversaire avec votre main gauche (pour qu’il
desserre son étreinte).
2 – Passez votre bras droit sur son bras droit.
3 – Glissez-vous dessous son bras en pivotant vers votre gauche. Faites un
pas en arrière avec votre pied droit. Saisissez son poignet droit avec vos deux
mains et abattez-les vers le bas. Achevez par un coup de pied dans la figure.
ÉTREINTE DE L’OURS PAR DERRIÈRE (les bras étant libres).
Vous êtes saisi à la ceinture :
1 – Coup de casque dans la figure.
2 – Coup de pied sur son pied.
3 – Prendre son petit doigt avec votre main droite, le plier en arrière et se
dégager de la prise.
C – Dégagement de la prise aux cheveux.
On vous a saisi par les cheveux, par derrière, et on vous tire en arrière.
1 – Saisissez avec vos 2 mains le poignet et le bras droit de votre adversaire
en serrant bien.
2 – Tournez rapidement à gauche en pivotant sur votre pied gauche.
3 – Foncer sur lui en pratiquant le Chin-Jab.
D – Dégagement de la prise à la tête.
Vous avez la tête prise entre le bras droit et le corps de votre adversaire.
2 méthodes :
1 – Passer la main gauche entre ses jambes et tirer fortement les testicules.
Saisir son bras droit et vous renverser en arrière en roulé-boulé.
2 – Méthode anglaise – Passer votre main gauche par-dessus son dos et
l’appliquer sur le visage, les doigts dans les yeux, tirer en arrière en pratiquant
un déséquilibre grâce à votre jambe gauche. Vous laisser tomber sans lâcher son
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bras droit ; passer votre jambe gauche sur son cou et votre pied droit sous sa
poitrine.
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III.  PRISES.
A – Étranglement à la japonaise.
I – De dos :
1 – Approchez de votre adversaire par derrière.
2 – Placez votre avant-bras gauche autour de son cou, l’os de votre avantbras appuyant sur la pomme d’Adam.
3 – Placez la partie arrière de votre bras droit (au-dessus du coude) sur son
épaule droite et saisissez votre biceps droit avec votre main gauche.
4 – Placez votre main droite sur la nuque.
5 – Tirez en arrière avec votre avant-bras gauche, poussez la tête en avant
avec votre main droite, et étranglez-le.
Note. – Si votre adversaire essaie de vous saisir les testicules :
a) – Conservez les 2 prises avec votre bras, en redressant les doigts et pouces
des deux mains. Avec le bord de votre main gauche dans la courbure de
votre bras droit placez le bord de votre main droite juste en dessous de la
base du crâne.
b) – Reculez rapidement et, en même temps, poussez sa tête avec le bord de
votre main droite, disloquant ainsi sa nuque.
c) – Si votre adversaire est plus grand que vous, et qu’il soit difficile pour
vous d’atteindre avec votre bras droit son épaule droite, penchez-le en
arrière en faisant pression sur son cou avec votre bras gauche. Si c’est
nécessaire, donnez-lui un coup de poing dans le creux des reins et amenezle ainsi à votre taille.
II – De face :
1 – Mettez-vous en face de votre adversaire.
2 – Saisissez son épaule droite avec votre main gauche et son épaule gauche
avec votre main droite.
3 – En même temps poussez avec votre main gauche (sans perdre la prise) et
tirez vers vous avec votre main droite, retournant ainsi complètement votre
adversaire. Notez que votre bras gauche sera en position autour de son cou et que
très probablement votre adversaire aura croisé ses jambes et ne pourra plus se
défendre.
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4 – Placez la partie arrière de votre bras droit (au-dessus du coude) sur son
épaule droite et saisissez votre biceps droit avec votre main gauche.
5 – Prenez sa nuque dans votre main droite et agissez en la tirant en arrière
avec votre avant-bras gauche en même temps que vous poussez sa tête en avant
avec votre bras droit.
Note. – La position finale, et la manière de presser sont les mêmes qu’à
l’étranglement de dos, Néanmoins il y a une différence dans la force requise,
pour étrangler votre adversaire : si ses jambes sont croisées ce qui sera
presque toujours ici le cas, une pression 2 fois moins forte environ suffira.
B – Attaque de la sentinelle.
PRISE DE LA SENTINELLE.
Le succès ou l’échec de la méthode suppose non seulement que vous
connaissez bien les mouvements à faire, mais que toutes les contingences
possibles ont été prises en considération. Ne supposez pas à priori que la
sentinelle sera placée de telle ou telle manière ou qu’elle portera tout son
équipement (masque à gaz, fusil, cartouchières) de la manière réglementaire.
On peut seulement supposer que la sentinelle sera attaquée par derrière. Elle
a été suffisamment épiée par l’homme choisi pour l’attaquer qui est expert en
cette manière. Posons ici les données suivantes : fusil en bandoulière ou sur
l’épaule droite, casque d'acier couvrant la nuque et les oreilles, masque à gaz
d’épaisseur de 15 cm porté dans le creux des reins, voisinage d’autres sentinelles
qu’un cri suffira à alerter.
Ces données ne sont pas favorables pour l’attaquer mais elles sont
vraisemblables, et il faut à l’entraînement se mettre dans des conditions aussi
proches que possible de celles de la guerre réelle.
Note. – Celui qui épie ne doit pas être handicapé par un équipement quelconque
autre que couteau ou pistolet. Il devra avoir des souliers de caoutchouc ou de
drap, des chaussettes bien tirées sur le pantalon, un bonnet de police adapté
au col du blouson lequel sera relevé. Sa figure et ses mains seront
camouflées.
1 – Approchez à un mètre ou un mètre vingt de la sentinelle par derrière.
2 – Les doigts et le pouce de votre main gauche étant tout à fait étendus, le
frapper au travers de la gorge avec le bord intérieur de votre avant-bras gauche,
c’est-à-dire avec l’os de cet avant-bras et en même temps lui donner un coup de
poing avec votre main droite dans les creux des reins où est son masque à gaz.
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Ces coups lui feront perdre tout à fait ou à demi connaissance, le coup à la
gorge l’obligera à reprendre respiration et il ne pourra ni crier ni donner
l’alarme.
3 – Les coups doivent être immédiatement suivis d’un mouvement très rapide
de votre main droite, laquelle, passant sur son épaule droite viendra s’appliquer
sur sa bouche et son nez. De cette manière il ne pourra pas respirer ou faire de
bruit, à supposer même que le coup à la gorge n’ait pas été suffisamment
efficace.
Il peut arriver que les 2 coups initiaux lui fassent lâcher son fusil ou fassent
tomber son casque. N’essayez pas de les empêcher de tomber à terre, mais restez
sans bouger 10 secondes environ ; si personne ne vient voir dans ces dix
secondes ce qui s’est passé, il n’y a plus de danger. Conservez votre prise autour
du cou avec votre bras gauche, et entraînez votre prisonnier à l’arrière.
Note. – Pour donner confiance à ceux qui s’exercent, et pour leur montrer qu’un
homme de force moyenne peut réussir ce coup, faites-en l’expérience sur
vous-même par un camarade, en prenant soin qu’il n’emploie pas plus de 20
% de sa force normale.
C – Les différents « Suivez-moi » et leur parade.
1 – Prendre la main droite de l’adversaire et tirer fortement vers le bas pour
provoquer un choc. Se placer dans le même sens et à droite de lui et de votre
bras gauche, entourer son bras, droit à hauteur du coude, appuyer fortement sur
son avant-bras droit.
Parade – Si vous êtes amené de cette façon :
a) Placez votre jambe droite derrière les siennes en faisant un pivot comme pour
lui faire face. Accélérer le déséquilibre et la chute en arrière de l’adversaire par
un Chin-Jab.
b) – Placer simultanément votre jambe gauche devant les siennes et votre main
gauche sur sa nuque. Tirez fortement sa tête vers le bas et envoyez un coup de
genou au visage.
2 – Certaines personnes préfèrent amener l’ennemi en le saisissant d’une main
au col, de l’autre au fond du pantalon, poussant ainsi l’ennemi devant eux.
Parade – À un moment donné, accélérer, l’allure qui vous est imposée, votre
adversaire sera ainsi en déséquilibre, vous faîtes immédiatement un boulé-roulé
avant en ruant des 2 pieds.
LA MEILLEURE MÉTHODE DE « SUIVEZ-MOI » EST LA SUIVANTE
:
3 – Prendre le petit doigt de l’adversaire et le tordre en appuyant bien son
pouce sur l’os. L’ennemi reste toujours dans une position courbée et à distance.
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PRISE DU POUCE :
4 – De votre main gauche, saisir la main gauche de l’adversaire et tirer
fortement vers le bas pour provoquer un choc. Simultanément accrocher votre
pouce au sien en ayant soin de placer la racine de ses doigts sous votre paume.
Faire exécuter au bras une rotation de façon à placer son coude entre vous et lui
et faire pression sur son coude avec la main droite en exécutant soi-même un
demi tour vers la gauche.
D – Prise des menottes.
1 – Vous êtes en face de votre adversaire. Plongez sur son poignet droit que
vous saisissez avec vos deux mains (la droite au-dessus de la gauche) et que
vous abattez violemment vers le bas. Il en résultera un choc considérable
analogue presque à un coup de knock-out sur la gauche de la tête.
2 – Balancez son bras jusqu’à hauteur de votre épaule et en même temps
tordez son bras vers vous de façon à l’obliger à perdre l’équilibre sur sa jambe
gauche.
3 – Gardez son bras à hauteur de son épaule et passez rapidement dessous en
faisant un pas en avant avec votre pied droit (s’il vous faut diminuer votre taille
pour faire cela, faites-le en pliant vos jambes aux genoux). Tournez vers
l’intérieur vers votre adversaire et abattez ses bras en bas.
4 – Mettez-vous derrière lui avec votre pied gauche et par un mouvement
circulaire vers le haut, obligez son poignet à bien remonter dans son dos. Puis
glissez votre main gauche autour de son poignet, en mettant votre pouce à
l’intérieur et vos doigts au-dessus du dos de la main, et pliez son poignet.
Pressez avec les deux mains jusqu’à ce que l’épaule droite de votre adversaire
s’incline vers le sol.
Note. – Cette prise est très utile pour faire marcher votre prisonnier pendant une
courte distance seulement.
E — Rupture de la colonne vertébrale.
1 – Approchez de votre adversaire à sa gauche, fléchissez légèrement sur vos
jambes, baissez-vous et saisissez-le en passant votre bras droit sur sa poitrine et
votre bras gauche sous ses jambes juste derrière les genoux.
Vous serez surpris si vous appliquez correctement notre méthode, de voir
comme il est facile de soulever un adversaire même beaucoup plus lourd que
soi.
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2 – Principalement en redressant vos jambes, levez votre adversaire jusqu’à la
hauteur de votre poitrine à peu près.
3 – Avancez un peu votre pied droit, et pliez votre jambe droite de façon que la
cuisse soit à peu près parallèle au sol. Avec toute la force de vos bras, accrue par
le mouvement en avant de la partie supérieure de votre corps, jetez-le vivement
sur votre genou droit et cassez sa colonne vertébrale.
Note. – Votre adversaire, quand vous le tenez dans la position (2) essaiera
instinctivement de se sauver en attrapant une de vos mains, ou vos deux mains.
Mais si vous vous servez du poids de votre corps lorsque vous jetez votre
adversaire vers le bas, il ne peut pas vous empêcher de rompre sa colonne
vertébrale.
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IV.  MÉTHODES POUR ÊTRE SÛR D’UN PRISONNIER.
LE NŒUD DU BRIGAND.
LE « GRAPE-VINE ».
LA « CHAISE ».
Tous les commandos ou patrouilles doivent emporter un petit rouleau de
chatterton, d’une largeur de 3 cm au moins si possible, et une certaine longueur
de corde ou de corde de soie (6 mm de diamètre et 5 m de long environ), de
manière à pouvoir bâillonner et immobiliser un prisonnier qu’ils voudraient
laisser sans surveillance.
Pour bâillonner un prisonnier :
Enfoncer dans sa bouche un morceau de drap ou une touffe d’herbe, puis coller
fortement sur sa bouche, en faisant attention de ne pas couvrir ses narines, deux
ou trois bandes de chatterton d'une longueur d’environ 12 cm.
LE NŒUD DU BRIGAND.
Exercez-vous à faire ce nœud, très bien nommé, sur un poteau ou un dossier de
chaise, jusqu'à ce que vous puissiez le faire même dans l’obscurité.
1 – Tenez la corde par son bout le plus court (60 cm environ) et passez-la
derrière le poteau, le bout court étant à gauche, le bout long à droite.
2 – Passez le bout le plus long dans une boucle et tirez en bas le bout le plus
court avec votre main droite.
3 – Passez le bout court de la corde dans la boucle que vous tenez de la main
gauche et formez ainsi le nœud.
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4 – Tenez la boucle de la main gauche, tirez sur le bout le plus long de la
corde, passez dans la boucle, la main du prisonnier et tirez sur les deux bouts de
la corde.
À partir de la prise des menottes.
1 – Jetez votre prisonnier à terre sur le ventre et attachez-lui les poignets dans
le dos avec le nœud du brigand en relevant bien ses bras dans son dos.
2 – Passez la corde autour de son cou puis faites la revenir et enroulez-la à
nouveau autour de ses poignets, pliez ses jambes vers l’arrière et liez-les l’une à
l’autre.
Note. – Si votre prisonnier est tranquille, il ne se fera pas mal, mais s’il essaie de
lutter, il s’étranglera très probablement.
LE « GRAPE-VINE » – Sur un arbre ou sur un poteau d’environ 18 cm de
diamètre.
1 – Faites grimper votre prisonnier à l’arbre.
2 – Placez sa jambe droite autour du devant de l’arbre avec le pied vers la
gauche. Placez la jambe gauche sur sa cheville droite et mettre son pied gauche
en arrière de l’arbre.
3 – Poussez le prisonnier en bas jusqu’à ce que le poids de son corps verrouille
son pied gauche autour de l’arbre.
Note. – Même si ses mains sont restées libres, il sera à peu près impossible au
prisonnier de se relever, si on l’a bien poussé vers le sol. Normalement
l’individu mis dans cette position aura des crampes dans les jambes au bout de
10 à 15 minutes, et sans doute il se jettera en arrière, et ce faisant, il se tuera.
Avis. – Pour dégager votre prisonnier 2 personnes (une de chaque côté) sont
nécessaires. Prendre ses jambes, et levez-le. Puis dégagez ses jambes l’une de
l’autre.
LA « CHAISE » – Une chaise dont le dossier n’est pas plein est préférable.
1 – Obligez votre prisonnier à s’asseoir sur la chaise. Passez un de ses bras à
travers le dossier et l’autre autour du dossier et attachez son poignet avec la
corde.
2 – Attachez la partie supérieure de ses bras à la chaise, un bras de chaque
côté.
3 – Attachez les 2 pieds à la chaise (1 de chaque côté) de façon que le bout des
chaussures seulement repose sur le sol. Bâillonnez-le si c’est nécessaire.
UN ERSATZ DE MENOTTES – Par cette méthode qu’il peut être utile de
connaître, un homme peut prendre soin de 2 à 6 prisonniers. Un bâton de
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policier, un stick, une badine de chasse (avec de préférence, une corde au bout)
sont tout ce qu’il faut.
1 – Couper les ceintures et bretelles de vos prisonniers, faites une fouille
attentive pour vous assurer qu’ils n’ont pas d’armes.
2 – Faites-les tous passer leurs poignets dans la boucle de la corde et tordez le
bâton jusqu’à ce que la corde pénètre bien dans leurs poignets, puis mettez-les
en marche.
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V. – USAGE DU POIGNARD.
A – Comment tenir le poignard.
Conseils – Dans le combat corps à corps, le couteau est l’arme la plus
mortelle.
On l’emploie généralement, dans l’obscurité quand le silence est nécessaire, ou
quand il n’y a plus de munitions.
N’employez votre poignard que quand vous voulez frapper quelqu’un. Ne pas
le lancer quand on attaque.
Adopter une place au poignard dans l’équipement et s’entraîner constamment à
le dégainer.
Tenir le poignard comme une épée et à hauteur du ventre pour pouvoir parer à
tous coups et mieux manier l’arme. Position idéale d’attaque : semi accroupi,
main gauche en avant, le poignard dans la paume de la main droite, près du
corps, la main gauche prête à parer ou faire une ouverture pour le coup.
B – Les Parades.
I – COUP DE HAUT EN BAS.
Bondir quand le bras armé s’élève. Quand il a achevé son mouvement, le
bloquer dans sa position haute en plaçant l’avant-bras gauche horizontalement
sous le poignet du bras armé et se plaquer contre l’adversaire.
Passer le bras droit derrière l’épaule droite de l’adversaire. Saisir le poignet du
bras gauche de la main droite. Exercer des deux bras un mouvement de torsion
en arrière et vers le bas pour basculer l’adversaire qui tombe à la renverse ou
subit une fracture de l’épaule.
2 – AUTRES PARADES AU MÊME COUP.
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Bondir quand le bras armé s’élève. Le bloquer dans sa position haute quand il
achève son mouvement ascendant, en saisissant le poignet de la main armée
avec la main droite renversée, l’avant-bras droit étant horizontal, et se plaquer
contre l’adversaire. Passer la main gauche sous l’aisselle de l’adversaire et
derrière son épaule, saisir l’avant-bras droit avec la main gauche introduite entre
cet avant-bras et l’épaule de l’adversaire.
Exercer un mouvement de torsion vers le bas et en arrière (de l’adversaire) à
l’aide des deux bras.
Mêmes conséquences que la parade précédente.
3 – COUP DE BAS EN HAUT.
Esquiver le coup par un retrait du milieu du corps vers la droite et l’arrière
tandis que le bras gauche tendu obliquement en avant écarte l’arme vers la
gauche en frappant vigoureusement, l’avant-bras droit de l’adversaire de
l’intérieur vers l’extérieur.
Rentrer vivement dans la garde ouverte de l’adversaire et riposter par un coup
de genou aux testicules et un Chin-Jab.
4 – PARADE BRITANNIQUE AU MÊME COUP.
Esquiver le coup par un retrait du corps en arrière et à gauche. Croiser au
niveau des coudes, les bras tendus obliquement en avant devant le corps, le bras
droit au-dessus du gauche.
Recevoir dans l’angle ainsi formé le bras armé qui vient y buter. Avancer sur
l’adversaire, pousser son bras armé en arrière de son dos. Se placer sur le côté
droit de l’adversaire, engager le bras gauche entre son avant-bras et son dos,
soulever l’avant-bras droit de l’adversaire vers le haut et à gauche, ce qui
l’oblige à se plier en avant. Appliquer un coup de sabre sur la nuque.
5 – COUP DE CÔTÉ.
Esquiver le coup par un retrait du milieu du corps en arrière et à droite.
Bloquer le poignet du bras armé avec la main gauche. Avancer sur
l’adversaire, tourner à l’intérieur le bras qui tient l’arme par torsion du poignet.
Avec la main droite placée légèrement au-dessus du coude du bras armé faire
pression pour amener, celui-ci en porte-à-faux derrière le dos de l’adversaire.
Avec la main gauche, glisser du poignet jusqu’à l’arme, arracher celle-ci et en
poignarder le dos de l'ennemi.
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VI. – DÉSARMER UN ADVERSAIRE.
A – Parades au revolver.
a) – DEVANT – L’adversaire debout, de face, à un pas tenant le revolver à
hauteur du corps. L’agressé tient les bras dans la position « Haut les
mains ».
1 – Abaisser vivement la main gauche vers l’intérieur et vers la gauche pour
que le tranchant de la main frappe le poignet de la main qui tient l’arme.
Le coup porté de l’intérieur vers l’extérieur brise le poignet adverse ou fait,
tomber l’arme à terre. Entrer dans la garde ouverte, porter coup de genou et
Chin-Jab.
2 – Même position – Autre parade – Abaisser vivement la main droite et
saisir le canon de l’arme en le repoussant vers la gauche et l’arrière de
l’adversaire en effaçant le corps par une torsion vers la gauche.
Simultanément, porter la main gauche à l’extérieur du poignet qui tient l’arme,
le saisir et exercer une torsion vers l’intérieur. Les deux mains agissant en sens
inverse. Sa main qui tient l’arme doit lâcher prise ou le poignet casser.
Accompagner d’un coup de genou aux parties.
3 – Même position – Autre parade – Saisir vivement l’arme par le dessus du
canon avec la main droite renversée, la paume de la main vers l’extérieur, les
doigts dirigés vers le bas. Vivement tourner l’arme transversalement vers la
droite et continuer la torsion en dirigeant le canon vers la poitrine de l’agresseur.
Avec la main gauche passée sous le bras droit de l’adversaire, saisir le coude
de ce bras et exercer une pression vers soi. Agir vigoureusement des deux bras
en sens inverse pour briser le bras droit de l’adversaire
b) – DERRIÈRE – L’adversaire debout, derrière, tenant le revolver dans le
dos.
1 – Abaisser rapidement le bras droit en effaçant le corps sur la droite. Frapper
violemment le poignet droit avec l’avant-bras. Saisir, par-dessus, le poignet droit
avec la main droite, paume en dessus. Effectuer une torsion vers l’extérieur en
bloquant le coude de l’adversaire avec la main gauche.
B – Parades au fusil.
a) – Adversaire devant soi de pied ferme – tenant en respect avec fusil à
hauteur du corps.
1 – Écarter l’arme vers la gauche en la fauchant avec le bras gauche vivement
abaissé. Esquiver simultanément par un retrait du milieu du corps vers l’arrière
et la droite. Entrer dans la garde ouverte et porter coup de genou au bas-ventre et
Chin-Jab.
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2 – Même position – Autre parade.
Déplacer l’arme vers la droite par un coup de cette main et esquiver par un
retrait du milieu du corps vers la gauche. Saisir le canon avec la main droite et la
main gauche de l’adversaire avec la gauche. Tirer fortement à soi l’arme qui
passe à droite. L’adversaire résistant, repousser l’arme vers lui en se portant au
contact de son côté droit. Basculer l’arme par-dessus l’épaule droite de
l’adversaire en poussant de la main droite vers le haut et en avant et en tirant de
la main gauche vers sol et vers le haut. L’arme est arrachée des mains de
l’adversaire.
b) – Adversaire derrière soi en marche ou de pied ferme tenant le fusil
dans le dos.
1 – Se rapprocher de l’arme jusqu’au contact. Pivoter vers la gauche en passant
le bras gauche par-dessus l’arme. Rabattre le bras gauche pour bloquer l’arme
entre ce bras et la hanche gauche en faisant face à l’adversaire. Se porter au
contact et riposter par coup de genou au bas-ventre et Chin-Jab.
2 – Adversaire chargeant l’arme à hauteur du corps.
Esquiver presque au contact de l’arme par un retrait du corps vers la droite.
Repousser l’arme vers la gauche avec la main gauche. Saisir le canon de la main
gauche et le milieu de l’arme de la droite en pivotant d’un quart de tour vers la
gauche. Avancer la jambe droite d’un pas en avant sur le passage des jambes de
l’adversaire, élever la main droite, abaisser la gauche, l’adversaire bascule en
lâchant le fusil.
3 – Même position – Autre parade.
L’adversaire approchant, laisser l’arme arriver à 1,50 m. À cet instant jeter à la
face de l’adversaire un objet quelconque, mouchoir – béret – boîte d’allumettes.
Esquiver par un retrait vers la droite et en écartant l’arme vers la gauche avec le
bras gauche. Entrer vivement dans la garde ouverte, porter un coup de genou au
bas-ventre et Chin-Jab.
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VII. - ATTAQUES DE SENTINELLES.
1 – DE DOS AU POIGNARD.
Arriver debout derrière l’adversaire avec poignard dans la main droite.
Enfoncer l’arme dans le flanc droit sous la dernière côte. De la main gauche
passée par-dessus l’épaule gauche de la sentinelle, bâillonner la bouche en
pinçant les narines entre le pouce et l’index. Abandonner le poignard dans le
flanc et du bras droit faire un étranglement en le passant par-dessus l’épaule
droite et devant la gorge de l’adversaire puis, en saisissant de la main droite
renversée paume en avant, l’avant-bras gauche, soutenir la sentinelle et la
déposer sur le sol lorsqu’elle a perdu connaissance.
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2 – DE DOS A MAINS NUES.
Arriver derrière l’adversaire à 1,50 cm. Foncer sur lui, passer l’avant-bras droit
par-dessus l’épaule droite et tirer sur la gorge en arrière. Simultanément porter la
main gauche aux reins de l’adversaire et pousser en avant. Agir des deux bras
violemment en sens inverse pour briser les reins de l’adversaire.
3 – ATTAQUE LATÉRALE SUR SENTINELLE EN MARCHE.
« LE COIN DE RUE ».
Attendre le passage de la sentinelle dans une position accroupie, tous muscles
bandés, prêt au bond. Quand la sentinelle passe devant l’agresseur, se dresser en
plaçant la jambe gauche en avant sur le passage des jambes de l’adversaire
tandis que les deux mains appuient violemment sur la nuque et son dos pour le
faire basculer en avant. La sentinelle tombe face contre terre. L’achever par une
prise au sol.
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J. 2146 F – I. N.
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