FORUM D`OPÉRATEURS À CONTY
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FORUM D`OPÉRATEURS À CONTY
NUMÉRO SPÉCIAL Innovations et marchés Agriculture Biologique en Picardie • www.bio-picardie.com N° 55 - Novembre 2015 INNOVATIONS AGRONOMIQUES DES TECHNIQUES ÉPROUVÉES AU SERVICE DE LA RENTABILITÉ DES SYSTÈMES PAGES 2 À 5 MARCHÉS OPÉRATEURS ET COOPÉRATIVES RÉGIONAUX CHERCHENT PRODUCTIONS BIOLOGIQUES LOCALES PAGES 6 À 8 PROGRESSION + 14,5% DE SAU BIO EN PICARDIE EN 2015 L’ÉVÈNEMENT DE L’ANNÉE 2015... FORUM D’OPÉRATEURS À CONTY « Filières biologiques cherchent agriculteurs picards » État des lieux des filières, potentiel de développement et marchés à saisir en Picardie 2 NUMÉRO SPÉCIAL Innovations et marchés en Picardie Innovations agronomiques au CONCEVOIR SON SYSTÈME DE CULTURES PRODUCTIF… LA TÊTE DE ROTATION Avec le recul de plusieurs années de suivi de production, il parait difficile de concevoir un assolement sans mettre de tête de rotation moyenne durée. Ce système, basé sur une prairie temporaire à base de légumineuses, est le socle de productivité du système en agriculture biologique. Il doit évidemment s’adapter au type de sol présent sur l’exploitation, au marché et au besoin du troupeau s’il existe. Au premier abord, cette tête de rotation peut paraître improductive puisqu’elle ne permet pas de dégager d’EBE direct, mais au regard des bénéfices apportés à l’ensemble du système, elle participe largement à l’augmentation de l’EBE moyen de la rotation. Conception d’une rotation en agriculture biologique Culture Culture exigeante autonome Culture relais Tête de rotation Exemple de mélanges préconisés en région Mélanges Densité de semis SEMIS D’AUTOMNE Seigle / Lentillon 120-200/250-300 Escourgeon / Pois Protéagineux 60-90/70-80 Triticale / Pois Fourrager 100-250/25-50 Triticale / Féverole 80-120/20-35 SEMIS DE PRINTEMPS Avoine / Pois Protéagineux 60-80/60-90 Orge / Pois Protéagineux 80-100/60-90 Culture Culture autonome exigeante LES CULTURES DITES EXIGEANTES LES CULTURES DITES SECONDAIRES Elles se déterminent par un pouvoir concurrentiel faible et des besoins en fertilisation importants. Plusieurs espèces peuvent être implantées : Blé panifiable Le taux de protéines sera assuré derrière un retournement de prairie temporaire. Le choix de la variété est important, il faut privilégier les Blés Panifiables Supérieurs (BPS) ! Céréales de printemps Il y a adéquation entre le besoin en azote de la culture et la disponibilité de l’azote dans le sol. Colza Valorise très bien le pool d’azote rapidement disponible à l’automne. Maïs Il y a adéquation entre le besoin en azote de la culture et la disponibilité de l’azote dans le sol. Légumes de plein champ Pomme de terre, betterave rouge, carotte. Ce sont des espèces où les besoins en azote sont moindres et leur pouvoir couvrant est plus important. Caractéristiques des différentes céréales conduites en agriculture biologique : Seigle Plante rustique, agressive, au pouvoir couvrant important. Triticale Croisement entre le blé et le seigle, combinant productivité du blé et rusticité du seigle. Épeautre Espèce adaptée aux terres difficiles. Limitée par son rendement mais compensée par sa valorisation. Orge Productive, précoce et d’une rusticité comparable à un blé. Avoine Productive, agressive et rustique mais avec une valorisation plus difficile. MAÏS GRAIN BIO L’EFFET DU PRÉCÉDENT : PREMIER FACTEUR DE RÉUSSITE LA PARCELLE (8 HA) Lieu Santerre. Type de sol Limon profond. Précédent Luzerne de 3 ans, dernière coupe exportée au printemps 2015. Préparation du sol Labour et reprise le 16 mai. Conseils Le précédent luzerne est un excellent précédent pour le maïs, qui valorise bien le retournement de prairie, cela permet de gérer la pression de l’enherbement qui pénalise fortement cette culture pendant son stade sensible (levée à fermeture du rang). Le labour s’avère indispensable pour éviter la présence de résidus en surface et permettre un semis régulier. La reprise doit se faire juste derrière le labour pour conserver l’humidité présente dans le sol. Elle doit donc être rappuyée. Part de légumineuses 35-45% 45-65% 20-55% 40-60% 55-70% 55-70% CULTURES DITES RELAIS Depuis quelques années, les mélanges céréales protéagineux sont devenus une réelle piste de développement pour allonger les rotations, ce qui permet d’augmenter la productivité du système. Plusieurs avantages en découlent : • Production de protéagineux pour répondre à la forte demande du marché. • Gestion de la pression de l’enherbement par une couverture du sol importante et une faible disponibilité en éléments solubles. • Sécurisation du rendement par l’effet compensatoire de chaque espèce du mélange. • Augmentation de la fertilité du système de par la présence en légumineuse dans les mélanges. Les trois principaux piliers de la réflexion sont donc la gestion de la fertilité, la gestion de la pression enherbement et la prise en compte du marché. Le choix de l’assolement doit donc se faire en prenant en considération ces trois facteurs qui conditionnent la durée de la rotation. Simon Lenoir, Conseiller Technique Grandes cultures, ABP • [email protected] • 03 22 22 58 34 LE SEMIS LA FERTILISATION Date 20 mai, en sol réchauffé (8°C) pour garantir une levée rapide. L’humidité du sol a été conservée par le délai rapide entre la préparation et le semis. Profondeur 6 à 7 cm, permet de limiter la pression Corbeau. Ecartement 80 cm. Densité 100 000 pieds/ha. Variété Burli CS (Caussade semences). Variété très précoce, bonne vigueur au démarrage. Somme de températures de 1610 °C pour atteindre 35 % d’humidité du grain. Apports Aucun. Conseils Ne pas hésiter à placer la graine à partir de 6 cm, cela permettra de gérer en partie la pression ravageur (corbeau). La densité de semis doit être comprise entre 90 000 et 110 000 pieds/ha, privilégier les fortes densités pour les parcelles ou l’itinéraire de désherbage mécanique serait agressif. Le choix de la variété est une clef de la réussite de cette culture, choisir des variétés précoces avec des vigueurs importantes. Conseils 1/On préconise un passage de herse ou de houe rotative en post semis pré-levée au stade filament blanc des adventices. 2/Un ou plusieurs passages de bineuse au plus près du rang en évitant les projections de terre sur le maïs (utilisation de cache plants) dès le stade 3 feuilles puis en opérant un léger buttage entre le stade 5 et 10 feuilles. Conseils L’impasse de fertilisation est obligatoire et justifiée techniquement derrière une prairie de plus de 3 ans. Sinon, privilégier des apports en engrais organiques avec un coefficient de minéralisation élevé pour que la part d’azote ammoniacale soit rapidement disponible pour le maïs (fientes, fumier frais, vinasse, farine animale…). LE DÉSHERBAGE Stade Passage de bineuse au stade 6 feuilles. Aucun passage de herse étrille et houe rotative ne se justifie. Projection des résultats technico-économiques Maïs grain en système polyculture Charges en €/ha Produit en €/ha Semences 2 doses à 160 € € 320 € Rendement estimé Semis Forfait 85 qx à 320 € 200 € Récolte Forfait Binage 1 passage 45 € 2 560 € Séchage 255 € Total 820 € Marge Brute (hors aides) 1 740 €/ha Simon Lenoir, ABP NUMÉRO SPÉCIAL Innovations et marchés en Picardie u service de la productivité RETOUR SUR... l’essai colza biologique/plantes compagnes DÉVELOPPEMENT DU COLZA BIO mis en place par l’Agriculture Biologique en Picardie (ABP) sur la campagne 2014-2015 DESCRIPTIF DE L’ESSAI Parcelle de 2,50 ha d’argile limoneuse hétérogène avec précédent luzerne RÉSULTAT D’ESSAI Colza : 60gr/m2 | Variété : CARLITAT, CASH, QUARTZ Modalité Sarrasin (10 kg) + Lentille (20 kg) Lentille (20 kg) + Fénugrec (5 kg) Trèfle Blanc (4 kg) Trèfle incarnat (12 kg/ha) Rendement moyen parcelle : 20,83 qx/ha Rendement (9% hum.) Groupe homogène 25,7 qx A 21,2 qx A 20,1 qx A B 16,3 qx B À retenir • Le trèfle blanc permet une couverture en fin de cycle et en inter-culture (répandu dans les assolements bio) • Le sarrasin semble limiter les attaques d’altises d’automne (à confirmer) • La lentille couvre rapidement le sol à l’automne (port rampant) Approche économique. Rendement moyen selon le type de couvert en 2015 : 16 à 25 qx/ha RENDEMENT (QX) MARGE BRUTE (€/HA) MARGE SEMI-NETTE (€/HA) (frais de mécanisation inclus) Culture exigeante, technique et peu répandue, le colza bio assure une diversification des assolements. Depuis longtemps utilisés en agriculture de conservation, les semis de colza avec plantes compagnes semblent pertinents pour lever les freins tels que la gestion des adventices et le maintien de la fertilité du système de cultures en agriculture biologique. L’Agriculture Biologique en Picardie (ABP) a suivi et mis en place plusieurs mélanges colza/plantes compagnes lors de la dernière campagne culturale, l’occasion d’en tirer quelques enseignements. CHOISIR SES VARIÉTÉS DE BLÉ TENDRE La campagne blé tendre 2014/2015 s’est bien déroulée, les rendements sont bons à très bons selon la réserve hydrique des sols et la disponibilité en azote. Avec une pression rouille jaune moindre que les deux années précédentes, il n’y a pas eu de grands bouleversements mais des confirmations en terme de comportement variétal vis-à-vis des spectres de tolérance aux maladies et des profils qualités. Guillaume Roussel, Conseiller Technique Polyculture et Élevage, ABP • [email protected] • 03 22 22 58 36 10 540 165 15 890 515 20 1 240 865 25 1 590 1 215 30 1 940 1 565 35 2 290 1 915 40 2 640 2 265 Préconisations colza bio • Privilégier une implantation en début de rotation • Choisir des variétés récentes, rustiques, vigoureuses et peu sensibles à l’élongation • Semer précocement (15-30 août) à densité modérée (35-65 gr/m2) de préférence au semoir monograine LE MÉLANGE PLANTES COMPAGNES/COLZA 2015-2016 Pour cette nouvelle campagne colza bio l’ABP a testé le mélange sarrasin (10 kg/ha) + lentilles (10 kg/ha) + trèfle blanc (4 kg/ha), implanté au combiné de semis (rotative + semoir céréales). L’objectif de cette combinaison est d’avoir dès l’automne une couverture grâce au sarrasin et à la lentille qui gèleront durant l’hiver pour laisser place au développement du trèfle blanc au printemps. De cette façon une couverture la plus longue possible est escomptée pour limiter la levée et la concurrence des adventices. Clément Gaboriau, Conseiller Technique Polyculture, ABP • [email protected] • 03 22 22 58 30 Préconisations variétales 2015/2016 (Résultats issus du réseau ITAB1) POTENTIEL (Créneau fourrager) Valeurs sûresATTLASS RUBISKO PossiblesOXEBO CHEVALIER NouveautésVENEZIO COMPROMIS QUALITÉ POTENTIEL/QUALITÉ2 (Bonne teneur en protéine) ENERGO TITLIS LENNOX GHAYTA TOGANO SKERZZO TOBIAS ADESSO TENGRI 1 http://www.itab.asso.fr/itab/varietes-bles.php 2 Meunier selon disponibilité en azote Blé tendre Bio : Les chiffres de la campagne 2014/2015 Résultats technico-économiques Polyculture Polyculture élevage Nature du sol Limon profond Limon moyen Limon moyen Limon Limon argileux Argile limoneuse Précédent Lentille/cameline Lin oléagineux Triticale Féverole Luzerne Blé tendre/trèfle blanc Variété GHAYTA ENERGO TITLIS RUBISKO TITLIS TOGANO Date de semis 7 nov 24 oct 20 oct 5 nov 27 oct 18 fév Densité de semis 360 325 330 380 350 420 (gr/m2) Rendement 54.7 44.8 53.6 56,0 49.2 41.4 (qx/ha) Marge Brute (€/ha) 1 511 € 1 420 € 1 483 € 1 442 € 1 655 € 1 436 € (hors aides) 3 4 NUMÉRO SPÉCIAL Innovations et marchés en Picardie LÉGUMES DE PLEIN CHAMP LA BETTERAVE ROUGE BIOLOGIQUE SE RÉINVENTE EN PICARDIE ! EARL du Tilleux le 29 septembre 2015. Arrachage à la récolteuse de pommes de terre équipée d’un kit légumes. Pour la plupart des producteurs de betteraves rouges de notre région, cette culture a pour mission de remplacer la betterave sucrière dans une rotation céréalière. 500 000 plantules pour le premier, 600 000 pour le deuxième. La variété utilisée est RED ACE de BEJO (polygermie : 1.4, taux de germination : 94%, calibre 2.6/3). Le choix d’introduire cette espèce potagère devait permettre de faire l’impasse sur des investissements complémentaires, car l’ensemble des exploitants pensaient pouvoir effectuer la totalité des techniques culturales avec les moyens techniques présents sur la ferme. La culture précoce du semis a été irriguée au 20 août (7 passes de 20 mm en moyenne), celle à stocker a été cultivée en sec mais n’a pas trop souffert de manque d’eau. Force est de constater, quelques années plus tard, que la réussite technique n’est pas toujours au rendez-vous : piètre qualité de semis, du matériel de récolte et de post-récolte pas adaptés (détérioration du produit, tare terre élevée). La qualité n’est pas à la hauteur des attentes des cuiseurs et les taux de refus sont souvent importants (supérieurs à 30%). Un nouvel itinéraire technique expérimenté En 2015, avec l’aide de deux exploitations, l’EARL Vicart (Cramont-80) et l’EARL du Tilleux (Thieux-60), l’Agriculture Biologique en Picardie (ABP) a mis en place un nouvel itinéraire technique. L’enjeu : pouvoir utiliser les matériels présents sur les fermes ou accessibles par prestation de service : fraiseuse butteuse (3 buttes à 0.60 m) avec diabolo formeur, semoir de précision pneumatique (petite graine), bineuse angulaire, desherbeur thermique, effeuilleuse à lanière et matériel de récolte et post-récolte de pommes de terre. Sur l’une des exploitations, le but était de produire des betteraves rouges pour une mise à disposition fin septembre 2015 et sur l’autre, une production à stocker récoltée autour du 20 octobre. Après un labour d’hiver et plusieurs reprises au printemps, les buttes ont été formées deux semaines avant la date de semis. Deux interventions au desherbeur thermique ont été réalisées, la première en pré-semis la veille du semis, la deuxième en post-semis – pré-levée juste avant l’émergence des cotylédons. La quantité de gaz utilisé était de 60 kg/ha. Sur la parcelle de Thieux, lors de la reprise du labour, un engrais organique bouchonné (9-2-12) a été épandu à 2 t/ha. À Cramont, un compost de fumier de cheval récupéré auprès d’une champignonnière (0.8-0.6-1.1), a été apporté à l’automne avant le labour, à la quantité de 18 t/ha. Les semis en double rang sur butte (80 mm entre rang) ont été réalisés le 20 mai pour la production de septembre et le 29 mai pour celle à stocker. La même variété a été choisie pour les 2 semis, mais avec des objectifs de peuplement différents, Pour la maîtrise de l’enherbement en plus de deux desherbages thermiques, deux binages mécaniques ont été effectués à la bineuse angulaire, 4 et 7 semaines après le semis. Une intervention manuelle au lit de travail a suivi la dernière opération mécanique. 30 heures/ha ont été nécessaires pour le premier semis et 20 heures/ha pour le deuxième. La protection phytosanitaire a consisté, sur les deux parcelles, à une lutte anti oïdium à base de souffre mouillable, 2 traitements (3kg de matière active/ha) à 14 jours d’intervalle. La parcelle de Thieux a subi des attaques de rongeurs, lièvres et campagnols. Une clôture électrique a été fournie par la société de chasse pour diminuer la population de lièvres dans la parcelle. On estime, après une caractérisation de la parcelle, à 7.5 t/ha la perte de rendement due à ce problème. Sur la parcelle de Cramont, quelques taches de gale sont apparues avec des nécroses superficielles, qui devraient disparaître à l’épluchage. Cette problématique est due à un PH de sol élevé à 7.9. La production de betteraves rouges précoce a été récoltée puis livrée à la coopérative NORABIO le 29 septembre. Le rendement est de 39.5 t/ha (calibre commercialisé 50/100). Le rapport d’agréage qualifie la production de « belle marchandise » avec un taux de refus de 5%. La récolte de la production à stocker a eu lieu autour du 20 octobre. Le rendement commercialisable en sortie de champ avoisine les 50 t/ha. Les betteraves rouges seront stockées dans un bâtiment sur caillebotis avec ventilation forcée. Une fiche technico-économique pour chacune des parcelles témoin sera disponible au printemps 2016 en format papier ou numérique. Vous pouvez, dès à présent, consulter le dernier rapport de caractérisation des deux parcelles sur le site internet www.bio-picardie.com. OIGNON BIO DES INNOVATIONS POUR SÉCURISER L’ITK En 2015, l’ABP a mis en place une parcelle d’essai d’oignons semés et repiqués en motte, en partenariat avec la SCEA des Cazes à Juniville (08) et le soutien financier de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie (AESN). L’objectif premier était de tendre à zéro heure de désherbage manuel. En effet, à ce jour, la culture d’oignons bio se développe très lentement malgré un marché en forte demande. Les moyens de désherbage thermique et mécanique ne permettent pas de maîtriser suffisamment l’enherbement, et en moyenne il faut 400 heures de travail manuel à l’hectare pour parfaire la maîtrise des adventices. L’idée de départ était d’utiliser une bineuse inter-plan et inter-rang à guidage optique. Pour pouvoir mettre en œuvre ce matériel, la méthode suivante a été employée : • 3 faux semis avant plantation, •Plantation semaine 17, •Motte de 4 cm3 - 4 levées en moyenne par motte, •Distance de plantation 25 cm x 45 cm. Une repiqueuse semi-automatique à salade a été utilisée. Pour être à la bonne densité, chaque motte aurait dû être plantée tous les 15 cm. La première intervention de binage mécanique, inter-plan et inter-rang, a eu lieu 3 semaines après le repiquage. L’intervention entre le rang a été très efficace mais des problèmes de lecture de la ligne de plantation n’ont pas permis de biner en inter-plan. Après modification du programme informatique de la bineuse à guidage optique, une deuxième intervention a eu lieu 4 semaines plus tard. Les résultats obtenus n’ont pas été plus satisfaisants. En accord avec le gérant de l’exploitation, la culture a été menée jusqu’à la récolte, avec un parcours cultural classique en bio, pour évaluer divers résultats secondaires. Nous avons constaté dès la récolte : •Un gain de 26% de main d’œuvre/ha sur les 3 interventions de désherbage manuel. •Une maturité plus précoce de 3 semaines par rapport à un semis direct sur les 2 variétés utilisées Hylander (Bejo) et Santéro (Vilmorin). •Une homogénéité de calibre (voir le rapport de caractérisation ci-dessous). À ce jour, le rapport coût/gain n’est pas suffisamment intéressant. Le prix d’achat de plants et les moyens nécessaires pour la mise en place de la culture ne sont pas compensés par les avantages liés au repiquage. Il reste aussi à évaluer le comportement de cette production durant la période de stockage. Au vu des résultats obtenus et du potentiel d’amélioration, l’ABP et l’ensemble de ses partenaires ont décidé de mettre en place un nouvel essai en 2016 avec une planteuse qui permettra de respecter une bonne densité et un nouveau système de guidage optique de la bineuse. Jean-Pierre Peral, ABP Rapport de caractérisation de la parcelle d’oignons repiqués 3,104 t/ha 8,14% Une forte demande du marché, un itinéraire technique qui s’affine et s’affirme, la culture de la betterave rouge biologique en Nord-Pas de Calais– Picardie s’offre un avenir radieux. Jean-Pierre Peral, Conseiller Technique Cultures Légumières, ABP • [email protected] • 06 73 83 04 75 0,298 t/ha 0,77% Écart de tri C < 40mm 11,919t/ha 31,28% 22,792t/ha 59,81% 40 < C < 60 mm 60 < C < 80 mm 80 < C < 100 mm NUMÉRO SPÉCIAL Innovations et marchés en Picardie MARAICHAGE PRODUCTION DE POMME DE TERRE BIOLOGIQUE : L’IRRIGATION, L’ASSURANCE CLIMATIQUE En 2015, le climat a été propice à la production de pomme de terre biologique sur les parcelles irriguées. En effet, la succession de périodes asséchantes a demandé aux producteurs d’irriguer les cultures, tout en gérant les accidents météorologiques. Illustration de la conduite culturale réalisée par Simon De Lamarlière. 2014 Précédent > Haricots SEMAINE Engrais vert > seigle (semis à 150 kg/ha) 2015 Janvier > mars Mars Précipitations orageuses (+ 40 mm le 05/06) Mai > mi-juin 12 à 24 3 binages-buttages Juin > juillet 24 à 31 Irrigation et traitements préventifs contre le mildiou Mi-septembre 37Défanage Fin septembre 40 4 à 12 12 Labour, préparation de sol, fumure Plantation (Ditta1 et Agria1) Récolte Analyse des résultats 2015 en production de pomme de terre Les maraîchers ont achevé une campagne de production atypique, riche en aléas climatiques. Pour commencer, la production de pomme de terre a démarré avec des vents d’Est froids et asséchants. Ensuite, les précipitations ont été rares : 28 jours consécutifs sans pluie dans l’Ouest de Beauvais pour le seul mois d’avril. Du mois de juin au mois août, l’été chaud et sec a été marqué par un fort épisode orageux : de 50 à 80 mm le 05 juin dans l’Est de la Somme. Le climat a ainsi contraint l’ensemble des maraîchers à se focaliser sur la gestion de l’irrigation et du climat. C’est à ce prix que les dégâts physiologiques ont pu être évités et que les fortes chaleurs ont pu devenir bénéfiques à la production. Simon De Lamarlière, maraîcher bio installé à Bayonvillers en 2011 sur 3 ha dont 800 m2 d’abris froids, a obtenu cette année des résultats satisfaisants en pomme de terre. L’analyse de sa production va permettre de mettre en avant la mise en place de mesures agro-écologiques appropriées et des techniques de productions adaptées dans un contexte climatique difficile. Le sol de l’exploitation est de type limon moyen profond et le système d’irrigation choisi sur pomme de terre est la micro-irrigation. Sa stratégie en pomme de terre repose sur la gestion du mildiou avec des interventions en préventif programmées au démarrage de la culture et avant chaque épisode pluvieux. En 2015, il y a eu 6 interventions à 0.5 kg Cu métal/ha, ou 3 kg/ha/an. La stratégie repose également sur la gestion de l’irrigation : « Il faut s’assurer du maintien au frais du fond de butte pour garantir l’élongation des stolons et le grossissement des tubercules » note Simon. De l’initiation des stolons jusqu’à la fin de floraison, 10 mm/semaine sont apportés en deux apports en fonction de l’état hydrique des buttes. Ils sont idéalement réalisés le matin. Simon De Lamarlière souligne que « la charge de travail du poste d’irrigation est importante cette année. Les plantations, les semis m’ont obligé à faire des choix ». DITTA1AGRIA1 Type A-BC Cycle Demi précoce Demi tardive Rendement 98% Bintje 112% Bintje (réf. GNIS3) Mildiou des feuilles Assez sensible Moyennement sensible Plants 35/4535/50 Densité 0.75*0.350.75*0.40 Surface 1 190 m² 1 160 m² RENDEMENT Brut 27.5 t/ha 40.9 t/ha Commercialisable > 35 mm : 97 % > 40 mm : 92.5 % (réf. CNIPT4) > 50 mm : 75 % Écart de tri 3 % 7.5 % Il remarque alors que la variété Agria a manqué d’eau pour faire passer le dernier quart de la production au calibre supérieur attendu (de 40 à 50 mm) : • 91% des calibres en Agria1 sont supérieurs à 40 mm et 75% sont supérieurs à 50 mm2. Pour une variété à chair farineuse, un quart de la production n’a pas le potentiel de grossissement que l’on pouvait attendre. Simon précise « qu’un grossissement plus important aurait été possible avec deux arrosages supplémentaires». L’irrigation a permis d’obtenir des rendements commercialisables avoisinant les 97% en Ditta1 et les 92.5% en Agria1 (hors calibre frite). Néanmoins, ces résultats sont aussi rendus possibles par la mise en œuvre de mesures agro-écologiques. En effet, l’optimisation du système de production de Simon De Lamarlière repose sur la mise en place d’un plan de fumure à partir de compost jeune de fumier de bovin (40t/ha) et de l’implantation d’engrais verts. Ces mesures permettent de maintenir la fertilité du sol, à travers l’amélioration de sa structure : aération, capacité de rétention en eau et en éléments minéraux. Valentin Lienard, Conseiller Technique Maraîchage, ABP • [email protected] • 06 31 29 25 07 Conduite de l’irrigation sur pomme de terre Le risque principal de l’irrigation sur pomme de terre est l’apparition du mildiou. L’aspersion demande de respecter des heures de séchage en post irrigation afin de réduire le risque d’apparition. Aujourd’hui, la micro-irrigation s’avère être la moins aventureuse en agriculture biologique. Un déficit hydrique réduit considérablement le potentiel de production et provoque de nombreux dégâts de peau et la production de tubercules difformes. 1 Obtenteur : Desmazières 2 Résultats statistiques de prélèvements réalisés de façon aléatoire en post production 3 GNIS : Groupement National Interprofessionnel des Semences et plants 4 CNIPT : Comité National Interprofessionnel de la Pomme de Terre 5 6 NUMÉRO SPÉCIAL Innovations et marchés en Picardie Opérateurs économiques cherchent productions bioCOOPÉRATIVE 26 Fouilloy (60) | Siège : Le Plessis-Grohan (27) Biocer est une coopérative régionale de collecte, de stockage et de vente de grains 100% biologiques sur le Nord-Ouest de la France depuis 1988. Elle dispose d’un silo de stockage à Fouilloy (60) d’une capacité de 5 000 tonnes et dispose d’une logistique permettant la collecte directement à la récolte. Afin de créer de la valeur ajoutée, elle fabrique et commercialise de la farine. La coopérative est également impliquée dans la production et commercialisation de semences : Ubios, détenue avec la COCEBI. Le chiffre d’affaires de Biocer s’élève à 8 millions d’euros, pour une collecte de 15 000 tonnes de céréales biologiques avec 180 producteurs. Biocer est à la recherche • de producteurs bio • de porteurs de projets à la conversion • de multiplicateurs de semences, céréales et oléoprotéagineux • de transformateurs bio pour de nouveaux débouchés. STANDS ENTREPRISES Les filières biologiques se développent en France. La Picardie, avec son expérience agricole, présente un potentiel important qui intéresse les opérateurs agricoles spécialisés. De la meunerie aux filières d’élevage en passant par la fabrication d’aliment du bétail, ces filières recherchent de nouveaux volumes et proposent aux agriculteurs intéressés des opportunités de développement en agriculture biologique. Co-organisé le 26 novembre prochain à Conty (80) par l’Agriculture Biologique en Picardie et la Chambre d’agriculture de la Somme, le «FORUM D’OPÉRATEURS» sera l’occasion de venir échanger avec vos opérateurs et partenaires économiques sur le développement de ces filières en région. État des lieux des filières, potentiel de développement et marchés à saisir en Picardie sont au programme des échanges. L’ensemble des partenaires techniques régionaux répondront à vos questions. Cet évènement gratuit se veut avant tout un lieu d’échanges et de convivialité entre professionnels... autour de l’agriculture et des pratiques alternatives. Découvrez ici, en avant première du forum, qui sont les opérateurs régionaux, leurs besoins et les potentiels de marché exprimés. GRANDES CULTURES COOPÉRATIVE Siège : Boves (80) | Silo : Flixecourt (80) Noriap, coopérative agricole implantée sur les départements de la Somme, de la Seine-Maritime et de l’Oise, développe les productions biologiques depuis 2011. La coopérative dynamise son accompagnement auprès des adhérents convertis en agriculture biologique et travaille en partenariat à la conversion de producteurs pour répondre aux enjeux «eau et agro-écologiques». La collecte 2015/2016 atteindra plus de 1 000 tonnes via 5 lieux de réception et de stockage de productions biologiques, dont l’un d’entre-eux est spécialisé en stockage de légumes bio. Noriap possède un trieur et un séchoir permettant de qualifier les récoltes pour les marchés. Noriap propose des contrats de production, une gamme d’approvisionnements dont des semences biologiques et accompagne les producteurs désormais via son «Pôle agribio». Silo : Chauny (02) | Siège : Reims (51) Acolyance est une coopérative qui s’est lancée dans le bio en 2011. Afin de poursuivre le développement de l’activité bio, Acolyance a certifié en 2013 le silo de Chauny et dispose d’une capacité de 5 000 tonnes de stockage bio. En 2014, elle investit dans un séchoir afin de répondre notamment aux besoins de la filière maïs. En 2014, la collecte atteint 4 000 tonnes auprès de 48 agriculteurs. Acolyance collecte plus de 12 espèces dont l’épeautre, le seigle, le sarrasin … les mélanges céréales/légumineuses, entre autre. Depuis plusieurs années Acolyance met en place des essais bio et a renforcé le conseil technique. En terme de commercialisation, l’objectif d’Acolyance est de développer des filières locales afin de garantir des débouchés en région. Pour la campagne 2014, 90% de la collecte a été transformée à moins de 200 km de Chauny. COOPÉRATIVE AUTRES OPÉRATEURS PRÉSENTS... AGRI CPS | DÉCORTICAGE D’ÉPEAUTRE CAP BIO NORD | FABRICANT D’ALIMENT DU BÉTAIL FORUM D’OPÉRATEURS À CONTY COOPÉRATIVE LE PÔLE AGRICOLE DE CAP SEINE | COOPÉRATIVE ETS. MOULINS | TRANSFORMATEUR UNION BIO SEMENCES | PRODUCTION DE SEMENCES Siège : Noyelle-sur-Escaut | Site de production Bio : Le Plessier-sur-Saint-Just (60) Novial fabrique et distribue de l’aliment pour les animaux d’élevage dans les régions Normandie, Nord-Pas de Calais et la Picardie. Pour plus de sécurité, Novial a dédié l’un de ses 5 sites industriels à la fabrication d’aliments pour l’agriculture biologique. Cette usine, située au Plessier-sur-Saint-Just, dans l’Oise, est idéalement située, non seulement pour être au plus proche des coopératives fournisseurs de matières premières biologiques mais également pour être au plus proche des élevages au centre du bassin Nord de Paris. NUMÉRO SPÉCIAL Innovations et marchés en Picardie régionaux - logiques locales 7 CHIFFRES CLÉS DE LA BIO EN PICARDIE (au 1er semestre 2015) 282 EXPLOITATIONS BIO en 2015 (+8,9%/2014) 2% DES EXPLOITATIONS PICARDES La filière biologique pour Novial est historique puisque cette activité existe depuis 15 ans (anciennement SOGAL). Aujourd’hui, la part du marché bio chez Novial est de 12 000 tonnes, soit 3.5% de son chiffre d’affaires. Novial propose : •le rachat de céréales et oléo-protéagineux biologiques auprès d’organismes stockeurs régionaux et nationaux, •des aliments complets et complémentaires à destination des animaux d’élevages sous cahier des charges AB, •un service technique aux éleveurs. ÉLEVAGE COLLECTEUR LAITIER Collecte en Picardie | Siège : Solre-Le-Château (59) Créé en 1994 par 6 producteurs de lait, Biolait compte aujourd’hui près de 700 fermes adhérentes. Biolait collecte la plupart de ces exploitations par ses propres moyens sur toute la France. En 2014, la collecte a atteint 135 millions de litres de lait de vache biologique et devrait s’établir autour de 145 millions de litres à fin 2015 puis 155 millions de litres en 2016. COLLECTEUR ET TRANSFORMATEUR LAITIER Abbeville (80) Spécialisée dans le lait de consommation et dérivés UHT multi-format, la coopérative Lact-Union est issue de la fusion des coopératives VPM et Coop’Alliance en 2013. Elle rassemble 500 exploitations laitières en Picardie pour un volume de 250 millions de litres de lait, dont 5 millions en lait biologique. Le lait bio est un marché en pleine expansion auquel la coopérative ne peut répondre localement. Il y a un potentiel de développement de 10 millions de litres de lait supplémentaires. Lact’union doit compléter son approvisionnement par des achats extérieurs, bien que très attachée à privilégier la production locale. Lact’union recherche ainsi de nouveaux producteurs de lait bio. 668 EMPLOIS ESTIMÉS (UTA) soit 2,9% de l’emploi agricole picard coopératif et une stratégie « de la fourche à la fourchette ». Unebio est le spécialiste des viandes bio au service des éleveurs et au service de nos partenaires industriels ou distributeurs. Unebio recherche de nouveaux producteurs bio (notamment en filière porcine). 11 825* HA DE SAU BIO EN 2015 (14% de plus qu’en 2014) 187 TRANSFORMATEURS ET 56 DISTRIBUTEURS CERTIFIÉS BIO EN 2014 * estimations provisoires GROUPEMENT DE PRODUCTEURS VIANDE Ailly-Sur-Somme (80) Le groupement de producteurs, la COBEVIAL, créée en 1954, effectue de l’achat et de la vente de bovins et de porcins, de la vente de co-produits pour l’alimentation animale, ainsi que du matériel d’élevage. Pour chacun des segments, la COBEVIAL fournit un accompagnement technique, financier et une caisse de sécurisation sur les 5 premières années d’installation. COBEVIAL regroupe aujourd’hui 540 adhérents dont quelques producteurs bio. Le groupement adhère à l’Association Viandes Bio d’ici Nord-Pas de Calais-Picardie. Il est à la recherche d’éleveurs performants techniquement et convaincus, pour les accompagner dans la filière bio. PROGRESSION + 14,5% DE LA SAU BIO EN PICARDIE EN 2015 En août 2015, 282 producteurs sont engagés en bio en Picardie sur 11 825 ha, dont 1 466 ha en conversion. +14,5% des surfaces bio par rapport à fin 2014 et +18% par rapport à fin 2013. Au niveau national, on observe également une croissance des surfaces bio : +8% du nombre de fermes (28 621 fermes) et 1,25 millions d’hectares au premier semestre 2015 (soit +40%) dont 200 000 ha en conversion. Le Pôle de Conversion Bio de Picardie a suivi 53 projets sur le 1er semestre. La majeure partie des personnes rencontrées ont souhaité réaliser un diagnostic pour se projeter au niveau technique et économique. 4 334 ha seront potentiellement convertis. Les exploitations en projet bio sont principalement des systèmes en polyculture stricte (1 sur 2) et polyculture élevage (8% bovin lait et 13% bovin allaitant). 13% projettent de cultiver des légumes de plein champ et 8% de l’arboriculture. Les nouvelles surfaces biologiques sont également issues des installations (180 ha en 2014). Pour répondre à la demande des consommateurs en croissance forte au niveau national, le potentiel existe. Et si l’on souhaitait être au même niveau des 4% de SAU bio nationale. Un potentiel de 36 800 ha existe en Picardie. GROUPEMENT DE PRODUCTEURS ET OPÉRATEURS VIANDE Siège : Phalempin (59) Créée en 2013, l’association Viandes Bio d’ici regroupe des acteurs locaux de la filière viande, de la production à la consommation, dans le but de développer et valoriser le plus équitablement possible la filière viande bio en région Nord-Pas de Calais-Picardie. Les 19 membres sont, pour l’amont, des groupements de producteurs, organismes de développement des fabricants d’aliments du bétail, l’interprofession porcine et, pour l’aval, des chevilleurs grossistes, des transformateurs et ateliers de découpe, des artisans bouchers et leur syndicat Nord-Pas de Calais, des magasins spécialisés. Viandes Bio d’ici étudie la possibilité d’accroître ses volumes en porc et de développer la filière viande bio régionale sur d’autres types de viandes. « Bio en progression...en Picardie » Progression du nombre d’acteurs bio en Picardie et des surfaces entre 1995 et 2014 12 000 300 Surface en bio (ha) Surface en conversion (ha) 8 000 200 Nombre de distributeurs 14 /2 01 5* 13 09 20 12 20 11 20 20 10 09 20 20 20 20 20 20 20 20 20 08 0 07 0 06 50 05 2 000 04 100 03 4 000 02 150 01 6 000 20 Collecte en Picardie | Siège : Alençon (61) Unebio est un réseau de 2 400 éleveurs organisés dans le cadre de structures régionales dédiées à la Bio : Normandie Viande Bio, EBIO, Unebio CentreEst, UNION BIO. Unebio est une société de mise en marché de 5 espèces (gros bovins, veaux, ovins, porcins, volailles) 100 % bio et 100% français, dans un esprit Nombre de transformateurs Nombre d’hectares GROUPEMENT DE PRODUCTEURS VIANDE 250 Nombre d’exploitations * estimation provisoire Nombre d’acteurs bio 10 000 Données article et infographies : Observatoire Régional de l’Agriculture Biologique en Picardie 2015 de l’ABP, Pôle de Conversion Bio Picardie et Agence Bio. Retrouvez plus de données sur l’Observatoire Régional de l’Agriculture Biologique en Picardie de l’ABP sur www.bio-picardie.com/ observatoire 8 NUMÉRO SPÉCIAL Innovations et marchés en Picardie COLLECTEUR ŒUFS Tartigny (60) Centre de conditionnement d’œufs de poules élevées en plein air, élevées en cage et de poules biologiques. L’activité bio : • 1er engagement en certification bio en 1993 afin de répondre à la demande de ses clients, • 1er semestre 2015 : 11,3 millions d’œufs issus de l’agriculture biologique vendus, soit 30% de l’activité et 46% du chiffre d’affaires. La SEPPA est à la recherche de nouveaux producteurs bio pour produire des œufs. COLLECTEUR ŒUFS Sainte-Catherine-Les-Arras (62) Cocorette est une entreprise agroalimentaire spécialisée dans la production et la distribution d’œufs fermiers, label rouge, biologiques et plein air. Les œufs biologiques représentent 35% du chiffre d’affaires pour 28 millions d’œufs produits en 2014 par près de 30 producteurs. Cocorette travaille avec des producteurs biologiques en ramassage automatique et en ramassage manuel (œufs fermiers biologiques où l’aménagement d’anciens bâtiments est envisageable). Enfin, Cocorette propose aux producteurs un suivi technique et un achat d’aliments mutualisé pour les producteurs affiliés. Cocorette est à la recherche de 20 000 poules biologiques supplémentaires. AUTRES OPÉRATEURS PRÉSENTS... COOP MICRO ABATTOIR 80 | FILIÈRE VIANDE ETS LANCKRIET | ACCOUVEUR MATINES MONTDIDIER | COLLECTEUR ŒUFS ŒUF NORD EUROPE | COLLECTEUR ŒUFS L’ÉVÈNEMENT DE L’ANNÉE 2015... FORUM D’OPÉRATEURS À 14H00 À CONTY, SALLE DES FÊTES CO-ORGANISÉ PAR UN ÉVÈNEMENT ORGANISÉ AVEC LE SOUTIEN LÉGUMES DE PLEIN CHAMP METTEUR EN MARCHÉ DE FRUITS ET LÉGUMES BIOLOGIQUES Située à Arras, l’entreprise Fort&Vert rassemble la production biologique de 35 producteurs de fruits et légumes du Nord-Pas de Calais et de Picardie. C’est une structure d’expédition 100% dédiée à l’agriculture biologique. Elle commercialise 6000 tonnes de légumes sur différents circuits : magasins spécialisés, restauration collective, grande distribution, industries agro-alimentaires et paniers consommateurs. Son métier est de mettre en production chez les agriculteurs les produits correspondants aux demandes des marchés et ensuite de les conditionner en fonction des besoins des clients. Fort&Vert est à la recherche de producteurs intéressés par l’agriculture biologique et notamment en légumes de plein champ (carotte, navet, poireau, oignon, échalote, ail) avec un potentiel de volume supplémentaire de 2000 t. Elle recherche également des structures de stockage pour ces produits. CONDITIONNEUR POMMES DE TERRE Siège social : Arras (62) Fort de son expérience dans le biologique depuis plus de 20 ans, Desmazières commercialise toute une gamme de pommes de terre adaptée à l’agriculture biologique. Ses différentes missions sont : •La création variétale avec des axes de recherches majeurs : résistance au mildiou du feuillage et du tubercule, rusticité à des conditions météorologiques difficiles, bonne faculté de conservation et résistance aux maladies de peau. •La mise en marché de variétés spécifiques à la culture biologique avec, entre autres, les variétés Ditta, Carolus, Alouette… •La contractualisation de pommes de terre de consommation biologiques sur plus de 200 ha. CONSOMMATION CROISSANCE NATIONALE + 10% en 2014 LA CONSOMMATION BIO, DÉSORMAIS UNE HABITUDE DES FRANÇAIS La consommation biologique française poursuit son développement à 2 chiffres : +10% entre 2013 et 2014. Le marché représente 5 milliards d’euros soit 2,5% du marché alimentaire, et progresse de 466 millions d’euros en un an. D’ici la fin 2015, le marché bio devrait atteindre 5,5 milliards d’euros. Cette croissance est structurelle, le marché ayant doublé depuis 2007. De plus, qui dit achat bio, dit aussi achat français. En effet, 76% des produits bio consommés en France sont produits en France. Les particuliers consomment de plus en plus de produits bio et de plus en plus fréquemment. En 2014, 9 Français sur 10 en ont consommé au moins occasionnellement et 6 sur 10 régulièrement (62% vs 49% en 2013). La Bio fait désormais partie des habitudes des Français. Source : ORAB ABP et Agence Bio 2015. COOPÉRATIVE FRUITS ET LÉGUMES Collecte en Picardie | Siège social : Gondecourt (59) Norabio est une coopérative de fruits et légumes 100% biologique créée en 1998 par un groupe d’agriculteurs. Elle est constituée de 130 adhérents, 11 salariés et a réalisé un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros en 2014 (en croissance de 30% par rapport à l’année précédente). Son activité s’articule autour de la commercialisation sur le marché de gros (50%), la mise en marché avec des conditionneurs et transformateurs sous contrat (21%), la mise en marché en distribution spécialisée (14%), la vente de Biocabas, directement au consommateur (6%) et les approvisionnements, services et fournitures (9%). Norabio est à la recherche de nouveaux producteurs de légumes et de fruits biologiques. AUTRES OPÉRATEURS PRÉSENTS... FERME DE LA MOTTE | SPÉCIALISTE FRANÇAIS DES LÉGUMES ET GRANDES CULTURES BIOLOGIQUES CIRCUITS COURTS STRUCTURE D’APPROVISIONNEMENT RESTAURATION HORS DOMICILE ET MAGASINS BIO Siège social : Amiens (80) La SCIC Bio d’ici d’abord regroupe et représente les producteurs et les distributeurs bio picards. Elle permet aux producteurs de fournir les magasins spécialisés et les restaurants scolaires de la région en produits bio locaux. MARQUE COLLECTIVE RÉGIONALE Siège social : Amiens (80) La marque collective Terroirs de Picardie met en avant et rend accessible au plus grand nombre les produits locaux, qu’ils soient du quotidien ou plus festifs. Pour être « Terroirs de Picardie », les producteurs et artisans doivent : •être produits en Picardie avec des ingrédients principaux d’origine locale, •et être agréés par un comité de dégustation indépendant qui en apprécie les qualités. Le label Terroirs de Picardie est une des rares marques collectives qui a fait le choix de la déclinaison «BIO». Il compte 72 produits bio parmi 500 références. AUTRES EXPOSANTS PRÉSENTS... AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE CER FRANCE PÔLE DE CONVERSION BIO PICARDIE AINSI QUE LES PARTENAIRES DE L’ÉVÈNEMENT, AGENCE DE L’EAU ARTOIS-PICARDIE, CONSEIL RÉGIONAL DE PICARDIE, AMIENS MÉTROPOLE, COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU SUD-OUEST AMIENOIS ET SIEP DU SANTERRE. Jérôme Allais, Chargé de mission Filières et ORAB Picardie, ABP • [email protected] • 03 22 22 58 30 LABienvenue Numéro Spécial Innovations et marchés en Picardie Directeur de la rédaction : Nadou Masson, Présidente | Rédaction : ABP | Maquette et mise en page : Virginie Roland, ABP | Crédits Photos : ABP. Imprimé en 12 500 exemplaires sur papier recyclé par I&RG (80). | Numéro ISSN : en cours d’attribution. NUMÉRO SPÉCIAL financé par le Conseil régional de Picardie et l’Agence de l’Eau Seine-Normandie. L’ABP est soutenue par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, le Conseil régional de Picardie, l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, l’Agence de l’Eau Artois-Picardie et les Conseils départementaux de l’Oise et de l’Aisne. Agriculture Biologique en Picardie | 14, rue du 8 mai 1945, 80090 Amiens | T 03 22 22 58 30 | F 03 22 41 11 08 | [email protected] www.bio-picardie.com | ABPicardieTV sur Youtube | Facebook | Tweeter | Organisme de conseil indépendant N° Agrément PI01462 | SIRET 433 476 686 00038