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N° 9 / 2013 VARIA Éducation comparée Revue de recherche internationale et comparative en éducation Nouvelle série Membre fondateur : Michel DEBEAUVAIS Rédacteur en chef : Régis MALET Co-rédacteurs en chef adjoints : Juergen SCHRIEWER, José Luis WOLFS Secrétariat de rédaction: Marie-Lise LORTHIOIS Comité de rédaction Abdel BABA-MOUSSA, Université de Caen Marc DEMEUSE, Université de Mons Vincent DUPRIEZ, Université catholique de Louvain Julia RESNIK, Université Hébraïque de Jérusalem Michel SOËTARD, Université catholique de l’Ouest Comité scientifique Mark BRAY, Directeur de l’IIPE, UNESCO, Paris Rui CANARIO, Université de Lisbonne Alain CARRY, CNRS - Paris IV Luís ANTONIO CUNHA, Université Fédérale de Rio de Janeiro Moussa DAFF, Université de Dakar Henri FOLLIET, AFEC, Paris Mariane FRENAY, Université catholique de Louvain Juan Carlos GONZALEZ FARACO, Université de Huelva Claude LESSARD, Université du Québec à Montréal Marie MCANDREW, Université du Québec à Montréal Suzanne MAJHANOVICH, University of Western Ontario Christian MAROY, Université catholique de Louvain Denis MEURET, IREDU, Université de Bourgogne Nathalie MONS, Université de Grenoble 2 Romuald NORMAND, INRP, Université de Lyon II Antonio NOVOA, Université de Lisbonne Marylin OSBORN, Université de Bristol Francesc PEDRO, Université de Barcelone Daïsuké SONOYAMA, Université de Oïta Malika TEFIANI, Université d’Alger Agnès VAN ZANTEN, CNRS, Paris Directeur de la publication : Régis MALET, Président de l’AFEC Mise en page : Anne SENECAL VARIA Sommaire n° 9 Varia Articles Gaële Goastellec & Crispin Girinshuti Repenser les inégalités d’accès aux diplômes du tertiaire en Europe ? Prolégomènes à partir de l’Enquête Sociale Européenne ............................................................................................7 Luna Iacopini & Isabel Voirol-Rubido Chèque-étude : Espoir ou désespoir des étudiants en mobilité internationale les plus démunis ? ....................................35 Lisa Bydanova & Gilles Rouet La Géorgie, un bon élève du Processus de Bologne ? ....................53 Caroline Bizzoni-Prévieux Petite enfance et éducation à la santé: Quelles approches en France et au Québec?..........................................................................81 Stéphane Cyr & Patrick Charland, La prise en compte des savoirs dans un curriculum axé sur les situations : Le cas du programme de mathématique à l’élémentaire au Niger......................................................................103 Howard F Lee Educational Efficiency, Accountability, and Performativity: Using curriculum, assessment and qualification reforms to redefine ‘knowledge’........................................................................119 Veille scientifique, Parutions .............................................................179 Agenda des colloques ...........................................................................207 Abonnement, adhésion et commande de numéros .........................229 Note aux contributeurs .........................................................................237 Éducation comparée / nouvelle série, n°9, pp 7 - 33 Repenser les inégalités d’accès aux diplômes du tertiaire en Europe ? Prolégomènes à partir de l’Enquête Sociale Européenne 1 Gaële Goastellec Crispin Girinshuti RÉSUMÉ Depuis le début des années 2000, les institutions de gouvernance européenne promeuvent le développement d’indicateurs de lecture de la diversité sociale comme outils de lutte contre les inégalités et les discriminations. A partir d’une analyse des données de l’Enquête Sociale Européenne, cet article analyse des indicateurs souvent ignorés (ethnicité, religion, sentiment d’appartenir à un groupe discriminé) dans l’accès aux diplômes du tertiaire, questionne leur pertinence et interroge les dynamiques sociétales qu’ils sous-tendent. SUMMARY Since the beginning of the 2000s, European governing institutions promote the development of indicators comprehending social diversity as potential tools to fight inequalities and discriminations. Building on an analysis of the European Social Survey database, this article analyses several indicators that are often ignored (ethnicity, religion, feeling of belonging to a discriminated group) in access to tertiary education degrees, questions their relevance and interrogates the societal dynamics they underline. MOTS CLÉS Inégalités, mesure, enseignement supérieur, Europe, ethnicité, religion 1 Cet article a bénéficié de l’éclairage critique de notre collègue Fabienne Crettaz Von Roten sur la démarche statistique. Qu’elle en soit ici remerciée. Nos remerciements vont également à Marion Beetschen pour sa relecture attentive du texte. Depuis le début des années 2000, les politiques publiques européennes appellent au développement d’outils de mesure et de gouvernance des inégalités. Dans le cadre de la réforme de Bologne comme de la lutte européenne contre les discriminations, ces outils sont présentés comme nécessaires pour permettre une lecture plus complexe et donc une meilleure gouvernance de la diversité sociale. Historiquement ancrée dans des cadres nationaux, la mesure des inégalités en éducation, entendue comme la mesure de la diversité dans les enseignements supérieurs au regard de la diversité d’une société, est désormais inscrite dans le processus de Bologne comme un objectif central de la politique éducative européenne (Goastellec, 2012). En Europe, seulement la moitié des pays contrôlent systématiquement la participation à l’enseignement supérieur des étudiants issus des groupes minoritaires (Commission européenne, 2010). Les indicateurs disponibles au niveau européen sont donc peu nombreux. De fait, la définition des groupes sous-représentés est chose éminemment nationale. Elle varie selon les pays et la composition objective de la population, son évolution et la reconnaissance nationale ou le déni de certaines identités (Clancy, Goastellec, 2007 ; Goastellec, 2011). Ce qui est en jeu ici est donc fortement politique. Parallèlement au processus de Bologne et au développement de la dimension sociale, la lutte pour l’égalité d’opportunité a été renforcée au niveau européen par l’adoption des lois de l’Union européenne sur l’égalité (2000) par le Parlement européen et le Conseil, ainsi qu’à travers le programme d’action communautaire de lutte contre les discriminations, adopté par la Commission en 2001. « Depuis 2005, la Direction Générale pour l’Emploi, les affaires sociales et l’inclusion de la Commission européenne a demandé à Eurostat d’aider à collecter des statistiques sur “l’égalité/discrimination” et depuis 2007 des actions sur les “statistiques sur la discrimination” » constituent une action séparée mentionnée dans le programme statistique annuel de la commission » (Glaude, 2007, p.1). Plus généralement, une réflexion européenne est en cours qui vise à doter l’Union européenne d’outils de mesure des discriminations (Herrmann, 2007). « Les statistiques sur la discrimination indirecte devraient couvrir les domaines possibles de la discrimination tels que définis par la législation de l’Union européenne : origine ethnique ou raciale, religion ou croyance, âge, handicap et orientation sexuelle » (Glaude, 2007, p.4). R e p e n s e r l e s i n é g a l i t é s d ’ a c c è s a u x d i p l ô m e s d u t e r t i a i r e e n E u r o p e ? ... 9 L’Enquête Sociale Européenne (ESS) répond à ce double questionnement. En se situant à un niveau méso permet d’approcher ce problème dans un cadre moins contraint par la disponibilité nationale des indicateurs ou le problème de comparabilité directe des données statistiques récoltées. Enquête comparative biennale créée en 2001, l’Enquête Sociale Européenne a concerné un total de 33 pays à l’issue des cinq premières vagues d’enquête (2002-2010). Le projet, financé conjointement par la Commission européenne, la Fondation Européenne des Sciences et les organismes nationaux de financement de la recherche de chaque pays participant, est destiné à découvrir « les changements dans la fabrique sociale, politique et culturelle de l’Europe » et à « améliorer les méthodes quantitatives de mesure sociale en Europe et au-delà, d’offrir un moyen par lequel les sociétés puissent s’auto-juger – au moins en partie – selon la façon dont les citoyens se sentent et se comportent dans le monde qu’ils habitent » (ESS, 2011). Cette enquête nourrit ainsi explicitement une politique européenne : l’objectif est d’influencer la gouvernance européenne (ESS, 2011), notamment en mettant à jour des dynamiques sociales jusque-là ignorées. Sur quels indicateurs méconnus une gouvernance européenne des inégalités d’accès aux diplômes pourrait-elle se fonder ? A partir d’une exploration des données de l’ESS, cet article ouvre la boîte noire des inégalités d’accès aux diplômes du tertiaire par l’interrogation de variables rarement questionnées. L’appartenance ethnique constitue-t-elle une grille de lecture pertinente des inégalités et, si oui, comment la mesurer ? Qu’en est-il du sentiment d’appartenance à un groupe discriminé ? De l’appartenance religieuse ? La première partie de cet article présente la démarche méthodologique employée pour construire un outil d’analyse des inégalités potentielles et, partant, la variabilité de la diversité sociale en Europe, le matériau sur lequel se fonde l’analyse subséquente et ses limites. La seconde partie analyse, toutes choses égales par ailleurs, la log chance, ou odds ratio, d’être titulaire d’un diplôme du tertiaire selon ces indicateurs. Enfin, la conclusion établit la valeur heuristique de l’indicateur « religion » comme proxy pour analyser la dimension ethnique, et, plus largement, la pertinence de cet indicateur pour la compréhension des inégalités en éducation. 1. Ouvrir la boite noire des inégalités 1.1 Une démarche statistique exploratoire L’analyse porte sur cinq vagues (de 2002 à 2010) de la European Social Survey. L’échantillon retenu à partir de la base de données non pondérée est composé de 172 760 individus de 30 pays 2 nés entre 1930 et 1979. La constitution de l’échantillon reprend les choix opérés par Ballarino et Schadee (2011) d’exclure les répondants nés avant 1930 sur la base des différents taux de mortalité associés aux différentes provenances sociales ainsi que les répondants âgés de moins de 30 ans qui pouvaient être encore en études au moment de l’enquête. Les inconvénients inhérents à cette manière de procéder comprennent la nécessité de recoder les variables qui ont été modifiées entre les différentes enquêtes, mais aussi l’occultation des transformations potentiellement subies par une même variable entre les différentes vagues. L’analyse porte sur le niveau d’éducation des répondants, obtenu à partir de la réponse à la question « what is the highest level of education you have achieved? ». Afin de vérifier la représentativité de l’échantillon des données ESS sur le niveau d’éducation, les pourcentages d’individus avec un diplôme universitaire ont été comparés avec les données de l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique (OCDE) ainsi qu’avec celles d’Eurostat (qui regroupent les données des instituts statistiques officiels des pays européens). Globalement, les échantillons apparaissent comparables, sauf pour l’Autriche et la Turquie, pour lesquels les individus au bénéfice d’une éducation tertiaire sont sous-représentés dans la base ESS, et pour le Danemark, le Royaume-Uni, l’Irlande et la Norvège, où ils apparaissent surreprésentés. 2 Après exclusion de 3 pays (Islande, Italie, Luxembourg) pour lesquels la taille des échantillons nationaux apparaissait trop faible (participation à peu de vagues de l’enquête) pour les besoins de l’analyse statistique. A également été exclue la deuxième vague de l’enquête (2004) pour la Slovénie, les variables relatives aux questions sur le sentiment de discrimination et les raisons de celle-ci présentant une erreur de codage. R e p e n s e r l e s i n é g a l i t é s d ’ a c c è s a u x d i p l ô m e s d u t e r t i a i r e e n E u r o p e ? ... 11 Les indicateurs étudiés sont construits sur la base de questions de l’ESS relatives à l’appartenance : « do you belong to a minority ethnic group in [country]? » et « do you consider yourself as belonging to any particular religion or denomination? », précisée par « which one ? » et déclinée en huit religions ou dénominations ; ainsi que d’une question relative au sentiment de discrimination : « would you describe yourself as being a member of a group that is discriminated against in this country ?», précisée par la question suivante : « on what grounds is your group discriminated against ? » avec dix sous-catégories possibles pour y répondre : la couleur ou race, la nationalité, la religion, la langue, le groupe ethnique, l’âge, le genre, la sexualité et autre, les répondants ayant la possibilité de cocher plusieurs réponses. Afin de limiter la déségrégation de l’échantillon de la population interrogée, les dix variables résultantes ont ensuite été partiellement regroupées sur la base d’une analyse factorielle : race et ethnicité d’une part, langue et nationalité d’autre part. Une première étape du traitement de ces questions a consisté en une analyse statistique de chaque variable pour vérifier la taille des effectifs concernés puis en l’élaboration de tableaux croisés associés à des tests de Chi Carré révélant la significativité des différences (modèle univarié). Dans un second temps, un modèle de régression logistique a été élaboré dont la variable dépendante est « avoir ou non achevé le niveau tertiaire » pour identifier, toutes choses égales par ailleurs (modèle multivarié) les variables pesant sur les trajectoires scolaires. Afin de saisir les spécificités nationales, les catégories de référence sont celles qui comptent nationalement le plus de cas. Le choix des variables explicatives est le produit d’une double logique : utiliser les indicateurs usuels de lecture des inégalités en éducation comme variables de contrôle (genre, niveau d’éducation et profession du père) et leur adjoindre des indicateurs exploratoires (origine géographique du père, appartenance à une communauté ethno-raciale, appartenance religieuse, sentiment d’appartenance à un groupe discriminé). Un premier temps de l’analyse statistique interroge l’échantillon construit de façon à faire émerger les variables potentiellement explicatives de l’accès aux diplômes du tertiaire. Puis, un deuxième niveau d’analyse explore, quand cela est statistiquement possible, la comparaison historique. Trois cohortes ont ainsi été constituées (les individus nés de 1930 à 1949, de 1950 à 1964 et de 1965 à 1979) afin de comparer l’accès aux études supérieures dans la période post seconde guerre mondiale (1950-70), dans la période 70-85 et dans la période 852000, période de massification des systèmes d’enseignement supérieur. Notons enfin que le modèle de régression logistique utilisé pour l’analyse par période historique est identique au modèle global, ce qui constitue une limite méthodologique : les catégories de référence pour chaque variable (les catégories qui contiennent le plus d’individus) évoluant dans le temps, il faudrait idéalement construire un modèle spécifique par pays et par période3. 1.2. Des indicateurs aux populations 1.2.1. La variable dépendante : les diplômés du tertiaire4 Sans surprise, le pourcentage de répondants titulaires d’un diplôme du tertiaire varie fortement, de 7% (Turquie) à 56% (Ukraine), la moyenne se situant à 26.8%. Le graphique ci-après permet, en empruntant à la catégorisation de Martin Trow (1974), revisitée par Koucky & al (2010, p.11) de distinguer trois catégories de pays : ceux dont les enseignements tertiaires demeurent élitistes qui se caractérisent par une proportion de diplômés inférieure à 20%, (Turquie, Portugal, Autriche, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie, Pologne, Hongrie), ceux, majoritaires, aux enseignements supérieurs massifiés dont la proportion de diplômés est comprise entre 20 et 40%, (Grèce, Slovénie, Espagne, Croatie, Bulgarie, Lettonie, France, Chypre, Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Suède, Finlande, Belgique, Estonie, Royaume-Uni, Irlande, Norvège), et ceux dont les enseignements supérieurs sont classifiés comme « universels » avec plus de 40% de diplômés (Israël, Danemark, Fédération de Russie et Ukraine). La situation singulière de l’Ukraine correspond aux conclusions de l’UNESCO qui l’identifiait en 2009 comme le pays au plus fort taux de diplômés, devant les Etats-Unis. Par exemple, en France, au Royaume-Uni et en Suisse, il y a une majorité de répondants « sans religion » de manière globale. Mais, parmi les répondants nés entre 1930 et 1949, les catholiques sont majoritaires en France, tandis que les protestants sont majoritaires au Royaume-Uni et en Suisse. 4 Le niveau tertiaire comprend les niveaux 5 et 6 de la Classification International du Type d’Education (CITE ou ISCED en anglais). 3 R e p e n s e r l e s i n é g a l i t é s d ’ a c c è s a u x d i p l ô m e s d u t e r t i a i r e e n E u r o p e ? ... 13 Graphique 1 : Pourcentage de répondants diplômés du tertiaire 1.2.2. L’appartenance à une minorité ethnique comme variable explicative L’identité ethnique recoupe plusieurs dimensions : « par identité ethnique, ou ethnicité, on fait référence à un concept qui désigne simultanément l’ensemble (ou une partie) des “attributs” individuels ou collectifs comprenant la nationalité ou l’origine nationale, la langue, la religion, les “traits” culturels ou physiques, d’une part, et un sentiment d’appartenance fondé sur un partage d’intérêts (un projet commun) et d’un passé, réel ou mythique, d’autre part » (Simon, Tiberj, 2012, p.5). Plusieurs indicateurs de la base ESS permettent d’approcher l’identité ethnique, et trois d’entre eux sont utilisés dans la régression : l’origine géographique du père, l’appartenance déclarée à une minorité ethnique et l’identité religieuse. - l’origine géographique du père La quasi totalité des répondants (99.5%) a mentionné l’origine géographique de leur père. Dans tous les pays sauf en Israël (27.7%), plus de 65% des répondants ont un père né dans le pays. Cette proportion est la plus faible en Estonie, (66.6%), en Suisse, (72.6%), en Lettonie (75.4%), en Ukraine (80.1%) et en France (84%). A l’inverse, à Chypre, au Portugal, en Hongrie, en Pologne, en Turquie, en Bulgarie, en Finlande et en Roumanie, plus de 95% des répondants ont un père né dans le pays. Graphique 2: Pourcentage de répondants avec un père né dans le pays par ordre croissant Si l’origine géographique du père donne à voir la pertinence de cet indicateur de l’ethnicité dans une majorité de pays, la déclaration d’appartenance à une minorité ethnique concerne une petite partie de la population totale (5.5% des répondants). Elle varie entre 1.2% (Finlande) et 21.9% (Estonie). Cette part des répondants dépasse les 10% en Roumanie (12.8%), Fédération de Russie (14.5%), Israël (15.1%), Bulgarie (16.8%) et en Estonie (21.9%). On peut faire l’hypothèse que ces résultats sont biaisés du fait d’une probable sous- représentation de la population d’origine étrangère dans l’échantillon interrogé, de la sensibilité de la question ethnique, mais également, audelà du problème de non-réponse, de la méthode employée par l’ESS : la représentation des groupes minoritaires est limitée par le fait que, dans les pays où une langue est la langue maternelle de moins de 5% de la population, le questionnaire n’a pas été traduit dans cette langue. Il n’est par conséquent pas possible d’estimer précisément la taille des populations « minoritaires » (Oudhof, 2007), notamment des minorités ethniques. Cette limite doit être gardée à l’esprit dans les analyses suivantes, comme probablement conduisant à une sous-évaluation de la diversité ethnique et, partant, des inégalités. Pour autant, la comparaison des pays concernés par ces deux indicateurs, origine géographique du père et appartenance à une minorité ethnique, révèle que ces catégories ne se superposent pas systématiquement : par exemple, alors qu’en Roumanie et en Bulgarie, la plupart des répondants mentionnent un père né dans le pays, plus de 10% d’entre eux déclarent appartenir à une minorité ethnique. L’utilisation conjointe des deux indicateurs saisit ainsi plus finement les logiques sociétales sous-jacentes. Graphique 3 : Proportion de répondants appartenir à une minorité ethnique déclarant - le sentiment de discrimination 6.8% des répondants indiquent appartenir à un groupe discriminé, soit à peine plus que ceux qui déclarent appartenir à une minorité ethnique. Cette proportion varie selon les pays de 3.1% à 14.6%. Les cinq pays où cette part est la plus importante sont la Lettonie (14.6%), Israël (14.1%), le Royaume-Uni (13.2%), l’Estonie (10.2%) et la France (9.8%). A l’inverse, le Portugal, (3.1%), Chypre (3.3%), la Slovénie (4%), le Danemark (4%), l’Allemagne (4.1%) et l’Ukraine (4.1%) sont les pays ou cette proportion est la plus marginale. Toutefois, ces résultats sont probablement biaisés car « la détection de la proportion d’habitants dans chaque pays qui ont le sentiment d’appartenir à un groupe discriminé pour des raisons d’origine ethnique, de race, de couleur, ou d’origine nationale a probablement été sous-estimée car l’approbation de cette question est plus probable parmi les non-répondants » (Billiet et Meuleman, 2007, p.19). R e p e n s e r l e s i n é g a l i t é s d ’ a c c è s a u x d i p l ô m e s d u t e r t i a i r e e n E u r o p e ? ... 15 Graphique 4 : Pourcentage de répondants indiquant se sentir appartenir à un groupe discriminé L’analyse de l’évolution du sentiment de discrimination met en évidence qu’entre le premier groupe et le troisième groupe historique, le pourcentage d’individus qui déclarent appartenir à un groupe discriminé augmente (5.2% des individus les plus âgés à 8% pour le groupe des plus jeunes, cf. Annexe 2). Cette augmentation peut être analysée comme le reflet d’une augmentation des discriminations ou d’une conscience accrue de la part des individus des mécanismes de discrimination à l’œuvre. Parmi les répondants qui se sentent discriminés, la catégorie « nationalité/ langue » est la première raison mentionnée (23.6%). La catégorie « race/ethnie » vient en second (21%), suivie de l’âge (15.2%), la religion (13.8%), le genre (10.9%), le handicap (9.2%) et la sexualité (4.3%) (cf. Annexe 3). Par ailleurs, 26.2% des répondants se sentant discriminés disent l’être pour un autre motif. Le poids de chacune de ces catégories varie fortement selon les pays. Lorsque l’on agrège les trois critères qui renvoient aux identités ethniques (race/ethnie, nationalité/langue, religion), cela concerne plus de la moitié des réponses (58.4%). - L’appartenance à une religion Avec 93% de taux de réponse, l’appartenance ou la non appartenance à une religion constitue un indicateur opératoire pour l’analyse statistique. Selon les pays, le nombre et la taille de ces minorités religieuses varient (cf. Annexe 1 5), ce qui corrobore l’intérêt, dans la régression, de systématiquement comparer les groupes minoritaires au groupe dominant, qu’il soit confessionnel ou sans religion. L’analyse de ces indicateurs met en évidence la difficulté de « rendre intelligibles les processus dialectiques de discrimination et d’identification, de qualification et de disqualification » (Fassin, 2009, p. 29) à partir d’enquêtes comparatives et confortent la nécessité, Les annexes sont disponibles sur demande [email protected]; [email protected] 5 auprès des auteurs. exprimée par la Commission européenne (Goastellec, 2012), de développer ces indicateurs dans les recensements nationaux. Ils soulignent aussi déjà l’intérêt d’utiliser la religion comme proxy pour aborder l’ethnicité, l’identité religieuse apparaissant moins tabou dans la récolte de données que l’identité ethnique en soi. 2. Les inégalités ignorées La particularité du modèle de régression logistique utilisé est d’être inductif. Il est composé de trois types de variables explicatives : les variables démographiques (genre, âge), les variables qui décrivent le capital socio-culturel et le capital économique durant la formation du répondant (éducation du père, profession du père lorsque le répondant avait 14 ans) ; et les variables « identitaires » (si père né dans le pays, appartenance à une minorité ethnique, appartenance religieuse) ainsi que quatre types de discriminations ressenties (race et ethnicité, langue et nationalité, religion et genre) 6 . Le modèle de régression a été conçu pour intégrer les spécificités nationales : pour chacune des variables explicatives, la catégorie de référence est celle qui compte le plus de cas (cf. Annexe 4), ce qui permet de mesurer le poids des appartenances à des groupes numériquement minoritaires. Il s’agit d’identifier, toutes choses égales par ailleurs, les variables pesant sur l’accès aux diplômes. La variance expliquée par le modèle varie entre 0.175 en Estonie et 0.376 en Bulgarie. Sans surprise, les indicateurs « classiques » (genre, profession et niveau d’éducation du père) apparaissent significatifs. L’analyse se focalise donc sur des indicateurs habituellement peu explorés (appartenance ethnique, sentiment d’appartenir à un groupe discriminé). 6 Plusieurs de ces variables ont été sujettes à un recodage. La variable « éducation du père » a été recodée pour les mêmes raisons que pour l’éducation du répondant (voir ci-dessus). La variable qui détaille la profession du père lorsque le répondant avait 14 ans a également été harmonisée pour les 5 vagues, et les catégories regroupées en quatre classes : (1) les métiers de l’agriculture, ouvrier non-qualifié ou semi-qualifié, de vente et des services ; (2) les employés de bureau/ administratifs et cadres inférieurs ; (3) les professions libérales, intellectuelles et scientifiques ; (4) les directeurs et les cadres supérieurs. La variable liée à la question sur l’appartenance religieuse a été modifiée pour inclure les répondants ayant déclaré n’appartenir à aucune religion. Du fait du très petit nombre d’individus concernés (moins de 0.3% des répondants), les catégories « Eastern religions » et « Other non-Christian religions » ont été exclues. 1.81** * 1.40** * 1.69** * 2.26** * 1.93** * 1.80** * 1.77*** 1.49*** *** 4.81*** 1.52** 2.70*** *** 1.77** * 2.70** * *** 2.53** * 1.82** * 1.68** * *** 1.02** * 0.73** * 1.09 Suè de 1.46 1.48 * 5.23** * 2.53** * *** 0.63* 0.60** * 1 1.01* Letto nie 2.19** * 2.50** * *** 2.84** * 0.56** * *** 0.50* 2.16** * 1.14 1 Alle magne 2.69*** 3.17*** 1.84*** *** 1.61** * 2.20** * *** 2.46** * 3.88*** *** 0.62** * *** 0.35** * 1.04** * 0.98 1.01** * 2.39** * 1.32** * 2.34** * 2.94** * *** 9.14** * 2.70** * 3.72** * *** 0.76 Espa gne Suis se 0.54*** 0 0.94 1.03 Rép. Tchèqu e 1 1.05 *** 2.14*** *** 0.65*** 0.34*** 0.93 0.58*** 0.99 Esto nie 1.32** 1.88*** *** 6.44*** 3.09*** 1.81*** *** 1.15 0.84* 1.04*** Ireland e 2.76*** 2.71*** *** 12.12** * 5.94*** 3.28*** *** 0.67 0.75** 1.04*** Portu gal 6.27** * 2.26** *** 3.39** 2.19** *** 0.52 0.99 1.03 1.01 Croa tie 2.48** * 3.79** * *** 4.62** * 1.83** * *** 0.42** * 0.68** * 1.14 1 Hon grie 7 Les cases grisées sont les catégories de référence tandis que les étoiles suivant les résultats correspondent à la significativité : p<.001=***, p<.01=** et p<.05=*. *** 8.64** * *** 7.93** * 9.59** * Tertiaire 1.76** * 3.10** * *** 1.44*** 1.44** * 1.18 1.26 1.02*** Royaume -Uni 1.01** PaysBas *** 2.23** * 2.29** * 2.42** * 3.30** * Secondaire inférieure Sec. Sup. et postsec. non-tert Prof. père: ouvrier non-qual./semiqualif./vent/service s Employé de bureau/cadre inf. Prof. Libérales, intellectuelles *** 0.91 1.23 *** 1.03** * 1.08 1.02** * 0.9 Edu père: moins que la sec. Inférieur Père né dans pays (oui) Genre (femme) Année de naissance Fran ce Belgi que Tableau 4 : Régression logistique / modèle global7 0.81 1.14 6.35 0.34 0.99 0.91 1.04 1.02 1.07 1.66 2.10* 0.00** * 0.265 50.0 1.92 1.54 1.38 0.50* 1.09 2.36 0.66 1.05 1.64 0.00** * 0.301 79.4 Autre chrétien Musulman Discrimination (non) Discr.: race/ethn. (non) Discr.: lang. or nat. (non) Discr.: religion (non) Nagelkerke R2 % de N valide Constant Discr.: genre (non) Juif Orthodoxe de l’Est 42.5 0.230 0.210 81.7 0.00*** 1.84* 0.68 0.58 0.85 0.77 1.57** 1.68 2.76 3.52 0.00** 2.81** 1.17 0.56 0.81 0.79 2.78 2.19 1.25** 1.14 0.96 Protestant 0.98 1.39* Catholique romain Religion : Aucune 0.82* 1.05 1.08 0.93 2.04*** 1.48** * 0.81 0.97 Minorité ethnique (non) 1.94** * Royaume -Uni * 2.39** * 2.68** * Directeur/ cadres supérieurs PaysBas *** Fran ce Belgi que 46.8 3.62** * 0.00** * 0.202 1.35 1.02 0.53 0.7 0.98 0.57 4.74 1.48** * 1.44 2.31* *** 1.15 2.44** * Suè de 62.9 0.195 0.159 67.4 80.1 21295.52 3.17* 1.99 0.195 147.47 2.32 2.1 0.00** 0.83 0.95 0.82 2.36 0.88 0.26** 0.96 0.69 3.65E+0 8 1.94 0.94 0.89 1.21 0.8 1.13 1.80** Esto nie 1.45* 11.92* 1.25 1.09 1.01 ** 1.1 3.17** * Alle magne 0.69 1.13 0.66 0 1.06 1.73 0.99 1.42* 1.27 0.86 2.65* Letto nie 0.52 0.66 0.37* 2.06 81.8 0.200 81.92 2.62* 1.03 0 0.88 83.4 5.50** * 0.00** * 0.227 0.36 0.78 0.7 2.6 1.29 0.27* 0.81 0.39** 0.94 0.64 0.77 0 1.41 2.26 1.69 0 1.25 1.92 0.00*** 0.269 72.9 5.08** 0.00** * 0.318 84.3 1.19 0.16 2.42* 0.65 0.86 0.36* 1.45* 1.19 1.02 1.02 0.99 1.3 * 1.23* ** 0.77 2.33*** Ireland e 0.89 1.56 2.31** * 2.36** * 1.31 Espa gne Suis se 0.96 0.57 Rép. Tchèqu e 2.44** 81.3 0.305 0.00*** 4.55 3.04 1.31 1.05 2.1 0.40* 0.56 2.84 0.28 0.8 *** 1.66*** 1.1 3.93*** Portu gal 65.9 0.262 0 0.51 1.35 2.72 0.89 0 1.78 2.1 0.18 1.24 0.5 2.6 Croa tie 61.9 0.233 0.75 0.6 3.39 0.45 0.4 0 1.08 0.3 8.73 3.82 1.21 1.25* 0.99 2.14** Hon grie 2.93** * Prof. Libérales, intellectuelles 4.31** * 2.77** * 2.46** * 1.99** * Prof. père: ouvrier non-qual./semiqualif./vent/servic es Employé de bureau/cadre inf. 3.73** * 2.52** * *** 3.53** * *** 0.54** * *** 0.08* 0.98 1.17 1 Slova quie 3.05** * *** Tertiaire 0.49** * *** 0.72** *** 0.26** * 0.64 0.75** 1.02** * Polo gne 0.38 1.46** * 1.35 Genre (femme) Père né dans pays (oui) Edu père: moins que la sec. inférieur Secondaire inférieure Sec. Sup. et postsec. non-tert 1.01** Autri che Année de naissance …cont. 2.46** * 1.92** * 2.30** * *** 0.41** * *** 0.39** * 0.97 0.77** 1.02** * Slové nie 1.84*** 1.73*** *** 3.49*** 1.71*** 2.08*** *** 1.04 0.63*** 1.03*** Finlan de 1.49*** 1.75*** *** 2.81*** *** 0.57*** 0.43*** 1.36* 0.67*** 1.01*** Dane mark 6.28** *** 2.62*** 2.69 *** 1.88*** 2.52*** 2.10** 2.02* ** 1.25 1.23 1.03*** Chypre 2.58*** *** 0.68*** 0.43*** 1.25 0.85** 1.01*** Norvèg e 1.60** * 0.67* *** 2.38** * 3.93** * 0.71*** *** 1.09 1.18 1.33 6.48*** 1.97*** 1.46* 1.65** * 9.14** * *** 1.04** * 1 0.78 Grèce Féd. Russie 4.93*** 2.25*** *** 6.28*** 2.28*** 1.27 *** 0.84 1.09 1.02*** Roumani e 2.32*** 1.46 1.50* 17.71** * ** 3.45*** *** 0.33** 0.76 0.49*** 1 Bulga rie 1.12 5.70*** 2.12*** 1.13 *** 1.32* 0.80** 1.02*** Ukrain e 1.92** * 1.22 8.04** * *** 2.01** * 3.05** * *** 1.14 0.79** 1 Israël 4.10* 1.2 8.29** * 4.86** * 6.12** * *** 0.43 1.73* 1.02 Tur quie 1.46 1.03 1.68 2.89 0.82 6.21 20.48* 4.08* 2.05 0.00** * 0.258 79.9 0.69 0 0.52 0.94 1.51 0.54 2.49 5.54** * 0.00** 0.179 78.5 Autre chrétien Juif Musulman Discrimination (non) Discr.: race/ethn. (non) Discr.: lang. or nat. (non) Discr.: religion (non) Discr.: genre (non) Constant Nagelkerke R2 % de N valide 8.26* 0.13 0.219 79.6 0.02 0.34 0.72 2.26* 0.6 0.98 1.03 1.08 1.5 1.95 1.71* Protestant Orthodoxe de l’Est 1.39* ** 1.51** 1.04 5.90** * Slova quie * 1.43** Catholique romain 1.41 1.78* Minorité ethnique (non) Religion : Aucune 2.43** * 3.56** * Polo gne Directeur/ cadres supérieurs Autri che 0.00** * 0.189 64.6 0.81 1.47 4.75 1.53 1.07 0 3.97* 0.33 1.6 0.98 1.23 2.67** * Slové nie 0.185 65.5 0.00*** 2.62* 1.14 2.36* 2.33 0.65** 1.09E+0 9 0.85 0.87 1.31 0 0.81** 0.68 1.73*** Finlan de 0.196 88.0 0.00*** 2.26 1.53 1.21 0.43 0.95 2.1E+0 9 0.48 0.75 0.78 1.36 0.9 1.28 1.70*** Dane mark 0.229 88.9 0.00*** 3.60** 0.287 48.3 1.11E+0 9 0.00*** 1.73 1.1 1.64 1.34 0.47 1.19 0 0.44 1.63 1.67 1.04 4.41** Chypre 1.94 0.61** 0.55 1.05 0.86 3.32 0.89 1.04 1.32 2.43*** Norvèg e 0 1.28 *** 0.56 0 0.06** 0.93 0.44 * 0.54 9.84E+0 8 0.62 0.64* 0.185 44.5 0 0.83 3.55 0.9 1.68 0.00** * 0.273 85.8 1.38 2.12 0.64 0.15 0 1.70** * 2.80* 1.22* 4.25 0.8 0.96 0.222 60.5 0.00*** 0.79 0.404 69.5 0.199 64.5 1.75 0 0 0.32 1.35 0.37 0 1.03 0.71 0.66 1.32 Bulga rie 3.92E+0 9 0.00*** 2.63 0 0 2.12 1.93 0.55 9.54E+0 8 1.04 0.72 0.96 1.26 1.13 1.12 1.57 Ukrain e 1.18 0 1.64 1.34 0.87 1.18 1.24 0.35** 4.13 2.50** 1.29 Roumani e Grèce Féd. Russie 0.245 62.5 4.07** * 28.82 0.66 1.69* 1.32 0.8 0.29 0.32 0.26 0.32 0.23 0.27 0.69* 1.92** * Israël 0.227 38.2 0 0 1.17 0 0.55 2.06 3.17** 0.84 2.59 Tur quie R e p e n s e r l e s i n é g a l i t é s d ’ a c c è s a u x d i p l ô m e s d u t e r t i a i r e e n E u r o p e ? ... 21 2.1. Les indicateurs usuels - Le genre et l’âge La catégorie « femme » constitue la référence pour cette variable, les femmes représentant 54.1% de l’échantillon global. Sauf en Norvège, où l’échantillon est composé de 47,3% de femmes, et en Allemagne, Danemark et Suède où il y a parité, elles sont majoritaires dans tous les autres pays. Les taux varient entre 63,8% (Lettonie) et 50,3% (Belgique). Dans le modèle de régression global, la variable genre est significative dans un peu plus de deux tiers des pays. La tendance majoritaire est composée de quinze pays où les hommes ont eu moins de chance que les femmes d’accéder au diplôme du tertiaire. Les sept autre pays où la variable est significative présentent une tendance inverse. La perspective historique (cf. Annexe 5) met en évidence un renversement de tendance, mais également la non-linéarité du processus d’égalisation des chances, ce que Koucky et al., (2007), comme Eurostat (Eurostat, Eurostudent, 2009), avaient déjà montré s’agissant de l’origine sociale des diplômés, soulignant par là l’impossibilité de lier systématiquement expansion du système et réduction des inégalités. S’agissant de l’âge, de manière générale, dans tous les pays où il est significatif, plus on est jeune, plus les chances d’avoir un diplôme augmentent. Cette relation est très significative en Belgique, Chypre, Danemark, Finlande, France, Grèce, Espagne, Irlande, Norvège, Portugal, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni, Slovénie, Suède, Suisse et Ukraine, soit principalement dans les pays où l’enseignement supérieur est massifié ou universel (cf. 1.2.1). - Le niveau d’éducation du père Dans les recherches sur les inégalités d’accès aux études supérieures, et comme mentionné en introduction, cet indicateur a été très étudié. Dans la présente recherche, la catégorie de référence varie selon le pays8 et selon le groupe majoritaire. Toutes choses égales par ailleurs, la log chance d’être au bénéfice d’un diplôme du tertiaire apparaît corrélée au niveau d’éducation du père. Cette log chance croît 8. Cf. catégories de référence dans la partie méthodologie. proportionnellement à l’élévation du niveau d’éducation du père, à l’exception de la Finlande, du Royaume-Uni et de la Suède, où elle diminue entre la catégorie « secondaire inférieur » et « secondaire supérieur et post-secondaire non tertiaire », probablement en lien avec des spécificités liées aux types de diplômes proposés (professionnel/général) à ces niveaux d’étude. - La profession du père lorsque le répondant avait quatorze ans Tout comme la variable précédente, « la profession du père lorsque le répondant avait quatorze ans » met en évidence le poids de l’origine sociale sur les trajectoires scolaires. Les chances d’être au bénéfice d’une éducation supérieure augmentent significativement pour au moins l’une des trois catégories mise en rapport avec la catégorie de référence « métiers de l’agriculture, ouvrier non-qualifié ou semiqualifié, vente et services ». Ce constat est vrai pour tous les pays à une seule exception près : la Fédération de Russie. Cette exception peut être imputée à la longue histoire de discrimination en faveur du prolétariat, notamment dans l’accès à l’université (Fitzpatrick, 1990). Néanmoins, globalement, une origine sociale élevée influence positivement la log chance d’accéder à l’enseignement supérieur. 2.2 L’appartenance à une minorité ethnique - origine géographique du père et déclaration d’appartenance à une minorité ethnique L’origine géographique du père du répondant (être né ou non dans le pays) est une variable explicative pour quatre pays. Au Danemark, en Suisse et en Ukraine, les répondants ayant un père né à l’étranger ont plus de chance d’avoir fait des études supérieures. En Grèce, en revanche, la situation est inverse. Ces résultats traduisent vraisemblablement des flux migratoires distincts selon les pays et soulignent la nécessité d’une approche par zone géographique des flux migratoires caractéristiques de chaque pays. Lorsque l’on considère la déclaration d’appartenance à une minorité ethnique, les pays où cette variable influence la probabilité d’être titulaire d’un diplôme du tertiaire sont distincts de ceux où l’origine géographique est explicative : cela concerne la Roumanie et Israël, R e p e n s e r l e s i n é g a l i t é s d ’ a c c è s a u x d i p l ô m e s d u t e r t i a i r e e n E u r o p e ? ... 23 (diminution des chances) et l’Autriche (augmentation des chances). L’analyse par groupe historique (cf. Annexe 5) fait également émerger de nouveaux pays : en Israël, les répondants nés entre 1930 et 1950 qui déclarent appartenir à une minorité ethnique ont dans une moindre mesure moins de chance d’avoir un diplôme du tertiaire alors que cela n’est plus le cas pour les générations suivantes. En Espagne, les répondants appartenant aux ethnies minoritaires et nés entre 1950 et1965 ont plus de chance d’avoir un diplôme. En Bulgarie et en Roumanie, les répondants nés entre 1965 et 1980 ont également moins de chance d’avoir eu accès à l’université. Toutefois, ces résultats doivent être interprétés comme des pistes de réflexion car le nombre d’individus par catégorie est dans chaque cas inférieur à trente. La confrontation de ces indicateurs et de la comparaison historique met en évidence l’intérêt de disposer d’une large gamme d’indicateurs pour approcher le lien entre appartenance ethnique et trajectoire scolaire. - Un indicateur « subjectif » : le sentiment de discrimination Au Royaume-Uni et en Slovaquie, les répondants qui se sentent discriminés ont plus de chance de détenir un diplôme du tertiaire alors qu’en Finlande, en Norvège, Fédération de Russie et Portugal c’est le cas contraire. Dans le détail par groupe d’âge (cf. Annexe 7), d’autre pays apparaissent où le sentiment de discrimination est périodiquement significatif, notamment pour la dernière période (les répondants nés entre 1965 à 1979) tandis que la Finlande ne donne plus de résultat significatif. En Slovaquie, les répondants du premier groupe ont plus de chance d’avoir un diplôme du tertiaire. Au Royaume-Uni, les répondants nés entre 1930 et 1949 et entre 1950 et 1964 qui se sentent discriminés ont une log chance plus importante d’avoir fait des études supérieures. En Belgique, les répondants du deuxième groupe ont plus de chance d’avoir un diplôme alors qu’en Fédération de Russie, c’est la relation inverse. Dans la période allant de 1965 à 1979, les répondants du Danemark, de Norvège, des PaysBas et de Suisse qui se sentent discriminés ont au contraire moins de chance d’avoir un diplôme universitaire. En Lettonie, les répondants nés dans la dernière période et qui se sentent discriminés ont plus de chance d’avoir fait l’université. On voit ici à nouveau apparaître la variabilité temporelle des processus. Lorsque l’on tente d’approcher l’accès au diplôme par catégorie de discrimination, l’appartenance ethno-raciale paraît influer en Espagne, où les répondants qui déclarent appartenir au groupe discriminé pour la race et/ou l’ethnie ont eu moins de chance d’obtenir un diplôme universitaire. Les effectifs sont ici trop restreints pour permettre une analyse par période historique. S’agissant de la langue ou de la nationalité, en Finlande et en Israël, les répondants compris dans la catégorie « discrimination sur la base de langue ou de la nationalité » ont plus de chance d’avoir un diplôme universitaire. En Finlande, cette spécificité renvoie à l’histoire de l’usage du suédois dans les sphères administratives et culturelles finlandaises depuis le Moyen Âge. Enfin, parmi les sources de discrimination retenues dans le modèle de régression, le genre est la catégorie qui est le plus souvent significative. Par ailleurs, la particularité de cette variable est que pour l’ensemble des pays où elle est significative, les répondants qui se déclarent discriminés pour le genre ont plus de chance d’avoir un diplôme du tertiaire (cf. Annexe 8). Le lien entre le sentiment de discrimination sur la base du genre et la log chance d’accéder au diplôme du tertiaire illustre bien la complexité, d’une part, de la construction et de l’énoncé du sentiment de discrimination pour l’individu et, d’autre part, de la multi-dimensionnalité des processus de discrimination. Une hypothèse consisterait à dire que l’affirmation du sentiment d’appartenir à un groupe discriminé est corrélée avec le fait d’avoir pu dépasser le processus de discrimination alors qu’à l’inverse, les individus victimes de discrimination tendent à s’imputer la responsabilité de leur trajectoire (voir par exemple Taylor, Wright, Moghaddam et Lalonde, 1990 ; Crosby, 1984, Fassin, 2009). - L’ethnicité au prisme de l’appartenance religieuse A l’inverse des variables précédentes, l’appartenance religieuse apparaît, toutes choses égales par ailleurs, souvent significative. La régression montre que dans un peu plus du tiers des pays (12 pays), l’indicateur « religion » est explicatif de la log chance d’obtenir un diplôme du tertiaire, et établit souvent une chance plus importante pour ceux qui se déclarent sans religion. Et le nombre de pays concernés croît lorsque l’on considère ceux pour lesquels, si la R e p e n s e r l e s i n é g a l i t é s d ’ a c c è s a u x d i p l ô m e s d u t e r t i a i r e e n E u r o p e ? ... 25 catégorie « religion » in extenso n’apparaît pas significative, une des catégories religieuses l’est néanmoins (sept pays additionnels). Des exceptions statistiques apparaissent qui témoignent aussi d’une construction historique spécifique des enseignements supérieurs : par rapport aux répondants « sans religion » qui sont majoritaires, les répondants de confession catholique et protestante ont eu plus de chance d’accéder au diplôme au Royaume-Uni et en Suède, de même que les catholiques en Belgique, ou encore les protestants en Lettonie. Cela a probablement à voir avec l’histoire des universités de ces pays. En Belgique par exemple, « (…) dans les années cinquante, l’université de la K.U. Leuven s’était assurée que des représentants du monde ouvrier chrétien (MOC/ACW) ou agricole (Boerenbond) soient présents au sein du conseil d’administration. Il ne fait pas de doute que ces représentants ou ces “Intermédiaires” veillaient d’une manière ou d’une autre à ce que les intérêts de ces collectivités soient pris en compte, que ce soit en matière de programme de recherche ou de recrutement des étudiants. » (Martens, 2007, p.27). Martens souligne ainsi que « transformer cette université séculaire et historique en une université où tous les “croyants” ou du moins les adeptes du monothéisme seraient les bienvenus relève à ce stade-ci et pour l’instant, de l’utopie » (Martens, 2007, p.27). Egalement, l’histoire de l’enseignement supérieur britannique illustre le lien entre identités religieuses et accès aux diplômes : dans certaines universités comme à Oxford ou à Cambridge, il faut attendre les années 1850 pour que les catholiques et les dissidents aient le droit de s’inscrire, et 1871 pour qu’ils puissent prétendre aux diplômes (Ringer, 2004). Ce long maintien de l’usage des identités religieuses dans la régulation de l’accès aux diplômes explique peut-être que le Royaume-Uni soit l’un des rares pays à majorité non religieuse où les catholiques et les protestants ont plus de chances d’être titulaires d’un diplôme du tertiaire que les individus se déclarant « sans religion ». Si on s’intéresse maintenant à la log chance des différentes minorités relieuses d’accéder aux diplômes du tertiaire, toutes choses égales par ailleurs, certains groupes apparaissent désavantagés. L’appartenance à la religion musulmane apparaît explicative : cela concerne quatre des dix pays pour lesquels la taille de l’échantillon est supérieure à dix individus (cf. Annexe 6). Il s’agit de la Belgique, l’Allemagne et la Suisse. Ce n’est pas le cas en Israël, probablement du fait des politiques de discrimination positive en vigueur dans l’enseignement supérieur pour encourager l’accès de la population arabe (Davidovidtch & al., 2007). L’appartenance à la religion orthodoxe (minorité dans onze pays) est une variable explicative uniquement en Suisse. Les catholiques romains ont plus de chance d’être au bénéfice d’un diplôme du tertiaire en Grèce, en Belgique, au Royaume-Uni et en Suède. Quant aux protestants (minorité dans dix-neuf pays), ils ont plus de chance d’être diplômés dans quatre pays (Royaume-Uni, Suède, Irlande, Autriche). Enfin, les « sans religion » semblent désavantagés en Finlande uniquement alors qu’ils sont favorisés dans neuf pays (Espagne, Portugal, Hongrie, Autriche, Pologne, Slovaquie, Russie, Grèce, Turquie). La log chance d’accéder au diplôme apparaît donc influencée par l’appartenance religieuse, le contexte religieux national ainsi que l’histoire commune de l’enseignement supérieur et des institutions religieuses. Notons également qu’un test additionnel du Chi Carré établit le lien entre appartenance religieuse et accès aux diplômes : le croisement des variables « être au bénéfice d’un diplôme du tertiaire » et être « sans religion » met en évidence que dans près de deux tiers des pays étudiés, les individus qui s’identifient comme appartenant à une religion sont moins susceptibles d’être au bénéfice d’une éducation tertiaire que ceux qui s’annoncent « sans religion ». Cette relation s’avère significative pour 18 pays (Autriche, Espagne, Fédération de Russie, Grèce, Hongrie, Irlande, Israël, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Slovaquie, Slovénie, Suisse, Turquie, Roumanie, Ukraine et République Tchèque). Ces pays sont principalement ceux où une majorité de répondants déclare une appartenance religieuse (exception faite de la Slovénie, de la Norvège et des Pays-Bas, cf. Annexe 1) : la religion apparaît peser d’autant plus sur la probabilité d’accéder au diplôme qu’elle concerne la majorité de la population. De la complexité du monde so cial Cette tentative d’ouverture de la boîte noire des inégalités en éducation met en évidence la complexité du monde social, l’imbrication des appartenances sociales et leur impact conjoint sur les trajectoires scolaires, ainsi que l’intérêt de multiplier les indicateurs de lecture de la diversité pour analyser les dynamiques sous-jacentes aux enseignements supérieurs en Europe. Au-delà des limitations inhérentes à la taille des différents groupes, à la probable autocensure de certaines catégories d’interviewés et aux spécificités de l’enquête R e p e n s e r l e s i n é g a l i t é s d ’ a c c è s a u x d i p l ô m e s d u t e r t i a i r e e n E u r o p e ? ... 27 ESS, les résultats statistiques obtenus saisissent ou suggèrent certaines dynamiques à l’œuvre. L’analyse du sentiment de discrimination, par exemple, souligne la conscience croissante des déterminismes sociaux sur les trajectoires scolaires et la complexité du lien entre niveau d’éducation et reconnaissance de l’appartenance à un groupe discriminé. Si les résultats relatifs à l’appartenance ethnique telle que déclarée par les individus sont à relativiser compte tenu des biais de constitution de l’échantillon de la population étudiée (cf. 1.2.2.), l’analyse de la variable ethnique met en évidence plusieurs dimensions intéressantes. Tout d’abord, la non légitimité de tels critères dans certains contextes nationaux : la catégorisation des identités ethniques est une dimension sensible des politiques nationales, comme illustré dans le cas français par l’absence d’indicateurs permettant d’évaluer l’accessibilité de l’enseignement supérieur pour les étudiants issus de l’immigration et le virulent débat autour de la dimension heuristique d’un tel indicateur (voir par exemple Simon, 2007 ; Schnapper 2008 ; Wieviorka, 2008). « Alors que dans certains pays, comme le Royaume-Uni, l’utilisation d’un langage “racial” est courant et accepté au niveau de la législation comme du langage quotidien, la situation est très différente dans d’autres pays comme l’Allemagne, l’Autriche et la Suède. Certains Etats Membres sont en effet réticents à développer des données quantitatives déségréguées concernant l’origine raciale ou ethnique pour des raisons culturelles (…) » (Glaude, 2007, p.5). Il apparaît que seul le Royaume-Uni collecte des données sur la « race » dans ses recensements, bien que la classification utilisée soit une combinaison de catégories ethniques et raciales. Par ailleurs, la rare significativité de ces variables ne signifie pas qu’elles n’influencent pas les trajectoires scolaires. La variable ethnique doit être considérée dans une approche intersectionnelle visant à saisir l’imbrication de la pluralité des dynamiques à l’œuvre, ainsi que dans une approche compréhensive identifiant les trajectoires selon les institutions, les disciplines et les niveaux de diplôme. Plus encore, l’identité religieuse apparaît comme un proxy utile pour approcher l’ethnicité : alors que la déclaration d’appartenance à une minorité ethnique n’apparaît explicative que dans un pays (la Bulgarie), toutes choses égales par ailleurs, l’appartenance à une minorité religieuse affecte la log chance d’accéder aux diplômes du tertiaire dans la plupart des pays. Comment interpréter cela ? Il est possible que, contrairement à l’appartenance ethnique, la reconnaissance de l’identité religieuse apparaisse aux individus enquêtés comme moins sensible, plus légitime que l’appartenance ethno-raciale. Indirectement, cela a aussi à voir avec la taille de la population concernée puisque les appartenances religieuses concernent des parts importantes des populations nationales. Mais audelà de ces hypothèses explicatives méthodologiques et identitaires, la principale explication tient sans doute à l’imbrication historique des institutions religieuses avec les enseignements supérieurs. De fait, la religion, en tant qu’institution, a été structurante dans la construction des enseignements supérieurs : les premiers temps des enseignements supérieurs sont indissociables du rôle de l’institution religieuse dans les sociétés européennes : les universités de Toulouse et de Rome, créées respectivement en 1229 et en 1245, le sont par influence papale. D’autres suivront, comme les universités de Prague en 1348, créée par Charles IV, roi de Bohème et Saint empereur Romain, l’université de Krakow, créée en 1364 par le roi Casimir le Grand etc. (Neave, 2003). Plus encore, l’Université se construit sur un usage discriminant des identités religieuses dans la régulation de l’accès à l’enseignement supérieur et aux diplômes qui renvoie à la place des différents groupes religieux dans une société donnée. Ainsi, au cours de la Renaissance, certaines universités protestantes rendent obligatoire la profession de la foi réformée. Quant au Pape Pie IV, il rend obligatoire d’être de confession catholique pour obtenir un diplôme. Ces restrictions confessionnelles seront abandonnées au cours du 18ème siècle dans la plupart des systèmes d’enseignement supérieur (Di Simone, 1996), pour parfois revenir ultérieurement : la Russie tsariste de la fin du 19ème siècle, par exemple, voit la réintroduction de quotas limitant l’accès à l’enseignement supérieur des étudiants juifs (Freidenreich, 2009). Enfin, la structure même des systèmes et l’existence d’institutions d’enseignement supérieur confessionnellement identifiées dans certains systèmes nationaux d’enseignement supérieur influencent également l’accès aux études supérieurs (en Belgique par exemple, ou en Europe de l’Est, cf. Pusztai G., 2010), au point que « que l’ethos des institutions d’enseignement supérieur soit consciemment séculier ou basé sur un héritage religieux, tous les établissements ont eu à faire face aux transformations du rôle et de la nature de la religion ou de la croyance dans la société » (ECU, 2011). Finalement, on sait aussi que les R e p e n s e r l e s i n é g a l i t é s d ’ a c c è s a u x d i p l ô m e s d u t e r t i a i r e e n E u r o p e ? ... 29 appartenances religieuses influencent les trajectoires scolaires ainsi que les choix opérés par les individus (Sherkat, 2005 ; Lehler, 2004 ; Mooney, 2005). Ces éléments de réflexion constituent un plaidoyer pour la prise en compte des identités religieuses parmi les indicateurs de catégorisation ethnique et le développement de recherches questionnant la relation entre religion, rapport aux savoirs et aux institutions scolaires. Le Royaume-Uni, figure de proue en Europe de la caractérisation statistique de la diversité sociale (Goastellec, 2011), semble potentiellement précurseur dans ce domaine (ECU, 2011). Plus largement, l’élargissement de la mesure des inégalités en éducation apparaît central dans l’amélioration de la gouvernance des enseignements supérieurs en Europe et appelle au développement d’une mesure compréhensive dans l’appréhension des trajectoires scolaires d’individus aux identités multiples au sein de systèmes d’enseignement supérieur toujours plus complexes. Références bibliographiques BALLARINO & SCHADEE, 2011, "Educational expansion, Educational inequality and school design in Europe: a comparative analysis" - working paper. CLANCY P., GOASTELLEC G., 2007, “Exploring access and equity in higher education: Policy and Performance in a comparative perspective”, Higher Education Quarterly. 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Luna IACOPINI Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation-Université de Genève Isabel VOIROL-RUBIDO Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation-Université de Genève RÉSUMÉ Cet article s’intéresse à la pertinence du financement public de l’enseignement supérieur au regard de son efficacité en terme d’équité d’accès à la mobilité internationale. Il propose une réflexion issue d’une analyse secondaire des données suisses, et plus particulièrement genevoises, à l’épreuve du modèle de chèque-étude. Après avoir replacé la question de la pertinence d’un financement public de l’enseignement supérieur dans un contexte d’internationalisation, nous nous intéressons à sa légitimité économique ainsi qu’à ses modalités. Nous décrivons ensuite le modèle de chèque-étude et questionnons sa pertinence en terme d’équité d’accès à l’enseignement supérieur. MOTS CLÉS Enseignement supérieur, internationale, Genève chèque-étude, équité d’accès, mobilité ABSTRACT This article studies the relevance of the public funding of higher education with regard to its effectiveness in terms of equity in access to international mobility. Resulting from a secondary data analysis of Swiss, and more precisely Geneva, higher education datasets, an assessment of the education voucher model is presented. After having set the issue of the relevance of the public funding of higher education back in the context of internationalisation, we focus on its economic legitimacy and methods. We then present the education voucher model questioning its relevance in terms of equity in access to higher education. KEYWORDS higher education; education voucher; equity in access; international mobility; Geneva 1. Introduction La massification des études supérieures depuis les années 1970, le mouvement d’internationalisation de l’enseignement supérieur et les réformes imposées, telles que celle dite de Bologne, exercent une pression financière sans cesse croissante sur l’enseignement supérieur (Paradeise & Goastellec, 2009). En effet, le nombre d’étudiants briguant un diplôme supérieur n’a cessé d’augmenter et il devient de plus en plus ardu pour les universités et hautes écoles d’assumer toutes les tâches qui leur sont confiées. Le modèle de financement de l’enseignement supérieur majoritairement public et orienté vers l’offre de formation atteint ses limites. Cette insuffisance de financement a pour conséquences de péjorer la qualité des formations offertes par les universités et les hautes écoles qui n’ont plus les moyens de faire face à leurs missions et d’entraver un accès équitable à l’enseignement supérieur aux couches sociales défavorisées (Barr, 2005). C’est bien l’efficacité économique (DeKetele & Gerard, 2007) du financement public de l’enseignement supérieur qui est questionnée. Cette situation conduit à ce qu’une vague de réformes soit lancée dans les principaux pays industrialisés dans le but de solutionner l’épineuse question du financement de l’enseignement supérieur. Dans un panorama universitaire de plus de plus international et concurrentiel, le modèle de financement public de l’enseignement supérieur est régulièrement remis en question. Si certains pays ont opté pour une stratégie consistant à facturer les coûts des services d’enseignement supérieur directement aux étudiants internationaux (Vincent-Lancrin, 2008), certains auteurs proposent la mise en place de modèles de financement orientés vers la demande tels que le système C h è q u e - é t u d e : E s p o i r o u d é s e s p o i r d e s é t u d i a n t ... 37 des bons d’études que les étudiants utiliseraient sur le marché international de l’enseignement supérieur (Gérard, 2010). 2. L’internationalisation de l’enseignement supérieur en Europe Au cours des dernières années, l’enseignement supérieur a vécu de nombreuses transformations dont la progressive internationalisation des universités qui demeure l’une des plus importantes. L’internationalisation de l’enseignement supérieur est définie par Knigth comme un processus visant à intégrer une dimension internationale, interculturelle ou globale dans les objectifs, les fonctions ou la fourniture de tout enseignement postsecondaire (Knigth, 2004). Elle se distingue des concepts de globalisation et de régionalisation que l’on retrouve parfois amalgamées dans la littérature. Nous entendons par globalisation toute tendance économique, technologique et scientifique de large envergure affectant, de manière parfois inévitable, l’enseignement supérieur et poussant celui-ci vers une implication internationale grandissante (Altbach & Knight, 2006). La notion de régionalisation, pour sa part, convoque un processus de coopération ou d’intégration régionale plus égalitaire où les acteurs agissent dans les mêmes conditions comme, par exemple, dans le processus d’européisation de l’enseignement supérieur impliquant une coopération mutuelle et une interaction horizontale tant au niveau national que régional (Enders, 2004). Dans une perspective historique, l’internationalisation ne représente pas un phénomène nouveau pour l’enseignement supérieur (Huang, 2007; Knight & de Wit, 1995). Selon certains auteurs il serait d’ailleurs plus approprié de parler de ré-internationalisation de l’enseignement supérieur (Teichler, 2004). Cependant, c’est à l’heure actuelle que ce phénomène connait son apogée. Différents facteurs d’ordres économique, politique mais aussi culturel et éducatif participent à l’accroissement de l’internationalisation de l’enseignement supérieur à l’ère actuelle. Ce processus d’internationalisation se réalise à travers plusieurs formes et modalités de dimensions externe (abroad) et interne (at home), telles que la mobilité des étudiants ainsi que des chercheurs et des enseignants, la création de réseaux universitaires, le développement de curricula internationaux ou encore l’ouverture de succursales universitaires dans les pays du Sud. 2.1. Les étudiants internationaux En raison de son ampleur, la mobilité estudiantine représente l’une des formes d’internationalisation les plus répandues. En effet, si les effectifs mondiaux de l’enseignement tertiaire ont augmenté de 3.3% entre 2008-2009, le nombre d’étudiants en mobilité internationale s’est accru de 6.4% dans la même période. En 2010, plus de 3'500'000 étudiants dans le monde entier ont été scolarisés dans un pays dont ils ne sont pas ressortissants (OCDE, 2011). Bien que le nombre d’étudiants en mobilité pendant les études ne cesse d’augmenter, peu d’études scientifiques existent sur ce phénomène (Cantwell, Luca, & Lee, 2009). Les facteurs contribuant à la mobilité internationale estudiantine peuvent être regroupés en deux catégories : les facteurs de pression et ceux d’attraction (Altbach, 1991; Cantwell, et al., 2009; Gonzaléz, Mesanza, & Mariel, 2011; Roberts, Chou, & Ching, 2010). Les premiers s’observent depuis le pays d’origine de l’étudiant. Il s’agit des facteurs qui poussent l’étudiant à décider d’étudier à l’étranger. Alors que la deuxième catégorie fait référence aux facteurs qui rendent le pays hôte plus attrayant que d’autres. La qualité de l’enseignement, le montant des taxes universitaires ou les perspectives d’emploi après les études comptent parmi les facteurs d’attrait d’un pays hôte. 3. Le financement de l’enseignement supérieu r S’il est communément admis que les conditions de non-rivalité de consommation et de non-exclusion par les prix, qui caractérisent les biens/services publics (Bergan, 2005), sont remplies pour la scolarité obligatoire dans la plupart des pays, il convient de nuancer le trait en matière d’enseignement supérieur. En effet, son caractère non obligatoire induit des comportements individuels divers lorsqu’il s’agit de s’engager ou non dans des études supérieures. Certains s’en écartent par choix, d’autres par manque de moyens, qu’ils soient financiers ou liés au niveau de compétences de l’intéressé, d’autres encore par manque d’information. Il en ressort une C h è q u e - é t u d e : E s p o i r o u d é s e s p o i r d e s é t u d i a n t ... 39 difficulté à qualifier l’enseignement supérieur de bien/service public ce qui nous conduit à nous questionner sur la pertinence de son financement exclusivement public et ses modalités, les limites de ce type de financement au regard du contexte de réformes auxquelles l’enseignement supérieur est soumis actuellement et à considérer de nouvelles façons d’envisager ce financement. 3.1. La légitimité économique du financement public de l’enseignement supérieur D’un point de vue économique, un financement public de l’enseignement supérieur se justifie lorsqu’une partie au moins des bénéfices nets qu’il génère profite à la collectivité (Salerno, 2005). C’est-à-dire lorsque le différentiel entre les coûts assumés par l’Etat et les bénéfices publics et sociaux que la formation engendre est positif. Les coûts assumés par la collectivité publique sont à la fois directs et indirects. D’une part les deniers publics sont alloués directement aux établissements d’enseignement supérieur pour couvrir les coûts directs de fonctionnement tels que les salaires des enseignants, des chercheurs, ceux du personnel technique, le matériel pédagogique, les équipements de recherche, etc. D’autre part, les pouvoirs publics engrangent un coût d’opportunité induit par une durée d’études plus longue. En effet, poursuivre des études supérieures signifie renoncer, ne serait-ce que partiellement, à une activité professionnelle, et donc à un salaire qui générerait des recettes fiscales et des cotisations sociales dont bénéficierait l’Etat. A ce jour, le coût global (direct et indirect) de l’investissement public s’élève en moyenne dans les pays de l’OCDE à USD 34'000 pour un individu de sexe masculin au bénéfice d’une formation supérieure et à USD 33'000 pour une femme ayant le même niveau de formation (OCDE, 2011). Les bénéfices sont de natures diverses. Ils sont à la fois économiques et socioculturels. Sont à mettre au crédit des bénéfices économiques l’augmentation des recettes fiscales et des cotisations sociales consécutives à l’amélioration des revenus des individus mieux formés (Becker, 1964; Coulombe & Tremblay, 2006; Harmon, Oosterbeek, & Walker, 2003). Les retombées socioculturelles de l’éducation sont difficiles à cerner et d’autant plus difficiles à quantifier monétairement. Elles sont néanmoins importantes et bénéfiques à la collectivité publique (McMahon, 2002; Paul, 2007). Elles se constatent dans divers domaines tels que la santé ou l’engagement civique et social mais aussi en termes de baisse de la criminalité, de comportements antisociaux ou de pauvreté (OCDE, 2007). Outre ce rendement positif de l’investissement public dans l’enseignement supérieur, estimé en moyenne dans les pays de l’OCDE à un peu moins du triple de l’investissement public consenti (OCDE, 2011), d’autres arguments économiques plaident en faveur d’une intervention étatique dans le financement de cet ordre d’enseignement. En effet, cette intervention peut également résulter, par exemple, de la volonté d’élever le niveau d’éducation de la population afin de soutenir la croissance économique du pays (Aghion & Cohen, 2004; Aghion & Howitt, 2010). Aux avantages économiques mis en avant pour justifier le financement public de l’enseignement supérieur viennent s’ajouter des considérations sociales qui pèsent également de tout leur poids dans la décision des pouvoirs publics d’intervenir dans le financement de l’enseignement supérieur. Il s’agit notamment de pallier au manque d’information concernant les formations offertes, les établissements de formation, les débouchés que ces formations offrent et leur qualité et de veiller à l’équité d’accès à l’enseignement supérieur afin de réduire les inégalités sociales (Bergan, 2005; Musgrave & Musgrave, 1980). Le concept d’équité renvoie à la notion de justice sociale. Elle se décline en plusieurs types dont l’équité d’accès qui s’observe lorsque les possibilités d’accès au système sont les mêmes pour tous les sousgroupes (DeKetele & Gerard, 2007). 3.2. Les modalités de l’enseignement supérieur financement public de Le financement public de l’enseignement supérieur s’opère de différentes manières. Salerno (2005) dégage quatre modalités de financement suivant que la gestion de l’enseignement est régulée ou obéit aux lois du marché et que l’on privilégie le nombre d’entrants ou de sortants du système. Par ailleurs, deux alternatives s’offrent aux pouvoirs publics pour financer l’enseignement supérieur. Celle d’allouer les fonds aux prestataires de formation (financement orienté vers l’offre), c’est-à-dire C h è q u e - é t u d e : E s p o i r o u d é s e s p o i r d e s é t u d i a n t ... 41 aux universités et hautes écoles, ou plutôt de les attribuer directement aux demandeurs de formation (financement orienté vers la demande), c’est-à-dire aux étudiants, par le biais, par exemple, de bourses ou de chèques de formation. Le choix du modèle de financement public de l’enseignement supérieur dépend des objectifs des pouvoirs publics. Certaines inégalités peuvent être corrigées et certains comportements induits par le financement public de l’enseignement supérieur. C’est le cas quand, par exemple, les pouvoirs publics tentent de corriger une inégalité en allouant des fonds supplémentaires destinés à favoriser l’accès aux universités et hautes écoles aux publics prétérités dans cet accès ou lorsqu’ils allouent des fonds destinés spécifiquement à certains programmes dans le but de favoriser la formation dans un domaine d’activité spécifique qui a besoin de main d’œuvre hautement qualifiée. L’atteinte des objectifs visés questionne avec acuité la déclinaison d’efficacités économiques des fonds publics investis (Gerard, 2007). La tendance actuelle vers un financement de l’enseignement supérieur fondé sur les résultats, notamment en Suisse (Schenker-Wicki & Hürlimann, 2006), révèle cette recherche pressante d’efficacité économique des fonds publics mobilisés en faveur de l’enseignement supérieur. 4. L’enseignement supérieur suisse : caractéristiques et évolution récent es L’enseignement tertiaire suisse est constitué des hautes écoles universitaires (HEU), des hautes écoles spécialisées (HES), des hautes écoles pédagogiques (HEP) et de la formation professionnelle supérieure. En ce qui concerne l’enseignement universitaire public, les HEU comprennent les universités cantonales de Bâle, Berne, Fribourg, Genève, Lausanne, Neuchâtel, Tessin et Zurich ainsi que les deux écoles polytechniques fédérales de Lausanne et de Zurich. A cela s’ajoutent l'école de hautes études économiques et sociales de SaintGall et la faculté de théologie catholique de Lucerne ainsi qu’un certain nombre d’universités privées. L’enseignement universitaire suisse est fortement impacté par le phénomène d’internationalisation, particulièrement en tant que pays d’accueil d’étudiants internationaux. Proposant une formation universitaire de qualité et orientée vers la recherche, des taxes universitaires basses et la possibilité d’obtenir des bourses pendant les études ainsi qu’un marché du travail dynamique, la Suisse constitue une destination convoitée par les étudiants internationaux bien que le coût de la vie élevé ainsi que les longues procédures d’obtention de visa représentent des obstacles à la mobilité estudiantine. Par ailleurs, la Confédération Helvétique a adopté une politique favorable à une augmentation du nombre d’étudiants internationaux dans les universités suisses, par exemple, en participant au financement des étudiants étrangers menant des études dans les universités suisses (Schenker-Wicki & Hürlimann, 2006). La Suisse figure parmi les cinq pays de l’OCDE dont le nombre d’étudiants internationaux est le plus élevé en pourcentage de l’effectif dans l’enseignement tertiaire. Les étudiants internationaux représentent en Suisse le 14.9% de l’effectif de l’enseignement tertiaire. Ce pourcentage atteint 25.7% si l’on prend en considération les étudiants internationaux inscrits dans un programme de recherche de haut niveau (OCDE, 2011). En ce qui concerne les HEU, durant l’année académique 2011/12, 37'261 étudiants internationaux, dont 31'052 scolarisés à l’étranger, se sont inscrits dans une université suisse (OFS, 2012). Plus précisément, 75.9 % des étudiants internationaux sont originaires d’un pays européen, l’Europe étant ainsi la région du monde la plus représentée parmi les étudiants internationaux en Suisse ; l’Allemagne (29.7%), la France (12.7%) et l’Italie (8.6%) constituent les nationalités le plus répandues (OFS, 2012). Ces chiffres témoignent de l’importance du facteur linguistique dans le choix du pays d’accueil de la part des étudiants internationaux. Les étudiants asiatiques comptent pour 11.1% des étudiants internationaux en Suisse, les étudiants Chinois représentant 3% à eux-seuls, alors que l’Amérique et l’Afrique représentent 7.4% et 5.2% des étudiants internationaux respectivement (OFS, 2012). 4.1. L’université de Genève L’Université de Genève s’investit fortement dans son internationalisation. En effet, le renforcement de la dimension internationale figure comme l’un des objectifs à atteindre mentionnés dans le plan stratégique « Une vision pour 2020 ». Pour cela, C h è q u e - é t u d e : E s p o i r o u d é s e s p o i r d e s é t u d i a n t ... 43 l’Université de Genève propose, entre autres, d’améliorer l’accueil des étudiants et des enseignants en provenance de l’étranger à travers la création d’un Welcome Center ainsi que de développer davantage la mobilité internationale des étudiants (Université de Genève, 2011). La mobilité estudiantine demeure ainsi au centre de la stratégie de renforcement de la dimension internationale élaborée par l’Université de Genève. Avec 38.1% des effectifs totaux constitués par des étudiants internationaux, l’Université de Genève se situe en troisième position dans le panorama universitaire suisse, après l’Université de la Suisse Italienne et l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Vu les spécificités de l’Université de la Suisse Italienne et le statut d’école polytechnique fédérale de l’EPFL, l’Université de Genève représente ainsi l’HEU suisse attirant le plus haut pourcentage d’étudiants internationaux. On constate, en effet, que dans les HEU suisses présentant des caractéristiques proches de celle de Genève, telles que l’Université de Berne ou l’Université de Bâle, les étudiants internationaux constituent respectivement 13.5% et 26.2 % des effectifs totaux en 2011-2012 (OFS, 2012). Ce sont la Faculté des Sciences et celle des Sciences Economiques et Sociales de l’Université de Genève qui ont accueilli le plus grand nombre de nouveaux étudiants internationaux en 2010-2011, respectivement 204 et 242 nouveaux étudiants (Université de Genève, 2012). Pour mieux appréhender les dynamiques et les enjeux liés à l’internationalisation de l’Université de Genève, il est intéressant d’analyser la distribution des étudiants internationaux selon les différents niveaux d’études ainsi que leur évolution dans le temps. Les étudiants internationaux constituent 25.7% des étudiants de l’Université de Genève au niveau du bachelor, 43.1% des étudiants au niveau du master et 50.2% des doctorants durant l’année académique 2011-2012 (OFS, 2012). Nous constatons qu’au cours de six dernières années la distribution des étudiants internationaux selon le niveau d’études est restée relativement stable, le doctorat représentant le niveau à plus forte présence d’étudiants internationaux. Nous pouvons ainsi déduire que l’importance accordée aux activités de recherche demeure un facteur décisif pour l’attrait des étudiants internationaux. Selon les données de l’Office Fédéral de la Statistique de 2011, le coût par étudiant d’une HEU en formation de base varie, en 2010, entre 9'482 francs suisses pour les étudiants en Sciences Sociales et Economiques et 34'353 francs suisses pour ceux de la Faculté d’Agriculture et Sylviculture. Si l’on considère les coûts de la recherche, le coût par étudiant varie entre 17'490 francs suisses (Faculté de Droit) et 126'393 francs suisses (Faculté d’Agriculture et Sylviculture). En d’autres termes, le coût des étudiants internationaux suivant des programmes à l’Université de Genève durant l’année académique 2010-2011 a varié entre 46'869'526 et 86'453'070 (coûts de la recherche inclus) francs suisses si l’on se réfère au coût par étudiant en formation de base le plus bas. Au vu de ce montant, une réflexion sur le financement des étudiants internationaux dans le contexte genevois s’impose. 5. Une autre approche du financement public de l’enseignement supérieur S’agissant des pays ayant signé les accords de Bologne, Gerard & Vandenberghe (2007) proposent une autre approche du financement public de l’enseignement supérieur. Ils préconisent, en effet, que « plutôt que de financer les institutions [mis en évidence par l’auteur] d’enseignement supérieur situées sur leur territoire, les pouvoirs publics [financent] les frais d’études de leurs ressortissants [mis en évidence par l’auteur] via des chèques-études [mis en évidence par l’auteur]» (ibid, p. 1). Le principe consisterait à allouer un chèque-études à chaque étudiant ressortissant d’un Etat, c’est-à-dire « des personnes liées [au] territoire depuis un certain temps […] » (ibid, p. 5). Le montant du chèque-études couvrirait les frais d’études directs facturés par l’établissement d’accueil national ou étranger. L’établissement serait agréé, garantissant ainsi sa qualité. Le montant du chèque serait déterminé par les pouvoirs publics de l’Etat émetteur du chèque. Il pourrait s’élever au montant des taxes d’écolage éventuellement augmenté d’une allocation pour couvrir les frais de matériel, transport, logement et nourriture (ibid, p. 5). C h è q u e - é t u d e : E s p o i r o u d é s e s p o i r d e s é t u d i a n t ... 45 Selon Gérard & Vandenberghe (2007), le chèque-études représenterait un modèle de financement efficace et équitable. Il serait un instrument d’orientation efficace dans la mesure où (a) son montant pourrait rendre les études plus attractives que le travail immédiat ; (b) il favoriserait l’orientation des étudiants sur les filières dont la société a davantage besoin ; (c) ou qui génèrent le plus de bénéfices sociaux ; (d) il pourrait inciter les étudiants à obtenir leur diplôme dans un espace-temps déterminé en n’accordant le chèqueétudes que pour cette durée ce qui permettrait de comprimer les coûts des études ; (e) il permettrait de réguler le flux d’étudiants dans certaines filières d’études ; (f) il favoriserait l’homogénéisation de la qualité de l’enseignement puisque que seuls les établissements accrédités pourraient accueillir les étudiants qui en bénéficient et (g) la rentabilité des fonds publics en créant un effet de concurrence entre les établissements qui aurait pour conséquence de faire baisser les prix de l’enseignement supérieur. Le chèque-études est également appréhendé par ces auteurs comme un instrument favorable à l’équité d’accès à l’enseignement supérieur notamment concernant les publics défavorisés économiquement. En effet, un soutien financier plus soutenu à l’adresse de ces publics les aiderait à s’orienter vers l’enseignement supérieur. 6. Le chèque-études et l’équité d’accès à la mobilité internationale L’égalité d’accès à l’enseignement supérieur pour tous est une question vive. Elle l’est d’autant en ce qui concerne l’accès à la mobilité internationale au vu des études qui révèlent que la plupart des étudiants participant à un programme de mobilité internationale est en grande majorité issue des classes moyennes supérieures (Pineda, Moreno, & Belvis, 2008). Il convient dès lors de se questionner sur les conséquences que pourrait avoir un modèle de financement de la mobilité internationale basé sur la demande tel que celui proposé par Gerard et Vandenberge en terme d’équité d’accès pour les étudiants issus des classes socioéconomiques les moins aisées. Le modèle de chèque-étude proposé accentue la dimension individuelle des études universitaires. Le milieu familial, l’accès à l’information, les moyens économiques à disposition ainsi que la ‘capacité de choisir’ jouent de ce fait un rôle crucial dans le parcours universitaire d’une personne. Ce sont généralement les étudiants appartenant aux classes socioéconomiques les plus démunies qui, ne pouvant mobiliser les ressources nécessaires, constituent le groupe le plus désavantagé. Les travaux de Coleman (1988) ont mis en évidence l’importance du cadre social dans lequel évolue l’individu pour l’accès aux études. Les ressources sociales dont bénéficie un individu issues de son environnement familial et plus largement social influencent la probabilité d’accéder aux études supérieures. A l’importance du capital social, s’ajoute celle du capital culturel. A ce propos, l’œuvre de Bourdieu et Passeron (1964) a mis en évidence le rôle décisif que l’ensemble des ressources culturelles dont dispose un individu joue dans l’accès à l’enseignement supérieur. Ainsi, plus ces capitaux social et culturel sont développés, plus sera réduite la probabilité de ne pas poursuivre ses études. En s’intéressant à la nature et aux difficultés rencontrées par les jeunes d’une agglomération genevoise dans leur cursus scolaire, malgré les ressources mises à disposition de la population pour tenter d’enrayer la situation – en matière d’aide sociale, d’équipements socioéducatifs et sanitaires, d’animation, d’accueil des jeunes en dehors des temps scolaires Favre & Jaeggi (2006) relèvent que les ressources financières seules ne suffisent pas au succès scolaire. La question de la motivation d’un sujet à se former est centrale dans le processus d’engagement en formation. Ce dernier dépend notamment de la valeur et des significations attribuées à la formation et à l’apprentissage par le sujet ainsi que des chances de réussite que ce dernier perçoit (Bourgeois, 2009). La valeur de la formation sera fonction de l’utilité de cette dernière pour atteindre les buts personnels visés, l’intérêt qu’elle suscite pour le sujet (valeur intrinsèque), l’importance qu’elle revêt pour valoriser l’image de soi, et le coût d’opportunité qu’elle engendre. Le chèque-étude peut être en mesure de neutraliser l’effet de ces coûts mais l’est-il dans tous les cas d’espèce ? Quoi qu’il en soit, il paraît en tous les cas vain pour C h è q u e - é t u d e : E s p o i r o u d é s e s p o i r d e s é t u d i a n t ... 47 améliorer la perception de l’utilité de la formation, valoriser l’estime de soi et susciter l’intérêt personnel pour la formation tertiaire. Le montant du chèque-études donne également matière à réflexion. Tout d’abord, si aucune allocation pour les frais de logement et de nourriture n’est incluse dans le chèque, une situation d’inégalité d’accès serait ainsi créée car seuls les étudiants disposant de moyens économiques suffisants pourraient envisager un séjour universitaire à l’étranger. Il est, par ailleurs, essentiel d’ajuster le montant du chèque en fonction des destinations d’accueil. En effet, le coût de la vie diffère considérablement d’un pays à l’autre ce qui pourrait pénaliser l’attractivité de certaines destinations. Un système de chèques-études prévoyant un montant unique porterait ainsi préjudice non seulement aux pays dont le coût de la vie est plus élevé par rapport aux pays concurrents, mais également aux étudiants disposant de moyens financiers plus exigus ce qui aurait pour conséquence de limiter leur mobilité. Interrogeons-nous finalement sur les conditions d’octroi des chèques-études et les implications qu’elles auraient sur le développement personnel et professionnel futur de l’étudiant. Si l’octroi du chèque-études est lié à l’obligation de retour dans le pays d’origine à l’issue du programme de formation, se pose la question de la liberté individuelle de l’étudiant. En effet, l’étudiant en mobilité internationale qui souhaiterait ne pas rentrer dans son pays d’origine à la fin de son séjour universitaire à l’étranger pour des raisons personnelles ou professionnelles serait entravé dans son choix sous peine de devoir rembourser le chèque. Cette question pose avec acuité non seulement la question des politiques d’accueil des ressortissants étrangers et celle de l’octroi plus ou moins facilité des permis de séjour mais soulève aussi la problématique des politiques liées au marché du travail. Plus un pays est proche de la frontière technologique plus ses besoins en maind’œuvre qualifiée se font sentir (Aghion & Cohen, 2004; Aghion & Howitt, 2010). Il peut dès lors s’avérer intéressant de favoriser la transition des jeunes diplômés vers le marché du travail interne afin de nourrir le vivier de compétences nécessaires à la croissance économique du pays. 7. Conclusion L’internationalisation de l’enseignement supérieur et la mobilité internationale des étudiants sont plus que jamais au centre des intérêts des pouvoirs publics européens. Elles soulèvent notamment la problématique de la soutenabilité du modèle de financement public de l’enseignement supérieur orienté vers l’offre de formation, qui tend de plus en plus à être fondé sur les résultats afin d’améliorer la performance économique des universités et des hautes écoles. La question se pose avec d’autant plus d’insistance pour les établissements drainant un nombre élevé d’étudiants internationaux, comme c’est le cas de l’Université de Genève. En effet, dans cette configuration, une partie des fonds publics contribue à financer la formation d’étudiants étrangers dont le retour futur dans le pays d’origine prive l’économie du pays dans lequel les études sont faites des retombées économiques liées à la formation. Pour pallier cette déperdition de rentabilité économique des fonds publics investis dans l’enseignement supérieur, Gérard (2010) propose un modèle de financement soutenu par le pays d’origine, orienté vers la demande de formation, consistant à allouer les ressources financières aux étudiants ressortissants qui sont alors libres de choisir leur lieu d’études. Dans le débat actuel sur la réforme des systèmes d’enseignement supérieur, l’attention s’est principalement concentrée sur les questions liées à l’efficacité, l’efficience et sur la mise en œuvre de nouvelles formules de financement. Dans un contexte de plus en plus international et compétitif, il nous semble néanmoins important de questionner l’importance de veiller à l’équité d’accès à l’enseignement supérieur. En effet, un financement orienté vers la demande pourrait contribuer au renforcement des inégalités éducatives conduisant vers une polarisation exacerbée de nos sociétés. C h è q u e - é t u d e : E s p o i r o u d é s e s p o i r d e s é t u d i a n t ... 49 Références bibliographiques AGHION, P., & COHEN, E. (2004). Education et croissance. Rapport pour le Conseil d'analyse économique. Paris: La Documentation française. AGHION, P., & HOWITT, P. (2010). L'économie de la croissance. Paris: Ed. Economica. ALTBACH, P. G. (1991). 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Par Lisa Bydanova et Gilles Rouet RÉSUMÉ Après des réformes radicales des systèmes de recherche et d’enseignement supérieur en Géorgie depuis 2004, l’adhésion en 2005 de ce pays au Processus de Bologne consacre l’ambivalence de la politique suivie d’un rapprochement avec l’Union européenne conjugué avec une alliance avec les USA, dans le contexte d’une économie (toujours) largement dominée par les intérêts russes. Il s’agit dans cet article de mettre en perspective la déclinaison du Processus de Bologne en Géorgie. ABSTRACT After radical reforms of the Higher Education and Research systems in Georgia since 2004, the accession in 2005 of the country to the Bologna Process establishes the ambivalence of the policy of rapprochement with the European Union combined with an alliance with the U.S. in an economic context (still) dominated by Russian interests. This article describes and analyse the declination of the Bologna Process in Georgia. MOTS CLÉS Géorgie, Processus de Bologne, Néolibéralisme, Marchandisation, Mode de financement de l’enseignement supérieur. La Géorgie, un bon élève du Processus de Bologne ? Cet article propose, à partir d’une évaluation de 17 établissements d’enseignement supérieur (sur la cinquantaine accréditée par l’Agence nationale), de l’analyse de l’évolution réglementaire depuis 2004 et d’entretiens réalisés avec des responsables du secteur de l’Enseignement supérieur1, d’analyser la situation, en contexte, de ce système d’enseignement supérieur qui, même si l’intention politique est de le rapprocher à la fois des « modèles » américains et européens, peut difficilement faire table rase d’un passé institutionnel dont une partie est toujours légitime pour les Géorgiens. Il s’agit aussi de mettre en perspective la déclinaison du Processus de Bologne, adoptée très rapidement et sans réelle concertation, en comparaison avec les déclinaisons d’autres pays européens. Les réformes à marche forcée ont peut-être abouti, plutôt qu’à une conjugaison originale des points forts de différents systèmes, à une radicalisation de certains acteurs qui « résistent » ou mobilisent une inertie institutionnelle, et au développement de très nombreuses filières liées à la demande de formation (ou à une appréciation de cette demande), induit en particulier par le principe de financement money follow students. Ainsi, même si le Processus de Bologne semble avoir été compris comme un catalogue d’instruments et que les aspects techniques ont été privilégiés sur les principes, indissociables des « valeurs » promues dans le cadre de la Politique européenne de voisinage, l’analyse de la situation géorgienne démontre, s’il en était besoin, qu’il est impossible d’entreprendre tout changement institutionnel en niant les aspects politiques. 1 Les auteurs ont codirigé et coordonné le jumelage institutionnel franco-germano- géorgien, Capacity Enhancement for Implementing the Bologna Action Lines in Georgia, (CEIBAL), entre 2009 et 2011. De nombreux éléments d’analyse proposés dans ce texte reposent sur les conclusions des différents entretiens et rapports, non publiés, de ce programme de coopération. L a G é o r g i e , u n b o n é l è v e d u P r o c e s s u s d e B o l o g n e ? … 55 Histoire et contexte La Géorgie 2 proclame son indépendance le 9 avril 1991 et, moins d’une année plus tard, un coup d’État porte au pouvoir Édouard Chevardnadze, ancien chef du parti communiste géorgien, ministre des Affaires étrangères de l’Union soviétique de 1985 à 1990, partisan de la perestroïka, artisan du dialogue avec les États-Unis et négociateur des traités de désarmement puis soutien de Boris Eltsine. Le « Renard gris » est élu Président de la République en 1995 et reste au pouvoir jusqu’en novembre 2003, après une réélection en 2000. Il tente de résoudre les problèmes régionaux et sa politique oscille entre rapprochement avec Moscou et alliance avec les États-Unis, alors que le pays connaît une longue crise économique et qu’au niveau intérieur, et en particulier au sein de l’enseignement supérieur et de la recherche, l’immobilisme, le manque de moyens et la corruption attisent les mécontentements qui conduisent à la « Révolution des roses ». Les élections parlementaires de 2003 sont en effet contestées et le candidat Mikheil Saakachvili se proclame vainqueur des élections. Des milliers de manifestants pacifiques, portant des roses, bloquent le Parlement à Tbilissi ce qui pousse Édouard Chevarnadze à démissionner, le jour de la Saint-Georges, patron de la Géorgie. Mikheil Saakachvili est alors élu à la présidence d’un gouvernement intérimaire en janvier 2004 et ses partisans remportent les élections parlementaires deux mois plus tard. Une nouvelle période s’ouvre ainsi, avec une politique pro-occidentale et antirusse, le projet de l’adhésion à l’OTAN, un rapprochement avec l’Union européenne et des tentatives avortées de réunification du pays. En novembre 2007, le 2 La Géorgie est une des trois républiques du Caucase, entre Fédération de Russie, Turquie, Arménie et Azerbaïdjan, peuplée de 4,5 millions d’habitants (estimation 2012 incluant les régions proclamées indépendantes après 2008) dont 1,2 million à Tbilissi. L’espérance de vie est de 71 ans pour les hommes, 77 pour les femmes. Principales exportations, vins, fruits, ferraille. PIB par personne en 2011, $ 3 215. 1,3 million d’internautes et 0,9 million de profils sur Facebook, un pays donc bien « connecté » (Sources : UN, Office national des statistiques de Géorgie & <http://www.internetworldstats.com/>. Président démissionne à la suite de nombreuses manifestations et sort vainqueur des élections présidentielles anticipées, mais son impopularité augmente, surtout après les affrontements militaires avec les séparatistes soutenus par l’armée russe. Il devient celui qui a déclenché la guerre contre la Russie pour une majorité de Géorgiens, ceux qui sont restés au pays, très proches, culturellement et linguistiquement, de ce « grand frère » qui leur avait donné, sous Brejnev, une relative aisance au quotidien, les produits de l’agriculture géorgienne trouvant alors des débouchés profitables au Nord. Une proximité qui se manifeste toujours au niveau de l’enseignement supérieur, chez les plus de 35 ans et au sein des familles d’universitaires et d’intellectuels. Les provinces devenues complètement indépendantes après 2008 ont procédé à l’expulsion des ressortissants géorgiens (y compris, pour l’Abkhazie, de couples mixtes !), ce qui a eu d’énormes conséquences économiques et pour le système d’enseignement supérieur, des universités ont été contraintes à « déménager » ou bien à accueillir des réfugiés, rendant ainsi plus difficile la vie quotidienne des étudiants, en particulier 3 . Les relations diplomatiques avec la Fédération de Russie sont alors rompus, même si une très grande partie des produits disponibles sont russes, que Lukoil 4 distribue l’essence et que des universitaires russes travaillent (sont restés) dans les établissements géorgiens, les universitaires géorgiens de plus de trente ans ont très souvent été formés en Russie et parlent russe, globalement le système d’enseignement supérieur et de recherche géorgien est organisé sur un même modèle, jusqu’en 2004. Une des « solutions » trouvées par le Président sera justement de mettre en place des structures de décision avec des jeunes, trentenaires ou même plus jeunes, très souvent revenus au pays après des études outre-Atlantique ou bien fils et filles d’émigrés connaissant, en fait, Ainsi, l’université agricole spécialisée en agriculture sub-tropicale a abandonné son implantation abkhaze et a dû se réinstaller de l’autre côté de la nouvelle frontière. Les Universités de Batumi ont dû loger dans les résidences étudiantes des réfugiés d’Abkhazie, ce qui oblige depuis les étudiants à tenter de trouver un logement ailleurs. Ces aspects contribuent évidemment au sentiment de déchéance de l’enseignement supérieur géorgien. 4 Distributeur de carburant russe bien implanté en Géorgie comme en Bulgarie ou en Serbie. 3 L a G é o r g i e , u n b o n é l è v e d u P r o c e s s u s d e B o l o g n e ? … 57 très peu la Géorgie (voire n’en parlant pas la langue !). Ces jeunes, auxquels Saakhasvili doit parfois attribuer la nationalité géorgienne, deviennent ainsi ministres, directeurs de service, etc. Une situation qui constitue un cas d’école formidable pour les spécialistes de management public : des décideurs ignorant du contexte, sans expérience, qui appliquent souvent des dogmes idéologiques en toute bonne foi. Il s’agit ainsi de faire « table rase » du passé, à la fois du passé soviétique, mais aussi de la période Chevarnadze et de s’inspirer des modèles « néolibéraux » de formation, de suivre les recommandations de la Banque Mondiale ce qui conduit, globalement, à une libéralisation (voire une privatisation partielle) du système d’enseignement et de recherche 5 . Les réformes sont rapides : en particulier, le démantèlement de l’Académie des sciences aboutit plus à une fuite des cerveaux 6 qu’à une augmentation des capacités de recherche au sein des universités. Le secteur privé d’enseignement supérieur se développe alors très rapidement tandis que les universités publiques deviennent plus « autonomes ». Mais surtout, dans un contexte de contrainte budgétaire très forte, le système de financement change radicalement avec l’adoption du principe money follow students, d’une part, et l’adhésion au Processus de Bologne7, d’autre part. Cet article est centré sur l’enseignement supérieur, la situation et l’évolution du système de recherche nécessiteraient d’autres développements. 6 Une fuite des cerveaux d’abord vers les États-Unis puis vers l’Europe et en particulier l’Allemagne. 7 Le processus de Bologne est un accord non normatif signé par les pays de l’Union européenne et les pays de son voisinage en 1999 après la déclaration de la Sorbonne de 1998. Il a pour objectif la création d’un espace commun de l’enseignement supérieur et de la recherche en Europe. Face aux États-Unis, dont les universités jouissent d’une meilleure reconnaissance internationale, l’Europe cherche à rendre son système d’enseignement supérieur plus compétitif en introduisant davantage de visibilité et de transparence à ses programmes de formation. Malgré les différences qui existent historiquement entre différents systèmes d’enseignement supérieur dans les pays européens, le processus d’harmonisation (et non pas d’uniformisation) des structures éducatives a été engagé, avec comme objectif une plus grande mobilité académique et scientifique à travers le continent européen. 5 Le cas de la Géorgie pose ainsi plusieurs problèmes. En premier lieu, de quel type d’adhésion au Processus de Bologne s’agit-il ? La politique de rapprochement avec l’Union européenne motive cette adhésion en 2005, lors du sommet de Bergen. Mais le Processus de Bologne est non normatif et repose avant tout sur l’implication des acteurs. Il s’agit, avec cette création d’un espace d’enseignement supérieur (lié désormais à la recherche), d’accepter de faire évoluer les systèmes et les structures pour faciliter les échanges et le montage de programmes communs. Une démarche, donc, qui, a priori, et quand on observe la situation en France, pays parmi les initiateurs du Processus8, prend du temps… Comment donc le Processus de Bologne a-t-il été introduit en Géorgie et avec quels résultats ? Autre question fondamentale : quelle est l’implication réelle des acteurs dans l’évolution du système d’enseignement supérieur en Géorgie. Cette question doit être traitée dans le contexte de « transition démocratique », si cette logique s’applique bien à ce pays. Enfin, le Processus de Bologne est-il compatible avec une « marchandisation » de l’enseignement supérieur ? Cette problématique renvoie évidemment aux « valeurs » que l’Union européenne érige en ciment de l’intégration européenne depuis les derniers traités et qui sont à la base des partenariats du voisinage, dont fait partie la Géorgie. Les réformes après l’indépendance Le système d’enseignement géorgien, comme celui des autres Républiques de l’ancienne URSS, se caractérise avant l’indépendance par la centralisation et le contrôle de l’État avec comme objectifs principaux la généralisation de l’alphabétisation et des possibilités d’éducation et l’incorporation des éléments de l’idéologie d’État dans les programmes. Les institutions d'enseignement supérieur n’avaient aucune autonomie de gestion des processus d’apprentissage, les programmes étaient définis par l’État qui nommait les Recteurs des universités et définissait le montant des subventions. Dans les années 1980, la perestroïka concède un certain degré de liberté dans la gestion du système d’enseignement supérieur, mais les changements s’avèrent Avec la déclaration de la Sorbonne et le rapport Attali de 1998, disponible sur <http://guilde.jeunes-chercheurs.org/Reflexions/Documents/1998-attali.html>. 8 L a G é o r g i e , u n b o n é l è v e d u P r o c e s s u s d e B o l o g n e ? … 59 mineurs. Après l’indépendance de la Géorgie, une plus grande liberté est accordée aux établissements, mais la centralisation perdure et les institutions, par inertie, habitude ou convictions des acteurs, ne changent guère, sauf que des pratiques de corruption s’installent (au niveau des examens en particulier ou des admissions). Il est impossible de tenter de systématiser les évolutions des systèmes d’enseignement supérieur dans les républiques postsoviétiques, car les évolutions ont connu des rythmes et des trajectoires différentes, y compris en ce qui concerne les trois républiques caucasiennes. Dans les premières années de l’indépendance, la Géorgie s’est rapprochée des États-Unis dont le système éducatif a influencé le début de ses réformes dans ce secteur. L’approche néolibérale est rapidement devenue une règle, voire un dogme. Ce domaine qui était auparavant sous le contrôle rapproché de l’État a connu une libéralisation sans précédent. L’enseignement supérieur est devenu un marché comme un autre, permettant un fort essor des établissements privés. Ainsi, au milieu des années 2000, le nombre d’universités atteignait environ 250 et l’offre des programmes et des filières d’études ne dépendait plus des orientations stratégiques du ministère, mais de la demande des étudiants. En particulier les filières de droit et d’économie ont commencé à se multiplier dans les universités classiques et de nouvelles universités privées ont vu le jour. Après la « Révolution des roses », le nouveau gouvernement entreprend prioritairement de changer tout le système d’éducation. Les organisations internationales intensifient leurs participations, en particulier la Banque Mondiale et l’USAID (Agence américaine pour le développement international) qui multiplient conseils et expertises, souvent mal acceptés et mal compris, ce qui est peu étonnant étant donné, souvent, la difficile prise en compte du contexte par les experts 9 . Des changements radicaux des structures éducatives sont introduits dès 2004, anticipant d’ailleurs l’adhésion au Processus de Bologne en 2005 et, en 2007, un premier bilan évalue très positivement Une difficulté qui a aussi été rencontrée dans le cadre du jumelage institutionnel CEIBAL par certains experts qui n’avaient pas la possibilité de s’approprier le contexte. Ce problème explique pourquoi un travail d’évaluation des institutions a été mené par quelques experts entre 2009 et 2011 dont cet article constitue une synthèse partielle, en complément des nombreux entretiens réalisés par les auteurs avec les responsables et les acteurs de l’enseignement supérieur géorgien. 9 les réformes (ministère de l’Éducation et de la Science de Géorgie, 2007). Avec l’adhésion au Processus de Bologne, de nouvelles structures sont introduites, reprenant les grandes lignes du Processus. Le gouvernement considère que cette adhésion aboutit à une démarche de mise en conformité plutôt que d’évolution des structures par les acteurs. C’est donc brutalement que le système des crédits est implanté, que chaque établissement doit, statutairement, intégrer dans sa structure institutionnelle un service d’assurance qualité, qu’une architecture à trois niveaux d’études est imposée, qu’un Supplément au diplôme est rendu obligatoire. Dans le même temps, et avec une démarche analogue, le gouvernement tente de mettre en place un système national de nomenclature des qualifications et se rendra compte quelques années plus tard (en 2008), des problématiques particulières des « professions protégées » qui ont une histoire et des traditions… mais dont la société a évidemment besoin (juristes, médecins, etc.). Le gouvernement a donc effectué un inventaire des instruments et des organisations nécessaires pour se conformer au Processus de Bologne. Par exemple, il met en place une agence d’accréditation des formations et des établissements (sans pour autant la rendre indépendante), des centres d’évaluations, de perfectionnement des enseignants, etc. Les structures, entre 2005 et jusqu’à présent, changent constamment10, leur pilotage est décidé par en haut et implique peu les acteurs, ce que d’ailleurs le gouvernement déplore ! Il apparaît donc qu’après les tentatives d’application des recommandations de la Banque Mondiale et d’USAID, le Processus de Bologne connaît un semblable traitement puisqu’il s’agit, globalement, de mettre en place des structures et non d’en adapter les principes au contexte. Cette approche peut être qualifiée de technique : l’adhésion au Processus de Bologne, qui sous-entend un rapprochement avec l’Union européenne, n’est pas un « chapitre » de pré-adhésion. L’agence d’accréditation, par exemple, a changé trois fois de structure administrative entre 2009 et 2011, et est restée dépendante de l’exécutif géorgien. 10 L a G é o r g i e , u n b o n é l è v e d u P r o c e s s u s d e B o l o g n e ? … 61 On peut alors se demander pourquoi les acteurs ont peu manifesté leur désaccord (ils n’ont d’ailleurs pas vraiment exprimé leur accord non plus), neutralité, désenchantement, fatalisme ? La mise en place des réformes a été d’autant plus facile que la Géorgie a voulu tourner le dos au passé soviétique, que la crise économique des années 1990 avait laissé des traces et que les Géorgiens souhaitaient un modèle éducatif alternatif, plus efficace, plus juste, mais surtout plus adapté à un contexte de renouveau. Même si les universitaires n’abandonnaient pas tout l’héritage soviétique, ce dernier était globalement jugé inapproprié et inefficace et le processus de Bologne a été considéré comme un modèle attrayant, peut-être plus que la libéralisation inspirée de la Banque Mondiale et du rapprochement avec les ÉtatsUnis qui a plutôt aggravé les inégalités. Le pays n’étant pas prêt à une privatisation totale, le Processus de Bologne, malgré ses contraintes, aurait pu permettre de maintenir un service public d’éducation en même temps que les initiatives privées étaient mises sous contrôle. Une déclinaison du Processus de Bologne rapide et efficace ? Avec ses efforts d’intégration au Processus de Bologne, la Géorgie a fait l’objet d’une évaluation très positive de la part de l’Union européenne, en particulier parce que la mise en place du processus de Bologne en Géorgie a été particulièrement rapide puisqu’en l’espace de cinq ans, entre 2005 et 2011, la Géorgie a réformé complètement son système d’enseignement supérieur, en s’inspirant des « standards » européens. Là où les pays européens ont mis plus de dix ans à atteindre les mêmes progrès, la Géorgie s’est montrée, apparemment, très rapide et efficace. De plus, le gouvernement géorgien a demandé de l’aide à l’Union européenne et consacré une partie des moyens de la politique européenne de voisinage à la mise en place du Processus de Bologne, avec le jumelage franco-allemand CEIBAL, un des très rares jumelages institutionnels (twinning) consacrés à l’enseignement supérieur. De nombreux rapports internationaux ont pointé le pays comme le meilleur élève du processus de Bologne, puisque la plupart des lignes directrices y ont été appliquées presque à la lettre. L’Association européenne des universités dans son rapport annuel sur la mise en place du Processus de Bologne dans les pays membres parle du cas géorgien avec admiration. Elle félicite la Géorgie pour les efforts accomplis et remarque qu’elle s’en est saisie intelligemment pour rénover et réformer son système (Crosier et al., 2010, 75). En outre, contrairement à certains pays européens, la mise en place du Processus de Bologne en Géorgie n’a pas provoqué de vagues de contestation de la part des communautés académiques ou étudiantes. Le gouvernement a adopté la nouvelle réforme sans aucune hésitation et le ministère a soutenu fortement sa mise en place dans tout le pays. Cet apparent consensus social témoigne sans doute de la forte attente de réformes par les acteurs du système. Ces derniers expriment clairement la profonde crise à laquelle est arrivé le système d’enseignement supérieur en Géorgie au cours des vingt dernières années. Bas salaires des enseignants, mauvais état des infrastructures et des équipements, méthodes d’enseignement et des matériaux pédagogiques obsolètes, corruption endémique, etc., ces problèmes cumulés de plus en plus depuis la fin de l’empire soviétique pesaient lourdement sur le système et exigeaient des réponses urgentes. C’est pourquoi le gouvernement s’est lancé dans un processus de réformes afin d’apporter des solutions aux maux du système, tout en lui donnant une forme complètement nouvelle, inspirée des tendances actuelles européennes. Progressivement, le gouvernement s’est rendu compte de la nécessité de continuer à intervenir dans le secteur éducatif, et en particulier pour s’assurer de la qualité des programmes et des filières. Ainsi, l’Agence nationale d’accréditation mise en place dès 2005 a eu pour mission de vérifier que toutes les universités répondaient à des critères nationaux de qualité. Quelques années après cette création, le nombre d’établissements accrédités a été divisé par cinq, passant de 250 à 57 en 2012. La plupart des établissements non accrédités ont fermé, certains fonctionnent encore et délivrent des diplômes qui ne sont plus reconnus par l’État. Il fallait aussi unifier les statuts et installer les établissements particuliers, académie militaire ou bien écoles d’art, dans une même logique. De plus, des mécanismes financiers ont été mis en place par le ministère pour inciter les établissements publics et privés à se conformer aux standards nationaux. Ainsi, seuls les 57 établissements accrédités en juin 2012 peuvent désormais recevoir un financement de l’État. L a G é o r g i e , u n b o n é l è v e d u P r o c e s s u s d e B o l o g n e ? … 63 On constate donc une attitude paradoxale sinon schizophrénique au niveau du gouvernement : d’un côté, le pouvoir a continué de vouloir appliquer un dogme néolibéral qui aboutit à installer un laisser-faire, en partant du principe que le marché en lui-même régulera tout le système, de l’autre, la résistance des acteurs aux préconisations américaines et de la Banque Mondiale puis le rapprochement de l’Union européenne et l’adhésion au Processus de Bologne et, plus généralement, les débats dans le pays sur la nature d’une démocratie et l’« européanité » du pays ont amené le ministère à mettre en place des systèmes de contrôle et des organismes lui permettant d’affirmer son intégration dans l’espace européen de l’enseignement et de la recherche11. Il est assez facile d’expliquer les conséquences de ces logiques a priori antinomiques en développant, entre autres, les évolutions en matière de financement public de l’enseignement supérieur géorgien, après un bilan partiel de l’évolution actuelle. Bilan de la situation actuelle La réforme de l’architecture des programmes est désormais achevée et l’ancien système en 5 ans (diplôme de « spécialiste ») et 3 ans (diplôme de « candidat des sciences ») a été remplacé par un système à trois niveaux avec une licence/bachelor en 4 ans, un master en 2 ans et le doctorat en 3 ans. Par ailleurs, au moins les deux tiers des universités attribuent les crédits ECTS et délivrent le « supplément au diplôme », souvent simple remise en forme de l’ancien relevé de notes (vkladysh k diplomu) de l’ancien système soviétique. On peut analyser la situation actuelle de l’enseignement supérieur en Bulgarie avec une grille analogue : par exemple la loi bulgare oblige les établissements à être accrédités, mais le gouvernement n’a jusqu’à présent entrepris aucun recours contre les établissements privés ne respectant pas ces règles (une vingtaine). Dans le même ordre d’idée, des établissements publics soupçonnés de corruption ne font l’objet d’aucune enquête administrative. 11 Suite à l’introduction de ce système à trois niveaux, une nouvelle typologie d’établissements a été décidée en 201012 et, courant 2012 les trois catégories d’établissements prévues sont installées : les « universités » accréditées du premier au troisième cycle, les teaching universities, qui ne peuvent recevoir de financement que pour les deux premiers cycles et les « collèges » qui se limitent au premier cycle. Au 1er septembre 2012, 57 établissements sont ainsi reconnus, dont 25 comme universités (dont 14 publiques), 27 comme « teaching universities » (9 publiques dont l’Académie des Arts de Batumi ou le Séminaire de théologie de Tbilissi) et 5 Collèges (dont 3 publiques). Tous les statuts particuliers hérités de l’ancien régime ont désormais disparu. Les trois quarts de ces établissements sont situés dans la capitale et environ la moitié des étudiants fréquente une des quatre plus grandes universités publiques : l’Université de Tbilissi d’Ivan Javakhishvili, l’Université technique de Géorgie, l’Université d’Ilia Chavchavadze et l’Université d’Akaki Tsereteli. Globalement, entre 2005 et 2012, les effectifs d’étudiants de l’enseignement supérieur se sont stabilisés après une chute importante à partir du début des années 2000. Mais la baisse démographique continue et l’augmentation apparente est également consécutive à l’intégration des étudiants de filières professionnelles courtes dans l’enseignement supérieur. Le secteur des sciences sociales, management, droit et économie regroupe 44 % des étudiants, dont 84 % en premier cycle13. Les effectifs en sciences de l’ingénieur ou en sciences exactes et naturelles connaissent une baisse plus importante qu’en Europe, en général et, encore plus dramatique, les effectifs des candidats aux métiers de l’enseignement ne permettront pas de couvrir les besoins d’ici quelques années tandis que l’agriculture, pourtant un des points forts À l’époque soviétique, l’enseignement supérieur était composé de trois types d’établissements : les universités, composées des facultés pluridisciplinaires, les instituts et les académies, offrant des programmes de formation avec une spécialisation pointue dans une des branches industrielles (par exemple l’Institut d’aéronautique de Batoumi ou bien l’Académie maritime). Au début des années 1990, beaucoup d’instituts et d’académies ont élargi leur offre de formation, en particulier en économie, gestion et droit et ont changé leur statut pour devenir des universités. Ce processus est achevé en 2012. 13 Soit environ un taux 10 % à 15 % supérieur aux taux en France où 60 % des étudiants sont en premier cycle. 12 L a G é o r g i e , u n b o n é l è v e d u P r o c e s s u s d e B o l o g n e ? … 65 du pays, n’attire plus beaucoup d’étudiants. Il convient d’ajouter qu’une centaine de doctorants soutiennent leur thèse chaque année, dont la moitié dans le secteur de la santé et un tiers dans les domaines de sciences humaines, management, droit et gestion. Le pays compte 6 000 enseignants-chercheurs dont un tiers dans le secteur privé, soit 1 pour 17 étudiants… un taux qui peut sembler satisfaisant, mais qui cache une énorme disparité entre les établissements et les filières de formation. Les départs à la retraite pourront ne pas être compensés pendant quelques années, mais il est possible que de nombreuses filières ferment d’ici à quinze ans faute, peut-être en même temps, d’étudiants et d’enseignants. Malgré la réussite apparente de la mise en place du processus de Bologne, certaines faiblesses du système persistent et appellent des améliorations. Différentes sources documentaires montrent notamment que pour beaucoup d’acteurs le sens des réformes européennes n’est pas toujours évident. Certains pensent que le ministère utilise le processus de Bologne pour réduire les effectifs ou pour fermer des programmes ou des filières dans les universités. Plus généralement, les réformes sont perçues comme étant imposées par en haut, sans discussion ouverte et réfléchie avec les acteurs du système. Ainsi, les deux problèmes majeurs auxquels se heurtent les évolutions et réformes au niveau local sont un manque de ressources humaines bien formées au Processus de Bologne et un déficit d’adhésion des acteurs du système. En particulier, le personnel administratif souhaiterait avoir une meilleure maîtrise des outils techniques, car les questions posées par les procédures d’attribution des crédits ECTS ou de reconnaissance des périodes d’études effectuées à l’étranger sont facilement problématiques. Par ailleurs, le ministère, qui lui-même n’a que très peu d’expertise suffisante sur ces questions, se sent également incapable d’aider les établissements. Le cas de la mise en place de l’assurance qualité est représentatif de cette situation : le gouvernement a inscrit dans la loi sur l’enseignement supérieur, en 2007, l’obligation pour tous les établissements (privés ou publics) d’installer statutairement un service d’assurance qualité. Ces services ont été mis en place et animés par des professionnels, la plupart du temps non-universitaires. L’évaluation de 17 universités sur toute la Géorgie met en évidence un déficit à la fois de participation et de reconnaissance des systèmes d’assurance qualité par les universitaires et responsables des formations qui, dans 13 cas, considèrent l’assurance qualité comme une formalité et des processus administratifs et, donc, ne les intègrent pas dans leur pratique. Dans ce contexte, il va de soi que l’application, non pas des instruments, mais des principes mêmes du Processus de Bologne pose problème. Pour autant, et heureusement, la compréhension du Processus de Bologne varie d’un établissement à un autre. Des petites universités privées très dynamiques se distinguent de grandes universités classiques dont les grands effectifs d’étudiants et le poids institutionnel (et les résistances aux changements) empêchent parfois une mise en œuvre rapide des innovations. Les universités publiques jouissent, de manière générale, d’un plus grand prestige académique et d’une meilleure reconnaissance professionnelle. Cependant, quelques universités privées les concurrencent de plus en plus, voire les surpassent sur un certain nombre d’aspects, en particulier l’encadrement des étudiants ou l’implication des enseignants, souvent mieux payés que dans le public. La structure et l’organisation de ces établissements se rapprochent souvent du modèle des grandes écoles en France : des petits effectifs d’étudiants, des locaux et des équipements pédagogiques de meilleure qualité, des liens plus étroits avec le monde des entreprises, des avantages non négligeables face aux universités classiques. Alors que les universités classiques ont tendance à se reposer sur les acquis du passé, sans se poser de questions sur le renouvellement de leurs pratiques académiques ou pédagogiques, certaines universités privées font ainsi preuve d’un plus grand dynamisme et de modernité. Néanmoins l’entrée y reste encore peu sélective (celui qui peut payer peut s’inscrire) et les études se font en 4 ou 6 ans (programme de licence ou de master), des programmes préparatoires ne sont pas proposés14. Parmi les universités privées, citons l’Université du Caucase, l’Université Libre de Tbilissi ou encore l’Université internationale de la Mer noire qui propose en particulier des formations de qualité en économie, gestion et droit. 14 L a G é o r g i e , u n b o n é l è v e d u P r o c e s s u s d e B o l o g n e ? … 67 L’autonomie des établissements publics reste de façade, et il s’agit bien d’un point faible du système. Le gouvernement ne semble pas se résoudre à accorder une réelle autonomie de décision aux universités publiques dont, par exemple, la nomination des Recteurs est encore contrôlée par le pouvoir. Subsiste ainsi un pilotage par haut, qui est évidemment lié au contexte politique plus qu’à la réforme de l’enseignement supérieur. Alors qu’à l’époque soviétique l’accès à l’université se faisait par concours que chaque établissement organisait localement, à partir du milieu des années 2000, l’ancien système a été remplacé par un examen centralisé national appelé « Examen national unifié » (ENU). Cet examen, élaboré et mis en place chaque année par l’Agence nationale des examens, donne accès à l’enseignement supérieur et permet aux meilleurs étudiants d’être exonérés de l’intégralité ou d’une partie des frais d’inscription15. L’introduction de l’ENU a été une des réformes les plus réussies du secteur éducatif, car elle a permis d’éradiquer en grande partie la corruption à l’entrée dans l’enseignement supérieur, ce que confirment plusieurs études de Transparency International. Fier de cette réussite, le gouvernement a introduit ensuite à la fin des années 2010, un examen national à l’entrée aux programmes des mastères sur un principe identique, ce qui évidemment est contraire à la logique du Processus de Bologne qui ne suggère pas de sélection centralisée ou nationale à ce niveau d’enseignement supérieur. Néanmoins, la mise en place de cet examen national n’a occasionné aucun débat entre les acteurs du système, convaincus de son utilité pour protéger les universités d’une éventuelle réapparition de pratiques de corruption. Globalement, en dehors de l’ENU, la plupart des organismes et des structures nouvellement introduits après l’adhésion au Processus de Bologne se sont avérés peu adaptés au contexte du pays, car les besoins des établissements avaient été définis de manière vague, sans concertation avec les acteurs, et, peut-être surtout, le principe money follow students, même accompagné d’un contrôle de l’État, a incité les Il comporte quatre épreuves : la langue géorgienne, les mathématiques, les sciences exactes et les épreuves de logique générale. Un débat important est toujours d’actualité concernant la pertinence de l’épreuve de langue géorgienne (dont sont dispensés les étrangers) qui limiterait, d’après certains universitaires, les velléités d’entrée dans certaines universités, en particulier techniques. 15 établissements à développer des stratégies particulières et à s’inscrire dans un cadre marchant toujours considéré comme une opposition au service public. Il ne s’agit pas ici de remettre en cause la bonne volonté des dirigeants rencontrés. Certains ont fait preuve d’une capacité de remise en cause et se refusent à mettre en avant la responsabilité des résistances aux changements, réels, des acteurs universitaires. L’agenda politique très court et des oppositions idéologiques très fortes sont les principaux responsables des difficultés rencontrées16. Nouveau mode de fin ancement et conséquences Un nouveau système de financement a été introduit en 2005 : les étudiants qui obtiennent les meilleurs résultats à l’ENU se voient attribuer une subvention d’État, les autres étudiants devant financer leurs études à partir de leurs propres ressources. 10 % du montant total des subventions d’État sont cependant alloués annuellement à un programme de bourses sociales, ce qui est peu relativement à la situation économique du pays17. Les étudiants doivent donc financer leurs études selon le niveau de subvention accordée par le gouvernement (100 %, 70 %, 50 % et 30 % des frais de scolarité en fonction des résultats à l’examen). Jusqu’à fin 2012, aucun domaine d’études n’était prioritaire et les étudiants avaient donc le libre-choix à la fois de leur orientation et de l’établissement. Ce principe, inspiré du néolibéralisme, cherche à améliorer l’efficience des dépenses publiques et à assurer une égalité démocratique. Il s’agit d’une rupture assez radicale avec les modes de financement traditionnels des établissements d’enseignement supérieur et si la méthode fait débat dans beaucoup de pays (notamment les pays de l’ancien bloc soviétique), elle reste peu appliquée. En grande majorité, au sein des pays du Processus de Bologne, les universités publiques reçoivent des dotations globales ou par lignes de Dans le cadre du projet CEIBAL, les experts français et allemands ont initié de très nombreuses rencontres et discussions, souvent sur site, avec les acteurs, ce qui a toujours été reçu positivement et encouragé par les autorités. 17 La situation semble changer depuis l’accession au pouvoir de Bidzina Ivanichvili fin 2012. 16 L a G é o r g i e , u n b o n é l è v e d u P r o c e s s u s d e B o l o g n e ? … 69 dépenses, avec des modes de calculs liés à des critères d’effectifs, de besoins, de performance (Euridyce, 2008, 47-72). On connaît bien, en France, le débat récurrent sur les méthodes de calcul et surtout l’introduction d’une logique contractuelle qui s’est clairement concrétisée, en 2009, par une nouvelle méthode de calcul des dotations. La tendance générale est bien d’accroître l’autonomie des établissements en ce qui concerne la gestion des dotations et d’introduire des critères qui permettent de mieux tenir compte à la fois des contextes et des particularités des établissements, mais aussi de leur stratégie, de leurs choix et de leurs performances 18. Pour autant, dans certains pays, des modes de calcul hérités de l’ancien régime perdurent. Par exemple, en Bulgarie comme en Slovaquie, où existe une sélection à l’entrée, les pouvoirs publics définissent un nombre de places « prises en charge par l’État » pour chacune des filières de formation et le budget alloué dépend en partie de ce contrôle a priori. Dans certains pays, les universités sont libres d’accepter plus d’étudiants que le nombre pris en charge sur le budget public, mais ces derniers doivent alors payer des droits d’inscription. En Russie, par exemple, ce système a été pratiquement généralisé dans les années 1990 et 2000 et a permis à la fois de répondre à la demande de formation tout en contraignant le budget. Bien évidemment, ce système ne peut fonctionner correctement qu’à la condition d’éradiquer la corruption au niveau de l’admission des étudiants, ce qui est loin d’être le cas. Le système géorgien fonctionnait aussi sur un système de centralisation budgétaire avec une détermination des nombres de places d’étude d’où découlait le calcul du budget de fonctionnement. A priori, ce système peut paraître injuste et peu démocratique, car il semble ne pas tenir compte des désirs des étudiants eux-mêmes ou de leurs parents en matière d’orientation. Plus concrètement, les établissements français ont longtemps reçu une dotation calculée sur le nombre d’étudiants inscrits l’année précédente et n’avaient pas le contrôle de la masse salariale. Des ajustements en fonction des locaux, en particulier, complétaient le dispositif (Dispositif SAN REMO). L’évolution actuelle donne plus d’importance au contrat quinquennal négocié avec les autorités de tutelle et les établissements ont progressivement obtenu l’autonomie de gestion des masses salariales et du patrimoine immobilier. 18 La Géorgie a choisi de rompre avec un système de dotation calculé par les pouvoirs publics à partir de certaines données et a mis en place un système qui « suit l’étudiant ». Ainsi, c’est l’étudiant, à partir de son choix de filière et d’établissement et de son succès ou non lors des examens d’admission qui est à l’origine du calcul de la dotation. Ce système s’applique à tous les établissements accrédités, privés et publics, les établissements publics recevant par ailleurs une dotation globale relativement faible. Bien évidemment, les établissements financés par un système de dotation globale sans autorisation préalable des nombres de places d’études par filière doivent s’efforcer d’adapter au mieux leur offre de formation à la fois aux besoins des bassins d’emploi, à la demande de formation des étudiants et à leurs compétences, en particulier en matière de recherche et il peut sembler que ce système ne change pas radicalement les stratégies mises en place. Pourtant, comme il s’agit d’anticiper les demandes de formation, d’une année à l’autre, les établissements ont mis en place de très nombreuses formations en management et en droit afin d’attirer les étudiants et même s’ils ne disposaient pas des ressources en termes de compétences. La disjonction avec la recherche est ainsi complète dans ce système, même si l’effet réputation est fondamental, car la demande des étudiants s’est massivement portée sur les filières débouchant sur les métiers des affaires. L’anticipation des choix de formation des étudiants est donc devenue la principale explication, en Géorgie, de la mise en place de filières supposées permettre aux établissements soit de survivre (dans le cas du public) soit de prospérer (pour certains privés). Globalement, la contraction budgétaire induite notamment par la mise en place du principe money follow student qui profite en fait au privé au détriment du secteur public19, d’un point de vue strictement comptable, a été accompagnée par la mise en place d’une nouvelle logique d’aides aux étudiants. En effet, comme désormais la Le financement du privé étant justifié à la fois par le choix des étudiants et par la qualité avérée par l’accréditation… Un débat analogue a eu lieu au Parlement bulgare en mars 2012 sur un projet du gouvernement de financer les écoles maternelles et primaires privées à partir du principe money follow student. Parmi les arguments contre cette mesure, celui de la sauvegarde locale des établissements publics de quartier a été déterminant. 19 L a G é o r g i e , u n b o n é l è v e d u P r o c e s s u s d e B o l o g n e ? … 71 « gratuité » des études appartient au passé, plus de la moitié des étudiants paient des frais de scolarité, les autres bénéficiant de bourses au mérite ou de bourses sur critères sociaux (entre 5 et 7 % de l’ensemble des inscrits). Les montants des frais de scolarité varient, selon l’établissement et la filière choisis, entre 300 et 2 000 euros par an. Un système de prêt pour les étudiants a été mis en place en 200520. En 2007, un tiers des nouveaux étudiants inscrits avaient eu recours à ce dispositif, mais, depuis, la crise financière a restreint à la fois les possibilités et l’attractivité du système et de nombreux étudiants ont dû abandonner leurs études à cause de l’impossibilité d’en couvrir leurs frais de scolarités annuels21. Mise en perspectives de la déclinaison géorgienne du Processus de Bologne Le tableau suivant introduit des éléments comparatifs des déclinaisons de quatre pays du Processus de Bologne, dont trois membres de l’Union européenne. Il s’agit, par des comparaisons rapides, d’apporter des éléments au bilan proposé de la déclinaison géorgienne. Les indicateurs statistiques 22 des premières lignes illustrent en particulier le taux d’étudiants global. Même en tenant compte de la démographie, le taux d’étudiants est bien plus faible en Géorgie qu’au sein des trois pays de l’UE. Le poids du secteur privé est, de plus, bien plus important en Géorgie, ce qui confirme les constats précédents. Le poids des études en sciences sociales, économie et droit est également Avec la Banque de Géorgie, la Banque TBC, la Banque de la République et la Banque Basis. 21 Aucune statistique n’est disponible sur le nombre d’abandons consécutifs à cette crise. De plus, les prêts pour étudiants semblent plus ou moins faciles à obtenir selon les filières, ce qui détermine évidemment aussi le choix d’études des étudiants ! 22 Sources : Eurostat, National Statistical Institute (Bulgarie, <http://www.nsi.bg>), Statistical Office of the Slovak Republik (<http://portal.statistics.sk/>), Ustav informacii a prognoz skolstva (<http://www.uips.sk>), MENSR, (<http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/>), EHEA, rapports nationaux 2012, (<http://www.ehea.info/>) et National Statistics Office of Georgia (<http://www.geostat.ge/>). 20 plus important que dans les autres pays, y compris en Bulgarie où la demande est pourtant très forte. Le nombre d’établissements accrédités reste important 23 . Les trois pays de l’ancien bloc soviétique ont un héritage commun sur beaucoup d’aspects, mais n’ont pas connu les mêmes évolutions (Rouet, 2004, 2011, 2012), en particulier en ce qui concerne le développement des universités privées. Le cas de la Bulgarie se rapproche ainsi de celui de la Géorgie. Les similitudes sont flagrantes en ce qui concerne les lignes du Processus de Bologne, les premiers cycles dans ces deux pays sont toujours organisés en 4 années, donc avec 240 crédits ECTS. Peu d’étudiants bulgares ou géorgiens poursuivent des études en master (entre 10 et 25 %) car le niveau historique, social et économique de sortie des études s’établit bien en fin de premier cycle. Population (Eurostat 2012) Géorgie France Slovaquie Bulgarie 4,5 millions 65,3 millions 5,4 millions 7,3 millions 280 000 Nombre d’étudiants (2012) 109 500 2,35 millions 134 000 « internes » 56 000 « externes » Dont dans le secteur privé 27 % 18 % 23 % 19 % Nombre de doctorants (2012) 3 040 62 000 10 600 dont 54 % externes 4 700 Dont sciences sociales, économie et droit 34 % 18 % 17 % 25 % Une comparaison avec la France doit se limiter à la prise en compte des universités, grands établissements et grandes écoles. 23 L a G é o r g i e , u n b o n é l è v e d u P r o c e s s u s d e B o l o g n e ? … 73 Géorgie France Slovaquie Bulgarie Nombre d’établissements accrédités (2012) 63 3 849 dont 83 universités et 11 grands établissements 35 51 Dont privés 42 - 12 14 Universités avec LMD 25 Environ 300 écoles doctorales 26 51 Utilisation du système ECTS Officiellement 100 % Sauf certaines formations et en 3e cycle Presque 100 % Officielleme nt 100 % Nombre d’heures de travail par crédit 25 30 préconisées Non réglementé 25 Nb d’ECTS en L 240 180 (90 % des étudiants) 180 (97,4 %) et 240 (2,6 %) 180 (15 %) et 240 (85 %) Nb d’ECTS en M 120 120 120 (97,8 %) 60, 90 ou 120 Nb d’ECTS en D 180 Non 180 Non Durée du doctorat 3 ans 3 ans « en règle générale » 3 ans (régime spécial à 5 ans) 3 ans % de poursuite d’études en M Entre 10 et 25 % Entre 75 et 100 % Entre 75 et 100 % Entre 10 et 25 % % de poursuite d’études en D 15 % ? ? 5% Diplômes conjoints Oui Oui Oui Non Diplômés concernés < 10% < 5% < 5% Géorgie Langues du Supplément au Diplôme Système d’assurance qualité externe Statut particulier des étudiants à temps partiel Slovaquie Bulgarie Géorgien et anglais Français et/ou une autre langue officielle européenne Sur demande, slovaque et anglais Dans 75% des établisseme nts, sur demande, en bulgare et dans une autre langue officielle de l’UE Agence dépendante Plusieurs agences indépendantes (AERES, CTI, CEFDG) Agence dépendante Agence indépendan te Non Oui (études internes ou externes) Oui (temps partiel, études à distance) Non France L’adhésion au Processus de Bologne, pour ces deux pays, aboutit ainsi à installer, après les études supérieures de premier cycle, un deuxième cycle complémentaire (et de facto facultatif), alors que les sorties ont plutôt tendance, en France comme en Slovaquie par exemple, à s’établir au niveau du master (ce qui est lié d’ailleurs à l’installation de premiers cycles « professionnels » dans ces deux pays). La création des programmes de licence et de master a été réalisée, dans de nombreux cas, en installant une césure artificielle dans l’ancien programme unique de « spécialiste » (par exemple, 5 années d’études transformées en 4 + 2 pour la Géorgie, en 3 + 2 pour la Slovaquie, en 4 + 1, 1,5 ou 2 pour la Bulgarie). Souvent, cette transformation n’a pas abouti à la révision et à la modernisation des programmes, mais plutôt à l’augmentation des coûts des études. En Géorgie, les frais de scolarité ont fortement augmenté avec la libéralisation du secteur dans les années 1990 (jusqu’à 2 000 euros par an pour certaines filières), et les études supérieures sont ainsi L a G é o r g i e , u n b o n é l è v e d u P r o c e s s u s d e B o l o g n e ? … 75 devenues trop chères pour beaucoup d’étudiants qui ne peuvent obtenir qu’un diplôme de premier cycle. La comparaison des déclinaisons du Processus de Bologne démontre qu’il existe trois types de réactions, dans les années 2000 : une résistance à la marchandisation de l’enseignement (en France, Espagne ou Allemagne), une appropriation d’un dispositif qui devrait améliorer un système relativement défaillant (en particulier au sein des pays de l’élargissement de 2004) et, enfin, l’adhésion globale à un dispositif qui permet de relier le pays à un espace attractif (Géorgie, Arménie) (Côme, Rouet, 2011). Dans le dernier cas, la question n’est donc pas de remettre en cause la légitimité du Processus, comme ce fut le cas en France en particulier, mais bien de comprendre comment s’y conformer. Beaucoup d’acteurs français ont vécu l’introduction des instruments du Processus de Bologne comme une évolution non souhaitée qui s’accompagnait de complexifications administratives et d’une réforme budgétaire, d’une contrainte alors que la « massification » se poursuivait. Les ECTS en particulier ont bousculé les habitudes, car il s’agissait de revoir toutes les maquettes de formation en profondeur. Autre exemple : le supplément au diplôme, outil de « portabilité » du diplôme en vue d’améliorer « l’employabilité » des étudiants, nécessite au préalable une description des formations qui ne se limite pas aux savoirs acquis, mais intègre les compétences, savoir-faire et savoir-être, une démarche qui n’est toujours pas généralisée dans l’espace du Processus de Bologne et en particulier en Géorgie. Conclusion L’introduction du processus de Bologne en Géorgie, avant tout fruit d’une forte volonté politique du gouvernement en place qui le considérait comme une des étapes du rapprochement avec l’Europe, a été réalisée de manière très rapide, sans conduire de véritable analyse de sa pertinence ni établir de concertation entre les acteurs. Ces réformes ont pourtant absorbé une part importante des financements destinés au secteur, qu’elles soient en provenance du budget national et/ou des fonds européens et internationaux. Aujourd’hui en Géorgie, comme dans beaucoup d’autres pays du bloc soviétique, les études supérieures sont devenues une marchandise, et une marchandise très prisée… Car malgré les coûts élevés des études, la majorité des familles est prête à faire de sacrifices pour acheter ce « bien » à leurs enfants, promesse d’avenir professionnel et de statut social. Mais cet investissement ne s’avère pas toujours rentable et la qualité des services offerts par les universités laisse à désirer24. Les étudiants et leurs familles cherchent à obtenir un diplôme plutôt que des connaissances ou compétences qu’ils pourraient « vendre » par la suite sur un marché du travail qui a subi de fortes restructurations dans les années 1990. Les compétences désormais demandées par la plupart des entreprises sont plutôt généralistes et non plus liées à des connaissances techniques pointues, comme c’était le cas dans l’économie planifiée de l’époque soviétique, fortement industrialisée. Les étudiants cherchent à s’insérer sur un marché du travail assez désorganisé où les réseaux personnels et la réputation des établissements restent déterminants pour l’embauche. Face à cette attitude des jeunes, les enseignants ont tendance à adapter leurs comportements, en baissant, plus ou moins consciemment, leur niveau d’exigence25. Dans ce système, l’offre s’adapte à la demande et la faible exigence de certaines compétences sur le marché du travail se traduit par une baisse de la qualité de l’enseignement. L’introduction du processus de Bologne, dans ce contexte, ne permet pas d’améliorer l’adéquation entre l’éducation et le marché du travail et ne fait que complexifier la gestion d’un système déjà victime d’insuffisances internes. Du moins en ce qui concerne les grandes universités publiques et quelques universités privées. Certaines nouvelles petites universités privées ont réussi à bien intégrer la logique du Processus de Bologne dans leurs programmes, dont les différentes composantes (crédit ECTS, supplément au diplôme, nouvelle structure des diplômes en 3 niveaux…) facilitent la mobilité académique et une meilleure intégration dans l’espace européen et international de l’enseignement supérieur. 25 Il s’agit aussi d’une question budgétaire pour les universités qui cherchent à garder au maximum les étudiants le plus longtemps possible puisque les frais de scolarité sont une des sources principales de financements. 24 L a G é o r g i e , u n b o n é l è v e d u P r o c e s s u s d e B o l o g n e ? … 77 Le système d’enseignement supérieur géorgien, malgré les harmonisations statutaires internes, l’introduction d’un système de financement focalisant sur les choix des étudiants, la mise en place d’un contrôle des systèmes d’admissions limitant la corruption, l’installation à marche forcée de dispositifs d’assurance qualité souvent peu légitimés en interne reste héritier d’un ancien régime où la recherche scientifique était valorisée. Le désenchantement, après les mesures d’inspiration néolibérale, est manifeste et c’est toute une génération qui s’estime inutile, lésée. Avec l’alternance politique actuelle, une nouvelle politique pourrait s’installer, remettant en cause le système de financement et le contrôle par l’État des établissements 26 , mais on peut craindre la transition entre l’ancienne génération et la nouvelle que le système, en fin de compte n’arrive pas à former et qu’il ne sera plus possible de trouver à l’étranger : les émigrés géorgiens désormais sont rentrés ou repartent, le réservoir de talents est vide. En décembre 2012, le nouveau gouvernement a mis en place des allocations d’études pour des domaines prioritaires : l’éducation, les sciences, mais aussi les humanités. 26 Références bibliographiques COME, T. & G. ROUET (dir), Processus de Bologne, construction européenne, politique européenne de voisinage, Bruxelles, Bruylant, 2011. COME, T. & L. 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En France comme au Québec, la majorité des actions sont simples à savoir qu’elles sont indépendantes les unes des autres et donc qu’elles ne se lient pas entre elles pour former un système. Aussi, les actions s’inscrivent dans des thématiques de santé autres que la promotion d’un mode de vie actif en France comme au Québec. MOTS CLÉS Maternelle, éducation à la santé, pratiques enseignantes, analyse comparée, France-Québec. ABSTRACT This study concerns the nature, the complexity and the field of inscription of health education’ actions in kindergarten. The results show that in Quebec the report to one is the most worked while in France reports to one and to the other one are worked in a equal way. In Quebec, actions tend to be proportionally more numerous an in France to combine several reports. In France as in Quebec, the majority of actions are simple to know that they are independent some of the others and thus 81an they are not bound between them to form a system. So, actions join themes of health others 81an the promotion of an active lifestyle in France as in Quebec. KEYWORDS Kindergarten, health education, teaching practices, comparative analysis, France-Québec. 1. I NT R O DU CT I ON L’UNESCO définit la petite enfance comme étant «la période qui va de la naissance à l’âge de 8 ans». Ces années de remarquable développement du cerveau jettent les bases de l’apprentissage futur. La petite enfance comme l’enfance et l’adolescence sont les périodes de l’existence auxquelles chacun est généralement le plus réceptif aux apprentissages donc des âges de la vie privilégiés pour mettre en place des actions de prévention et des programmes d’éducation à la santé tels que le programme de santé bucco-dentaire, le programme sur l’alimentation ou celui sur la sécurité. Le Québec et la France font un constat partagé selon laquelle l’école constitue un enjeu central des politiques de prévention et d’éducation à la santé (Broussouloux et Lamoureux, 2007). Selon les pays ou les régions, l’éducation à la santé tient une place différente dans le paysage scolaire (Pommier et Jourdan, 2007). Dans certains pays (Finlande, par exemple), il s’agit d’une matière scolaire au même titre que les mathématiques ou le français, dans d’autres, c’est un domaine transversal, soit associé à la citoyenneté (France, par exemple) soit au développement personnel (Portugal, par exemple). Enfin, dans certains cas, comme au Québec, l’éducation à la santé est, à la fois, présente comme discipline (associée à l’éducation physique) et comme domaine transversal (Turcotte, Gaudreau et Otis, 2007). Mais qu’en est-il réellement dans les programmes scolaires en maternelle en France et au Québec (Ministère de l’Éducation Nationale, 1998; Ministère de l’Éducation nationale, 2006 et Ministère de l’Éducation du Québec, 2001). P e t i t e e n f a n c e e t é d u c a t i o n à l a s a n t é … 83 1.1 1.1.1 Problématique Le contexte scolaire des 3-6ans en France et au Québec La particularité du système scolaire français réside dans le fait que dès leur plus jeune âge (2 ans et demi), les enfants peuvent fréquenter l’école maternelle qui, est cadrée par le socle commun de connaissances et de compétences, selon un véritable programme avec des visées et des objectifs éducatifs qui va au-delà d’une structure d’éveil. Cette école est perçue non seulement comme un milieu favorable à l’épanouissement de l’enfant dans toutes les facettes de sa personnalité, mais aussi comme une étape indispensable à l’adaptation et à la réussite scolaires. À l’école maternelle, l’éducation à la santé tient une place importante d’une façon générale. Elle peut être abordée par trois entrées : le développement des compétences liées à l’autonomie, la confiance en soi, la responsabilité, la relation aux autres, à l’action, l’adaptation; l’hygiène quotidienne à l’école (passage aux toilettes, lavage de mains, goûter) et une sensibilisation aux différents problèmes de santé (rythmes de développement, alimentation, hygiène) conduisant à l’élaboration de règles de vie simples. Il est important de préciser qu’en France, près de 100 % des enfants de trois ans fréquentent l'école maternelle, en majorité dans l'enseignement public. Au Québec, l’instruction est obligatoire dès l’âge de cinq ans. L’enfant entre en classe de maternelle et on parlera d’éducation préscolaire. Dans certaines écoles, on retrouvera des classes de prématernelle pour des enfants de 4 ans. Ce service est offert aux élèves souffrant d’un handicap ou vivant dans des milieux défavorisés. C’est un service mi-temps qui est complété par un accueil gratuit au service de garde. Les objectifs du programme de maternelle québécois sont de : donner le goût d’apprendre et permettre à l’enfant de se connaître, de développer sa personnalité, d’entrer en relation avec les autres, de conquérir petit à petit son autonomie, de nourrir son goût d’apprendre et d’expérimenter des méthodes de travail, d’utiliser principalement le jeu comme moyen d’apprentissage ce qui devrait lui permettre de s’exprimer, de travailler en groupe, de prendre des responsabilités et d’accroître son imagination et sa créativité, de favoriser le développement global de l’enfant et entre autres, de favoriser la collaboration avec les parents. Il est important de préciser qu’au Québec, il n’existe pas d’école maternelle telle que peuvent l’entendre des professeurs des écoles en France, ni d’école élémentaire mais seulement des écoles primaires dans lesquelles sont intégrées les classes de maternelle. 1.1.2 Québec L’inclusion de l’éducation à la santé en maternelle en France et au En France comme au Québec, à la suite des changements importants qu’ont subis les systèmes éducatifs entre les années 60 et 80, la place de l’éducation à la santé a été redéfinie. Par la suite, le ministère de l’Éducation nationale en France en 1998, ainsi que le ministère de l’Éducation au Québec, en 2001 lors de leur réforme, ont marqué leur volonté de développer fortement l’éducation à la santé dans le système scolaire par plusieurs circulaires qui incitaient les équipes éducatives à s’impliquer davantage dans cette démarche. La nouveauté de ces injonctions a été d’ancrer l’éducation à la santé dans et à travers plusieurs disciplines. En tenant compte de cette volonté commune de la France et du Québec d’ancrer l’éducation à la santé à l’école en référence à des injonctions que l’on peut considérer comme semblables, la question suivante se pose: quelles sont les similitudes et les différences des actions en éducation à la santé mises en œuvre dans les classes P e t i t e e n f a n c e e t é d u c a t i o n à l a s a n t é … 85 maternelles françaises et québécoises? En pointant des éléments de réponses à ces questions, cette recherche permet l’avancement des connaissances notamment sur la nature des actions en éducation à la santé. Les résultats contribuent à orienter les pratiques professionnelles des enseignants dans le champ et la formation des enseignants de la petite enfance en éducation à la santé. 2. C O NT E XT E T HÉ O R I Q UE Pour examiner l’inclusion de l’éducation à la santé en maternelle en France et au Québec, nous interrogeons d’abord la notion, puis nous analysons sa mise en œuvre à travers le filtre comparatif des actions repérées. 2.1 La notion d’éducation à la santé en question Dans la littérature, on observe la coexistence d’une large diversité d’acceptations de la notion d’éducation à la santé (Fortin, 2004; Gaudreau, 2000; Otis et Bizzoni-Prévieux, 2008; Otis et Grenier, 2010). De nombreux auteurs ont tenté de clarifier cette notion et d’offrir des définitions (Castillo, 1987; Coppé et Schoonbroodt, 1992; Green, 1984; Leselbaum et De Peretti, 1997; Tones, Tilford et Robinson, 1990 et Mérini, 2007, 2009). Pour cette étude, nous avons choisi celle de Mérini qui définit l’éducation à la santé à l’école, à partir des pratiques effectives des enseignants, comme l’installation d’une série de rapports à l’autre, à soi, au milieu, au passé et à l’avenir, ayant comme objectif d’amener l’élève à développer des opinions raisonnées pour faire des choix éclairés en matière de santé rejoignant par là le modèle écologique de Bronfenbrenner (1979). Elle est retenue parce qu’elle permet, au contraire de toutes les autres, de qualifier les actions selon leur nature et leur complexité et trouve son parallèle dans les programmes scolaires de maternelle en France et au Québec. Le rapport à l’autre caractérise l’ensemble des interactions de l’élève avec ses pairs et son environnement social. Il est travaillé sous l’angle du rapport à la communauté scolaire, à la règle ou à la loi, par exemple, le travail sur le code de vie à l’école. Le rapport à soi relève de la dimension individuelle, il cherche à amener l’élève à prendre soin de lui, d’un point de vue sanitaire (tabagisme, pratique régulière d’activité physique) mais aussi dans la maîtrise de ses émotions. Le rapport au milieu matériel et physique est travaillé tant dans une perspective de protection de l’environnement que dans l’embellissement ou l’organisation du milieu scolaire pour améliorer la qualité de la vie. Nous pouvons citer comme exemple, les jardins pédagogiques ou l’élaboration d’un parc-école. Enfin, la dimension temporelle est abordée par le rapport au passé dont le but est d’amener les élèves à identifier et à prendre en compte leur histoire ou l’histoire des peuples, et du rapport à l’avenir. Dans ce cas, il s’agit d’aider les élèves à se projeter dans la suite de leur cursus: passage de la maternelle au primaire, réflexion sur leur projet de vie, etc. 2.2 Recension des écrits dans le champ de l’éducation à la santé en maternelle L’intérêt de la recherche pour les pratiques en éducation à la santé des enseignants en maternelle en France et au Québec est relativement récent, et les travaux publiés sont quasi-inexistants. En France, bon nombre de recherches relatives à l’inclusion de l’éducation à la santé à l’école ont été réalisées (Berger et al., 2007 ; Cogérino, 1998 ; Jourdan et al., 2002). Aucune d’entre elles ont étudié l’éducation à la santé en maternelle. Au Québec, Michaud en 2002 et Turcotte en 2006 ont réalisé des recherches sur l’inclusion de l’éducation à la santé à l’école, par le biais des structures d’analyse de l’éducation physique, car une partie du programme de l’enseignant en éducation physique et à la santé comprend une compétence disciplinaire en lien avec l’éducation à la santé. Par ailleurs, cette inclusion se fait en privilégiant, en général, une seule dimension de la santé : la santé physique. Ces deux recherches s’adressaient à un public du secondaire et du primaire excluant les maternelles. L’originalité de notre recherche est de porter un regard différent sur l’analyse des pratiques en éducation à la santé en maternelle: 1) en analysant ces actions à travers la définition de Mérini (2007, 2009) qui permet de caractériser la nature de ces actions et leur niveau de complexité; 2) en s’appuyant sur des traces de pratiques explicites plutôt que sur des pratiques observées, à partir des grilles du chercheur, ou déclarées. P e t i t e e n f a n c e e t é d u c a t i o n à l a s a n t é … 87 La méthodologie semble jouer un rôle important dans la lecture des pratiques et nous faisons le choix d’une méthodologie inédite, utilisant l’analyse des écrits professionnels telle qu’initiée par Berger et al. (2007). 2.3 Objectifs spécifiques Pour répondre à notre question de recherche, nous avons tenté de décrire et analyser les actions mises en œuvre en éducation à la santé en maternelle en France et au Québec, par une comparaison sous les points suivants: 1) la nature des actions qui sont mises en place en éducation à la santé, 2) la combinaison des rapports travaillés dans une même action, 3) la complexité des actions (action indépendante ou actions interdépendantes) et 4) le champ d’inscription des actions (dans la promotion d’un mode de vie actif ou sous un autre thème de santé). 3. M É T H OD OL O GI E L’approche de recherche privilégiée est une analyse comparée s’appuyant sur une logique qualitative, descriptive et interprétative. La démarche méthodologique repose sur l’étude de cas multiples (Merriam, 1988). 3.1 La sélection des écoles constituant chaque cas Les douze écoles incluses dans l’étude ont été sélectionnées dans deux regroupements scolaires : six au sein d’une « commission scolaire » de la région de la Montérégie au Québec et six dans une « circonscription de l’Éducation nationale » de la région Auvergne en France). Dans le but d’éviter que les différences observées ne soient d’abord liées à des caractéristiques différentes des écoles, celles-ci ont été sélectionnées de façon à obtenir des groupes les plus comparables possibles. Il importe de préciser ici que les systèmes scolaires sont enracinés dans des cultures et des histoires qui les ont façonnés au fil du temps si bien qu’il n’est pas possible d’obtenir des groupes strictement identiques (par exemple, la taille moyenne des écoles québécoises est très supérieure à celle des écoles françaises dont certaines ont seulement une ou deux classes, les indices de défavorisation, généralisés au Québec, n’existent pas en France …). Un lourd travail de construction raisonnée de l’échantillon est toujours nécessaire (Bizzoni-Prévieux, 2011). Les critères d’inclusion retenus ont été : 1) le contexte géographique; 2) la taille de l’école et 3) le contexte socio-économique L’échantillon a été construit dans le but d’offrir une large diversité de contextes scolaires. 3.2 Déroulement et instrumentation La collecte des données a été réalisée sur une période de deux ans, de septembre 2004 à juin 2006 en France et de septembre 2005 à juin 2007 au Québec, selon la méthodologie initiée par Berger et al. (2007) et développée par Mérini, Victor et Jourdan (2009). 3.3 Considérations éthiques Dans cette recherche, l’ensemble des considérations éthiques a été respecté. Dans un premier temps, l’équipe de recherche a pris soin d’étiqueter chaque écrit professionnel pour une même école, puis de le rendre anonyme à la source. Tous les documents ont, par la suite, été revus de manière à ce qu’aucun nom de personnes ou de groupes ne puisse permettre l’identification de l’école. La restitution des principaux résultats de l’étude comme le fait de proposer un dispositif de formation aux acteurs est une des dimensions éthiques complémentaires du protocole, les personnes concernées étant considérées comme des sujets impliqués et non comme des objets d’étude. 3.4 Méthode d’analyse des résultats Dans chaque écrit, les actions en éducation à la santé ont été repérées puis codées à l’aide d’un code alphanumérique (O1, O2,…). Une même action repérée dans différents écrits gardait son code d’origine au fil du temps. La liste des actions ainsi repérées, école par école, puis cas par cas, constituait la base de données. Par la suite, chaque action a été analysée selon sa nature (le type de rapports travaillés) et selon ses champs d’inscription (promotion d’un mode de vie actif ou autres thématiques de santé). La codification et l’analyse des actions étaient réalisées dans un premier temps par deux observateurs indépendants, P e t i t e e n f a n c e e t é d u c a t i o n à l a s a n t é … 89 puis ces deux observateurs se rencontraient de manière à vérifier la concordance de leurs décisions. En cas de désaccord sur la codification ou l’analyse, une décision consensuelle était prise. Un troisième observateur validait ces dernières décisions. Puis deux autres variables ont été créées : la première concerne la combinaison des rapports dans les actions en éducation à la santé et la seconde la complexité des actions (uniques ou interdépendantes). Cette étude a une visée compréhensive, elle ne cherche pas à inférer des causalités. Les données chiffrées fournies permettent d’illustrer les résultats de l’analyse qualitative des traces écrites. En ce qui concerne la comparaison entre la France et le Québec, des pourcentages ont été calculés (ex. nombre d’actions travaillant le rapport à soi sur le nombre total d’actions) et ceci pour chaque indicateur retenu. 4. R É S U L T AT S Un nombre plus important d’actions en éducation à la santé a été répertorié dans les écoles au Québec comparativement à celles de la France (106 au Québec et 33 en France). Sur les 33 actions en éducation à la santé, en France, les élèves de maternelle étaient impliqués dans 15 actions seulement. Au Québec, les élèves de maternelle ont été impliqués dans 53 actions sur 106. Il nous apparaît important de préciser que sur les 15 actions en France, aucune ne concernaient uniquement les élèves de maternelle. Au Québec seule, une action n’impliquait que les élèves de maternelle à savoir une action portant sur la dégustation de fruits. 4.1 La nature des actions en éducation à la santé en maternelle en France et au Québec Rappelons que le premier objectif de cette étude est de rendre compte de la nature des actions en éducation à la santé réalisées en maternelle en France et au Québec en lien avec la définition de l’éducation à la santé de Mérini (2007, 2009). À titre illustratif, des exemples d’actions en éducation à la santé menées dans les écoles québécoises et françaises selon le type de rapports travaillés sont présentés au tableau 1. Il importe de préciser qu’en France et au Québec, la nature des actions ne semble pas varier de façon significative selon la taille de l’école, ni selon les contextes géographique et socio-économique. Tableau 1: Exemples d’actions en éducation à la santé dans les classes maternelle au Québec et en France selon le rapport travaillé Types de rapports Rapport à l’autre Rapport à soi Rapport au milieu Rapport au passé Rapport à l’avenir Exemples d’actions en éducation à la santé Travail autour des droits des enfants, jardin collectif, conseil de coopération, travail des codes de vie. Yoga, contrôle bucco-dentaire, programme iso-actif, alimentation. Plantation arboretum, jardin collectif, classe verte, arbre aventure, implantation d’un sentier d’interprétation. Grands-parents lecture, classe découverte sur thématique historique. Visite des maternelles à l’école élémentaire. Comparons à présent la nature des rapports travaillés au Québec et en France. Tel qu’indiqué au tableau 2, il existe une différence significative entre la France et le Québec dans la proportion d’actions en lien avec le rapport à soi (92,4% au Québec et 60% en France, p<0,0001) et en lien avec le rapport au passé (1,9% au Québec et 13,3% en France, p= 0,04) alors que les autres types de rapports semblent travailler dans des proportions relativement similaires. P e t i t e e n f a n c e e t é d u c a t i o n à l a s a n t é … 91 Tableau 2: Comparaison de la nature des actions en éducation à la santé en maternelle en France et au Québec Québec N= 53 Types de rapports Rapport à l’autre Rapport à soi Rapport au milieu Rapport au passé Rapport à l’avenir N 41 49 22 1 2 France N= 15 %1 77,3 92,4 41,6 1,9 3,8 N 9 9 5 2 1 % 60 60 33.3 13,3 6,6 Dans cette étude, au Québec, le rapport à soi est le plus travaillé (92,4%) comparativement à tous les autres rapports. En France, les enseignants travaillent autant le rapport à l’autre que le rapport à soi (60%) plutôt que les autres rapports. Le rapport au milieu physique (jardin collectif et classe découverte en France et réalisation d’un parc-école au Québec, par exemple) se classe en France comme au Québec au troisième rang en termes d’importance (41,6% au Québec et 33,3% en France). 4.2 La combinaisons des rapports en éducation à la santé en maternelle au Québec et en France Une même action en éducation à la santé peut faire appel à une combinaison de rapports. Par exemple, une école décide de travailler la coopération entre une classe d’élèves de maternelle et une classe d’élèves âgés de 11 ans lors d’une classe découverte. Les enseignants travaillent à la fois le rapport à l’autre avec la coopération et le rapport au milieu avec la classe découverte. Tel qu’indiqué au tableau 3, la majorité des actions au Québec utilise plus d’un rapport (83%) alors qu’en France moins de la moitié des actions combine au moins deux rapports (40%). Le pourcentage représente la proportion d’actions référées à un rapport sur le nombre total d’actions en France ou au Québec. Par exemple, au Québec, 41 actions traitaient du rapport aux autres sur un total de 53 actions analysées (77, 3 %). 1 Tableau 3: Comparaison de la combinaison de rapports repérée en éducation à la santé en maternelle au Québec et en France Québec N= 53 Actions utilisant un seul rapport Actions utilisant plus d’un rapport France N= 15 N 9 % 17 N 9 % 60 44 83 6 40 Au Québec comme en France, les combinaisons de rapports les plus fréquentes sont d’une part, les rapports à l’autre et à soi (45% des actions combinées au Québec) et d’autre part, la triple combinaison des rapports à l’autre, à soi et au milieu (41% des actions combinées au Québec et 33,3% des actions combinées en France) ce qui correspond aux visées du programme des deux contextes.. 4.3 La complexité des actions en éducation à la santé dans les écoles primaires au Québec et en France Les données recueillies ont par ailleurs montré que l’action pouvait être simple, indépendante et se suffire à elle-même (hygiène buccodentaire, dégustation de fruits, etc.), ou qu’elle pouvait être complexe c’est-à-dire que sous une même action racine, on retrouve d’autres actions généralement de plus petite envergure comme par exemple une action intitulée relation école-famille regroupe des actions telles que embellissement des locaux, lavages des mains, recyclage des déchets, etc. Ces actions sont en quelque sorte constituées en système d’actions et interdépendantes (Crozier et Friedberg, 1977). Que ce soit en France ou au Québec, les actions simples sont majoritaires. Cette situation pourrait s’expliquer d’une part, par l’âge des élèves (en France, ils sont âgés entre 3 et 5 ans et au Québec, entre 4 et 5) et d’autre part, par les objectifs et les visées des différents programmes. Par contre, tel qu’illustré au tableau 4, le Québec se distingue de la France sur ce point, puisqu’aucune des actions repérées en France ne semble se lier à une autre pour constituer un système alors qu’on retrouve un certain nombre d’actions complexes au Québec P e t i t e e n f a n c e e t é d u c a t i o n à l a s a n t é … 93 (parc-école, programme iso-actif, relation école-famille, fête de Noel, activités sportives, etc.). Tableau 4: Comparaison de la complexité des actions en éducation à la santé en maternelle au Québec et en France Actions Simples Complexes Québec N= 53 N 42 11 France N= 15 % 79,2 20,8 N 15 0 % 100,0 0,0 4.4 Le champ d’inscription des actions en éducation à la santé en maternelle au Québec et en France Il semble qu’en France comme au Québec, l’éducation à la santé soit majoritairement travaillée à travers d’autres savoirs, d’autres connaissances que celles reliées à la promotion d’un mode de vie actif et à la discipline de l’éducation physique (66% des actions en éducation à la santé au Québec et 86,6% en France ont un lien avec d’autres thématiques et disciplines). Tableau 5 : Comparaison du champ d’inscription des actions en éducation à la santé en maternelle au Québec et en France Québec N= 53 Nature des activités En lien avec la promotion d’un mode de vie actif En lien avec d’autres thématiques de santé France N= 15 N % N % 18 34 2 13,4 35 66 13 86,6 5. Discussion Il nous apparaît important de rappeler que l’éducation à la santé existe dans différents milieux tels que la famille, les institutions telles que l’hôpital, les associations, les milieux de garde et l’école, celui auquel nous nous sommes intéressés pour cette étude. Le milieu scolaire a des spécificités à savoir que les enseignants doivent suivre un programme, des recommandations du ministère, que l’école, si l’on se réfère au modèle écologique de Bronfenbrenner est un microsystème qui regroupe d’autres micro-systèmes tels que la classe, la cour, le réfectoire, …. Tous ces microsystèmes demandent aux jeunes élèves d’être capables de s’adapter à des situations différentes car les règles de vie en communauté peuvent différer. Comme nous venons de le préciser, les enjeux de l’éducation à la santé à l’école pour les enfants âgés de 3 à 6 ans sont liés au programme du ministère de l’éducation national (MEN, 1998) et pour les enfants de 5 ans au programme du ministère de l’éducation, du loisir et du sport (MELS, 2001). Ces enjeux sont d’une part de développer les compétences personnelles liées à l’autonomie, la confiance en soi, l’hygiène, le sommeil et aussi de sensibiliser aux différents problèmes de santé. Enfin, rappelons que la méthodologie utilisée (analyse des écrits professionnels) présente l’inconvénient de ne rendre compte que d’une partie des pratiques en éducation à la santé. L’interprétation des résultats doit tenir compte de ce biais et rester prudente quant à leur portée. Malgré ces limites, les résultats montrent plusieurs différences et similitudes dans la nature, la complexité et les champs d’inscription des actions en éducation à la santé entre les écoles françaises et québécoises, qui peuvent s’expliquer par des facteurs institutionnels, politiques, culturels et socio-historiques. Le nombre d’écrits professionnels provenant des enseignants des classes de maternelle sont relativement rares en France comme au Québec. Il semble que la tradition orale soit plus présente qu’au primaire. P e t i t e e n f a n c e e t é d u c a t i o n à l a s a n t é … 95 Le nombre plus important d’actions repérées dans les écoles québécoises peut s’expliquer par des facteurs institutionnels et politiques tels que la présence d’un enseignant en éducation physique responsable d’une partie du volet santé et d’un directeur qui est un cadre administratif, deux acteurs importants à l’école québécoise qui peuvent réellement impulser une politique éducative orientée vers la santé. En ce qui concerne les facteurs culturels et socio-historiques, une analyse des résultats nous permet de relever trois différences entre le Québec et la France: 1) la nature des rapports travaillés, 2) la complexité des actions et 3) leur degré d’ouverture sur le champ social. Au Québec, les classes de maternelle travaillent plus le rapport à soi, comme le préconise le programme de formation de l’école québécoise dont les objectifs sont entre autres, de permettre à l’enfant de se connaître, de développer sa personnalité, … (Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, 2001). En France, le rapport à l’autre et le rapport à soi semblent être travaillés à part égale. Là encore, les enseignants travaillent comme le suggère le socle commun des connaissances et des compétences (MEN, 2005). On peut aussi noter pour le rapport au milieu que, bien que ce type de rapport soit moins important dans les actions en éducation à la santé, sa présence témoigne tout de même d’une préoccupation pour la santé environnementale et pour la création d’environnements favorables à la santé à l’école aussi bien en France qu’au Québec. En ce qui concerne la complexité des actions en éducation à la santé, le fait que le nombre de rapports combinés et que les actions soient plus complexes au Québec est peut-être dû à la diversité des acteurs de la communauté éducative impliqués au Québec à travers le domaine général de formation santé et bien-être qui permet collectivement de construire des actions plus complexes. Cela pourrait traduire une plus grande ouverture de l’école québécoise et une meilleure prise en compte du contexte social, elle serait moins sanctuarisée que l’école française. Si, au Québec, l’éducation à la santé, au primaire, est travaillée majoritairement à travers des savoirs appartenant au domaine de l’éducation physique (Bizzoni-Prévieux et al., 2010 ; Michaud 2002 et Turcotte 2006), la situation semble s’inverser quand on examine uniquement les actions dans lesquelles sont impliquées les classes de maternelle. Une explication pourrait trouver son origine dans le fait que ce sont généralement les titulaires de classe qui enseigne l’éducation physique et non pas l’enseignant spécialiste en éducation physique et à la santé. 6. Conclusion La présente étude a mis en relief une approche innovante qui a permis de regarder la nature des actions d’éducation à la santé sous un angle renouvelé au regard des déclarations sur les pratiques. On a pu pointer une prise en compte dominante des rapports à soi et aux autres, une certaine complexité des actions et différentes combinaisons de rapports. L’analyse des écrits a probablement contribué à élaborer une vision plus proche des pratiques telles qu’elles sont mises en œuvre en maternelle contrairement à ce que les recherches antérieures ont pu en laisser voir. Cette étude contribue à l’ouverture d’un nouveau paradigme celui de l’éducation à la santé à l’école qui donne le primat à la question éducative et non à celle de la prévention habituellement soutenue par la Santé publique. Cette recherche peut ainsi permettre de reproblématiser (Martinand, 2000) la mise en œuvre de l’éducation à la santé à l’école, de la regarder autrement qu’à travers les dimensions physique et sociale telle qu’elle a pu être étudiée auparavant. Développer cet aspect pourrait être une piste de renouvellement de la lecture scientifique des pratiques des enseignants et de la formation, du soutien et de l’accompagnement en éducation à la santé. D’autre part, la comparaison entre la France et le Québec ouvre sur la réflexion à mener à propos de l’impact du contexte institutionnel et politique (la présence d’un éducateur physique et à la santé, le statut du directeur et la présence d’une politique communautaire) mais aussi sur la prééminence des phénomènes culturels dans la mise en place d’actions en éducation à la santé à l’école. P e t i t e e n f a n c e e t é d u c a t i o n à l a s a n t é … 97 L’émergence de ce nouveau champ mériterait une structuration plus approfondie et un « bornage » plus précis du paradigme, en ce sens, la recherche en éducation pourrait s’emparer du problème. Rappelons, enfin, que c’est une étude de cas multiples. L’un des principes de ce type de recherche est la description détaillée d’un ou plusieurs cas et, en cela, reste difficilement généralisable. Une recherche avec un échantillon plus large ou composé uniquement de classe de maternelle permettrait, sans doute, de valider les résultats à une plus grande échelle et ainsi de mieux comprendre les interrelations entre les actions et leurs impacts potentiels, sur les pratiques enseignantes et les élèves. Références bibliographiques BEAUDOIN, C., RIVARD, M. -C., GRENIER, J. et CATY, D. (2006). Les enjeux de l’intégration de l’éducation à la santé à l’école primaire: l’apport de l’ÉPS au Québec, en Ontario et en France. Présentation lors du colloque international de l’ARIS. Besançon, France. BERGER, D., RIFFAUD, A. et JOURDAN, D. (2007). Éducation à la santé dans les écoles élémentaires… Étude des pratiques enseignantes à partir des traces manisfestes en classe en éducation à la santé. Actes du colloque de l’AREF. Strasbourg, France : Actualité de la Recherche en Éducation et en Formation. BIZZONI-PRÉVIEUX, C. (2011). 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Afin de bien saisir les particularités de cette méthodologie, une comparaison sera effectuée entre une logique de prise en compte des savoirs dans une approche par les compétences (APC) et celle d’une APS. En filigrane de cette comparaison, il sera question des liens entre les savoirs en mathématiques et les situations de vie du Niger telles que prescrites par le programme d’étude actuellement en construction. ABSTRACT This article discusses the concept of knowledge and their articulation in a curriculum based on a situation approach (APS). To do so, the authors present a methodology of a way to take into account the knowledge that has been covered through various activities of curriculum reforms, particularly in the development of the Nigerian mathematics program at elementary level based on APS approach. In order to understand the peculiarities of this methodology, a comparison is made between the logic of taking to account knowledge in a competencies-based approach (CPA) and that of an APS. In parallel of this comparison, we discuss the connections between knowledge in mathematics and life situations of Niger as prescribed by the curriculum currently under construction. MOTS-CLÉS Approche par situations — banque de situations — savoirs- mathématiquescurriculum Introduction En 2001, le Niger à entrepris une réflexion à propos d’une réforme éducative à mener au niveau de la formation de base des élèves. Cette réflexion avait été amorcée à la suite d’un constat de nombreuses lacunes dans le système scolaire nigérien, dont notamment une « centration sur les contenus des matières à enseigner » et « une faible prise en compte des préoccupations de la société et de la formation attendue des apprenants» (Gouvernement du Niger, 2001, dans Ettayebi et al., 2008, p.154). Suite à ce constat, le Niger s’est doté d’un programme décennal de développement de l’éducation (PDDE) (Gouvernement du Niger, 2001), dans lequel de grandes orientations éducatives ont été formulées. Le pays s’est alors fixé comme visée curriculaire de prendre en considération les caractéristiques socioculturelle et économique du milieu et de faire transparaitre celles-ci dans les programmes d’études. Partant de cette orientation, des forums nationaux dans les différentes régions du pays ainsi qu’une enquête à l’échelle nationale portant sur les situations de vie des nigériens ont été menés. Ettayebi et al. (2008) ainsi que Charland et Cyr (à paraître) relatent les principales étapes de cette démarche. Issue de ce travail, une banque de situations de vie pour le Niger a été publiée en 2008 puis finalisée en 2010. Ces situations sont devenues l’élément central des programmes d’études et des savoirs par disciplines y ont été associés. En lien avec ces préoccupations, le Niger a également opté pour une méthodologie particulière d’intégration des savoirs dans les programmes, intégration qui se veut fort différente du programme précédent basé sur la PPO. La perspective adoptée par le Niger consiste à attribuer plus de sens aux savoirs à travers la mise en œuvre d’activités d’apprentissages axées sur un ensemble de savoirs intégrés et nécessaires à la résolution de problèmes de la vie courante (Ettayebi et al., 2008). Ainsi, afin de structurer son programme d’études, le Niger a opté pour une approche dite par situations (APS) développée par la Chaire UNESCO de développement curriculaire de l’université du Québec à Montréal. Dans ce texte, nous porterons un regard sur la logique de prise en compte des savoirs dans l’élaboration d’un curriculum centré sur des situations de vie. Compte tenu que cette « approche par situations » (APS) s’inscrit dans une perspective de développement de L a p r i s e e n c o m p t e d e s s a v o i r s d a n s u n c u r r i c u l u m a x é s u r l e s s i t u a t i o n s … 105 compétences, nous situerons cette logique de prise en compte des savoirs avec celles de programmes basés sur des approches par compétence (APC) plus traditionnelles. De manière spécifique, nous présenterons ensuite le processus de sélection et d’élaboration des situations associées au programme de mathématique. Ces différentes étapes nous permettront d’apporter des éléments de réponse à la question suivante, qui est centrale de cet article : Comment concilier les savoirs en mathématiques et les situations de vie du Niger telles que prescrites par le programme d’études de l’élémentaire basé sur l’APS ? L’APS et le développement de compétences L’APS, se fonde « sur le principe selon lequel une personne se construit, s’adapte et se développe en situation et en action en s’appuyant sur ses propres expériences et connaissances plus anciennes, comme sur celles des autres» (Jonnaert et al., à paraître). Tout comme les approches par compétence (APC), l’APS cible le développement des compétences chez les individus. En effet, plusieurs auteurs s’entendent pour reconnaitre que compétence et situation sont indissociables (Jonnaert, 2002; Jonnaert et al., 2009; Perrenoud, 1997; Roegiers, 2000). Selon Jonnaert et al. (2009) : «À toute compétence correspondent une situation et une famille de situations dans lesquelles elle se développe, se construit et s’adapte» (p.63). Ces derniers proposent ainsi une définition élaborée du concept de compétence prenant en compte différents points de vue et éléments récurrents provenant d’une méta-analyse de la littérature. De la définition qu’ils formulent, nous retiendrons, pour les besoins de ce texte, les passages suivants : « La compétence est le résultat du traitement achevé d’une situation par une personne, ou un collectif de personnes, dans un contexte déterminé. […] Ce traitement s’appuie sur un ensemble de ressources, de contraintes et d’obstacles et sur des actions » (Jonnaert et al., 2009, p.63). Toutefois, à la différence de plusieurs types d’APC, qui définissent des compétences a priori et qui en font l’objet central des programmes d’études, l’APS est structurée autour des familles de situations de vie de l’élève. Comme le stipulent Jonnaert et al. (2009), dans l’APS : «Il s’agit moins de décrire cette compétence que de suggérer, directement dans les programmes de formation, les situations dans lesquelles cette compétence pourra se développer » (p.73). C’est par le traitement de ces situations que des compétences seront développées à posteriori. Tableau 1 : Éléments d’une matrice de traitement compétent des situations d’une famille de situations (Jonnaert et al., à paraître) Ainsi, l’APS se fonde sur des familles de situations qui deviennent de véritables objets curriculaires. Cette approche prône une nouvelle ingénierie du curriculum offrant à l’enseignant, à travers les programmes d’études, les ingrédients nécessaires pour le développement des compétences des apprenants (Jonnaert et al., 2009). Ces différents éléments imposent par conséquent une structure particulière aux programmes d’études basés sur une APS (voir tableau 1). En effet, ces programmes ont pour composante centrale une ou des matrices du traitement compétent de situations (MTCS) dans lesquelles 4 cadres sont développés : 1- Le cadre situationnel (présentant les familles de situations prescrites pour un niveau scolaire donné et quelques exemples de situations associées) ; 2- Le cadre d’actions (décrivant les actions attendues de l’élève pour qu’il puisse traiter les situations avec compétence) ; 3- Le cadre des ressources (associant notamment les savoirs et attitudes mobilisés par le traitement compétent d’une famille de situation) ; 4- Le cadre d’évaluation (présentant ce qui est attendu de l’élève face à ces situations). Compétences et ressources Si les situations sont centrales dans l’APS, les ressources (personnelles, sociales, matérielles, etc.) y occupent une place tout aussi importante. Lorsqu’un apprenant cherche à traiter une situation dans le but de développer des compétences, il doit mobiliser un ensemble de ressources (Carbonneau et Legendre, 2002; MELS, 2006; Perrenoud, 1996). Dans le cas qui nous intéresse, nous traiteront plus particulièrement des ressources associées aux savoirs présents dans les programmes d’études, que Jonnaert (2002) qualifie de savoirs codifiés. Dans une approche visant le développement de compétences, Jonnaert (2003) rappelle que « les savoirs à construire, contextualisés dans des situations, ne sont pris en considérations que s’ils sont considérés comme des ressources pertinentes pour le traitement efficace de la situation » (p.117). Cette contrainte que souligne Jonnaert à propos de la pertinence du savoir, prend tout son sens à l’intérieur d’une approche par situations. Comme nous le verrons dans la suite du texte, la logique d’intégration des savoirs dans la structure d’un programme basé sur l’APS se distingue quelque peu de celle présente dans un programme fondé sur l’APC.Compte tenu que dans un programme basé sur l’APS l’entrée se fait par les situations plutôt que par les compétences, une logique différente existe, par rapport à L a p r i s e e n c o m p t e d e s s a v o i r s d a n s u n c u r r i c u l u m a x é s u r l e s s i t u a t i o n s … 109 l’APC, en ce qui à trait au processus de prise en compte des savoirs codifiés lors de l’élaboration des programmes. La prise en compte des savoirs dans une approche par compétence Comme l’APS s’inscrit dans la lignée du développement de compétences chez l’apprenant, il convient en premier lieu de porter un regard sur les différentes logiques de prise en compte des savoirs dans les programmes axés sur le développement de compétences. L’analyse de la littérature a montré l’existence de plusieurs définitions et visions à propos du concept de compétence. Cette grande variété dans ces définitions se reflète aussi à travers les programmes axés sur les compétences, notamment en mathématique. Notre analyse de plusieurs programmes nous a en effet permis de constater que la formulation de ces compétences n’était pas homogène. Afin d’illustrer cette diversité, nous présenterons quelques exemples de compétences mathématiques issues des programmes québécois, belge et français ainsi que celles présentes dans les orientations du cadre d’évaluation du PISA1 2006. Les programmes du Québec, de la France, ainsi que le cadre d’évaluation du PISA, partagent une approche semblable quant à la place des savoirs en lien avec les compétences à développer. Le Programme de formation de l’école québécoise (Gouvernement du Québec, 2007) vise le développement de trois compétences mathématiques : 1. Résoudre une situation problème ; 2. Raisonner à l’aide de concepts et de processus mathématiques ; 3. Communiquer à l’aide du langage mathématique. (Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, 2006). 1 PISA : Programme for International Student Assessment En France (Ministère de l’éducation nationale, 2010), mathématiques sont structurées autour de cinq compétences : les 1. identifier des notions : reconnaître des notions mathématiques et choisir un résultat ; 2. exécuter un calcul : calculer mentalement et écrire le résultat ; 3. traiter des données : analyser des données mathématiques et choisir un résultat; 4. produire en autonomie : analyser des données, réaliser un calcul, résoudre un problème, exécuter un tracé, rédiger une réponse ; 5. contrôler-valider : juger ou vérifier une réponse.. Enfin, le cadre d’évaluation du PISA (OCDE, 2006) regroupe les compétences à l’intérieur de trois groupes : 1. Groupe de reproduction (la reproduction d’acquis et l’exécution d’opérations de routine) (p. 111-112). 2. Groupe de connexion (l’intégration, la mise en relation et un degré [modeste] de transfert au-delà de l’acquis) (p. 114-115) 3. Groupe de réflexion (le raisonnement approfondi, l’argumentation, l’abstraction, la généralisation et la modélisation appliqués à de nouveaux contextes) (p. 116-118). Ces trois modèles de compétences possèdent une relation que nous pourrions qualifier de transversale avec les savoirs mathématiques. Ces compétences ne sont en effet pas nécessairement associées à un savoir en particulier 2 , de sorte qu’aucune contrainte n’est imposée quant au type de savoir nécessaire pour développer l’une ou l’autre des compétences. Une même compétence peut ainsi solliciter des savoirs appartenant à des domaines de savoirs différents et variés en mathématique. À l’inverse, le programme de la communauté française de Belgique possède un libellé de compétences qui renvoit explicitement à des savoirs prescrits. Ces compétences, qui s’apparentent davantage à une formulation par objectif, portent sur les grands thèmes des savoirs mathématiques (les nombres, les solides et figures, les grandeurs, le 2À l’exception de la compétence 2 en France qui cible principalement les savoirs d’arithmétique. L a p r i s e e n c o m p t e d e s s a v o i r s d a n s u n c u r r i c u l u m a x é s u r l e s s i t u a t i o n s … 111 traitement des données). Voici à titre d’exemple, trois compétences associées à l’univers des nombres : - Dénombrer. Dire, lire et écrire des nombres dans la numération décimale de position en comprenant son principe. Classer (situer, ordonner, comparer). À la différence des modèles québécois, français ou du PISA, les compétences du programme belge convoquent des savoirs obligés. Une relation étroite de dépendance unit alors la compétence aux savoirs. Le lien entre ces deux composantes peut être qualifié d’explicite et direct, c’est-à-dire que chaque compétence se développe uniquement à travers des savoirs bien précis et n’a d’existence que si elle est associée à ces savoirs. Démarche d’élaboration des familles de situation en lien avec la prise en compte des savoirs Lors de la rédaction des programmes et de l’élaboration des familles de situations dans l’APS, une démarche méthodologique rigoureuse a été entreprise afin de préciser la nature des relations entre les savoirs et les familles de situations, relations qui s’avèrent, comme nous le démontrerons, quelque peu différentes de celles exposées dans la section précédente À partir d’une base préliminaire de situations de vie issues de l’enquête nationale de 2008, les rédacteurs avaient pour mandat d’identifier celles dans lesquelles chacun des savoirs pouvaient être sollicités. Par exemple, dans le contexte nigérien, l’enfant utilise l’arithmétique notamment dans des situations au marché, dans les travaux agricoles (dénombrement de bétails, de légumes cultivés… ), dans les jeux à l’école, dans les travaux ménagers et la vie quotidienne à la maison et bien d’autres. De même, les savoirs associés à la géométriques sont sollicités à travers des contextes tout aussi nombreux et variés : construction de cerf-volant et jouet, traçage d’un terrain de foot dans la cours d’école, clôture d’un jardin de forme rectangulaire à la maison, motifs présents dans des objets de l’artisanat et au marché. Toutes ces situations sont autant de contextes permettant d’étudier les formes géométriques et qui touchent le quotidien de l’enfant. Ce travail a permis d’élaborer une première liste de situations de vie dans laquelle tous les savoirs prescrits par le programme pouvaient être sollicités. Par la suite, nous avons regroupé ces différentes situations particulières à l’intérieur d’un nombre restreint de situations plus générales. Cette mise en commun a été nécessaire afin d’en réduire le nombre et d’obtenir des familles de situations plus générales. À titre d’exemple, la confection des jouets, la délimitation de surface de jeu, le dénombrement des points dans un jeu, l’évaluation des surfaces d’un aire de jeu ont été regroupés sous la famille de situation Jeux et activités sportives, dans laquelle il est possible de solliciter plusieurs savoirs mathématiques présents en géométrie, en mesure et en arithmétique. De même, une famille de situation Marché nigérien à été créée. À travers celle-ci, plusieurs contextes s’offrent à l’enseignant et permettent entre autres d’étudier les formes géométriques dans des étalages au marché, de travailler la mesure de capacité (contenants dans les étalages), de longueur (tissus matériaux) et les nombres et les opérations (comparaison de quantités achetées au marché, achat de marchandise, estimation des prix). Ce travail a conduit à l’identification de 5 familles de situations pour l’ensemble du programme de l’élémentaire en mathématique : - Élevage au village. Marché Nigérien. Métiers du milieu. Jeux et activités sportives. Moyens de transport. Il est à noter que ces familles de situation font partie d’une banque de familles commune à toutes les disciplines. C’est-à-dire que chaque famille peut, et même doit, être utilisée par plus d’une discipline afin d’en avoir un nombre limité pour tout le programme 3 . Soulignons également que ces familles sont identifiées comme culturellement fondamentale pour les élèves du Niger. Leur traitement en classe fait 3 Le programme de l’élémentaire au Niger comprend 16 familles de situation pour l’ensemble des disciplines. L a p r i s e e n c o m p t e d e s s a v o i r s d a n s u n c u r r i c u l u m a x é s u r l e s s i t u a t i o n s … 113 partie des axes prioritaires de la formation élémentaire des élèves du Niger. Par ailleurs, comme les familles de situation imposent des contextes particuliers, elles ciblent des savoirs bien précis. De ce fait, une seule famille ne peut solliciter l’ensemble des savoirs prescrits par le programme en mathématique. Cette caractéristique implique ainsi un processus additionnel dans le travail à effectuer sur le lien entre savoirs et famille de situation. En effet, il était important, une fois les familles identifiées, de s’assurer qu’elles offrent tous les contextes nécessaires et suffisants, permettant à l’enseignants d’aborder l’ensemble des savoirs prescrits. Les rédacteurs des programmes ont donc revu la liste complète des savoirs et se sont assuré que chacun pouvait être sollicité dans au moins une famille de situation. Dans cette même étape de validation, une démarche plus complexe à dû être réalisée. Partant du principe qu’en mathématique un savoir se développe à travers une variété de situations et de contextes d’application, il était nécessaire de s’assurer que les savoirs les plus complexes et fondamentaux apparaissent dans plus d’une famille. Cette démarche curriculaire, à portée didactique, permet ainsi d’offrir aux enseignants une diversité de contextes pour aborder un même savoir. Par exemple, l’apprentissage du nombre et de la numération nécessite de faire vivre à l’enfant des activités de dénombrement qui sont diversifiés et qui ciblent plusieurs expériences variées de son quotidien. Ainsi, la relation qu’entretiennent les savoirs avec ces familles de situation ne peut être qualifiée de transversale ni d’explicite et direct. Elle se situe plutôt à mi-chemin entre les deux. En effet, les savoirs n'apparaissent pas de façon transversale dans toutes les familles, pas plus qu'ils sont associés à une famille en particulier. Les savoirs convoqués dans une famille sont fonction des tâches, contextes et besoins pour traiter efficacement la situation. Par contre, chaque famille peut couvrir les 3 domaines traditionnels des savoirs (arithmétique, géométrie et mesure) sans pour autant convoquer l'ensemble des savoirs de ces 3 domaines. La relation qui existe entre les familles et les savoirs en est une fondée sur des besoins de nécessité et de pertinence de traitement compétent d’une situation. Conclusion Le travail réalisé par les rédacteurs de programme nigérien a permis de constater qu’il était possible d’agencer les savoirs en mathématique et une banque de situations de vie endogène du Niger. Par ailleurs, dans un processus d’élaboration d’un programme basé sur une approche par situations, l’idée de ressources pertinentes (Jonnaert, 2003) entre en jeu davantage qu’à travers un programme basé sur des compétences énoncées a priori. Comme nous l’avons exposé ultérieurement, ce dernier type de programme nécessite très peu de réflexion sur la pertinence des savoirs lors du processus d’élaboration car, soit les savoirs sont directement identifiés à l’intérieure d’une relation explicite et directe avec les compétences, soit ils peuvent être sollicités à travers les différentes compétences qualifiées de transversales à ces savoirs. Dans une APS, toute situation ne sollicite pas nécessairement l’ensemble des savoirs. Il s’agit donc, lors de la rédaction des programmes, de sélectionner des situations de façon stratégiques afin de s’assurer que les savoirs seront utilisés adéquatement et ce, en termes de fréquences et de contextes. Si la démarche de rédaction des programmes s’avère plus complexe dans l’APS en ce qui a trait à la prise en compte des savoirs, cette approche bénéficie toutefois d’un avantage fondamental qui est celui de la pertinence des savoirs à une situation donnée. Comme nous l’avons exposé ultérieurement, les approches par compétences nécessitent très peu de réflexion sur la pertinence des savoirs lors du processus d’élaboration car, soit les savoirs sont directement identifiés à l’intérieure d’une relation explicite et directe avec les compétences, soit ils peuvent être sollicités à travers les différentes compétences qualifiées de transversales à ces savoirs. Dans une APS, toute situation ne sollicite pas nécessairement l’ensemble des savoirs. Il s’agit donc, lors de la rédaction des programmes, de sélectionner des situations de façon stratégiques afin de s’assurer que les savoirs seront utilisés adéquatement et ce, en termes de fréquences et de contextes. Ces savoirs étant des ressources nécessaires à la réalisation d’une situation, ils prennent ainsi tout leur sens et seront utilisé par les élèves dans une réelle perspective de traitement compétent d’une situation. L a p r i s e e n c o m p t e d e s s a v o i r s d a n s u n c u r r i c u l u m a x é s u r l e s s i t u a t i o n s … 115 Un autre avantage de cette approche concerne l’articulation des différents savoirs à l’intérieur d’une même situation. Comme les familles de situations ont une formulation très générale, elles sont reliées à des contextes qui, pour être traités, doivent faire intervenir des savoirs divers appartenant à des disciplines variées ou à des domaines de savoirs variés à l’intérieur d’une discipline. C’est le cas notamment des mathématiques où chaque famille peut faire appel tant aux nombre, à la géométrie qu’à la mesure. Or, selon Jonnaert (1997), l’articulation de ces trois domaines fondamentaux des savoirs mathématiques à l’élémentaire est essentiel pour permettre aux élèves de comprendre et d’appréhender l’espace dans lequel ils vivent. « La fonction de l’enseignant sera essentiellement de faire découvrir l’étroite solidarité du nombre, de la mesure et de la géométrie. L’un ne peut fonctionner sans l’autre. Par la compréhension de cette solidarité fonctionnelle, l’enfant dispose d’un outil global et pertinent pour mathématiser et traiter bon nombre de situations dans son environnement » (Jonnaert, 1997, p.47). Références bibliographiques CARBONNEAU, M. et LEGENDRE, M.-F. (2002). Pistes pour une relecture du programme de formation et de ses référents conceptuels. Vie pédagogique, 123, 12-17. CHARLAND, P., CYR, S. (Sous presse). La construction d'un curriculum prenant en considération des dimensions endogènes : le cas du Niger. Prospects : UNESCO's Quarterly Review of Comparative Education. 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Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance : http://media.education.gouv.fr/file/2010/23/5/NIMEN1017_1582 35.pdf (Consulté le 10 mars). Ministère de la Communauté française (2005). Socles de compétences: éveil initiation scientifique. Enseignement fondamental et premier degré de l'Enseignement secondaire : www.enseignement.be (Consulté le 10 mars 2010) OCDE (2006). Assessing scientific, readind and mathematical literacy : a framework for PISA 2006. Paris: Author. ROEGIERS, X. (2000). Une pédagogie de l’intégration : compétence et intégration des acquis dans l’enseignement. Bruxelles : De Boeck Université. Éducation comparée / nouvelle série, n°9, pp 119 - 177 Educational Efficiency, Accountability, and Performativity: Using curriculum, assessment and qualification reforms to redefine ‘knowledge’ Howard F Lee PhD Professor of Educational Policy and History of Education Head, School of Educational Studies College of Education Massey University Palmerston North New Zealand 4442 “The real voyage of discovery consists not in seeking new landscapes but in having new eyes.” (Marcel Proust, 1871-1922) RÉSUMÉ Depuis les années 1980, les systèmes éducatifs des pays développés ont été le théâtre de réformes profondes et au long cours, avec pour visées l’amélioration de leur efficience économique ; l’amélioration des performances de leur école et des pratiques qui y ont cours ; l’élévation des résultats de leurs élèves (par la définition formelle d’objectifs) ; la mise en œuvre d’un contrôle plus étroit du travail des enseignants et des curricula scolaires (Broadfoot, 1996, 2001, 2007; Levin, 1998; Olssen & Peters, 2005). Un des éléments-clés de la demande globale pour un pilotage plus rigoureux des ‘standards’ et de la qualité en éducation et pour un accroissement de l’exigence de reddition de comptes pour les institutions d’éducation et leurs personnels, fut la mise en place de réformes scolaires et curriculaires dans lesquels l’évaluation des politiques est le corrolaire de leur mise en œuvre (outcome-based approach) (Kliebard, 2005; Lee, 2003). A partir du début des années 1990, la quête d’une évaluation quantitative des performances en éducation connut un tel engouement qu’il a progressivement été omniprésent dans les débats du les politiques et les pratiques éducatives, tendant à affecter les conceptions même des savoirs et de leur pertinence (worthwhile knowledge), et ce en particulier en Australie et Nouvelle Zélande, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis (Lee 2003). Cet article retrace la montée de ce paradigme désormais dominant, les ressorts politiques et les effets sociaux de cette éducation par la performance dans l’Amérique du vingtième siècle, de façon comparative. Il offre une lecture critique croisée de ces évolutions et de ces politiques et conçoit que les politiques éducatives fondées sur la probation et la performance fournissent aux décideurs, politiques, administrateurs des systèmes éducatifs des arguments et des outils pour entreprendre des réformes de grande ampleur visant essentiellement l’accroissement de l’efficacité, mais aussi de l’efficience de systèmes désormais gouvernés par une raison économique. ABSTRACT Since the 1980s western public (state) education systems have been subjected to seemingly endless and wide-ranging reforms designed to enhance economic efficiency and productivity; improve the efficiency, effectiveness, and quality of schooling; raise student achievement (by clearly specifying performance targets and outcomes); and ensure greater surveillance and tighter control over the school curriculum, and the professional work and activities of classroom teachers (Broadfoot, 1996, 2001, 2007; Levin, 1998; Olssen & Peters, 2005). One key feature of the global demand for a more rigorous monitoring of educational ‘standards’ and increased educational accountability has been the introduction of an outcomes-based approach to school curriculum and assessment reform (Kliebard, 2005; Lee, 2003). By the early 1990s the quest for quantifiable educational outcomes was so successful that it came to dominate educational policy and practice, and to redefine what counted as ‘worthwhile knowledge’, in Australia, Britain, New Zealand, and the USA (Lee, 2003). This paper traces and evaluates the social efficiency origins of outcomesbased education (OBE) in twentieth century America; offers a detailed critique of OBE; and concludes that OBE provides politicians, policymakers, and education administrators with a convenient, taken-for-granted rationale for initiating wide-ranging education reforms ostensibly to improve economic efficiency, productivity, and prosperity. Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 121 Introduction: Using Curriculum and Assessment to Reform Schooling The highly complex ways by which school curricula and assessment systems are organised, and the myriad of political and social processes that accompany it, have profound and long-term consequences for students’ learning and teachers’ work. As Young (1971) had argued, what and who shapes the school curriculum are vitally important questions because they involve the inclusion and exclusion of certain kinds of knowledge, ways of knowing, and world views. He concludes with the observation that: [T]hose in positions of power define what is to be taken as knowledge, how accessible to different groups any knowledge is, and what are the accepted relationships between different knowledge areas and between those who have access to them and make them available. (p. 34) While these are significant points, what is absent from Young’s account is the fundamental reality that teachers’ pedagogy is constrained by the form and philosophy of the curriculum. In other words, if the curriculum consists of broadly defined objectives, teachers are more likely to have sufficient freedom and opportunity to design learning programmes and strategies that are better suited to the needs of particular students in particular schools. Conversely, when the curriculum takes the form of specific task mastery imposed from without, the chances that teachers become little more than rulebound technicians are greatly increased. Thus what students and teachers know best are the kinds of expectations as laid down in official curriculum statements and it is these expectations that invariably govern the style (and content) of classroom teaching and learning. Apple (1990, 1995a, 1995b, 1996) helps us to understand better the political processes at work here. For Apple, the school curriculum is not simply a neutral assemblage of knowledge somehow appearing in the texts and classrooms of a nation; rather it represents a selection of what is deemed acceptable and legitimate knowledge at a particular point in time. Being the end product of cultural, economic, political, and social contestation, negotiation and compromise, the school curriculum reveals much about the differential power of some groups to define their knowledge as being legitimate while other groups’ knowledge is marginalised or even excluded. What counts as knowledge, the various ways in which it is organised, who is authorised to teach it, and the various mechanisms used to assess and evaluate students’ acquisition of knowledge all serve to highlight the patterns of hegemonic domination and subordination in a given society. Outcomes -based education: International trends and context Levin (1998) has argued that the pace and spread of reform within and across Western state education systems during the 1980s and 1990s was nothing short of a “policy epidemic”. More recently, Ball’s (2003) research has revealed the “unstable, uneven but apparently unstoppable flood of closely inter-related reform ideas permeating and reorienting education systems in diverse social and policy locations which have very different histories” (p. 215). He further observed that: This epidemic is ‘carried’ by powerful agents, like the World Bank and the OECD; it appeals to politicians of diverse persuasions; and is becoming embedded in the ‘assumptive worlds’ of many academic educators. The novelty of this epidemic of reform is that it does not simply change what people, as educators, scholars and researchers do, it changes who they are. (p. 215) Like Ball, Kenway et al. (1993) were interested in identifying and analysing the vocabulary used to convey and promote—if not justify—the radical restructuring of Western public education systems. They concluded that: The market metaphor heads up a new policy and administration lexicon in education which includes such terms as educational property, educational enterprise, entrepreneurial approaches to education, educational services, products, packages, sponsors, commodities and consumers, value-added education, user-pays, choice, competition and so on. These and other terms both reflect and are helping to bring into effect a relatively new and different Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 123 era in public education … one in which educational purposes, languages and practices are being subsumed by marketing purposes, languages and practices. (Kenway et al., 1993, p. 4. Emphasis in original) These (increasingly global) reforms, Macedo (1994) claimed, resulted in “an overdose of education reform pollution controlled mostly by a conservative discourse that celebrates a language of management, competition, testing, choice, and free enterprise” (p. 137). One key feature of the relentless global demand for enhanced educational accountability, a more rigorous monitoring of educational standards, and national and international benchmarking has been the introduction of outcomes-based reforms to education in general and school curriculum and assessment in particular. In fact, the drive for quantifiable educational results (or ‘outcomes’) has been so successful that it quickly dominated educational policy and practice discourse in Australia, England, Scotland, New Zealand, and the USA by the early 1990s (Brown & Lauder, 1992; Bryce & Humes, 1999; Gordon & Whitty, 1997; Lee, 2003; Paterson, 2000; Whitty, Power, & Halpin, 1998). Not surprisingly this outcomes-based (‘one-size-fits-all’) paradigm had a profound impact upon both the content and style of contemporary schooling in these countries. Having first carefully identified and described the expected learning outcomes in minute detail, along with devising objective mechanisms to report and thus certificate students’ achievements, educational administrators could then hold teachers accountable for the relative educational achievement of their students. Without exception the prescription for optimal educational accountability has involved eight key interrelated elements: 1. Educational change framed increasingly in economic terms; 2. The promotion of education reform through changes in governance—for example, the devolution of financial responsibility to individual schools; 3. The establishment of new external and centrally administered school inspection (or audit) systems; 4. The increased marketisation of education, with additional resources allocated to private sector institutions; 5. Increased criticism of education and training, in particular the existence of an academic-vocational divide; 6. The implementation of a national (or, in the case of Australia and the USA, state-wide) school curriculum; 7. The introduction of nationwide assessment strategies to monitor and report on educational standards; and 8. The publication of comparative results, usually in the form of ‘league tables’, of schools’ achievement scores on national curriculum tests and public school examinations. (Ball, 2000, 2003; Carnoy et al., 2003; Cresswell, 2000; Gerwitz, Ball & Bowe; Ladd & Fiske, 2003; Lee, 2003; Levin, 1998; Levin & Fullan, 2008; Sahlberg, 2010) What is noteworthy here is the extent to which global economic and educational concerns and pressures ‘migrated’ to individual countries (Edwards et al., 1999; Green, 1999) and then quickly became constructed and embedded hegemonically as universalised ‘best practice’ (one-size-fits-all) policies in each of these countries (Dale, 1999; Gordon & Whitty, 1997). As the following discussion will demonstrate, curriculum and assessment are two areas that have been at the centre of major educational reform in Australia, England, Scotland and New Zealand. In each of these countries national curriculum and assessment frameworks have been introduced and implemented that bear striking similarities structurally (i.e., they employ sequential levels, essential learning areas, and outcomes), semantically (i.e., the adoption of attainment targets and strands), and economically (i.e., education is linked with national economic success and prosperity) (Lee, 2003). These wide-ranging curriculum and assessment reforms, Smyth and Shacklock (1998) concluded, involve fundamental questions about the global shift towards “recentralizing control through national curricula, testing, appraisal, policy formulation, profiling, auditing and the like, while giving the impression of decentralization” (p. 20). Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 125 Decentralisation and the changing discourse of ‘knowledge’ Decentralisation, or “governing at a distance” (Smyth & Shacklock, 1998, p. 16), provided the state with a legitimate rationale to exercise additional control and surveillance over education by insisting upon greater accountability, introducing regular teacher appraisal mechanisms, publishing clearly specified performance targets and outputs, and requiring teachers not only to measure and test students but also to report using mandated standards and systems (Burnard & White, 2008; Sahlberg, 2010). Such state control and scrutiny, Codd (1997) argued, raises significant questions about the very nature of knowledge and, moreover, about what should count as knowledge: The ideology of intrumentalism emphasis knowledge as product, knowledge as performance, [and] knowledge as commodity. What is diminished, as a consequence, is knowledge as insight, knowledge as appreciation, [and] knowledge as understanding. Thus what we have is the replacement of a personal developmental or socially transformative view of education by a narrow instrumentalist view. (Codd, 1997, p. 134) The concept that knowledge is inherently good and valuable in itself is rendered increasingly obsolete by the reductionist and instrumentalist view that knowledge now is nothing more than a set of skills, competencies, and information, a product or commodity, capable of being exchanged in the commercial and industrial marketplace. What is at stake here is the radical shift from education being a never-ending pedagogical process—that is, knowledge for its own sake—to one that is underpinned by human capital theor —that is, wherein higher levels of education are seen as necessary for the labour force to cope with rapid technological change and also contribute to economic growth, nationally and internationally (Marginson, 1993, 1997; Olssen & Peters, 2005). Thus, in terms of the school curriculum, what counts as knowledge, the complex ways in which it is organised, who is authorised to teach it, and the various mechanisms used to assess and evaluate students’ acquisition of knowledge together determine the style of classroom teaching and the nature, scope, and content of what is learned. As Young (1971) has argued, what and who shapes the school curriculum are significant questions because they involve decisions about the inclusion and exclusion of certain kinds of knowledge, and ways of knowing. Moreover, the curriculum encapsulates particular worldviews and can reveal the extent to which political domination and subordination is present in different societies (Lee, 2003). Performativity, school effectiveness, and ‘blame and shame’ The decisive political and bureaucratic shift internationally since the early 1990s towards outcomes-based education, (competitive) performance indicators, monitoring and surveillance, and the production of information and documentation can best be understood in terms of Lyotard’s (1984) concept of performativity whereby “experience is nothing but productivity is everything” (Ball, 2012, p. 19) and efficiency and effectiveness are measured in terms of an input/output ratio. The force, logic and technology of performativity, according to Ball (2003), is now so insidious and sophisticated that it is impossible to escape: [It] is a culture and a mode of regulation that employs judgements, comparisons and displays as a means of incentive, control, attrition and change – based on rewards and sanctions…. The performance (of individual subjects or organisations) serve as measures of productivity or output, of display of ‘quality’ … As such they stand for, encapsulate or represent the worth, quality or value of an individual or organisation within a field of judgement. The issue of who controls the field of judgement is crucial….Who is it that determines what is to count as valuable, effective or satisfactory performance and what measures or indicators are considered valid? (p. 216) This important shift has been accompanied by the publication of comparative school performance data (‘league tables’), underpinned by the seemingly unshakeable faith that accumulating such data necessarily leads to significant and quantifiable improvements in students’ achievements and overall school effectiveness (Broadfoot, Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 127 2001, 2007; Sahlberg, 2010; Torrance, 1995, 1997). Inevitably, a common currency that discloses the relative worth, efficiency, and quality of individual schools emerges; one that is focused narrowly on a comparative, competitive, and allegedly objective ranking of schools rather than one that attempts to identify the underlying factors that might provide some explanation for different levels of school performance. With the philosophy of ‘school choice’ deeply ingrained in the public imagination by the early 1990s educational policymakers became remarkably adept at evaluating schools, school principals, and classroom teachers in terms of their students’ achievements. The educational consequences of embracing this competitive marketdriven ethos, with schools labelled as either successful (and effective) or failing (and ineffective) on the basis of students’ relative examination performance, have proved catastrophic: parents removed their children from ‘losing’ school and enrolled them in ‘winning’ state (or private) schools (Ball, 1997; Gordon, 1994; Gordon & Whitty, 1997; Lauder, Hughes, & Watson, 1999; Reich, 1991; Thrupp, 1998, 1999). Thereafter the ‘blamed and shamed’ schools’ rolls continued to decline, teacher and student confidence and morale became eroded, and the schools experienced ongoing problems in recruiting and retaining staff (Ball, 2003; Ball & Vincent, 2007; Fiske & Ladd, 2000; Goldstein, 1997; Goldstein & Lewis, 1996; Gordon, 1994; Ladd & Fiske, 2003; Lauder et al., 1999; Thrupp, 1999). A similar pattern emerged in New Zealand primary and secondary schools attended predominantly by working-class Maori and Pacific Island students, where the discursive polarisation of ‘good’ or ‘bad’ results came to be associated with resource rich or resource poor schools (Ainsworth, 1994; Fiske & Ladd, 2000; Gordon, 1994; Ladd & Fiske, 2003; Lauder, 1994; Thrupp, 1998; Waslander & Thrupp, 1995). The discourse of school failure raises important questions about how school effectiveness can (and should) be defined and measured. The political rhetoric claims that simply by publishing information about students’ performance in state-funded schools, public awareness about educational standards (and of the quality of educational provision) will be heightened and school performance enhanced. Such a view, however, fails to acknowledge the limitations in adopting a performance-based framework for evaluating not only school and teacher effectiveness but also student learning and achievement. The research work of Black (1994, 1998), Broadfoot (1996, 2001, 2007), Cresswell (2000), Gipps and Murphy (1994), Murphy and Broadfoot (1995), Nuttall (1986), Torrance (1995, 1997) and Wolf (1995), for example, all serve as a useful reminder that students’ test and examination scores seldom provide statistically meaningful evidence of overall schooling efficiency and in practice do nothing to raise educational standards per se. Consequently, any attempt to link schooling effectiveness with educational standards and students’ scholastic performance becomes highly problematic in light of the robust sociological evidence regarding the complex inter-relationship between family values, practices, and resources, and differential levels of educational and social achievement (Alexander, 2012; Lauder et al. 1999; Lupton, 2004, 2005; Nash, 1993, 1999, 2001; Nash & Harker, 1997, 2005; Reay, 2006; Reich, 1991; Thrupp, 2007). Notwithstanding the above-mentioned limitations, there still is a need and place for useful diagnostic measures for assessing students’ achievements and, furthermore, for employing school-level educational performance indicators that draw upon qualitative and quantitative student achievement data. However, it is important to acknowledge that currently no single method, instrument, or measure of student achievement exists that is capable of providing fair and statistically accurate comparisons both within and between schools. Moreover, given the specific and extremely complex cultural, economic, political, and social contexts within which education systems function, it is disingenuous to argue that the compilation of students’ scores on tests and examinations provides valid and reliable evidence of the quality of education systems nationally and internationally. With political pressure for accountability likely to increase in the foreseeable future, coupled with the increased public demand for schools’ league table rankings to be compiled and published, the most obvious and readily accessible measures of schooling outcomes (and, some commentators would claim, schooling efficiency) will be those derived from assessing and monitoring students’ academic performance. Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 129 The (mis)management of educational trust and teachers’ professional autonomy The emphasis on performance management in education has radically altered, if not reconstructed, the daily working lives of school teachers (Codd, 1997, 1999; Gerwitz, Ball, & Bowe, 1995; Hargreaves, 1994; Smyth & Shacklock, 1998). Notwithstanding the grudging acceptance on the part of politicians concerning teachers’ expertise in relation to educational pedagogy and their subject/curriculum/discipline knowledge, teachers continue to be blamed for school failure and, consequently, are subjected to much greater levels of surveillance, monitoring, and control (Helsby, 1999; Sahlberg, 2010). The introduction of the New Public Management ideology, wherein organisational change is achieved through the more efficient marketoriented delivery of public services, has ensured that teachers now “take responsibility for (but not power over) the achievement of prespecified organisational goals” (Helsby, 1999, p. 30). Apple (1990, 1995a, 1996) has made much the same observation but went further, having argued that rather than becoming active professional developers of their own curricula, teachers now are deprofessionalised by virtue of being reduced to proletarianised technicians delivering pre-determined, externally-set, teacher-proof curricula. Thus, teaching and teachers’ work have increasingly become subjected to the dictates of managerialism through the use of pre-specified, centrally imposed, curriculum and assessment performance criteria and frameworks. The consequence of this subordination, Codd (1999) explained, has been the shift from an internal (high trust) to an external (low trust) model of professional accountability within which teachers’ involvement and voice in educational matters becomes marginalised. Commenting on the central importance of an ethic of unconditional trust in education (and teachers), Codd concluded that: [It] refers to a relational condition existing between people in a given social [and educational] context. It is an attitude or a disposition from which people will act towards each other in particular ways. These ways of acting and relating will presuppose principles such as fairness and respect, and will entail virtues such as honesty (or veracity), friendliness and care. When conceived in this way, trust is inseparable from a way of life. It has to be sustained within a communal tradition, in which it is upheld by daily social interactions and practices. Otherwise, it gradually withers and disappears. (Codd, 1999, p. 49) In short, administrators have won the right to (micro) manage the state education system, thus ensuring that teachers are regarded more as a workforce to be controlled rather than being a self-regulating body of professionals (Codd, 1999; Green, 1999; Halsey et al., 1997). With the ever-present spectre of underachievement, coupled with the state’s determination to hold teachers accountable for continually improving their performance, it is not surprising that many feel insecure about their employment and their future. The state, though, views the matter very differently, maintaining that teachers who resist being held accountable for their performance are being less than professional and thereby are unworthy recipients of taxpayer funding and support (Callincos, 1999, 2001; DfEE, 2001; Husbands, 2001). While it is undoubtedly true that the incorporation of managerialist principles into the organisation and operation of education has resulted in teachers’ work being reconfigured, it should also be acknowledged that teachers do have agency and are capable of challenging their increasingly marginalised status and ‘voice’ (Elliot, 1998; Smyth & Shacklock, 1998). Such contestation by teachers, Codd (1999) explained, requires a fundamental reconceptualisation of the nature of teacher professionalism, where teachers are encouraged to interrogate their own knowledge and role, and to engage in genuinely reflexive and democratic debate with their communities and politicians about the purposes of education and their contribution to students’ learning. Moreover, given that teachers’ work is so often construed politically as being central to the education and training of those who will enter the ‘knowledge economy’, one might imagine that greater emphasis should be given to encouraging high levels of trust and autonomy in the teaching profession. Not to do so, it could be argued, is to consign teachers to the status of a servant rather than an empowered professional, thus threatening the very essence, if not viability, of achieving a highly skilled, highly wage, knowledge-based economy and society (Avis, 2000, 2001, 2003). O’Neill’s (2002) research provides a timely reminder that ultimately it is the professionalism of Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 131 teachers, coupled with political and public trust in that professionalism, that produces pedagogically defendable curriculum and assessment policies and practices to improve the quality of student learning. “Trust”, she concluded, “is hard earned and easily dissipated. It is valuable ‘social capital’ and not to be squandered” (pp. 6-7). Outcomes -Based Education: The American Context The Evolution of the Social Efficiency Movement What is often forgotten, however, is that recent attempts to reform state education systems along the lines of identifying and describing in considerable detail the expected outcomes of schooling, and then holding teachers and administrators accountable for the quality of students’ work, in fact mirror closely the efficiency movement ideals of the early twentieth century. The brainchild of Frederick Winslow Taylor, these ideals originated in the United States of America in 1911 and flourished until the early 1930s, only to be reborn in the United Kingdom and Australia in the late 1980s, and in New Zealand in the early 1990s. Having outlined his views on industrial efficiency in his seminal work, Principles of Scientific Management (1911), Taylor became highly sought after as a management consultant to numerous American industrialists who struggled to find ways to extract maximum efficiency (profit) from their factories and workers. The key to understanding scientific management, he believed, lay in adopting a rigorous time-and-motion analysis of every movement of expert workers, breaking complex tasks down into their most basic components, describing the exact specifications of each task to be performed, and then ordering the precise elements of those tasks so as to bring all employers’ levels of performance up to the required standard by eliminating ‘wasted motion’ (Taylor, 1911). Not surprisingly, educators were quick to recognise synergies between Taylor’s industrial management principles and their application to the governance of American public schools. Moreover, Taylor’s fondness of certainty, high-level specificity, precision, sequence, and regulation in American industrial reform provided school administrators with an ostensibly ‘scientific’ method for introducing much needed efficiencies into schools. Political and educational conservatives soon embraced the metaphors, procedures, and performance standards drawn from the scientific management movement as the principal means by which to bureaucratise American education (Ravitch, 1983; Tyack, 1974). Educational Efficiency and the rise of the ‘Scientific Curriculum’ Three leading figures were responsible for introducing the doctrine of educational efficiency in America: Joseph Rice, Franklin Bobbitt, and Ellwood Cubberly. Rice, formerly a medical doctor, became highly regarded for his pioneering survey-based research into students’ reading and arithmetic achievements throughout the 1890s (Engelhart & Thomas, 1966). Having become increasingly disillusioned with the lack of rigour and the absence of standards and efficiency in the school curriculum Rice published a scathing critique of American education in 1912 entitled, significantly, Scientific Management in Education, in which he claimed that young people needed only to know what was immediately useful in order to prepare them specifically and directly for their future occupational roles in society. Turning his attention to the education system, Rice claimed that American schooling was in an abysmal state because administrators knew little about what was happening inside the nations’ classrooms and because the quality and performance of its teachers was poor. Rice’s solution was simple: introduce a “scientific system of pedagogical management” (Rice, 1912, p. xiv) wherein classroom achievement standards were specified in advance and teacher competence (efficiency) measured in relation to the number of students who met those clearly defined standards. In so doing the results of one school could then be compared with others to establish an index of relative school efficiency. Writing at about the same time as Rice, Franklin Bobbitt, from the University of Chicago’s Department of Education, was similarly attracted to the newly emerging educational efficiency movement and its concomitant goal of settling social turmoil, cementing social Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 133 division, and promoting greater cohesion and stability in America. Bobbitt soon came to be recognised as the key spokesperson for the new breed of efficiency-minded educator when he identified curricular reform as being the most potent instrument for achieving the requisite social (and economic) efficiency. Outlining his factory-school metaphor in The Elimination of Waste in Education, published in 1912, Bobbitt stated that the schools’ main task was to “work up the raw material into that finished product … [by] educating the individual according to his capabilities” (Bobbitt, 1912, p. 269). Educational inefficiency and wastage, he concluded, would be eliminated through a carefully selected and differentiated curriculum—Bobbitt deemed it inefficient to train males and females along identical lines—wherein each “class of individuals” would be taught what was immediately useful for their future social and vocational destinations (p. 269). The following year Bobbitt outlined what he regarded as being the key strength of scientific curriculum reform: by insisting upon definitive outputs (standards) for teachers, administrators could then “tell at a glance which teachers are strong and which ones are weak … (and) enable the management to instantly overcome one of its most troublesome problems in schools – that of getting rid of inefficient teachers” (Callahan, 1962, p. 79). The attractiveness of Bobbitt’s utilitarian curriculum model was not lost on leading American industrialists who believed that it would not only better prepare school leavers for the workforce but also address the serious shortage of skilled labour caused by the nation’s involvement in World War 1 and the halting of immigration between 1915 and 1920 (Callahan, 1962; Cremin, 1962; Katz, 1968). From this point on, American schools were inextricably positioned as the incubators for major economic, industrial, occupational, and social transformation. Capitalising upon America’s infatuation with curriculum theory as the means to enhanced social efficiency, Bobbitt published his state-ofthe-art text, The Curriculum, in 1918. The appeal of Bobbitt’s theory was that it likened curriculum planning to a series of discrete steps, each of which entailed specifying “numerous, definite, and particularised” curricular objectives and outcomes (Bobbitt, 1918, p. 42). Echoing Taylor’s scientific description of the efficient factory worker, Bobbitt was adamant that scientific analysis alone would reveal what society wanted from its schools. Such analysis would allow schools to concentrate only on what was directly relevant to the immediate needs of modern American industry. Rice and Bobbitt found a strong ally in Elwood Cubberly, Stanford University’s Foundation Dean of Education. Employed by numerous school boards to undertake cost-benefit analyses of the overall quality of education, Cubberly (1916) was unswerving in his view that American schools were: factories in which raw products (children) are to be shaped and fashioned into products to meet various demands in life. The specifications for manufacturing come from the demands of the twentieth century civilisation, and it is the business of the school to build its pupils according to the specifications laid down. This demands good tools, specialised machinery, continuous measurement of production to see if it is according to specifications, [and] the elimination of waste in manufacture…. (Cubberly, pp. 337-338, quoted in Callahan, 1962, p. 97) Embedded in Cubberly’s understanding of social efficiency theory was the central cannon of the scientific curriculum makers—i.e., specificity and predictability in curriculum construction and delivery. By specifying precise and definitive curricular objectives in advance of actual classroom instruction, and then requiring the nation’s teachers to deliver that curriculum to all students, a standardised teacher-proof curriculum was born. Such a mechanised and regulated teaching and learning strategy had immense appeal to school administrators who had long sought evidence regarding the efficiency (or otherwise) of American teachers. However, there was a price to be paid for embracing the scientific curriculum making model so uncritically—teachers now were destined to become rule-bound and results-driven technicians. With scientific curriculum making embedded so hegemonically in contemporary educational theory, no thought was given to inviting teachers to assist in framing and revising the very curriculum they were charged with implementing. School administrators, it seems, were not yet willing to concede that teachers’ classroom experiences Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 135 needed to be incorporated into ongoing curriculum planning and reform. Social Reconstructionism In the late 1920s, the vista of never ending economic and social prosperity for America ended abruptly with the Wall Street stock market collapse and the worsening impact of the global economic depression. With public support for the social efficiency movement evaporating in line with the fast eroding economic, educational and social benefits promised by its disciples, the doctrine of social efficiency was displaced by the rise of social reconstructionism. In marked contrast to the efficiency theorists, the social reconstructionists, led by George Counts from the University of Chicago, argued that the school curriculum could not be constructed simply from a scientific analysis of pupils’ (and teachers’) activities, nor could standards be derived and determined objectively (Counts, 1930). Singling out the “orgy of testing” for special attention, Counts criticised the “machine culture” of American schools, the resultant curriculum fragmentation, the dominant non-inclusive (antidemocratic) values and interests of middle-class American society (pp. 126, 137-138, 147), and the absence of core values such as social justice and social reform in any educational doctrine (Counts, 1932a). Having tapped a raw nerve with the nation’s dispirited educators, Counts outlined the critical economic and social problems confronting America in his book, Dare the School Build a New Social Order?, published in 1932 (Counts, 1932b). Adamant that the time was ripe for reorienting the school curriculum to allow students and teachers to become informed social critics, Counts’ central hypothesis—that the nation’s schools provided the key site for the reconstruction of American life—quickly captured the imagination of educators and politicians alike. The fact that President Roosevelt’s 1933 ‘New Deal’ domestic social rejuvenation reform programme resonated with Counts’ educational thinking (Callahan, 1962) helped to pave the way for teachers to break with tradition by introducing their pupils to the realities of American society and the factors that had shaped its development. World War Two and ‘Life Adjustment Education’ It was one thing to propose the reformation of the school curriculum along social reconstructionist lines but quite another for American teachers and school administrators to translate these proposals into successful classroom practice. Moreover, as America became increasingly preoccupied with the prospect of world conflict, any suggestion of a new social order was all but squashed by the rising tide of patriotism. When America finally entered into World War Two on 8 December 1941, its educational leaders were unanimous that the schools’ core function was to protect and perpetuate the values of a modern democratic society (Cremin, 1962; Ravitch, 1983; Tyack, 1974). As the conflict wore on, American educators turned their attention towards post-war schooling reforms. Aware that high school enrolments had declined sharply after 1940—American school leavers either enlisted for the armed forces or sought work in the rapidly expanding military industries—the education community resolved to refocus the high school curriculum along more functional and workoriented lines. In keeping with the doctrine of its social efficiency ancestor, the new life adjustment education model required the particular strengths of each high school student to be identified and then matched with a curriculum specifically geared to fostering worthwhile work habits and skills in accordance with each school leaver’s future occupational role (Callahan, 1962; Cremin, 1962). The great advantage of aligning the curriculum along vocational lines, the life adjustment educators claimed, was that it forced the traditionally academic high schools to broaden their curricular offerings to cater for all adolescents (Cremin, 1962). Life adjustment education also appealed to state level school administrators who could now reassure the federal education authorities that they were capable of transforming the nation’s high schools into a potent force in American economic life (Callahan, 1962). General Education and a Common Core Curriculum The distinguished Harvard Committee, however, was less optimistic about the claims being made in support of life adjustment education. Their comprehensive report, General Education in a Free Society (1945), urged the introduction of a general education curriculum wherein every American high school student, irrespective of their academic abilities Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 137 and vocational ambitions, studied a common core of four subjects (English, mathematics, science, and social studies) for at least half of the time they were in school. In the time that remained, students would enrol in other subjects (electives) that interested them (Harvard Committee, 1945). However, Bobbitt, now an elder statesman in the curriculum world, viewed the matter very differently and reiterated his earlier view (and those of the life adjustment educators) that the needs of the majority of high school students would best be met when the curriculum included specific skills and competencies, and when school administrators demanded that all students be taught how to perform these efficiently (Bobbitt, 1946; Callahan, 1962). The ‘Anti-Intellectual’ Crisis By the late 1940s, many American academics were condemning the direction that public education was heading. The publication in 1949 of Mortimer Smith’s book, And Madly Teach, was a portent of the criticism to come. Whilst sympathetic to the need to accommodate a new population of students, and aware that the high school curriculum needed to be broadened in line with the various economic and social roles that school leavers would be required to perform, Smith concluded that America’s education leaders had done nothing to foster the intellectual development of academically inclined youth. Other academic critics of American education quickly joined in the debate, united in their view that life adjustment courses were wholly responsible for subjugating conventional curriculum subjects (Fuller, 1951; Bestor, 1954). These counterattacks further cemented the status of the academic curriculum as being pivotal to America’s future economic, industrial, and social prosperity, if not its national security. The matter assumed even greater importance when the Soviet Union successfully launched the first earth-orbiting satellite, Sputnik 1, on 4 October 1957. Assisted by the mass media’s insatiable appetite for news about the Soviets’ technological advances, senior military personnel were quick to identify the Cold War threat to America’s military power and security (Rickover, 1959). Not surprisingly, Americans now feared they had lost their engineering, scientific and technological edge because their schools had become intellectually soft compared with the rigorously academic Soviet and European education systems. Congressional legislators responded in September 1958 by passing the National Defence Education Act that authorised the government to release funding, on a scale never before witnessed, to allow foreign languages, mathematics, and the physical sciences curriculum to be restructured in the interests of national security (Connell, 1980; Cremin, 1962). Unlike 1911, when Taylor envisaged skilled workers being the key to America’s economic and industrial prosperity, by the late 1950s Congress put its full weight behind an education system that utilised the intellectual capital of American engineers, mathematicians, scientists, and technologists. Tyler’s Objective Model of Curriculum Development and the Rise of Behavioural Psychology The immediate difficulty for politicians in general and educationists in particular was to devise some way to define educational outcomes with such precision that any ambiguity about what the student was learning—specifically, whether or not the student had actually achieved those goals—would be eliminated. Ralph Tyler’s objectives model (also sometimes known as the ‘behavioural’, ‘rational’, ‘sequential’ or ‘means-end’ model of curriculum planning), outlined in his landmark text entitled Basic Principles of Curriculum and Instruction (1949), appeared to provide the key. Clearly influenced by the work of Rice, Bobbitt and Cubberly—in particular, their concern to develop specific curricular objectives based on ‘scientific’ methods—Tyler outlined his four-step framework for constructing a logical, sequential and systematic school curriculum. These steps involved setting clear and precise objectives (to be derived from systematic studies of what students needed to know, what society thought students should be taught, and what subject specialists agreed were the most important things to be gained from learning that subject), developing teaching strategies and selecting content, organising effective educational experiences, and assessing and evaluating the extent to which these objectives have been achieved (Tyler, 1949). The particular appeal of Tyler’s model was that it viewed schooling as an orderly process designed to produce and promote desirable learning outcomes for all students, irrespective of their abilities and areas of interest (Brady & Kennedy, 1999). The single most important factor in curriculum planning, Tyler claimed, was the efficiency and effectiveness of the learning-teaching nexus in accomplishing the Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 139 desired ends (learning outcomes) of education (Posner, 1998). While Tyler was adamant that curriculum planning was a technical, valuefree, apolitical process, it is abundantly clear that his rationale was underpinned by definite assumptions concerning the ideal educational experiences for students and teachers, the nature of the curriculum to be delivered, and the purposes of education (Eisner, 1979, 1991; Kliebard, 1995). The move to define educational outcomes with even greater precision gathered momentum in the years immediately following the publication of Tyler’s text. The emergence of behavioural psychology, which held that all human activity could be analysed in purely objective terms and then modified in line with the needs of the learner, now provided educators with a scientific technique that not only objectively quantified students’ performance alongside predetermined (and measurable) outcomes but also provided a means of modifying students’ learning experiences to ensure compliance with those outcomes. American educators and researchers became infatuated with the behavioural objectives movement to such an extent that hundreds of books appeared throughout the late 1950s, 1960s and early 1970s advocating its wholesale adoption in curriculum planning (Callahan, 1962; Stenhouse, 1973; Tyack, 1974). The hegemony of behaviourism proved so strong that remarkably little criticism emerged regarding its limitations until the mid-1970s (Apple, 1995a, 1996; Stenhouse, 1973, 1978). Behavioural Objectives and Learning Outcomes The general thrust of the behaviourist approach, outlined for the first time in Benjamin Bloom’s seminal work, Taxonomy of Educational Objectives (1956), involved the classification of student behaviour according to six educational objectives—knowledge, comprehension, application, analysis, synthesis, and evaluation. Bloom further stipulated that each behavioural objective be expressed as a form of behaviour that could be taught and learned (Bloom, 1956). The behaviourist cause was further bolstered by the publication in 1962 of Robert Mager’s book, Preparing Objectives for Programmed Instruction, that called for even greater operational specificity in terms of the criterion level that had to be achieved in order to demonstrate competency in achieving that objective (Eisner, 1979). This required the identification of each behavioural objective, the precise description of the conditions under which each would be exhibited, and the measurement (usually through testing) of the desired behavioural outcome against each pre-determined criterion (Mager, 1962). Teachers who tried to implement Mager’s programme quickly became bogged down by the requirement to construct dozens of specific behaviourally-defined instructional objectives. However, these implementation problems were conveniently ignored in the ongoing quest for certainty in education. Criticism of the quality of American education escalated during the 1960s to such an extent that the federal government launched various reform programmes to establish minimum competency tests for high school graduation (Ravitch, 1983; Tyack, 1974). These tests were designed to “raise academic standards and increase educational achievement … [and] prevent schools from passing incompetent students through the grades simply on the basis of ‘social promotion’” (Haney & Madaus, 1978, p. 463). Now, for the first time, outcomesbased education (and assessment) held considerable promise as an objective means to ‘raise standards’ by setting clear performance targets for state schools and holding teachers accountable for their students’ achievements. Teacher Accountability, Competence, and Performance-Based Assessment Growing unease concerning educational standards, declining Scholastic Aptitude Test (SAT) scores, and poor quality teacher education led federal policy makers in the 1960s to seek ways to minimise, if not eliminate, teacher incompetence by ‘teacher-proofing’ classroom instruction (Conant, 1963; Eisner, 1991; Koerner, 1963; Ravitch, 1983, 2001). The solution, justified on the grounds of public accountability and the need for greater transparency in monitoring what teachers and students should know and be able to demonstrate, was simple: formulate performance-based standards for teacher certification, for the curriculum, and for teaching outcomes (Ravitch, 1983; Shephard & Kreitzer, 1987; Winter, 1982). Perhaps not surprisingly, the research evidence revealed that the competencybased approach failed to live up to the claims and aspirations of its proponents because it was the political context surrounding the test, Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 141 rather than any absolute definition of competence, that defined the real level of teacher competence. In other words, competency became what the test designers defined it as being and nothing more (Shephard & Kreitzer, 1987; Winter, 1982). The ‘New Basics’ Curriculum and the Search for Educational Standards The American high school curriculum became increasingly politicised between 1975 and 1985 as school administrators and teachers found themselves at the centre of heated debates over quality and the failure of education to boost national economic productivity and competitiveness. Conservative politicians quickly grasped the importance of ‘standards’ and made this a central feature of their neoliberal ‘back to the basics’ (eliminate the ‘frills’) curriculum. Finally, the education standards mantra was officially sanctioned in April 1983 when the Department of Education released its damning report on American education, aptly entitled A Nation at Risk in 1983 (National Commission on Excellence in Education). This report investigated the standard of American education and concluded that it had in fact deteriorated, when measured by high school student performance in the USA and in comparison with other countries. Accordingly it recommended that high school graduation requirements be strengthened and that colleges and universities adopt more rigorous and measurable standards and expectations for students’ academic performance. Four-year colleges and universities, in particular, were urged to raise their admissions requirements. A Nation at Risk also sought to embed the twin notions of competency and excellence as the new policy drivers of the 1980s by advocating a ‘New Basics’ academic curriculum (comprising English, mathematics, science, social studies, computer science, and foreign languages) as the antidote to the ‘cafeteria-style’ (or ‘smorgasbord’) curriculum then being offered in American high schools. In the wake of A Nation at Risk the impetus for change came from business groups who were gravely concerned about the faltering American economy and the growing threat of international competition and from state governors who were held accountable, by both business and the public, for improving educational outcomes. Despite the growing realisation by the late 1980s that educational standards could not be raised simply by political decree or by mandating more stringent assessment practices and tests (Madaus, 1988; Pascoe, 1995; Ravitch, 2000, 2001, 2010), President George W. Bush’s America 2000 and Bill Clinton’s Goals 2000 continued to advocate prescribing what teachers can and cannot teach, establishing learning outcomes (or standards) for each grade, implementing statewide tests of attainment to test these learning outcomes, toughening graduation standards, and strengthening teacher certification and training (Ravitch, 2000, 2001, 2010). In 2002 the Bush government went further by sponsoring the No Child Left Behind (NCLB) Act, making each state legally responsible for developing content and performance standards, measuring improvement, implementing and administering annual state wide standardised tests in reading and mathematics (including testing students with limited English language proficiency), reporting this assessment data, and applying sanctions for not meeting performance goals (Ravitch, 2010; U.S Department of Education, 2002). Although the act did not set a national achievement standard—standards are set by each individual state—schools nevertheless are required to ensure that nearly all their students meet the minimum mandated skill levels (set by each state) in reading, writing, and mathematics (Ravitch, 2010). The results, albeit in a narrow range of subjects, are used to evaluate the worth of individual teachers and the success or failure of schools (Ravitch, 2010). Such is the faith in the capacity of standardised testing to lift educational achievement that President Obama’s Race to the Top (2009) policy initiative allocated $4.35 billion of contestable funds to States that evaluated teachers using their students’ scores on annual multiple-choice tests (Ravitch, 2010). However, conservative educational practices such as these have significant consequences for educators in particular. As Apple (1995a, 1995b, 1996), Eisner (1979, 1991), and Ravitch (2010) have argued, America’s current infatuation with standards and accountability (and the concomitant pursuit of higher and higher test scores) invariably dissuades teachers and learners from undertaking those creative, challenging, and risk-taking activities that free ourselves from the confines of certainty. Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 143 Outcomes -Based Education in England and Wales The fascination with ‘educational standards’ in general, and outcomes-based education in particular, was not confined to the United States of America. From the mid-1980s Conservative Government politicians and education bureaucrats in England have been united in urging wide-ranging curriculum, assessment and teacher education reform to arrest the dramatic erosion of educational standards, allegedly caused by the two decades of laissez-faire excess and an outdated (1960s) egalitarian philosophy of teaching and learning (Aldrich & White, 1998; Ball, 1994; Kelly, 1990; Lowe, 2007). Such intervention was further justified by the political rhetoric that education standards and national economic competitiveness would somehow be enhanced by introducing a national curriculum, setting transparent Standard Assessment Tasks (SATs), measuring (testing) whether or not these had been achieved, and encouraging parents to choose their children’s school on the basis of published comparative test scores (Black, 1994; Broadfoot, 2001, 2007; Cresswell, 2000; Goldstein & Lewis, 1996; Torrance, 1995, 1997). With little thought about how these standards were to be defined, how they would be specified and translated into SATs, and whether teachers would be able to adapt to the new testing regime, the Conservatives pushed on with their neo-liberal, market-oriented agenda of monitoring, comparing, evaluating and publicising the performance of all publicly funded institutions. The National Curriculum (1988) In 1988 Margaret Thatcher’s Conservative Government passed the Education Reform Act that launched a centrally prescribed National Curriculum embodying a ‘core’ of traditional academic subjects (English, mathematics, and science) and ‘foundation’ subjects (e.g., creative arts, geography, history, one modern language, music, physical education, technology, and, in Wales, Welsh) to be taught in all English and Welsh primary and secondary schools. In the little time that remained after the core and foundation subject requirements had been met—together these occupied 70-80 per cent of curriculum time—there was some opportunity (albeit minimal) for social and personal education, political education, environmental education, integrated studies, social studies, and peace studies. Clearly articulated programmes of study were also identified that prescribed what students should be taught, the ‘key stage’ attainment targets to be met (for ages 5-7, 7-11, 11-14, and 14-16), and provided examples of learning activities (McGee, 1999; Pring, 1989). The introduction of the National Curriculum, along with national testing of all 7, 11, 14 and 16 year-olds in the three core subjects, was doubtless greatly assisted by the failure of Labour and the Left to provide a set of broad, popular and distinctively socialist policies on curriculum and assessment (Lowe, 2007). In the absence of alternatives, the Conservatives were able to seize the initiative and implement a curriculum that prioritised ‘core’ academic subjects over the ostensibly lower status aesthetic, practical, or social subjects— those familiar with the history of English education will also recognise that the National Curriculum of 1988 echoed the collection of academic subjects decreed by Robert Morant in 1904 to constitute the legitimate secondary school curriculum. The education reforms of 1988, however, involved more than the introduction of the National Curriculum per se. The Conservatives relied on three other key measures to buttress their educational vision: the introduction of national testing; the implementation of a new external school inspection system administered by the Office for Standards in Education (OFSTED); and the publication of schools’ average achievement scores on tests and public examinations. Together, these were expected to provide the public with unequivocal evidence about the quality of teaching and learning in English primary and secondary schools. ‘League Tables’ The Conservative’s unswerving faith in outcomes-based education was revealed in 1991 when the Department of Education and Science (DES) launched the Parents’ Charter that required comparative ‘league tables’ of examination and national curriculum test results to be compiled and published for each educational institution (school) and local education authority (LEA) to assist parents in choosing schools to enrol their children at (DES, 1991). These league tables listed students’ average achievement rankings on a school-by-school, local authority Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 145 by local authority basis using the national curriculum test results at ages 7, 11 and 14 years, along with similar scores for 16-year olds undertaking the General Certificate of Secondary Education (GCSE) and 18-year olds taking their A-levels (Torrance, 1997; Wolf, 1995). While all of this was new for the primary schools, the secondary schools had been required to publish their annual GCSE examination results in prospectuses and reports for parents since 1980 (Torrance, 1997)1. The only difference from the secondary schools’ perspective was that their examination results would now be compiled and published nationally. The research evidence demonstrates that the 1988 reforms, along with the Parents’ Charter, had a profound impact on both the content and process of schooling in England and Wales. Essentially, they radically reshaped and redefined the culture of the classroom and the culture and work of teachers. Initially teachers endorsed the idea of attainment levels in the National Curriculum because they provided clear descriptors of what pupils at each of the different levels should attain (Hargreaves, 1989) but support quickly evaporated by the early 1990s as teachers witnessed first hand the way in which performance (assessment) indicators had come to dominate classroom instruction (Aldrich & White, 1998; Groundwater-Smith, 1993; Kelly, 1990). Such an outcome was hardly surprising given that teachers work in an environment where few other adults directly witness the quality of their work and where they confront the political reality that examination results provide one of the few available public (and ostensibly objective) indicators of their performance. The price to be paid for the introduction of a national testing regimen in England, it seems, was the hegemonic stranglehold of those tests over the school curriculum, and the concomitant expectations of pupils, teachers, parents and employers. 1 In 1997 Torrance noted that “Up to the end of 1995 only four reports on National Curriculum Test results had been published (on 7-year-olds in 1991, 1992, and 1994, and 14-year-olds in 1994) comprising a total of only 121 pages of statistics across all four reports: hardly value for money, given the vast amounts of political and material resources poured into the enterprise…. Furthermore, no reports have focussed on aggregate figures broken down by profile component and sex rather than individual school results” (p. 324). Outcomes -Based Education in Australia National Curriculum Debates in the 1980s and 1990s The introduction of the National Curriculum in England and Wales in 1988 prompted Australian education bureaucrats to debate the merits (or otherwise) of a national curriculum. As in America and the United Kingdom at the same time, curriculum reform in Australia was directly aligned with a broader economic, industrial, political and social agenda designed to improve efficiency and effectiveness. The key issue confronting Australian educators was whether the Commonwealth or individual States should control the content of the curriculum. In May 1988 John Dawkins, then the Commonwealth Minister for Employment, Education and Training, released the Strengthening Australia’s Schools report that outlined and analysed the Commonwealth’s aspirations for Australian education. The report began with the observation that educational policy in all western countries was premised upon “schools play[ing] a critical and central role in the nature of our society and economy” and that if increased economic performance was to be achieved, then “adjustment of the school curriculum” was required (Dawkins, 1988, p. 1). In other words, because the nation’s economic needs were inseparable from the purposes of education, students’ individual needs could legitimately be subsumed within the dominant national economic needs discourse. As education constitutionally was a state rather than Commonwealth responsibility, Dawkins’ national education strategy could only be implemented with State cooperation. Six areas were identified as needing urgent attention: increasing school retention rates, education and equity, a common curriculum framework, a common approach to assessment, reform in teacher education, and, finally, cooperative ventures to minimise unnecessary differences across Australia (Dawkins, 1988). From 1988 to 1993 the Australian Education Council (AEC) was funded to oversee collaborative work on creating a centralised outcomes-based national curriculum framework for use throughout all Australian schools. Following the 1989 Hobart Declaration’s publication of national education goals (DEET, 1992; Marsh, 1994) further collaborative work on national curriculum and assessment Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 147 frameworks was undertaken, managed by a curriculum and assessment subcommittee of the AEC and funded equally by the Commonwealth and the States and Territories. In April 1991 a draft Year 1-10 curriculum framework emerged, organised around national curriculum statements and profiles of student outcomes across eight attainment levels for each of the eight key learning areas (KLAs): English, Languages other than English, Mathematics, Science, Technology, the Arts, Society and Environment, and Health and Personal Development (Ellerton & Clements, 1994; Marsh, 1994, 1995). A ‘curriculum mapping’ exercise subsequently was undertaken to determine the shared curriculum goals across the States and Territories with national statements for all KLAs finalised and released in June 1993 (Ellerton & Clements, 1994; Marsh, 1994, 1995). However, at the July 1993 meeting of the Australian Education Council (AEC) in Perth, most State and Territory (Liberal government) education ministers on the Council rejected the concept of a national curriculum framework and instead proposed that States and Territories each develop their own curriculum framework using nationally developed curriculum statements and profiles (Ellerton & Clements, 1994). The AEC’s decision not to endorse the very framework it had spent four years developing stunned many educational bureaucrats and educators who lamented the lost opportunity to achieve greater curriculum and assessment standardisation across all Australian schools (Boston, 1994; Collins, 1994a, 1994b, 1995; Marsh, 1994, 1995). Notwithstanding this setback, the lure of specially tagged Federal funding post-1993 meant that nationally developed curriculum statements and profiles for the eight KLAs continued to influence educational policy and practice in all Australian States and Territories (Ellerton & Clements, 1994; Marsh, 1995; Rowe & Hill, 1996; Watson, 1996). The inclusion of specific learning outcome statements in the Victorian Board of Studies Curriculum and Standards Framework of 1994 and 1999 (Board of Studies, 1994, 1999), for example, along with the emergence of national statements and profiles in all of the other States and Territories, meant that the AEC’s earlier work has not been in vain (Grundy & Bonser, 1997; Ingvarson & Marett, 1997; Marsh, 1994, 1995; Rowe & Hill, 1996; Watson, 1996). Curriculum Contestation Any criticisms about the adequacy of the outcomes-based approach to curriculum and assessment in Australia were quickly dismissed by supporters who claimed that opposition came mainly from conservative and narrow-minded academics who resisted modern thinking about curriculum and assessment matters (Collins, 1994a; Ellerton & Clements, 1994; Marsh 1994, 1995). Similarly, the then Director of the Australian Council for Educational Research, Barry McGaw, focussed only on the benefits of using externally set penciland-paper tests when he stated that “the development of the national curriculum statements and profiles, and the State and Territory variants of them, provide a new basis for monitoring educational performance” (McGaw, 1995, p. 10). These commentators, however, ignored the mounting research evidence that student outcome statements, indicators, profiles, and levels not only added considerably to teachers’ workloads but also failed to enhance classroom teaching and students’ learning (Collins, 1994a; Marsh, 1994, 1995). In the final analysis, the central issue is power; specifically who should control the curriculum, what that curriculum should comprise, and how best to monitor educational standards in publicly funded Australian schools. Outcomes -Based Education in New Zealand Thus far we have seen the complex ways whereby the school curriculum and assessment systems in America, the United Kingdom, and Australia have successfully been captured and modified in response to pressure from the state and its associated education agencies for greater surveillance and accountability of teachers and students in publicly funded schools. None of this was new to New Zealanders who have long been accustomed to a nationwide outcomes-based primary (since 1878) and (since 1946) secondary school curricula. Furthermore, New Zealand had experimented with national primary school tests annually from 1878 to 1937 and finally abandoned them when it became clear they had done nothing to improve the quality of teaching and learning in the nation’s classrooms (Lee & Lee, 1992, 2000, 2009; Openshaw, Lee, & Lee, 1993). Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 149 Towards market-driven education: the 1980s and beyond Following Robert Muldoon’s National government (1976-1984) defeat in the landslide general election of 1984, the newly-installed Labour (Lange-led) government (1984-1990) embarked upon unprecedented, rapid and widespread economic restructuring, underwritten by the New Zealand Treasury’s economic briefing papers of 1984 and 1987 (Lauder, 1987, 1990, 1994; Lauder, Hughes, & Watson, 1999; New Zealand Treasury, 1984, 1987). Labour promptly abandoned the egalitarian ideals of access and opportunity that had underpinned the Keynesian welfare state in New Zealand since 1935 and pursued a market-based model that espoused choice, efficiency, competition, and outcomes. Education reform became central to Labour’s economic restructuring agenda and involved radical change in three key areas: educational administration (Administering for Excellence, 1988; Tomorrow’s Schools, 1988), school curriculum (Curriculum Review, 1987), and senior secondary school qualifications and assessment (Learning and Achieving, 1985-1986). Despite Labour’s defeat in the 1990 general election the political impetus for change was neither sidetracked nor slowed. State control, surveillance, and accountability in New Zealand education was now seen as being inevitable and thus unstoppable, given similar developments internationally. The National Curriculum Framework (1991) Borrowing heavily from the United Kingdom’s 1988 National Curriculum model, the newly elected National government (19901999) Minister of Education, Lockwood Smith, announced his intention to overhaul the New Zealand curriculum, assessment and qualifications systems along virtually identical lines in 1991. The way forward, he declared, lay in implementing an outcomes-based National Curriculum Framework (1991) and National Qualifications Framework (1991) that together would strengthen New Zealand’s overall skills base and boost its economic output and international competitiveness. Two years later, the new Curriculum and National Qualifications Frameworks that embraced a wholly outcomes-based approach to student learning and achievement were cemented in place. Highlighting the interplay of economic, educational, and political factors in his Foreword to The National Curriculum of New Zealand (1991), the Minister of Education wrote that “essential knowledge, understanding and skills” (Ministry of Education, 1991, p. i) and statements of the explicit outcomes to be achieved (pp. 18-20) were essential to “achiev[ing] the standards which, as a small trading nation, [New Zealand] needs in order to prosper alongside other nations in the international marketplace” (p. i). Following a period of public consultation, the government released The New Zealand Curriculum Framework in 1993 that outlined a series of tightly specified learning outcomes (‘achievement objectives’) and described what Year 1 to 13 students “should know and be able to do” as they progressed through each of the eight curriculum levels (Ministry of Education, 1993, pp. 4-9, 22-23). The political pressure to implement the new curriculum provided minimal opportunity to trial it in schools. Teachers soon complained that there was inadequate time to become familiar with the new curriculum, that classroom resources were not available, that there was an overemphasis on assessing learning outcomes, and that insufficient time was given to cover the wide range of topics in the curriculum statements (Lee & Hill, 1996). The National government ignored these concerns and instead pursued its non-negotiable, outcomes-based education reform agenda; an agenda that deliberately removed professional educators from the process of curriculum and assessment (Lauder, Hughes, & Watson, 1999; McKenzie, 1999; Marshall, 2000; Philips, 1993, 2000; Snook, 1997). The National Qualifications Framework (1991) Overlapping the New Zealand Curriculum Framework was the modular National Qualifications Framework (NQF), designed and administered by the New Zealand Qualifications Authority (NZQA), that allowed qualifications from both the academic and vocational sectors to be credited and registered on the framework (NZQA, 1990, 1991a, 1991b, 1991c, 1993). The essential ‘building blocks’ of the NQF were the competency-based ‘unit standards’ (comprising learning outcomes and performance criteria) by which students’ learning was evaluated against clearly defined behavioural outcomes. Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 151 In marked contrast to the Scottish Vocational Educational Council’s (SCOTVEC) modularised competency-based National Certificate launched in the 1980s, the New Zealand NQF abandoned the “discredited distinction between academic and vocational” on the grounds that “both are equal in their worth” (New Zealand Qualifications Authority, 1991b, p. 32; Priestly, 1996/1997; Wolf, 1995). With its absolute insistence that all academic and vocational qualifications in the post-compulsory sectors be included under a single unit standards-based qualifications framework, the NZQA should not have been surprised when critics began to explore the theoretical underpinnings of the NQF and to expose serious weaknesses therein (outcomes (Codd, 1996, 1997; Elley, 1995; Irwin, 1994, Peddie & Tuck, 1995). What these critics also discovered was the Framework’s wholly behaviourist orientation; an orientation that had originated from the social efficiency movement of the early twentieth century. Outcomes -Based Education: A Critique The trend towards the tighter specification of educational outcomes, accompanied by a renewed emphasis by the state and related education agencies on surveillance and accountability of teachers and students, has been a dominant feature of curriculum and assessment reforms in the USA throughout much of the twentieth century. Moreover, many American politicians (and some educationists) have long claimed that the key to maximising economic productivity and competitiveness lay in raising educational standards, thus satisfying taxpayers that publicly funded schools were in fact being measured and monitored in terms of their overall efficiency and effectiveness. What emerged in America, the United Kingdom, Australia and New Zealand from the mid-1980s were hegemonically-embedded outcomes-based curriculum and assessment frameworks in which predetermined discrete learning outcomes were tightly prescribed and then arranged (and assessed) in terms of linear and sequential achievement levels. All of this was underwritten by a scientifically informed technology of curriculum and assessment—one that emerged with increasing force following the ‘discovery’ of behavioural objectives in the 1950s—whereby curriculum planners steer students along different social and/or vocational tracks, according to their particular skills and aptitudes. The social utility of education thus became the criterion against which economic efficiency would be measured (Kliebard, 2004). With the global hegemony of outcomes-based education so deeply embedded in America, the United Kingdom, Australia and New Zealand, it is timely to critically evaluate the advantages and disadvantages of restructuring curriculum and assessment systems along these lines. Advantages The advantages of outcomes-based education, its supporters argue, are numerous. In the first place, the clear specification of outcomes not only provides transparent goals for learners and teachers but also introduces much-needed rigour to the curriculum and assessment, thereby encouraging teachers to be clear about selecting relevant content, methods, resources and assessment for their students (Burke, 1995; Jessup, 1991; Marsh, 1992; Popham, 1987). Secondly, as Nash (1995) has observed, the ostensibly unequivocal and unambiguous structure of an outcomes-based curriculum allows students, parents and teachers to enjoy “a sense of direction…based on defined criteria in terms of knowledge, skills and understanding” (p. 162) provided, of course, that such material can be reduced to discrete pre-determined outcomes. Thirdly, because the outcomes-based education model emphasises outputs rather than inputs, it is not concerned with the process by which outcomes are to be achieved and therefore is well suited to a variety of modes of learning—for example, distance and flexible learning; workplace learning; individual and/or group learning (Burke, 1995; Jessup, 1991). Finally, according to Jessup (1991), outcomes-based education is designed to promote more active and participative learning for it does not assume there is only one way, or a best way, to learn. The great strength of an outcomes-based model of education, Jessup concludes, is that “it recognises individual differences and individual preferences and opportunities. Above all it does not prescribe the form of learning” (p. 138). Disadvantages Notwithstanding its widespread adoption in many countries, the outcomes-based model of curriculum and assessment reform has consistently been censured by various teachers’ associations and Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 153 education academics on the grounds of its theoretical weakness and problematic, if not chaotic, implementation (Broadfoot, 1996; Gipps & Murphy, 1994; Goldstein, 1997; Goldstein & Lewis, 1996; Hyland, 1994; Irwin, 1994, 1997; Murphy & Broadfoot, 1995; Wolf, 1995). Other complaints have also been made regarding this utilitarian approach to learning. In the first place, research has shown that the highly prescriptive (and ‘teacher-proof’) nature of outcomes-based education inhibits teachers’ and students’ autonomy with teachers becoming deskilled and deprofessionalised (Aldrich & White, 1998; Apple, 1988, 1990, 1995a, 1995b, 1996; Hyland, 1994; Lawton, 1996; Thrupp, 2001a, 2001b). Secondly, critics complain that the model prioritises performance over the knowledge or understanding that underlies that performance (Lyotard, 1984). Such a one-dimensional emphasis on the practical ‘knowing how’ rather than the theoretical ‘knowing that’ (or knowing why) means that learning and teaching is governed by predetermined, predictable, and highly specific curricula content and objectives (Hyland, 1994; Irwin, 1994, 1997; Marshall, 2000). Thirdly, by focussing on the mastery of specific outcomes, there is a definite risk that students will regard learning as a highly technical, mechanical, and passive process that is complete once their performance has been evaluated and certificated (Hodkinson, 1992; Irwin, 1994, 1997). Furthermore, because outcomes-based education reduces all teaching and learning to predictable (behavioural) outcomes, it cannot accommodate ideas that are creative, diverse, problem-based, individual, and spontaneous (Darling Hammond, 1994; Lovat & Smith, 1995). Finally, critics have argued that because the outcomes-based education movement is grounded upon behavioural psychology and corporate management principles, politicians and administrators have seized upon broader economic, labour market and social agendas to justify sweeping curriculum and assessment reforms (McTaggart, 1992). Outcomes models have also been blamed for exacerbating existing social and cultural inequalities by ranking students (and teachers) for life in an unequal and socially stratified society (Apple, 1990, 1995a, 1996). Drawing on the experience with outcomes-based curriculum and assessment in England and Wales in the 1990s, Edwards (1995) noted that while the National Curriculum was designed ostensibly to treat all children and schools alike, the SAT [Standards Assessment Tasks] results reflected not only the quality of school and teachers performance but also the entry abilities of children, with no allowance made for the socio-economic and cultural status of the school’s community. In the United States, Popham (2007) argues that the tests currently used as the “centrepiece of test-based accountability” are seriously flawed because they assess “what the students brought to the schools” rather than what the teachers taught their students (pp. 166-167). That social justice and equity issues have been all but ignored should not be surprising given that the more a family invests in the future schooling success of their children, the greater the likelihood for stakeholders to judge the quality of teaching and learning in the classrooms exclusively in terms of a mark or grade attached to individual student performance and interpreted in relation to the student group as a whole (Broadfoot, 2001, 2007; Carnoy et al., 2003; Popham, 2007). Although the Department for Education and Employment (UK) finally conceded in 1995 that the annual publication of league table examination rankings of schools had produced “misleading” results (DfEE, 1995), the competitive ‘drive for results’ persisted. Perhaps the most damning observation about an outcomes-based education model concerns the overwhelming absence of a theoretically rigorous research base regarding the benefits to students and teachers of arranging the curriculum in terms of sequential outcome statements (i.e., profiles) and achievement levels (Broadfoot, 1996; Collins, 1994a, 1994b, 1995; Gipps & Murphy, 1994; Goldstein & Lewis, 1996; Holt, 1994; Hyland, 1994; Lum, 1999; Murphy & Broadfoot, 1995; Towers, 1992, 1994; Wills & Kissane, 1997; Wolf, 1995). Elley (1995, 1996) has made similar observations about the assumptions underlying the organisation of knowledge and learning in the New Zealand Curriculum Framework and noted that its rigid encasement in an arbitrary eight level structure has no basis in curriculum, learning theory or teacher’s experience. In particular, Elley questioned whether the “sequencing of knowledge and skills constitued a clear progression” because students’ knowledge growth is “individual and idiosyncratic, consisting of an infinity of particulars, not of logically organised packages—mastered in all-or-nothing fashion” (1996, p. 12). Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 155 Arguably, the final word belongs to the Eltis Committee (1995) who carefully investigated the evolution of outcomes and profiles in New South Wales schools and sounded the following note of warning over the wholesale and uncritical adoption of outcomes-based education in Australian schools: A search of the relevant ERIC literature from 1993 until [1995] reveals numerous entries (close to three thousand) under the umbrella term ‘outcomes-based education’. A closer inspection of some three hundred of these reveals that most provide a description or definition of the approach alongside other restructuring reforms…. Few demonstrate substantive support for their use beyond general statements about improved test performance or better attitudes to learning by students and about increased accountability…. It would seem that very few research investigations have studied the implications and effects of using outcomes-based education models. (pp. 15-16) Despite sustained and sophisticated theoretical censure, outcomebased education and assessment practices have managed to dominate almost every aspect of contemporary educational discourse in the United States, United Kingdom, Australia, and New Zealand since the late-1980s. In fact, it appears these ideas might actually flourish when a nation’s economy is perceived to be under-performing and when the state deems certain kinds of ‘relevant’ knowledge, understandings, and skills to be mandatory in the school curriculum in order to transform the economy (Marshall, 2000; Sahlberg, 2006, 2010, 2011). But what is even more remarkable is that while the failings of outcome-based education and assessment are widely acknowledged, its advocates thus far have shown a blatant disregard of the formidable theoretical critique and instead persist in drawing attention to the more pragmatic concerns of how to state, in minute detail, the exact outcomes required (Evans, 1994; Holt, 1994; Lum, 1999; Spady, 1994; Spady & Marshall, 1991; Towers, 1992, 1994; Wills & Kissane, 1997). Today the language of educational outcomes, standards, and accountability remains as highly charged politically as it ever was in the past. Conclusion: Some lessons, cautions, challenges, and opportunities The particular danger of using outcomes-based education to pursue higher standards is that politicians and administrators fail to recognise that these outcomes quickly become reduced to measurable objectives that are external to the process of teaching and learning. Thus the very tools designed to measure the output of the education system (e.g., tests and examinations) invariably have an impact upon the system as a whole (Broadfoot, 2007; Jones et al., 2003; Nichols & Berliner, 2007; Sahlberg, 2006; 2010, 2011). Apple (1995a, 1995b, 1996) claims that the policy shift from contents-based syllabi to outcomes-based curriculum statements is invariably accompanied by the call for a national curriculum that, in turn, provides the framework within which national testing can function. The key question that Apple (1995b) then poses is whose reforms are these and who benefits? (p. 26) Rethinking outcomes-based education in a ‘knowledge society’ and ‘knowledge economy’ The current global preoccupation with the ‘knowledge society’ in general and ‘knowledge economy’ in particular is underpinned by the axiom that education reforms will deliver the hoped for growth in national economic prosperity and international competitiveness deemed essential for success in a modern capitalist world (Sahlberg, 2006, 2010, 2011). Moreover, the recent fascination with international benchmarking of education systems, coupled with the fact that school students in Finland, Hong Kong, Japan, Shanghai, and Singapore are at or near the top of the PISA league tables in reading, mathematics, and science, has persuaded many policymakers and politicians that these high performing nations have important features that other nations might like to imitate (Alexander, 2012; Sahlberg, 2010; Tucker, 2011). Alexander (2012) addresses many of these points in his critical comparative analysis of culture, pedagogy, and international student achievement surveys and data. The problem, for Alexander, concerns the inappropriate transplantation (‘policy borrowing’) and reconfiguration of quick fix policies such as “international benchmarking” and “world class education standards” that ignore not only the transformative quality of student learning but also the Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 157 complex interplay between culture and schooling (pp. 4-5). Alexander also queries whether the current “PISA-led obsession does a grave injustice to countries, schools and teachers that care no less passionately about educational standards but for whom standards mean more than test performance—and ultimately therefore to the cause of education itself?” (p. 19). Alexander concludes that: The curriculum narrows to what is tested, the summative function of assessment is elevated over its formative contribution to children’s understanding and progress, and the larger questions of purpose and value, which in democratic societies ought to be central to educational debate, are neglected. With PISA 2012 now in progress, is this not a good time to redress the balance? (p. 19) Alexander’s key point is that because a nation’s education system is inextricably grounded in its culture, “no educational policy or practice can be properly understood except by reference to the web of inherited ideas and values, habits and customs, institutions and world views, that make one country distinct from another” (Alexander, 2001, p. 5). Worlds apart? What we can learn from analysing other school systems Thus far we have seen how competitive pressures for improved student achievement, educational efficiency, productivity, and quality have resulted in education systems being made increasingly accountable in terms of measurable outcomes (i.e., higher test and examination scores, and better placement in school league tables). These outcomes, it is widely believed, correlate positively with the economic and educational success of individual nations (Mourshed et al., 2010; OECD 2010a, 2010b, 2011) and therefore attract the attention of those policymakers keen to dispense miracle cures to ‘underperforming’ countries (Alexander, 2012; Sahlberg, 2006, 2010, 2011). While this concern is understandable, Sahlberg (2006, 2010, 2011) and Tucker (2011) each warn that there is no single formula for success because each high performing education system is strikingly different in terms of its economic, historical, political, and social context. Raffe (2011) echoes these concerns when he urges educators to focus on ‘policy learning’ rather than ‘policy borrowing’. Interestingly, although the above-mentioned quintet perform highly in PISA tests in reading, mathematics, and science, one is left wondering how they might perform if the wider school curriculum also was assessed. Nevertheless, Finland’s outstanding performance in recent OECD surveys continues to fascinate educationists who also note the absence of external accountability structures, choice and competition policies, charter schools, and league tables of student (and school) performance on high-stakes national examinations and tests. Pasi Sahlberg, formerly a teacher and now an education analyst for the OECD and World Bank, carefully researched his country’s education system and provides a rare and detailed insight into how (and why) it is now the best in the world (Sahlberg, 2006, 2007, 2010, 2011). Sahlberg (2010) notes that Finland has relied on four key principles to improve student learning and achievement: (a) guaranteeing equal opportunities to good public education for all; (b) strengthening professionalism of and trust in teachers; (c) steering educational change by enriched information about the process and performance of teaching and schooling; and (d) facilitating network-based school improvement. (p. 56) He also observes that because “test-based accountability is not part of education discourse in Finland” (Sahlberg, 2010, pp. 56-57)— although teachers are responsible for the overall assessment of students using a mixture of diagnostic, formative, performance, and summative assessments—teachers and schools enjoy considerable autonomy in being able to design pedagogical methods to meet the needs of all students. Sahlberg (2010) concludes by echoing Bernstein’s (1970) dictum that “Education cannot compensate for society” (p. 344) and warning that: Reform ideas and policy principles that have been employed in Finland since the 1970s will not necessarily work in other cultural or social contexts. For example, Finland, like other Nordic countries, has higher mutual trust in other people and their educational systems that elsewhere…. Similarly there are other socio-cultural factors … such as social capital, ethnic homogeneity and high professional status of teachers that may have a key role when transferability of education policies is considered. Finnish Educational Efficiency, Accountability, and Performativity … 159 experience suggests, after all, that it is possible to create an equitybased, high-performing educational system for the knowledge society relying on responsibility and trust instead of test based accountability policies…. One must not assume that schools alone should be responsible for student learning and their well-being. (p. 57) In light of the wide (and widening) gaps in educational achievement, health and wellbeing, and income in many western countries it is timely to acknowledge explanations that lie outside the education system’s sphere of influence. For example, Wilkinson and Pickett’s (2010) comprehensive epidemiological research, published in their book The Spirit Level, provides unequivocal evidence of the statistical interrelationship between unequal societies, unequal education systems, and unequal education outcomes. The key to greater equality and improving the wellbeing of the whole population, Wilkinson and Pickett argue, lies in addressing “the underlying inequality which creates a steeper social gradient in educational achievement” (pp. 29-30). Final thoughts and reflections The blunt reality, so often forgotten in the race to introduce new models of curriculum, assessment, and education is that any reforms must acknowledge the multitudinous and remarkably complex ways whereby human beings develop over time. This involves the very essence of the educational process—learning, knowledge, fairness, opportunity, and personal growth. This is no easy call for those who continually seek instant (and simplistic) solutions to complex educational problems and/or wish to slavishly and uncritically copy other education systems. There are no universal, permanent or perfect solutions. However, if educationists and politicians are prepared to confront these issues and to engage in open and constructive dialogue, then there is at least some chance of significantly improving the educational experiences and achievements of students while also raising the all-important morale of the teaching profession. It is these issues that we urgently need to explore in the twenty-first century. Finally, it is vitally important not only to resist the temptation to pursue certainty in our pedagogical methods and educational outcomes but also to reject accounts of educational progress and performance that are limited solely to what can be measured. Accordingly, we must never lose sight of the reality that the intellectual voyage can be just as valuable, stimulating and worthwhile as the final destination and, furthermore, that an essential part of this journey should involve the use of robust research evidence to embed quality curricular and assessment policy decisions in our nation’s education system. Teachers, of course, are central to this process because not to include them would risk alienating the very people we entrust with the formal education of our nation’s youth. Teachers, students, and the public should expect no less. 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Editeur(s) : De Boeck Référence : 192 pages, 32 € Année d'édition : 2013 (paru en août 2013) Tous les systèmes éducatifs ont vu se développer, au cours des deux dernières décennies, une diversité de politiques et d’outils d’évaluation, visant à renouveler les formes traditionnelles de contrôle du travail des enseignants. Progressivement, l’évaluation se déplace ainsi des enseignants vers les établissements et du respect des prescriptions vers une évaluation centrée sur les résultats. La fonction classique d’une évaluation adressée aux autorités publiques est par ailleurs complexifiée par une visée complémentaire d’information externe des usagers, des décideurs et des médias. Cet ouvrage fait également apparaître qu’au-delà de la rhétorique commune sous-jacente à de telles évolutions, on observe dans les différents pays étudiés (la France, la Suisse, l’Angleterre et les États-Unis) une grande diversité de politiques et dispositifs d’évaluation, en fonction des principes qui les animent (rendre des comptes aux usagers ou aux autorités publiques), du niveau d’intervention pris en compte et des sanctions ou incitants mobilisés. Au final, on retiendra des études de cas présentées ici que dans la majorité des situations, ce déploiement de dispositifs de mesures et d’évaluation des résultats est souvent mal perçu par les enseignants qui se retrouvent au centre d’une diversité grandissante de normes et de prescriptions, pas toujours convergentes. À leurs yeux, ces nouveaux dispositifs et en particulier le recours massif à des indicateurs quantitatifs souvent perçus comme simplistes, sont une forme de méconnaissance de la complexité de leur métier et un indice d’une confiance en train de se perdre. http://superieur.deboeck.com/titres/130271_3/l-evaluation-dans-les-systemesscolaires.html Les marchés scolaires Auteur(s) : VAN ZANTEN Agnès, FELOUZIS Georges, MAROY Christian Editeur(s) : Presses universitaires de France Référence : coll. Education et Société, 228 pages, 19,5€ Année d'édition : 2013 (paru en août 2013) Qu’entend-on par « marchés scolaires » ? Comment fonctionnent-ils au jour le jour et quel est l’impact de cette politique sur l’efficacité et l’équité de l’école ? Les trois auteurs, sociologues de l’éducation et spécialistes des politiques éducatives, utilisent les résultats des recherches internationales pour répondre à ces questions. Explicitant une triple forme des marchés scolaires (marchés « privés », quasi-marchés et marchés plus officieux), ils étudient ces marchés en action en mettant en évidence l’importance des contextes locaux et des interactions sur la durée. Ils analysent aussi les motifs et les conséquences des choix des parents et des interdépendances compétitives entre établissements, ainsi que les principaux modes de régulation de leur action. À la question centrale, « les marchés scolaires produisent-ils plus de liberté et permettent-ils plus d’innovations pédagogiques ou créent-ils une ségrégation accrue ? », les auteurs répondent de façon nuancée, en montrant que les effets de ce mode de coordination de l’action éducative varient en fonction des cadres nationaux et des dispositifs locaux. http://www.puf.com/Autres_Collections:Les_marchés_scolaires Veille scientifique, parution … 181 L'école et la nation Auteur(s) : FALAIZE Benoît, HEIMBERG Charles, LOUBES Olivier (dir.) Editeur(s) : ENS Éditions Référence : 516 pages, 27€ Année d'édition : 2013 (paru en juillet 2013) Actes du séminaire scientifique international. Lyon, Barcelone, Paris, 2010 Une vieille question, si nationale. « Et d'abord, l’école n’est pour rien dans la création de la nation française », affirme d’emblée Antoine Prost. Pourtant, en France, dès lors que la société et le pouvoir politique s’interrogent sur la nation et ses troubles, c’est à l’école qu’ils posent la question de l’identité collective et de sa construction, c’est vers elle qu’ils se tournent pour rechercher les responsabilités, imaginer les solutions. Ainsi, ce livre interroge, en s’en détachant, le débat français sur l’identité nationale, classique, ambivalent et propice aux instrumentalisations. Une réponse internationale, neuve. Dès lors, pour dépasser ces singulières ambiguïtés franco-françaises, et parce que l’école et la nation est un champ scientifique commun par-delà les frontières, cet ouvrage choisit de répondre à la (dé-)raison nationale par la comparaison internationale. Grâce à la mobilisation exceptionnelle du réseau de chercheurs de l’Institut national de recherche pédagogique (devenu Institut français de l’Éducation), de nombreux auteurs s’attachent à dépayser le cas d’école français en le confrontant à bien d’autres situations nationales, et s’efforcent de déconstruire, loin des idées reçues, ce rapport de l’école à la nation. http://catalogue-editions.ens-lyon.fr/fr/livre/?GCOI=29021100950280 L'enseignement des langues étrangères face aux évolutions du système éducatif Auteur(s) : GROUX Dominique, BARTHELEMY Fabrice (dir.) Editeur(s) : L'Harmattan Référence : 300 pages, 30€ Année d'édition : 2013 (paru en mai 2013) L'école vis-à-vis de ces apprentissages ? Comment sont formés les enseignants de langues étrangères ? L'enseignement des langues étrangères selon les systèmes éducatifs n'apporte pas les mêmes résultats, n'a pas les mêmes finalités. Cet enseignement relève de politiques linguistiques et éducatives dont on s'est peu préoccupé. Ces orientations, ces choix influent sur les manières d'apprendre et d'enseigner http://www.editionsharmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&isbn=978-2-343-00557-7 L'école à l'épreuve de la performance : les politiques de régulation par les résultats Auteur(s) : MAROY Christian (dir.) Editeur(s) : De Boeck Référence : Coll. Perspectives en éducation et formation, 256, 34€ Année d'édition : 2013 (paru en avril 2013) L’École est de plus en plus soumise à une obligation de résultats et de performance. Depuis une vingtaine d’années, dans la foulée d’une promotion de l’autonomie des établissements scolaires et d’un processus de décentralisation, on assiste à la mise en place de nouveaux outils de pilotage et de régulation à distance des performances des organisations scolaires locales. Selon des modalités diverses, les États visent à mieux « réguler » les processus et fonctionnement des écoles. Des procédures d’évaluation des résultats des établissements et du travail des enseignants se construisent, accompagnées de mécanismes de reddition de compte. Ces dispositifs d’accountability sont supposés assurer un pilotage d’ensemble du système éducatif, l’orienter vers certaines priorités et en contrôler la qualité. La visée déclarée est d’améliorer l’efficacité éducative, de réduire les écarts de Veille scientifique, parution … 183 performance selon les origines sociales ou culturelles (l’équité), enfin d’améliorer l’efficience. Cet ouvrage a pour but d’analyser les significations variées, les usages et les effets des politiques de régulation par les résultats. Nous interrogeons leur genèse et leurs trajectoires dans différents contextes nationaux (Belgique, France, Hongrie, Israël, Québec, Suisse). Nous analysons les orientations cognitives et normatives des outils d’évaluation mobilisés pour les mettre en œuvre. Enfin, la réception et les usages de ces politiques et outils par les directions ou les enseignants sont observés. Qu’est-ce que ces politiques font subir à l’école, désormais à l’épreuve de la performance ? Basés sur des travaux empiriques solides conduits par des chercheurs chevronnés, cet ouvrage montre à la fois que des tendances managériales analogues se généralisent dans les contextes étudiés, mais que les acteurs intermédiaires et locaux, en s’appropriant les politiques, peuvent aussi en “co-construire” les modalités d’application et en moduler les effets. http://superieur.deboeck.com/titres/128524_3/l-ecole-a-l-epreuve-de-laperformance.html Le tutorat de pairs dans l'enseignement supérieur Auteur(s) : PAPI Cathia (dir.) Editeur(s) : L'Harmattan Référence : 260 pages, 27€ Année d'édition : 2013 (paru en avril 2013) Alors que la transition entre le secondaire et le supérieur est source d'éviction d'un bon nombre d'apprenants, dans cet ouvrage collectif à comité scientifique, sont étudiés différents dispositifs de tutorat de pairs mobilisés dans l'enseignement supérieur. Instaurés afin de lutter contre l'échec et favoriser l'égalité des chances ou émergeant spontanément au gré des usages des technologies de l'information et de la communication, diverses pratiques tutorales sont ainsi étudiées. Se posent alors les questions de l'ancrage institutionnel et de la professionnalisation du tutorat de pairs. Recherche, formation-action et recherche-action permettent ainsi de décrire et analyser des expériences portant sur des dispositifs aux enjeux variés aussi bien en France qu'en Belgique, au Québec ou en Algérie. S'adressant principalement aux praticiens et chercheurs dans les champs de l'enseignement et de la formation ainsi qu'aux étudiants-tuteurs, la réflexion tend vers une ouverture progressive aux autres pratiques d'accompagnement présentes dans le cadre de l'enseignement supérieur et de la formation tout au long de la vie, avant d'aboutir sur une mise en perspective mêlant observations et questionnements. http://www.editionsharmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=40007 Les points aveugles dans l'évaluation des dispositifs d'éducation ou de formation Auteur(s) : TALBOT Laurent, BEDIN Véronique (dir.) Editeur(s) : Peter Lang Référence : Coll. Exploration, 211 pages, 62,4€ Année d'édition : 2013 (paru en février 2013) L'ouvrage apporte un regard sans concession et sans tabou sur l'évaluation puisqu'il propose d'en dévoiler les points aveugles. Ainsi, ce sont les zones d'ombre et les angles morts de l'évaluation qui sont mis au jour. Le projet est d'autant plus ambitieux qu'il prend pour cible un terrain sensible, celui de l'évaluation des dispositifs en éducation et en formation. Ces évaluations ont explosé avec le développement de la culture gestionnaire dans les établissements d'enseignement. Si l'évaluation a été présentée, à l'origine, comme un facteur de modernisation, aujourd'hui, quels en sont les non-dits ? Des réponses spécifiques sont apportées à travers une approche d'éducation comparée qui réunit des études de cas provenant de la Belgique, du Canada, de la France, du Portugal et de la Suisse. L'analyse des points aveugles nécessite une vigilance critique puisqu'elle met en évidence la figure emblématique de l'évaluateur, celui même qui devrait offrir la garantie de l'utilité éducative et sociale du dispositif évalué. S'il s'agit d'un enjeu majeur, il risque également de devenir un point aveugle de l'évaluation, ce que l'ouvrage n'omet pas d'aborder. Veille scientifique, parution … 185 L'ouvrage est en partie issu d'un symposium de l'AREF 2010 : https://plone2.unige.ch/aref2010/symposiums-longs/coordinateurs-en-b/lespoints-aveugles-dans-l2019evaluation-des-dispositifs-d2019education-et-deformation. http://www.peterlang.com/index.cfm?event=cmp.ccc.seitenstruktur.detailseit en&seitentyp=produkt&pk=69743&cid=450 Education inclusive en Afrique Subsaharienne, Auteur(s) : NGO MELHA Ernestine Antoinette Editeur(s) : L’Harmattan Référence : Coll. Etudes Africaines, 96 pages, 11,40 € Année d'édition : 2013 (paru en juillet 2013) L'éducation inclusive est identifiée comme une des stratégies permettant la réalisation de l'éducation pour tous. Mais dans les contextes où il existe une pluralité de problèmes éducatifs à régler, est-il possible d'inclure dans le système scolaire tous les groupes exposés à la marginalisation et à l'exclusion scolaire au travers des plans nationaux d'éducation ? Comment assurer la prise en compte des besoins éducatifs particuliers des enfants handicapés ? Cet ouvrage aborde ces questions en s'appuyant sur le cas de l'Afrique subsaharienne. Revue de revues Revue internationale d'éducation - Sèvres (RIES) Référence : N°63, septembre 2013 Thème : L'école et la diversité des cultures Coordination du dossier : Abdeljalil Akkari L’école et la diversité des cultures : entre indifférence et valorisation, Abdeljalil Akkari Les approches interculturelles dans l’éducation au Brésil, Mylene Santiago, Ana Canen La diversité linguistique et culturelle dans le système éducatif algérien, Naouel Abdellatif Mami De la diversité des écoles à la diversité à l’école : L’école primaire malaisienne en questions, Régis Machart, Sep Neo Lim Les enseignants face à la diversité culturelle des élèves: Études menées dans des établissements scolaires au Portugal, Maria do Carmo Vieira da Silva Un rapport difficile à la diversité dans l’école de la République: Approche sociohistorique du modèle français, Olivier Meunier Enseignants venus d’ailleurs : tension entre culture professionnelle et personnelle:Le cas de la Suisse romande, Nilima Changkakoti, MarieAnne Broyon Pratique de l’apprentissage interculturel : L’exploration de concepts par de futurs enseignants norvégiens, Lise Kvande, Claudia Lenz Enseignement culturel de la religion et édification de la modernité: Le cas du Québec, Louis Levasseur Le concept de « citoyenneté mondiale » : un apport potentiel pour l’éducation multiculturelle ?, Sobhi Tawil Informations complémentaires : http://www.ciep.fr/.../ries63.php Veille scientifique, parution … 187 Revue française de pédagogie (RFP) Référence : N° 182, janvier-mars 2013 Thème : Connaissances et politiques d’éducation : quelles interactions ? Dossier Connaissances et politiques d’éducation : quelles interactions?, Agnès van Zanten Pourquoi n’y a-t-il pas eu de « choc PISA » en France?, Sociologie de la réception d’une enquête internationale (2001-2008), Nathalie Mons & Xavier Pons Hiérarchie des savoirs et concurrences institutionnelles : la régulation des cartes régionales des formations professionnelles initiales, Hélène Buisson-Fenet & Éric Verdier Le rôle des connaissances dans le champ de l’éducation belge francophone : de la nécessité de discrétion au développement hétéronome de connaissances, Bernard Delvaux & Éric Mangez Varia Les pratiques et dispositifs d’aide en question Les déterminations du phénomène de différenciation didactique passive dans les pratiques d’aide ordinaire à l’école élémentaire, Marie Toullec-Théry & Corinne Marlot L’aide aux devoirs. Dispositif de lutte contre l’échec scolaire ou caisse de résonance des difficultés non résolues au sein de la classe ?, Séverine Kakpo & Julien Netter Un modèle sociocognitif des apprentissages scolaires : style motivationnel de l’enseignant, soutien perçu des élèves et processus motivationnels, Nadia Leroy, Pascal Bressoux, Philippe Sarrazin & David Trouilloud Expériences de mixités vécues par les enseignants d’éducation physique et sportive : lien entre vigilance et équité sexuée, Catherine Patinet & Geneviève Cogérino Positions, débats et controverses Quels fondements philosophiques pour l’enseignement de la morale laïque ? Pour une éducation au décentrement, Pierre-Étienne Vandamme Note de synthèse Quand se juger meilleur ou moins bon qu’il ne l’est s’avère profitable ou nuisible à l’élève, Thérèse Bouffard, Pascal Pansu & Natacha Boissicat Informations complémentaires : http://catalogue-editions.ens-lyon.fr/.../?GCOI=29021100360230 Recherches et éducations Référence : N° 8, juin 2013 Thème : Violences de genre, violences sexistes à l'école (1) Sous la direction de : Isabelle JOING-MAROYE et Eric DEBARBIEUX Recherches & Education 3.0, Bernard Andrieu La « violence de genre à l’école » entre science et politique, Eric Debarbieux Chapitre 1 : Violences sexuées en milieu scolaire. Etat des lieux, ici et ailleurs Violence à l’école élémentaire : une question de genre ?, Stéphanie Rubi et Annette Jarlégan Violences entre pairs : les filles se distinguent, Zoe Moody, Claire Piguet, Carole Barby et Philip D. Jaffé Les violences basées sur le genre à l’école en République centrafricaine, Honoré Mimche et Patrice Tanang Les victimisations scolaires au Sénégal à l’épreuve de l’analyse de "genre", Mamadou Lamine Coulibaly Chapitre 2 : Hétéronormativité, homophobie et transphobie en milieu scolaire La victimisation homophobe et liée à la non-conformité de genre et l’adaptation scolaire et psychosociale chez les 14-22 ans, Kathleen Boucher, Martin Blais, Martine Hébert, Jesse Gervais, Christine BanvilleCôté, Isabelle Bédard, Nataliya Dragieva et et l’Équipe de recherche PAJ Les violences homophobes et leurs impacts sur la persévérance scolaire des adolescents au Québec, Line Chamberland, Gabrielle Richard et Michaël Bernier De la cour à la classe, Caroline Dayer Veille scientifique, parution … 189 Varia De l’expérience naturiste aux pratiques de l’École Freinet, Xavier Riondet: Élise Freinet Tenir un blog à la préadolescence : Enjeux identitaires dans une socialisation active et singulière, Nancy Rodriguez, Claire SafontMottay et Yves Prêteur Informations complémentaires : http://rechercheseducations.revues.org/index.html Carrefours de l'éducation Référence : N° 35, 2013/1 Thème : Encadrement éducatif et vie scolaire dans les établissements d'enseignement secondaire depuis le XVIIe siècle Dossier Encadrement éducatif et vie scolaire dans les établissements d'enseignement secondaire depuis le XVIIe siècle, Yves Verneuil et Philippe Savoie Sous-maîtres et préfets de chambre dans les pensionnats d'Ancien Régime. Fonction clé et personnel auxiliaire, Boris Noguès La question du répétitorat au XIXe siècle, Philippe Savoie Rôles et identités professionnelles des répétiteurs et des professeurs de lycée (1880-1940) : un conflit récurrent, Yves Verneuil Les enjeux de la syndicalisation des personnels de surveillance dans les syndicats de la Fédération de l'Éducation nationale (1945-1981), Alain Dalançon Des surveillants généraux aux conseillers principaux d'éducation : histoire d'un héritage, Annie Tschirhart Note de synthèse ◾État de la recherche sur le métier de conseiller principal d'éducation, Sylvie Condette Réflexions sur les évolutions de la condition enseignante dans le second degré public, Jean-Pierre Obin, Philippe Savoie, Yves Verneuil Varia Le modèle d'éducation lancastérien, un dispositif éducatif protestant ?, Anne Ruolt Épistémologie des savoirs scolaires et sens culturel des activités physiques et sportives, Cédric Roure Configurations d'activité collective et processus d'apprentissage lors de travaux pratiques, Jérôme Guérin Pratiques de recherche documentaire et réussite universitaire des étudiants de première année, Cathy Perret Une éducation sanitaire « par corps: Analyse de deux campagnes de lutte contre la sédentarité (1980 et 2001-2012), Antoine Radel et Yves Morales Informations complémentaires : http://www.cairn.info.fr/revue-carrefours-de-l-education.htm Recherches en éducation Référence : N° 16, juin 2013 Thème : Le mythe de l'éducation finlandaise Dossier Edito : La Finlande au-delà des mythes ?, Fred Dervin Aux sources de l’Éden éducatif nordique. Images véhiculées en France de l’instruction primaire finlandaise au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle (1851-1911), Johann-Günther Egginger Education politics and contingency : Belief, status and trust behind the Finnish PISA miracle, Hannu Simola & Risto Rinne Finlande-Québec au temps d’une décennie PISA : regards croisés de deux systèmes éducatifs, Guy Pelletier The best science, the best science in Finnish – and English – or the best Finnish scientists ?, David Hoffman, Thomas Babila Sama, Ahmad El-Massri, Mika Raunio & Marjaana Korhonen Multicultural education as policy and praxis in Finland : Heading in a problematic direction ?, Gunilla Holm & Jan-Erik Mansikka Entretien avec Maarit Korhonen - Qu’est-ce qui ne va pas avec nos écoles ?, Fred Dervin Un point de vue critique : Finlande, vers un modèle néolibéral ?, Luc Leguerinel Varia Efficacité du tutorat et étude des profils « efficaces » des tutorés, Sandoss Ben Abid-Zarrouk & Marc Weisser Veille scientifique, parution … 191 L’Altérité, une notion vraiment sans histoire ? Éclairage philosophique sur une notion devenue incontournable en éducation, Muriel Briançon, Jeanne Mallet & Chantal Eymard La mère, la directrice, la pédagogue et la lectrice : de l’utilisation du sexe comme variable pédagogique chez Pauline Kergomard, Berengere Kolly Les nouveaux outils de la tricherie scolaire au lycée, Christophe Michaut La fonction de l’esthétique dans l’éducation : la théorie et l’action de Victor Cousin, Alain Patrick Olivier Informations complémentaires : http://www.recherches-en-education.net/spip.php?article155 Cahiers de la recherche sur l'éducation et les savoirs (CRES) Référence : N° 12, 2013 Thème : École, alphabétisation et lutte contre l'illettrisme Dossier Introduction : Analphabétisme et illettrisme au Nord et au Sud. Quelles voies pour la recherche en sciences sociales et la construction de politiques publiques?, Éric Lanoue La mesure de l'analphabétisme en question. Le cas de l'Afrique subsaharienne, Alain Mingat, Francis Ndem et Adeline Seurat Prévenir l'illettrisme dès l'école primaire : analyse du cas français à la lumière de la comparaison internationale, Caroline Viriot-Goeldel Retour sur l'illettrisme en France : malaise politique, controverse scientifique, complément méthodologique ; Agnès Villechaise et Joël Zaffran Évangélisation et alphabétisation au Togo sous domination coloniale (1884-1960), Koffi Nutefé Tsigbé Alphabétisation et éducation en langues nationales dans les politiques globales de l'éducation au Bénin : valeurs, principes d'actions et stratégies d'acteurs, Abdel Baba-Moussa L'expérience d'éducation zapatiste au Chiapas : entre pratiques politiques et imaginaires autochtones à l'école, Bruno Baronnet La littératie pulaar : nationalisme culturel, mouvement social ou instrument du développement ?, Marie-Ève Humery De l'utopie à la prescription de normes : les investissements politiques liés à l’apprentissage de la lecture, Sandrine Garcia Les analphabètes au Maroc : un groupe homogène en demande d’alphabétisation ?, Sophie Cerbelle, Écritures de femmes déclarant ne pas écrire. Quatre femmes latinoaméricaines à Paris, Delphine Leroy Représentations de l’écrit et image de soi : les obstacles à l’apprentissage. Un retour sur expérience, Anne Torunczyk Hors-thème Héritage colonial et appropriation du « pouvoir d’éduquer ». Approche socio-historique du champ de l’éducation primaire en RDC, Géraldine André et Marc Poncelet Excellence sociale ou excellence scolaire? Les modes d’admission dans les écoles d’élite irlandaises, Aline Courtois Écoles franco-arabes publiques et daaras modernes au Sénégal: hybridation des ordres normatifs concernant l’éducation, Sophie D’Aoust Informations complémentaires : http://www.editions-msh.fr/.../?GCOI=27351100735570 Revue internationale d'éducation - Sèvres (RIES) Référence : N° 62, avril 2013 Thème : Les attentes éducatives des familles Coordination : Xavier Pons, Florence Robine Les attentes éducatives des familles : des fausses évidences aux vrais défis, Xavier Pons, Florence Robine Une privatisation inégalitaire des usages scolaires : Famille et éducation au Japon, Claude Lévi Alvarès Au-delà de la bienveillance paternaliste : Les familles populaires face à l’école au Brésil, Benjamin Moignard, Marcelo Burgos Baumann Parents, familles et école dans un système éducatif néo-libéral: Réflexions sur les attentes, les inégalités et les tensions dans le contexte anglais, Gill Crozier Les attentes éducatives des familles aux États-Unis: Le « rêve américain » face aux différences de classe, de genre et de race, Katerina Bodovski Veille scientifique, parution … 193 Accompagnement et soutien scolaires : l’expérience béninoise, Clarisse Napporn, Abdel Rahamane Baba-Moussa L’éducation parallèle: Nature et implications du tutorat extrascolaire privé en Europe, Mark Bray Vers l’émergence et le développement de Cités de l’Éducation, JeanPierre Pourtois, Huguette Desmet, Vanessa Della Piana, Marcelle Houx, Bruno Humbeeck La mobilisation scolaire des familles populaires françaises: Entre appropriation active des enjeux d’apprentissage et défiance, Séverine Kakpo Les attentes éducatives des familles pauvres au Maroc: Une investigation empirique, Aomar Ibourk La montée de la préoccupation scolaire des familles populaires: Le cas de la Suisse Romande, Christophe Delay Informations complémentaires : http://www.ciep.fr/.../ries62.php Economics of Education Review Référence : Vol.36, n°5, octobre 2013 The effectiveness of extended day programs: Evidence from a randomized field experiment in the Netherlands, Erik Meyer, Chris Van Klaveren Educational evaluation schemes and gender gaps in student achievement, Torberg Falch, Linn Renée Naper Information, college decisions and financial aid: Evidence from a cluster-randomized controlled trial in China, Prashant Loyalka, Yingquan Song, Jianguo Wei, Weiping Zhong, Scott Rozelle The long-run impacts of early childhood education: Evidence from a failed policy experiment, Philip DeCicca, Justin Smith Principal turnover and student achievement, Ashley Miller Single-sex classes & student outcomes: Evidence from North Carolina, Michael R. Strain Not just for poor kids: The impact of universal free school breakfast on meal participation and student outcomes, Jacob Leos-Urbel, Amy Ellen Schwartz, Meryle Weinstein, Sean Corcoran Peer effects and academic achievement: a regression discontinuity approach, Arna Vardardottir What makes special-education teachers special? Teacher training and achievement of students with disabilities, Li Feng, Tim R. Sass The academic achievement of American Indians, Stefanie Fischer, Christiana Stoddard The male–female gap in post-baccalaureate school quality, Adam Stevenson Ova and out: Using twins to estimate the educational returns to attending a selective college, Jonathan Smith Tax benefits for graduate education: Incentives for whom?, Steven Bednar, Dora Gicheva The Returns to Private Education: Evidence from Mexico, Chiara Binelli, Marta Rubio-Codina Is a good elementary teacher always good? Assessing teacher performance estimates across subjects, Dan Goldhaber, James Cowan, Joe Walch Occupation–education mismatch of immigrant workers in Europe: Context and policies, Mariya Aleksynska, Ahmed Tritah Estimating an educational production function for five countries of Latin America on the basis of the PISA data, Joseph Deutsch, Audrey Dumas, Jacques Silber The impact of surplus skills on earnings: Extending the overeducation model to language proficiency, Barry R. Chiswick, Paul W. Miller Pure ethnic gaps in educational attainment and school to work transitions: When do they arise?, Stijn Baert, Bart Cockx Involuntary volunteering: The impact of mandated service in public schools, Sara E. Helms Informations complémentaires : http://www.sciencedirect.com/.../36 Veille scientifique, parution … 195 Revista Española de Educación Comparada (REEC) Référence : N° 22 Thème : La Formación del Profesorado en el Siglo XXI Presentación: Retos y desafíos de la formación del profesorado en el siglo XXI. Una visión comparada / Presentation: Challenges of teacher education in the 21st century. A comparative approach, Iamalia Ayala y Antonio Luzón Modelos de formación inicial del profesorado de educación secundaria en España (siglos XIX-XXI) / Models of initial teacher training for secondary education in Spain (19th-21st centuries), Antonio Viñao Los cambios recientes en la formación inicial del profesorado en España: una reforma incompleta / Recent changes in initial teacher training in spain: An unfinished reform, Alejandro Tiana France: La formation des enseignant en échec / France: Inadequate teacher education, Pierre-Louis Gauthier ¿"Nuevas" soluciones para "viejos" problemas? Reformas recientes en la formación del profesorado en Alemania / "New" solutions to "old" problems? Recent reforms in teacher education in Germany, HansGeorg Kotthoff y Ewald Terhart La formación del profesorado del siglo XXI en Inglaterra. Un estudio de caso desde la política neoliberal / Teacher education in 21st century England. A case study in neoliberal public policy, Ann Childs y Ian Menter La formación del profesorado en Finlandia. Profesores para la autonomía y la equidad profesional / The Finish teacher education. Teachers for equity and professional autonomy, Hannele Niemi La formazione iniziale degli insegnanti in Italia / Initial teacher education in Italy, Carlo Cappa, Orazio Niceforo y Donatella Palomba La formación inicial del profesorado de secundaria en la Unión Europea / Initial teacher training for secondary education in the European Union, Jesús Manso y Javier M. Valle Formación inicial del profesorado en América Latina: dilemas centrales y perspectivas / Initial teacher training in Latin America: central dilemmas and perspectives, Denise Vaillant José Manuel Esteve: sus contribuciones al estudio de la profesión docente / José Manuel Esteve: His contributions to the study of the teaching profession, Julio Vera Informations complémentaires : http://www.uned.es/.../22-2013.html Policy Futures in Education, Vol. 11, n°4, octobre 2013 Référence : Vol. 11, n°4, octobre 2013 Simple-minded Accountability Measures Create Failing Schools in Disadvantaged Contexts: a case study of a Swedish junior high school, Mara Westling Allodi Neoliberal Universities and the Education of Arts, Humanities and Social Sciences in Bangladesh, Sardar M. Anwaruddin Autonomy and Governance in Local Authority Provision for Children and Young People, Ruth Boyask, Arnet Donkin, Sue Waite & Hazel Lawson What Is Social Sciences and Humanities Research ‘Worth’? Neoliberalism and the Framing of Social Sciences and Humanities Work in Canada, Adam Davidson-Harden Affirmative Action in the Quality of Higher Education: the voices of graduates of the University for All program, Vera Lucia Felicetti, Marilia Costa Morosini & Patricia Somers Defining Global Education, Sarina Molina & Heather Lattimer Pedagogy of the Impossible: neoliberalism and the ideology of accountability, Noah De Lissovoy The Idea of Collaboration in the Academy: its epistemic and social potentials and risks for knowledge generation, Vassiliki Papatsiba Potentials and Risks of Collaboration: two sides of the same coin or the same side of the coin? A Response to Vassiliki Papatsiba, Ronald Barnett Acts of Construction: the conditions of collaboration. A Response to Vassiliki Papatsiba, Jenny Ozga From Bildung to Entrepreneurship: trends in education policy in Sweden, Johanna Ringarp Veille scientifique, parution … 197 Farewell to the Man in the Red Beret, Enter the Man in the White Silk Mitre: ‘there is a crack in everything, that’s how the light gets in’, Peter McLaren Informations complémentaires : http://www.wwwords.co.uk/.../issue11_4.asp Cultura y Educación. Revista de teoría, investigación y práctica Référence : Vol. 25, n° 2, avril-juin 2013 Thème : El desarrollo desde el enfoque histórico-cultural: investigaciones educativas en España y México Development from a historical-cultural conception: Presentation of educational research in Spain and Mexico, Yulia Solovieva The role of education in development. From school to culture, Amelia Álvarez y Pablo del Río Inner language: Considerations from the recordings of children's ludic soliloquies, Eduardo-Alejandro Escotto-Córdova Assessment of symbolic development in Mexican preschool children, Yulia Solovieva y Luis Quintanar Development of new psychological formations through games and stories in preschool children, Marco-Antonio García, Yulia Solovieva y Luis Quintanar Assessment of previous mathematical abilities in urban and rural preschool children, Yulia Solovieva, Emelia Lázaro y Luis Quintanar Resistance to expert knowledge: Single-parent adoptive families and tactics for legitimizing solidarity as motivation to adopt, María-Isabel Jociles Communication about placement and family functioning in kinship foster families, Jesús M. Jiménez, Rocío Martínez, Alicia Muñoz y Esperanza León Exploring change in teachers' beliefs about immigrant families after participating in the educational project entitled “funds of knowledge“, Moisès Esteban-Guitart y Ignasi Vila Informations complémentaires : http://www.ingentaconnect.com/.../00000002 European Journal of Education : Research, Development and Policy Référence : Vol. 48, n°1, mars 2013 Thème : ICT and Education: taking stock of progress and looking at the future The Use of ICT in Education: a survey of schools in Europe, Patricia Wastiau, Roger Blamire, Caroline Kearney, Valerie Quittre, Eva Van de Gaer and Christian Monseur Measuring ICT Use and Learning Outcomes: evidence from recent econometric studies, Federico Biagi and Massimo Loi OECD Work on Technology and Education: innovative learning environments as an integrating framework, David Istance and Marco Kools Open Educational Resources and the Transformation of Education, Ilkka Tuomi Changing Assessment — Towards a New Assessment Paradigm Using ICT, Christine Redecker and Øystein Johannessen School Teachers' Continuous Professional Development in an Online Learning Community: lessons from a case study of an eTwinning Learning Event, Brian Holmes Framing ICT-enabled Innovation for Learning: the case of one-to-one learning initiatives in Europe, Stefania Bocconi, Panagiotis Kampylis and Yves Punie Dropout from Secondary Education: all's well that begins well, Kristof De Witte and Nicky Rogge Early School-leaving in Spain: evolution, intensity and determinants, Enrique Fernández-Macías, José-Ignacio Antón, Francisco-Javier Braña and Rafael Muñoz De Bustillo Informing Institutional Management: institutional strategies and student retention, Elisabeth Hovdhaugen, Nicoline Frølich and Per Olaf Aamodt ICT Policy and Implementation in Education: cases in Canada, Northern Ireland and Ireland, Roger Austin and Bill Hunter Informations complémentaires : http://onlinelibrary.wiley.com/.../issuetoc Veille scientifique, parution … 199 Ressources en ligne Panorama du PISA 2009 Editeur(s) : Organisation for Economic Co-operation and Development Date : 11/2013 La publication Panorama du PISA 2009 a été conçue pour accompagner les Résultats du PISA 2009, le rapport en six volumes du cycle d’enquête 2009 mené par le Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves (PISA). L’enquête PISA évalue dans quelle mesure les élèves proches de la fin de leur scolarité obligatoire ont acquis certains des savoirs et savoirfaire essentiels à leur pleine participation à nos sociétés modernes. Elle évalue tous les trois ans les compétences de jeunes de 15 ans en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences. Panorama du PISA 2009 offre des données facilement accessibles sur certains des grands thèmes analysés dans le rapport complet : savoirs et savoir-faire des élèves, surmonter le milieu social, apprendre à apprendre, et les clés de la réussite des établissements d’enseignement. Chaque thème est présenté sur une double page : celle de gauche explique les tenants et les aboutissants à la fois pour les élèves et pour les pays et économies participants, analyse les principaux résultats et propose au lecteur désireux d’approfondir ce sujet des références à d’autres publications et bases de données de l’OCDE ; celle de droite présente des graphiques et des tableaux clairs et accessibles, assortis d’hyperliens dynamiques (StatLinks) qui redirigent le lecteur vers les données correspondantes au format Excel®. Panorama du PISA 2009 constitue une introduction idéale au PISA et au riche corpus de données comparables au niveau international que collecte l’OCDE dans les domaines de l’éducation et de l’apprentissage. http://www.oecdilibrary.com/.../9789264200579-fr Équité et qualité dans l'éducation Comment soutenir les élèves et les établissements défavorisés Editeur(s) : Organisation for Economic Co-operation and Development Date : 10/2013 Dans les pays de l’OCDE, près d’un élève sur cinq n’atteint pas le niveau minimum de compétences de base. En outre, les élèves issus de milieux socioéconomiques défavorisés sont deux fois plus susceptibles d’obtenir de mauvais résultats scolaires. Le manque d’équité et d’inclusion peut entraîner l’échec scolaire : en moyenne, un jeune sur cinq quitte ainsi l’école avant la fin du deuxième cycle de l’enseignement secondaire. La réduction de l’échec scolaire est bénéfique, tant pour la société que pour les individus. Les systèmes d’éducation les plus performants des pays de l’OCDE sont ceux qui allient qualité et équité. Ce rapport présente une série de recommandations politiques pour permettre aux systèmes d’éducation d’accompagner l’ensemble de leurs élèves vers la réussite. http://www.oecdilibrary.com/.../9789264028050-fr Les grandes mutations qui transforment l'éducation 2013 Editeur(s) : Organisation for Economic Co-operation and Development Date : 06/2013 Quelles implications la diversité accrue de nos sociétés a-t-elle pour l'éducation ? Quel rôle jouent les nouvelles technologies dans nos vies, et comment peuvent-elles être exploitées au mieux par nos établissements scolaires ? Quelles compétences l'éducation devrait-elle développer pour nos sociétés de plus en plus axées sur le savoir ? Les grandes mutations qui transforment l'éducation 2013 a pour objectif d’étayer la planification stratégique et de stimuler la réflexion au regard des défis auxquels doit faire face le secteur éducatif à tous les niveaux d’enseignement (écoles, universités ou encore programmes de formation continue). Cet ouvrage s’adresse également aux étudiants et à la société dans son ensemble, notamment aux parents d’élèves. Cet ouvrage donne un aperçu des principales tendances économiques, sociales, démographiques et technologiques et soulève une série de questions pertinentes concernant l’impact de ces tendances sur l’éducation. Ce recueil s’appuie sur diverses Veille scientifique, parution … 201 sources de données internationales faisant autorité, parmi lesquelles l’OCDE, la Banque Mondiale et les Nations Unies. Les graphiques présentés contiennent des liens dynamiques qui permettent au lecteur d'avoir accès aux données originales. Les grandes mutations qui transforment l'éducation 2013 est composé de cinq chapitres thématiques, comprenant chacun une section "Pour en savoir plus" : Un monde globalisé, Bien-être et mode de vie, Les dynamiques du travail et des compétences, Les familles modernes et Une connexion infinie. http://www.oecd-ilibrary.org/education/les-grandes-mutations-quitransforment-l-education-2013_trends_edu-2013-fr Regards sur l'éducation 2013 : Les indicateurs de l'OCDE Editeur(s) : Organisation for Economic Co-operation and Development Date : 06/2013 Source d’informations précises et pertinentes, Regards sur l’éducation: Les indicateurs de l’OCDE fait figure de publication de référence sur l’état de l’éducation dans le monde. Elle fournit des données sur la structure, le financement et les performances des systèmes d’éducation de plus de 40 pays, y compris les pays membres de l’OCDE ainsi que d’un certain nombre de pays du G20 non membres de l’Organisation. Avec plus de 100 graphiques, 200 tableaux et 100 000 chiffres, Regards sur l’éducation présente des données clés sur : les résultats des établissements d’enseignement ; l’impact de l’apprentissage dans les différents pays ; les ressources humaines et financières investies dans l’éducation ; l’accès, la participation et la progression au sein des systèmes d’éducation ; et l’environnement pédagogique et l’organisation scolaire. L’édition 2013 comprend des éléments nouveaux, notamment : des indicateurs plus récents relatifs à la crise économique démontrant que l'éducation demeure la meilleure protection contre le chômage ; des indicateurs plus détaillés relatifs au programme d'orientation (enseignement général par opposition à la formation professionnelle) dans l’enseignement secondaire et tertiaire; une analyse de la relation entre statut professionnel (temps plein, temps partiel, temps partiel involontaire) et niveau d'éducation des individus; un examen de la relation entre domaines d’études et frais de scolarité, taux de chômage, bénéfices et primes; le taux d’obtention d’un diplôme de fin d’études tertiaires; un indicateur sur la relation entre niveaux d'instruction et deux préoccupations en matière de santé : l'obésité et la consommation de tabac ; la composition du corps enseignant dans les différents pays et les qualifications requises pour devenir enseignant ; et des données sur les tendances pour 1995 jusqu'à 2010-11 pour l'ensemble des indicateurs clés. http://www.oecdilibrary.com/.../eag-2013-fr On the way to 2020: data for vocational education and training policies. Indicators overviews Editeur(s) : European Centre for the Development of Vocational Training Date : 05/2013 Ce rapport présente quelques indicateurs concernant l'enseignement et la formation professionnels, en lien avec les objectifs fixés dans la stratégie européenne pour 2020. Il complète les données présentées par pays et publiées en avril dans un autre rapport. http://www.cedefop.europa.eu/downloadmanager.aspx?id=21409&lang=en&type=publication Study on Educational Support for Newly Arrived Migrant Children Editeur(s) : European Commission Date : 04/2013 Une nouvelle étude menée pour le compte de la Commission européenne passe en revue les politiques nationales de soutien à l'intégration des enfants migrants nouvellement arrivés dans 15 pays qui ont accueilli récemment des flux migratoires importants: Autriche, Belgique (communauté néerlandophone), République tchèque, Chypre, Danemark, France, Veille scientifique, parution … 203 Allemagne, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Suède et Royaume-Uni. Elle révèle que les risques de ségrégation et d'inscription dans des écoles disposant de ressources moindres sont plus élevés pour les enfants migrants. Leurs résultats scolaires sont, par conséquent, plus faibles et la probabilité qu'ils abandonnent l'école prématurément est élevée. Les meilleurs modèles sont ceux du Danemark et de la Suède, car ils reposent sur l'offre d'un accompagnement ciblé et accordent un niveau raisonnable d'autonomie aux écoles. Les auteurs recommandent que les États membres mettent en place de telles mesures d'accompagnement éducatif ciblées pour les enfants migrants, notamment la présence de professeurs spécialisés et la participation systématique des parents et des communautés pour améliorer l'intégration des enfants. http://ec.europa.eu/education/more-information/doc/migrants/report_en.pdf Indicadores, metas y políticas educativas Auteur(s) : Marta Kisilevsky et Enrique Roca Editeur(s) : Organización de Estados Iberoamericanos para la Educación, la Ciencia y la Cultura Date : 04/2013 Ce rapport se veut une aide à la réflexion sur les défis qui doivent être relevés dans le domaine de l'évaluation et sur les différents écueils possibles. Son titre très significatif résume le cœur du débat : indicateurs, objectifs et politiques éducatives. Quels types d'indicateurs, pour quels objectifs et avec quelle politique éducative ? Ou, selon l'ordre souhaité : quels objectifs, à partir de quelle politique et avec quels indicateurs ? La relation continue entre ces trois termes, comme sommets indissociables d'une figure géométrique, est la garantie d'un processus fructueux de progression dans l'amélioration de l'éducation. Dans ce contexte, ce type de publications, préparé au cours de l'année 2011 et faisant partie de la série sur l'évaluation de la collection "Objectifs éducatifs 2021", est une expression de la volonté de l'OEI d'encourager davantage la réflexion sur toutes les thématiques qui affectent la qualité et l'équité éducative. http://www.oei.es/.../spip.php?article12114 Physical Education and Sport at School in Europe Editeur(s) : Eurydice Date : 03/2013 Ce nouveau rapport d'Eurydice fait l'état des lieux de l'éducation physique et des activités sportives à l'école dans 30 pays européens. Le rapport couvre l'enseignement primaire et secondaire inférieur et donne un aperçu des thèmes suivants: les stratégies nationales et les initiatives à grande échelle là où elles existent, le statut de l'éducation physique dans les programmes scolaires nationaux et dans les documents d'orientation, le temps d'enseignement annuel recommandé, l'évaluation des élèves, la formation des enseignants, les activités extracurriculaire et les réformes nationales planifiées.Le rapport est le résultat d'une analyse approfondie des données de base fournies par les unités nationales d'Eurydice; il peut être considéré comme la première tentative de la Commission européenne pour identifier les principales préoccupations et les points forts dans le domaine de l'éducation physique à l'école dans les pays européens. http://eacea.ec.europa.eu/.../thematic_reports_fr.php Funding of Education in Europe 2000-2012: The Impact of the Economic Crisis Editeur(s) : Eurydice Date : 03/2013 Ce rapport examine les tendances relatives aux dépenses d'éducation sur la période 2000-2012 ainsi que l'impact de la crise économique et financière sur les budgets de l'éducation en Europe au cours des dernières années (20102012). L'analyse couvre les développements en matière de financement de Veille scientifique, parution … 205 l'éducation du pré-primaire à l'enseignement supérieur et donne un aperçu des principales tendances dans le secteur de l'éducation des adultes dans 31 pays européens. Le rapport complet comprend des informations sur le contexte économique, les dépenses publiques, les développements des budgets nationaux d'éducation, le financement des ressources humaines, l'infrastructure éducative, les systèmes d'aides et les aides financières aux étudiants. Voir aussi le communiqué de presse de la Commission européenne. http://eacea.ec.europa.eu/.../thematic_reports_fr.php En quoi les politiques, les systèmes et la qualité de l'éducation et de l'accueil des jeunes enfants (EAJE) se différencient-ils dans les pays de l'OCDE ? Date : 03/2013 Dans de nombreux pays de l’OCDE, l’offre de services d’éducation et d’accueil des jeunes enfants a augmenté en réponse à la demande croissante d’amélioration des résultats d’apprentissage, mais aussi à la participation de plus en plus importante des femmes à la population active. Ces dernières années, toutefois, les objectifs des politiques sur la petite enfance se sont recentrés sur l’enfant lui-même. Les élèves de 15 ans qui ont été préscolarisés dans leur petite enfance ont tendance à obtenir de meilleurs résultats à l’évaluation PISA que leurs camarades qui ne l’ont pas été, même après contrôle du milieu socioéconomique. Améliorer l’accès à l’éducation et l’accueil des jeunes enfants sans accorder toute l’attention nécessaire à la qualité des services eux-mêmes ne suffit pas à assurer de bons résultats sur les plans individuel et social. http://www.oecd-ilibrary.org/.../en-quoi-les-politiques-les-systemes-et-laqualite-de-l-education-et-de-l-accueil-des-jeunes-enfants-eaje-sedifferencient-ils-dans-les-pays-de-l-ocde_5k49czkvxr0w-fr Éducation comparée / nouvelle série, n°9, pp 207 - 228 Agenda des colloques LCF-Icare, ESPE-Interventions éducatives et sociales en contextes pluriels : quels défis? Date : du 28-04-2014 au 30-04-2014 Lieu : Réunion, IUFM Organisation : LCF-Icare, ESPE Initié par Louis Not puis repris et développé par Yves Lenoir, le concept d’intervention éducative est défini dans ses grandes lignes comme toute activité qui vise la transformation de l’autre. Il distingue, sur le plan du processus d’enseignement-apprentissage, la pratique enseignante (qui renvoie à une sphère élargie du champ scolaire) et la pratique d’enseignement caractérisée par un ensemble d’activités gestuelles et de discours opératoires en situation (singuliers, génériques et complexes). Tout en étant relativement rugueux, signifiant et à forte charge symbolique, ce concept présente l’avantage d’être englobant. Y recourir contribue à la modélisation d’une pratique par nature complexe qui peut renvoyer à la notion de geste professionnel. L’intervention est « méta », elle comporte un ensemble de médiations engendrées par des contextes pluriels : contexte géographique, local, culturel et social… Parler d’intervention en contextes pluriels interroge les variations, leur nature, leurs manifestations, leurs effets, tant du côté des cultures en présence que des pratiques sociales, langagières, cultuelles… Les interrogations soulevées répondent alors à une demande sociale transversale qui touche la plupart des systèmes éducatifs et ce, bien au-delà des cas particuliers des régions ultramarines. Le processus de contextualisation, notamment en tant que décontextualisation et recontextualisation, intéresse particulièrement notre Institut Coopératif Austral de Recherche en Éducation qui s’adosse à l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education de l’université de La Réunion. En questionnant les variations et les stabilités des interventions éducatives et sociales dans différents contextes, les contributions de chercheurs issus de différents horizons apporteront de nouveaux éclairages sur la pluralité des voies par lesquelles le concept d’intervention envisage cette contextualisation en termes d’adaptation conceptuelle, d’actualisation des données empiriques, d’interactions sur le terrain. Elles pourront également ouvrir à d’autres dynamiques, notamment celles de la rencontre, du choc et d’autres encore, suivant les paradigmes de référence. A travers une recherche de problématiques convergentes et une attention portée aux questionnements spécifiques, seront interrogées les dimensions didactiques (rapport au savoir et aux savoirs), psychopédagogiques (rapport au sujet), organisationnelles (gestion d’un établissement, de la classe) et les dimensions institutionnelles et sociales (rapport aux contextes). L’épaisseur d’un tel projet justifie pleinement le croisement de discours portés par des chercheurs internationaux qui nourriront les débats scientifiques à partir de questionnements épistémologiques, éthiques, méthodologiques et praxéologiques : Quelles interventions dans et hors l’école ? Quelle pertinence de l’intervention elle-même ? Quelle légitimité de l’intervenant, enseignant, chercheur, expert ? Quelles relations entre les concepts de médiation et d’intervention éducative ? Quelles tensions ou télescopages et quelles relations en termes de modalités langagières, de socialisations, de constructions identitaires, de pratiques culturelles et culturelles, de moyens économiques ? Le colloque international vise à mettre en débat l’intervention en tant que processus, pour en cerner davantage les contours, la questionner du point de vue de la recherche en sciences de l’éducation et de la formation. Cette manifestation scientifique sera placée sous le signe du dialogue entre chercheurs dont les centres d’intérêt relèvent de problématiques liées aux interventions éducatives et sociales. Agenda des co lloques … 209 A travers une approche systémique de l’intervention éducative et sociale, la complexité sera questionnée à différents niveaux : Axe 1 (niveau macrocontextuel) : approche territoriale de l’intervention (économique, idéologique, politique, social…) Axe 2 (niveau mésocontextuel) : dans et hors l’école, l’intervention des acteurs de la communauté éducative (enseignant, chercheur en éducation, artistes, partenaires associatifs, familles…) Axe 3 (niveau microcontextuel) : en classe, l’intervention et ses relations avec les médiations, notamment à travers les situations d’enseignement-apprentissage. http://blog.univ-reunion.fr/icare/ Colloque international éTIC – Les TICE à l’école primaire Date : du 03-10-2013 au 04-10-2013 Lieu : Limoges (France) Organisation : FRED (Francophonie, éducation, diversité), université de Limoges ; ÉMA (École, mutations, apprentissages), université de Cergy-Pontoise Programme : "L’école primaire est un contexte de scolarisation des TICE, à la fois facilitateur par certains côtés et fortement contraint par d’autres. L’enjeu ne se situe pas seulement du côté de l’instrumentation de domaines disciplinaires, mais dans le fait que l’enseignant qui conduit sa classe de manière transversale et polyvalente, fait face à une extrême diversité des potentialités d’utilisations pédagogiques. Il paraît donc nécessaire de proposer une reformulation des cadres et des objectifs relatifs à l’utilisation des TICE et des ressources numériques associées, dans le contexte de l’école primaire. Elle doit tenir compte des enjeux liés au développement d’une culture technique et informatique, à la maîtrise instrumentale des environnements informatisés, à leurs applications dans les différents domaines d’enseignement de l’école et aux questions de gestion pédagogique dans un contexte instrumenté." De manière non exhaustive, seront prises en compte les contributions qui s’intéressent : aux approches instrumentales dans la pratique des enseignants (instruments numériques mobiles, nomades ou fixes) à l’usage et la production de ressources numériques pédagogiques aux communautés, réseaux et collectifs enseignants à la portée et aux limites actuelles des cadres institutionnels (le B2i, le C2i…) aux représentations des enseignants des technologies informatisées à l’école au travail d’appropriation des instruments numériques par les enseignants aux dispositifs et aux pratiques d’accompagnement des enseignants intégrant les TICE dans leur classe à l’évolution des modèles et des pratiques pédagogiques aux approches internationales liées aux usages des TICE à l’école primaire dans les espaces francophones. Date limite d’envoi des propositions (résumé de 2 à 3 pages): 31 mars 2013 http://www.flsh.unilim.fr/fred/etic13/ L'évaluation des politiques de formation professionnelle - 1er colloque européen du Conseil International d'évaluation de la formation professionnelle (CNEFP) Date : du 09-10-2013 au 09-10-2013 Lieu: Paris (France) Organisation : Conseil National d’Évaluations de la Formation Professionnelle Programme : Comparaison internationale des pratiques d’évaluation [TVET Policies : Evidence from International Research], Patrick Werquin, Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM), France La place de l’évaluation dans les politiques de formation professionnelle, Présidé par Alberto Lopez, Centre d’études et de recherches sur les qualifications, CEREQ, France - Evaluation in adult continuing education in Germany. Key levels and actors in a highly heterogeneous fiel, Susanne Lattke, Agenda des co lloques … 211 Deutsches Institut fur Erwachsenenbildung - Leibniz-Zentrum fur Lebenslanges Lernen e.V. (DIE), Allemagne Inspection, Evaluation and Review : The English system of adjusting VET in a market context, John West, University of London, Institute of Education, Grande-Bretagne Les formes de l’évaluation : de l’entreprise aux parcours professionnels, Présidé par Bernard Gazier, CNEFP - Les pratiques d'évaluation de la formation continue en entreprise en Suisse : points de vue de responsables de ressources humaines. Siegfried Hanhart, Université de Genève, Suisse - Continuing education and training in Denmark : Evaluation practice and policy reform in the 2000s, Mads Peter Klindt, Université d’Aalborg (AAU), Danemark - L’évaluation de la formation professionnelle continue en Belgique : vers l’intégration des données d’un champ éclaté, Béatrice Van Haeperen Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (IWEPS) et Marc Zune, Université catholique de Louvain(UCL), Belgique Conclusion et bilan du colloque, Annie Fouquet, Société Française de l’Evaluation (SFE), France http://www.cereq.fr/index.php/agenda/L-evaluation-des-politiques-deformation-professionnelle-experiences-europeennes Violence(s) et genre à l'école - Journée d'études internationales Date : du 10-10-2013 au 10-10-2013 Lieu : Créteil (France) Organisation : Revue Recherches et éducations (société Binet-Simon) Délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire Observatoire universitaire international Éducation et prévention Programme : Cette journée d’études internationales dédiée au genre et aux violences à l’école a été initiée par la Revue Recherches & Educations de la société BinetSimon. Organisée en partenariat avec la Délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire et l’Observatoire universitaire International Education et Prévention. Elle réunira des spécialistes venus de différents pays (France, Cameroun, Canada, Suisse…) et des professionnel-les issu-e-s des milieux institutionnel et associatif. - Conférence d’ouverture : « Etat des lieux des violences de genre en milieu scolaire », Johanna Dagorn, Délégation ministérielle et Isabelle Joing-Maroye, Maître de conférences Lille 2 1ère session : « Hétéronormativité, homophobie et transphobie en milieu scolaire » Présidente de session : Séverine Depoilly, Maître de conférences, Paris 4 Discutant : Arnaud Alessandrin, Observatoire des Transidentités Communicantes : Caroline Dayer, Université de Genève; Line Chamberland, Gabrielle Richard, Michaël Bernier, Université de Montréal 2ème session : « Violences sexuées en milieu scolaire ici et ailleurs» Président de session : Benjamin Moignard, Université de Paris-Est Créteil Discutante : Audrey Laroche, Maison des femmes de Bordeaux Communicantes : Lamine Coulibaly, Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal; Annette Jarlegan, Université de Lorraine, LISEC; Honoré Mimche, Patrice Tanang, Université de Yaoundé II; Zoe Moody, Claire Piguet, Carole Barby, Philip D. Jaffé, Suisse; Stéphanie Rubi, Université Bordeaux 3, LACES, OUIEP 3ème session : « Violences et genre à l’école : mécanismes et conséquences» Président de session : Eric Macé, Professeur de sociologie, UMR 5116 – CNRS, Bordeaux Segalen Discutante : Audrey Bécourt, enseignante en collège Communicantes: Isabelle Collet, Université de Genève; Eric Debarbieux, Délégué ministériel; Michèle Déry, Jean Toupin, Pierrette Verlaan et Jean-Pascal Lemelin, Université de Sherbrooke (Québec); Eric Dugas, Université Bordeaux IV; Sabine Thorel,Sophie Necker, Université d’Artois Conférence de clôture : Eric Debarbieux, Délégué ministériel chargé de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire. http://rechercheseducations.revues.org/1576 Agenda des co lloques … 213 RIFEFF, La francophonie universitaire en question Date : du 04-12-2013 au 06-12-2013 Lieu : Hanoï (Vietnam) Organisation : Réseau international francophone des établissements de formation de formateurs (RIFEFF) Programme : À l’occasion de ses 10 ans et de son Ve colloque international, le RIFEFF souhaite traiter de la francophonie universitaire à travers les 4 thèmes suivants : Thème 1 : Français et plurilinguisme La formation de formateurs et/ou d’enseignants de, et en français (Le français langue seconde, didactique, plurilinguisme…). Thème 2 : Nouvelles technologies et formation à distance Les avantages et les défis inhérents aux nouvelles technologies et aux formations à distance pour les enseignants de français. Les innovations réalisées. Thème 3 : Éducation au développement durable La formation de formateurs au développement durable : des spécificités régionales aux objectifs francophones communs. Thème 4 : Gouvernance et évaluation La gouvernance et l’évaluation des établissements d’enseignement supérieur (stratégie, outils, démarche). Le RIFEFF (créé en 2003) est un réseau ressource pour ses adhérents qui souhaitent échanger sur leurs pratiques de formation et de recherche. Il regroupe actuellement 140 établissements d’enseignement supérieur de formation de formateurs et d’enseignants. La francophonie universitaire est un lieu privilégié par les valeurs qu’elle promeut que ce soit la diversité culturelle, la diversité linguistique, la double dimension politique et de coopération par une bonne gouvernance. Le RIFEFF s’inscrit totalement dans cette démarche, notamment, pour la promotion de la langue française et de la diversité culturelle et linguistique, l’appui à l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche, le développement de la coopération au service du développement durable et de la solidarité et, au-delà, modestement, la promotion de la paix, de la démocratie et des droits de l’Homme. Objectifs visés : Promouvoir le français et la diversité linguistique pour favoriser le plurilinguisme dans le monde afin de donner un sens à la défense du français ; Favoriser la formation des formateurs et des enseignants, notamment par l’utilisation des nouvelles technologies ; Aborder des thématiques émergentes, comme l’éducation au développement durable, de façon critique au sein de la communauté scientifique, afin de mutualiser savoirs et représentations dans le cadre de la formation de formateurs ; Échanger sur des pistes d’actions concrètes de gouvernance et d’évaluation, qui doivent permettre d’améliorer l’efficacité et donc la reconnaissance à l’international des établissements. Erasmus Expertise, Processus de Bologne et mondiales des espaces de l’enseignement supérieur évolutions Date : du 10-12-2013 au 11-12-2013 Lieu : Carthage (Tunisie) Organisation : Erasmus Expertise Programme : Quinze ans après la déclaration de la Sorbonne, suivie de celle de Bologne impulsant la construction de l’espace européen d’enseignement supérieur et de recherche, beaucoup de pays adoptent ou sont en voie d’adopter les principes du Processus de Bologne comme mode d’organisation des études supérieures et universitaires. Au sein de l’Union européenne et de son voisinage plus ou moins proche, il s’agit d’harmoniser les formations supérieures pour les rendre comparables, une condition indispensable à la circulation des personnes et à la reconnaissance des diplômes. Cette harmonisation se décline sur les différents territoires selon des modalités diverses le plus souvent articulées autour de trois cycles Licence-Master-Doctorat (LMD). Un modèle puissant adossé aux systèmes éducatifs d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Océanie Agenda des co lloques … 215 semble s’installer vers lequel glissent actuellement les universités du Sud. De nouveaux périmètres de l’enseignement supérieur se dessinent avec des mises en œuvre plurielles qui s’efforcent d’être adaptées aux besoins des territoires sur lesquels se déploie Bologne. Un rapide examen de l’histoire montre que l’occident a le plus souvent influencé les modèles de transmission de connaissances et les standards associés. Les universités ont-elles malgré tout favorisé des hybridations permettant à des connaissances nées dans un lieu de trouver des prolongements dans un autre ? Historiquement quels sont les impacts des luttes anticoloniales, des différentes approches scientifiques voir des idéologies politiques sur la construction des espaces contemporains de l’enseignement supérieur ? Partant de ce regard sur l’histoire, l’espace de l’enseignement supérieur qui tend à devenir mondial aujourd’hui, constituera-t-il demain une plateforme favorisant le développement et la diffusion universelle de savoirs, de compétences, de techniques adaptées aux ressources disponibles sur les territoires, aux besoins humains pour les satisfaire équitablement et durablement ? Ce colloque abordera les évolutions des espaces mondiaux de l’enseignement supérieur dans les différentes régions du monde avec cette double approche diachronique et synchronique sur un axe interdisciplinaire. http://erasmus-expertise.jimdo.com/ AMAQUEN, Engagement des parties prenantes et réussite des réformes des systèmes d’éducation et de formation: quelle corrélation? 10e Congrès international du management de la qualité dans les systèmes d'éducation et de formation Date : du 18-12-2013 au 20-12-2013 Lieu : Rabat Organisation : Association marocaine pour l'amélioration de la qualité dans l'enseignement (AMAQUEN) Programme : Lors de cette 10ème session du CIMQUSEF qui couronne une décennie d’engagement de l’AMAQUEN à participer aux efforts de l’amélioration de la qualité dans les systèmes d’éducation et de formation, Nous avons choisi, dans la lignée des thématiques relevant du champ de management de la qualité, d’aborder cette problématique d’actualité. Car elle est liée aux rôles que peuvent jouer les différents acteurs et parties prenantes dans la réussite des réformes auxquelles s’engagent les différents pays ou groupements de pays pour améliorer leurs systèmes d’éducation et de formation. Le Cimqusef’2013 invite donc les conférenciers et intervenants à essayer de répondre aux questions sous-jacentes à la problématique : "Comment le management du changement favorise-t-il l’Engagement des parties prenantes dans la réussite des réformes des SEF ?". Thématiques: 1. Au-delà de la motivation et de l'implication, l’engagement des acteurs, des enseignants et des apprenants Les résumés doivent approcher la problématique du congrès en insistant notamment sur les points suivants: l’appréhension des nouvelles missions de l’école par les différentes parties prenantes; le degré de pertinence entre les outputs de l’école et les besoins réels de la société et son impact sur l’image socioéconomique de l’école; les facteurs entravant le fonctionnement de l’école ‘’ascenseur social’’; l’impact de la manière avec laquelle les acteurs pédagogiques conçoivent leurs missions et perçoivent leur métier; les éléments influençant le rendement du personnel au sein des SEF ; le rôle de la famille dans l’engagement de leurs enfants dans l’apprentissage ; le rôle de la gestion de proximité dans la satisfaction de la communauté scolaire; l'impact du sentiment du bien être sur la relation qu'entretiennent enseignants et élèves avec leur institution; les facteurs renforçant le sentiment d'appartenance à l'institution d'éducation et de formation; Les manières de développer ou améliorer les parcours professionnels dans le but d’améliorer l’engagement et le rendement; Agenda des co lloques … 217 L’impact de la motivation des RH de manière durable sur leur engagement; Les limites de la motivation dans la mobilisation des RH et leur implication positive dans la réforme des SEF; La formation continue comme facteur favorisant l’engagement des RH; Rôle de la responsabilisation et la réédition des comptes dans le dopage institutionnel de l’engagement des RH; Les outils stimulant l’engagement des ressources humaines de manière durable; Les motivations clé des dirigeants et responsables au sein des SEF. 2. Le management du changement et la réussite des réformes. Les résumés doivent approcher la problématique du congrès en insistant notamment sur les points suivants: Les compétences centrales requises pour les dirigeants et responsables au sein des SEF; La satisfaction professionnelle à laquelle ils peuvent s’attendre les dirigeants pour assurer le leadership; La manière qui pourrait améliorer la gestion des ressources humaines; Les modes de gestion permettant l’interopérabilité; Les stratégies, politiques et pratiques de management des RH auxquelles les gouvernements doivent recourir pour mobiliser les dirigeants au sein de leurs SEF; La création d’une image de marque du SEF qui interpelle les individus talentueux; les stratégies permettant la mise en place des compétences essentielles de Leadership; Le développement d’une culture participative au sein des SEF ; La mise en place par les gouvernements des processus efficients pour la gestion du talent; L’importance des processus de gestion des performances, des processus d’appréciation, des plans de développement personnel et des procédures disciplinaires; Les leviers du changement et les conditions favorables à leur mise en place; Les dimensions individuelle, relationnelle, collective, organisationnelle, institutionnelle et culturelle du changement; Les modes de conduite du changement. ADMEE 2014 - 26ème colloque de l'ADMEE-Europe - Cultures et politiques de l'évaluation en éducation et en formation Date : du 15-01-2014 au 17-01-2014 Lieu : Marrakech (Maroc) Organisation: Association pour le développement des méthodologies d'évaluation en éducation (ADMEE) Programme : L'évaluation est généralement considérée comme étant au cœur des stratégies de développement des systèmes éducatifs. La multiplication des évaluations portant sur les systèmes d'éducation et de formation (institutions, programmes, référentiels d’accréditation, dispositifs de pilotage, ...) témoigne de cet intérêt tant au niveau local ou régional qu’au niveau international. Evidemment, l’évaluation des politiques éducatives s’insère toujours dans des contextes culturels et politiques particuliers. Or, il existe une diversité de cultures et de politiques de l’évaluation d’un pays à un autre, voire parfois d’une région à une autre. Le colloque vise donc à questionner les pratiques et dispositifs d’évaluation à travers cette diversité de cultures et de politiques. Le questionnement portera aussi bien sur l’évaluation des apprentissages, des enseignements et des systèmes éducatifs que sur les méthodologies (et outils) employées ou les contextes socioculturels dans lesquels l’évaluation s’insère. Toute politique d’évaluation implique-t-elle une approche systémique prenant en compte les niveaux macro, méso et micro ? Quelles formes d’interaction l’instauration d’une « culture de l’évaluation » implique-t-elle entre ces différents niveaux ? Quels impacts l’évaluation produit-elle sur les politiques éducatives et les politiques d’évaluation sur les pratiques éducatives ? Quels sont les impacts des développements technologiques et autres innovations sur les cultures et politiques d’évaluation ? Ce colloque sera également l’occasion de présenter les expériences menées dans différents pays, ainsi que de faire un état des recherches dans une perspective comparative. Les symposiums seront particulièrement bien adaptés à cet exercice. Ce 26ème colloque de l’ADMEE-Europe, qui se tient pour la première fois au Maroc, est destiné aux enseignants-chercheurs, praticiens, responsables des Agenda des co lloques … 219 systèmes éducatifs. Il vise à offrir des conditions propices à des débats et à des rencontres entre les personnes impliquées par l’évaluation en éducation. 3 axes thématiques sont proposés : Axe 1: Cultures et politique de L’évaluation dans l’enseignement supérieur Axe 2 : L’influence des politiques évaluatives internationales Axe 3 : Les différentes formes de l’évaluation et leur comparaison http://www.admee2014.ma/ BCES - 12ème conférence internationale de la Société Bulgare d’Education Comparée, Education’s Role in Preparing Globally Competent Citizens Date : du 15-06-2014 au 20-06-2014 Lieu : Bulgarie, villes de Sofia et Nessebar Organisation : la Société Bulgare d’Education Comparée (BCES) http://bces.conference.tripod.com/ Colloques en ligne IFE - ENS de Lyon, Former les enseignants au XXIe siècle Date : du 23-01-2013 au 24-01-2013 Lieu : Lyon Organisation : Institut français de l'éducation - ENS de Lyon Programme : "Ce colloque inaugural de la chaire Unesco « Former les enseignants au 21e siècle» a pour ambition de fédérer un laboratoire d’idées et de méthodes pour contribuer à l’innovation dans la formation des enseignants en prenant leur travail comme objet d’étude et de transformation. Une quinzaine de chercheurs de la Francophonie, spécialistes du travail enseignant et de la formation des enseignants, s’attacheront à apporter des éclairages théoriques et des propositions concrètes autour de quatre thématiques principales : Evolution de la professionnalité enseignante - Développement professionnel : entrée et sortie du métier d’enseignant - L’apprentissage au travail Dispositifs innovants de professionnalisation des enseignants" URL : http://www.unesco.org/.../ Contributions: video Enregistrement vidéo : http://www.ens-lyon.fr/.../videos Vidéos des interventions, classées par thématiques: Ouverture (Matinée du jeudi 23 janvier 2013) : M.Olivier Faron, M. Michel Lussault, M. Francesco Pedro, M. Daniel Filâtre, Mme Françoise Moulin-Civil, M.Luc Ria Thématique 1 : Évolution de la professionnalité enseignante (Matinée du jeudi 23 janvier 2013) : M. Christian Maroy, M. Régis Malet Thématique 2 : Développement professionnel : entrer et durer dans le métier d’enseignant (Après-midi du 23 janvier 2013): M. Luc Ria, Mme. Cattonar, Mme Lantheaume, M. Meyer, M. Rayou Agenda des co lloques … 221 Thématique 3 : l’apprentissage au travail (Matinée du 24 janvier 2013): M. Durand, M. Tardif, M. Veillard, M. Mayen, Mme Halimi, Mme Gohin Thématique 4 : Dispositifs innovants de professionnalisation des enseignants (Après-midi du 24 janvier 2013) : M. Leblanc, Mme Borer, M. Muller, M. Chaliès, M. Sensevy ARCD - 2ème colloque international de l'Association pour des Recherches Comparatistes en Didactique - Les contenus scolaires Date : du 20-01-2011 au 22-01-2011 Lieu : Villeneuve d'Ascq Organisation : Association pour des Recherches Comparatistes en Didactique (ARCD) Programme : La thématique du colloque manifeste un retour à une des questions fondamentales des didactiques qui se sont constituées, comme champs théoriques, par l’interrogation épistémologique des contenus disciplinaires en tant qu’objets d’enseignement (à enseigner ou enseignés) et d’apprentissage : savoirs, savoir-faire, rapports à, valeurs, comportements, etc. Ce « retour » à une problématique théorique fondamentale s’explique essentiellement par le souci d’une mise au clair épistémologique sur les contenus disciplinaires au sein des didactiques et relève du projet comparatiste. L’objectif de ce colloque vise à mener, à partir d’une comparaison disciplinaire entendue au sens où elle est définie dans les principes du colloque, une réflexion sur la notion même de contenu. Trois axes sont proposés. les catégories de contenus et leur mode d’organisation selon les disciplines les manières dont les contenus spécifient l’enseignement et les apprentissages les modes de circulation des contenus entre les disciplines. URL: http://evenements.univ-lille3.fr/.../index74fe.html?Accueil Contributions : résumés, articles : http://evenements.univ-lille3.fr/.../index8913.html?Programme Des textes courts (5 pages) reprennent les interventions des 6 ateliers (3 à 4 interventions par ateliers, portant sur des disciplines). Ateliers F1 1. Qu’est-ce qu’une discipline scolaire ? (Axe 1) 2. Un même objet, des disciplines différentes (Axe 1) 3. Formation et activités enseignantes (Axe 2) 4. Reconstruction de contenus disciplinaires (Axe 2) 5. Formation professionnelle et disciplines instituées (Axe 3) Ateliers F2 1. Comparaison intradisciplinaire (Axe 1) 2. Pratiques langagières et disciplines (Axe 2) 3. Contenus et pratiques effectives (Axe 2) 4. Quelles porosités entre disciplines ? (Axe 3) Ateliers F3 1. Discipline : qu’est-ce qu’une discipline scolaire ? (Axe 1) 2. Pratiques langagières / Pratiques de l’oral (Axe 2) 3. La classe (Axe 3) Ateliers F4 1. Catégorie de contenus (Axe 1) 2. Comparaison intradisciplinaire (Axe 1) 3. Pratiques enseignantes (Axe 2) 4. Pratiques langagières des élèves (Axe 3) Ateliers F5 1. Influences des cadres institutionnels (Axe 1) 2. Elaboration de contenus (Axe 2) 3. Comment les contenus spécifient l’action conjointe (Axe 2) Ateliers F6 1. Apprentissage (Axe 1) 2. Pratiques enseignantes (Axe 2) 3. Parcours curriculaires (Axe 3) Les textes au cours des 2 séries de symposiums sont regroupés (doc. PDF d'une trentaine de pages) : Symposium 1 : Quels genres didactiques pour quelles disciplines d’enseignement ? Les processus de disciplinarisation dans le domaine des enseignements artistiques, littéraires et de l’éducation physique (René RICKENMANN, Discutante : Florence LIOZAT, Université Genève). Agenda des co lloques … 223 Symposium 2 : Approche par compétences et contenus disciplinaires : cas des sciences, technologies et mathématiques (Abdelkrim HASNI Université de Sherbrooke, Discutant :Joel LEBEAUME Université Paris Descartes). Symposium 3 : Les jeux de savoir dans la théorie de l’action conjointe en didactique : raison d’être et usages. (Monique LOQUET, Brigitte GRUSON, Dominique FOREST, CREAD Rennes 2 & UBO,IUFM de Bretagne, France). Un ouvrage, paru en janvier 2013 reprend les contributions à ce colloque : "Les contenus disciplinaires. Approches comparatistes" REF 2013 - XIIIe Rencontres internationales du réseau de Recherche en Éducation et en Formation Date : du 09-09-2013 au 11-09-2013 Lieu : Genève Organisation : Réseau Recherche éducation formation (REF) Programme : Les symposiums Le REF organise tous les deux ans, dans l’un des quatre pays fondateurs (France, Belgique, Québec, Suisse), des rencontres entre chercheurs en éducation. Ces rencontres prennent la forme de symposiums parallèles sur différents thèmes de recherche en éducation, thèmes reliés par un fil rouge. Chaque symposium regroupe une douzaine de participants, issus en principe des quatre pays fondateurs, à raison de trois participants chacun, invités par le ou les coordinateurs du symposium (le coordinateur principal travaillant dans l’institution d’accueil). Chaque symposium dure deux jours et travaille sur la base de textes rédigés par chacun des participants et diffusés au préalable à tous les autres. Le symposium est fermé. Il aboutit en principe à une publication. Voir la liste des 27 symposiums acceptés par le comité d'organisation du REF 2013 : http://www.unige.ch/fapse/ref2013/Sympo/Formulaires.html Le colloque Les 2 jours de symposiums sont suivis par un colloque d'une journée, ouvert au public. Le thème de l'édition 2013 est "Savoirs, pouvoirs et gouvernement des esprits : qui contrôle l'enseignement et la formation ?" Trois axes ont été retenus. 1. 2. 3. Savoirs et pouvoirs des éduqués : qui contrôle ce qui s’apprend par l'enseignement et la formation ? Le premier axe abordera la question du contrôle du point de vue des éduqués : élèves, étudiants, adultes en formation. Il interrogera les diverses formes de pouvoir ou de domination que produisent les savoirs scolaires et de formation sur les usagers du système éducatif. Savoirs et pouvoirs des éducateurs : qui fixe ce qu’il faut connaître pour enseigner et former ? Le deuxième axe adoptera le point de vue des enseignants et des formateurs sur le contrôle de leur activité. Il interrogera les diverses formes de contrainte, d’influence ou d’attribution de compétences qui conditionnent le travail des professionnels de l’éducation, leur formation initiale et continue, leurs savoirs, leurs idéaux. Savoirs et pouvoirs de l'éducation : qui contrôle la recherche sur l'enseignement et la formation ? Le troisième axe aura pour objectif d’explorer les rapports entre les pratiques éducatives et la recherche en éducation. Il questionnera le pouvoir contrôlant de la recherche à l’égard des pratiques d’enseignement et de formation, et, réciproquement, les logiques de contrôle qui s’expriment à l’égard des démarches de recherche en éducation. Ces différents axes de réflexion seront abordés sous la forme de deux conférences plénières, suivies de trois ateliers centrés sur chacun de ces trois axes. Une table ronde conclusive, réunissant chercheurs, acteurs et décideurs politiques, viendra clore cette journée. Conférences plénières et table ronde conclusive : 1. 2. 3. Bernard REY (Université libre de Bruxelles) : Les "mauvais élèves" existent-ils? Anne JORRO (Université Toulouse 2 Le Mirail) : Par-delà la norme, le sens critique ! Table ronde finale: Agenda des co lloques … 225 Matthis Behrens (IRDP, Neuchâtel), Sandra Capeder (Service de la petite enfance, Ville de Genève), Noël Cordonier (HEP VD), Joaquim Dolz (Université de Genève), Olivier Maradan (Conférence intercantonale de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin) et/ou le Président de la CIIP (sous réserve) http://www.unige.ch/fapse/ref2013/accueil.html TEPE Conference 2012 - Research, Policy, and Practice in Teacher Education in Europe Date : du 17-05-2012 au 19-05-2012 Lieu : Varsovie Organisation : Teacher Education Policy in Europe Network (TEPE) Programme : The theme of the 6th TEPE “Research, Policy, and Practice in Teacher Education in Europe” examines how we can narrow the gap between research, policy and practice in order to improve the quality of teaching and learning at all levels of education. A particular focus of the conference will be an analysis of how teachers actually learn and improve their practice. Narrowing the gap between research, policy and practice demands that we rethink our research priorities and practices, as well as the ways in which we develop and implement policy. There is a pressing need to develop a pragmatic approach to dissemination based on what we know about how teachers actually do learn and improve their practice. The conference will focus on the barriers to teacher education improvement and identify the proven change levers which facilitate improvement. One of the aims of the conference is to support a culture of quality improvement in teacher education and professional development through promoting a research interactive partnership between universities, schools, centres for non-formal learning, mediators and policy makers, which can be a basis for knowledge creation and sharing. Central to this aim is the examination of how to promote collaboration and knowledge sharing between educational researchers, policy makers and practitioners across Europe and beyond. The conference organizers would welcome papers which examine: the role of intermediaries in strengthening connections between research, practice and policy in teacher education; the development of quality cultures in teacher education including recommendations for practice; Learning by comparing i.e. cross-national comparisons; Teacher education and responses to intensification of cross-national testing. Invited Speakers: Professor Kay Livingston, Director of the University of Glasgow International Educational Consultancy, Teachers as learners: quality career long professional development Pasi Sahlberg, Finnish Lessons: What Can the World Learn from Educational Change in Finland? Josef Huber & Pascale Mompoint-Gaillard, Teacher education for change: The Pestalozzi Programme of the Council of Europe 4 Themes: THEME I: Teacher Education: Research, Policy and Practice THEME II: Teacher Professional Development and Teaching Profession THEME III: Challenges of Teacher Education, Teacher Competencies THEME IV: - Evaluation and Teacher Education URL : http://www.tepe2012.uni.lodz.pl/ EURASHE 2012 - 22nd annual conference of the European Association of Institutions in Higher Education Date : du 10-05-2012 au 11-05-2012 Lieu : Riga Organisation : European Association of Institutions in Higher Education (EURASHE) in cooperation with Banku Augstskola School of Business & Finance of Riga, Danish Rectors’ Conference – University Colleges Denmark Agenda des co lloques … 227 Programme : The Conference is traditionally a meeting of EURASHE’s members, outside experts from a range of academic fields and stakeholders, to construct a unique range of educational experiences of relevance to professionals from all geographical regions and sectors of the European Higher Education Area (EHEA) and beyond. Its two main topics this year are: Lifelong Learning and Welfare Society, in line with the theme of ‘Active Ageing’ promoted this year by the European Commission. The combination of these two topics is rooted in our firm belief that education is not only firmly embedded in the wellbeing of citizens, but also one of the main pillars of society. Lifelong learning At first sight Lifelong Learning may be regarded as an inclusive part of professional higher education, which has always been closely linked to the professional life of its students and alumni. In reality, it is not so evident that institutions cover the entire learning life span of a student’, explains Klaas Vansteenhuyse (Leuven University College – BE, coordinator of the FLLLEX project). Welfare society The EURASHE Annual Conference 2012 will also explore and address the challenges brought by another thorny topic: the Welfare Society. It is no coincidence that the European Commission has adopted the theme of ‘Active Ageing’ as the topic in focus for 2012. Indeed, in most European countries since the previous century the states structures have included a ‘social contract’ between the state and its citizens: the State takes responsibility for the health and education of its citizens, supports the weak and assists the old. And in return, the citizens work for the state, either directly or through taxation. Various political systems and differences in economic resources have resulted in different models and standards for the provision of services, but the basic construction of a ‘Welfare Society’ has remained in focus, and in most European countries the growing economies after the 2nd World War have also led to expansions of the range or level of public responsibilities. However, the Welfare Society is now more challenged than ever. Not only are we all facing economic recession and increased global competition, but we are also in the middle of a unprecedented change in the demographic balance, especially with a fast growing percentage of elderly and a just as rapidly decreasing labour-market-active population. For all actors in the public or semi-public sector this means that in a very near future fewer professionals will have to better educate our children and students, nurse our sick and disabled, support the outcasts and assist the old. This development also challenges the H.E. institutions that educate these professionals. We have to prepare our students for a future where basic knowledge and skills will have to be on par with-job-innovation and an extensive use of IT-based solutions in all fields. URL : http://www.eurashe.eu/.../ Éducation comparée / nouvelle série, n°9, pp 229 - 235 Abonnement et commande de numéros Pour adhérer et/ou pour vous abonner à la revue Education Comparée, veuillez remplir le bulletin ci-joint en joignant votre titre de paiement (chèque à l’ordre de l’AFEC) et l’envoyer directement à l’AFEC. Siège exécutif : Site de la revue Education Comparée Courriel : Revue Education Comparée Régis Malet Université de Bordeaux – ESPE d’Aquitaine Château Bourran 160, Avenue de Verdun BP. 152 33705 MERIGNAC http://www.afec-info.org/revue [email protected] (manifestations) [email protected] (revue – propositions de contributions) Pour information, les commandes au numéro, en version papier ou en version électronique, s’effectuent directement auprès de l’éditeur : http://web.mediateam.fr/afec/revue-education-comparee/ Bulletin d’abonnement, d’adhésion et de commande au numéro Formule 1 - Abonnement à la revue Education Comparée (avec ou sans adhésion à l’AFEC Nom – Prénom : Fonction : .................................................................................................................... Adresse professionnelle Institution : ..................................................................................................... Adresse : .......................................................................................................... Courriel : ......................................................................................................... Tél : ............................................................. Fax : ........................................... Adresse personnelle Adresse : ......................................................................................................... Courriel : ......................................................................................................... Tél : ............................................................. Fax : ........................................... Envoi du courrier AFEC : à l'adresse professionnelle ou à l'adresse personnelle Abonnement et commande … 231 FORMULES 2013 Adhésion à l’AFEC comprenant un abonnement gratuit d’un an à la Revue Education comparée Abonnement à la revue Education comparée uniquement Montant Tarif normal : - option Revue version électronique : - option Revue version papier* : * Frais de port annuels pour un envoi hors-UE Tarifs étudiant : Version électronique uniquement : Individuel : - option Revue version électronique : - option Revue version papier* : * Frais de port annuels pour un envoi hors-UE Institution : Version papier uniquement : Achat d’un numéro de la Revue Frais de port 40 € 70 € 18 € 30 € 40 € 80 € 18 € 100 € 30 € 9€ MONTANT TOTAL Mode de paiement : par chèque ou virement en € à l’ordre de l’AFEC (paypal ou bancaire). 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Précisions modalités de payement : chèque à l’ordre de « AFEC » (à envoyer à Catalin Nache (33 rue Hermite, 54000, Nancy, France) ou virement compte Paypal à l’attention du compte PayPal suivant : [email protected]) virement bancaire (Société Générale – Nancy) – référence « Adhésion AFEC 2014 » et votre Nom : Code banque Code guichet N° compte Clé RIB 30003 01460 00050065905 63 IBAN : FR76 3000 3014 6000 0500 6590 563 / BIC-ADRESSE SWIFT : SOGEFRPP Abonnement et commande … 233 Commande au numéro Versions papier ou numérique Prix du numéro (franco de port): 30 euros. Disponibles à la vente en version numérique sur www.i6doc.com Numéro 8 - Nouvelle série (2011) L’enseignement supérieur en Europe : Harmonisation ou hybridation des réformes ? Roser Cussó & Romuald Normand (coord.). Numéro 7 – Nouvelle série (2011) Les enjeux d'évaluation, de politiques de la mesure en éducation et de leurs effets, envisagés sur un plan comparatif international Marc Demeuse (coord.). Numéro 6 – Nouvelle série (2011) Penser les marchés scolaires Georges Felouzis et Barbara Fouquet-Chauprade (coord.). Numéro 5 – Nouvelle série (2011) Les politiques d’accountability Vincent Dupriez et Nathalie Mons (coord.). Numéro 4 – Nouvelle série (2010) Les politiques de la diversité culturelle en éducation Régis Malet et Michel Soétard (coord.). Numéro 3 – Nouvelle série L’éducation comparée aujourd’hui. Julia Resnik, Juergen Schriewer, Anthony Welsh (coord). Numéro 2 – Nouvelle série Le métier d’enseigner à l’épreuve des contextes. Régis Malet (coord.). Numéro 1 – Nouvelle série Sciences et croyances en éducation. José-Luis Wolfs (coord.). Numéro 62 Education, religion et laïcité. Vol. 2. Abdel Baba-Moussa (coord.). Numéro 61 Education, religion et laïcité. Vol. 1. Abdel Baba-Moussa (coord.). Numéro 60 Education et justice sociale Alain Carry (coord.). Edition papier seulement – reprographie Prix du numéro (franco de port): 30 euros Numéro 58 Éducation et handicap. D'une pensée territoire à une pensée monde. 2004 – Denis Poizat (coord) - Co-édition Erès-AFEC-CRHES. Numéro 56 L'éducation dans tous ses états : Influences européennes et internationales sur les politiques nationales d'éducation et de formation 2002 – Philippart, A. & Vandevelde, L. (coord.). 304 p. Numéro 55 Education et travail : divorce ou entente cordiale 2001 – Soledad Perez (coord.), 267 p. Numéro 54 Les enjeux du pluralisme linguistique pour les systèmes d'éducation et de formation 2001 – Regnault, E., Folliet, H. & Gauthier P.-L. (coord.), 244 p. Numéro 53 L'éducation comparée : mondialisation et spécificités francophones 1999 – Leclercq, J.-M. (coord.), CNDP et AFEC, 287 p. Abonnement et commande … 235 Numéro 52 Les modalités de prise en compte de la diversité dans les institutions éducatives 1998 – Frenay, M. (coord.) (1998). 291 p. Numéro 51 Le rôle des pouvoirs publics dans l'éducation : approches comparatives des évolutions et tendances récentes 1977 – Paul, J.-J. & Tomamichel, S. (coord.), 293 p. Numéro 49 Pluralisme et éducation : politiques et pratiques au Canada, en Europe et dans les pays du Sud. L’apport de l’éducation comparée 1995 – McAndrew, M., Toussaint, R., & Galatanu, O. (coord.), Presses Universitaires de Montréal & AFEC, 284 p.. Numéro 47 Les nouvelles formes de coopération internationale en éducation. Exemple européen et perspectives mondiales 1994 – Sutherland, M. (coord.), 151 p. Numéro 44 Recherches et pratiques éducatives. Perspectives internationales 1990 – Zay, D. (coord.), 116 p. Numéro 42 Nouvelles réformes ou changements sans réformes ? Tome 2 – Représentations et comportements des acteurs sociaux 1989 – Gelpi, E. (coord.),169 p. Numéro 41 Recherches et pratiques éducatives. Perspectives internationales Tome 1 – Les politiques éducatives 1989 – Gelpi, E. (coord.), 157 p. Éducation comparée / nouvelle série, n°9, pp 237 - 238 Notes aux contributeurs Vous êtes invités à proposer des articles à la revue Education comparée. Les textes ne doivent pas dépasser 40.000 signes (75.000 pour les notes de synthèse) et seront précédés d’un résumé (français, anglais) de 6 lignes maximum, assorti de 5 mots clés. Les comptes rendus d'ouvrage comportent un maximum de 6000 signes et indiquent les références précises de l'ouvrage. Les notes sont placées en bas de page et non en fin d´article ou de note. Les appels de note sont en chiffres arabes. Les références bibliographiques sont placées en fin de texte. Elles se présentent selon les normes de l´APA : Articles Maurice, M. (1989). Méthode comparative et analyse sociétale. Les implications théoriques des comparaisons internationales. Sociologie du travail, 2, 175-191. Ouvrage Lallement, M., & Spurk, J. (Dir.). (2003). Stratégies internationales de la comparaison. Paris : Editions du CNRS. Chapitre d´ouvrage Debeauvais, M. (1992). L'influence des organisations internationales sur les politiques nationales d'éducation. In Meuris, G., & De Cock, G. (Eds.), Education comparée. Essai de bilan et projets d'avenir (pp. 96-106). Bruxelles : De Boeck. Toute proposition de contribution doit énoncer clairement une problématique, décrire la méthodologie suivie, situer les conditions de la comparaison et présenter des résultats qui contribuent à l´avancement de la réflexion sur le sujet traité. Il est attendu des propositions les caractéristiques suivantes : o Répondre aux exigences de la rigueur scientifique, c´est-à-dire aux critères de cohérence des analyses, de rigueur des démonstrations et de qualité des sources. o Avoir une dimension comparative affirmée : - soit dans l´espace : comparaisons au sein d´un même pays, entre deux ou plusieurs pays, au sein d´un ou entre deux ou plusieurs ensembles géopolitiques, linguistiques, culturels ; - soit dans le temps : comparaisons de conjonctures ou de processus historiques, sociaux ou politiques. Sous réserve que les propositions s´inscrivent dans le cadre général ci-dessus décrit, toute liberté est laissée quant au choix : o de l´approche disciplinaire (toutes les sciences sociales sont concernées) ; o du mode de traitement (compte-rendu d´enquêtes et de recherches empiriques, analyse théorique, synthèse, commentaire de documents) o du sujet lui-même. Toutes les propositions seront soumises au comité de rédaction qui décidera collectivement sur compte-rendu de deux des membres du comité scientifique. Les propositions de contribution doivent être adressées : o par courriel, au format rtf, à l´adresse suivante [email protected] et o par courrier, en trois exemplaires, à l´adresse suivante : Revue Education Comparée à l’attention de Régis Malet Université de Bordeaux – Espé d’Aquitaine Château Bourran 160, Avenue de Verdun BP. 152 33705 MERIGNAC :