Algérie_04 juin2012

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Algérie_04 juin2012
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES
AMBASSADE DE FRANCE EN ALGERIE
FICHE ALGERIE
Introduction
L’enseignement supérieur en Algérie doit faire face, depuis plusieurs années, à une
massification des effectifs étudiants. Depuis 1990, le nombre d’étudiants dans l’enseignement
supérieur a été multiplié par 5 pour atteindre à la rentrée 2011 plus de 1 250 000 étudiants, dont 240
000 nouveaux inscrits (bacheliers). A ce rythme, le nombre d’étudiants pourrait atteindre les 2 000 000
à l’horizon 2020 (estimation 2009 du Ministère de l’Enseignement et de la Recherche Scientifique).
On constate un début de palier cette année où le nombre d’inscrits est sensiblement égal à celui de
2010.
Chiffres de la rentrée de l’année universitaire 2011/2012 (source : MESRS) :
Nouveaux inscrits : 237 599
Total des étudiants : 1 247 000
Total de places pédagogiques prévues : 1 404 700
Rappel :
Total des étudiants pour 2010/2011 : 1 250 310 étudiants dont 54 317 inscrits en formation
doctorale (post-graduation)
La priorité du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
(MESRS) est donc d’assurer un encadrement suffisant, d’adapter le réseau et les infrastructures
universitaires de l’Algérie au nombre croissant d’étudiants tout en poursuivant l’implémentation de la
réforme Licence-Master-Doctorat (LMD) débutée en 2004 au sein de son système.
En 2011, le budget alloué au secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche
scientifique représente 277 173 918 000 dinars algériens (2 871 406 373 euros), soit environ 6%
du budget de fonctionnement de l’Etat (contre 7,6 % en 2011).
Dans les grandes lignes du plan de développement quinquennal 2010-2014, 5% des
ressources mobilisées seront consacrées à l’enseignement supérieur et à la formation professionnelle,
soit près de 10 milliards d’euros.
I- Organisation de l’enseignement supérieur
1.1 Organisation générale
La loi d’orientation sur l’enseignement supérieur d’avril 1999 confère aux établissements
d’enseignement supérieur le statut d’établissements publics à caractère scientifique, culturel et
professionnel, dotés de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Ils sont administrés par
un conseil d’administration composé de représentants de l’Etat, de la communauté universitaire et des
secteurs utilisateurs.
1
En 2004, un plan quinquennal de développement et d’extension du réseau universitaire a été
lancé, ayant pour objectif la création de 500.000 places pédagogiques et de 12 nouveaux pôles
universitaires.
-
Fin 2007, un projet de loi a été présenté modifiant et complétant la loi d’avril 1999 qui prévoit :
la mise en place de passerelles au profit des étudiants et des diplômés entre l’ancien et le
nouveau régime LMD
des dispositions réglementaires et juridiques pour définir les missions de formation par le
secteur privé. Un décret a été publié à l’été 2008 permettant l’établissement d’universités
privées.
En 2010, le plan quinquennal de développement 2010-2014 prévoit la création de 600 000
places pédagogiques, 400 000 places d’hébergement pour les étudiants, 44 restaurants
universitaires et 300 établissements de formation et d’enseignement professionnels.
Les différents types d’établissements sont :
les universités, organisées en facultés définies comme des unités d’enseignement et de
recherche,
les centres universitaires, placés sous la tutelle d’une université
les écoles (écoles nationales supérieures et écoles normales supérieures) et les instituts
Des écoles et des instituts peuvent être crées par d’autres départements ministériels, ou par
des personnes morales de droit privé selon des conditions d’agrément définies par voie réglementaire.
Ces établissements peuvent dans le cadre de leur mission assurer à titre onéreux des prestations de
service et des expertises, exploiter des brevets et des licences et commercialiser les produits de leurs
différentes activités.
En 2008, un décret a autorisé la création d’universités privées, à ce jour celles-ci n’offrent pas
de formations doctorales.
La Conférence Nationale des Universités (CNU), placée auprès du ministre de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a pour mission d’assurer la concertation, la
coordination et l’évaluation des activités du réseau de l’enseignement supérieur. Elle est présidée par
le ministre ou son représentant, assisté d’un bureau composé des présidents des 3 conférences
régionales (Centre, Est et Ouest). Les conférences régionales sont composées des chefs
d’établissements de la zone géographique.
-
La CNU est chargée d’émettre des avis notamment sur :
l’évolution de la carte nationale des formations supérieures
la régulation des effectifs de titulaires du diplôme de baccalauréat et la détermination des
besoins qui en découlent.
L’Office National des Œuvres Universitaires (ONOU), créé en 1995, gère les aides de
l’Etat en direction des étudiants :
- bourses d’étude (75 % des étudiants, 90% des étudiants inscrits en licence),
- hébergement (48% des étudiants),
- restauration.
Les étudiants bénéficient du régime de sécurité sociale et de mesures de prévention et de
protection sanitaires.
L‘Office des Publications Universitaires (OPU) a pour mission l’impression de manuels et
d’ouvrages au profit de la communauté universitaire. Son réseau de distribution est composé d’une
quarantaine de librairies réparties à travers le territoire national.
1.2 Le réseau d’enseignement supérieur algérien
Le réseau universitaire algérien compte 86 établissements d’enseignement supérieur
répartis sur quarante-sept wilayas (47), couvrant l’ensemble du territoire national. Ce réseau
2
est constitué de 36 universités, 16 centres universitaires, 16 écoles nationales supérieures et 6
écoles normales supérieures, 10 écoles préparatoires et 2 classes préparatoires intégrées.
De nombreux centres universitaires ont été transformés en université au cours de l’année
2008 (à l’exemple de Médéa et de Oum-El-Bouaghi) ; chaque wilaya est censée accueillir un centre
universitaire qui a pour vocation à devenir une université de plein exercice. Les centres universitaires
de Tindouf et Tipaza ont été ouverts à la rentrée universitaire 2011.
Le réseau universitaire englobera dans un avenir proche l’ensemble des wilayas du pays avec
l’ouverture prévue prochainement du centre universitaire d’Illizi.
1.2.1. Les universités et centres universitaires
L’université d’Alger est la première en termes d’effectifs étudiants inscrits en graduation (plus
de 100 000 étudiants). Elle précède les grandes universités implantées dans les métropoles
régionales, à l’Est : Constantine (plus de 80 000 étudiants) Annaba (plus de 50 000 étudiants) et Sétif
(67 000 étudiants), à l’Ouest : Oran (plus de 50 000 étudiants) et Tlemcen (33 500 étudiants), en
Kabylie : Tizi-Ouzou (46 500 étudiants rentrée 2008) et Béjaïa.
Depuis les années 1980, l’accent a été mis plus particulièrement sur les filières scientifiques et
technologiques avec la création de l’Université des Sciences et Techniques (USTHB) de Bab-ezZouar (33 000 étudiants en 2011), d’Oran (10 000 étudiants) ainsi que de l’Université de Boumerdès.
Créée par décret en 1990, l’Université de la Formation Continue (UFC) permet à des nonbacheliers d’accéder à une formation supérieure grâce à 25 centres de formation continue
répartis sur l’ensemble du territoire.
1.2.2. Les écoles nationales supérieures (16)
Les écoles qui suivent sont intégrées au projet « appui à la réforme des écoles supérieures
algériennes et à la création de l’Ecole Supérieure de Technologie », projet qui a permis la création de
classes préparatoires (intégrées ou non) dans 5 filières : sciences et techniques, sciences
commerciales et de gestion, sciences de la vie, architecture, informatique. Désormais, les étudiants
doivent effectuer 2 années de classe préparatoire avant de se présenter à un concours leur donnant
accès à l’une de ces écoles :
Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme
Ecole Nationale Supérieure Polytechnique
Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire
Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics
Ecole Nationale Supérieure d’Hydraulique:
Ecole Nationale Supérieure des sciences commerciales et financières
Ecole Nationale Supérieure de Technologie (créée dans le cadre du FSP)
Ecole Nationale Supérieure Agronomique
Ecole Nationale des Sciences de la Mer et de l’Aménagement du Littoral
Ecole Nationale Supérieure en Statistiques et Economie Appliquée :
Ecole Nationale Supérieure en Informatique
Ecole Nationale Supérieure de Commerce
2100 étudiants
1 500 étudiants
1050 étudiants
1250 étudiants
921 étudiants
1 800 étudiants
1 700 étudiants
750 étudiants
4 800 étudiants
1 200 étudiants
3 350 étudiants
Autres écoles supérieures, non intégrées dans le projet :
Ecole Nationale d’Administration : 700 étudiants
Ecole Nationale Supérieure de Management
Ecole Nationale Supérieure de Journalisme et des sciences de l’information
Ecole Nationale supérieure de Sciences politiques
3
1.2.3. Les écoles normales supérieures (6)
Ecole Normale Supérieure de Kouba (sciences exactes, sciences naturelles et musique)
Ecole Normale Supérieure de Bouzareah (histoire-géographie, philosophie, anglais, arabe,
français)
Ecole Normale supérieure d’Enseignement Technologique, Oran (management industriel,
génie civil, mécanique, électricité)
Ecole Normale Supérieure de Constantine (langue, littérature, histoire, géographie,
philosophie)
Ecole Normale Supérieure en enseignement technologique de Skikda
Ecole Normale Supérieure de Laghouat (ouverte en 2011)
Voir coordonnées de tous ces établissements au point VI de la fiche : Contacts Utiles
1.3. Le corps enseignant
A la rentrée 2011, l’effectif global des enseignants est de 40 137, soit un enseignant pour 28
étudiants. Parmi ces enseignants, 7 916 sont de rang magistral, soit environ 20% de l’ensemble
du corps enseignant.
En 2005, un plan pluriannuel de formation des formateurs a été lancé visant à former à
l’horizon 2009, environ 25 000 enseignants dont 5 000 de rang magistral, afin de maintenir le taux
d’encadrement qui est actuellement de 1 enseignant pour 28 étudiants (mais à noter de grandes
disparités : le ratio est de 1 pour 80 en SHS) :
- Renforcement de la post-graduation (création de 6500 postes) et création d’écoles
doctorales ; 70 écoles actuellement (l’école doctorale de français, avec le soutien de
l’Ambassade de France en Algérie, ayant été pionnière en la matière)
- Augmentation du programme de formation à l’étranger destiné aux maîtres assistants en
phase de finalisation de thèse (520 bourses par an, Profas B et Programme National
Exceptionel -PNE) et aux lauréats de la graduation (100 bourses par an, PNE).
L’effectif des enseignants, en constante progression, a atteint 40 137 enseignants à la rentrée
universitaire 2011. Un effort important a également été consenti sur l’amélioration du niveau de
l’encadrement pédagogique. Cet effort passe notamment par la promotion au grade de professeur
d’enseignement supérieur (426 maîtres de conférence classe A promus en 2011) ou l’ouverture de
concours d’accès aux grades de rang magistral (ouverture de trois concours d’accès à la rentrée
2011).
II- Organisation des études et enseignements dispensés
Depuis 2004, le système LMD (licence, master, doctorat) a été progressivement introduit dans
les universités : il est en cours de généralisation à l’ensemble des établissements et filières, à
l’exception de celles de médecine, pharmacie, chirurgie dentaire et sciences vétérinaires.
Pour l’année universitaire 2011-2012, les offres de formation habilitée couvrent 3 193 licences,
2 308 masters, 39 filières d’excellence à recrutement national et 880 formations doctorales.
L’accès à la formation supérieure de graduation est ouvert aux titulaires du baccalauréat ou d’un
titre étranger reconnu équivalent. L’orientation des étudiants s’effectue suivant la note obtenue au
baccalauréat. L’inscription s’effectue par traitement informatique centralisé.
2.1. Le nouveau régime : système LMD
Inauguré en 2004 et institué par la loi n°08-06 du 23 février 2008, il répond aux priorités
suivantes :
4
répondre à la demande économique et sociale en matière de compétences
s’adapter à l’environnement international
donner un cadre homogène aux multiples établissement d’enseignement supérieur
offrir aux bacheliers un choix selon leurs capacités et leur rythme
renforcer la contribution des entreprises privées dans la prise en charge des missions
de l’enseignement supérieur.
En 2007, une loi a été votée pour actualiser le dispositif prévu par la loi d’orientation sur
l’Enseignement supérieur de 1999. Cette loi consacre l’organisation de la formation supérieure en
cycles, en lieu et place de la formation supérieure de graduation et post-graduation. Des
dispositions transitoires prévoient la délivrance à titre transitoire de diplômes d’enseignement
supérieur (DES) pour les étudiants issus de l’ancien régime ainsi que le maintien de l’organisation
actuelle de la formation en sciences médicales. Enfin, la loi prévoit la mise en place d’un organe
chargé de l’évaluation dans tous ses aspects du fonctionnement des établissements publics
d’enseignement supérieur.
Ce nouveau régime est organisé en trois cycles :
• cycle L (licence) en 3 ans
En juin 2007, est sortie la première promotion de licences du nouveau régime (académiques ou
professionalisantes) : 1 000 étudiants de 8 universités inscrits dans 56 filières. A la rentrée 2011, 525
nouvelles licences ont été mises en place, ce qui porte à 3193 leur nombre total.
• cycle M (master) en 2 ans
A la rentrée 2007, les premiers masters I sont mis en place : 184 masters dans 10 établissements
d’enseignement supérieur. A la rentrée 2011,727 nouveaux masters sont mis en place totalisant 2 308
masters à l’échelle du pays.
• cycle D (doctorat) en 2 ans
A la rentrée 2007, on compte 50 écoles doctorales offrant 2 000 postes de doctorants (dont 10
nouvelles écoles doctorales créées en 2007 pour 576 postes). Un arrêté en date du 31 octobre 2005
précise les conditions de la cotutelle.
2.2 Le système prévalant avant la réforme LMD
2.2.1 La formation de graduation
La graduation de longue durée
Ce cycle couvre un éventail de filières d’une durée d’études de 4 à 7 ans. Les filières
technologiques ont la particularité de proposer un enseignement regroupé autour d’un tronc commun,
ce qui permet d’homogénéiser le niveau de connaissances des nouveaux étudiants et de leur donner
davantage de temps pour choisir une orientation définitive.
•
•
•
•
Ce cycle de formation permet d’obtenir les diplômes suivants :
En 4 ans : licence d’enseignement (écoles normales supérieures), diplôme d’études supérieures
(DES),
En 5 ans : diplôme d’ingéniorat, d’architecture, doctorat en sciences vétérinaires,
En 6 ans : diplôme de pharmacien et de chirurgien dentaire,
En 7 ans : doctorat en médecine.
La graduation de courte durée
Les étudiants ayant obtenu les 15% de notes les plus basses au baccalauréat sont dirigés
vers les filières courtes, qui préparent en 3 ans aux diplômes suivants :
• diplôme d’études universitaires appliquées (DEUA),
5
•
•
diplôme de maître d’enseignement fondamental,
diplôme de technicien supérieur.
2.2.2. La formation supérieure en post-graduation
Elle est organisée en trois niveaux :
ère
La 1
postgraduation consiste en une initiation à la recherche par un enseignement
théorique et un travail d’expérimentation sur un sujet de recherche. L’accès est organisé par
voie de concours national. Elle est sanctionnée par l’obtention d’un magister ou d’un diplôme
d’études médicales spécialisées (DEMS). A la rentrée 2007, 4 900 postes de graduation ont
été ouverts, concernant 570 filières.
ème
La 2
postgraduation est ouverte aux titulaires d’un diplôme de magister ou équivalent
avec mention assez bien au minimum. Elle est sanctionnée par un diplôme de doctorat.
La post-graduation spécialisée : d’une durée d’un an, cette formation spécialisée est
ouverte aux titulaires d’un diplôme universitaire ayant au moins 3 ans d’expérience
professionnelle.
III- Principaux atouts du système d'enseignement supérieur
3.1. Des défis majeurs à relever
Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique est conscient de la
nécessité de réformer en profondeur l’enseignement supérieur algérien affronté à des défis majeurs,
dont les principaux sont :
La massification des effectifs : A la rentrée 2011-2012, on dénombre officiellement
1 400 000 étudiants dont 2640 000 nouveaux inscrits. La gratuité ou quasi-gratuité des
services (inscription, logement, transparents) permet aux jeunes d’accéder à l’enseignement
supérieur en plus grand nombre avec pour objectif de relever le niveau d’éducation de la
nation.
Le besoin crucial en enseignants universitaires. La massification demande de recruter un
nombre considérable de professeurs. De plus, durant la décennie des années 1990, l’Algérie
a connu une véritable hémorragie de son corps enseignant. Le nombre d’enseignants
universitaires est actuellement d’environ 40.000, dont environ 20 % de rang magistral, avec
de fortes disparités selon les filières (inférieur à la moyenne en ce qui concerne les sciences
humaines et sociales)
La mise en adéquation de la formation supérieure aux besoins de la sphère socioéconomique : compte-tenu de la situation économique favorable du pays, la demande des
entreprises algériennes et étrangères en personnel qualifié va croître dans les prochaines
années. Or, la question de l’insertion professionnelle des diplômés est une question cruciale,
en raison d’un certain nombre de facteurs structurels, relevant tant de la formation (valoriser
les compétences des étudiants, adaptées aux besoins) que de la structure du marché de
l’emploi et de l’économie algérienne, peu diversifiée, qui repose largement sur les
hydrocarbures.
3.2. Des réformes en profondeur
Pour répondre à ces défis, le MESRS s’est engagé résolument dans une profonde
restructuration du système d’enseignement supérieur. Avec le passage au LMD
(Licence/Master/Doctorat) et l’introduction du système européen de crédits transférables
(ECTS), l’architecture des enseignements est progressivement modifiée, dans le sens d’une
meilleure harmonisation des diplômes au niveau international, d’une souplesse accrue dans le
choix des formations et d’une meilleure mobilité et employabilité des diplômés.
6
Dans cet esprit, il a également été décidé d’accentuer la professionnalisation de
l’enseignement supérieur, par la mise en place de licences professionnelles (bac+3). Cette
mesure doit permettre l’établissement de liens plus étroits entre l’Université et son milieu
socio-économique.
Enfin, le MESRS a opté pour la mise en place de pôles d’excellence (grandes écoles).
Douze écoles ont été sélectionnées pour mettre en œuvre cette réforme. Ces écoles ont
vocation à devenir des pôles d’excellence, qui formeront des ingénieurs, des managers, des
cadres supérieurs de haut niveau. La modalité de recrutement de ces établissements sera
modifiée par le recours à des classes préparatoires. (réforme accompagnée par la mise en
place d’un projet FSP « appui à la réforme des écoles supérieures algériennes et à la création
de l’Ecole Supérieure de Technologie).
3.3. Une forte de demande de coopération
Sur les 3 objectifs cités précédemment (restructuration, professionnalisation, excellence),
l’expertise étrangère, particulièrement française, est fortement sollicitée par la partie algérienne.
L’accord signé le 15 novembre 2006 entre la Conférence des Présidents d’Universités françaises
(CPU) et la Conférence Nationale des Universités algériennes (CNU) confirme cette coopération pour
la mise en place du LMD et le développement des partenariats universitaires.
L’Algérie présente de nombreux atouts pour le développement d’une coopération universitaire avec la
France :
Le français comme langue d’enseignement : Si les sciences humaines, juridiques,
économiques et sociales sont enseignées en arabe (sauf en Kabylie), toutes les autres disciplines
scientifiques sont enseignées en français.
Les liens étroits entre les deux communautés universitaires. Ces liens sont anciens : de
nombreux universitaires français ont exercé comme coopérants en Algérie et bon nombre
d’universitaires algériens ont effectué tout ou partie de leur post-graduation dans un établissement
français. Aujourd’hui, 20 000 étudiants algériens poursuivent leurs études en France et les
nombreux universitaires d’origine algérienne qui enseignent en France ont à cœur de favoriser les
échanges scientifiques entre les deux pays.
Une instance franco-algérienne. Créée en octobre 2010, la Conférence algéro-française de
l’enseignement supérieur et de la recherche est une instance de réflexion et de prospection,
dont les rencontres orientées vers des thématiques précises se sont substituées à l’action du Haut
Conseil Franco-Algérien Universitaire et de Recherche (HCFAUR), actif jusqu’en 2009. Son noyau
est constitué, du côté français, par la Conférence française des Présidents d’Universités (CPU) et,
du côté algérien, par les président(e)s des conférences régionales algériennes (Est, Centre,
Ouest) et la Conférence National des Universités (CNU). La deuxième Conférence algérofrançaise de l’enseignement supérieur et de la recherche s’est tenue les 18 et 19 octobre
2011 à Marseille sur le thème du développement des liens entre la sphère de l’enseignement
supérieur et de la recherche et le monde des entreprises.
IV- Coopérations existantes avec les établissements d’enseignement supérieur
a) français
De nombreux établissements algériens ont signé une convention de coopération avec un ou
plusieurs établissements français (650 conventions de coopération, source MESRS). Ces
coopérations prennent des formes multiples : participation à un programme de coopération
universitaire bi ou multi-latéral, participation au réseau des écoles doctorales, accords de codiplomation, co-tutelles de thèses, colloques organisés conjointement, co-publications, etc.
Par ailleurs, les universités françaises accueillent de nombreux étudiants algériens (le deuxième
effectif en France d’étudiants étrangers) dont une partie –niveau master et doctorat- relèvent soit de
programmes de coopération spécifiques paritaires (exemple du PROFAS), soit de programmes de
bourses financés intégralement par le gouvernement algériens (Programme National Exceptionnel ou
PNE).
7
L’Algérie bénéficie d’un nombre important de bourses du gouvernement français.
Enfin, les régions françaises, en relation avec les universités présentes sur leur territoire
contribuent directement ou indirectement en complément de programmes existants à des actions
bilatérales (Alsace, Rhône-Alpes notamment).
4.1. Le programme boursier franco-algérien (PROFAS)
Ce programme de bourses d’excellence co-financé a permis, depuis sa création en
1986, d’accueillir en France près de 10 000 boursiers algériens. Ses orientations sont fixées
chaque année par un Comité mixte (CPFS) qui définit le nombre de bourses allouées pour chaque
catégorie. Un comité de sélection, de placement et de suivi, composé d’experts français et algériens
procède ensuite à la sélection et au placement des boursiers.
En 2012, 332 boursiers algériens bénéficient de ce programme :
Etudiants préparant un doctorat en France (Profas A) : 6 récurrences en cours (plus de
recrutement).
Enseignants-chercheurs finalisant en France une thèse de doctorat d'Etat co-dirigée
(Profas B) : 326 boursiers.
Pour mieux répondre au besoin crucial de l’Algérie en enseignants-universitaires de rang
magistral et utiliser au mieux les moyens programmés, il a été convenu de concentrer les moyens sur
le programme B (enseignants-chercheurs) et le programme C (cadres administratifs). Parallèlement,
le programme PROFAS C (172 boursiers en 2011) s’adresse à des cadres du secteur public et
fonctionnaires détachés pour un séjour de spécialisation et haute spécialisation sur une durée
pouvant s’étendre jusqu’à un an dans le cadre d’une formation diplômante ou qualifiante.
4.2. Le programme de formation des enseignants chercheurs : le Programme
Hubert-Curien TASSILI (dit CMEP en Algérie)
C’est l’un des programmes phares de la coopération franco-algérienne. Le principal
objectif du programme d’actions intégrées de recherche et de formation doctorale « Tassili »,
dénommé généralement par les partenaires « CMEP » (Comité Mixte d’Evaluation et de Prospective)
est de former de jeunes chercheurs algériens encadrés par des chercheurs seniors dans le cadre d’un
projet de recherche mené en commun par des équipes des deux pays. Ce programme est ouvert à
toutes les disciplines.
Ce programme comprend 115 projets bilatéraux actifs en 2012, auxquels s’ajoutent 5 PHC
régional, commun à l’Algérie, au Maroc et à la Tunisie. Environ 400 chercheurs juniors sont accueillis
chaque année dans des laboratoires de recherche français pour des séjours de 1 à 4 mois. A la
session du CMEP organisée à Lyon en octobre 2011, 28 nouveaux projets bilatéraux et 4
nouveaux projets régionaux ont été retenus dans le cadre du PHC Tassili 2012.
Depuis le lancement de ce programme jusqu’au mois de janvier 2009, près de 800 projets de
recherche ont été réalisés, plus de 500 thèses ont été soutenues et plus d'un millier de publications de
niveau international ont été produites par les équipes partenaires. Ce programme est considéré
comme un exemple de réussite de coopération franco-algérienne. Un colloque commémorant les 25
ans du programme Tassili a eu lieu les 16 et 17 décembre 2008 à Alger. Environ 750 projets ont été
réalisés en 25 ans.
4.3. Le programme de consolidation de la place du français dans l’enseignement
supérieur algérien
Le premier objectif de cette coopération est de reconstituer, en nombre et qualité, un corps
professoral devant intervenir aussi bien dans la filière « Français » que dans les autres filières :
8
le Fonds de Solidarité Prioritaire (FSP) « Mise en place d’une école doctorale de français :
formation et recherche », d’un montant de 6,5 millions d’Euros, en cours d’exécution, contribue
à remédier à l’insuffisance du corps professoral universitaire de langue française et à accroître le
nombre d’étudiants dans les filières supérieures d’enseignement du français». (1600 étudiants
dans une formation doctorale en réseau franco-algérien).
Le FSP « Appui à l’amélioration de la qualité de la formation initiale et continue des
enseignants de français en Algérie » (2 millions d’Euros sur la période 2007/2010) est
actuellement mené en réponse à la situation préoccupante de l’enseignement de la langue
française dans le système éducatif algérien.
une aide est apportée à la restructuration des Centres d’Enseignement Intensif des Langues
(CEIL/DEIL) dans 35 universités du pays.
Mise en place d’un Master en Français langue étrangère de l’Université de Franche-Comté
délocalisé à l’ENS de Bouzaréah.
La France apporte également son soutien une école doctorale de Traduction et à des actions
favorables au bi/plurilinguisme (didactique comparée, formations au bilinguisme).
Le deuxième objectif est l’élaboration de méthodes de français spécifiques pour aider les
étudiants des filières scientifiques et technologiques sortant du cursus secondaire arabisé à suivre
leurs études universitaires dispensées en langue française (sciences exactes, médecine, biologie etc.)
et le développement de formations pour l’utilisation de ces méthodes.
4.4. Accueil des étudiants algériens en France
ème
Le vivier de 20 000 étudiants algériens présent en France constitue le 3
groupe
d’étudiants étrangers après le Maroc et la Chine. Il se renouvelle chaque année au rythme
d’environ 5 000 nouveaux étudiants. L’ouverture des « Centres pour les études en France » (CEF),
puis leur transformation en « Espaces CampusFrance » en 2007, offre une procédure claire et
identifiée pour accueillir le public estudiantin et finaliser leur projet d’études en France.
En 2011, près de 20 000 étudiants ont fait une démarche Campusfrance en Algérie. Au cours
de la même année, la plupart des candidats ont passé un entretien d'évaluation de leur projet. L’âge
moyen des candidats était de 24 ans, 60% des nouveaux inscrits à Campus ont un niveau Bac+3 à
Bac+5 et 58 % étaient originaires de 3 Wilayas (Tizi Ouzou, Bejaïa et Alger).
En parallèle à cette démarche, chaque année, plus de 16 000 étudiants passent les tests de
langue obligatoires : TCF DAP et TSF SO dans l’un des 5 CCF. En parallèle, les inscriptions au DELF
(Diplôme d’Etudes en Langue Française)/ DALF (Diplôme Approfondi de Langue française), diplômes
valorisables au-delà de la procédure CampusFrance, sont en forte progression.
IV- Coopérations existantes avec les établissements d’enseignement supérieur
b)d’autres pays, notamment européens
Le réseau de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) comprend 51 établissements
d’enseignement supérieur et de recherche algériens comme membres titulaires. L’Algérie constitue
après la France le plus gros effectif d’universités titulaires de l’AUF.
Parmi les programmes multilatéraux auxquels participent les établissements d’enseignement
supérieur algériens, il convient de citer tout particulièrement les projets européens TEMPUS.
De nombreux projets TEMPUS sont en cours de réalisation en Algérie. Ils apportent un soutien à la
conception de nouveaux cursus (en sciences économiques et management, environnement, microélectronique, informatique, sociologie), à la modernisation de la gestion des universités (formation à
distance, relations avec les entreprises, évaluation, gestion de projet) et des bibliothèques.
9
Dans le cadre de Tempus III MEDA le projet du Réseau Régional Inter Bibliothèques Universitaires
(RIBU), parrainé par l’Université Libre de Bruxelles et l’Université d’Aix Marseille I a permis de
constituer un catalogue commun des bibliothèques de 9 établissements d’enseignement supérieur
(Alger, USTHB, Boumerdes, Blida, Jijel, Bejaïa, Tizi-Ouzou, ENA et ENP) totalisant 10 000 notices.
(Budget = 450 000 €). Le projet a permis la formation de 120 cadres du secteur de l’enseignement
supérieur.
En 2011, 3 nouveaux projets TEMPUS ont été lancés en Algérie, dont un piloté par l’Université de
Valenciennes et du Hainaut Cambrésis sur le thème du système d’information et de la gouvernance
numérique des établissements supérieurs algériens dans le LMD.
V- Orientation à donner à la coopération universitaire franco-algérienne
5.1 L’appui à la recherche post-doctorale
Créé en 2011, le programme de bourses postdoctorales répond au besoin de
démultiplication des savoirs acquis au cours des formations en France, de pérennisation des liens
entre les deux communautés universitaires et vise à acdentuer notre coopération sur l’articulation
recherche/développement et innovation. La première promotion, composée de 17 chercheurs âgés
de moins de 45 ans, effectuera au cours de l’année 2012 un stage d’un mois dans un laboratoire de
recherche français en vue d’établir ou renouer des liens avec la communauté universitaire française et
poser les fondements d’un projet de recherche commun. En conformité avec les grandes lignes de
notre coopération, une place particulière a été accordée aux sciences humaines et sociales avec la
sélection de 4 boursiers dans ces disciplines.
5.2. L’appui aux écoles supérieures algériennes et création de l’Ecole Nationale
Supérieure de Technologie
Pour remédier au déficit de cadres supérieurs, l’Algérie s’est engagée dans une réforme de
l’enseignement supérieur, notamment en introduisant la mise en place de filières d’excellence. L’appui
de la coopération française a été demandé pour soutenir cette réforme.
Cette coopération prend la forme d’un projet du Fonds de Solidarité Prioritaire : "Appui à la
réforme des écoles supérieures algériennes et à la création d'une école supérieure de
technologie" dont la convention de financement a été signée le 17/02/2009.
Par cette convention, le ministère des Affaires Etrangères et Européennes apporte son
concours, à hauteur de trois millions d’euros, aux Écoles supérieures algériennes et à la création de
l’École Nationale Supérieure de Technologie (ENST).
Ce projet, établi sur une durée de trois ans, a pour objectif de renforcer les filières
d’excellence algériennes, en améliorant l’offre de formation par la création de classes préparatoires et
d'un nouvel établissement de formation. Ce soutien à la formation des cadres est l’un des axes
prioritaires de la coopération franco-algérienne.
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Ce projet est composé de trois axes :
l’appui à la mise en place de classes préparatoires pour douze écoles supérieures
algériennes (voir 1.2.2) dans 5 filières : architecture, sciences et techniques, sciences de la
vie, commerce et informatique,
l’appui à la réforme du cycle 3/4/5 de ces onze écoles,
le soutien à la création de l’Ecole Nationale Supérieure de Technologie (ENST) qui doit
permettre de former des techniciens dans les secteurs économiques en développement.
Ce projet est l’occasion d’échanges d’expertises, d’accompagnement et de mobilités entre
enseignants et administratifs algériens et français.
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5.3. L’appui aux formations professionnelles courtes et continues
Dans la lignée de la politique nationale de valorisation des formations professionnalisantes et
avec le soutien du Fonds de Solidarité Prioritaire mobilisateur « Compétences professionnelles
supérieures », la coopération franco-algérienne appuiera les initiatives de professionnalisation des
cursus et de formation tout au long de la vie. Un projet de création d’Instituts d’Enseignement
Supérieur de Technologique (IEST), inspiré du modèle des Instituts Universitaires Technologiques
(IUT) français, est en cours depuis 2009. L’ouverture de quatre IEST est prévue à la rentrée
universitaire 2012 à Aïn M’Lila, Bouira, Ouargla et Tiaret.
5.4. L’appui aux Sciences Humaines et Sociales (SHS)
La coopération franco-algérienne accorde une attention particulière aux Sciences humaines et
Sociales importantes en raison des besoins de formation des enseignants de l’enseignement
supérieur, des cadres algériens en général, ainsi que la place dans la construction d’un espace
d’échanges entre les pays du pourtour méditerranéen.
Il est prévu de consolider notre partenariat avec l’Institut de Recherche sur le Maghreb
Contemporain (IRMC) autour de l’accueil de boursiers algériens de niveau doctoral ou travaillant sur
une thèse en lien avec l’Algérie, organisation d’ateliers de méthodologie à la recherche doctorale,
organisation de journées d’études, à l’instar des journées d’études tenues en mars 2011 à Tunis et en
décembre 2011 à Alger. L’appui aux SHS passera également en 2012 par le développement d’un
programme de bourses en direction d’étudiants débutant leur doctorat. La première promotion
devrait comprendre 40 étudiants.
Enfin, dans le domaine spécifique de l’archéologie, l’ambassade de France à Alger soutient
des projets de recherche au sein des programmes existants ou sur des lignes spécifiques, en raison
de l’expertise française reconnue dans ce domaine et la richesse du patrimoine archéologique
algérien.
5.5. L’appui à la diffusion de la culture scientifique et à la création d’un « Palais
des Sciences » algérien
Les filières scientifiques et techniques font depuis longtemps l’objet au sein de notre
coopération d’un appui soutenu, en particulier par ses programmes boursiers de niveau doctoral ou
postdoctoral. L’objectif de diffuser la culture scientifique à toutes les strates générationnelles, sociales
et géographiques de l’Algérie a conduit l’ambassade de France en Algérie à cofinancer des
expositions itinérantes et des formations de médiateurs scientifiques en partenariat avec la
Direction Générale de la Recherche Scientifique et Universcience (Palais de la Découverte/ Cité des
Sciences et des Industries). Des échanges de stands d’animation et d’expositions, mis à
disposition par Universcience et le CNAM, sont prévus tout au long de l’année 2012 ; des conférences
diffusées dans le cadre de l’Institut français en Algérie participeront de cette même démarche.
Projet phare de cette coopération, un Palais des Sciences algérois, élaboré sur le modèle
du Palais de la Découverte, devrait ouvrir ses portes à l’horizon 2013.
VI- Contacts utiles
Ministère de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique
(MESRS)
M. Arezki SAÏDANI
Directeur de la coopération
00 213 21 91 29 07
00 213 21 91 29 07 www.mesrs.dz
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Ambassade de France en Algérie
M. Joël LASCAUX
Conseiller de Coopération et d’Action
Culturelle
00 213 21 98 15 22
00 21321 98 15 23
www.ambafrancedz.org
www.if-algerie.com/
M. Jean-Marie LEMOGODEUC
Conseiller adjoint de Coopération et
d’Action Culturelle
00 213 21 98 15 27
Mme Marie-Odile OTT
Attachée de coopération universitaire
et scientifique
00 213 21 98 15 27
M. Philippe MARQUAND
Attaché de Coopération Institutionnelle
Programme Hubert CurienTassili
M. Philippe SCHMITT
Université d’Avignon (Programme PHC
Tassili) – Président
00 213 21 98 15 31
04 90 84 38 09
04 32 72 25 45
www.egide.asso.fr
Conférences universitaires régionales :
Conférence régionale Est hébergée à
l’Université Mentouri de Constantine
M. Abdelhamid DJAKOUNE
Recteur de l’université Mentouri et
président de la Conférence Régionale
Est
00 213 31 81 87 05
00 213 31 81 87
11
www.umc.edu.dz
Conférence régionale Centre hébergée
à l’Université de Boumerdès
Mme Ouiza CHERIFI
Rectrice de l’Université de Boumerdès
et présidente de la Conférence
Régionale Centre
00 213 24 81 64 20
00 213 24 81 63
73
www.umbb.dz
NR
www.cruo.ensetoran.dz
NR
Conférence régionale Ouest hébergée
à l’ENSET
M. Abdelbaki BENZIANE
Directeur de l’ENSET
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Ecoles et Instituts retenus comme pôles d’excellence :
Ecole Supérieure de Commerce (ESC)
Directeur M. Abdelaziz SEBBOUA
00 213 21.42.37.32
www.esc-alger.com
Ecole Nationale Polytechnique (ENP)
Directrice : M. DEBYECHE
00 213 21.52.10.27
www.enp.edu.dz
Ecole Nationale Supérieure de l’Hydraulique
(ENSH)
Directeur : M. Mohamed Saïd BENHAFID
Ecole Nationale Supérieur Vétérinaire
(ENSV)
Directeur : M. Y. HAMDI PACHA
Ecole Nationale des Travaux Publics (ENTP)
Directeur : M. Ali ZERZOUR
Ecole Nationale Supérieure d’Architecture
(ENSA ex-EPAU)
Directeur : M. Mohamed Salah ZEROUALA
Ecole Nationale Supérieur d’Agronomie
(ENSA, ex-INA)
Directeur : Mme Rosa ISSOLAH
Ecole des hautes études commerciales (ex :
INC) Directeur : M. Abdesslam SAADI
Ecole nationale supérieur d’Informatique
(ex INI)
Directeur : Mouloud KOUDIL
00 213 25.39.94.47
www.ensh.net
00 213 21.52.51.32
www.ensv.dz
00 213 21.28.66.97
www.entp.edu.dz
00 213 21.52.53.83
www.epau.edu.dz
00 213 21.52.19.87/88.89 www.ina.dz
00 213 21.91.29.80
www.inc.dz.org
00 213 21.51.60.01
www.esi.dz
00 213 21.91.12.22
www.inps-alger.dz
00 213 21.91.77.74
www.enssmal.dz
00 213 21.91.77.74
www.entp.edu.dz
Ecole Normale Supérieure de Bouzaréah
Directeur : M.KOLLI
Ecole Normale Supérieure de Constantine
Directeur : M. Mohamed El Reghioua
Ecole Normale Supérieure de Kouba
Directeur : M. Abdelhamid MERAGHNI
Ecole Normale Supérieure d’Enseignement
Technique (Oran) (ENSET)
Directeur : M. Abdelbaki BENZIANE
00 213 21 60 14 16
www.ensb.dz
00 213 31 61 87 06
www.ens-constantine.dz
00 213 21 29 75 11
www.ens-kouba.dz
00 213 41 58 20 63
www.enset-oran.dz
Ecole Supérieure Algérienne des Affaires
(ESAA)
Directeur : M. Lilian CADET
00 213 21 21 90 09
www.esaa.dz
Ecole Nationale Supérieure en Institut
Statistiques et économie appliquée (ex INPS)
Directeur M. Ahmed ZAKANE
Ecole Nationale Supérieure des Sciences de
la Mer et de l’Aménagement du Littoral
(ISMAL)
Directeur Dr ZOUAKH Djamel-Eddine
Ecole Nationale Supérieure de Technologie
Directeur : M.Mohamed TELLACHE
Ecoles Normales Supérieures (ENS) :
Mise à jour : 04 juin 2012
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