Parasitologie : généralités
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Parasitologie : généralités
Para0-Introduction.pdf Parasitologie : généralités I. CARACTERISTIQUES FONDAMENTALES DU PARASITISME Définition : association obligatoire, permanente ou temporaire de deux êtres vivants eucaryotes dont un seul tire bénéfice. Caractéristiques : - II. Chronicité des maladies, parfois des signes cliniques. L’équilibre fragile entre le système immunitaire et le parasite (dit précaire) est résumé par l’expression la « paix armée ». Spoliation : dans le cas du paludisme (infection à Plasmodium falciparum), le parasite se nourrit de globules rouges = hématophagie. Reproduction : importance d’autant plus marquée que le parasitisme est hétéroxène. (présence d’au moins 2 hôtes). Importance de l’épidémiologie : consiste en l’étude des acteurs (vecteurs), des facteurs environnementaux expliquant la persistance des maladies. NOTIONS D’EPIDEMIOLOGIE Une infection parasitaire est soit cosmopolite (cas de l’oxyurose) ou strictement tropicale (paludisme à Plasmodium falciparum). - Prévalence : étude des anciens et nouveaux cas. Une première infection parasitaire à Plasmodium falciparum (surtout chez les enfants de moins de 5 ans car système immunitaire insuffisamment développé) cause 2 millions de morts/an. On estime que 2 milliards d’individus sont exposés au paludisme. - Cycles : étude de la reproduction. Certains parasites sont monoxènes (à un seul hôte), d’autres sont hétéroxènes (à plusieurs hôtes). Les différents acteurs sont définis de manière précise. L’hôte définitif héberge la forme adulte. Le (ou les) hôte(s) intermédiaire(s) hébergent les formes larvaires et subissent passivement le parasitisme. Les vecteurs transmettent activement le parasite, par piqûre hématophage le plus souvent. L’hôte paraténique est un hôte d’attente, sa présence n’est pas obligatoire dans le cycle. - Notion de zoonose (ou anthropozoonose) = infection parasitaire commune à l’Homme et à l’animal. Transmission à l’Homme via animaux domestiques ou animaux sauvages (+ rare). Certains parasites se sont adaptés à l’hôte et sont ainsi devenus strictement humains. Lorsqu’il existe un réservoir animal, l’éradication complète de la maladie est rendue impossible. Para0-Introduction.pdf - Spécificité parasitaire (spectre d’hôtes, réservoir) et évolution des parasites : les parasites ténoxènes ont une spécificité étroite (cas de Plasmodium falciparum), les parasites euryxènes ont une spécificité large. - Réservoir : être vivant chez lequel le parasite peut se maintenir et à partir duquel il peut contaminer l’homme. Réservoir tellurique : quand la terre est le réservoir. - Évolution des parasites : il peut y avoir une évolution parallèle, c’est-à-dire rester des hominidés à l’homme et espèces proches (par exemple les poux, hommes et primates uniquement). Transfert latéral en domestiquant les animaux, on rapproche les espèces donc le parasite peut se développer chez de nouveaux hôtes. III. RELATIONS HOTE / PARASITE - Topographie : localisation du parasite. Ex : foie bouche les canaux biliaires. - Voie d’infestation = explicite le mode de contamination. Il peut se faire par voie orale (eaux souillées), transcutanée (piqûre d’insectes hématophages), passage pulmonaire. - Voies de sortie : elles sont importantes pour le diagnostic. Un parasite est excrété dans les selles, dans les urines, dans le sang, crachat, voie transcutanée (par vecteur = passif, ou le parasite pond à la surface de la peau = actif) - Rôle pathogène des parasites : par spoliation (cas des vers hématophages), par action toxique (excrétion de substances responsable de l’apparition d’urticaire), par action traumatique (localisation hépatique, destruction des tissus pouvant nécessiter dans les cas les plus graves une greffe de foie) IV. REACTIONS IMMUNITAIRES PROPRES A LA PARASITOLOGIE - Réaction immunitaire : les mécanismes de l’immunité antiparasitaire étant encore relativement mal connus, il n’existe, à ce jour, aucun vaccin antiparasitaire. Dans les situations extrêmes, il peut y avoir mort de l’hôte (évolution fulminante possible dans le paludisme). Cela résulte d’une mauvaise adaptation du parasite ou d’un déficit immunitaire de l’hôte. La mort du parasite est le fait de l’immunité naturelle, ou d’une impasse parasitaire = neutralisation de larves avant le stade adulte au sein des tissus de l’hôte. - Site d’action : en effet, les parasites ont souvent un site d’action privilégié, par exemple, Plasmodium falciparum infeste les hématies, et se nourrit d’hémoglobine. Ce parasite se « cache » également au niveau des hépatocytes. En fonction des cibles, on peut en général déduire la clinique. (un éclatement des hématies provoque poussée de fièvre et une anémie) Para0-Introduction.pdf - « Cul-de-sac » évolutif : le parasite se développe chez l’homme normalement mais n’atteint jamais sont stade définitif. Il faudrait qu’il soit mangé par un carnivore… - Immunité concomitante : Parasitisme qui empêche l’installation d’autres parasites chez l’homme. - Invasion des cellules immunitaires : les leishmanies ciblent les macrophages, sont internalisés dans les phagolysosomes et modifient leur pH, ce qui inhibe leur destruction. Elles persistent, se multiplient, puis envahissent d’autres macrophages. Détection du parasite par le macrophage = arc activateur. Réaction immunitaire = arc effecteur. - Mécanisme de fuite = changement de localisation. (exemple de l’Ascaris) - Déguisement avec des Ag de l’hôte : les Schistosomes récupèrent des Ag de l’hôte pour se prémunir du système immunitaire. Ainsi, leur durée de vie dans un organisme peut atteindre 10 à 20 ans. - Pertes d’Ag et variations antigénique : les trypanosomes (responsables de la maladie du sommeil) changent régulièrement de couverture antigénique, et excrètent les anciens, mécanisme de détournement du système immunitaire. - Inhibition de la lyse par ADCC (Antibody Dependent Cell Mediated Cytotoxicity) : les Schistosomes sont attaqués par les IgE, sur lesquelles se fixent les éosinophiles, entrainant la lyse du parasite. Dans beaucoup de cas, le ver inhibe l’attaque par les IgE. - Action directe sur le système immunitaire via des substances régulatrices du système immunitaire. Sécrétions toxiques pour les cellules du système immunitaire. - Problèmes posés : effets adverses de la réponse immunitaires de l’hôte (auto-immunité, réactions d’hypersensibilité comme l’allergie jusqu’au choc anaphylactique quand le parasite excrète beaucoup d’Ag d’un coup ; la formation d’immuncomplexes, de granulomes…). V. BASES DU DIAGNOSTIC - Interrogatoire du malade : origine géographique (voyages en zone tropicale), antécédents d’infections parasitaires, signes cliniques (une forte fièvre au retour d’un voyage en zone tropicale est un signe de paludisme), traitements déjà subis. Para0-Introduction.pdf - Examens non spécifiques : explorations biochimiques (bilan hépatique…), Numération de Formule Sanguine (noter l’hyperéosinophilie, induite par certains vers, valeur usuelle = 2%), Vitesse de Sédimentation Globulaire = reflet de l’état inflammatoire, elle accélère s’il y a une infection. Exemple : helminthe à localisation tissulaire, provoque une hyperéosinophilie : Éosinophilie Temps 1. to : taux normal 2. Augmentation du taux : maximum atteint à un temps t, variable selon les espèces 3. Si pas de traitement, diminution du taux d’éosinophiles jusqu’à un palier, sans jamais retourner à la normale. - Diagnostic direct (prélèvements, techniques…) : recherche du pathogène. Il existe des techniques coprologiques de concentration. - Diagnostic indirect : immunologique = sérologique (recherche des Ac), réactions sur Ag figurés (parasite sur lame, noter l’immunofluorescence si présence d’Ac), réactions sur Ag solubles (immunoelectrophorèse, hémagglutination passive, ELISA, Western Blot). Nécessite une grande quantité d’Ag. - Evolution du diagnostic : apparition de kits de diagnostic, très performants, pour conforter les diagnostics. Amplification du génôme par PCR (amibiase). VI. PRINCIPES DE LUTTE CONTRE LES MALADIES PARASITAIRES - Arsenal thérapeutique très faible : les molécules ont été souvent utilisées d’abord dans le domaine vétérinaire (cas de l’ivermectine) - Prophylaxie générale et individuelle : prise de mesures de santé publique. Dans la prévention contre le paludisme : distribution de moustiquaires imprégnées pour repousser les vecteurs, médicaments préventifs, installation de latrines… Para0-Introduction.pdf VII. PLAN TYPE DES COURS DE PARASITOLOGIE - Le parasite (description, habitat…) Cycle de développement et épidémiologique Maladie (pathogénie, symptomatologie) Diagnostic biologique Traitement et prophylaxie