La brochure de la Nocturnes du 18 octobre à grenoble

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La brochure de la Nocturnes du 18 octobre à grenoble
NOCTURNES DE L'INDUSTRIE
VISITE DU 18 OCTOBRE 2012
1. Institut Confluences
L’Institut Confluences, réunit autour de l’industrie, le monde économique, l’enseignement, la recherche et les acteurs de
la société civile dans une approche multidisciplinaire et un cadre international. Espace de réflexion et de circulations
d’idées, l’Institut Confluences a pour mission d’approfondir la connaissance de l’industrie, de la diffuser et de favoriser
la concertation entre acteurs autour d’un projet industriel rhônalpin.
En 2012, l’Institut Confluence, s’appuie sur les partenaires locaux pour lancer « Les Nocturnes de l’Industrie » et ainsi
valoriser la richesse et l’importance du patrimoine industriel régional (1ère région industrielle de France). Elles vous
proposent un voyage inédit dans le temps et l’espace, à la rencontre d’industries et de filières d’excellence, de leur
maillage territorial et de leur écosystème, de notre histoire et de notre avenir.
Un historien au travers d’un parcours en car, partage sa connaissance du patrimoine industriel passé, présent et
d’avenir, en abordant le rôle de l’industrie sur nos modes d’organisation depuis plusieurs siècles.
En complément, une entreprise vous fait partager son histoire et celle de sa filière, son évolution et ses produits, ses
partenaires de développement et une thématique porteuse d’avenir.
La Nocturne de l’Industrie de Grenoble s’inscrit dans le cadre de la Conférence de l’Académie Delphinale : « Traditions
industrielles et technologie de l’avenir géopolitique territorial Grenoble/Alpes/Dauphiné.
2. Visite du site industriel Schneider Moirans
Schneider Electric est le spécialiste mondial de la gestion de l'énergie présent dans plus de 100 pays. Schneider Electric
propose des solutions intégrées pour rendre l'énergie sûre, fiable, efficace, productive et verte. Ses plus de 130 000
collaborateurs ont permis d'atteindre plus de 22 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2011.
La France et l'Isère en particulier sont le territoire historique de Schneider Electric qui est fortement attaché à son
développement économique, social et industriel. Ce territoire représente plus de 6000 collaborateurs. Le centre de R&D
grenoblois est le plus important dans le monde.
Schneider Electric en Isère s'oriente vers l'innovation et la recherche grâce à de nombreuses collaborations avec les
acteurs locaux de la recherche, de l'industrie et de la formation. Le Groupe est ainsi l'un des membres fondateurs des
pôles de compétitivité mondiaux Minalogic et Tenerrdis. Le site de Moirans est un centre de production des
disjoncteurs basse tension forte puissance dans lequel a été déployé le système de production Schneider Electric.
3. Parcours en car à travers la vallée du Grésivaudan avec Mr Jean Billet Géographe Historien
Vallée du Grésivaudan, Houille Blanche et développement industriel de Grenoble de la fin du XIXème siècle à nos
jours
C’est au pied du massif de Belledonne qui domine la vallée de l’Isère largement dilatée et le bassin grenoblois qu’est
née la Houille Blanche ou du moins que furent développées les premières réalisations d’exploitation de la force
hydraulique sous haute pression. Elle a été à l’origine d’une mutation profonde de l’économie régionale et alpine qui a
érigé Grenoble en pôle moderne de production énergétique, avec l’essor de l’hydroélectricité, et tout autant des
productions électrochimiques et métallurgiques, tel l’aluminium mais aussi la papeterie. Cette avancée technologique a
été soutenue par une formation universitaire de haut niveau et par de puissants laboratoires de recherche d’avant-garde
sur le site de Grenoble. De ce fait, notre ville a attiré de grands ingénieurs et enseignants chercheurs de réputation
nationale ou internationale et dont la renommée ne s’est jamais démentie.
Si le Grésivaudan a été pionnier dans l’essor des nouvelles applications de la Houille Blanche, les branches qui en sont
issues ont connu une histoire plus hésitante. Les entreprises, longtemps prospères, ont été, à partir de 1970, durement
affectées par la concurrence internationale, l’éloignement des marchés, le prix des matières premières. Elle ont alors été
remplacées par l’électronique dont l’essor a été rapide et a atténué le désemploi.
La physionomie de la vallée a été bouleversée par :
- le transfert des usines, des ateliers productifs, de la rive gauche de l’Isère vers les coteaux de la rive droite demeurés
longtemps ruraux (vignobles).
- la pression démographique qui a accompagné la demande résidentielle de plus en plus forte, et l’urbanisation
grenobloise qui a d’abord noyé le coteau cartusien avant de s’infiltrer au pied du massif de Belledonne et d’escalader les
vallons qui plongent vers la plaine.
La croissance industrielle a créé de nouveaux paysages, de nouvelles structurations sociales dont les moteurs sont
désormais des usines modernes qui s’épanouissent et sont ceinturées par la pression citadine.
L’itinéraire choisi
Il tend à montrer les différentes facettes de la conquête industrielle ancienne, les mutations économiques et l’impact de
l’industrialisation actuelle ; souligner aussi l’évolution des paysages en particulier urbains et résidentiels.
a) Les évolutions sur la rive gauche, lieux historiques de la naissance et de l’essor de la Houille Blanche.
L’industrialisation s’est développée à partir des années 1860 dans les principales bourgades ouvrières : Domène,
Villard-Bonnot (Lancey et Brignoud). Le point de départ est l’action de quelques ingénieurs et industriels, découvreurs
dont la foi dans le progrès social a été à l’origine d’une conquête économique mais aussi sociale : chacun d’eux a
apporté sa touche et jeté les bases d’une société laborieuse dont l’essor a été rapide et durable.
On peut citer :
- Aristide Bergès initiateur de la chute de Lancey grâce à une prise d’eau sur le ruisseau à la Combe ; une canalisation
de 450 m de long et une dénivellation de près de 200 mètres qui fournit une force de 20 kg de pression au cm2 à sa base
(1869). Elle a servi d’abord pour actionner en direct les turbines d’une « râperie » avant d’être utilisée pour transformer
l'énergie hydraulique en électricité à partir des années 1882, mais surtout 1892. Aristide Bergès a été un créateur
exceptionnel, inventeur de l’accumulateur électrique par exploitation des lacs d’altitude et des barrages, il a été aussi
promoteur de l’électrification de la vallée ; il a participé à la création du tramway Grenoble-Chapareillan qui a desservi
la rive droite plus agricole, la voie ferrée s’étant établie sur la rive gauche industrielle.
- Amable Matussière à Domène, papeteries
- Alfred Fredet, papetier de renom à Brignoud mais aussi créateur d’une usine électro-chimique qui a perduré
longtemps avant de fermer et d’un atelier de construction et de réparations de wagons pour le P.L.M.
N’oublions pas non plus Paul Héroult qui a réalisé la première coulée d’aluminium par électrolyse en France à Froges.
La rive gauche a été un foyer d’appel de population, locale ou étrangère : italiens, espagnols, polonais et plus
tardivement africains du Nord.
Elle en a gardé quelques aspects particuliers
- cités ouvrières,
- urbanisation linéaire et hétérogène sans centre de vie
La plupart des établissements anciens ont fermé et constitué des friches, en cours de reconversion, de réhabilitation tels
l’espace Bergès à Lancey avec la Maison Bergès, haut lieu de la conquête de la force hydraulique et témoin du savoir
faire des ingénieurs et de la population qui ont fait la vallée (magnifique réhabilitation du site ancien).
- Quelques mots enfin sur la reconversion de la halle de la machine à papier n° 8 et le projet de créer un centre-ville qui
donnera un nouvel élan à la bourgade.
Les transformations récentes de la vallée sur la rive droite de l’Isère – Crolles, Bernin – Lumbin.
Elles se caractérisent par l’implantation de nouvelles PME- PMI puis par celle de puissantes unités de productions
électroniques, dont les bâtiments multiples égaient de couleurs vives le site. L’urbanisation les cerne de plus en plus
massivement.
- Le foyer crollois qui a irradié sur les communes voisines : Bernin, Lumbin. S’y sont installées les entreprises de haute
technologie, de rang international, principalement la microélectronique, à haute valeur ajoutée. On peut évaluer à
27 000 ou 28 000 le nombre d’emplois induits.
En fait, deux localisations principales :
- la grande avenue centrale de la bourgade qui relie la commune à la voie ferrée, l’autoroute et la rive gauche, point de
fixation de nombreuses PME comme Teisseire, Petzl spécialisée dans le matériel de montagne.
- À l’écart se développent les usines de microélectronique souvent leaders dans leur spécialité, ST microélectronique :
2600 emplois, SOITEC qui connaît une croissance remarquable (plus de 1000 emplois).
A part enfin, se situe la zone industrielle d’INOVALLÉE (que nous longerons et qui s’est installée sur les
communes de Meylan et Montbonnot dans la banlieue de Grenoble). Elle est née avec la ZIRST (zone pour l’innovation
et la recherche scientifique et technique), qui à l’origine a été un modèle d’implantations industrielles respectant
l’environnement et le cadre naturel donc vouées aux activités non polluantes. Elle regroupe quelques 297 enseignes
industrielles dont 31 % ont plus de 50 emplois et réalisent la moitié du chiffre d’affaire. Elle comprend aussi des centres
de recherches initiés par les grands groupes et anime un réseau de sous-traitants. Le taux de croissance correspond à de
forts investissements par salarié.
Parmi ces groupes citons CAP GEMINI (plus de 500 emplois), M.G.E. UPS, SIN et STES. Une bonne dizaine
d’entreprises emploient plus de 200 personnes. Enfin, l’INRIA établit des liens étroits avec l’université, les laboratoires
de recherches, et les entreprises.
Au total, la semence jetée par les promoteurs de la Houille Blanche a fructifié pour donner naissance à un pôle de
croissance dont la vitalité ne s’est jamais démentie. Elle a ancré solidement sa marque dans le temps grâce au travail des
hommes et à leur volonté créatrice. Ces quelques données seront illustrées par de nombreux commentaires pour en
préciser les caractéristiques et les particularités.
Partenaires organisateurs :
Pour plus d’informations sur les activités de l’Institut Confluences, l’agenda, la newsletter, contact :
Véronique Perini - Tél. : 04 26 73 63 56 - [email protected] – site web : www.institutconfluences.com