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- 9 octobre 2010 - 14 euros
Le MENSUEL du
SYNDICAT NATIONAL
des LYCÉES
et COLLÈGES
La sainte alliance pédago-libérale
" Le collège unique, en raison des disparités importantes entre les établissements, de
l’existence déguisée de filières et de stratégies de contournement bénéficiant aux familles les mieux informées, n’a d’unique que le nom ". C’est au nom de ce constat que
le Haut Conseil de l’Education, dans un rapport diffusé le premier octobre, préconise
de passer à " l’école du socle commun ". La suite ne laisse planer aucun doute : augmentation du temps de présence dans les établissements, rattachement du collège à
l’école primaire par création d’un " enseignement scolaire public du premier degré ",
recrutement des professeurs par le principal, " pratiques pédagogiques pour faire réussir tous les élèves ", autonomie… Bref, la " tambouille " rance et recuite de la gargote
pédagogiste, pour la énième fois décongelée, resservie par quelques " penseurs " persuadés d’avoir découvert la " substantifique mœlle "…
Congrès
de TOULOUSE
MASTERISATION :
un DVD !
Préfet
des études
Retraites
Où en est-on ?
Si 95% des professeurs de collège ressentent, aux dires des messieurs du HSE, " un malaise ", si 75% des élèves sortent de troisième sans disposer d’un bagage suffisant pour
poursuivre fructueusement des études, on est en droit de se demander comment il se
pourrait faire que la " primarisation " du collège améliore la situation !! Les " experts " du HCE disent le savoir : c’est que les pays européens " qui ont maintenu un système de
filières " réussissent moins bien que les autres. Après les resucées, les affirmations sans
preuve !! Pas un mot sur les Pays Bas, pas un mot sur la Corée du sud, pas un mot sur la
Confédération Helvétique… Non, seules comptent la Finlande, la Suède et autres pays
nordiques, sans toutefois faire allusion à la forte sélection qui caractérise le passage
d’un échelon à l’autre de ces systèmes.
Depuis plus de trente ans, le SNALC et la CSEN dénoncent les méfaits du collège unique, du passage automatique, des méthodes pédagogiques frelatées. A peine initiée,
la pseudo-réforme du lycée montre déjà ses limites en raison de la réduction des horaires disciplinaires, liée aux dispositifs de soutien et de remédiation. A qui la faute ?
N’avions-nous pas affirmé, depuis le début, que l’afflux d’élèves incapables de suivre
en seconde rendrait caduque toute refonte du lycée ? A qui fera-t-on croire qu’en déconnectant définitivement le collège du lycée, on améliorera la situation ?! Mais les
princes qui nous gouvernent n’ont cure de cela : seule importe, à leurs yeux, la volonté
de passer pour " progressistes ", à l’aide de discours ronflants et de propos lénifiants.
La sainte alliance pédago-libérale est à l’œuvre. Elle sévit depuis 1975 avec les résultats que l’on sait. Elle s’alimente de ses propres échecs, au détriment de nos élèves et
des populations les plus fragiles de ce pays. Haby, Savary, Chatel : même combat !
Bernard KUNTZ – le 1er octobre 2010
N° 1328
www.snalc.fr
editorial
1 > La sainte alliance
pédago-libérale
Actualité
ACTUALITE
2 >Ne l'oubliez pas ...
3 >Congrès national du SNALC
pedagogie
4 > Rentrée 2010, rapport de
L’IGAENR : l'aveu !
6 >Mastérisation :
" kaléidoscope chatoyant " ou
broyeuse multiforme ?
8 >Livret de compétences et socle
commun
VIE SCOLAIRE
12 >CSE
13 >Qui est donc le " préfet des
études " ?
14 >Cahier de textes numérique
>Enseigner dans le monde
GESTION DES PERSONNELS
15 >Hors classe des agrégés 2010
>Nouvelle insulte faite
aux professeurs de la voie
professionnelle par le ministère
16 >Retraites
17 >Contrôle des arrêts maladie
18 >Etablissements privés
TRIBUNE LIBRE
19 >Sauver l'Ecole
A LA RENCONTRE DE ...
20 >Monique Canto-Sperber
Directrice de l'ENS
La Quinzaine Universitaire
n° 1328/9 octobre 2010
Ne l'oubliez pas ...
CALENDRIER PRÉVISIONNEL,
sous réserve de modifications, annulations, retards, reports...
Révision de notation des Agrégés dans le Supérieur (PRAG)
15 octobre
date limite de l’envoi des demandes de révision de notation au ministère des agrégés dans le supérieur (PRAG)
OCTOBRE
9/25 ............Vacances à Mayotte et à La Réunion
Mi-octobre.......Elections aux conseils d’administration des établissements (avant la
fin de la 7ème semaine de la rentrée scolaire)
18
............Dépôt des listes (deux noms suffisent) : au moins 10 jours avant
l’élection
NOVEMBRE
Début novembre Parution de la note de service relative au mouvement national à
gestion déconcentrée des personnels enseignants du second degré
et des personnels d’éducation et d’orientation pour la rentrée
scolaire 2011
Vers le 13 novembre Parution du n° 1328 de la Quinzaine Universitaire contenant un
dossier spécial inter 2010
Vers le 19 novembre CAPN d’accès à la hors classe des professeurs certifiés – 29ème base
APPEL à candidature
La Commission Administrative, réunie à l’occasion du congrès de Toulouse devra, conformément aux statuts, procéder à l’élection d’un nouvel Administrateur
Général.
Les candidatures seront reçues au siège national (SNALC, 4 rue de Trévise,
75009 PARIS), par courrier en recommandé avec accusé de réception, elles
devront avoir été postées au plus tard le 9 novembre, le cachet de la poste
faisant foi.
Le Bureau National du 20 octobre désignera, conformément aux statuts, un de
ses membres qui assurera la fonction par intérim. Le Président a demandé, en
attendant, à Pierre FLEURY d'assurer le remplacement.
SNALC Etranger – Outre-mer
La Quinzaine Universitaire
SNALC - 4, rue de Trévise - 75009 PARIS
Affectation ? Mutation ? Interrogations ?
Tél : 01 . 47 . 70 . 00 . 55
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Directeur De L a Publication :
Albert-Jean MOUGIN
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Imprimé en France
par l’imprimerie Compédit Beauregard s.a.(61),
labellisée Imprim’Vert, certifiée PEFC
Dépôt légal 4ème trimestre 2010
CP 1010 S 05585 - ISSN 0395 -6725
Mensuel 14 € - Abt 1 an 125 €
Vos correspondants
Etranger : AEFE, Mission laïque, etc. : [email protected] - 01.47.70.00.55
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Guadeloupe : Martinique : Mayotte :
Polynésie : Sébastien FILLION - [email protected] - 05.90.98.10.59
Daniel WURM - [email protected]
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Vahina DIVOUX - [email protected] - (00.689).83.19.07
La Quinzaine Universitaire
Actualité
n° 1328/9 octobre 2010
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Réservation et inscription :
renseignez-vous auprès de
votre section académique
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Pédagogie
La Quinzaine Universitaire
n° 1328/9 octobre 2010
Rentrée 2010,
rapport de L’IGAENR :
Némésis tenant la roue de la fortune,
statue en marbre du IIe siècle, Villa Getty
Si le débat parlementaire, si le débat
par la rue, sur la réforme des retraites
n’avaient pas monopolisé l’opinion,
gageons que la divulgation d'un
rapport confidentiel de l’Inspection
Générale de l’Administration de
l’Education Nationale aurait eu un
tout autre retentissement et concentré
l’attention des médias. Dans notre
pays la question scolaire est une des
premières querelles nationales, nous le
savons.
De quoi s’agit-il ? Rien de bien extraordinaire a priori, précisément, puisqu’il
s’agit d’un rapport ordinaire, réalisé
chaque année sur la préparation de
la rentrée à venir. Trois IGAENR proposent une synthèse, datée de juillet
2010, des analyses des correspondants
académiques de l'Inspection, analyses
produites dès mai-juin, date qui a son
importance. Ce travail, transmis au
cabinet de Luc Chatel, n’avait pas vocation à être rendu public. L’Agence
pour l’Enseignement et la Formation en
livrait cependant dès le dix septembre
une analyse, reprise peu après dans Le
Monde. L’intérêt du document est qu’il
peint avec une liberté de ton de corps
indépendant telle qu’on la voudrait
voir s’exprimer partout, le panorama
d’un système éducatif " sous-tension ",
dont l’avenir " n'est pas totalement
l'aveu !
préparé ", du fait " des choix conjoncturels et des solutions provisoires "
et d’une " gestion (…) qui conduit à
privilégier les adaptations immédiates
sur les investissements à moyen et long
terme et des processus de modernisation imparfaitement maîtrisés qui sont
en train de fragiliser la capacité d'action des services académiques ". Rien
de moins.
Pour les rapporteurs : " La tension
dans le second degré se manifestera
par un recours accru à des personnels
non titulaires et des difficultés probables pour assurer le remplacement des
professeurs absents ". De même, " la
tension dans les services administratifs
est très sous-estimée par l'administration centrale du ministère ". Ou encore, " La réforme du recrutement des
enseignants (…) doit faire face à des
difficultés de mise en œuvre ". " Elle
donne lieu à une foisonnante diversité
de dispositifs à l'initiative des académies, se heure à une insuffisance
manifeste de moyens pour financer la
formation des nouveaux stagiaires en
plus de celle des titulaires, et rencontre
une difficulté à trouver suffisamment de
formateurs universitaires et de tuteurs
dès la première année ". Ce n’est pas
on le voit ici, le SNALC qui l’écrit. Il se
trouve seulement rejoint dans ses propres analyses.
Si nous entrons un peu plus dans le
détail, quelques morceaux choisis souligneront encore la convergence des
points de vue.
Les lycées ont été préservés au
détriment des collèges
et des remplacements
Ainsi, dans le second degré, " les lycées ont été préservés au détriment
des collèges et/ou des moyens de remplacement ". " Les recteurs devaient
accueillir 25 000 élèves en plus avec
l'équivalent de trois ou quatre mille
emplois en moins liés à la réforme du
recrutement ". Les recteurs " priés par
le ministre de ne pas diminuer le taux
d'encadrement des secondes l'année
de la réforme (…) ont réparti l'effort
budgétaire sur plusieurs postes : les
collèges, les moyens de remplacement, les première et terminale de lycée, et très rarement les enseignants
mis à disposition ".
On est surpris chaque année
par la capacité des enseignants
à absorber de nouvelles heures
supplémentaires
Le rapport avoue encore que les besoins
de remplacement sont accrus par la
réforme du recrutement des enseignants
pour compenser les absences de
La Quinzaine Universitaire
n° 1328/9 octobre 2010
stagiaires en formation. Ce choix est
" partiellement insincère et coûteux ".
Si la rentrée 2010 est marquée par
une absence de suppression d'emplois
d'enseignants, c’est par le fait de la
mastérisation et de la suppression
de 16 300 emplois de stagiaires.
Conséquemment " l'augmentation de la
part des heures supplémentaires dans
les dotations est générale ". Le rapport
précise : " On atteint en moyenne un
taux de 10 % des heures déléguées.
On est surpris chaque année par la
capacité des enseignants à absorber
de nouvelles heures supplémentaires ".
Toutefois, " la plupart des académies
semblent cette fois atteindre un palier ".
De fait, " l'augmentation des heures
supplémentaires fait aujourd'hui l'objet
d'un travail tout en dentelle, d'abord de
la part du ministère, qui connaît bien
les différences de comportement d'une
académie à l'autre (sic !), puis de la part
des services qui ajustent, établissement
par établissement, le nombre d'heures
supplémentaires susceptibles d'être prises
par les enseignants. La réservation des
supports " berceaux " pour les stagiaires
a " eu une incidence sur le volume
des postes disponibles au mouvement
interne (…) Des académies estiment que
les supports pour stagiaires ont bloqué un
quart du mouvement intra-académique ".
Parallèlement, il souligne aussi les
grandes difficultés constatées à déléguer,
dans l’urgence et l’improvisation, la
formation des nouveaux lauréats des
concours
aux corps d’inspection.
Favorable à la mastérisation, le SNALC
a exigé qu’elle s’accompagne de
conditions de formation pratique au
moins équivalentes à celle des centres
de formation pédagogique, précédant
les ex-IUFM. Or, des différentes
architectures de formation découlent de
fortes disparités ; ainsi dans le cadre
commun des 216 heures consacrées
à la formation, selon les académies, le
compagnonnage par le tuteur peut aller
de " 36 à 108 h " et les regroupements
de formation théorique de " 60 à 160
heures ". (Cf. l'article de Béatrice
Barennes sur la mastérisation - p.6).
On ne peut masquer que la
période va être difficile pour les
académies
Incertitudes quant à la réforme des
classes de seconde, vague dans l’em-
ploi des heures d’accompagnement,
réforme des lycées professionnels qui
butte contre l’inquiétude des familles
devant la raréfaction des CAP, en termes empreints de correction administrative, l’Inspection Générale confirme
les analyses que notre syndicat a, dès
l'annonce des réformes, formulées
quant à leurs prévisibles impasses.
De même le rapport admet que, faute
d’avoir fixé des cadres réglementaires nationaux, le Ministère a créé les
conditions d’une disparité extrême entre les académies, bien au-delà de la
seule gestion des emplois de stagiaires. C’est le plus grave. " On ne peut
masquer que la période va être difficile
pour les académies ", y lit-on. " Elles
vont devoir réduire les moyens et diminuer les coûts, faire face aux difficultés
que connaissent une partie des élèves,
et piloter des établissements qui se
voient reconnaître une autonomie de
gestion croissante ", indique le document, dont les auteurs se demandent
si leurs différentes " pratiques ", " permettent bien d'affronter au mieux les
difficultés auxquelles le système éducatif est confronté et de conduire au
mieux les évolutions attendues ". Or,
poursuit le rapport, " l'administration
centrale, qui établit le budget et impulse des réformes nationales, n'est pas
organisée de façon à suivre et évaluer
les politiques mises en œuvre sur le terrain ". C’est, à nos yeux, et la mise à
jour d’un dessein et la mise en garde
sur ses immédiates conséquences.
Le projet obstiné de décentraliser l’Ecole de la République est dans sa phase
de désorganisation des structures dont
des esprits chagrins pourraient penser
qu’elle est volontaire. Il y a plus que
jamais urgence à proposer l’alternative d’une autre politique pour notre
Ecole. Il y a plus que jamais urgence à
réinterroger le " modèle français " qui
a façonné notre pays, avant qu’il n’ait
été définitivement escamoté, à force
de métamorphoses partielles. C'est
autour de cette question que nous
sommes tous invités à nous rassembler
nombreux à Toulouse, du 15 au 19 novembre prochain.
Albert-Jean Mougin
Vice-Président
Pédagogie
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Le SNALC est membre de la
Fédération Générale
Autonome des Fonctionnaires
Pédagogie
La Quinzaine Universitaire
n° 1328/9 octobre 2010
Mastérisation :
" kaléidoscope chatoyant " ou broyeuse multiforme ?
Dans un rapport remis au ministre en juillet 2010 et rendu public
il y a peu, l’IGAEN (Inspection Générale de l’Administration de
l’Education Nationale), pointe " les risques d’une diversité qui
confine à la disparité " (1) dans les diverses modalités de stage
offertes par les académies aux titulaires des concours 2010.
Dispositifs d’accueil au mois d’août, obligation de service, organisation, contenu et volume de la formation divergent fortement d’une académie à l’autre tant la circulaire ministérielle du
25 février n’avait de " cadrage " que le nom. Rupture d’égalité
pour des candidats à la titularisation placés dans des situations
contrastées ? Pour les élèves qui seront les cobayes involontaires
de dispositifs plus ou moins farfelus ? Pour les tuteurs qui devront
assumer des obligations – et des émoluments (2) – variables ?
Académies
Accueil
Temps de
service
AixMarseille
30 août
18 h
Besançon
30,31 août
18 h
ClermontFerrand
30 août
A mi-temps
(8 h)
jusqu’aux
congés de
Toussaint puis
16 h
Montpellier
Paris
Toulouse
_________________
(1) Synthèse sur la préparation de la rentrée scolaire 2010, p.23
(2) Le décret 2010-951 du 24 août 2010, publié au JO du 26 août
2010 institue une indemnité dont le montant est fixé par le Recteur
" en fonction de l’importance des actions de suivi et d’accompagnement mises en place dans le cadre du tutorat. ".
Contenu de la
formation
Volume global de formation
formations au
choix PAF
" analyse de situation
disciplinaire " :
9 jours
4 semaines formation
disciplinaire
1 jour d’accueil+9 jours+
4 semaines+ tutorat+stages
au choix
144 h à la charge du
stagiaire
Etudiants M2
admissibles,
TZR, contractuels
vacataires
2 stages PAF
Composante
disciplinaire
6 jours de formation
disciplinaire, 9 jours
de formation
interdisciplinaire et
tranversale
2 jours d'accueil+110 h
en établissement+90 h de
regroupements départementaux
156 à 186 h à la charge du
stagiaire
Remplacement dans
l’établissement ou
auto-remplacement
rémunéré
1 jour d’accueil+7 jours
+15 jours+36 h tuteur
66 h à la charge du
stagiaire
TZR pour le
mi-temps de début
d’année
3 jours d’accueil+32 jours
+24 jours en établissement
18 h à la charge du
stagiaire
TZR jusqu’à la
Toussaint, puis
étudiant M2
Organisation de la formation
9 jeudis filés
4 semaines
massées
15 mercredis filés. Au moins
deux heures de cours le mercredi
" pour que les temps de formation
s’imputent au moins partiellement
sur le service d’enseignement "
vendredis filés
jusqu’à la
Toussaint
25,26, 27
août
18 h
Décharge de
cours jusqu’à
la Toussaint
30,31 août
16 h
(13 h
agrégés)
7 mardis ou
mercredis filés
18 h
15 jeudis
filés
23,24,25,
26,27 août
Journée avec
l’Inspection le
3 septembre
Un échantillon le plus représentatif possible ci-dessous.
Pour retrouver l’ensemble du tableau :
http://www.snalc.fr/utile/analyses-du-snalc/masterisationconcours/
avec une remise de prix dont on se serait bien passé…
Ø
15 jours massés
en février
Ø
11 semaines
massées
2 semaines
massées
Ø
11 jours disciplinaires
21 jours transversaux
12 à 18 h
?
10 jours de DIF
Ø
?
10 jours de
thématique
disciplinaire
5 jours de thématique
" transversale "
7 jours+2 semaines+21 h de
tutorat+15 h ?
108 h à la charge du
stagiaire
5 jours et demi d’accueil
+ 25 jours de formation
+ tutorat " étroit et fort " en
début d’année
216 h à la charge du
stagiaire
Modalités de
remplacement
?
En début
d’année
" ressources en
surnombre ", pour
les jours de DIF
remplacements de
courte durée
La Quinzaine Universitaire
n° 1328/9 octobre 2010
Médaille d’or
lourdeur du service attribué aux stagiaires :
Toulouse
Dans sa lettre de cadrage (3), le Ministère
avait préconisé qu’1/3 de l’ORS (Obligation Réglementaire de Service) soit consacré à la formation soit 6 hX36=216 h.
Nous avions demandé qu’en conséquence, l'ORS des certifiés soit fixée à 12 heures pour dégager 6 heures et permettre
éventuellement de banaliser une journée
pour la formation (sans obligation de
remplacement donc). Nous avions aussi
proposé des maquettes d’organisation
(cf. QU n° 1323 p.7).
Ce n’est pas ainsi que les académies l’ont
compris. Seulement 1/3 des académies
proposent un allègement de service (au
maximum 3 heures) aux stagiaires, ce qui
correspond pour une année de 36 semaines à 108 h : les 108 h restantes sont
à effectuer par les stagiaires, en plus de
leurs obligations de service déjà lourdes
à assumer pour une première année.
D’autres académies ne proposent pas
d’allègement horaire annuel mais en
début d’année, jusqu’à la Toussaint par
exemple, un mi-temps ou un plein temps
(Clermont mi-temps, Montpellier plein
temps).
D’autres ne proposent pas d’allègement
horaire mais des semaines " massées ", le
cas le plus courant étant celui des académies qui proposent 4 semaines massées
soit 72 h pendant lesquelles le stagiaire
est déchargé de cours et remplacé. Quoi
qu’il en soit, aucune académie n’offre un
allègement de service de 216 h. L’académie la plus prodigue, Montpellier, offre
11 semaines " massées " soit 198 h de
décharge de cours pour le stagiaire.
La moyenne des académies offrant environ 140 h sur les 216 h, le prix de la
lourdeur de la charge imputée est bien
Toulouse qui met la totalité de la formation à la charge du stagiaire sans aucun
allègement et avec un dispositif d’accueil
de 5 jours (comme Créteil).
La suppression de la rédaction du mémoire professionnel dont nous nous félicitons, ne saurait suffire à compenser une
telle charge de travail et de responsabilité
(beaucoup de stagiaires s’étant vu attribuer des classes à examen…).
Besançon a manqué de peu la palme mais
a mis en place un dispositif qui lui permet
_________________
(3) Circulaire du 25 février 2010, dispositif
d’accueil, d’accompagnement et de formation des enseignants stagiaires des premier
et second degrés et des personnels d’éducation stagiaires.
de remporter le prix " Spécial Ubu " : elle
avait prévu de dégager la journée de
mercredi pour que les stagiaires suivent
la formation en plus de leur service dans
les classes. Eprouvant sans doute un tardif remords, elle a enjoint dans une circulaire de placer au moins deux heures (et
jusqu’à 4 h) de cours pour les stagiaires
le mercredi " pour que le temps de formation s’impute au moins partiellement sur
le service d’enseignement ". Autrement
dit, on organise a priori l’absence des
stagiaires dans leur classe le mercredi…
A charge pour le chef d’établissement de
prévoir le remplacement (éventuellement
par le stagiaire lui-même qui toucherait
des heures supplémentaires !).
Médaille d’argent
absurdité des dispositifs de remplacement :
Montpellier
Les académies qui ont réussi à organiser
leur formation sur des " journées filées "
dégagées dans l’emploi du temps des stagiaires ont moins de problèmes de remplacement. Il peut y avoir ponctuellement
un besoin, en cas par exemple de stage
au PAF, mais cela peut être géré par des
remplacements de courte durée au sein
de l’établissement. Certaines académies
ont prévu aussi (Nancy-Metz ou Lille par
exemple) d’affecter des ressources supplémentaires en TZR en début d’année pour
constituer des " triplettes " stagiaire-tuteurTZR, ce dernier remplaçant au coup par
coup le stagiaire ou le tuteur en un harmonieux chassé-croisé propice à n’en pas
douter à la continuité pédagogique…
Le recours à des étudiants en M2 est parfois explicitement écarté (Nancy-Metz,
Strasbourg), parfois plébiscité (Aix-Marseille, Rouen).
Mais c’est dans l’académie gagnante que
le dispositif a été peaufiné avec un raffinement admirable. Bravo à Montpellier qui
prévoit entre Noël et les vacances d’hiver
un dispositif d’alternance particulièrement
byzantin : une semaine de " tuilage "
(autrement dit, passage de témoin entre
les deux intervenants dans la classe), 2
semaines prises en charge par un étudiant
en M2, 2 semaines par le stagiaire, 2 semaines à nouveau avec l’étudiant en M2
et une semaine de tuilage-bilan.
Médaille de bronze
pour un blocage durable :
Besançon
L’académie de Besançon a fait le choix
de constituer un réseau stable d’établissements d’accueil : la centaine de postes
Pédagogie
implantés pour affecter les 135 lauréats
des concours 2010 sera en principe
reconduite à l’identique les années suivantes (organisation qui manque pour le
moins de souplesse…).
Prix de la démocratie participative
Aix-Marseille
En proposant à ses stagiaires de remplir
avant la rentrée un document d’ " autopositionnement " et en septembre et novembre, deux documents de " positionnement " destinés à " déterminer le degré
d’accompagnement nécessaire en début
ou en cours d’année ainsi que les besoins
en formation de professeur stagiaire ",
l’académie d’Aix-Marseille affiche son ambition d’adapter sa formation aux parcours
divers des stagiaires. Heureux les titulaires
du BAFA ou d’une expérience en entreprise : peut-être pourront-ils voir reconnaître leurs compétences " liées à la gestion
des conflits, à la dynamique de groupe et
au respect des biorythmes " et voir réduire
ainsi leur temps de formations sur ces thèmes ? De là à réclamer une formation dans
la didactique de leur discipline…
Difficile de dresser un tableau entièrement
exhaustif et objectif de la situation tant la
créativité et l’initiative locale encouragées par le ministère semblent illimitées.
Les informations sont aussi parfois difficiles à obtenir de la part de rectorats peutêtre dépassés (l’académie de Nantes et
de Versailles remportant à cet égard la
palme : malgré des demandes réitérées,
aucun document ni aucun interlocuteur
n’ont pu nous renseigner…).
N’hésitez pas à nous faire part de vos témoignages et remarques sur [email protected]
pour que nous affinions nos analyses.
Reste une question cruciale : au-delà du
plaisir esthétique pris à contempler ce
" kaléidoscope chatoyant ", il faut se demander avec l’IGAEN " si ces pratiques
dans leur diversité permettent bien d’affronter au mieux les difficultés auxquels
(sic dans le texte de l’IGAEN) le système
éducatif est confronté et de conduire au
mieux les évolutions attendues. " (4) Ou
encore pour le dire de manière plus brutale, s’il est bien raisonnable de placer
ainsi les jeunes lauréats de concours dans
des situations pédagogiques et humaines
trop souvent intenables…
Béatrice Barennes
Secrétaire national à la pédagogie
_________________
(4) Synthèse sur la préparation de la rentrée
scolaire 2010, p.25.
Pédagogie
La Quinzaine Universitaire
n° 1328/9 octobre 2010
Livret de compétences et socle commun
Repères pour une laborieuse utopie …
Dans la QU n°1324 (p.15), nous vous
annoncions, via Jean-Michel Blanquer,
Directeur Général de l’Enseignement
Scolaire, que la DGESCO (Direction
Générale de l’Enseignement
Scolaire) nous concoctait un cahier
de fiches repères et un séminaire
d’information, relatifs à la mise
en place du livret personnel de
compétences, en particulier au collège.
Le séminaire, destiné aux responsables
académiques, a eu lieu le 4 mai 2010
et les comptes-rendus ont été mis en
ligne sur eduscol fin mai tout comme
les 14 fiches repères.
Morceaux choisis et tentative de
synthèse destinés à vous épargner
autant que possible une lecture
éprouvante …
• Liberté pédagogique
L’attestation de maîtrise des compétences devra obligatoirement être remplie pour
le DNB (Diplôme National du Brevet) 2011. Cependant la liberté pédagogique
de chaque professeur doit être respectée. Certains professeurs réticents n’ont pas
(encore) compris tous les bienfaits du socle commun. Il reviendra aux chefs d’établissement et aux corps d’inspection de s’appuyer sur toutes les ressources disponibles (conseil pédagogique, conseil d’enseignement, inspections, formations,
professeurs volontaires) pour faire évoluer les pratiques pédagogiques et faire
en sorte que tous les professeurs appliquent rapidement et en toute liberté les
consignes.
• Compétence - définition
La compétence est une notion polysémique que les chercheurs s’accordent cependant à définir comme " une combinaison de connaissances (savoirs), de capacités (savoir faire), et d’attitudes (savoir être ou, mieux encore, savoir devenir dans
le cadre de la formation tout au long de la vie) ".
• Socle commun - définition
Le socle commun s’acquiert progressivement de l’école à la fin de la scolarité obligatoire. Des paliers intermédiaires sont déterminés dans sa maîtrise : palier 1 en fin de CE1, palier 2 en fin de CM2 et palier 3 en fin de 3ème. Le livret personnel de compétences
" collecteur des réussites des élèves " est le recueil des attestations de maîtrise des connaissances et compétences du socle ; au
palier 3 il se décline en 7 compétences et 26 domaines divisés en une centaine d’items. Il est transmis au lycée ou au CFA à
l’issue de la 3ème, ce qui permet d’éventuelles remédiations pour les élèves qui n’auraient pas acquis toutes les compétences (de
même que la transmission du livret du primaire permet aux professeurs du collège de mettre en place tous les dispositifs d’aide
individualisée nécessaires).
• Evaluation - notation - validation
L’évaluation n’est pas incompatible avec la notation et peut même y participer (nous aurions plutôt écrit le contraire). L’évaluation peut prendre différentes formes mais l’évaluation par compétences comporte l’avantage (contrairement à la notation
chiffrée) de mettre davantage l’accent sur ce que sait l’élève, de ne pas le sanctionner mais de " l’inviter à progresser " et à
s’autoévaluer en proposant éventuellement au professeur la validation de certaines compétences " dès lors qu’il pense en avoir
la maîtrise ". Cette évaluation menée individuellement (ou conjointement lors d’activités transdisciplinaires comme les IDD par
exemple) est à distinguer de la validation des compétences qui est une opération institutionnelle, binaire (item acquis ou non),
collégiale et définitive.
• Quand, comment et qui valide les compétences ? Pas trop tôt : la validation d’une compétence étant définitive, il est préférable de ne pas tout valider en 6ème pour des questions évidentes de motivation … Pas trop tard non plus : l’année de 3ème étant
" riche en obligations institutionnelles ", il est préférable de prendre un peu d’avance (fin de 4ème, début de 3ème). L’attestation
de maîtrise du socle exige la maîtrise de toutes les compétences qui ne peuvent se compenser. En revanche, une compétence
peut être validée même si tous les items ne le sont pas (mais ils doivent tous avoir fait l’objet d’une évaluation). Plusieurs disciplines contribuant à l'acquisition d'une même compétence, et inversement une discipline participant à l'évolution de plusieurs,
un travail concerté entre professeurs " permettra de s’accorder sur les attentes de chaque professeur pour le même libellé ".
La Quinzaine Universitaire
n° 1328/9 octobre 2010
Pédagogie
• Socle commun et DNB (Attention ! Pas évident à suivre)
- la maîtrise du socle est un élément nécessaire pour l’obtention du DNB mais ne se confond pas avec lui ;
- les exigences des épreuves écrites et orales du DNB, ainsi que le contrôle continu sont pour beaucoup de compétences supérieures à
celles du palier 3. L’obtention du DNB entérine donc la validation de la maîtrise du socle ; la réciproque n’est pas vraie ;
- un élève ne maîtrisant pas toutes les compétences du socle peut néanmoins se présenter à l’examen. Le jury, au vu de son dossier pourra lui accorder le diplôme et par voie de conséquence l’attestation de maîtrise du socle commun, décision souveraine
qui n’entraîne pas une validation a posteriori des compétences. (Vous ne suivez plus, moi non plus …).
• La " tâche complexe "
Pour évaluer les compétences des élèves, il est conseillé de les mettre en situation d’accomplir " une tâche complexe ". Qu’estce qu’une tâche complexe ? Ce n’est pas une tâche compliquée (ce serait trop simple !) mais une situation concrète, ancrée de
préférence dans le quotidien des élèves – pour mieux susciter leur curiosité – et nécessitant la mobilisation de connaissances,
compétences et attitudes.
• Implication de l’élève et des familles
Il est nécessaire d’impliquer l’élève dans ses apprentissages et son évaluation en explicitant en toute situation les items évalués
et les critères de réussite. Un point doit être fait régulièrement sur les compétences acquises. Cette méthode stimule l’élève en
" le rendant acteur de ses apprentissages ".
De même, la communication avec les parents sera essentielle pour " rendre l’action pédagogique transparente ". Les outils
numériques pourront s’avérer précieux pour assurer ce suivi.
Devant une telle sollicitude institutionnelle, on ne peut se défen-
dre d’une certaine confusion de ne pas se sentir entièrement
convaincu. Or, malgré la profusion de définitions appliquées
et de jolies formules, c’est plutôt l’accablement qui menace le
lecteur de cette laborieuse utopie. Comment la mise en œuvre
d’un document aussi clair qu’une notice mal traduite d’appareil
électro-ménager et aussi beau qu’un plan quinquennal pourraitelle entraîner la " mobilisation des équipes ", susciter la motivation des élèves et " responsabiliser l’Institution ", garante
d’une culture commune pour tous à l’issue de la scolarité obligatoire ?
Pour les professeurs :
réunionite et ratiocinations
La prise en compte de l’attestation de maîtrise des compétences
pour le DNB ne sera obligatoire qu’en 2011 mais la réunionite
a déjà commencé à sévir dans les établissements, sans aucune
contrepartie financière bien entendu. L’ampleur des questions à
débattre est en effet vertigineuse : une année à temps complet
suffirait à peine à trancher et à établir une bonne fois quel(s)
professeur(s) doit(vent) évaluer quel item, ce qu’il faut écrire
dans les cases, quand la décision de validation doit être prise,
comment et quand expliquer le tout aux parents, à combien
d’items une compétence peut être considérée comme acquise,
ce que recouvrent exactement des intitulés aussi précis qu’" être
sensible aux enjeux esthétiques et humains d’un texte ", " identifier ses points forts et ses points faibles dans des situations
variées ", " adopter des comportements favorables à sa santé et
à sa sécurité " et tout à l’avenant pour une centaine d’items …
Bref une perspective passablement décourageante de distinguos
et débats aussi subtils que parfaitement inintéressants …
On peut comprendre que certains professeurs souhaitent qu’à
terme, ces heures prévisibles de concertation soient intégrées
dans le service. Ce serait une maigre consolation contre le renoncement à notre cœur de métier : la transmission et non pas
les ratiocinations stériles autour de la seule évaluation.
Pour les élèves :
ennui et démotivation
Il y a fort à craindre que le profond ennui qui suinte de telles
orientations pédagogiques ne soit contagieux et ce, malgré les
efforts des professeurs, y compris parmi les plus convaincus.
Que l’on puisse s’imaginer qu’une explicitation permanente des
objectifs à atteindre, des items et des critères s’avère plus motivante qu’une plongée dans les savoirs, les textes et la réflexion,
donne une idée de la distance résolument prise avec la réalité.
La définition donnée par le document de référence d’un " parcours de formation " donne d’ailleurs le ton. Sera-ce un chemin
de découverte, un apport de connaissances, d’apprentissage
de la réflexion et de la logique, de rencontre avec d’autres formes de pensée ? Non point. Un parcours de formation est " une
suite d’apprentissages et d’évaluations, ponctués de validations
intermédiaires et débouchant sur une validation finale. " Voilà
de quoi donner du cœur à l’ouvrage aux professeurs et motiver
nos élèves !
En outre, le postulat présenté comme indiscutable, selon lequel
la résolution d’une " tâche complexe " ancrée dans le quotidien
suscite davantage la curiosité des élèves qu’un cours ouvrant sur
un univers éventuellement encore inconnu, nous paraît hautement
contestable. En effet, s'il est intéressant parfois de lier les savoirs
avec des situations rencontrées au quotidien, on n’ose imaginer
Suite en page 10
10
Pédagogie
La Quinzaine Universitaire
n° 1328/9 octobre 2010
Suite de la page combien sera fastidieuse la journée du collégien passant du
calcul de son budget, à la rédaction d’une lettre au maire – pour
demander la généralisation du tri sélectif – via l’étude de ses
résultats d’analyse médicale. Sans parler de l’éparpillement et
du caractère artificiel des savoirs ainsi laborieusement récoltés
à l’issue de ces lourdes contorsions pédagogiques …
Les exemples de tâches complexes données dans les fiches
repères (p.38) ne sont pas de nature à nous rassurer. A part
l’écriture d’un conte (conception assez souple ici de la situation
du quotidien), les deux autres propositions ne nous paraissent
pas d’une densité exceptionnelle : 1) en tant qu’ingénieur de
bureau d’étude (là encore conception un peu élastique du quotidien !), écrire aux autorités pour demander la réparation de
la station d’épuration 2) proposer des hypothèses pertinentes
pour expliquer pourquoi M. Chipo (sic) est obligé de racheter
chaque année plusieurs sacs de charbon de bois pour effectuer
des barbecues. Palpitant …
Enfin, ultime atout avancé du livret de compétences : une évaluation qui ne stigmatise pas (contrairement à la note chiffrée associée à la redoutable " constante macabre ") mais prend avant
tout appui sur ce que l’élève sait et lui permet de s’autoévaluer.
A part son caractère plus abstrait, on ne voit pas vraiment en
quoi l’évaluation binaire des compétences serait moins stigmatisante (ne pas avoir une compétence, ce n’est pas drôle non
plus), plus objective et plus précise qu’une note. En outre, les
professeurs n’ont pas attendu les prescriptions de la DGESCO
pour formuler des appréciations de nature à féliciter, encourager, montrer les progrès à accomplir en s’appuyant sur ses erreurs et éventuellement pointer les manques, voire admonester
l’auteur de la copie à l’occasion. Ce dernier cas de figure n’est
pas envisagé par la DGESCO. Dans un document conçu pour
des adolescents-robots ou des créatures abstraites entièrement
acquises aux objectifs du socle, les ratés ne peuvent avoir qu’une
cause mécanique ou rationnelle. Les défaillances de volonté, de
courage, le manque d’effort ou la manifestation violente d’une
liberté ne sont pas prévus. La mauvaise volonté ou la mauvaise
foi n’existent pas ce qui permet de prévoir dans le cours – après
la présentation des items, des objectifs et de la tâche complexe –
du temps pour la négociation, l’élève s’autoévaluant et proposant à l’occasion que le professeur lui valide tel ou tel item.
A ce stade, une question se pose : depuis combien de temps
les rédacteurs de la DGESCO n’ont-ils pas vu un adolescent en
chair et en os ?
Une chose est sûre : la motivation, la capacité des élèves à se remettre en cause pas plus que leur estime de soi, ne sortiront grandis de
cette hypocrisie désincarnée.
minimum d’obligations de résultat. Or, il n’en est rien ; bien au
contraire, l’échec est déjà prévu, voire organisé, par les remédiations envisagées à tous les échelons du dispositif. Si on peut
à la rigueur admettre – même si l’on sait que cela fonctionne
mal – qu’un élève de CM2 n’ayant pas validé absolument toutes
les compétences du palier 2 puisse être aidé pour combler ses
lacunes au collège, on voit mal, sauf à reconnaître la vacuité
absolue de l’ensemble de l’édifice, comment peut être justifié le
passage en 2nde (au-delà donc de la scolarité obligatoire) d’un
élève n’ayant pas obtenu la validation de toutes ses compétences du palier 3 alors même qu’il est affirmé que l’attestation
de compétences représente un niveau de maîtrise inférieur aux
capacités requises pour le DNB et a fortiori pour le passage en
2nde. C’est pourtant bien ce qui est prévu, les heures d’accompagnement personnalisé devant servir dans ce cadre à lui faire
acquérir les compétences qu’il n’aurait pas réussi à maîtriser !
Faudra-t-il ensuite transmettre son livret à l’Université ?
Quant à l’attribution du DNB, ses modalités constituent une véritable mascarade dévoilant à elles seules l’absurdité du système
tout en tournant totalement en dérision le travail des professeurs
forcés de se réunir et de déployer de l’énergie pour remplir cette
" usine à cases " tout au long de la scolarité de l’élève alors que
le " jury souverain " peut à l’issue d’un simple examen du dossier, accorder le Brevet et par voie de conséquence l’attestation
de compétences, sans autre forme de procès.
Bref, on ne voit pas bien en quoi l’Institution sort responsabilisée
d’un tel dispositif. Elle apparaît plutôt entièrement décrédibilisée
par la distribution qu’elle organise de chiffons de papier sans signification pour personne. Il risque d’être difficile de faire saisir
aux parents les nuances de ces trouvailles bureaucratiques …
Quelques métaphores signifiantes émaillent le propos aride diffusé par la DGESCO : le livret de compétences " véritable fil
d’Ariane de la scolarité "(1) (comme pour mieux l’assimiler à
un labyrinthe ?) ou le professeur, nouveau Pygmalion destiné à
donner vie aux " élèves, statues solidement campées sur leur socle, élèves sortis de leur glaise originelle " (2) (bref élèves assimilés à de la matière inerte certes plus malléable qu’un être doué
de raison et de liberté). Ce lyrisme ne suffit pas à faire oublier
qu’il s’applique à un objet qui en manque cruellement. En attendant que les ambitions de l’Ecole retrouvent du souffle, faut-il
espérer, pour reprendre une définition réfutée par M. Blanquer
lors de son introduction au séminaire national sur le sujet, que le
socle soit " quelque avatar d’idée pédagogique un peu farfelue
qui avec le temps, finira bien par rejoindre les limbes d’où elle
n’aurait jamais dû sortir ? "
Béatrice Barennes
Secrétaire national à la pédagogie
Pour l’Institution :
aveuglement et décrédibilisation
Dans un rapport d’avril 2010 intitulé " un socle pour consolider
le collège unique ", le député Jacques Grosperrin énonce ce
qu’il appelle les " six vertus du socle ". La première de ces vertus n’est pas mince : le socle, en instituant ce qu’un élève doit
savoir à l’issue de sa scolarité obligatoire, responsabiliserait enfin l’école en lui fixant des objectifs clairs. Une telle clarification
des objectifs pourrait en effet apparaître comme redoutablement
exigeante et stimulante pour l’école si elle s’accompagnait d’un
_________________
(1) fiches repères p.4
(2) synthèse conclusive du séminaire national
La Quinzaine Universitaire
Pédagogie
n° 1328/9 octobre 2010
11
Nous voulons
Des lycées et collèges où nous puissions enseigner vraiment
Des lycées et collèges où cesse la « réunionnite » stérile
Des professeurs respectés et reconnus dans leurs compétences
Des élèves qui ne soient plus démotivés par l’égalitarisme
Des conditions de travail à la hauteur de notre niveau de formation
et conformes à notre statut
Une École qui mette enfin au centre du système éducatif
la transmission des savoirs, la reconnaissance du mérite,
de la discipline et de l’effort, pour de vraies chances de promotion sociale
Défendons-nous !
Défendons l’Ecole !
Au Conseil d’Administration
de l’établissement
Votons et faisons voter la liste
Le Conseil d’Administration :
l’instance où se prennent les décisions majeures
suppressions ou créations de postes et d’options,
contenu du Règlement intérieur et régime des sanctions
répartition des crédits d’enseignement,
charge supplémentaire de travail des professeurs
expérimentations bafouant la liberté pédagogique des
professeurs...
demandez le guide SNALC des Elections au Conseil d’Administration
[email protected] – www.snalc.fr
12
Vie Scolaire
La Quinzaine Universitaire
n° 1328/9 octobre 2010
CSE : Le SNALC-CSEN ne vote pas les textes sur la discipline
dans les établissements
Discipline et
enseignement,
CSE-DVD : même
combat !
Abdication
règlementaire
et provocation
didactique
Le SNALC-CSEN, second syndicat le plus représenté dans l’enseignement secondaire
s’est abstenu de voter les textes sur la discipline dans les établissements scolaires.
Si les textes présentés ce jour constituaient, dans leur forme initiale, pour le SNALC,
une avancée certaine dans le traitement des problèmes de discipline à l’école, leur
dénaturation par plusieurs amendements et par le recul de l’administration sur des
points centraux ont rendu son adhésion impossible.
Le SNALC-CSEN ne pouvait en effet admettre le renoncement à l’automaticité de la
procédure disciplinaire en cas de " récidive ", l’effacement des sanctions du dossier
de l’élève en un an et non deux, l’introduction, enfin, des parents d’élèves au sein de
la commission " vie scolaire ".
Le SNALC- CSEN constate une fois encore que la culture du renoncement, de l’excuse
et de la démagogie l’a emporté sur les principes initialement énoncés, auxquels il
avait pleinement souscrit.
Communiqué remis à la presse le 30 septembre 2010
Alors que le SNALC attendait
beaucoup des textes nouveaux
relatifs aux sanctions
disciplinaires, il a dû constater,
cette fois encore, qu’on les vidait
de tout contenu, voire qu’on les
faisait servir à réduire encore
le moyen pour les professeurs
d’exercer leur autorité sur leurs
élèves, en ouvrant largement les
" commissions de vie scolaire "
aux représentants des familles.
Le prétendu remède est pire que
le mal que nous voyons tous
empirer chaque jour. Au CSE
d’hier, 30 septembre, le SNALC
n’a pas voté le texte. Nous
reviendrons plus largement sur
cette question dans la Quinzaine
de novembre.
Il est tristement éloquent de
mettre ce point en rapport avec la
récente production de DVD pour
" apprendre à tenir sa classe ",
mis à disposition des stagiaires
employés à temps plein qui
n’auront pas encore démissionnés
(ceux-là commencent à se
compter…). Quelles armes leur
donne-t-on quand le règlement
nous désarme tous plus encore !
Un DVD pour apprendre le métier !
Le SNALC-CSEN dénonce encore une fois le profond mépris avec lequel le ministère
envisage la formation des professeurs stagiaires, suite à la présentation ce lundi 27
septembre 2010, du dispositif national de prévention de la violence présenté.
Le SNALC-CSEN avait déjà condamné le plus vivement la décision irresponsable,
motivée par des raisons purement gestionnaires, d’imposer aux professeurs stagiaires un service complet, au risque de les placer dans l’impossibilité d’assurer correctement leur fonction et de désorganiser les apprentissages. Le SNALC-CSEN déplore
aujourd’hui que le ministère se soit contenté de réaliser des DVD et de mettre en
place, sur le site du CNDP, une plateforme internet composée de séquences filmées
afin de répondre, prétendument, aux attentes, aux interrogations et aux incertitudes
bien compréhensibles des enseignants débutant dans la carrière. Un pas supplémentaire a été franchi dans l’absurde !
Le SNALC-CSEN tient à rappeler certaines vérités aux décideurs politiques dont les
choix engagent l’avenir de l’éducation en France, mais qui ont une vision techniciste
de l’enseignement qu’ils envisagent comme l’application de quelques vagues préceptes pour la gestion des classes. Quelle que soit la valeur des conseils et des témoignages présentés dans ces supports dits « pédagogiques », allant des évidences de
simple bon sens aux recommandations les plus naïves, le SNALC-CSEN rappelle que
l’éducation et l’instruction relèvent essentiellement d’une expérience humaine, s’enrichissant de ses aléas et de ses imprévus, à laquelle l’ingéniosité technique ne peut
guère se substituer ! Et surtout un tel dispositif de formation n’a rien de très sérieux
: les jeunes professeurs devront compter comme à l’accoutumé, à défaut de l’aide
réelle de l’institution, sur le soutien de leurs collègues.
Le SNALC-CSEN exige du Ministère que des mesures soient envisagées au plus vite
pour repenser une formation de réelle qualité, à un moment qui est crucial pour la
carrière, et pour assurer aux professeurs stagiaires des conditions d’apprentissage
du métier qui soient dignes de l’importance de la mission qui leur est confiée.
Communiqué remis à la presse le 30 septembre 2010
La Quinzaine Universitaire
n° 1328/9 octobre 2010
Vie Scolaire
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Qui est donc le " préfet des études " ?
Que nous réserve cette création soudainement surgie au sein de l'univers scolaire ?
Préfet des études : le SNALC a toujours souhaité que des établissements exigeants soient dédiés
aux élèves qui ne peuvent bénéficier du cadre général d’enseignement et le mettent en péril si on les
y maintient. A situation d’exception, structures d’’exception. C’est en ce sens qu’il voit avec intérêt
l’invention du " préfet des études ", dont le rôle et la définition, bien qu’encore vagues, semblent
droit inspirés du modèle ignacien dont on sait la postérité. Doit-on penser que la fonction est appelée
à se généraliser ? Tout comme nous pouvons craindre que le choix des professeurs par le chef
d’établissement du dispositif CLAIR procède de cette intention, nous avons des raisons de le supposer.
Elle ne nous semble pas se justifier, sauf à ce qu’elle permette à ceux d’entre nous qui le souhaiteraient
l’occasion d’une de ces secondes carrières, arlésiennes permanentes de notre métier.
Parmi les expérimentations proposées
pour l'année 2010-2011, une nouveauté :
le " préfet des études ". Celle-ci s'insère au
coeur du programme " CLAIR " dont voici
les principales caractéristiques.
Ce programme – ainsi que le précise la
circulaire n° 2010-096 du 7/7/2010 –
est expérimenté dès l'année 2010, et
concerne essentiellement les établissements concentrant le plus de difficultés en
matière de climat scolaire et de violence.
Trois types d'innovations apparaissent : le
champ de la pédagogie, le champ de la
vie scolaire, le champ des ressources humaines. Il sera expérimenté dans 105 établissements situés dans les dix académies
les plus exposées aux faits de violence. Seront mêlées Vie scolaire et pédagogique,
éducation et apprentissages, accompagnés par les corps d'inspection, qui identifieront les actions à mener.
Au niveau pédagogique, pour l'essentiel,
nous retiendrons : la continuité pédagogique entre l'école primaire et le collège,
l'organisation de travaux interdisciplinaires, la définition du projet d'orientation
de l'élève et l'apport des technologies
numériques.
Dans ce cadre, dans lequel le souci d'impliquer les parents est constant, s'insère
précisément le préfet des études.
Afin de bien saisir les enjeux impliqués
par cette nouvelle fonction, procédons à
un tour d'horizon rapide des différents aspects concernés.
Quelles sont donc les missions
du Préfet des études ?
Les missions d'ordre général consistent globalement à assister le chef d'établissement
dans l'organisation et l'animation de la vie
de l'établissement au niveau éducatif et
pédagogique, coordonner et animer le travail pédagogique et éducatif des équipes,
organiser les devoirs à la maison et sur
table, suivre l'évaluation des acquis des
élèves, organiser, en classe de seconde, la
mise en place de l'accompagnement personnalisé, du tutorat, programmation des
heures de vie de classe, lien entre le temps
scolaire et temps hors scolaire... L'ensemble concerne, on l'aura compris la totalité
de la vie d'un élève dans l'établissement,
incluant ses ramifications hors de l'établissement et du temps scolaire.
Il s'étend également à l'accompagnement
individualisé des élèves, avec tout ce que
cela implique, et implique l'organisation
de liens étroits avec parents d'élèves et
partenaires de proximité de l'établissement. Il a aussi dans cet axe la mission
de relayer l'action du professeur principal
en particulier dans l'élaboration d'un lien
avec les familles.
Le profil induit par cette mission fait appel à plusieurs intervenants potentiels,
dont nous citerons les qualités ou les fonctions : capacités à s'adapter aux diverses
situations professionnelles, à mobiliser une
équipe ou fédérer des initiatives, capacités relationnelles et de négociation, bonne
connaissance du fonctionnement d'un éta-
blissement scolaire. Les professeurs principaux ou " enseignants supplémentaires "
dans les collèges " ambition-réussite ",
aussi bien que les CPE pourront être choisis. Cette fonction pourra être valorisée
dans la perspective d'un accès à la fonction de personnel de direction et sera accompagnée par les IA-IPR.
Il est de fait que nombre de ces aspects
peuvent apparaître positifs et prometteurs.
Mais hélas, cette fonction nouvelle aux
contours encore mal définis, ne risquet-elle pas de modifier en profondeur les
relations au sein des établissements ? De
rendre flou le rôle de chacun dans cette
communauté déjà en recherche d'identité ? De créer une lisière difficile à cerner
entre le pédagogique et l'éducatif ?
Ne risque-t-on pas à terme de voir s'accroître encore le rôle du chef d'établissement,
en hiérarchisant de plus en plus les fonctions au sein des équipes, et de constater
une emprise à terme de ces " préfets "
sur les CPE aussi bien que sur les professeurs ?
L'avenir nous révélera la teneur et les
risques encourus. Mais sera-t-il encore
temps de remédier ? Attendons, et observons, mais conservons la possibilité de
tester avant d'imposer de façon définitive ce qui est susceptible de rendre plus
complexe encore le fonctionnement d'un
édifice en mal de repères.
Nathalie Duvshani
Secrétaire national à la Vie Scolaire
14
Vie Scolaire
La Quinzaine Universitaire
n° 1328/9 octobre 2010
" Le cahier de textes numérique "
Voici un sujet – le cahier numérique – que nous avons déjà évoqué
dans notre " Quinzaine n° 1317 " , (p. 14-15), et qui semble soulever de délicates polémiques.
Or, la circulaire 2010-136 du 6 septembre 2010 nous apprend
que ce cahier de textes " papier ", qui est un monument dans l'histoire scolaire, va être remplacé par une version numérique, ce dès
la rentrée scolaire 2011 !
Que penser de cette modification pour le moins substantielle ?
Ce qui est nouveau, c'est le lien constant créé avec l'inspection.
Celle-ci aura ainsi un regard permanent sur le travail des professeurs, et sur un long terme rétrospectif, puisque ces cahiers seront
archivés pour une durée de cinq ans !
Se pose immédiatement la question d'un contrôle accru du corps
enseignant. En effet, chaque membre de la communauté scolaire,
les parents, l'administration, pourront avoir accès à l'heure près
au travail fait et à faire. Les professeurs ont toujours eu la liberté
d'organiser leurs progressions, selon des modalités qui leur étaient
propres, dans certaines limites bien sûr. Cela pourra-t-il continuer
dans un tel contexte ? La liberté pédagogique qui est si essentielle
dans notre métier, ne risque-t-elle pas d'être entravée sérieusement
par cette inquiétante formule ? Quel professeur va oser se risquer
à une évolution plus personnelle de la gestion de son programme ?
Cette accessibilité plus grande et très rapide aux progressions des
professeurs : comment va-t-elle être ressentie ?
Le cahier de textes a toujours été un outil consultable collectivement. Mais il restait en quelque sorte la " propriété " du professeur.
Comme dans sa version papier, il est possible de conserver une
latitude intéressante, pour d'éventuelles modifications ou changements d'orientation.
Notre liberté pédagogique est-elle menacée par ce nouvel outil,
déjà amplement entré dans nos habitudes quotidiennes ? Il serait
bon de réfléchir à tous ces aspects de la façon la plus constructive
et objective possible.
Nathalie Duvshani
Secrétaire national à la Vie Scolaire
Enseigner dans le monde
Les destinations lointaines peuvent faire rêver le professeur qui souhaite sortir de la routine quotidienne mais il faut faire attention de
ne pas postuler n’importe où et d'être suffisamment informé avant de poser sa candidature. Plusieurs possibilités s’offrent à vous pour
partir à l’étranger :
• L’A.E.F.E. (Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger) propose chaque année une liste de postes d’expatriés. Si la prime
d’expatriation et les bonifications d’exercice allant de ¼ à ½ du temps travaillé sont alléchantes, les conditions d’exercice peuvent
être très différentes de la France : assurer du soutien au-delà des heures statutaires de cours, travailler le dimanche ou à des horaires
différents de ceux en France.
Pour candidater aux postes d’expatriés, il est impératif d’avoir une expérience solide en lycée (enseigner en Terminale), de maîtriser
l’anglais et/ou la langue du pays et d’être formateur ou d’avoir eu des stagiaires.
L’A.E.F.E. propose également des postes de résidents et de recrutés locaux. Dans ce dernier cas, le professeur doit demander un
dossier directement dans l’établissement, sera recruté sur avis des commissions locales où le SNALC est souvent présent et il percevra
l’I.S.V.L. (Indemnité de Suivi de Vie Locale). Attention aux contrats locaux car la rémunération définie par le pays est très inférieure à
celle d’expatrié ou de résident.
• La Mission laïque propose aussi des postes avec un niveau d’exigences plus accessible. Le candidat doit dans un premier temps
faire un dossier à l’aveugle en ne connaissant pas les postes disponibles mais en précisant juste les zones ou pays qui l’intéressent ;
les bonifications sont identiques mais les primes moins intéressantes.
• Monaco : La principauté présente chaque année un certain nombre de postes disponibles et la rémunération représente environ
180% de celle équivalente en France métropolitaine mais mieux vaut être Monégasque ou descendant de Monégasque en plus des
qualifications pour avoir une chance sérieuse d’obtenir un poste.
• Ecoles européennes : 13 écoles présentes dans 7 pays européens. Après une période probatoire de 2 ans, les collègues peuvent
rester durant 9 ans au maximum. Une solide expérience en FLE (Français Langues Etrangères) ainsi qu’une bonne pratique des langues
sont requises. N’hésitez pas à demander au SNALC la liste des postes pouvant être libérés.
• SEFFECSA* : Quelques établissements en Allemagne au niveau primaire et collège sont accessibles aux professeurs, les candidatures
ont lieu en fin d’année civile et le SNE et le SNALC sont présents dans les commissions de recrutement.
*Service de l'Enseignement des Forces Françaises et de l'Elément Civil Stationnés en Allemagne
Pour des renseignements plus complets, n’hésitez pas à contacter notre service.
Service Etranger SNALC-CSEN (FGAF) et SNE-CSEN (FGAF)
Responsable : Frantz Johann Vor Der Brügge - 4 rue de Trévise 75009 PARIS - Mèl : [email protected] -Tel : 06 88 39 95 48
La Quinzaine Universitaire
n° 1328/9 octobre 2010
Gestion des Personnels
Hors classe des agrégés 2010 :
régime " sept "
La CAPN d’accès des professeurs
agrégés à la hors classe s’est tenue
les 29, 30 juin et 1er juillet. L’année
dernière, l’administration nous avait
annoncé que le ratio promus/promouvables ne baisserait pas et serait même
probablement à la hausse. Nous pensions, peut-être par excès d’optimisme,
que l’augmentation du ratio depuis 4
ans allait être maintenue. En réalité, il
faudra que les agrégés se contentent
du régime sec de 7 % ! Les 2390 promus de cette année laissaient penser
à une baisse par rapport aux 2461
de l’an dernier. Mais le ratio est le
même : 2461/35163 en 2009 et
2390/34142, soit 7 %. Les commissaires paritaires du SNALC-CSEN
(FGAF) ont réitéré leur souhait de le
voir passer à 10 % pour répondre aux
attentes légitimes des collègues. C’est
le seul syndicat de la parité à estimer
que 7 % est insuffisant.
Sur les 34142 promouvables, les recteurs ont fait 6810 propositions. Les
promus ont donc représenté 35 % des
propositions rectorales. Les collègues
ayant atteint le 11ème échelon représentent 93 % des promus, les 7 % restants
étant des collègues au 10ème échelon
(rappelons que le Bulletin Officiel du
17/12/2009 prévoit au moins 5 % de
promus n’ayant pas atteint le dernier
échelon de la classe normale). Parmi
les promus du 11ème, 46 % d’entre
eux y sont depuis au moins 4 ans. La
CAPN a aussi porté son attention sur
les collègues au 11ème échelon depuis
3 ans qui constituent 12 % des promus
du 11ème. Ainsi, plus de la moitié des
promus bénéficieront de l’indice 881
dès cette année ou l’année prochaine.
Dans sa déclaration liminaire, le
SNALC-CSEN (FGAF) a renouvelé ses
réserves sur les avis des chefs d’établissement et des IPR, qui restent subjectifs
et qui peuvent différer d’une année sur
l’autre, alors que le B.O. stipule que,
même si l’avis est annuel, " il se fonde
sur une évaluation du parcours professionnel de chaque promouvable,
mesurée sur la durée de la carrière,
et englobe l’ensemble des critères de
la valeur professionnelle… " (p. 11).
Nous avons rappelé à ce sujet que les
collègues " rétrogradés " dans leurs
avis ne comprennent pas pourquoi
et le prennent comme une remise en
cause. C’est pourquoi le SNALC-CSEN
(FGAF) a demandé à ce que les collègues puissent consulter et faire appel
de ces avis, et les commissaires paritaires du SNALC continuent à penser
qu’un réel barème prenant en compte
les diplômes détenus et l’investissement des professeurs au sein de leur
établissement et dans la formation disciplinaire serait beaucoup plus juste.
Les injustices dans cette promotion restent en effet nombreuses : changement
d’avis pour différentes raisons (mutation, changement d’IPR, etc.), pas de
point de carrière (concours passé tardivement, peu d’inspections, etc.), choix
de recteurs discutables (certains limitent très fortement les avis " exceptionnel " au-dessous du quota prévu par
le B.O.), incohérences du corps d’inspection (excellente note pédagogique
et avis " réservé " avec une motivation
écrite dithyrambique…). La CAPN a
été attentive à ces situations. Au total,
un peu plus de 8 % des promotions ont
ainsi été discutées. S’il était besoin de
le souligner, cela démontre la nécessité du paritarisme dans la gestion des
carrières.
Vos élus SNALC ont fait en sorte que
les règles fixées soient appliquées et
ont été particulièrement vigilants lors
de l’annonce de changements dans la
liste des collègues proposés par l’administration. Ainsi, si la proportion globale de promus est de 35 %, celle des
personnes promues ayant fait appel au
SNALC est de 45 % (sachant que 12 %
des dossiers étudiés en CAPN étaient
suivis par le SNALC). N'oubliez donc
pas, pour la campagne de promotions
de 2011, de nous faire parvenir à
temps votre fiche de suivi, convenablement renseignée : nous défendrons
plus efficacement votre dossier en le
connaissant parfaitement.
Sébastien ROBREAU
Commissaire paritaire agrégé national
responsable de la hors classe des agrégés
15
La nouvelle insulte faite aux professeurs
de la voie professionnelle
par le ministère
Le SNALC se bat depuis toujours contre le contrôle en cours de formation :
• source d’injustice car dépourvu de la garantie
offerte par l’anonymat des épreuves ponctuelles
finales et consommateur de temps d’enseignement au détriment des élèves : on ne peut pas
envoyer en stage toutes les classes du lycée une
journée deux à trois fois par an pour organiser une épreuve requérant de nombreux professeurs ; donc on annule les cours de la classe
concernée et ceux d’autres classes.
• source de dérives graves avec les pressions
exercées sur les enseignants à la fois par les chefs
d’établissement et par les familles. Ces pressions
exercées par les proviseurs vont aller en s’aggravant avec l’autonomie accrue des établissements
et donc leur mise en concurrence. Les actions des
familles vont désormais très loin avec des poursuites devant les tribunaux (cf. affaire en cours
dans l’Ouest : une famille traîne un professeur
et le chef de travaux du lycée en justice au motif
que leur enfant a échoué au bac pro à cause de
notes insuffisantes aux épreuves en CCF).
Aujourd’hui, le SNALC se bat contre le CCF car
c’est aussi un moyen de ne pas rémunérer les
enseignants pour un travail pourtant très lourd !
Le SNALC s’insurge contre l’insulte faite aux professeurs de lycée professionnel à qui le ministère
octroie une indemnité qui se compte en centimes par heure ! En effet, quelles que soient les
disciplines concernées, le CCF se compose de
deux ou trois situations d’évaluation par année
scolaire. Et le travail effectué par un professeur
consiste à concevoir, mettre en œuvre et évaluer
chaque épreuve. Et pour tout cela le ministère
ose offrir noblement entre 3,38€ et environ 6€
par élève et par an en 2010/2011 ! Le Ministère ose par ailleurs se féliciter de viser une rémunération de 5€/copie pour les épreuves finales
ponctuelles : extraordinaire quand on sait que
ces épreuves ont disparu pour quasiment toutes
les disciplines générales.
Le ministère a présenté la réforme de la voie professionnelle comme une " revalorisation " : comment le croire devant une telle insulte faite à ses
enseignants ? Le SNALC craint fort que le montant de l’indemnité proposée aux enseignants ne
soit le reflet du mépris profond que les hauts fonctionnaires du Ministère de l’Education nationale
éprouvent à l’égard des élèves et des professeurs
de la voie professionnelle. Nous constatons que
dans la voie professionnelle, on travaille toujours
plus pour gagner toujours moins !
Bref, le SNALC en appelle au bon sens et au respect
du Ministère pour son personnel afin de proposer
une rémunération digne !
Anne-Marie LE GALLO-PITEAU
Secrétaire national à l’enseignement
professionnel et technologique
16
Gestion des Personnels
La Quinzaine Universitaire
n° 1328/9 octobre 2010
Les retraites
entre l'Assemblée nationale et le Sénat
Les députés ont adopté le 15 septembre 2010 le projet de loi relatif à la réforme des retraites. Le projet va maintenant être
examiné par le Sénat. Où en sommes-nous ?
Comme dans le projet adopté par le conseil des ministres le 13 juillet 2010, la réforme ne s’applique qu’aux fonctionnaires
nés après le 1er juillet 1951.
Le passage à 62 ans
Ces fonctionnaires ne pourront plus partir le 1er juillet 2011, mais au plus tôt le 1er novembre 2011, soit quatre mois plus
tard. Les suivants ne pourront partir que huit mois plus tard à raison de quatre mois de plus chaque année jusqu’à ce que
l’on arrive à l’âge de 62 ans selon le tableau suivant :
Date de naissance
Age de départ
Avant réforme
Date de départ
avant réforme
Décalage
de l’âge de départ
Age de départ
après réforme
Date de départ
après réforme
1er juillet 1951
60 ans
1er juillet 2011
4 mois
60 ans et 4 mois
1er novembre 2011
1er janvier 1952
60 ans
1er janvier 2012
8 mois
60 ans et 8 mois
1er septembre 2012
1er janvier 1953
60 ans
1er janvier 2013
1 an
61 ans
1er janvier 2014
1 janvier 1954
60 ans
1 janvier 2014
1 an et 4 mois
61 ans et 4 mois
1er mai 2015
1er janvier 1955
60 ans
1er janvier 2015
1 an et 8 mois
61 ans et 8 mois
1er septembre 2016
1er janvier 1956
60 ans
1er janvier 2016
2 ans
62 ans
1er janvier 2018
Générations suivantes
60 ans
60 ans
2 ans
62 ans
62 ans
er
er
Alors que dans la loi du 21 août 2003, on échappait à la décote à l'âge de 65 ans même si on n’avait pas le nombre de
trimestres requis pour avoir une pension à taux plein, le projet actuel porte cette limite à 67 ans.
La retenue pour pension civile
A compter du 1er janvier 2011, la retenue pour pension civile passera de 7,85 % à 8,12 % et l’augmentation sera de 0,27 %
par an jusqu’à ce qu’on arrive d’ici 2020 à un prélèvement de 10,55 % comme dans le privé, selon le tableau suivant :
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
8,12 %
8,39 %
8,66 %
8,93 %
9,20 %
9,47 %
9,74 %
10,01 %
10,28 %
10,55 %
Soulignons que sur un traitement mensuel brut de 1500 €, la
retenue actuelle est de 117,75 € ; en 2020, cette retenue sera
pour le même traitement brut de 158,25 €, soit 40,50 € de plus,
ou en réalité 40,50 € de moins par mois dans le portefeuille.
Un amendement passé inaperçu supprime à compter du 1er
janvier 2011 la double validation pour certains professeurs
de l’enseignement technique.
La C.P.A. est supprimée
Un autre amendement a supprimé la cessation progressive
d’activité à compter du 1er janvier 2011 sauf pour les fonctionnaires qui sont actuellement en C.P.A. ou qui y sont entrés
le 1er septembre 2010. Il va même jusqu’à proposer aux collègues actuellement en C.P.A. de revenir au plein temps !
On peut aussi s’attendre à voir prise en compte la situation
des personnels qui font une partie de leur carrière dans le
privé et une autre dans la fonction publique afin qu’ils ne
soient pas pénalisés dans le montant de leur pension.
La Quinzaine Universitaire
n° 1328/9 octobre 2010
Gestion des Personnels
17
Les parents de trois enfants
Enfin, reste la question qui a été la plus débattue depuis que
le gouvernement avait annoncé en juin dernier la suppression
de la disposition qui permet aux parents de trois enfants et
qui ont au moins quinze ans de fonction publique de partir à
la retraite et de toucher immédiatement leur pension. L’on se
souvient que le 30 juin 2010, le gouvernement a annoncé que
les parents en question pourraient déposer leur demande de
départ à la retraite non plus le 13 juillet au plus tard mais le 31
décembre 2010 à condition de partir au plus tard le 30 juin
2011. Ceux qui auraient à la fois 15 ans de service en 2010
et un troisième enfant en 2011 conservent la faculté de départ
anticipé mais selon le lot commun aux autres fonctionnaires.
Enfin, ceux qui partiraient après le 1er janvier 2012 subiraient
la décote à un niveau tel que cela revient à les obliger à rester
jusqu’à leur retraite.
Le 8 septembre 2010, le président de la République ayant mis
un peu d’eau dans son vin (bien qu’il n’en boive pas, paraîtil !), l’Assemblée nationale a voté un amendement qui permet
aux parents de trois enfants et plus, qui ont au moins quinze
ans d’ancienneté de fonction publique, et qui sont à cinq ans
ou moins de l’âge de la retraite de garder le bénéfice des dispositions actuelles jusqu’à leur retraite. Le même amendement
prévoit que ces agents qui, à la date du 1er janvier 2011, ont at-
teint ou dépassé l’âge d’ouverture des droits à pension conservent également le bénéfice des règles de calcul antérieures à la
réforme.
Depuis cette décision, le président du Sénat laisse entendre
qu’on pourrait encore apporter un allègement à ces dispositions,
comme par exemple la possibilité d’échapper à la décote non
pas à 67 ans mais à 65 ans comme c’est le cas actuellement.
On a même évoqué le remplacement de la majoration de 10 %
pour le 3ème enfant par un montant forfaitaire dont le niveau varierait en fonction du nombre de trimestres qui manqueraient à
une femme pour arriver plus vite à une retraite à taux plein.
C’est pourquoi il convient de suivre de très près les discussions
qui vont avoir lieu au Sénat avant l’inévitable navette entre
les deux assemblées d'autant que de nouveaux amendements
risquent encore d'être adoptés : ne parle-t-on pas de porter la
retenue de 6,6 % que paient actuellement les retraités pour la
C.R.D.S. à 7,5 % comme le font les actifs ? De créer une assurance-dépendance obligatoire à partir de l'âge de 50 ans ?
Frédéric Eleuche
Conseiller technique pour les retraites
Secrétaire national chargé des personnels administratifs et de santé
Le contrôle des arrêts maladie des fonctionnaires
confié à l'Assurance maladie
Le parlement a adopté le 26 novembre
2009 la loi de financement de la sécurité
sociale pour 2010. Cette loi comporte un
article 91 qui confie le contrôle des arrêts
maladie de moins de six mois des fonctionnaires à l’assurance-maladie. Il s’agit d’un
dispositif expérimental d’une durée de deux
ans qui déroge à l’article 35 de la loi
du 11 janvier 1984 portant dispositions
statutaires de la fonction publique.
" Lorsque le service du contrôle médical estime que la prescription d’un arrêt de travail
n’est pas ou n’est plus médicalement justifiée,
il en informe l’administration. L’avis rendu
par le service du contrôle médical s’impose
à l’administration.
En cas de non-respect de l’obligation de se
soumettre aux contrôles organisés par le service du contrôle médical et la caisse primaire,
l’administration peut interrompre le versement
de la rémunération.
En cas de non-respect des heures de sortie autorisées, non justifié par des soins ou des examens
médicaux, l’administration peut retenir une par-
tie de la rémunération, dans la limite de 50 %.
En cas d’absence de justification médicale
de l’arrêt de travail, l’administration enjoint
le fonctionnaire à reprendre ses fonctions
sous peine d’interruption du versement de
sa rémunération. Le fonctionnaire doit reprendre ses fonctions sans délai, dès notification de la décision administrative, sauf à
saisir le comité médical de l’avis du service
du contrôle médical.
Le comité médical compétent peut être saisi
par le fonctionnaire de l’avis rendu par le
service du contrôle médical.
Les décisions prises par l’administration
peuvent être contestées par les voies de
recours gracieux ou hiérarchique et de recours contentieux devant la juridiction administrative compétente ".
Cette expérimentation s’appliquera également aux fonctionnaires territoriaux et hospitaliers, mais il faudra que la collectivité
territoriale ou l’établissement public de santé
soit volontaire pour y participer Il s’agit officiellement de " permettre une harmonisation
du fonctionnement des règles en la matière "
en réalité de renforcer le contrôle puisque
le contrôle ne sera plus décidé seulement
par les soins de l’administration elle-même.
Cette loi survient au moment où l’on constate
l’augmentation des absences pour maladie
des titulaires remplaçants dans certaines
académies, en particulier celle de Créteil.
Or, le " Journal officiel " du 19 septembre
2010 vient de publier un décret (n° 20101095 du 17 septembre 2010) portant création d’un traitement de données à caractère
personnel relatif au contrôle à titre expérimental des congés de maladie des fonctionnaires
de l’Etat. Il s’agit donc de la première mise
en application de la loi votée en novembre
2009. L’expérience commencera dans le Puyde-Dôme, le Rhône, les Alpes-Maritimes, l’Illeet-Vilaine, Paris et le Bas-Rhin. La Commission
nationale informatique et liberté a donné son
feu vert. Curieusement, la parution du décret
soulève plus d'émotion médiatique que n'en
avait provoquée le vote de la loi !
Frédéric Eleuche
18
Gestion des Personnels
La Quinzaine Universitaire
n° 1328/9 octobre 2010
Certains établissements privés,
poissons-pilotes du MEN ?
L’enseignement privé sous contrat
d’association avec l’Etat rencontre un
succès croissant auprès de familles
inquiètes pour l’avenir scolaire et
professionnel de leurs enfants. Le SNALC
ne conteste pas, d’ailleurs, ce droit des
familles à inscrire leurs enfants dans un
établissement de leur choix, qui réponde
à leurs convictions éducatives ou
confessionnelles. Il estime que l’existence
d’un enseignement national laïque,
gratuit et obligatoire n’est pas exclusif de
l’existence de tels établissements.
D’ailleurs, ces institutions jouissent généralement d’une bonne réputation : la transmission des connaissances y est encore
pratiquée et encouragée, la discipline y
est plus stricte, et les enfants y réussiraient
mieux qu’ailleurs. Notre propos n’est pas
ici de vérifier l’exactitude de ces idées sur
un plan général. Malgré tout, force est
de constater que, dans bon nombre de
classements, les établissements privés se
hissent souvent aux premières places.
Pourtant, certains établissements, et notamment dans les villes où l’enseignement
public est de bonne, voire de très haute
qualité, ou dans certaines académies où
l’enseignement privé est très minoritaire,
la vision n’est pas aussi idyllique. En effet,
pour des raisons qui tiennent autant à une
charité mal comprise, convertie à l’eau
tiède des pédagogistes (n’oublions pas
que Ph. Meirieu tient une chronique dans
La Vie) qu’à une politique de recrutement
bouleversée par les concours nationaux,
certains établissements se sont spécialisés
dans l’accueil d’élèves, non pas forcément " difficiles ", mais dont le profil ne
correspond pas tout à fait à l’image courante que l’on peut avoir d’un élève de
l’enseignement privé.
De ce fait, ces établissements un peu à
part sont devenus l’objet de toute l’attention des pouvoirs publics. De fait, ils scolarisent souvent des élèves " fragiles ",
dont les notes ne permettent pas d’envisager une scolarité aisée. Et c’est là que tout
déraille. Au lieu de miser sur les efforts, le
travail, la rigueur, la discipline, discours
traditionnel dans le privé, certains éta-
blissements préfèrent mettre en place des
solutions différentes, alternatives, " innovantes " selon eux, pour venir en aide à
ces élèves.
C’est ainsi que la réforme Chatel, inspirée
par le rapport Descoings, est en grande
partie déjà appliquée dans nombre d’établissements privés depuis bien longtemps.
Et ce, sans aucune transparence ni aucune
légalité. Dans tel lycée, les cours sont ramenés à 50 minutes, sans intercours. La
journée, ramassée alors sur une " matinée
élargie ", s’achève à 14h00 ou 15h00, selon les classes. Les élèves ont alors le choix
d’occuper le restant du temps scolaire (jusqu’à 17h00 environ), en allant en étude,
au sport, à la bibliothèque, ou de rentrer
chez eux ! Dans tel autre, plus extrême encore, les cours n’ont qu’une durée de 45
minutes, en collège comme en lycée.
Comment cela fonctionne-t-il ? Par un tour
de passe-passe aussi habile qu’illégal. Les
chefs d’établissements expliquent aux enseignants que le Recteur, leur employeur
légal, n’exige pas d’eux 18 cours de 55
minutes, mais en réalité 18 x 55 minutes
de cours hebdomadaires, soit 990 minutes par semaine pour un certifié. Ainsi,
si les cours sont réduits de 5 minutes,
cela donne 90 minutes hebdomadaires
à " restituer " sous forme d’activités diverses et variées, soit à peu près deux
séances par semaine. Bien entendu, rien
de tout ceci n’est indiqué dans le procèsverbal d’installation signé par les maîtres
en début d’année, où seules figurent les
heures d’enseignement à proprement
parler. De plus, le système repose sur l’affirmation que " ce que l’on fait en 55 minutes, on peut le faire en 50 ", ainsi que
sur le silence assourdissant des services
rectoraux qui bottent en touche dès qu’on
les interroge sur la validité légale de ces
combines horlogères.
Bien des questions sont soulevées par ces
" petits arrangements ". D’abord, ils sont
souvent l’occasion d’annualiser le temps
de travail, au détriment du salarié, bien
entendu. Sur la base de 32 semaines annuelles en lycée, on demande à l’enseignant d’assurer plus de séances en début
qu’en fin d’année, quand les élèves sont
partis en examen. C’est-à-dire qu’on exige des salariés qu’ils assurent les minutes
retranchées à des heures où ils n’auront
pas leurs élèves en classe ! Ou comment
faire classe même quand vos élèves ne
sont pas présents ! Ensuite, si l’on accepte de souscrire à l’idée que 50 minutes
sont aussi efficaces que 55, ce que rien
ne démontre et que le bon sens conteste,
il faut donc reconnaître que les préparations des enseignants sont aussi lourdes
en 50 qu’en 55 minutes. Par conséquent,
c’est bien deux heures supplémentaires
non rémunérées qu’on leur demande
d’assurer par semaine. Enfin, quand bien
même ce saucissonnage maniaque de
minutes de cours ferait assurer à l’enseignant son ORS, qu’en est-il des élèves ?
Un élève de Terminale L, avec 8 heures
hebdomadaires théoriques de philosophie peut ainsi se trouver dépouillé de
40 minutes de cours par semaine ! Faut-il
ajouter que ces politiques horaires n’ont
aucune influence positive sur les réussites
aux examens des classes concernées ?
Au mieux, le système est inutile, au pire il
est nuisible. Et surtout illégal.
Par conséquent, si des discussions viennent à s’élever dans votre établissement
pour mettre en place un tel projet, résistez. Généralement, le chef d’établissement essaie de se forger une légitimité en
soumettant son projet au vote : faites campagne contre. Quelle que soit l’issue de
la consultation, elle n’a d’ailleurs aucune
valeur légale, refusez donc d’assurer toutes les heures qui ne seraient pas précisément décrites dans votre procès-verbal
d’installation, qui doit comporter le service réellement effectué, et les divisions
devant lesquelles il est assuré. En cas de
doute, signez-le en émettant par écrit les
réserves adéquates. Bien entendu, le délégué du SNALC de votre académie pourra vous aider à gérer une telle situation et
pourra au besoin se déplacer dans votre
établissement pour y tenir une réunion
d’information.
Cédric Vanhems
Responsable de l'enseignement privé du
SNALC-Poitiers
La Quinzaine Universitaire
Tribune Libre
n° 1328/9 octobre 2010
19
Sauver l'Ecole :
nous n'aurons jamais les mêmes valeurs…
Dans une récente brochure sur papier glacé, Anne Coffinier,
directrice et co-fondatrice de la Fondation pour l’Ecole, se
félicite d’un sondage commandé par son organisation — sur la
perception du " chèque éducation " par les Français. 74% des
personnes interrogées se déclarent favorables à " un système
qui permette à chaque famille de financer la scolarité de ses
enfants, quel que soit l’établissement choisi ",— et 85% chez
les sympathisants de gauche.
Le " chèque-éducation ", expérimenté dans quelques pays
européens et outre-Atlantique, consiste à donner aux familles,
en fonction de leurs revenus, un " bon ", souvent sous forme de
crédit d’impôt, permettant d’inscrire son enfant dans l’école de
son choix. Une libéralisation totale du système scolaire, bien
au-delà du démantèlement de la carte scolaire, qui engendre un
financement des écoles selon une logique individuelle et non plus
collective — les établissements les moins attractifs, financièrement
asphyxiés par la pénurie d’élèves, étant appelés à disparaître.
" C’est une source importante d’économie budgétaire et d’amélioration de la qualité des écoles, se félicite Mme Coffinier,
puisque ce système concentre les financements publics au profit
des écoles choisies – et donc appréciées des parents – et conduit
à la fermeture ou à la reprise en main des établissements en
perdition ".
Des Républicains las des turpitudes du Mammouth pourraient
se laisser tenter par le système plébiscité par la Fondation pour
l’Ecole — et tant d’autres associations pour lesquelles l’application stricte de la loi de l’offre et de la demande permettrait
seule d’assurer un enseignement de qualité. Face à l’impossibilité de réformer l’Ecole par la tête, le diable libéral susurre à
nos oreilles que seule une concurrence sévère entre établissements est en mesure de faire émerger les " bonnes pratiques "
pédagogiques, face au " toujours moins " (d’exigences, de
contenus) implicitement prôné par le système actuel. Laissons les parents choisir librement l’école de leurs enfants : le
grand soir éducatif n’est pas pour demain, et il serait injuste,
ou criminel, de confiner les petits enfants du peuple dans les
collèges ghettos quand, à l’ombre de marronniers centenaires,
se dispensent dans le calme cours de Latin et Maths à haute
dose. Donnons tout pouvoir aux chefs d’établissements pour
constituer des équipes animées d’un même " projet éducatif "
et définir, sous la pression de familles plus pragmatiques que
les chercheurs en sciences de l’éducation, des programmes et
des pédagogies enfin cohérentes. Laissons les parents libres de
juger sur pièces des résultats obtenus. Accordons aux établissements toute l’autonomie qu’ils réclament et que, dans les faits,
tout " grand lycée " applique déjà, ignorant superbement les
consignes mortifères venues du ministère. Dans cette jungle
éducative, les meilleurs d’entre nous seront peut-être davantage
reconnus qu’au sein d’un système qui traite et affecte ses personnels au gré de logiciels aussi bornés que ses administratifs.
N’est-ce pas tentant ? Chacun-pour-soi et sauve-qui-peut-l’être…
Réactionnaires de tous bords, unissez-vous : créez des " boîtes "
privées où vous enseignerez enfin en paix, en vendant chèrement
vos prestations à l’Etat. D’anciens hauts responsables syndicaux
" de gauche " l’ont fait sans scrupules et avec succès avant vous…
Utopie plaisante, réalité décevante. L’école déréglementée
jaillissant de la faillite de l’Ecole républicaine, c’est le néolibéralisme construit sur les ruines de la République. Rien d’autre.
Et pour une efficacité pédagogique nulle.
Confier l’école aux parents, c’est la soumettre aux seuls intérêts
individuels et immédiats, qui ne sont pas obligatoirement ceux
des enfants, à long terme. C’est privilégier l’utilitarisme scolaire au détriment de la construction d’un projet éducatif commun et global. C’est prendre le risque de proposer aux élèves
ce qui sera explicitement demandé par les familles — dérives
communautaristes incluses. Dounya ou Zohra pourront-elles
encore étudier Darwin ou apprendre à nager lorsque quelques
parents zélés auront obtenu la suppression des enseignements
non conformes à leur " projet de vie " ?
Donner tout pouvoir aux chefs d’établissements, ou aux collectivités locales, c’est réintroduire les féodalités légitimement
abolies il y a deux siècles. Quel professeur exercera encore sa
liberté pédagogique sous le regard d’une " communauté scolaire " aussi accueillante que coercitive, et face à la menace
d’un licenciement pour non-conformité idéologique ?
Et ce système, où l’argent sera roi, ne permettra pas de relancer un ascenseur social résolument bloqué en sous-sol. Aucun
véritable Républicain ne saurait réduire l’Ecole à un simple
service assuré à des usagers-clients, parce qu’elle s’est explicitement donné pour rôle, dès ses origines, de forger une identité nationale sur la base des principes hérités des Lumières.
Sauver l’Ecole de la République, ce n’est pas sauver quelquesuns de ses enfants — toujours les mêmes, d’ailleurs —, mais
proposer à tous les fondements d’une culture commune, autour
de valeurs acceptées par chacun. Parce que, contrairement à
d’autres Etats européens systématiquement érigés en modèles,
la France ne saurait se réduire à un agrégat de " communautés ", et son Ecole ne peut être constituée d’une juxtaposition
d’établissements plus ou moins performants.
Alors non, chère Mme Coffinier, nous n’aurons jamais les mêmes valeurs, même si nous partageons le même constat. Mais
soyez sans crainte : l’avenir pédagogique que vous appelez
de vos vœux est proche, tant l’action de gens qui se disent de
gauche en précipite la venue. Entre tentations pédagogistes et
pulsions libérales, il reste bien peu de place pour les derniers
Républicains.
Claire MAZERON
Vice-Président
20
A la rencontre de ...
La Quinzaine Universitaire
n° 1328/9 octobre 2010
Gilles Daquin
... Monique Canto-Sperber
Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure, agrégée de philosophie et docteur, Monique
Canto-Sperber est directeur de recherche au CNRS (Centre Raymond Aron) et directrice de
l’Ecole normale supérieure. Elle a occupé plusieurs postes universitaires, tant en France qu’à
l’étranger (Stanford).
Monique Canto-Sperber a travaillé d’abord dans le domaine de la philosophie antique.
Depuis une vingtaine d’années, l’essentiel de ses travaux est consacré à la philosophie
morale et politique contemporaine ainsi qu’à la réflexion sur les aspects sociaux et éthiques
des sciences d’aujourd’hui. Elle a travaillé sur plusieurs questions d’éthique pratique. Elle
a également présidé la Commission de philosophie du Centre National des Lettres et a été
vice-présidente du Comité Consultatif National d’Éthique. Elle est productrice de l’émission sur
France-Culture " Questions d’éthique ".
Elle dirige aux éditions des Presses Universitaires de France (PUF) les collections Ethique et
philosophie morale et Questions d'éthique ainsi que le Dictionnaire d'éthique et de philosophie
morale.
Ses derniers ouvrages :
•
L' idée de guerre juste, PUF, "Ethique et philosophie morale", 2010
•
La morale du monde, PUF, "Ethique et philosophie morale", 2010
•
La philosophie morale, PUF, "Que sais-je ?", 2010
•
Essai sur la vie humaine, PUF, "Hors collection", 2008
L’un des objectifs de la réforme des classes préparatoires
littéraires était la mise en place d’un concours unique pour
toutes les écoles que peuvent présenter les étudiants. Pouvezvous nous dire où on en est de ce projet ?
MC S Le projet d’élargissement des débouchés pour les
élèves en classes préparatoires littéraires a considérablement avancé depuis 2008 et s’apprête à connaître une belle
révolution. Actuellement, seuls 5% des candidats réussissent
le concours de l’ENS, c’est trop peu et beaucoup d’excellents
étudiants ne trouvent pas de place dans une grande école.
Certains sont intéressés par les Instituts d’Etudes Politiques,
d’autres par les Ecoles de management et doivent repasser
d’autres concours totalement distincts. L’idée de la réforme
n’est pas de mettre en place un concours unique mais de proposer à nos partenaires institutionnels une " banque d’épreuves ", dont certaines sont communes avec l’ENS de Lyon et
l’ENS Cachan. C’est en fonction de leurs bons résultats au
concours écrit que certains khâgneux auront ou non la possibilité de se présenter directement à l’oral d’autres concours
(Ecricome, BCE, IEP). Cette banque est d’ailleurs destinée à
un élargissement progressif, auprès d’autres écoles ou institutions avec lesquelles nous avons amorcé des discussions.
Dans quelle mesure pensez-vous que les classes préparatoires devraient se rapprocher des universités, et quel est en
particulier votre avis sur les classes préparatoires qui se mettent en place dans certaines universités ?
MC S Ce sont deux systèmes très différents. Les universités
sont, semble-t-il, confrontées à la nécessité d’établir en leur
sein des classes préparatoires qui donnent des bases solides
et larges à leurs étudiants. Une fois cette mesure mise en
place, il sera plus facile de voir s’il est concevable de maintenir ces classes préparatoires au sein des universités.
Que répondez-vous aux critiques faites aux classes préparatoires et aux grandes écoles sur l’insuffisance de leur activité de recherche, qui serait davantage développée dans les universités ?
MC S Il est temps de mettre un terme à cette contre-vérité.
Ces critiques sont aberrantes et révèlent la méconnaissance
du lien extrêmement étroit entre grandes écoles et activités
de recherche. A l’ENS, où l’on forme les étudiants par la recherche, et où près de 80% de nos élèves commencent une
thèse à l’issue de leurs quatre années de formation, le rapport est particulièrement fort. L’ENS héberge et gère un grand
nombre d’Unités Mixtes de Recherche (UMR), aussi bien en
lettres qu’en sciences. Cela est vrai aussi pour d’autres Grandes Ecoles, dans une moindre mesure parfois.
Les raisons de la dissolution de l’Alliance Paris Universitas…
MC S La restructuration des pôles universitaires et PRES (Pôle
de Recherche et d'Enseignement Supérieur) franciliens est telle
que l’alliance Paris Universitas n’a plus de raison d’être. La
dissolution était inévitable. Il faut dire que le paysage universitaire connaît actuellement une restructuration sans précédent.
L’agrégation a semblé un moment menacée par la mastérisation et le calendrier des concours qui en résulte. L’ENS a
pris position en faveur de son maintien. Estimez-vous que le
fait que l’ENS se soit exprimée ait pu être déterminant pour
l’avenir de ce concours ?
La Quinzaine Universitaire
n° 1328/9 octobre 2010
MC S L’agrégation est une étape importante dans la for-
mation universitaire. C’est le dernier moment où le normalien peut prendre du recul et envisager sa discipline sous un
spectre large, avant de se spécialiser dans un secteur de recherche déterminé. Nos élèves littéraires restent très attachés
à ce concours auquel ils sont très nombreux à se présenter.
C’est moins vrai pour les scientifiques : les matheux qui, par
le passé, avaient coutume de se présenter à ce concours,
sont aujourd’hui deux fois moins nombreux à le passer.
L’on constate une augmentation du nombre de redoublants
" cubes " en classe préparatoire : quelles vous en paraissent
être les raisons ?
MC S Concernant les résultats au concours, les chiffres sont
stables pour les entrants carré et cube avec une moyenne de
46,5% de carré entrant par le concours A/L ou B/L depuis
10 ans. Entre 1999 et 2004, ils sont en moyenne 47% et
46% entre 2004 et 2009, ce qui n’apparaît pas comme une
baisse significative ! Les carrés étaient très peu nombreux en
1999 et 2006 (respectivement 36% et 32%) et très nettement
majoritaires en 2000 et 2005 (62% et 59,5%). Cela varie d’une année sur l’autre, mais on peut difficilement parler
d’une véritable tendance.
Un récent rapport de l’Inspection générale souligne qu’en 20
ans, la filière littéraire a perdu de manière continue un tiers
de ses effectifs. L’un des objectifs affichés de la réforme du
lycée est la revalorisation de cette filière : vous paraît-elle de
nature à y parvenir ?
MC S La diminution des effectifs en classes préparatoires lit-
téraires est désormais derrière nous, la tendance s’est inversée.
Selon les sources du ministère, le creux pour les CPGE littéraires date du début des années 2000 avec 10112 étudiants
en 2001/2002 ; succède un pallier autour de 10 500 puis
une remontée nette à partir de 2004/2005 (10 880) pour
11 784 en 2009/2010 soit une remontée de 16%. Pour la
rentrée 2010, les CPGE littéraires seraient les classes préparatoires qui progressent le plus. La situation des littéraires est
paradoxale, riche et évolutive. Il y a toujours eu des volontaires
pour venir en CPGE littéraires, 10 000 malgré la faiblesse des
débouchés directs : la preuve que l'on vient en CPGE littéraire
pour une formation, par curiosité intellectuelle et pas seulement
pour un débouché immédiat. Cela dit, l'augmentation et l'élargissement des débouchés n'en sont pas moins un levier essentiel, pour améliorer le système, l'ouvrir et le diversifier. L’ouverture des débouchés est un exemple parmi d’autres. Par ailleurs,
que la réforme du lycée ait pour objectif de revaloriser la filière
littéraire, je ne peux personnellement que m’en réjouir.
Par-dessus le discours convenu sur les générations contemporaines qui ne ressemblent pas à celles d’hier, pensez-vous que
notre enseignement puisse ou doive conserver des formes immuables ? Peut-on parler de déclin de l’enseignement français ?
MC S Non, je ne crois pas. D’ailleurs, le niveau de nos
élèves reste excellent.
Propos recueillis par Dominique SCHILTZ
A la rencontre de ...
21
L’ouverture des banques
d’épreuves des ENS :
un progrès pour les khâgnes
Le 3 septembre, Valérie Pécresse a annoncé, en présence
notamment de la direction des deux Ecoles Normales Supérieures, l’ouverture de la Banque d’Epreuves Littéraires
(BEL) des ENS, en direction, entre autres, des Ecoles de
Management et de cinq IEP de province. Un protocole
d'accord a été signé le 17 septembre au ministère de l'Enseignement Supérieur, avec pour objectif la réalisation de
cette ouverture à la session 2011.
Le SNALC-CSEN approuve ces dispositions, dans la mesure où elles encouragent les étudiants des classes préparatoires littéraires à présenter d’autres écoles que les
ENS, alors qu’ils en étaient dissuadés par la lourdeur des
écrits et les droits d’inscription élevés. Toutefois, il insiste
sur le fait que l’entrée de la plupart des écoles accessibles
aux khâgneux dans la BEL implique pour les ENS l’absolue nécessité d’une grande rigueur dans la conception, la
correction et la notation des épreuves de la BEL : sujets
abordables par la majorité des étudiants, barèmes précis
et harmonisation soignée entre les différents correcteurs,
utilisation de tout l’éventail des notes avec une moyenne
voisine de 10 dans chaque épreuve, afin que les khâgneux aient accès aux écoles qu’ils méritent réellement,
en toute équité par rapport à leurs camarades des classes
préparatoires économiques et commerciales.
Le SNALC-CSEN souhaite également qu’une ouverture
analogue soit réalisée pour la banque d’épreuves de la
voie B/L (BBL) dans des conditions adaptées à sa spécificité, mais aussi que les IEP participent enfin à la procédure admission post-bac et qu’ils cessent de recruter à
bac + 1 pour ne pas tarir les khâgnes. Enfin, il considère
comme essentiel que les enseignements des classes préparatoires littéraires ne soient pas dénaturés par l’adhésion de diverses grandes écoles à la banque : les atouts
des khâgneux sont leur maîtrise des disciplines littéraires
et des humanités qui fait d’eux de véritables honnêtes
hommes, dont ont tant besoin les administrations et les
entreprises de notre pays.
Dominique Schiltz
Responsable national des CPGE
Une nouvelle adresse électronique du SNALC
Rappelons que tous les professeurs agrégés, certifiés, PLP, PEPS, etc., en poste
dans les universités, les grandes écoles et grands établissements, les IUT ou les
IUFM, ont vocation à adhérer au SNALC.
Jusqu’à présent, il n’existait pas d’adresse e-mail leur permettant de s’adresser
directement à un représentant syndical compétent pour leur situation. Cette
lacune vient d’être comblée : désormais vous pouvez poser toute question
concernant votre carrière, vos conditions d’enseignement, vos problèmes disciplinaires, etc. en écrivant à l’adresse :
[email protected]
Une réponse vous sera apportée dans les meilleurs délais.
Responsables académiques
ACADEMIE
PRESIDENT
AIX
MARSEILLE
M. Gilbert Aguilar
Tél 04.90.26.30.24 - 06.33.71.50.01
[email protected]
M. Martial Cloux - [email protected]
26, rue J.-J. Rousseau - 02200 Soissons
T-Fax 03.23.59.53.64
Mme M. Houel - 5, rue derrière Laval
25660 Gennes - Tél-Fax 03.81.55.75.95
[email protected]
M. François Lehec - [email protected]
31, rue de Monpezat - 64000 Pau
Tél 05.59.40.15.83
M. Henri Laville - [email protected]
4, av. Jeanne d'Arc - 14000 Caen
Tél 02.31.52.13.66
Mme D. Le Moing - Tél 06.13.72.73.50
18, rte de 7 Fons - 03290 Diou
[email protected]
M. Lucien Barbolosi - Tél 06.80.32.26.55
M. Xavier Lacombe (VP) - Tél 06.10.49.28.69
M. René Irolla (coord) - Tél 04.95.21.01.69
M. Loïc Vatin - Tél 09.53.77.86.60
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93, av. Mendès France - 94880 Noiseau
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29 bis, av. Jean Perrot - 38100 Grenoble
[email protected]
Mme Verbrugghe - [email protected]
233, rue St Pry - Appt 19 - 62400 Béthune
T-Fax 03.21.56.39.02
M. Olivier Jaulhac
50, av. du G al Leclerc - 19200 Ussel
Tél 06.61.95.43.10 - [email protected]
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Tél 04.77.72.46.29
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331, imp. des Terrasses - 30490 Montfrin
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38 rue des Ecachoirs - 44000 Nantes
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Mme Dany Courte - Les Princes d'Orange - Bat B
25, av. Lamartine - 06600 Antibes
[email protected]
M. Hervé Finous
B.P. 11 - 45510 Tigy
Tél 02.38.58.00.42
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52, rue des Petites Ecuries - 75010 Paris
Tél 01.48.42.04.40 - [email protected]
M. Toufic Kayal - [email protected]
15, rue de la Grenouillère - 86340 Nieuil l'Espoir
Tél 05.49.56.75.65 - 06.75.47.26.35
Daniel Engel - [email protected]
59, rue du Mont St Pierre - 51430 Tinqueux
T-Fax 03.26.07.95.48
M. François Portzer - [email protected]
43, rue de la Gare - 22000 Saint-Brieuc
Tél 02.96.78.29.12 Fax 02.96.78.28.80
M. Pradel - [email protected]
375, rue M al Leclerc - 97400 St-Denis
Tél 0262.21.70.09 Fax 0262.21.73.55
M. Thiell - [email protected]
4, rue du Manoir - 76980 Veules-les-Roses
Tél 02.35.97.55.06 Fax 02.35.97.69.08
Mme Anne Spicher -Tél 03.88.82.99.58
5n, rue Taurellus - 67600 Sélestat
[email protected]
M. Berthelot - [email protected]
30, pl. Mage - 31000 Toulouse - Tél 05.61.55.58.95
http://snalc.midi.pyrenees.free.fr
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63-65, rue de l'Am al Roussin - 75015 Paris
Tél 01.48.42.06.15 Fax 01.48.42.02.50
[email protected] - SNALC, 4, r. de Trévise - 75009 Paris
M. Frantz Johann vor der Brügge - 06.88.39.95.48
M. Olivier Ourmet - 01.47.70.00.55
AMIENS
BESANCON
BORDEAUX
CAEN
CLERMONT
FERRAND
CORSE
CRETEIL
DIJON
GRENOBLE
LILLE
LIMOGES
LYON
MONTPELLIER
NANCY METZ
NANTES
NICE
ORLEANS
TOURS
PARIS
POITIERS
REIMS
RENNES
LA REUNION
ROUEN
STRASBOURG
TOULOUSE
VERSAILLES
ETRANGER
OUTRE-MER
SECRETAIRE
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TRESORIER
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181, rue Dr Cauvin - 13012 Marseille
[email protected]
SNALC - M. Fleury
2, rue Vivaldi - 60300 Senlis
[email protected] - Tél 03.44.53.65.06
Mme Claire Hellier
33/10, rue du Dr Cordier - 02100 Saint-Quentin
Tél 03.23.62.17.74 - [email protected]
M. Julien Pinot - 107, rue Sous la Chaux
M. Gilles Chambaret
25600 Sochaux - Tél 06.38.43.72.06
40, rue des Ecoles - 39000 Lons-le-Saunier
[email protected]
Mme Marie-Thérèse Alonso (VP)
M. Jean Bertrand Guillaumet - SNALC
43, av. Galliéni - 33500 Libourne
109, rue Millière - 33000 Bordeaux
Tél 05.57.25.91.09 - [email protected]
Mme Anne Parléani
SNALC - M. Patrick Buhot
25, rue Châteaubriand - 14000 Caen
10, rue Jules Verne - 14100 Lisieux
Tél 02.31.73.72.02
Tél 02.31.63.60.49 - [email protected]
Mme Nicole Duthon - Tél 06.75.94.22.16
SNALC - M. Jean-René Lanaret
9 bis, rte de Beauté - 63160 Billom
15 ter, av. Massenet - 63400 Chamalières
[email protected]
Tél 06.13.08.36.60 - [email protected]
Melle Anne-Marie Colombani
SNALC - M. André Agostini
Les Terrasses de Balestrino - Tél 04.95.51.33.84
Les terrasses du Fango - Bat A - 20200 Bastia
20000 Ajaccio - Fax 04.95.21.20.04
0Tél 04.95.46.17.38 - 06.10.87.09.07
Mme Marie-Hélène Burnouf
SNALC - Mme Damienne Vatin
33, rue de Seine
93, av. Mendès France - 94880 Noiseau
75006 Paris
Mme Line Godefroy
M. Bernard Thiébaud
16, rue du Général H. Delaborde - 21000 Dijon
27, rue de Talant - 21000 Dijon
[email protected]
Tél 06.76.74.17.97 - [email protected]
M me Nicole Kuntz - [email protected]
SNALC - M. Gérard Conseil
15, rue La Barme - 38160 Chatte
54, rue du Jura - 73000 Chambéry
Tél 06.70.51.86.13
M. G. Petitberghien - Rés. Franklin - appt 315
Mme Rots - 10, allée des Santolines
5, rue Sainte-Barbe - 59000 Lille
59380 Crochte
[email protected]
Tél 03.28.62.37.78 - [email protected]
M. Hervé Domergue - Tél 06.17.24.68.09
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Coustou Grand - 19360 Cosnac
6, rue Corot - 23200 Aubusson
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Mme M. Verguet - [email protected]
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3, bd de la Croix Rousse - 69004 Lyon
6, chemin du Bois Joli - 69300 Caluire & Cuire
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15, rue Octave Mengel - 66000 Perpignan
[email protected] - Rés. Roquemer
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T-Fax 03.83.36.42.02 - [email protected]
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3, av. du XXème Corps - 54000 Nancy
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1, rue Perseigne - 72610 Champfleur
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Tél 02.33.28.49.21 - [email protected]
Mme Françoise Tomaszyk
SNALC - 396, av. de l’Orée du Parc
Les Eglantiers n°20, rue Amiral Emeriau - 83000 Toulon
83600 Fréjus
Tél 04.94.91.81.84 - [email protected]
M. Laurent Chéron - Tél-Fax 02.38.54.91.26
SNALC - 6, rue J.-B. Clément
28, rue Saint-Marc - 45000 Orléans
45400 Fleury les Aubrais
[email protected]
Tél 02.38.73.88.21
M. Frantz Johann Vor Der Brügge
Mme Danielle Grimaldi
SNALC Paris
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52, rue des Petites Ecuries - 75010 Paris
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M. Alain Roche
Mle Elodie Le Droucpeet - Appt 30
8, av. Louis dognon - 79110 Chef-Boutonne
31, rue de la Corderie - 79000 Niort
Tél 05.49.29.76.91
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Mme Christine Clément
Mme Béatrice Jullion
21, rue Saint-Eloi - 51300 Vitry-le-François
57, rue des Cavins
Tél 03.26.72.06.44
02370 Chassemy
M. Gaëtan Maléjacq - [email protected] M. Sébastien Robreau - [email protected]
16, rte de la Haute Corniche - 29280 Plouzane
21, rue de Provence - 22440 Ploufragan
Tél 09.64.09.65.16
Tél-Fax 02.96.78.15.43
M. Ph. Peyrat - [email protected]
M. Patrick HAMEL - SNALC
al
375, rue M Leclerc - 97400 St-Denis
375, rue M al Leclerc - 97400 St-Denis
Tél 06.92.87.40.02
M. Nicolas Rat - [email protected]
SNALC - Mme de Bigault de Granrut
42, rue de Stalingrad - 76800 St Etienne du Rouvray
8, rue Jean Jaurès - 76170 Lillebonne
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Tél 02.35.31.89.01
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22, rue du Rhin - 67240 Bischwiller
20, rue Kirchlach - 67240 Schirrhein
Tél 06.83.29.12.45
M. Jean-Christophe Deydier
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18, place de Bologne - 31000 Toulouse
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SNALC Versailles
SNALC Versailles
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63-65, rue de l'Am al Roussin - 75015 Paris
SNALC-CSEN
SNALC-CSEN
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Secteur Etranger Outre-Mer
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4, rue de Trévise - 75009 Paris
DELEGUE auprès du
RECTORAT
M. Gilbert Aguilar
(voir col. Président)
M. Philippe Trepagne
14, rue Edmond Cavillon - 80270 Airaines
Tél 09.73.82.67.93 - [email protected]
Mme Michèle Houel (voir col. Présidente)
Vice-Présidente Mme A.-M. Marion
[email protected]
M. Philippe Laforgue - Tél 05.56.51.05.76
M. Henri Laville
(voir col. Président)
Mme Duthon (voir col. Secrétaire)
Mme Vautrin - Tél 04.73.30.84.84
M. Pierre D. Ramacciotti - Tél 06.11.27.16.35
Mme R-Marie Biancardini - Tél 06.18.53.80.83
M. André Pinori
2, av. des Rougemonts
77140 Montcourt-Fromonville
Mme Françoise Morard (voir col. Présidente)
M. Bernard Thiebaud (voir col. Trésorier)
Mme Renée Damesin (voir col. Présidente)
Mme Nicole Kuntz (voir col. Secrétaire)
M. Grégory Petitberghien
(voir col. Secrétaire)
Tél-Fax 03.20.07.69.08
M. Oger (Vice-Pdt) - Tél 06.82.70.01.68
32, rue Krüger - Rés Athéna, appt 64- 87100 Limoges
[email protected]
Mme Sylviane Arweiler - T-Fax 04.72.33.21.16
36, av. du Château - 69003 Lyon
[email protected]
Mme France Bamière - [email protected]
540, rue du ravin d'Embarre - 34980 St-Clément de Rivière
M. Georges Balitrand - [email protected]
Mme Anne Weiersmuller
Tél. 06.76.40.93.19
M. Hervé Réby
(voir col. Président)
Mme Dany Courte
(voir col. Présidente)
Tél 06.83.51.36.08 - Fax 04.93.74.67.24
M. Laurent Chéron
(voir col. Secrétaire)
Mme M. Gobert et Mme K. Turoche - SNALC Paris
52, rue des Petites Ecuries - 75010 Paris
Tél 01.48.42.04.40 - [email protected]
M. Toufic Kayal
(voir col. Président)
Mme Christine Clément
21, rue Saint-Eloi - 51300 Vitry-le-François
Tél 03.26.72.06.44
Mme Brigitte Ayala - [email protected]
Les Riais - 35470 Bain-de-Bretagne
Tél 09.63.26.82.94
M. Albert-Jean Mougin
375, rue M al Leclerc - 97400 St-Denis
Tél 06.92.86.74.96
M. Nicolas Rat
(voir col. Secrétaire)
Mme Gabrielle Spicher - Tél 06.83.29.12.45
Mme Henriette Ludwig - Tél 03.89.77.52.56
M. Jacques Bollenot - Tél 03.89.46.28.26
M. Jean-Philippe Saintis - Tél 06 32 40 47 07
Mme Sylvie Compte-Sastre - Tél 06.74.05.29.80
M. Philippe Pariat - Tél 09.62.52.23.00
M. J.-Christophe Vayssette
(voir col. Président)
[email protected]
M. Frantz Johann vor der Brügge
(voir col. Président)
Fédération
Générale
Autonome des
Fonctionnaires
Syndicat NAtional des Lycées et Collèges
(et PRAG / PRCE)
Confédération Syndicale de l'Education Nationale
4, rue de Trévise – 75009 Paris
www.snalc.fr – Mel : [email protected]
Bulletin d'adhésion
La protection
à renvoyer accompagné de votre règlement
à SNALC – 4, rue de Trévise – 75009 PARIS (ou à votre section académique)
syndicale et juridique
ASSISTANCE ET PROTECTION JURIDIQUES PENALES COMPRISES :
agressions, diffamation, harcèlement, outrage, attaques nominatives sur le net …
La cotisation comprend l’abonnement à la Quinzaine Universitaire, la défense pénale et les conseils juridiques gratuits
de la GMF (Garantie Mutuelle des Fonctionnaires) dans le cadre de vos activités professionnelles et syndicales.
Soit une économie de 25 à 30 euros incluse, contrairement à ce qui se fait ailleurs, dans votre cotisation
Académie de. .................................................................................
O Adhésion
O Madame
O Renouvellement
O Mademoiselle
O Monsieur
NOM USUEL . ................................................................................ Coût réel
après
impôts *
A régler
Ech
Pour
comparer **
AGREGES classe normale
1-2
Coût réel
Pour comparer
après
**
impôts *
A régler
Ech
CERT, CPE, P-EPS, PLP classe normale
Professeurs stagiaires : 69 €
................
3
159 €
54
171 €
3
139 €
47
146 €
née..................... .......... Prénom...............................................
4
179 €
61
187 €
4
159 €
54
159 €
5
199 €
68
205 €
5
169 €
57
169 €
6
211 €
72
218 €
6
179 €
61
179 €
7
221 €
75
233 €
7
189 €
64
189 €
8
228 €
78
247 €
8
199 €
68
200 €
9
233 €
79
261 €
9
209 €
71
212 €
10
239 €
81
274 €
10
216 €
73
225 €
245 €
83
285 €
11
225 €
77
238 €
Date de naissance |__|__| |__|__| |__|__|__|__|
Adresse ..........................................................................................
.......................................................................................................
|__|__|__|__|__| . ...........................................................................
Tél. fixe |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__|
Mobile |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__|
Courriel ................................................................................
Corps .....................
O Cl norm O Hcl
O Stagiaire
O CPGE O PRAG
O Chef de travaux
Discipline ..........................................
Ech. ...... Depuis le|__|__| |__|__| |__|__|
O TZR O Enseignement privé s/c O PRCE O STS O Sections internationales
O Formateur IUFM O CNED O GRETA
Etablissement d’exercice 2010/2011 code |__|__|__| |__|__|__|__| |__|
Nom .............................................................................
.....................................................................................
.....................................................................................
|__|__|__|__|__|..............................................................
O Cocher ici si vous acceptez de devenir (ou de continuer à être) S1
(délégué SNALC) de votre établissement l'an prochain.
11
AGREGES hors classe et CHAIRES SUP
CERT, P-EPS, PLP, CPE hors classe
1à5
250 €
85
275 €
1à5
230 €
78
248 €
6
260 €
88
305 €
6-7
240 €
82
273 €
Adjoints Enseignement/CE-EPS/PEGC
Classe normale
Hors-Classe/Classe Excep.
59 €
Contractuels, Vacataires, M.A., Assistants Education
RETRAITE, CONGE PARENTAL, DISPONIBILITE
NON IMPOSABLE (sauf crédit d'impôt) joindre obligatoirement l'attestation
ABONNEMENT à la Quinzaine sans adhésion (pas de reçu fiscal)
125 €
Adjaenes
80 €
Saenes
100 €
Attachés
130 €
Attachés
Principaux
180 €
CASU
Cl. Normale
170 €
CASU
Cl. Excep.
210 €
Infirmier(e)s
Cl. Normale
100 €
Infirmier(e)s
Cl. Sup.
130 €
AUTRES CATEGORIES : nous contacter
* Coût réel après impôts : 66 % du montant de votre cotisation seront
déduits de vos impôts pour l’année d’adhésion (reçu fiscal et garanties de
la GMF vous seront adressés dès enregistrement du présent bulletin).
** Moyenne tarifaire des 3 principaux syndicats nationaux, sans complément
juridique (pour protection pénale équivalente, ajouter 25 à 30 euros).
Cotisation de base (cases bleutées) : ....................
En vertu des articles 27 et 34 de la loi du 06.01.78, j'accepte en remplissant cette fiche de
fournir au SNALC les informations nécessaires à l’examen de ma carrière, lui demande
de me communiquer en retour les informations sur ma carrière auxquelles il a accès à
l’occasion des CAPA, CAPN, FPM et autres groupes de travail et l’autorise à les faire
figurer dans ses fichiers, sous réserve des droits d’accès et de rectification prévus par
la loi et sauf demande contraire de ma part.
La cotisation au SNALC est annuelle : elle est due dans son intégralité (Statuts article 3
– Règlement intérieur art. 2.II).
Salaires majorés : Outre-mer, Etranger, Dét. + 35 €
+
Certifiés BI-ADMISSIBLES : ...........................+ 7 €
+
Cotisation COUPLE avec : M ...........................- 25 %
-
CPA, TEMPS PARTIEL, congé formation : ... - 20 %
-
Je joins un règlement d’un montant total de ...................... € è :
MI-TEMPS joindre obligatoirement l'arrêté : - 40 %
-
O par prélèvement mensualisé reconductible (voir verso)
O par chèque(s) à l’ordre du SNALC (max. 3 chèques)
Adhérent bienfaiteur (j'aide le SNALC de ......... €)
+
Date et Signature (indispensables) :
180 €
210 €
(-25% pour chaque membre du couple)
montant a regler (arrondir à l'unité) :............
Cotisations 2010/2011 : le prélèvement automatique
l’Etablissement teneur de mon compte à prélever sur ce
Autorisation J’autorise
dernier si la situation le permet, tous les prélèvements ordonnés
par l’organisme créancier désigné ci-dessous. En cas de litige
de
sur un prélèvement je pourrai en faire suspendre l’exécution sur
simple demande à l’Etablissement teneur de mon compte. Je
Prélèvement réglerai le différend directement avec l’organisme créancier.
N° NATIONAL D'EMETTEUR
675
NOM, PRENOM, ADRESSE DU TITULAIRE DU COMPTE A DéBITER
organisme créancier
.............................................................................
.............................................................................
.............................................................................
|_|_|_|_|_| ...........................................................
Syndicat NAtional des Lycées et Collèges
SNALC
4, rue de Trévise
75009 PARIS
désignation DU COMPTE A DéBITER
NOM et ADRESSE POSTALE de l'établissement
teneur du compte à débiter
.............................................................................
.............................................................................
|_|_|_|_|_| ...........................................................
Code étab t
Code guichet
Numéro du compte
Clé RIB
|_|_|_|_|_| |_|_|_|_|_| |_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_| |_|_|
date et signature obligatoires du titulaire du compte
Date : |_|_| |_|_| |_|_|_|_| Signature :
Si vous choisissez d’adhérer par prélèvement mensualisé reconductible : remplissez datez et signez le bulletin d’adhésion
au verso ainsi que l’autorisation de prélèvement ci-dessus,
accompagnée d’un RIB, d’un RIP ou d’un RICE. Puis adressez
le tout dès maintenant au SNALC-CSEN – 4 rue de Trévise
– 75009 PARIS,
Si votre adhésion nous parvient avant le 20 du mois, la
cotisation sera prélevée le dernier jour de chaque mois, en
autant de fois qu’il reste de mois avant juin (compris). Ainsi,
une adhésion parvenue au SNALC :
Prière de compléter, dater et signer cette autorisation.
ne pas oublier de joindre un relevé d'identité
bancaire, postal ou de caisse d'épargne !
• le 5 septembre, sera prélevée en 10 fois (du 30 septembre
au 30 juin),
• le 22 mars, sera prélevée en 3 fois (du 30 avril au 30
juin).
Vous recevrez en fin d’année scolaire un échéancier vous
informant du montant des prélèvements pour l’année suivante.
Sauf avis contraire de votre part, la cotisation sera renouvelée
en 10 mensualités de septembre à juin. Tout simplement.
La cotisation au SNALC est annuelle : elle est due dans son intégralité
(Statuts article 3 – Règlement intérieur art. 2.II)
è PUISSANT, EFFICACE : Avec 14 commissaires paritaires nationaux et près de 240 commissaires paritaires académiques siégeant pour tous les corps, le SNALC-CSEN (FGAF) est le 2ème syndicat le plus représenté chez les professeurs
du second degré, chez les PRAG et les PRCE.
è INDEPENDANT, HUMANISTE : Etre SNALC, c’est d’abord être fermement convaincu que le politique et le syndical
sont deux domaines distincts qui doivent le demeurer : l’indépendance à l’égard des partis politiques est la garantie
de l’objectivité des jugements que le SNALC-CSEN (FGAF) porte sur la politique éducative. Il est par ailleurs le seul
syndicat aussi représentatif dont la confédération ne soit pas subventionnée par l’Etat …
Conscient que l’avenir des élèves dépend pour beaucoup de la formation qui leur est donnée, le SNALC-CSEN, syndicat
humaniste, revendique un enseignement de qualité centré sur la transmission des savoirs et des savoir-faire.
è PROTECTEUR : le SNALC-CSEN (FGAF) défend les intérêts moraux et matériels des professeurs. Et en partenariat
avec la Garantie Mutuelle des Fonctionnaires, le SNALC est LE syndicat qui assure !

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