À partir du samedi 17 octobre 2015

Transcription

À partir du samedi 17 octobre 2015
On l’appelle Miss,
elle travaille chez les Debussy
et s’occupe de Chouchou,
la fille du célèbre compositeur.
Cette jeune anglaise nous livre son regard
sur l’actualité des années 1900’
et nous fait partager
sa découverte de la musique du maître.
La comédienne et le Quatuor Hélios dialoguent
autour de l’œuvre de Claude Debussy.
Un spectacle musical à voir en famille dès 7 ans.
Chouchou à 3 ans (1908)
Claude Debussy à Houlgate (1911)
Note d’intention de Christel Rayneau (auteur)...
Après le succès de Comment Mozart vient aux enfants…, Catherine Develay, directrice du Ranelagh, qui avait
accueilli ce spectacle musical, me demanda, si d’aventure, j’accepterais de faire un spectacle jeune public autour
de Debussy. Le Ranelagh ayant été le lieu de la création de la célèbre pièce pour flûte seule de Debussy, Syrinx,
cette mélodie y résonne encore… Je me suis immergée avec délices dans la lecture : les lettres de Claude Debussy,
son Monsieur Croche, des biographies, mais aussi des ouvrages plus généraux sur la Belle Epoque et ses
passionnantes mutations culturelles, politiques et sociales.
Je connaissais l’existence de Chouchou, fille unique de Debussy et sa disparition prématurée à l’adolescence. Petit
à petit, le texte a pris forme : Chouchou, pour touchante qu’elle soit, ne pouvait “tenir” le spectacle. Il fallait qu’elle
en soit le pivot, personnage d’enfant qui toucherait les enfants, le tout nourri de l’ombre de son père génial,
baignant dans sa musique. Claude est là, par sa voix. Il parle à sa fille, enfant qu’il adorait. Ses mots sont souvent
des extraits originaux de ses lettres. La voix de Chouchou, aussi, est présente : elle échange avec Miss, réfléchit à
voix haute. Quelques-unes de ses interventions sont authentiques : un mot à son père, sa lettre à son demi-frère…
Il y avait, près de Chouchou, une gouvernante anglaise chargée de son éducation. De cette employée sans identité,
j’ai décidé de faire le personnage central du spectacle. Femme au croisement de deux époques, je l’ai imaginée
suffragette, bannie d’Angleterre par une famille qui la désaprouve. Son regard sur le monde est vif et critique : elle
va nous introduire au cœur du foyer des Debussy, au cœur de l’éducation de Chouchou, mais aussi dans la riche
actualité du début de ce 20ème siècle. Le personnage de Miss symbolise ces décennies charnières, où les femmes
vont revendiquer, mais aussi s’épanouir, rayonner et révolutionner la société.
Quelle femme serait devenue Emma-Claude Debussy, née en 1905 et disparue en 1919 ? Aurait-elle été porteuse
des idées qui bouleversaient alors la société ? Sa jolie personnalité, qu’on perçoit à travers les textes qui nous
restent d’elle, - en particulier la lettre qu’elle envoya à son demi-frère Raoul lors du décès de son père Claude
Debussy - aurait certainement connu un développement surprenant. L’enfant qui sautait sur les genoux de
D’Annunzio et côtoyait avec naturel Stravinsky, Caplet ou Marguerite Long ne baignait pas dans un milieu banal !
Au centre Debussy, j’ai touché ses chaussons, lu ses cahiers, les petits mots qu’elle écrivait à ses parents. J’y ai relevé
des exercices, des leçons que lui donnait Miss. Ils apparaissent dans le spectacle, retrouvant vie par la voix de
Chouchou. Pendant cette phase d’écriture, textes d’époques, photos, et même quelques films m’ont énormément
inspirée. J’ai donc souhaité les utiliser sur scène. Benjamin Dumas a assuré cette partie du travail, qui mieux que les
mots, nous envoûte et nous ramène un siècle en arrière.
Quant à la musique de Claude Debussy, substance essentielle de ce temps partagé, elle sera exécutée par
l’Ensemble Hélios, sur scène, en direct. Les délicates transcriptions des œuvres ont été confiées au compositeur
Alain Louvier, qui a accompli, avec un infini respect, un travail d’orfèvre.
Je suis très reconnaissante à Alain Louvier - Prix de Rome, ancien directeur de Conservatoire de Paris - homme
passionné et délicieux, de son implication dans ce projet.
...et de Stéphanie Tesson (metteur en scène)
Il y a toujours quelque chose de troublant à rentrer dans l’univers d’un artiste mort. D’autant plus troublant qu’on
s’attarde sur quelques moments choisis de son existence, notamment ses liens avec ses proches, souvent en
résonance avec son œuvre. Le mérite du texte imaginé par Christel Rayneau est d’avoir su saisir avec beaucoup de
pudeur et une malicieuse sensibilité certains éléments très personnels de la vie de Claude Debussy pour les
intégrer à une confession inattendue : celle de Miss, gouvernante de l’enfant du compositeur, la spirituelle
Emma-Claude, dite Chouchou.
Par l’ingénieux truchement de ce personnage étranger à la famille mais qui partage son sort pendant une
décennie, nous sommes invités à entrer dans la vie quotidienne du musicien. Sous la forme d’une longue
confidence aux allures de journal intime, elle déploie une chronique nourrie de son intérêt pour l’actualité. Ainsi
l’histoire du pays se mêle à celle de la famille, sur fond de création musicale intensive, et portée par le caractère
impétueux et l’humour britannique de Miss.
Vêtue d’un costume d’époque, Emilie Chevrillon incarne la pétulante gouvernante, prenant le public pour
complice de ses évocations, et s’appuyant de temps en temps sur les quatre musiciens qui partagent la scène avec
elle. Ils sont comme les représentants vivants de cette musique, qui joue le rôle principal du spectacle. Sur le mur
de la chambre de Miss sont projetées des images d’archives, extraites du fond Debussy ou glanées au fil de ses
recherches par l’auteur du spectacle, qui tient également la partition de flûte. Les voix de Debussy et Chouchou
l’accompagnent comme des échos vivants, illustrant ses propos de petites scènes touchantes.
Miss se fait la porte-parole contemporaine du destin d’une famille d’artiste et d’un début de siècle chaotique,
irrémédiablement entraîné vers le progrès, notamment par le grand mouvement d’émancipation et de
revendication de leur rôle social par les femmes. Sur fond de guerre et de faits divers plus ou moins dramatiques,
la partition de Debussy se tisse comme un acte de résistance aux épreuves de l’existence.
Qu’on ne se laisse pas assombrir par la fin triste de l’histoire ! Chouchou meurt à 14 ans, un an après son père, mais
Miss a le dernier mot : les œuvres survivent à toutes les morts, et sont emplies des vies qui les ont inspirées… Quel
plus bel hommage rendre au papa de Chouchou et partager avec les jeunes spectateurs, futurs propagateurs de
l’œuvre immortelle de Claude Debussy ?
L’Ensemble Hélios
Plus que la rencontre fortuite d’une flûtiste et d’un trio à cordes, l’Ensemble HÉLIOS est
une formation permanente. Au-delà des œuvres majeures que sont les quatre
quatuors de Mozart, cet ensemble s'attache depuis près de 20 ans à faire redécouvrir
un répertoire qui comprend aujourd’hui plus de deux cents quatuors couvrant les
époques classique et romantique et la première moitié du XXème siècle. Leur
redécouverte a été ponctuée d’un premier enregistrement mondial des exceptionnels
quatuors de Ferdinand Ries (1784-1838).
Ils s’engagent également dans la musique contemporaine et assurent chaque année
plusieurs créations (60 à ce jour). Des personnalités marquantes telles que Thierry
Escaïch, Alain Louvier, Paul Méfano, Jindrich Feld, Nicolas Bacri, Thierry Pécou, etc.…
ont écrit pour eux redonnant ainsi au quatuor avec flûte sa place dans la musique de
notre temps.
crédit - Alejandro Guerrero
Emilie Chevrillon dans le rôle de Miss
Après une formation à Ange Magnetic Théâtre, Emilie joue sous la direction de Laurent
Terzieff dans Le Regard de Schisgal et L’Habilleur de Harwood (Molière 2010 du
meilleur spectacle). On l’a vue aussi dans L’Idiot de Dostoïevski (m.e.s Antoine
Bourseiller), Nouvelles de Tchékhov (m.e.s Katia Ogorodnikova), Les Bonnes de Genet
(m.e.s Antoine Campo), la Revue d’un monde en vrac de Stéphanie Tesson, (m.e.s de
l’auteur), les comédies musicales Breasts of Tiresias (m.e.s du new-yorkais Erich
Wallach) et Fausse moustache, la comédie musicale de Raphaël Callandreau. Elle fait
aussi partie de la troupe du théâtre de la Huchette, où elle joue La leçon de Ionesco.
Texte de Christel RAYNEAU
Mise en scène Stéphanie TESSON
Avec Emilie CHEVRILLON
et L’Ensemble HÉLIOS
Musique Claude DEBUSSY
Transcription Alain LOUVIER
Lumières Idalio GUERREIRO
Vidéo Benjamin DUMAS
À partir du samedi 17 octobre 2015
Le samedi à 14h
et pendant les vacances scolaires du mercredi au samedi à 14h
relâches les 25 décembre et 1er janvier
Renseignements / Réservation
Le Ranelagh 01 42 88 64 44 • Réservation en ligne www.theatre-ranelagh.com
FNAC : 08 92 70 75 07 / Billetterie Fnac : Carrefour • Géant • Réservation en ligne : www.fnac.com
Durée 1h / Genre spectacle musical dès 7 ans
Adulte 20€ 1 catégorie / 18€ 2 catégorie
Jeune de moins de 26 ans 10€
ère
ème
Contact Théâtre - Bénédicte Dubois
Tél. 01 42 88 64 88 / [email protected]
Théâtre le Ranelagh - 5, rue des Vignes - 75016 Paris
Métro “La Muette” (ligne 9) ou “Passy” (ligne 6)
RER C “Boulainvilliers” ou “Kennedy Radio France”
Bus 22 • 32 • 52 • 70 • 72 - Vélib’ n°16031 au 51, rue des vignes
Parkings 19 et 80 rue de Passy et 7 avenue du Président Kennedy
Plan d’accès sur www.theatre-ranelagh.com

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