Rapport annuel 2011-2012 - Fédération de crosse du Québec

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Rapport annuel 2011-2012 - Fédération de crosse du Québec
RAPPORT ANNUEL
2011-12
FÉDÉRATION DE CROSSE DU QUÉBEC
Assemblée annuelle
le 26 avril 2012
INTRODUCTION
Aux membres et partenaires de la Fédération de crosse du Québec
Le rapport annuel de 2010-11 de la Fédération avait, avec une précision quasi
chirurgicale, illustré et expliqué les problèmes majeurs auxquels faisaient face le sport de
la crosse et ses intervenants.
Le rapport de 2011-12 sera dans la même ligne et permettra aux membres et aux
partenaires de bien comprendre comment se vit au quotidien la gestion des
problématiques qui agressent le sport de la crosse.
Sans une bonne compréhension de la structure et de la récurrence des problèmes nos
membres ne peuvent espérer quitter le stade de la marginalité dans lequel se trouve le
sport de la crosse et espérer un espoir d’avenir qui soit différent du temps présent et de
ses contraintes.
Le rapport se terminera sur une très bonne nouvelle qui ouvre, un peu, une voie à notre
fédération et qui pourrait permettre d’espérer voir le sport de la crosse accéder au stade
du développement. Il faut l’admettre; notre sport est en état de survie. Mais les derniers
engagements du MELS (Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport) permettent de
croire qu’il y a lieu d’espérer que l’avenir sera meilleur.
Le conseil d’administration
31 mars 2012
ÉVÉNEMENTS IMPORTANTS DE L’ANNÉE 2011-12
Six éléments ont retenu l’attention durant la dernière année fiscale et méritent d’être
connus et compris afin de les placer dans la suite des difficultés que vivent la fédération
et les intervenants impliqués dans le sport de la crosse.
1. Le procès de Tom Engel vs Fédération de crosse du Québec
Le 4 février 2011 l’avocat albertain Tom Engel, candidat défait aux élections de
novembre 2010 de la Canadian Lacrosse Association, déposait une plainte contre la
Fédération de crosse du Québec pour violation du code d’éthique de la CLA.
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La plainte reposait sur quatre accusations :
la Fédération avait omis de faire parvenir à la CLA les rapports de ses assemblées
annuelles
selon un ‘’témoin crédible’’ (Chuck Baranowski) l’albertain affirmait que la
Fédération n’avait pas tenu d’assemblée annuelle en 2009 et en 2010
même en avouant qu’il n’avait jamais lu les règlements généraux de la FCQ
l’albertain affirmait que la Fédération était en bri de ses propres règlements généraux
le président de la FCQ, Richard Grondin, avait illégalement délégué les membres
québécois à l’assemblée annuelle de la CLA de novembre 2010 puisque selon le
même ‘’témoin crédible’’ (Chuck Baranowski) il avait démissionné de son poste de
président de la FCQ depuis février 2010.
Le 14 février 2011 le président de la CLA, tout en constatant la difficulté de valider la
plainte de Tom Engel mais sans jamais communiquer avec la FCQ pour recevoir de
possibles explications quant à la plainte et aux faits, créait un comité de discipline
canadien et invitait les parties (Tom Engel et la FCQ) à répondre aux exigences et
procédures du Comité de Discipline.
La Fédération a constitué son comité de défense (composé des anciens présidents Joe
Cambria et Richard Grondin, du président actuel, Guy Blondeau, et du permanent, Pierre
Filion) pour assurer la défense de la Fédération.
La Fédération a dû fournir un amas de textes et de documents pour répondre aux
demandes du plaignant albertain et finalement le Comité de Discipline, le 14 juin 2011,
(quatre mois après le dépôt de la plainte initiale) confirmait que la Fédération n’avait
aucunement violé le code d’éthique de la CLA et que les accusations portées contre la
Fédération ne reposaient sur aucune réalité :
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Il fut démontré que la CLA n’avait jamais demandé aux fédérations provinciales de
lui faire parvenir les rapports de ses assemblées annuelles
Il fut démontré qu’aucune fédération provinciale n’avait jamais fait parvenir les
rapports de ses assemblées annuelle à la CLA
Il fut démontré que Tom Engel, alors qu’il était vice président de la CLA (et
responsable de la collecte des rapports annuels des fédérations provinciales) n’avait
jamais sollicité de tels rapports de la part des fédérations provinciales
Il fut démontré que Tom Engel, alors qu’il était président de l’Alberta Lacrosse
Association, n’avait jamais fait parvenir les rapports des assemblées annuelles de sa
province à la CLA.
Il fut démontré que non seulement la Fédération avait effectivement tenu une
assemblée annuelle en 2009 mais que le ‘’témoin crédible’’ de cette plainte (Chuck
Baranowski) y avait participé, avait fait des propositions et appuyé d’autres
propositions à cette assemblée qui, selon lui, ne s’était jamais tenue
Il fut démontré que le ‘’témoin crédible’’ (Chuck Baranowski, lui aussi candidat
défait aux élections de la CLA de novembre 2010) s’était tout simplement parjuré
Il fut démontré que l’assemblée annuelle de 2010 de la FCQ n’avait pas été annulée
mais tout simplement reportée à une date ultérieure comme le permettent la loi et les
règlements de la Fédération
Il fut démontré qu’il était pour le moins inacceptable qu’un plaignant accuse une
fédération provinciale de briser ses propres règlements généraux tout en admettant,
dans la même phrase, n’avoir jamais lu les dits règlements généraux de la Fédération
qu’il accusait
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Il fut démontré que Richard Grondin n’avait pas démissionné de son poste de
président de la FCQ en février 2010 mais plutôt en décembre 2010, ce qui lui
conférait toute la légitimité requise pour nommer les délégués québécois à
l’assemblée annuelle de 2010 de la CLA
Il fut démontré que la seule personne qui savait (!) que Richard Grondin avait
démissionné de son poste de président de la FCQ en février 2010 était le même
‘’témoin crédible (Chuck Baranowski) qui affirmait que la FCQ n’avait pas tenu
d’assemblée annuelle en 2009 alors que, pourtant, il y était présent. Personne d’autre
au Québec, ou ailleurs dans le monde, n’avait cette information ‘’privilégiée’’ que
détenait le ‘’témoin crédible’’!
Ce procès a laissé un gout très amer chez les membres du conseil d’administration parce
que :
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l’intégrité des présidents Grondin et Blondeau et de la permanence de la FCQ était
remis en cause,
l’intégrité d’une fédération provinciale membre de la CLA depuis plus de 40 ans était
remise en cause
les accusations contre la fédération étaient fausses et fondées sur des parjures
tout ce procès aurait pu être évité si la CLA (par le biais de son président ou de sa
direction générale), comme elle le fait pourtant pour chaque plainte reçue, s’était
donné la peine de minimalement communiquer avec la FCQ pour tenter de valider, un
tant soit peu, les fondements des accusations de Tom Engel et les déclarations du
‘’témoin crédible’’. (La règle du ‘’Audi alteram partem’’ n’a vraiment pas prévalu
dans ce dossier).
Les membres du conseil d’administration ont réfléchi à la possibilité de poursuivre le
plaignant albertain en justice; ils ont aussi consulté afin de savoir si les parjures du
‘’témoin crédible’’ pourraient lui valoir une suspension. Finalement ils ont décidé de
laisser le plaignant albertain vivre avec son amertume et sa perte de crédibilité; celui-ci a
depuis avoué qu’il avait agi par vengeance; les administrateurs ont décidé également de
laisser le ‘’témoin crédible’’ (Chuck Baranowski) vivre avec son amertume et le poids de
son parjure.
Beaucoup de temps et d’argent ont été, tout simplement, perdus dans cette saga qui aurait
facilement pu être évitée. En des périodes très difficiles pour le sport de la crosse il aurait
été agréable que le temps humain des intervenants de la fédération ait pu servir au
développement de la crosse au Québec et non à une défense laborieuse contre des
accusations fausses et ridicules. Mais il en fut autrement.
2. La crosse aux Jeux du Canada
En décembre 2011 la Société des Jeux du Canada (SJC) rendait sa décision et confirmait
l’identité des sports qui étaient retenus aux Jeux du Canada de 2017.
L’Association canadienne de crosse avait pourtant très bien travaillé dans ce dossier
et avait, avec la collaboration des fédérations provinciales, présenté tous les avantages
qui seraient retirés par la SJC, et par le pays, si la crosse était incluse dans le cadre de
cette prestigieuse compétition nationale.
La Société des Jeux du Canada avait établi, de son coté toute une panoplie de règles,
de critères et de normes afin de procéder à un choix éclairé. Plusieurs éléments ont été
pris en compte :
la présence internationale du sport,
la présence du sport dans le PNCE,
la taille des délégations de ce sport,
le nombre de provinces membres de la fédération nationale,
le nombre de provinces participant aux championnats canadiens de la discipline,
le nombre d’officiels actifs dans la fédération nationale et
le nombre de membres reconnus par la fédération nationale.
La ville hôtesse des Jeux de 2017 fut consultée quant à son choix de sport (le taekwondo
et la voile furent recommandés); les gouvernements provinciaux furent consultés (le
Québec classa la crosse au 17ième rang- 15 sports devaient être retenus).
Un classement général et un système de pointage furent établis par la SJC; la note de
passage pour les sports retenus fut de 48.2%. La crosse en enclos a obtenu une note de
36.4% (29.9% pour la crosse au champ) et était précédée par les sports non retenus que
sont le rugby masculin et féminin, le water polo masculin et féminin, la boxe, l’escrime,
et la gymnastique rythmique.
Stan Cockerton, le directeur général de la Ontario lacrosse Association a eu ce laconique
commentaire lors de la prise de décision de la SJC. ‘’Even if every canadian citizen
played lacrosse every day the national summer sport of Canada would still not meet the
criteria for inclusion into the Canada Games’’
L’effet négatif de cette décision est majeur pour la CLA, la FCQ et toutes les autres
fédérations provinciales. Pour la FCQ, en plus de la perte de reconnaissance et de
visibilité, l’absence du sport de la crosse aux Jeux du Canada entraine une perte de points
dans le système de classement et de rangement des fédérations pour l’accès aux
subventions de base (PSFSQ).
Ce qu’il faut comprendre, par contre, c’est que les systèmes sportifs canadien et
québécois sont bâtis afin de faire la promotion de certains sports (surtout les sports
olympiques) et qu’il est très difficile de pénétrer ce cercle fermé de ‘’sports nobles’’.
Il faut aussi comprendre que la marginalisation et la délinquance de plusieurs
intervenants du sport de la crosse nuisent objectivement au développement de notre sport
(membership, certification des entraineurs et des officiels, présence aux championnats
canadiens, présence internationale, image du sport, etc)
L’avenir ne s’annonce pas très brillant dans ce dossier pour le sport de la crosse qui devra
faire la lutte aux sept (7) sports identifiés plus haut qui l’ont précédé dans la course de
cette année en vue des Jeux de 2017.
3. L’exclusion des équipes du Québec des tournois ontariens sanctionnés par la
Ontario Lacrosse Association
En mars 2011 la Ontario Lacrosse Association informait la FCQ de sa décision de ne pas
permettre aux équipes de crosse du Québec de participer, en Ontario, aux tournois de
crosse sanctionnés par la OLA.
Lorsque questionné sur les raisons qui sous-tendaient cette décision la réponse ontarienne
indiquait que les équipes québécoises s’étaient retirés de nombreuses fois de tournois
auxquels elles s’étaient inscrites et, que lorsqu’elles y participaient elles étaient
indisciplinées et sources de problèmes de gouvernance.
La Fédération a donc fait enquête auprès de toutes ses équipes et n’a trouvé qu’un seul
retrait de dernière minute à un tournoi ontarien et une seule occasion d’indiscipline de la
part d’une de ses équipes en tournois ontariens en 2010.
La Fédération a donc demandé à la OLA la documentation qui avait permis la prise de la
décision d’expulsion. Après trois demandes, et devant l’absence de réponse significative,
la Fédération a compris que la documentation n’existait pas et a cessé de poser la
question.
Les deux fédérations ont par la suite négocié une entente acceptable pour les deux parties
qui s’est soldée par le dépôt d’un bon de garantie de la FCQ dans les coffres de la OLA.
Tout ce temps perdu en négociations inutiles! Il aurait été tellement plus facile pour la
OLA de demander que la FCQ garantisse la bonne conduite de ses équipes….en déposant
un bon de garantie.
4. L’absence d’une équipe professionnelle à Montréal
Vers la fin de l’été 2011 une importante société spécialisée dans l’organisation
d’événements sportifs (Rooths Événements Sportifs) s’est intéressée au sport de la crosse
afin de tenter de placer une équipe de Montréal dans un réseau professionnel.
Une nouvelle ligue (La Ligue Canadienne de crosse- CLAX) devait voir le jour et était
administrée par des passionnés de crosse en provenance de l’Ontario.
La Fédération de crosse du Québec a prêté son concours aux organisateurs et a fourni les
informations requises afin de tenter de faciliter la tâche aux promoteurs montréalais.
Plein de projets étaient sur la table de travail afin de faciliter le retour de la crosse
professionnelle à Montréal.
Avec le passage du temps les organisateurs montréalais et la Fédération se sont sentis en
manque d’information en provenance le la Ligue dans des dossiers aussi importants que
la convention d’actionnaires, l’incorporation, les budgets, les assurances, et la structure
administrative, politique et compétitive de la Ligue.
Trop d’éléments relevaient de l’improvisation et de la passion pour permettre à des
investisseurs rationnels de s’associer à un projet de la sorte. Les investisseurs
montréalais, sans gaité de cœur, mais avec une logique administrative correcte, ont retiré
leurs billes et se sont désistés.
Il est clair que ce retrait, tout comme le départ sauvage de l’Express de Montréal (2002)
ont eu des effets sur l’image du sport de la crosse à Montréal. Il n’en demeure pas moins
que le temps est encore propice à l’arrivée, à Montréal, d’une équipe de crosse
professionnelle ou semi professionnelle. Des amphithéâtres vont voir le jour sous peu et
les opportunités d’affaires seront présentes.
Il existe trois Ligues Majeures de crosse : La Ligue Nationale de crosse (NLL), la Ligue
Canadienne de Crosse (CLAX) et la North American Lacrosse League.
La Fédération ne restera jamais indifférente face aux efforts des promoteurs montréalais
afin de faire revivre la ‘’crosse majeure’’ à Montréal; l’effet d’entrainement d’une équipe
majeure est tel que la fédération de soit d’être toujours à l’écoute, diligente et proactive.
5. La fin des subventions gouvernementales au PSFSQ
Bien que rien ne soit officiel et final à la date de la rédaction de ce rapport annuel tous les
indicateurs portent à conclure que la Fédération de crosse du Québec sera exclue du
dossier du financement de base offert aux fédération sportives (PSFSQ) en 2012-13. En
effet la fédération ne réussit plus à rencontrer les normes changeantes du Programme de
Soutien aux Fédérations Sportives du Québec (PSFSQ).
Ce programme gouvernemental (MELS) instauré en 1988 afin de supporter
financièrement les fédérations sportives (il y en a 66) a eu, avec le temps l’effet contraire;
il a expulsé 14 fédérations du programme et concentré progressivement les argents
disponibles vers les plus grosses fédérations.
Le programme, en 1988, offrait une enveloppe de 3.75$ millions de dollars; 23 ans plus
tard le même programme offrait la somme de 4.3$ millions de dollars aux mêmes
fédérations; une croissance d’un peu plus de 400,000$ en 23 ans. 14 fédérations ont été
expulsées du programme et sont passées en dessous du seuil de ‘’passage’’; les autres ont
vu leur pouvoir d’achat s’éroder sérieusement.
Le programme était fondé sur le ‘’volume’’ des fédérations et avait pour objectif, avec
l’aide d’indicateurs de mesure de plus en plus raffinés, de classer les fédérations en
fonction de leur volume. Au fil des années les indicateurs ont changé et dans la dernière
année de mesure des indicateurs imposés rétroactivement auront mené la FCQ vers
l’expulsion du programme. En 2012-13 la Fédération sera dans l’impossibilité de franchir
positivement le seuil de passage qui, lui, aura été établi arbitrairement, unilatéralement et
rétroactivement.
Ce programme (le PSFSQ) a été maintes fois expliqué aux membres et ceux-ci
comprennent clairement qu’ils n’y sont pour rien dans l’échec qui s’en vient; cet échec
(l’expulsion du dossier de la subvention) est le résultat d’une claire volonté
gouvernementale de concentrer les argents disponibles (l’enveloppe n’a pas été accrue
pour 2012-13 et sera encore de 4.3$ millions pour toutes les fédérations) vers un plus
petit nombre de fédérations. Quand le programme a été créé en 1988 la Fédération de
crosse avait déjà prévu le coup; le coup fatal nous sera porté cette année.
Les augmentations des couts de membership et la tarification à la hausse des services
offerts par la fédération ont tenté de pallier, en partie, à cette perte de revenus prévisible.
6. Le projet Placements Sports en 2012
En janvier 2011 devant un tumulte relatif des fédérations sportives dans le dossier de leur
financement de base la ministre Line Beauchamp (MELS) a mis sur pied un comité
ministériel afin de trouver une solution au financement alternatif des dites fédérations.
D’entrée de jeu elle confirmait ainsi que son gouvernement ne ‘’mettrait pas d’argent
neuf’’ dans le financement de base des fédérations sportives (PSFSQ)
Le comité a fait rapport le 20 décembre 2011 (Financement des fédérations sportives
québécoises- Pour un avenir durable du sport fédéré au Québec); la ministre a reçu avec
intérêt le rapport du comité présidé par la députée libérale Danielle St Amand et
l’olympien Jean Marc Chouinard). Curieusement, l’appui des fédérations sportives a été
plutôt mitigé.
La ministre Beauchamp a porté ce dossier jusqu’au bureau du Ministre de Finances.
Celui-ci a intégré le rapport au budget de 2012-13 (2 millions$) et de 2013-14 (3
millions$) du gouvernement du Québec. Un nouveau programme de financement est né :
Placements Sports. Il ne s’adresse qu’aux 66 fédérations sportives reconnues par le
MELS. Il s’adresse donc à notre fédération.
Le programme sera expliqué en détails aux membres de la FCQ dans le cadre de
l’assemblée annuelle du 26 avril; pour l’instant il importe de mentionner que ce nouveau
programme vise à venir en aide aux plus petites fédérations sportives en mettant à leur
disposition, dans le cadre de règles et de procédures à définir, des argents qui seront
consentis en fonction de la taille des fédérations et des dons que les fédérations réussiront
à collecteur du domaine privé.
Plus une fédération est ‘’petite’’ plus l’appariement gouvernemental sera important. A
titre d’exemple l’appariement gouvernemental offert à la plus grosse fédération (le
soccer) sera de 50% alors qu’il sera de 262% pour la crosse. Pour être plus précis encore,
sur un don de 10,000$ offert à la Fédération de soccer l’appariement gouvernemental sera
de 5,000$ alors que le même don, s’il était consenti à la Fédération de crosse, rapporterait
à la FCQ 36,200$ (26,200$ en appariement + le 10,000$ reçu en don.)
Si la Fédération de crosse réussissait à amasser 50,000$ en dons en une année son revenu
d’appariement serait de 131,00$. Si la somme recueillie en dons était de 80,000$ le
revenu d’appariement serait de 209,600$...et ainsi de suite jusqu’à un plafond qui sera
surement établi par le comité de gouvernance chargé de veiller au bien fondé du projet.
Depuis le dépôt du rapport ministériel (20 décembre 2011), et, surtout, depuis l’annonce
budgétaire du Ministre des Finances (20 mars 2012) les administrateurs de la Fédération
ont planché sur des projets et des scénarios d’intervention qui permettront, enfin, à la
fédération d’avoir accès à des ressources et surtout de pouvoir les mettre à la disposition
de ses membres et du développement de notre sport.
LES LIGNES DE L’AVENIR SONT TOUTES TRACÉES POUR NOUS
Où en sommes nous donc à la fin de l’année fiscale 2011-12?
Ou nous en allons-nous pour les prochaines années?
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sur le plan financier
La situation financière de la Fédération est fragile; très fragile.
Les administrateurs, conscients de la situation, des enjeux et de l’avenir, ont réussi des
miracles de gestion afin de dégager un bénéfice d’opération en 2011-12.
Des sacrifices majeurs ont été imposés pour y arriver mais cette réussite permettra à la
Fédération de pouvoir composer avec les délais d’entrée en opération de Programme
Placements Sports (septembre 2012) tout en continuant à offrir aux membres des services
de qualité.
Dans le domaine financier la Fédération devra adopter un mode d’action axé sur
l’autonomie : ne comptons que sur nos propres moyens. La Fédération devra compter sur
ses membres pour assurer son fonctionnement et son avenir. D’une certaine façon le fait
d’être expulsés du programme de financement de base (PSFSQ) est une forme
d’autonomie. Fini le temps ou la Fédération devait tenter, en permanence, de répondre à
des normes, attentes ou critères inaccessibles et construits pour les sports
dominants/olympiques. Dans ce domaine la Fédération cessera de se comparer et d’être
comparée aux autres sports.
Par contre les membres devront prendre le relai sur le plan financier et s’investir dans le
dossier Placements Sports qui aura un effet certain sur notre sport, pour notre sport.
Le slogan sera : ‘’Ne comptons que sur nos propres moyens’’.
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sur le plan organisationnel
Notre Fédération devra accroitre le nombre de ses intervenants (les membres) et lieux de
pratique. Cette croissance devra se faire en tenant compte des moyens à notre disposition
et non dans une course folle ‘’contre’’ les autres fédérations. Des cibles de croissance
devront être fixées, connues et atteintes.
Des plans de développement pour les différentes versions de la crosse devront être tracés
et des comités mis en place pour chaque version de la crosse. Déjà le comité de
développement de la crosse au champ (Kyle Peterdy, Ian Hébert, Sophie Dumais, Mario
Chagnon, Chad Fairfoull, Kevin Lachapelle, Maxime Sauvage) est en action, a établi ses
objectifs et son plan…et y travaille laborieusement.
Des comités de crosse, d’inter crosse et de crosse féminine devront être créés et devront
s’investir dans l’établissement d’objectifs précis et réalistes axés sur le développement.
Le slogan sera : ‘’On marche avec ceux qui marchent; on sprinte avec ceux qui sprintent
et on courre avec ceux qui courent. Les autres regardent passer la parade’’…
- sur le plan de la régie
Il nous faudra accroitre le nombre d’intervenants bénévoles qui vont ‘’prendre des
dossiers’’ ou des responsabilités dans le domaine de la régie, de la formation et de
l’encadrement.
L’augmentation du nombre de réseaux de compétition et les exigences relatives à la
formation nécessitent l’investissement de ‘’nouveaux cadres compétents’’ pour gérer nos
ligues et offrir la formation (certification) aux entraineurs et aux officiels.
Les règles de régie sont en place; il nous faut recruter des intervenants pour assurer la
pérennité et le développement des réseaux de formation et de compétition.
Le slogan sera : ‘’Plus et mieux’’…
CONCLUSION
Est-ce que les temps sont durs?
Oui les temps sont durs.
Est-ce que la vie pour notre Fédération est difficile?
Oui la vie est difficile pour nous.
Est-ce qu’il y a un avenir pour notre sport et notre fédération?
Oui il y a un avenir pour nous.
Par contre nous devons éviter d’agir sans avoir analysé avant.
Nous devons agir sans tomber dans l’enthousiasme aveugle ou délirant.
Nous devons agir en fonction de plans réfléchis et pratiques.
Nous n’en sommes plus aux temps des ‘’grands rêves’’ et des espoirs vastes.
Nous en sommes au temps des cibles précises et des moyens d’intervention efficaces et
rentables.
Les prochaines années devront illustrer, si besoin est encore, notre résilience et, en
absence de moyens, notre efficacité.
Le 31 mars 2012.