ariations - Banque de données en santé publique

Transcription

ariations - Banque de données en santé publique
ARIATIONS
ANNICK
MAINFRAY
INFIRMIhKE
SPÉCIALISÉE
EN ANESTHÉSIE ET RÉANIMATION
CENTRE HOSPITALIER DE SAINT-MALO
RECHERCHE DE CORRÉLATION ENTRE GROUPES SANGUINS
DANS LES SYSTÈMES ABO-RHÉSUS ET PATHOLOGIES
INTRODUCTION
Objet de l’étude
Ce travail a été réalisé à la suite d’une étude statistique effectuée tout au long de l’année 1982, en
relevant les groupes (dans le système ABO) de tous
les malades qui passaient au bloc opératoire, afin
de rechercher s’il existait une relation entre le
groupe et la pathologie diagnostiquée. Des concordances avaient été trouvées il y a quelques dizaines
d’années.
Des chaînes d’ADN se trouvent dans le noyau
de chacune de nos cellules. L’ADN compose les
chromosomes et nous donne entre autres les marqueurs ABO sur nps globules rouges tandis que les
globules blancs doivent assurer la défense contre
toute maladie, arrivant dans le milieu intérieur,
contre tout désordre interne. Ils assurent la défense
du non-soi.
Nous appartenons à la même espèce et pourtant il
suffit de se regarder les uns les autres pour constater
qu’aucun de nous n’est identique (exception faite
de vrais jumeaux).
Les hommes diffèrent les uns des autres par leur
patrimoine génétique (leur origine géographique
etethnique)et réagissent différemmentàunemême
maladie. La plupart des maladies sont héréditaires
et transmises par des gènes. Et c’est à quelques-uns
de ces caractères génétiques que je me suis
intéressée : deux caractères sanguins portés par les
globules rouges : le système ABO et le système
Rhésus.
Historique
Après la découverte des groupes sanguins par Karl
LANDSTEINER en 1900, puis celle de Rhésus
par ce même autrichien en 1939, des chercheurs
avaient essayé d’établir des corrélations entre maladies et groupes ABO. II y a 3 j ans on parlait de :
cancer de l’estomac et groupe A AIRD
iGrandc.Bretagne) ‘9> 3
ulcères du duodénum ct groupe 0
maladie thrombo-embolique et groupe A
affections rhumatismales et groupe 0
non sécrétion de l’antigène du groupe 0 dans la
klive DOLL (GB) 1960
variole et groupe A
: peste et groupe 0
etc.
Ces recherches avaient été initialement source de
déceptions et sont aujourd’hui tombées dans l’oubli, surtout depuis la découverte en 195 z par Jean
DAUSSET du système HLA (Human Leucocyte
Antigen) sur les globules blancs, où l’association
d’un antigènes HLA (il en existe des millions de
combinaisons) avec une maladie semble plus évidente surtout depuis 1967,
Mais malgré les dernières découvertes dues à I’hémarologie et à la génétique, on tend à penser
aujourd’hui qu’un seul facteur génique peut ne pas
être le seul responsable d’une maladie, mais que le
déclenchement de la pathologie marquée génétiquement peut se produire aussi par modification
d’un gène voisin ou par des facteurs extérieurs.
Et pourtant, de nouveaux chercheurs réétudient
depuis 1971 l’influence du groupe sanguin su
les maladies, W. SPIZINE (URSS) a trouvé des
relations entre :
~ variole, leucémies, cancer de I’aesophage,
cirrhose hépatique et groupe A
- ulcères de l’estomac et groupe 0
Le groupe B paraissant plus résistant dans tous les
cas.
D’autres encore aujourd’hui cherchent une corrélation entre SIDA et groupes sanguins.
Recherche
Le sang étant un tissu humain, facile à prélever et
témoin fidèle de notre patrimoine génétique, je
me suis intéressée à vérifier sur une année, en
contrôlant les groupes ABO Rhésus, s’il existait
une corrélation entre groupes sanguins et pathologies avant l’établissement futur de cartes génétiques...
Honoré de BALZAC disait : « le hasard est le $US
grand romancier du monde : pour être fécond, il
n’y a qu’à l’étudier ».
1. RAPPEL DE NOTIONS
DE GÉNÉTIQUE
ET DE GROUPES SANGUINS
Le support de l’hérédité
La matière vivante est constituée essentiellement
de protéines et le support chimique de I’informa-
RECHERCHE DE CORRÉLATION ENTRE GROUPES SANGUINS
DANS. LES SYSTÈMES AEjO-RHÉSUS ET PATHOLOGIES
tion biologique est la molécule d’ADN ; c’est le fil
qui nous relie à nos ancêtres les plus éloignés.
Cc support matériel de l’hérédiré est localisé dans
le noyau des cellules au niveau des chromosomes.
Toutes les cellules humaines en contiennent 46 en
2) paires : 44 + XX pour la femme ; 44 + XY
pour l’homme.
L’ADN forme une double hélice, les gènes sont
donc inscrits z fois de façon identique ou non.
Lors de la division cellulaire, il se formera une
réplication de I’ADN en 4 brins de L hélices.
Structure de la double hélice d’ADN
Watson et Crick (1953) et Francklin
Notions de gènes
Les gènes portés parles chromosomes déterminent
les caract&s et sont transmissibles. Chaque gène
occupe sur le chromosome une place fixe, le locus,
et porte une information précise concernant les
propriétés d’une protéine et dépendant d’un
enzyme : c’est le code génétique. .Excmple du chromosome “0 6.
Par la découverte du gène MRBC, on remarque
que l’homme descend du singe (selon Darwin) ;
d’ailleurs, les chimpanzés, les gorilles et les gibbons
étaient groupés dans le système ABO. A noter
aussi sur ce chromosome, un des antigènes du
sysrème P.
Un groupe sanguin est aussi un caractère génétiquement acquis.
Les gènes ABO sont portés par les chromosomes
“9 9.
Les gènes du système Rhésus sont portés par les
chromosomes no 1.
Les groupes sanguis ABO remontent loin dans la
famille des ,primates et précèdent l’apparition des
premiers hommes. Les lémuriens possédaient déjà
dans leurs sécrétions le facteur B ; les singes les
plus anciens secrètent les facteurs AB et H et A et
B qui sont déjà des caractères dominant 0. Les
chimpanzés, nos plus proches cousins sont A ou
0. Le système de groupe M et N est plus archaïque
et se retrouve surtout chez le gibbon.
Les facteurs du système rhésus n’apparaissent que
chez les singes anrhropomorphes et chez l’homme
mais le polymorphisme du système Rh est particulier à l’homme.
Les groupes sanguins
.,
BRIN
ANWEN
BRIN
NOVVEAU.
BRIN
NOUVEAU
BRIN
ANCIEN
Les groupes sanguins sont dus à l’existence de
molécules spécifiques appelées « antigènes »sur les
membranes des globules rouges, des plaquettes et
des leucocytes. En 1974, on connaissait plus de
370 groupes sanguins : groupes érythrocytaires
(20 groupes connus), plaquettaires, leucocytaires
comme les HLA. Chaque individu ne peut en
posséder qu’un certain nombre en fonction des
gènes qu’il a reçus.
Pour les groupes érythrocytaires par exemple, le
centre de transfusion sanguine peut rechercher
toute une série d’antigènes (ou panel) lorsqu’ai
demande une recherche d’agglutinines irrégulières.
P:
I’anrig*n,
Recheherehe
de corrélation entre groupe% sanguins
d* *,oup, rang”;” P.
Tableau 9-11
Antigènes de groupes sanguins chez l’homme
react,on c*o,sce
H HI, AI,BI, Hi (interaction H, ABO, Ii)
Ii interaction ABO, Ii
Les antigènes de groupes sanguins
Les groupes sanguins qui intéressent l’immunologiste et le transfuseur sont constitués d’alloantigèries présents à la surface de la membrane des érythrocytes et héréditairement acquis selon les lois
de la générique mendélienne. Nous retrouvons les
principaux autres gènes dans ce tableau.
Il existe plus d’un milliard de combinaisons possibles de groupes sanguins. Normalement, les groupes sanguins d’une personne ne varient jamais au
cours de l’existence (exception faite de certains
greffés médullaires et de certains leucémiques).
Ils constituent ainsi une véritable carte d’identité
biologique.
48
Le système ABO
Le premier système de groupe érythrocytaire
découvert fut celui du système ABO. L’Autrichien
KARL LANDSTEINER identifia à partir de ~gao
et à cause de réactions d’agglutinations observées
entre échantillons de globules rouges et de sérum,
4 sortes de groupes définis par les antigènes érythrocytaires spécifiques trouvés sur les,membranes
de leurs globules rouges (on les désigne aussi sous
le nom d’agglutinogènes).
b ) Groujm
Les 4 groupes sont désignés par les lettres :
0 (qui vient de l’allemand Ohne = sans, parce
qu’il ne possède pas d’antigène, sans agglurinogène).
A, B, AB.
Le sujet de Groupe A est porteur de l’antigène A
et possède dans son plasma l’anticorps de l’antigène
dont il est dépourvu c’est-à-dire anti B.
Le sujet de groupe B porte l’antigène B et l’anticorps anti A.
Le sujet de groupe 0 ne possède pas d’antigène
mais on a découvert une substance H SUI la membrane des globules rouges et il possède les anticorps
anti A et anri B dans le plasma.
Le sujet du groupe AB est porteur des antigènes
A et B mais ne possède pas d’anticorps dans le
plasma.
On écrit encore système ABO et antigènes ABH.
A noter que les antigènes A, B, H sont présents
non seulement sur les globules rouges mais aussi
sut la plupart des cellules de l’organisme (vasculaires, rçspiratoires, digestives, peau, muqueuses),
donc les groupes ABO sont reconnus aussi comme
groupes tissulaires par opposition au système Rhésus qui ne concerne que les globules rouges.
Ilfautdoncen renircomptepourlesgreffesd’orga“f3.
Une autre utilité, en criminologie ; par exemple on
peut déterminer le groupe ABO à partir de la pulpe
dentaire des cadavres.
Pour déterminer un groupe sanguin, la réaction
utilisée est l’agglutination au sein du système
antigène-anticorps,
Le groupage dans le système ABO se fait par la
réaction de BETH VINCENT, utilisée fréquemment au lit des malades comme moyen ultime
de contrôle : il suffit de mettre en présence les
hématies-témoins zwec du sérum connu pour identifier les anticorps présents dans le plasma du
malade.
La contre-épreuve est celle de SIMONINMICHON qui met en présence des glol~ules rouges
connus avec le sérum du malade à grouper.
Lorsque des erreurs de groupage sont commises,
c’est qu’il y a :
- erreur d’échantillonnage
~ erreur humaine
ou ~ mauvais réactifs. Depuis quelques mois,
de nouveaux sérums tests sont utilisés gràce à la
Rhactions d’agglutinatih observék s u r p l a q u e d’opGre p e r m e t t a n t l a déterhination d e s g r o u p e s
Glob”lcs inconnués
Sérum inconnu
GLOB+ULES
Anti-B
CROUPES
Rcctiemhe de corrélation entre groupes sanguins
IA
A
B/
biotechnologie et au génie génétique ;‘~ils sont
maroués « anticorps monoclonal »Ami A ou Anti
B. Âuparavant, $XI~ fabriquer les sénuns-tests
d’origine humaine, il fallait environ 1 j ooo litres
de sérum humain par an. Ce sera donc Une économie en sang humain. La découverte des anticorps
monoclonaux date de ‘971 et est due à KOHLER
et MILSTEIN (Cambridge).
injcctaix les globules d’un singe, le Maccacus Rhésus, il obtenait des agglutinations dans les sérums
tcstés’dans
une proportion d’environ 81 %. Ces
sujets ont été dits Rhésus Positif car ils possédaient
l’anticorps Rhésus et donc ils portaient l’antigène
que l’on a appelé « D ». Les aufres sujets ne possédant pas d’anricorps ami Rh et pour qui on n’obreriait donc pas d’agglutinarion ont été dits rhésus
négatif.
e) Transmission
b ) An@m : mais en fait, il existe 3 allèles dans le
@rétique
drr @me ABO
Les groupes sanguins se transmettent selon les lois
de Mendel en sachant que le groupe 0 esr récessif,
par rapport aux groupes A et B qui sont dominants.
En groupant classiquement le malade, on ne
connaît que le groupe apparent, le phénotype (A)
ou (0) ou (B) mais le génotype peut être autre
puisque l’homme (diploïde) possède chaque gène
en deux exemplaires identiques ou non ; le sujet
est alors homozygote ou hétérozygote.
Ainsi A qui est dominant peut aussi contenir 0.
Donc le génorype pour un sujet de groupe A peut
être A,A ou A.0
le gén&ype pour un sujet de groupe B peut
être B.B. ou 8.0
et pour AB A,B puisque les deux groupes sont
dominants.
Lors de la mitose, on retrouve 13 chromosomes
transmis par chacun des parents, de même pour les
génotypes des groupes ABO, et les transmissions
se font suivant le caractère récessif ou dominanr
des gènes du groupe.
* le1 cas : un parent et (A), l’autre est (AB), le
phénotype (A) peut s’écrire A,0 ou A,A suivant
les gènes du sujet.
Prenons la possibilité qu’il soit A,0 et que l’autre
parent soit A,B. Cela donnera les génotypes A,A
A,0 A,B ou B,O - >o % des enfants auront le
phénotype (A).
I
I
* ze cas : les deux parents ayant le phénotype (A)
et même s’ils sont tous les deux A,0 - 7> %
seront (A) puisque le groupe A est dominant par
rapport à 0.
* Si un parent est homozygote, c’est-à-dire qu’il
porte 2 gènes identiques pour son groupe et si
l’autre est hétérozygote (il porte z gènes différents)
il y aura lors de la transmission - jo % d’enfants
du phénotype d’un des parents.
* Si les deux parents sont homozygotes, tous les
enfants auront le même phénorype et génotype,
toujours en tenant compte du mode récessif du
groupe 0. Et si les deux parents sont du groupe
0, ils auront 100 % d’enfants 0.
On a aussi découvert des sous-groupes de A : AI,
AZ, Ai, Am, Ax, l’antigène A devenant de plus en
plus faible. On a donc aussi les groupes ArB, AzB.
Le système Rhésus
a) Découverte : Le sysrème Rhésus a été découvert
par le même autrichien Landsteiner en 1939. En
système rhésus qui sont C D et E, chaque individu
possède donc 6 antigènes érythrocytaires pour le
phénorype Rhésus puisque les gènes s’inscrivent
deux fois. Cela donne 8 combinaisons possibles et
36 génotypes différents suivant que le sujet soit
POSITIF ou NEGATIF pour chacun des allèles.
(Si le sujet est négatif, on écrit la lettre en minusde).
Exemple : un sujet qui sera CDe/CDe sera dit
RI-RI. Il exisre aussi Rz, RJ, RO, r, r’, r”, etc.
c) Groupage : la détermination du Rhésus se fait
sur plaque chauffée à 30.40 “C avec un sérum anti
D.
Comme pour le groupe A, il existe aussi des sujets
de Rhésus « D » faible, qui doivent être considérés
comme Rhésus positif en tant que donneur et
comme Rhésus négatif en tant que receveur.
Grâce à la découverte du système Rhésus, Philippe
LEVINE trouvait en 1940, la cause d’une mystérieuse ‘affection : la maladie hémolytique du
nouveau-né due à l’incompatibilité fceto maternelle
dans le système Rhésus lorsque la mère est rhésus
négatif et le père rhésus positif; lorsque l’enfant
est rhésus positif, la mère fabrique des anticorps
ami D, ce qui est dangereux lors d’une ze grossesse
avec enfant rhésus positif, le sang de celui-ci sera
donc hémolysé et il devra subir une exanguinotransfusion. Pour prévenir ce risque, la mère devra
recevoir après le premier accouchement d’un
enfant rhésus positif une dose de sérum ami D.
d ) Transmission gém’tique du système rhésus : il se fait
comme le système ABO suivant les lois de Mendel.
C, D, E, dominant c, d, e.
Répartition géographique des systèmes ABO
et Rhésus
Les hommes diffèrent les uns des autres par leur
génotype qui vient d’une part de leur origine géographique.
En effet, la fréquence des antigènes ABO varie
considérablemenr d’une population à l’autre.
* Sur la 1” carte : est représentée la fréquence du
gène(A).
Le groupe sanguin A est le plus fréquent dans les
zones les plus foncées, c’est-à-dire en Europe, au
Canada, dans le sud de l’Australie.
* Sur /a ze curte : on a représenté le groupe B qui
est fréquent dans les zones les plus foncées donc
en Asie, en particulier.
* Legrouje 0 apparaît en plus grand nombre là où
les zones sont restées blanches ou très claires sur
les deux cartes, c’est-à-dire en Amérique du Sud,
chez les Indiens d’Amérique centrale, aux USA, au
Pays Basque.
Quand le groupe 0 reste implanté très longtemps
dans une même zone, il peur rotalement éradiquer
les groupes A ou B grâce à la puissance acquise de
ses anticorps anti A et ami B et à la suite de la lente
action au cours des millénaires d’allo-immunisation fœto-maternelle dans le système ABO.
Il a donc été établi des pourcentages de groupes
sanguins ABO et Rh chez les différenrs peuples.
Exemple pour la France, la répartition est la
suivante :
groupe 0 : 41,6 %
groupe A : 47 %
groupe B : 8 %
groupe AB : j,j %
De même pour le système Rhésus, suivant les
3 allèles C, D, E, les Basques possèdent le record
des Rhésus négatifs tandis que presque tous les
Asiatiques et les Africains sont Rh positifs.
Il a donc fallu tenir compte de ces facteurs géographiques pour l’étude statistique.
Répartition géographqiue des groupes ABO
Fréquences (en pourcentages) des groupes sanguins du système « classique » A B 0 AB chez
divers peuples,
Fréquences (en pourcentages) de plusieurs des
gènes les plus communs du système Rhésus chez
divers peuples.
Population
T
l
Allèles
1
C
E c o s s a i s
EUROPE
A n g l a i s
Allemands.
Es+gnols
B a s q u e s
S e r b e s
P o l o n a i s
Russes (Moscou)
P e r s a n s
Hindous (Bombay).
S i a m o i s
.4
.4
4
3
ASIE
Est-Pakistanais t
Chinois du Sud. 7
J a p o n a i s .
c
AFRIQUE
Kikouyous
( K e n y a )
Bantous (Afriqw
d u S u d ) .
Bochimans
Bantous (Af. du sud)
Bushmen (Bochimans)
AUSTRALIE
Aborigènes
australiens.
i
Eskimos (Alaska),
B
l
o
o
d
Navajas.
.1
I
AMÉRIQUE
Esquimaux
Blood
Navajas
Source : DODZHANSKY (T.), L’héridité et la nature humaine. Ed. Flammarion.
II. ÉTUDE STATISTIQUE
< GROUPES SANGUINS
ET PATHOLOGIES »
Abordons maintenant l’étude statistique proprement dite. Cette étude s’est déroulée SUI une année
(1982) au Bloc Opératoire du Centre Hospitalier
où 3 3 j 8 malades ont été anesthésiés représentant
plus de I LO pathologies différentes.
Méthodologie
* La méthode a consisté à ne relever que les pathologies concernant au moins 10 patients, en excluant
les IVG, la maternité et la traumatologie.
* Pour la fréquence des groupes sanguins, il a fallu
tenir compte de la répartition géographique ; le
pourcentage de référence choisi est celui de la
Bretagne qui SC rapproche de celui de In France.
* Ont été exclus de l’étude tous les patients étrangers et n’ont été considérés que les patients nés en
France et de race blanche.
* Des patients qui revenaient 2 fois pour la même
pathologie et les sujets apparentés n’ont été comptés qu’une seule fois.
* Ensuitc,ontéténotéspourchaqucpatienr
: date,
âge, sexe, groupe sanguin, rhésus et pathologie
chirurgicale diagnostiquée, et quand c’était possible le résultat de I’anapathologiste.
* La plupat des groupes n’ont été vérifiés que
sur la carte de groupe sanguin, contenue dans le
dossier. Pour les malades qui étaients susceptibles
d’être transfusés, le groupe a été recontrôlé et aussi
pour certains autres malades.
C’est ainsi qu’a été détectée une erreur de groupage
chez un enfant porteur d’une carte d’un laboratoire
extérieur à l’hôpital : erreur qui a été évidemment
signalée ; il s’agissait d’une erreur de rctranscription par rapport à un registre.
* Méthode de calcul pour cette étude.
Le but de l’étude est de comparer la fréquence d’un
groupe ABO et la fréquence d’une pathologie.
Donc une même référence de répartition des groupes a servi de référence pour chaque pathologie
(c’est la répartition des groupes en pourcentage
pour la Bretagne) ;
RÉPARTION ABO pour la Bretagne
37>4 %
A+
AAB+
ABB+
Bo +
[Al
6.6 3’0
%
%
314 %
[AB]
4
a,6 %
8,j %
1, j %
PI
1” %
[O]
31>7 %
6,~ %
o-
44
FACTEUR
Rh+
Rh-
42
%
RHÉSUS
85 %
15 %
Jo,,m : CTS Rennes.
exemple de calad : la prothèse iotab de banclie
Sur 18 malades, la répartition a été donnée par
groupa rhésus puis a été calculé l’effectif attendu
pour 100 malades ct ainsi a pu être obtenu un écart
en pourcentage par rapport au pourcentage de
référence de chaque groupe.
Il a pu être établi des tendances de groupes et de
rhésus pour chaque pathologie, mais elles sont
difficilement intcrprétablcs pour les groupes B ct
AD où Ics effectifs sont restreints.
Résultats
Les pourcentage inscrits sont donnés en plus ou
moins par rapport aux pourcentages pris comme
références pour la Bretagne. Voir tableau de répartition ci-dessus.
Prothèses totales de hanche
A noter pour 5 8 malades, 67 % d’hommes ct 64 %
des malades ont été opérés de la hanche droite. La
moyenne d’âge est de 67 ans.
Les tendances de groupes sont peu significatives ;
globalement c’est le groupe 0 qui domine
approchant + 3 % ; le premier groupe est le B
négatif (+ 3,67 %) c’est-à-dire que sa fréquence
triple I,> % + 3,67 % = 5,‘~ % mais ceci pour
3 patients seulement. Puis c’est le 0 positif (+
z,zj %). La tendance rhésus est rh Mais il y a une différence significative entre hommes et femmes que l’on retrouve d’ailleurs dans
d’autres pathologies.
Ici pour les lmnmes le 0 positz$ domine à + 7,66 %
c’est-à-dire 43,36 % de 0 + au lieu de 3 1.7 %.
Pour Ics femmes, c’est moins significatif sauf pour
le rhésus négatif qui domine.
* Autrasfacteur~
prédisposant à cette pathologie.
La pathologie peut être d’origine rhumatismale,
or les affecrtions rhumatismales ont été décrites
Reeherehe de corrélation entre praupes
sanguins
comme plus fréquentes chez le groupe 0 et je
retrouve une prédominance de 0 + pour l’homme.
La profession joue aussi un rôle par exemple
i’agricultcur qui travaille sur un sol irrégulier.
La luxation congénitale de la hanche surtout
fréquente en Bretagne.
Hernies
Sur 130 malades, il y a 71 % d’hommes ; la
moyenne d’âge est de 43 ans : cc sont des gens en
pleine activité.
Pour certaines pathologies a été notée l’influence
des saisons, toutefois pour des interventions non
urgentes, cela dépend de la programmation opératoire faite par le chirurgien. Pour les hernies, on
note une augmentation au printemps et une autre
après la reprise du travail en octobre.
pour les tendances de groupes, on retrouve globalement les groupes B - > A + et 0 - dans les deux
sexes alors que le 0 + semble exclu.
Pour les femmes l’écart est beaucoup plus
signitïcatif :
B - (+ I L %) c’est-à-dire x 8 : I L, j % au lieu de
I,> % mais pour 4 patientes seulemcnt/jz
A+ (+ 6.3~ %) c’est-à-dire 43,75 % au lieu de
37.4 %
0 - (+ 69 %) c’est-à-dire IZ,~ % au lieu de 6.3
(cc qui double la fréquence).
La prédominance des groupes A + et 0 - semble
plus évidente car il faut rester réservé pour les
groupes rares tel le B A noter aussi la tendance du groupe A + pour les
éventrations. 1Mais c’est le groupe 0 + qui domine
les hernies autres qu’inguinales.
* Autresfacteurs pouvant déclencher une hernie
ccrtsines professions où les personnes portent de
lourdes charges,
une faiblcssc congénitalç de la paroi ou des interventions abdominales successives qui la fragilisent.
Cholecystectomies
Sur IOZ malades, il y a 70 % de femmes.
La tendance de groupe est A+ (+ 7,69 %) soit
41 % de A + au lieu de 37.4 % alors que le groupe
0 semble exclu mais lorsque l’on considère chaque
sexe, on remarque que Ci$ Phomme c’est le grotipa
0+ (+ 7,63 %) 43,~ % au lieu de 31,7;% ct la
tendance rhésus est rh Tandis que chez la femme la fréquence des groupes
est inversée ct la tendance est très significative pour
le groupe A + (II~I %) soit 48,6 % au lieu de
37,4 % et la tendance rhésus est le rh+
Il avait été décrit il y a plusieurs années une corrélntion entre coliques hépatiques et groupe A.
* Autres
factem de risque
les alimentations riches cn graisses
I’hypercholestérolémic familiale
des facteurs endocriniens.
Cette pathologie est très fréquente en Europe et en
Amérique.
Tumsurs
du sein
L’échantillon ne comporte pas suffisamment de
malades, les écarts sont donc peu importants.
* Pour les cancers, on note cependant une prédominance du groupe 0 + (+ 7,1j %) c’est-à-dire
42,~ % au lieu de 3 1.7 % pour ce groupe. D’après
une publication de 1971 certains auteurs trouvent
une association cancer du sein et groupe A mais
d’autres chercheurs nient cette relation.
* Pour les nodules bénins, on note une prédominance du groupe B + (+ 7 %) c’est-à-dire I l,j %
au lieu de 8, j % ce groupe se retrouvant d’ailleurs
en tête dans de nombreuses affections gynécologiques.
les alimentations riches en graisses et protéines
les déséquilibres hormonaux.
Thyroïde
Comme il n’y a pas assez de patients, on ne peut rien
déduire surtout qu’en 1987 on retrouve d’autres
tendances de groupes (à noter à nouveau le groupe
B + chez la femme pour cette pathologie endocrinienne). On remarque aussi une tendance inverse
rhésus.
Végétations vénériennes
Là aussi le groupe est trop restreint pour faire des
déductions mais on retrouve tout de même une
tendance du groupe A, et on remarque à nouveau
pour la femme le groupe B+ pour cette sorte de
pathologie.
Appendicectomies
L’échantillon est assez important puisqu’il comporte 194 malades avec autant d’hommes que de
femmes et une moyenne d’âge de 20 ans.
L’appendicite est plus fréquente chez les jeunes et
dans la tranche d’âge des (7 à I 2 ans) ; après 60 ans,
on retrouve l’appendicite des vieillards.
La tendance du groupe est très significative pour
l~grorrpe (A) (+ 4.4> %) A négatif et A positif.
La tendance rhésus est rhSeulement quand on sépare hommes et femmes,
on retrouve des tendances de groupes totalement
inversées.
Pour les hommes, la dominante de groupe est B + ,
o + eto-.
Pour les femmes, la dominante du groupe (A) est
très significative : + I I,I 1 % ; le groupe A - est
doublé (+ 7,$4 %) c’est-à-dire 14 % au lieu de
6,6 % et pour A + (+ 4 %) soit 41,l % au lieu de
37.4 VQ.
Tandis que pour les appendicites aiguës (21 %)
c’est le groupe 0 qui est dominant.
Par tranches d’âge, on retrouve bien la prédominance du A - pour le sexe féminin. On remarque
chez les enfants, la prédominance du groupe AB
qui vient sfirement du gène A en sachant que les
antigènes de groupes n’ont pas encore acquis toute
leur jjtiissance.
* Autres
facteurs de prédisposition
u n facteur héréditaire
l’influence des virus ; en effet, l’influence des
saisons est assez significative des périodes virales.
On note une augmentation au moment des grippes
de l’hiver et des gastro-entérites de l’été.
Curetages
* Les curetages pour fausse couche rpontanée sont
d’une très grande fréquence pbur le grorrpe 0+
(+ 16,66 %) soit j 2,~ % au lieu de 3 1,~ % ce qui
donne une augmentation très importante pour ce
groupe.
* Autresfacteurs~ouvant
déclencher cette ,bathologk
fatigues, voyages, accidents
déséquilibre hormonal,
les aberrations chromosomiques seraient responsables de JO % des KS.
La question peut se poser :
Est-ce que le groupe 0 introduirait davantage ces
aberrations ? ou plus vraisemblable. Peut-être que
le groupe 0 est plus fragile que les groupes A et B
à cause, des enzymes qui assurent la fixation du
fuctose SUI la membrane globulaire et qui compose
la substance H. Cette substance H semble plus
vulnérable face à des gènes étrangers comme c’est
le cas lors d’une grossesse.
A nouveau le groupe B revient dans cette affection.
Voici sa fréquence dans les affections gynécologiques
B + dans les nodules du sein à + 7 % soit 11 ,j %
au lieu de 8,j %
B+ dans les curetages biopsiques à + 4.3 % soit
12,8 % au lieu de 8,s %
B - dans les curetages biopsiques à + 3,6 % soit
1,1%(x j)aulieudeI,>%
B + et B - pour les prolapsus utérins
B - dans les kystes ovariens à z,66 % soit 4,1 %
(X 3) au lieu de I,I %
B+ dans les hystérectomies à + z,r6 % soit
10,~ % au lieu dé 8,~ %
et surtout B+ dans les saloineites à + 18.16 %
soit 26,6 % ( X 3) au lieu dé 8,; %.
Gastrectomie
Malheureusement il n’y a que JZ malades pour
cette pathologie. J’ai trouvé une prédominance de
groupe 0 + et B + , alors qu’en ,913, AIRD, un
britannique donnait le groupe A avec zo % de
risques supplémentaires en plus pour les cancers
gastriques.
En 1987 est retrouvée une dominante de A -
y a quelques années, un américain a retrouvé de
l’antigène B en grande quantité dans un carcinome
gastrique (OI je trouve le groupe B en ze position
en 1982 commeen 1987), maisen fait, cet américain
donne une autre explication. Il retrouverait un
affaiblissement de l’enzyme responsable de I’antigène A et une libération en grande quantité de
l’enzyme responsable du groupe B, dû au cancer.
Ce même phénomène est d’ailleurs retrouvé pour
d’autres cancers : sang, côlon et ovaire en particulier.
Les enzymes ont pour fonction d’assurer la fixation
surlamembraneglobulairedessucresresponsables
des spécificités A et B (substances mucopolysaccharidiques).
Pour A, c’est le N acétyl galactosamine.
Pour B, c’est la galactose.
Pour 0, pour la substance H c’est le fucose.
II
Les modifications observées se traduisent par une
perte des sucres modifiant le groupe sanguin.
Une thèse médicale de 1971 relate pour l’arrondissement de Saint-Malo, un pourcentage élevé de
groupe 0 et de groupe B pour le canc15 gastrique,
ce que semble confirmer mon étude.
Il avait été trouvé j 3,8 % de groupe (0) (0 + ct
0-j
I 1,~ % de groupe (B).
1Mais le travail ne portait que sur 26 malades.
Autres
facteurs
facteurs alimentaires : alcool
poissons fumés et piments entraînent une très
grande fréquence de cancers gastriques chez les
Japonais.
tabac
stress.
Perforations ulcères estomac
Je retrouve le groupe (0) Of (f 1>,3 %) soit
j I % au lieu de 3 j,7 % comme l’a décrit SPIZINE.
Varices
C’est le groupe A qui prédomine.
A négatif chez la femme (f 10 %) soit 16,6 % au
lieu de IO % (le groupe A+ étant exclu à +
834 %).
Apositifche~ Phomme à + 20,93 % soit 18,33 %
au lieu de 37,4 %.
En 195 3, une relation avait été décrite avec le
groupe A et maladies thrombo-emboliques et aussi
le groupe A et l’infarctus et celui-ci surtout chez
l’homme, En 1980, d’après le Professeur G. JORGENSEN, généticien allemand, le groupe A a
18 % de plus de risques de faire un infarctus que
le groupe 0.
certains métiers à station debout prolongée (soi&,,,,,
gendarmes).
Amputations
Ici aussi la pathologie est marquée par une prédominancedeAB+ (+ IO %)Soit 13.4 % aulieude
3,4 % et de groupe A + pour ces artéritiques venus
pour amputations.
Il semble donc bien exister une relation entre maladies thromboemboliques et cardiovasculaires et le
groupe A.
Prostates
Pour cette pathologie, l’effectif est plus important
et une comparaison entre l’année 1982 et l’année
1987 ; à noter que l’on opère des malades encore
plus âgés. Là, on retrouve quasiment les mêmes
tendances pour les 2 années avec une prédominance
des groupes A+, A - et 0 - avec malgré tout
une différence inverse pour 0 + qu’on ne retrouve
pas en 1987.
Ectopie
testiculaire
Prédominance du groupe (A) et du rhésus négatif.
Amygdales et végétations
Cœliosc0piè.s
Prédominance à nouveau du groupe (A) surtout Ic
A + pour les amygdalectomies 43,~ % a.u lieu de
Ces interventions sont pratiquées chez des femmes
jeunes (20 ans pour les salpingites). A noter la
fréquence du groupe B pour cette affection ainsi
que la tendance rh négatif.
Cette pathologie est associée au groupe (0) et au
rhésus positif
J7>4 %.
Voies urinaires
Hystérectomies
Les tendances de groupes sont peu significatives
pour 1982, les écarts de 4 % étant trouvés pour des
groupes rares avec peu de patientes’mais en 1987,
on note une fréquence importante du groupe (A)
(+ 14,3 5 %) soit 3 8 % au lieu de 44 % avec une
prédominance de A+ (+ 9,83) soit 47.2 % au
lieu de 37,4 %.
On remarque en 1982 la présence du groupe B i
En 1982 comme en 1987. c’est le rhésus négatifqui
est dominant.
0 - (6,~ %) s o i t 12,~ % (X z)
au lieu de 6,3 %
cystectomie et groupe 0 + aussi malgré le peu
de tialades
néphrectomies, le groupe B + semble dominer
mais on retrouve encore le 0 +
Spïémctomies
A noter que SUI 4 malades,, les 4 étaient de groupe
(B) mais deux splénectomles étaient de cause trau-
matique et les deux autres ont été réalisées pour
des raisons médicales.
Colectomies
Les patients étaient au nombre de 63 et c’est le
groupe 0+ qui domine à + 4 %, c’est ce qui
avait été déjà décrit mais maintenant on vient de
découvrir le gène responsable du cancer du côlon
SUI le chromosome 1,
Le groupe B - arrive en le position, OI la thèse
médicale de 1971 retrouve aussi un nombre important de groupe B pour le cancer du côlon dans
l’arrondissement de St-M&.
facteur héréditaire important pour les cancers
recto-coliques
alimentation riche en graisses et pauvre en fibres.
Ce cancer est très fréquent en Europe de l’Ouest
et en Afrique du Nord.
C’est le A + qui domine (+ 16,6 %) soit 14 % au
lieu de 37.4 %.
Là encore on note une prédominance du groupe
A + (+ 29 %) comme pour les cholécysrectomies
mais parfois les deux affections sont liées.
On retrouve aussi un facteur de risque, l’alcool or
Spiz+e a trouvé une corrélation de la cirrhose
hépatique avec le groupe A.
III.
DISCUSSION
Limites
de
l’étude
Il faut malgré tout reconnaître des limites à cette
étude.
les échantillons de chaque pathologie ne sont pas
assez représentatifs si bien que les résultats ne sont
pas tous significatifs. Il faudrait 10 ooo cas par
pathologie pour une bonne étude statistique ;
les associations entre maladies et groupes ABO
sont faibles, et sur le plan génétique, elles ne peuvent être interprétées que dans le cadre d’une
hérédité à plusieurs gènes ;
le phénorype ne reflète pas tous les détails du
génotype. Exemple : (A) peut être A,0 et (B)
B,O ;
les groupes plus rares sont parfois manquants
pour une pathologie (ex. AB négatif qui n’est
présent qu’à 0,6 %) si bien que les écarts calculés
ne sont pas valables et on ne peut rien déduire pour
les groupes rares. A noter que le groupe AB semble
néanmoins agir comme A ou comme 8, selon la
dominante de son antigène A ou de son antigène
B;
les recherches sont très anciennes (1950) et les
références difficiles à trouver, sonvent contradictoires et discutées ;
et depuis quelques années, elles sont dépassées
par la découverte des HLA qu’on associe à des
maladies surtout depuis 1967. Une quarantaine de
maladies ont actuellement été reconnues associées
à un allèle du groupe FILA et plusieurs centaines
d’autres sont en cours d’étude ;
d’autre part, l’homme étant très cosmopolite à
l’heure actuelle, il a pu se glisser des intrus dans
cette population témoin par métissage de populations et donc de gènes cachés.
Cette recherche de corrélation entre groupe ABO
et pathologies n’est pas facile et on nc peut travailler seul. Il faudrait un travail multicentrique avec
d’autres hôpitaux plus importants, pour pouvoir
établir des comparaisons sur de nombreux cas par
pathologie.
Intérêts de l’étude
Néanmoins cette étude fur passionnante et
enrichissante.
ce travail a tout de même permis de retrouver
une erreur de groupage,
et cette recherche semble mettre en ékdence une
corrélation parfois très significative entre groupes
ABO et certaines maladies.
Exemple :
* affections rhumatismales et groupe 0+ chez
l’homme
* hernies, éventrations et groupe A+ (puis BetO-)
* cholécystectomies et groupe A + chez la femme
avec un écart positif de X~,ZI
* affections gynécologiques et endocriniennes et
groupe (B) chez la femme
;e;pmpixdutes et groupe (A) à I I ,> > % chez la
* appendicites aiguës et groupe (0)
* curetages pour FCS et groupe 0+ (12,3 %)
* ulcères d’estomac et groupe (0) confirment les
recherches antérieures
* maladi& thrombo-emboliques et groupe (A),
avec j 8,3 $ % de A + chez l’homme pour les varices
* maladies des voies urinaires et groupe (0)
* affections ORL et groupe (A)
Le pourcentage de référence du groupe B paraissait élevé, or il s’avère qu’il est en écart positif très
souvent (sous réserve d’un manque d’effectifs). Le
chercheur soviétique SPIZINE disait que les sujets
de groupe B paraissaient plus résistants mais peutêtre y a-t-il aussi une mauvaike adaptation de ces
patients à un lieu géographique différent de leur
pays d’origine.
Ou bien les sujets de groupe B seraient-ils plus
nombreux dans la région malouine ? cette thèse
médicale de 1971 semblait le confirmer en ce qui
concernait les cancers digestifs en comparaison
avec les régions de QUIMPER et de MORLAIX.
Mais en reprenant les groupes sanguins contrôlés
z 827 malades sur l’année 1982 la répartition est
surprenante puisque les écarts, comparés avec la
répartition des groupes mise comme référence,
sont très faibles.
Y
.
.
Pourcentage de re&vxe
répartition ABOpour la Bretagne
A+
AAB+
ABB+
Bg+
A+
AAB+
ABB+
Bo +
o-
37.4
6,6
3>4
0,6
8,~
I,j
3137
6,j
36,78
6,68
2397
o,7a
8,34
‘$94
3>.47
7&‘7
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
(- o,92)
(+ 0,008)
(- o,43)
(+ 0,IO)
( 0,16)
(+ wq
(- WJ)
c+ 0>77)
44 %
4 %
10 %
42 %
a46 %
3,67 %
1o,r8 %
42.14 %
Le Docteur SCHMIDSBERGER (Allemagne) se
posait la question, les sujets de groupe 0 sont-ils
en meilleure santé ?Ici tous les groupes paraissant
égaux devant la SUIV~~“~ des pathologies considérées.
En ce qui concerne le pourcentage des rhésus
&“r 1982 : r h - = 16,41 % rh+ =83,>9 % ;le
rh négatif est “ri pc” plus fr>q”ent (pourcentage
d e référencerh- = ‘j %, rhf = 85 %).
A” travers des résultats de cette étude, cc qui
semblecnrorelepluscaracréristiquc,cstl’existence
probable d’un facteur lié au sexe (exemple : cholécystectomies, appendicectomies).
Hommes et femmes sont peut-être inégaux devant
la maladie. En effet, les chromosomes des femmes
sont parfois plus longs et favorisent donc le nombre de rccombinaisons génétiques possibles cc qui
peut être un facteur supplémentaire de défense
mais, aussi un facteur de risque de mutation par
cassure d’une extrémité d’un segment de chromosome.
Mais en plus des facteurs génétiques et héréditaires, des facteurs de milieu viennent conditionner
l’apparition ou la gravité de la maladie.
* lieux de vie : géographique, climat, le déplacement d’une population d’altitude comme les Incas
lorsqu’ils descendent dans la vallée pour y trouver
du travail et y vivre, meurent de tuberculose. Ils
possèdent pc” de défenses immunitaires car en
altitude, il y a peu de virus et de bactéries et ils ont
très pc” de gènes et de HLA.
* modes de vie : environnement social, culturel...
* habitudes alimentaires
* influence des virus (virus de l’hépatitc et cancer
du foie)...
* professions avec des expositions dangereuses
aux toxiques (benzène) ou au charbon (silicose et
cancer du poumon)... ou à des vapeurs (anesthésiques volatils et hépatite chez les anesthésistes)
* pollutions, tabac et cancer du poumon
* irmdiations, sources de mutations géniqucs et
cancer du sang
* le hasard et les accidents, etc.
Dans l’avenir, il faudrait approfondir cette étude
de corrélation entre groupes ABO et maladies, en
insistant sur les pathologies les plus significattves
et en travaillant sur une même période (à cause
des risques de mutations et de l’adaptabilité de
l’homme dans le temps) et avec d’autres hôpitaux
pour avoir des éléments de comparaison.
CONCLUSION
Malgré la contradiction de différents tmva.“x, des
médecins sait toujours cn recherche. En 1980, on
relate :
- une longéviré inférieure de 20 % sur les groupes A par rapport a” groupe 0.
Pour les transplantations cardiaques on notait en
1982 :
- 6 mois de survie pour le groupe B
- 28 mois pour le groupe A
- 36 mois pour le groupe 0
DcUX
généticiens J.A. BEARDMORE et
F. KARIMI-BOOSHERI ont étudié la répartition
des groupes sanguins selon le groupe social et la
provenance géographique. Socialement (revenus,
etc.) la vie serait plus dure pour les gens qui ne
sont pas du groupe A. Pr HANS EYSENCK croit
en “ne composante héréditaire de l’intelligence liée
aux groupes sanguins.
En psychologie, on décrit des tempéraments suivant les groupes sanguins (voir annexe). En cc qui
concerne la santé :
- le SU$ de grorrpe A, c’est le tempérament
harmonique : c’est à la fois le plus sélectif et le plus
sensible. II apparaît comme résistant sur le plan de
l’être ct vulnérable sur le plan de l’adaptation.
- le sujet de groirpe B, c’est le tempérament
rythmique : c’est le plus égal à lui-même et le plus
imperméable aux influences extérieures mais plus
fragile dans sa résistance intérieure, et souvent très
anxieux et doutant de lui-même.
- le s-t de groupe 0, c’est le tempérament
mélodique : c’est le mieux armé dans son autodéfense. C’est celui s’adapte le mieux à tous les
milieux et à toutes les variations. Souvent sportif,
en bonne santé, s’il contracte facilement les maladies épidémiques, il s’en guérit rapidement car tous
les remèdes agissent généralement bien sur lui.
Exemple du chromosome IZ
“WF .
10
PRE3.4
PRBI j
PRE2
42
PRB3,4
PR01
PRE2
KRASZ
3
DI2S2
-L
KRAS2
COLZA,
9
ELAI.pCMMl.2
pYNHI 5. Dl 256
9
D, 254
PYN”, 5
Dl 256
Dl 257
29
9
PAH
Dl 2%
DI2S7
22
PAH
- /e SI$ degrybe AB, c’est le tempérament comà la fois rythmique, mélodique et
PICXC,
harmonique ; c’est le plus riche, mais aussi le plus
instable et le plus contradictoire. Il souffre d’ailleurs de son incohérence, est mélancolique et porté
vers le suicide.
En fait, la diversité des êtres vivants est extrême.
Chezl’homme, on distingue 340 groupes sanguins.
Prenons juste un exemple dans le système ABO,
rhésus.
Un sujet est de groupe 0 il y en a ht %,
il est 0 + on en trouve 3 j ,7 %,
son phénotype Rhésus est CDe/CDe, il y en a
19 % mais de groupe 0 avec ce phénotype, le
pourcentage n’est plus que de 6 % et son patrimoine est ainsi composé d’une mosaïque de gènes
avec des millions de possibilités. Chaque être est
donc unique.
En ce qui concerne les vrais jumeaux, même s’il
existe un facteur génétique, héréditaire et spécifique d’une maladie, on constate que z vrais jumeaux
ont déclaré,,,~ja même pathologie mais à ~j ans
d’intervalle. Il semble donc qu’il y ait une interaction des gènes et de notre milieu intérieur avec
l’environnement extérieur. Pour essayer d’éviter
les désordres, l’organisme tente de maintenir un
équilibre biologique stable.
Claude Bernard disait : « la constance du milieu
intérieur est la condition d’une vie libre ».
Mais le génotype restant invariable, le phénotype
peut se modifier sous l’influence de facteurs extérieurs.
La principale propriété de la vie est de surmonter
le désordre et c’est l’homme lui-même qui est
responsable de sa santé.
Et c’est notre rôle, à nous soignants, d’essayer de
préserver cet équilibre chez le malade :
- cn l’éduquant pour qu’il n’accumule pas les
facteurs de risque : alcool, tabac, café entraînant
facilement des cancers de vessie suItout pour les
sujets de groupe 0 ou une maladie cardiovasculaire pour les hommes de groupe A,
- en prenant en considération le malade dans
t o u t e s o n entité : origine
géographique,
climatique ; en tenant compte de sa culture, son
biorythme, son mental, sa profession, ses habitudes
alimentaires
- en lui év’itant les facteurs de stress, en I’informant, le sécurisant, en le protégeant par des vaccins
ou des immunoglobulines spécifiques,
~ en étant le moins ,nocif possible, en sachant
qu’une anesthésie déprime les défenses immunitaires, en ne donnant que les médicaments prescrits
et nécessaires, un médicament, une transfusion
peuvent être dangereux s’ils attaquent l’enzyme
spécifique d’un gène, ou bien ils peuvent mettre
en évidence un autre gène juqu’alors resté muet
et latent et susceptible de déclencher une autre
pathologie ou parfois une mutation génétique, ce
qui est grave puisque les mutations sont transmissibles.
Enfin si cette recherche vous a intéressé, pourquoi
ne pas tenir compte du groupe sanguin ABO des
patients jusqu’à cc que scientifiquement soit
démontrée ou non une corrélation « ABO et
maladies » en attendant les résultats de la corrélation « HLA et maladies » et avant l’établissement
de cartes génétiques et la guérison par génie génétique centrée spécitïquement sur une pathologie.
GLOSSAIRE (1)
Acide aminé :Type de molécule constituant les
protéines
ADN : Acide désoxyribonucléique
C’est un composant du noyau de nos cellules sur
lequel on t*ouvc les gènes. C’est une macromolécule formée par l’enchaînement en série d’un groupement phosphate et d’un sucre : le désoxyribose.
Il y a 4 bases azotées dans I’ADN
deux purines Adénine (A) et Guanine (G)
. deux pyrimidines Thymi”e (T) et Cystosine (C).
La molécule complexe : phosphate sucre et base
porte le nom de NUCLEOTIDE.
Agglutinine régulière :
Les agglutinines sont des anticorps (protéines plasmatiques) qui mis en présence de globules rouges
spécifiques provoquent leur agglutination.
Les agglutinines anti-globules rouges sont le plus
souvent naturelles et régulières, mais plus rarement
les agglutinines apparaissent à la suite d’une immunisation post-transfusionnelle ou post-partum ;
elles sont alors appelées immunes et irrégulières:
Agglutinogène : On le désigne par le terme plus
général d’antigène.
Allèle : L’une des deux ou plusieurs formes d’un
gène.
Les allèles occupent un même locus sur un chromosome et sont mutuellement exclusifs. Deux allèles
peuvent coexister dans une cellule si celle-ci
contient deux chromosomes homologues.
Allo Antigènes :
Antigènes différenciant les individus au sein d’une
même espèce ex. : les antigènes des groupes sanguins. Lorsqu’on injecte un allo-antigène à une
personne ne possédant pas, on induit une allo
immunisation avec généralement l’apparition
d’allo-anticor s. Ex. : L’ALLO IMMUNISATION FOE $0 MATERNELLE : Le sérum de
la mère agglutine les hématies de son enfant, la
mère s’immunisant contre une caractéristique sanguine. qu’elle ne possède pas.
Anticorps ou immunoglobulines :
Cellule :
Ce sont des protéines présentes dans le plasma et
dont la fonction est de se fxer sur les substances
contraires appelées antigènes. Cette fixation a
généralement une finalité «défensive » dans la
mesure où l’anticorps reconnaît dans l’antigène un
« corps étranger » à l’organisme et s’efforce de le
neurtraliser. Les anticorps n’existent en général
pas naturellement chez une personne (sauf les anticorps ant. A et B) mais sont synthétisés par l’organisme à la suite d’une immunisation soit naturelle
(maladie) soit provoquée (vaccination).
Elément, vivant le plus petit d’un organisme. L’organisme humain en comprend plusieurs milliards.
Selon letir spécialisation et leur fonction, les cellules ont~des formes, une durée de vie et une activité
différentes, mais elles comprennent toutes un
noyau, où se trou~ax les chromosomes, et une
membrane qui du fait de l’existence de récepteurs
permettentàlacelluledes’adapteràsonenvironnement et de communiquer avec les autres cellules.
Le globule route (sans noyau) représente la forme
terminale d’une cellule normale.
Anticorps monoclonal :
Chromosomes :
Marqueurs de membranes, pour reconnaître par
exemple des cellules malignes (ou les antigènes de
groupes sanguins).
Les chromosomes sont le support de l’hérédité. Ils
sont constitués d’ADN. Toutes nos ~elldes en
contiennent 46 : 44 + XX chez la femme, et
44 + XY chez l’homme.
Antigène :
Substance chimique étrangère à un organisme,
en général portée par les microbes et susceptible
d’engendrer une réaction immunitaire lorsqu’elle
est introduite chez une personne ne possédant
pas : réaction humorale aboutissant à la formation
d’anticorps ou réaction immunitaire, cellulaire, le
lymphocyte détruisant l’antigène.
Clone :
Population de cellules toutes issues d’une même
cellule originelle par division (exemple du cancer).
Code génétique :
Système d’équivalence entre une séquence de
nucléotides et une séquence d’acides aminés.
LeS antigènes des groupes sanguins ABO Rh
HLA... représentent une variété particulière d’an.
tigènes.
Diploïde :
ARN : Acide Ribonucléique
Dominant :
Se dit d’un gène qui masque l’effet d’un autre gène
ayant une fonction identique (allèle). Exemple le
gène A domine le gène 0 (pour le groupe sanguin).
La base qui le compose est l’uracile.
On distingue les ARN messagers qui transportent
l’information contenue dans 1’ADN, les ARN de
transfert qui prennent en charge les acides aminés
et les ARN ribosomaux qui forment l’ossature
des ribosomes. L’ARN est le matériel génétique
fréquent des virus.
Caryotype :
Ensemble des chromosomes d’une cellule réunis
par paires identiques et classés (visibles au microscope à la métaphase d’une mitose).
LA CELLVLE
60
HUMAINE TYPE
Nombre pair de chromosomes (2”).
Enzyme :
Protéine cellulaire capable de déclencher certains
procçssus chimiques sans être elle-même modifiée.
Gène :
Un gène est une portion d’ADN codant pou une
séquence d’ARN. C’est une unité d’information
dontI’existenceestrévéIéeparsamutation(causant
la modification d’un caractère). Les formes allèles
se séparent dans la descendancç.
portés par les chromosomes.
Les gènes sont
Génétique :
Science qui se préoccupe de l’action des gènes :
étude de la localisation. leur nombre SUI les chromosomes, répartition dans l’espace, mode d’action
dans le noyau ou la cellule. Génétique formelle ou
génétique physiologique.
Génie génétique : (1970)
* On peut fabriquer par recombinaison in vitro
des molécules d’ADN portant des gènes d’originç
diverse.
* On peut réintroduire des molécules hybrides
dans une cellule : ce sont LES MANIPULATIONS GÉNÉTIQUES par recombinaison in
vitro et clonage.
Génome :
Ensemble de gènes d’une cellule ou d’un individu
(dans l’avenir, ce sont 4 milliards de lettres à décrypter).
Génorype :
Génome ou partie de cet ensemble responsable du
ou des caractères étudiés (exemple : réunion des
deux gènes des parents A,0 pour le groupe sanguin).
Hétérozygote :
Cellule ou organisme diploïde qui possède deux
allèles différents d’un ou plusieurs gènes.
Homozygotc :
Cellule ou organisme diploïde qui possède deux
allèles identiques du ou des gènes considérés.
Immunité :
Se dit d’un organisme, d’un individu protégé
contre des agressions de toute nature. Les cellules
composant le système immunitaire sont réparties
dans tout l’organisme, produites par la moelle
“sseuse,véhiculées,parlesang,gardantpourcertaines le souvenir du passage d’un microbe des années
auparavant, stockées dans les ganglions, les amygdales, l’appendice et immédiatement disponibles
pour s’opposer aux microbes. La plupart des variétés de globules blancs composent le système.
Immunisation :
Processus sollicitant la mise en fonction du système
immunitaire et conduisant soit à la production
d’anticorps par les lymphocytes B, soit à l’informa7
tion des lymphocytes T.
L’immunisation peut être naturelle (par entrée
d’un germe ou d’un corps étranger) ou provoquée
(par une vaccination ou par l’injection de substanhétéroc e s étrangères) : allo-immunisation,
immunisation ou auto-immunisation,
Information génétique :
Somme des instructions dont dispose une cellule
ou un organisme pour effectuer toutes les réactions
chimiques impliquées dans leur entretien, leurmultiplication, leur développement.
Elle est écrite dans un langage simple avec 4 lettres
représentant les 4 hases azotées de I’ADN : A-T-G
et c.
Locus :
Segment d’un chromosome pouvant être occupé
par n’importe quel allèle d’un gène donné.
Lois de Mendel (1865)
Etablies par Grégor MENDEL, moine du Monastère de BRNO à partir d’expériences répétées plusieurs années sur les petits pois.
II explique bien les aspects des mécanismes de
l’hérédité et ses lois démontrent que les caractères
présents chez un enfant sont également présents
chez les parents mais s’expriment en général diffélT”l”le”t.
Mitose :
Mode de division d’une cellule assurant la reproduction exacte des chromosomes et leur égale
répartition entre les « cellules filles ».
Mucopolysaccharide :
Variété de glucoprotéines azotées ou acides
(comme celles constituant les antigènes des groupes sanguins).
Mutation :
Modification héréditaire d’un caractère, causée par
un changement dans la séquence des bases du
matériel génétique et intéressant parfois des segments importants de chromosomes.
Panel :
Echantillonnage. Il définit un ensemble de globules rouges, de plaquettes ou de globules blancs
dont les antigènes sont parfaitement connus et
vérifiés et utiles à I’identiftcation de la spécificité
d’un anticorps présent dans le sérum d’un malade
ou d’un donneur.
L’utilisation du pane1 dais les centres de transfusion sanguine ressemble donc à une véritable
enquête dont la solution est apportée d’une part
par l’observation de réactions observées dans le
tube et d’autre part par la déduction.
Il y a quelques années a été découvert en CHINE
et au JAPON un groupe sanguin très rare, appelé
le K-Zéro (on n’en connaît qu’une cinquantaine
de porteurs dans le monde entier).
Phénotype :
Propriétés observables des gènes d’une cellule ou
d’un organisme. C’est la manifestation apparente
du patrimoine héréditaire plus ou moins modifié
par le milieu ambiant.
Récessif :
Se dit d’un gène dont la présence est masquée par
l’effet d’un gène allèle coexistant dans la même
cellule. Exemple : le phénotype est [A], mais le
génotype est A,0 puisque A domine 0, mais si les
deux gènes sont récessifs, ils peuvent s’exprimer
l’un et l’autre [OI, 00 de même si les deux sont
dominants [A], AA.
que dans la mesure où il SC tcowc en accord affectif
avec le milieu qui I’entoure.
Recombinaison :
Processus, qui donne naissance, a.u cours’des phénomènes sexuels, à des cellules ou à des organismes
contenant des associations de gènes différentes de
celles des deux parents.
Priorité des échanges, équilibre entre la sensibilité
et l’action. Il réagit en souplesse aux diverses sollicitations, sans excès de nuances et sans excès de
rigidité, mais d’une façon relativement syntone.
Systèmes de groupes sanguins :
Un groupe sanguin est un caractère génétiquement
acquis. Il est dû à l’existence de molécules particuI%res et spécifiques, appelées antigènes su* les
membranes des globules rouges, des plaquettes et
des leucocytes.
II existe 370 groupes sanguins différents dans I’espète humaine, érigés en systèmes :
Système ABO
Système rhésus
Système Kcll... etc.
Système HLA (Human Leucocyte Antigcn) surtout présents SUI les leucocytes et les plaquettes.
Chacun de nous peut posséder IO antigènes HLA.
Les gènes HLA sont portés par les chromosomes
no 6.
Système de groupes leucocytaires NA, NB, etc.
Vaccin :
Antigène susceptible’ lorsqu’il’rsr injecté dans un
organisme de provoquer la synthèse d’antïcorps
ou l’apparition de lymphocytes T dits sensibilisés.
C’est l’immunisation.
2) Le tempérament Mélodique (Groupe 0)
3) Le tem,bérament Rythmique (Groupés B)
Priorité de I’Ego, des rythmes, de l’action, du
déterminisme.
C’est le tempérament le plus entier, le plus imperméable aux influences extérieures, agissant spontanément selon son propre rythme, sans chercher à
s’adapter, sans tenir compte de cc qui s’écarte de
ses préoccupations personnelles. Il est attentif à
tout cc qui peut affecter son économie profonde.
4) Le tem$hment Complere
(Groupe AB)
- Il passe brusquement du plan rationnel au plan
affectif et vice versa. C’est le plus déroutant. Il est
à la fois rythmique, harmonique, et mélodique.
- Il adhère immédiatement à toutes les sollicitations du monde extérieur sans «conditionnement-tampon », tout en lui opposant une double
résistance mais d’inégale intensité : tensions intcrnes, angoisses, et perpétuelles instabilités.
Caractéristiques majeures de l’adaptation
r) Groupe A harmonique
ADDITIF
La Biotypologic était une science qui ne tenait
compte, au départ, que de l’apparence constitutionnelle des individus, maintenant y sont intégrés
aussi l’endocrinologie. les groupa sanguins, etc.
Ainsi, Léonnc BOURDEL a cherché à mettre en
évidence les relations existantes entre les différents
groupes sanguins et les types tempéraments.
Anthropologue et scientifique, elle énonce que le
sang serait un bon reflet de notre individualité, de
notre adaptabilité ou instabilité et par là même,
de notre caractère et de notre personnalité. Les
quelques notions qui suivent peuvent nous en
donner un petit apcr~u.
Les différents tempéraments
I) Le tempérament Harmonique (Grotrpe A)
Priorité des résonances et de l’affectivité.
Cc tempérament ne peut s’épanouir pleinement
Tendance à persévérer dans l’être.
Inégal et vulnérable SUI le plan de l’adaptation.
Réactions différées ou anticipées.
Contemplatif et passionné.
2) Groupe 0 méhdique
Passage incessant et réciproque de I’Etrc &l’Ackn.
Le plus favorisé su le plan de l’adaptation.
Réactions
immédiates.
Intégrateur et réaliste.
J) Groqe B @nique
Le plus’rigidc dans son adaptation
Tendance à persévérer dans l’acte.
Réactions
rationalisées.
Déterminé et autoritaire.
4) Groupe A B - Comjhxe
Lutte entre 1’Etre et l’Acte.
Adéquation immédiate aux sollicitations exté&ures.
Instable et contradictoire.
Les différentes facultés de l’organisme vivant
3
Fonction
Rythmique « B »
FonCtion
Mélodique « 0 x
FonCtion
Harmonique « A »
Facultés
~
~
~
D’éveil
d’élaboration
de renouvellement
de reproduction
~
-
Conceprion
Transformations
Evolutives
~
-
de contact
d’assimilation
d’intégration
d’échanges
d’expression
de structuration
de maintien
de répétition
Adaptation
Réalisation
Continuité de l’action
Systématisation
de ‘4 ans à 42 ans (et surtout de
z8àjyans)
de7’àZ’ans;
de ) j à (surtout j+$z ans)
Alimentées par Harmonique et
Rythmique
Inspirées par I’Harmonique
Inspirées par I’Harmonique
Entraînées par le Rythmique
Exciranr I’Harmonique e t l e
Mélodisue
Fn) de PAge
Prédominant de o à 7 ans
Facuk
Alimentées par le mélodique
Stimulées par Rythmique et
Mélodique
Inspirant le Mélodique et le
Rythmique
1
Psychologie différentielle
des quatre tempéraments
L’harmonique est celui qui est le plus prodigue de
ses forces profondes et le plus économe de ce qui
exige un effort vers le milieu exrérieur.
Très inégal dans ses acrivités, il n’a pas un sens
mathématique mécanique et régulier du temps,
mais il a le sens intuitif de la durée.
II a besoin, comme l’enfant, d’être rassuré, apprivoisé, encouragé. II est lent à « accrocher B et à
« décrocher ». II laisse s’accumuler en lui ramxurs
et ressentiments et puis, il lui arrive brusquement
d’exploser dans des colères très violentes.
C’est un passionné : amours les plus sublimes mais
aussi haines les plus implacables. Physiquement, il
perçoit les plus petires variations de climat, de
ton, de couleur, d’intensité, de mouvement, de
pression. Ses sens sont aiguisés à l’extrême. Très
émotif. Il s’attache aux choses qu’il aime et nc sait
pas s’en séparer. II recherche d’abord le beau.
L’harmonique est réservé et discret, voire dissimulé par nécessité d’autoprotection de sa sensibilité. Amour du travail, sens des responsabilités, il
accepte ses fautes jusqu’au sentimenr de culpabilité. Très consciencieux, très autonome, il aime ne
dépendre que de lui.
Très inégal dans ses actions. Il se montre improvisateur dans les activités qui lui plaisent et qui lui
sont familières, sinon, il a toujours besoin d’une
Alimentées par le Mélodique
certaine préparation, d’Ain plan, d’un essai ou d’un
brouillon. L’entourage le comprend difficilement.
Il n’aime pas être dérangé dans son travail.
II comprend lentement mais exactement.
Son imagination est originale er bien plus riche
intérieurement qu’il ne sait l’exprimer. II a plus de
culture que d’érudition. Sa mémoire est à prédominance affective et logique. S’il rencontre de l’hostilité, il a tendance à SC replier sur lui-même (schizophrénie et paranoïa fréquentes). Il est combattif
et devient « persécuté persécuteur ».
2) Le -ythmiqrre ou le s@t de Groujk B :
Extrême sensibiliré au moindre malaise ressenri
inrérieurcment. Bonne santé généralcmcnt. Peu
vulnérable aux atteinres venues du milieu exrérieur, mais dès qu’un dérangement inrérieur se
manifeste en lui, il s’inquiète et se soigne sans
attendre.
Doué pour l’action, c’est un sportif méprisant la
faiblesse et honorant la force. N’ayant peur de rien,
il fait ce qu’il a à faire, il dit ce qu’il a à dire, sans
retenue, sans timidité, restant toujours lui-même
quel que soit le milieu dans lequel il se trouve. C’est
le plus entier, le plus rigide dans son adaptation.
II a le sens du temps mathématique et de la continuiré rythmée. Sa ténacité et sa persévérance, sa
stabilité, l’orienrent tout naturellement vers un
seul type d’activité où il tend, mut au long de sa
vie, à devenir de plus en plus un spécialiste, un
expert.
II est le plus précoce de tous les tempéraments,
aussi bien SUI le plan physique, que sur le plan
mental. II maîtrise très tOt sa sensibilité. C’est un
homme de sang-froid, intrépide, téméraire, même
doué d’une totale confiance en soi sur le plan de
l’action.
La stabilité est chez lui une donnée initiale. Il aime
la discipline, l’autorité, la régularité. Le côté entier
de son tempérament le rend souvent égocentrique.
Il en résulte même quelquefois du sectarisme et de
I’intransigeance.
Il acquiert très facilement des automatismes et est
remarquablement doué sur le plan de la mémoire.
Son intelligence est surtout de type déductif, très
douée pour les mathématiques et les développements analytiques. Visuel et très intellectualisé,
il possède une grand puissance d’abstraction. Lc
rythmique a toujours besoin de comprendre pour
agir.
Il aime l’ordre, la méthode, l’organisation, tout ce
qui facilite l’action.
Sur le plan des contacts sociaux, il recherche les
êtres qui lui sont utiles pour aboutir à ses fi&, mais
il est très fidèle en amitié.
N’étant pas un affectif, il ne connaît pas la haine.
Il est fataliste et a essentiellement le sens du déterminisme. Le rythmique recherche d’abord le vrai.
S’ils s’orientent vers l’action, les sujets de Groupe
B donnent d’excellents militaires, s’ils choisissent
le domaine de la pensée, ils font des savants rigoureux.
Ce tempérament est peu enclin aux +&dies mentales mais il est anxieux, inquiet avec des périodes de
doute de lui-même.
II a tendance à déployer ses activités plus en envergure qu’en profondeur et il risque parfois de paraître versatile.
Il ne manque pas d’initiative sur le plan pratique
et il fait Volontiers équipe avec autrui, à la condition
de ne se sentir ni brimé, ni spolié. II vit tout entier
dans le moment présent. II n’est pas spécialement
prévoyant.
Ouvert, d.‘abord facile, souriant, il plait d’emblée
et sait se rendre populaire. Sur le plan physique, il
aime le sport, la vie au grand air, sa santé est bonne
et s’il contracte facilement les maladies épidémique+1 s’en guérit rapidement car tous les remèdes
agissent bien généralement sur lui.
II est rapidement attentif, a de bons réflexes, est
observateur, bon conducteur. Ses facultés verbales
sont les plus développées, tant SUI le plan de I’attention que sur le plan de la mémoire, de l’imagination
et de l’intelligence. II est doué aussi de beaucoup
d’intelligence pratique.
Il est le premier à suivre la mode, à se tenir à la
pointe du progrès, à être au courant de ce qui se
dit et de ce qui se fait.
C’est un intégrateur qui craint les extrêmes. Il a
besoin de se sentir intégré à la collectivité à laquelle
il appartient ou dans laquelle il se trouve.
Mais il est ouvert à tout ce que lui apporte I’étranger, d’où qu’il vienne. Lorsque son excès d’adaptabilité:devient pathologique, il peut sombrer dans
l’exhibitionnisme ou dans la mythomanie. (Cyclothymie fréquente aussi).
Il s’imprègne très facilement du milieu dans lequel
il baigne.~
3) Le méhdiqw ou le sujet de Groupe 0
Le mélodique est entièrement tourné vers le milieu
extérieur vis-à-vis duquel il est remarquablement
armé par ses facultés d’adaptation multivalentes.
Seul ou dans des activités trop monotones, il s’ennuie et s’éteint. Il est fait pour des activités variées,
pour des contacts incessants avec autrui. Ce sont
les échanges avec le milieu extérieur qui I’enrichissent et qui lui permettent de développer ses facultés
brillantes.
Aussi, recherche-t-il les contacts
sociaux, les voyages, les expériences multiples.
Il est d’un naturel optimiste, plus sentimental que
sensible, volontiers content de sa personne, aimant
l’argent, mais pour le dépenser facilement,
Il a le goût de la conversation, il est facilement
bon, tolérant, sachant goûter le confort physique
et recherchant les cérémonies courtoises, avide
de l’approbation d’autrui, diplomate, aimant le
panache, sensible aux honneurs.
Sa curiosité est toujours en éveil, il aime la lutte,
la combativité. Il est très sensible à l’émulation et
il a plus le sens des responsabilités partagées que
celui des responsabilités autonomes, car son indépendance n’est pas de l’autonomie : il a toujours
besoin du contact avec autrui.
64
Chez le complexe, l’être et l’acte sont en état de
rivalité constante, d’où des tensions perpétuelles
en lui-même, des hésitations incessantes, des
velléités et une instabilité permanente.
II est le plus riche des quatre tempéraments, puisqu’il possède les avantages des trois autres, mais il
est victime aussi de leurs incompatibilités et il n’est
fait que de contradictions et d’incohérence.
Il souffre lui-même profondément de son état intérieur.
Psychologiquement, il est avide de tout : d’actions,
de connaissances, d’interactions sociales, de biens,
de possessions. Mélancolie, tendance au suicide.
Le surmenage est sa véritable libération, tandis que
l’inaction l’auto-intoxique. A la fois extraverti et
introverti, généreux et égocentrique, bon jusqu’à
l’abnégation et sado-masochite, faible et violent,
astucieux et maladroit, créateur et démolisseur, il
rassemble en lui toutes les images de l’humanité,
mais dans un désordre dont il est le premier à
souffrir intensément.
Très sensible à la musique qui l’apaise et le libère.
Sa mémoire est multiforme.
BIBLIOGRAPHIE
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Thèse
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Remarques épidémiologiques à propos :
des lithiases biliaires opérées en 1961-1971-1973’
certains cancers digestifs opérés en 1961.1968.
1983 dans l’arrondissement de St-M&.

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