Rapport d`Etape AN1 FSP BF1 -308 03 - Sud Expert Plantes

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Rapport d`Etape AN1 FSP BF1 -308 03 - Sud Expert Plantes
MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS
SECONDAIRE, SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
-------------CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE
-------------INSTITUT DE L’ENVIRONNEMENT ET
DE RECHERCHES SCIENTIFIQUES
M.A.E/RF & IRD
Programme SUD EXPERT PLANTES
PROJET SEP – FSP – BF1 N°308
INVENTAIRE DES ESPECES DE MONTAGNES ET DES MILIEUX
AQUATIQUES
Mots Clés : Biodiversité floristique, Conservation in situ, Atténuation d’impacts,
Montagnes, Zones humides, Valorisation des connaissances, Burkina Faso.
Rapport d’Etape ANNEE 1 de l’Exécution
2007/2008
EQUIPE
OUEDRAOGO R. Louis*
OUADBA Jean-Marie*
DIALLO Adama***
BELEM/OUEDRAOGO Mamounata*
MAIGA Alkassoum***
OUOBA/IMA Sidonie*
SAWADOGO Boukaré*
Novembre 2008
* Chercheurs INERA/ Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique
** Enseignant Chercheur à l’UFR/SSH Université Ouagadougou I
*** Chercheur au Centre National de Semences Forestières
SOMMAIRE
I - CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET
3
II – OBJECTIFS
3
III – METHODOLOGIE
4
IV - RESULTATS ATTENDUS
5
V – LES INDICATEURS DE RESULTATS
6
VI - RESULTATS PARTIELS OBTENUS
6
6.1 CONNAISSANCES GENERALES DES MILIEUX ETUDIES
7
6.2 SITUATION DE LA COLLECTE DE LA FLORE DES MILIEUX CIBLES 17
6.3 RESULTAT DES ENQUÊTES SOCIOLOGIQUES SUR LA GESTION DES
RESSOURCES NATURELLES
17
VII - LES FORMATIONS
37
VIII - PARTENARIAT
38
IX.- LES EQUIPEMENTS MIS EN PLACE
39
X – DIFFICULTES
39
X – PERSPECTIVES
40
CONCLUSION
40
ANNEXES I : LES ZONES PROSPECTEES
41
2
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
La requête relative au présent projet qui a ciblé les milieux aquatiques et humides et
les zones de montagnes du Burkina (milieux spécifiques d’accès difficile) trouve sa
justification dans le fait que le potentiel de diversité biologique du pays reste insuffisamment
connu (CONAGESE/MEE, 2000). En plus les premiers collecteurs qui ont visité le pays entre
1898 et 1954 n’ont pas fait de dépôt de copies de leur collecte. La mise en œuvre du présent
projet permet sans nul doute de combler une lacune. Au terme de l’exécution du présent projet
le nombre d’espèces végétales inventoriées au Burkina devrait être sensiblement accru,
l’Herbier National du Burkina Faso ne comptant actuellement que 1350 espèces, ce qui est
bien en deçà des potentialités floristiques du pays.
II. OBJECTIFS DU PROJET
2.1 Objectif global
En objectif de développement, le présent projet vise à promouvoir une conservation de
la diversité biologique pour sa gestion durable, à travers une connaissance exhaustive de
la flore et des biotopes. Sa réalisation participe ainsi à une évaluation des potentialités en
ressources biologiques floristiques du pays, à la connaissance des facteurs participant à la
dynamique de l’évolution de ces ressources naturelles.
2.2 Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques suivants sont retenus :
- Inventorier la flore des montagnes, des milieux aquatiques et les sites protégés par la
tradition dans les régions ciblées et mettre en évidence toute la diversité floristique et la
végétation, notamment dans les zones Ouest, Sud-Ouest (montagneuses, falaises) et Est du
Burkina (Gobnangou) et enrichir de manière substantielle la collection de l’Herbier National ;
- Connaître les savoir-faire traditionnels dans la préservation et l’exploitation des
ressources floristiques ;
- Cerner la période d’exploitation des ressources floristiques et les raisons ;
- Déterminer les différentes destinations des produits de la flore (consommations humaine
et animale, pratiques coutumières, commerce, artisanat …) ;
- Sensibiliser et impliquer les personnes ressources et la population à la gestion durable
des ressources naturelles.
3
- Retrouver toutes les espèces du Burkina signalées par plusieurs auteurs
(HUTCHINSON, et DALZIEL, TOUTAIN, AKE ASSI, etc.) dont dépôt n’a pas été fait
localement ;
- Partager le produit des présents inventaires avec des herbiers partenaires des Universités
de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso et du Centre National des Semences Forestières
(CNSF), du Bénin, du Ghana, du Niger, du Togo, du Sénégal, du Muséum National
d’Histoire Naturelle de Paris ;
- Fournir des outils d’aide à la prise de décision (Identification des zones d’intérêt
floristique pouvant faire l’objet de classement) alliant les stratégies modernes et celles
valorisant les savoirs faire endogènes, pour une gestion rationnelle et durable de la
biodiversité et des écosystèmes ciblés ;
- Mettre en place une base de données interconnectée sur la flore et la végétation du
Burkina Faso. ;
- Elaborer du matériel didactique pour la formation, l’éducation et la sensibilisation pour
l’environnement, pour la jeunesse et les adultes.
III - METHODOLOGIE
La stratégie utilisée pour l’étude s’appuie sur :
- Des prospections physiques et des inventaires floristiques dans les zones ciblées
(montagnes de l’Ouest et du Sud : Comoé, Kénédougou, Poni ; de l’Est du Burkina Faso :
falaises du Gobnangou) ;
- Des prospections d’un échantillon significatif des 1300 plans d’eau de surface du
Burkina et les zones humides attenantes ;
- Pour les sites sacrés, la démarche et le plan d’intervention consistent d’abord à une
collecte et analyse des données secondaires (Données sur les sites sacrés existants
(Monographies, SIG.). Il est utilisé par la suite des ISS pour la prospection, la collecte et
la mises en exergue des savoirs faire traditionnels dans la gestion des ressources
naturelles.
- Les espèces rencontrées dans le milieu très épanouies, celles supposées non courantes sont
récoltées systématiquement, sont déterminées ; lesquelles déterminations feront l’objet de
certification par un spécialiste ;
- Les sites d’inventaire sont géoréférencés par GPS, en vue de la confection d’une carte de
distribution des espèces, grâce à un logiciel de cartographie (ARC VIEW, ARC INFOS, etc.).
4
- Les groupements végétaux spécifiques rencontrés dans les différents écosystèmes sont
inventoriés par les méthodes suivantes, selon : Placeaux de BRAUN-BLANQUET, linéaire de
POISSONNET et al, 1969, etc.
- Les biotopes particuliers rencontrés sont prospectés par l’utilisation d’autres modes de
relevés, comme les transects.
- Les paramètres écologiques sont mesurés (Paramètres physico-chimiques de l’eau, etc.) ;
- Parallèlement aux inventaires, des enquêtes ethnobotaniques sont conduites auprès des
dépositaires
des
connaissances,
pour
l’identification
d’espèces
d’intérêt
socio-
économique (plantes médicinales, produits forestiers non ligneux, etc.) que renferment les
écosystèmes étudiés.
IV - RESULTATS ATTENDUS
Il est attendu de la présente étude les résultats suivants :
- Une approche participative d’inventaire ;
- Une prospection et la réalisation des inventaires dans l’ensemble des sites ciblés dans
le projet ;
- Une bonne connaissance de la flore, la végétation et les écosystèmes des zones
ciblées (Zones montagneuses, falaises, cascades, et plans d’eau) ;
- Une mise en exergue des principales contraintes des milieux prospectés et
proposition des modes de gestion ;
- Une enrichissement sensible de l’Herbier National par de nouvelles espèces non
encore collectées ou des espèces collectées mais non déposées est réalisé, il en est de
même des herbiers partenaires dans le cadre du présent projet ;
- La proposition de quelques espèces remarquables pour une conservation ex-situ dans
le jardin botanique du CNRST et l’Arboretum de la Station de recherches de Saria ;
- Un enrichissement du champ de collecte de gènes du CNSF ;
- La création d’une base de données fonctionnelles sur la flore et la végétation du
Burkina ;
- La possibilité de réaliser une connectée de la base de donnée ;
- Du matériel didactique pour l’information, l’éducation et la communication est
élaboré et mis en vulgarisation.
5
V - INDICATEURS MESURABLES DE SUCCES DU PROJET
Une liste de la flore inventoriée est disponible ;
Un répertoire de plantes d’intérêt socio-économique et médicinales existe ;
Des documents (Rapports, articles scientifiques, fiches techniques) sur les principaux
groupements et sous-groupements végétaux des écosystèmes étudiés existent ;
Au moins 4 articles sont publiés sur la flore et la végétation des zones étudiées dans
une revue internationale à grande diffusion ;
Au moins 4 fiches techniques de vulgarisations sont publiées ;
Un ouvrage (Guide des plantes des milieux particuliers) de sensibilisation et
d’éducation environnementale est réalisé et mis en vulgarisation ;
La base de données est disponible et constitue le soubassement pour la construction du
FasoBIF.
VI - RESULTATS PARTIELS
6.1 GENERALITES SUR LE MILIEU NATUREL
6.1.1 Cadre géographique
Pays continental, le Burkina Faso se situe au cœur de l’Afrique occidentale entre 9°20’
et 15°05’ de latitude nord, 5°20’ de longitude ouest et 2°03’ de longitude est. Il partage des
frontières avec 5 pays. Il est limité à l’ouest, au nord et nord-est par le Mali et le Niger, au sud
par la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin. Il couvre une superficie de 274 000 km².
La population résidente est estimée à 13 millions d’habitants (INSD, 2006). La densité
moyenne de la population est estimée à 47,6 h/km².
Bien que continental, enclavé et privé de tout accès à la mer, on note cependant qu'il est
étroitement lié au Golf de Guinée. En effet tous les bassins versants qui le recouvrent y ont leur
exutoire. Le Niger par Port Harcourt, la Volta à l'Est d'Accra et la Comoé à l'Est d'Abidjan. Tous
les cours d'eau du Burkina sont donc transfrontaliers.
Au niveau national, sous la pression d’une demande toujours croissante des besoins en
eau sous-tendue par une démographie galopante, de nombreuses retenues d'eau ont été créées,
souvent plusieurs le long du même cours d’eau, à tel point que certains ouvrages amonts
viennent inhiber la vocation d'autres construits antérieurement à l'aval.
6
Au Burkina, 4 modèles de subdivision des zones climatiques ont été proposés. Le
premier modèle est de RICHARD-MOLARD (1949), le second modèle d’ordre phytoclimatique est proposé par GUINKO, (1984) et FONTES et GUINKO (1995). Ce modèle
découpe le territoire en quatre domaines, notamment les domaines nord-sahélien, sudsahélien, nord-soudanien et sud-soudanien. Le troisième d’ordre agro-climatique est proposé
par le BUNASOL (1990) et délimite six principaux domaines climatiques que sont les
domaines sahélien nord, sahélien sud, soudano-sahélien, soudanien central et soudanien sud.
La dernière subdivision d’ordre thermo-pluviométrique est proposée par les auteurs
MIETTON (1980) et SANOU D C. (1984) et reconnaît trois principales zones.
La zone soudanienne qui intègre les zones ciblées par la présente étude occupe la
portion centrale et sud du pays avec une saison des pluies qui dure au moins cinq mois et des
maxima pouvant atteindre 1 000 mm par an, voire plus. Le nombre de jour de pluie est
supérieur à 60 jours/an. Cette zone se caractérise aussi par des amplitudes thermiques
relativement faibles, aussi bien journalières qu'annuelles et une assez forte humidité
atmosphérique, pendant la saison des pluies. Par contre certains plans d’eau sont dispersés
dans les autres zones climatiques du pays.
6.1.1 Géomorphologie
6.1.1.1 Le relief ruiniforme
C’est un modelé mis en place grâce aux micro-variations de faciès dans la roche de
nature sédimentaire hétérogène et de conditions de dépôt particulier. L’action de l’érosion sur
un tel matériel a donné naissance à plusieurs modelés. Ainsi, on a des formes déchiquetées à
l’entrée de Bobo-Dioulasso (Borodougou), de Sindou et à Tourni, à l’ouest du pays. Ce sont
des falaises donnant souvent des pics ou aiguilles, avec des biotopes et niches écologiques
particuliers. Dans certaines zones comme Fabédougou, on rencontre des dômes, sortes de
grandes coupoles taillées dans le grès. C’est un réseau de diaclases qui a été exploité et élargi
par l’érosion différentielle et par les cours d’eau. On observe alors des « grottes » ou des
paléo-gorges dont le détail est parfois spectaculaire. Ces zones sont prises en compte dans les
inventaires et leur exploration donnera sans doute des résultats très intéressants du point de vu
floristique.
7
6.1.1.2. Les modelés de zone de l’Est ciblée par le projet d’inventaire
A l’Est les roches sédimentaires se présentent sous la forme d’un massif de 210 km de
long. C’est le plateau du Gobnangou auquel il convient d’ajouter les argiles du Continental
terminal de la région de Botou. Sur la quasi totalité de ce massif, les roches sont affleurantes.
C’est donc une zone pratiquement dépourvue de sols et de formations superficielles dans
laquelle les principaux modelés caractéristiques sont :
- Des vallées glaciaires anciennes grandes et profondes, aux berges très abruptes
directement taillées dans le grès. Comme leur nom l’indique, elles sont dues à la fonte des
glaciers qui avaient recouvert toute la région au début du Primaire. De nos jours, certaines de
ces paléo-vallées s’activent encore surtout pendant la saison des pluies. Elles sont alors
alimentées par les averses dont les différentes eaux d’infiltration ressortent sous forme de
résurgences, et de cascades, ceci grâce aux niveaux de moindre perméabilité dans le grès.
- Des escarpements qui font office de contact entre la plaine cristalline et le massif. On
a alors une pseudo-falaise dépassant parfois les 100 m d’envergure par endroit. On retrouve
dans le Gobnangou, des pseudo-dykes et de petites aiguilles. Ils ont été principalement mis en
place par des phénomènes de gélifraction qui ont ainsi conservé les parties les plus résistantes
de la roche.
6.2. LES FACTEURS CLIMATIQUES
6.2.1 Les vents
Dans cette zone soudanienne les vents jouent un rôle important. Ils commandent le
régime des précipitations et interviennent dans le modelage du paysage. Les données
anémométriques recueillies présentent des valeurs assez stables (Régime, direction,
vitesse). Pendant la saison sèche qui dure 7 à 8 mois (Octobre à Mai) le vent dominant est
l’harmattan qui souffle du Nord-Est à des vitesses moyennes comprises entre 10 et 15 km/h
pendant le jour. Leur vitesse s’accroît souvent les après-midi, mais faiblit la nuit à 5 à 10 km/h
(PALLIER, 1981).
En saison pluvieuse (Juin à Septembre), le vent dominant est la mousson (Les alizés
humides venant du Golfe de Guinée), qui arrive du Sud-Ouest, avec des vitesses comprises
8
entre 10 et 20 km/h. C’est un vent modéré, mais il intervient cependant des lignes de grain
avec des vitesses comprises entre 75 et 120 km/h, responsables des précipitations.
La rencontre des deux masses d'air (Harmattan et Alizés) constitue ce que l’on nomme
le Front Intertropical (FIT) ou encore « Convergence intertropicale » (CIT), dont le
balancement au-dessus du pays engendre les différentes variations climatiques qui sont
connues.
6.2.2. Les températures
C'est la seconde variable climatique importante. Des observations sur l’évolution de ce
facteur ces trente cinq (35) dernières années révèlent quelques fluctuations comme le
montrent les graphiques de localités témoins retenues (fig.1 et 2) ci-dessous, ayant des
stations de relevés.
Figure 1 : Courbe d’évolution de la température de Dédougou
2004
2002
2000
1998
1996
1994
1992
1990
1988
1986
1984
1982
1980
1978
1976
1974
1972
30
29,5
29
28,5
28
27,5
27
26,5
26
1970
Température
Evolution de la température en trois décennies et démi à
Dédougou
Années
Figure 2 : Courbe d’évolution de la température de la zone de l’Est Fada
2004
2002
2000
1998
1996
1994
1992
1990
1988
1986
1984
1982
1980
1978
1976
1974
1972
30
29,5
29
28,5
28
27,5
27
26,5
26
1970
Température
Evolution de température en trois décennies et demi à Fada
Ngourma
Années
- Dans la zone soudanienne les températures moyennes mensuelles sont assez élevées
et semblent se stabiliser en dessous de 30°C. Cette moyenne a été atteinte, voire dépassée à
9
plusieurs reprises ces dernières années, dans l’intervalle du temps d’observation. Les
amplitudes thermiques diurnes journalières et annuelles sont importantes dans ces zones du
pays. Ils sont de l’ordre de 7 à 10 °C.
- Les mois les plus chauds de l'année se situent entre mars et avril, tandis que les mois
les plus frais correspondent à décembre et janvier. Les écarts thermiques sont de 8,7°C en
août et 17,6°C en janvier.
Tableau I : Températures extrêmes des stations-types en °C (période de 1970 à 2005)
TEMPERATURE
STATION
Ouagadougou
Fada N'Gourma
MAXIMALE EN °C
MINIMALE EN °C
40°7(avr 80)
41°4 (avr 83)
15°3 (janv 75)
14°8 (janv 82)
(Source : ASECNA)
AMPLITUDE
+27°1
+26°1
Les records présentés par le tableau sont déjà dépassés, les deux dernières années. La
ville de Ouagadougou a déjà enregistré plus de 42°C au niveau du maximum et 10°C au
niveau du minimum en décembre 2007 et janvier 2008.
L’observation des courbes des températures ci-dessus au niveau de deux contrées
choisies de la zone soudanienne, notamment Dédougou et Fada N’Gourma, indique une
évolution croissante des températures moyennes, ces 35 dernières années. Ce constat est
général au niveau de toute la sous-région ouest africaine et semble accréditer la thèse de
l’augmentation de la température au niveau mondiale.
6.2.3. L’insolation
L'analyse de l'insolation mesurée dans quelques stations à l'héliographe Cambel
Casella montre que l'insolation moyenne est longue de janvier à mai. Elle y est en effet
comprise entre 250 et 310 heures, soit 10,4 à 12,9 jours d’insolation dans le mois. Les plus
faibles valeurs d’insolation sont enregistrées en août, avec une durée comprise entre 150 et
260 heures, soit 6,3 et 10,8 jours, pour le mois. Avec une moyenne annuelle fluctuant
généralement entre 2.500 et 3.500 heures d'insolation sur 8.760 heures pour l'année, on peut
dire que le Burkina est un pays de soleil. Il apparaît au minimum 6 heures/j.
10
6.2.4. Les précipitations
C’est le facteur majeur de la dynamique de l’activité biologique et du climat en
général. Les zones soudaniennes du Burkina connaissent deux saisons, une sèche
longue (7 à 8 mois) et l’autre pluvieuse courte (4 à 5 mois). La saison pluvieuse est
centrée dans l’intervalle de juin à septembre, avec le maximum de pluies qui tombe au
mois d’août.
6.2.4.1. La pluviosité
Dans la zone soudanienne deux postes pluviométriques ont été retenus comme
référence à titre d’illustration. Il s’agit des postes de Dédougou et Fada N’Gourma. Dans les
localités cibles, la pluviométrie connaît des variations importantes dans l’espace et dans le
temps. Durant les trente dernières années, la pluviométrie dans cette zone s’est située autour
de 700 à 1000 mm, voir plus. Pour l’ensemble des localités ciblées, août est le mois le plus
pluvieux, avec des hauteurs comprises entre 138,6 mm à Dédougou et 300 mm à Fada
N’Gourma.
6.2.4.2. Nombre de jours de pluie
Le nombre de jours de pluie varie de 60 à 90 jours. Dans la décennie précédente, la
saison pluvieuse était bien plus longue. On constate qu’en l’espace de trois décennies, la
quantité de la pluviométrie annuelle a baissé de plus de 100 mm dans ces zones. La zone
connaît donc une aridification croissante. Cette situation a une répercussion sur le régime
hydrologique de la région et singulièrement sur le remplissage des plans d’eau, qu’ils soient
naturels ou artificiels et sur l’ensemble des facteurs biotiques (Etat de diversité biologique,
productions végétales, migrations humaines et animales, amplifications des activités
anthropiques autour des points d’eau, etc.).
6.2.4.3. L’évapo-transpiration potentielle
Quelques observations sur cases lysimétriques ont été effectuées au Burkina Faso mais
elles ne permettent pas encore une régionalisation de l'évapo-transpiration.
11
Tableau II : Evapo-transpiration potentielle annuelle et évaporation mesurée sur
bac de classe A
Zone climatique
Zone sahélienne
Zone Nord soudanienne
zone Sud soudanienne
Évapotranspiration
potentielle annuelle
2.200 à 2.500 mm
1.900 à 2.100 mm
1.500 à 1.700 mm
Evaporation potentielle sur bac
classe A
3.200 à 5.700 mm
2.600 à 2.900 mm
1.800 à 2.000 mm
Source : Zones humides du Burkina Faso, UICN, 1994
Comme on peut le constater sur le tableau ci-dessus, les pertes d’eau par évaporation
et ETP, facteurs très importants pour l’activité biotique, sont très importantes dans la zone
soudano-sahélienne.
Dans l’espace sahélien et soudanien, l’existence et la pérennité des différentes
étendues d’eau, quelles soient de bas-fonds ou des fleuves et rivières, donc naturels ou
artificiels comme les retenues d’eau, biotopes ciblés dans la présente étude, vont dépendre de
l’importance annuelle de la pluviosité, de la température et de l’évaporation. De même,
l’écoulement caractérisant le régime des cours d’eau temporaires ou pérennes est assujeti à la
durée, à l’importance et à la répartition des pluies au cours de la saison pluvieuse (ROUSSEL,
1987, OUEDRAOGO, 1994).
Conclusion
Insolation, température et vents interviennent dans l'évaporation, l'évapotranspiration et
les variations d'autres paramètres du milieu en général et des biotopes aquatiques et humides en
particulier. Ces paramètres créent des conditions écologiques particulières pouvant varier tout au
long de l'année et jouant un rôle dans la dynamique des écosystèmes aquatiques.
6.3. LES FACTEURS EDAPHIQUES
6.3.1 Les sols
6.3.1.1 Les lithosols sur grès et quartzites
Ces sols sont rencontrés dans des localisés ciblées, notamment les falaises et
montagnes des zones Ouest et Est (Tapoa, Kénédougou, Comoé, Houet). Ces sols sont situés
dans un paysage à affleurements de grandes dalles ou de plaquettes. Le profil est peu épais (0
- 20 cm) et dominé par une texture sableuse et une très faible rétention en eau. La teneur en
humus et en éléments nutritifs est également très faible.
12
6.3.1.2. Les sols hydromorphes
Ils forment souvent des bandes le long des vallées. Ce sont souvent des sols
hydromorphes minéraux à pseudogley, sols propices à la culture du sorgho, du riz, du maïs et
du coton. Ils sont souvent associés aux sols bruns eutrophes dans la partie sud-ouest du pays.
Toute la vallée du Mouhoun formant la boucle du fleuve depuis les frontières sud qu’occupent
la Côte d’Ivoire et le Ghana au sud-est, est couverte par des sols ferrugineux tropicaux peu
lessivés à lessivés regroupant des sols bruns rouges. Ils se développent sur des matériaux
riches en argiles kaoliniques et se caractérisent par une grande richesse en oxydes et
hydroxydes de fer. Ils ont une épaisseur moyenne, leur horizon est lessivé pâle. A l’extrême
sud de la vallée du Mouhoun, dans la vallée de la Comoée et de la Léraba qui sont des zones à
pluviométrie plus abondante, on rencontre des sols ferrallitiques moyennement désaturés sur
matériaux sablo-argileux. Sols souvent caractérisés par des roches sédimentaires riches en
quartz, argile kaolinique, du fer et de l’alumine. Ce sont des sols profonds, acides et à
potentialités chimiques faibles.
6.3.1.3. Sols ferrallitiques sur grès et schistes
Ils sont répartis dans la partie Ouest. Les variantes sur grès sont largement représentées
sur le glacis structural dénudé des régions d'Orodara et de Bobo-Dioulasso. Ce sont des sols
profonds, sableux en surface et devenant plus lourds en profondeur, de couleur rouge et à
profil très homogène peu différencié. Ils ont de bonnes propriétés physiques et permettent un
enracinement profond ; ils sont par contre chimiquement très pauvres et accusent un complexe
cationique faiblement à moyennement désaturé. Le pH est acide (5, à 5,5).
6.4. LES FACTEURS BIOTIQUES
La flore et la végétation
La limite supérieure de ce secteur se situe à 12°25’ de latitude Nord dans la partie
Ouest du Burkina Faso, et à 10° 53’ du côté Est du pays (Province de la Kompienga). Le
secteur Sud-Soudanien et le district de la Pendjari à l’Est qui est rattaché à cette zone est
caractérisée par une pluviométrie supérieure à 1000. Dans le passé cette pluviométrie
atteignait et 1400 mm et la zone ne comportait que 6 à 7 mois secs. Il convient d’indiquer que
l’isohyètes 1400 mm n’existe pratiquement plus sur le territoire Burkinabè. Cependant cette
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zone bénéficie donc de conditions climatiques plus humides, donc moins rudes que le climat
du secteur Sahélien. Il abrite les formations forestières les plus denses du pays. C’est le
domaine des savanes boisées, des forêts claires et des galeries forestières.
Cette zone englobe les provinces suivantes : Tuy, Houet, Bougouriba, Ioba, Léraba,
Comoé, Kénédougou, Poni, Noumbiel. Selon le recensement de 2006, la densité moyenne de
la population dans ces zones est de l’ordre de 41,85 h/km².
Sur le plan phytogéographique GUINKO (1984) subdivise le secteur Sud-Soudanien
en quatre districts dans lesquels on retrouve un fond floristique soudanien commun auquel
sont associées les espèces ripicoles guinéennes telles que : Cola laurifolia, Manilkara
multinervis et Elaeis guineense. Ce secteur est défini comme celui à Isoberlinia doka,
Caesalpiniaceae caractéristique des savanes soudaniennes et guinéennes. Un cortège
important d’espèces ligneuses arborées ou arbustives peut lui être associé : c’est le cas de
Acacia polyacantha subsp. campylacantha, A. sieberiana, Anogeissus leiocarpus, Burkea
africana, Vitllaria paradoxa, Cussonia barteri, Daniellia oliveri, Diospyros mespiliformis,
Isoberlinia dalzielii, Khaya senegalensis, Kigelia africana, Parkia biglobosa. A cette liste
s’ajoute des espèces guinéennes, souvent associées au réseau hydrographique : Antiaris
africana, Antidesma venosum, Carapa procera, Chlorophora excelsa, Diallium guineense,
Syzigyum guineense, Rytigynia senegalensis, Alchornea cordifolia, A. hirtella, Monodora
tenuifolia, Monotes kerstingii, Pandanus candelabrum, Voacanga africana.
Il convient d’indiquer que dans ces zones on observe une explosion de la culture du
coton et d’autres cultures industrielles. L’immigration des populations du plateau central vers
ces zones est également importante.
La végétation d’ensemble de cette zone est principalement la savane comportant tous
les sous-types, depuis la savane boisée jusqu’à la savane herbeuse. On y trouve également des
forêts claires, et forêts-galeries le long des cours d’eau. Toutes les formations brûlent
généralement chaque année (GUINKO, 1997).
On y trouve dans la Comoé des parcs à Borassus aethiopum, Blighia sapida et F. albida
proches de l’habitat.
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- Dans les provinces de la Bougouriba, de la Léraba, de la Comoé, du Poni et du
Noumbiel (secteur austral de la zone Sud-ouest), le caractère distinctif du parc est le grand
nombre de parcs à Rôniers (B. aethiopum). A cet arbre à usage multiple, les populations
vouent un véritable culte. Il est associé à la vie quotidienne avec l’extraction du vin de palme
et les autres usages de l’espèce. Les champs de brousse sont toujours dominés par les parcs à
Karité. Il est rencontré de temps en temps des parcs monospécifiques à Parkia biglobosa). Il
est caractérisé par une occupation lâche de l’espace.
6.5. L’HOMME
6.5.1 Les différents peuplements
Tableau III : Population et évolution des densités
Superficie en
km²
Province
Comoe
Houet
Kénédougou
Léraba
15 615
11 635
8 286
3 058
Population
241 162
675 415
198 936
93 551
Année 1996
Densité
Hbs/km²
15,4
58,1
24,0
30,6
Population
400 534
902 662
283 463
124 422
Année 2006
Densité
Hbs/km²
25,6
77,6
34 ?2
30,6
Selon les enquêtes démographiques de 1991 et de 2006 (INSD, 2007) la composition
ethnique de la population dans cette partie septentrionale est diversifiée.
Le milieu naturel essentiellement composé de savane est littéralement envahie pour
des besoins d’une agriculture extensive à très faible rendement et pour l’élevage transhumant
et sédentaire souvent très agressif sur les ressources naturelles du milieu (surpâturage, perte
de la diversité biologique, apparition de glacis cuiracés ou non, etc.
6.5.2. Les facteurs anthropiques sur le milieu
6.5.2.1 L’agriculture
Il convient d’indiquer que l’activité principale dans les zones étudiées est
l’agriculture qui occupe 81 % de la population. L’artisanat vient en deuxième position après
l’agriculture. L’élevage se présente comme une activité très importante.
On y a noté une progression de l’extension des surfaces cultivables de 131 % entre
1951 et 1981 (BAYA, B. & NYAMBA, A. 1998). Les principales spéculations de cette zone
15
sont les céréales alimentaires, dont le sorho (Sorghum spp.), le maïs (Zea mays), le mil
(Pennisetum americanum), l’arachide (Arachis hypogaea), le vandzou, le niébé (Vigna
inguculata), la culture du coton a pris une très grande importance ces dernières années. Ces
zones conservent une densité de population relativement faible par rapport au reste de la
partie centrale du pays. Ces différentes zones plus clémentes constituent des zones d’accueil
des migrants venant du centre et du nord du pays.
Du fait des problèmes évoqués, les écosystèmes humides de cette région, sites cibles
de notre étude connaissent des profondes mutations. Ces écosystèmes sont exploités en saison
pluvieuse (riziculture irriguée, culture du coton et de maïs irrigués) et en saison sèche. Les
activités agricoles de la saison pluvieuses sont largement compensées par une agriculture de
contre saison assez active dans la zone. On y pratique beaucoup le maraîchage. Au niveau des
bas-fonds et des plans d’eau on y rencontre la culture de tomate (Lycopersicum esculentum),
de la pomme de terre, de la patate (Dioscorea batata), des choux, le poivron, le gombo
(Hibiscus esculentus), d’aubergines, d’oignons d’ail, de carotte, de fraises, la culture irriguée
de riz (Oryza sativa), maïs, de haricot vert, etc. Au niveau des plantes ligneuses, on rencontre
des vergers de manguiers (Mangifera indica), des goyaviers (Psidium gajava), d’orangers, de
citronniers, de bananiers (Canna sativa), des Anacardiers, etc.
Les es plans et cours d’eau des zones ciblées présentent parfois une très grande
productivité en ressources fourragères (Le Bourgou)
et acquièrent alors une vocation
pastorale. Dans une telle situation, il conviendrait de tenir compte de l’impact zoogène sur ces
zones humides. L’ensemble des activités anthropiques décrit engendre de profondes
répercussions sur les écosystèmes. On y observe des phénomènes d’envasement, perte et
modification de la diversité biologique, eutrophisation, précarisation des plans d’eau qui
deviennent temporaires.
La savane reste dynamique dans la zone et est largement la proie des flammes dès la fin de la
saison pluvieuse.
En dehors du brûlis, le feu de brousse qui est un phénomène anthropique et un outil
de gestion du milieu couramment utilisé au Burkina, surtout dans les zones Ouest et Est du
pays.
16
6.5.2.2 L’élevage
Deux systèmes d’élevage sont rencontrés:
Le système d’élevage extensif et le système amélioré.
Le système d’élevage extensif dit traditionnel comporte deux variantes de production :
Le système agropastoral sémi-sédentaire et le système agropastoral sédentaire.
Le système agropastoral sémi-sédentaire
Il est surtout pratiqué par les peulhs, c’est un élevage mobile et transhumant. La
transhumance s’effectue généralement en saison sèche, après les récoltes.
Les principales difficultés de ce système d’élevages sont :
-
Le non-respect des dispositions du code forestier par les transhumants, en particulier
-
celles relatives aux zones protégées (réserves) ;
-
Les vol et braquages durant les traversées ;
-
L’insuffisance de certificat international de transhumance (CIT);
-
Les conflits avec les autochtones et les autorités administratives des zones de
destination.
Elevages à grande transhumance
Le système d’élevage bovin à transhumance de grande envergure est basé sur la
mobilité. Il bénéficie d’une grande flexibilité qui lui permet de s’adapter aux caractères très
variables des précipitations, lesquelles déterminent la production fourragère variable dans le
temps et dans l’espace. Ce système souffre des difficultés d’accès et d’exploitation durable
des ressources alimentaires (pâturages naturels) et hydriques. Ce système d’élevage est à
l’origine de nombreux conflits intercommunautaires récurrents.
7. RESULTAT DES ENQUÊTES FORISTIQUES ET DU MODE DE GESTION DES
RESSOURCES NATURELLES
7.1 Résultat des inventaires réalisés sur le terrain
En une année de fonctionnement 7 sorties ont été effectuées sur le terrain, par trois
sous-équipes pluridisciplinaires du projet, soit en moyenne deux sorties par sous-équipe. Les
sorties ont été ciblées juste à la fin de la saison pluvieuse à l’optimum de développement de la
17
flore et de la végétation. Ces sorties ont été réalisées dans les trois principaux sites ciblés par
le projet, notamment les falaises du Gobnangou et les plans d’eau de la zone, La zone de
Mangodara dans la province de la Comoé, le Mont Ténankourou et les falaises de la zone du
Kénédougou et les plans d’eau de la zone du Houet. Une sortie a été réalisée dans la province
du Sanguié au Centre-Ouest. Ces diffrérentes sorties ont permis la collecte de près de 700
espèces dont l’analyse est en cours (Voir les Tableaux, IV, V, VI et VII). Nous donnons
cependant dans le présent rapport synthétique un bilan sommaire du résultat de nos analyses.
Les déterminations qui sont encore provisoires nous semblent tout de même
intéressantes par rapport aux objectifs du projet, à savoir enrichir l’Herbier National de
nouvelles espèces qui n’en existaient pas, soit parce que les précédents collecteurs n’y ont pas
fait un dépôt, soit parce que ces espèces n’avaient jamais encore été récoltées.
En effet la comparaison rapide de nos récoltes avec le repertoire existant identifie près
de 112 espèces qui ne sont pas présentes dans la liste (Voir Tableau IV). Un tel apport bien
que provisoire nous semble très positif par rapport à nos objectifs. Il convient de souligner
que même si après vérification quelques unes des espèces étaient soustraites, il resterait un
nombre assez important. Nous pensons que l’incertitude ne devrait pas dépasser 10%. Un tel
apport justifie de notre point de vue la justesse de la mise en oeuvre de ce projet.
Les zones inventoriées conservent également un grand intérêt sur les plans écologique
et social. La campagne de collecte des données est ainsi doublée d’observations approfondies
sur les écosystèmes ciblés, notamment les zones humides et montagneuses. Elles ont permis la
mise en exergue d’informations écologiques importantes. En effet dans les zones du SudOuest et Ouest du pays, trois sites d’inventaire présentent une grande diversité biologique et
bénéficient d’une protection naturelle dans un milieu qui connaît déjà de nombreuses
contraintes. Il s’agit de la Forêt de Kua près de Bobo-Dioulasso, un massif à Pentadesma à
Péni et une Forêt villageoise sacrée à Léra au Kénédougou. Il conviendrait que de tels sites
bénéficient de mesures de protection, comme sites de conservation in situ de la diversité
biologique. De nouvelles enquêtes ont été réalisées au cours de la présente campagne et qui
sont en dépouillement. Ces enquêtes vont ainsi permettre de mieux caractériser ces sites et
permettre d’instruire une argumentation solide dans le cadre d’un classement de ces
écosystèmes particuliers, comme sites de conservation in situ. Une telle disposition est
18
également un des objectifs de notre projet nous pensons qu’enfin d’exécution cet objectif sera
pleinement atteint.
La zone ouest du Burkina comme déjà indiquées dans les informations générales se
situent dans les roches sédimentaires plus ou moins déformées du continental terminal,
glissant sur le Birrimien. L’érosion millénaire y a imprimé des morphologies typiques
appelées falaises, avec parfois des chutes d’eau spectaculaires, c’est le cas de Karfiéguela à
côté de Banfora, de Syndou, de Tourni. Les chutes de Tourni constituaient un écosystème
particulier, une zone humide avec une flore rhéophytique originale avec des associations
végétales synusales, qui faisait l’objet d’un attrait touristique remarquable. Les observations
du milieu dans cette zone humide qui a été aménagée en 1996/97 pour l’installation d’une
turbine hydroélectrique, sans une étude d’impact préalable montrent une très importante
sédimentation qui est en passe de combler la totalité du lit de la retenue d’eau et de la rivière.
Les sondages réalisés indiquent un dépôt de 90 à 120 cm d’épaisseur de sédiments. Ces
dépots constitués d’un mélange de terre et de débris végétaux polluent le milieu et rendent
l’eau de la rivière et de la retenue et impropres à la consommation, pour les populations. La
rivière est devenue intermittente et les chutes n’existent plus. La flore originale a disparu en
grande partie. Si une solution n’était pas trouvée en urgence cet écosystème original semble
irrémédiablement perdu. Il nous semble important dans le cadre da la présente étude que des
propositions et suggestions soient apportées à qui de droit pour une éventuelle correction des
erreurs.
Tableau IV : Collecte analysée mais à approfondir
Familles
Noms scientifiques
Lieu récolté
Acanthaceae
Nelsonia canescens R. Br
Kousseni
02B 1
Hygrophila linearis Burkil²
Vallée de Kou, Banzon
02B2
Adiantaceae
Ceratopteris cornuta (Pal. Beauv.) Lepr.
Banzon
02B3
Alismataceae
Burnatia enneandra Micheli
Banzon
02B 41
Caldesia reniformis (D.Don.) Makino²
Vallée du Kou
02B5
Wiesneria schweinfurthii Hook.²
Poa (Koudougou)
02B6
Sagittaria guayanensis Humb.²
Kounséni, Poa, Koumbia
02B8
Valisneria sp²
Poa (Koudougou)
02B9
Alternanthera sessilis
Tengrela, Vallée du Kou, etc.
02B10
Ranalisma sp
Amaranthaceae
02B7
Centrostachys aquaticqa
02B11
Amaryllaceae
Crinum viviparum²
Apiaceae
Berula erecte (Huds.) Cov
Kounséni, Tengrela
02B13
Aponogetonaceae
Aponogeton subconjugatus Schum²
02B14
Asclepiadaceae
Parquetina nigrescens²
Dinderresso
02B12
02B15
19
Asteraceae
Bidens pilosa Linn.
Banzon
02B16
Epaltes alata
Poa (Koudougou)
02B17
Eclipta prostrata
02B18
Grangea maderaspatana
02B19
Struchium sparganophora (L.) K.
Azollaceae
Kousseni
02B20
Azolla africana
02B21
Azolla filiculoides²
02B22
Cassia alata
02B23
Cassia sp²
02B24
Sienna sp.²
02B25
Callitrichaceae
Callitriche sp²
02B26
Commelinaceae
Commelina capitata²
02B27
Caesalpiniaceae
Commelina congesta²
02B28
Commelina diffusa N.L. Burn.
Banzon
02B29
Commelina nigritana Benth
02B30
Commelina sp²
02B31
Commelina sp²
02B32
Floscopa atropurpurea ²
02B33
Floscopa glomerata
02B34
Convolvulaceae
Ipomoaea rubens²
Dinderresso
Cyperaceae
Bulboscheonus maritimus (L.) Palla.²
Cyperaceae
Cyperus alopecuroides
Cyperaceae
Cyperus articulatus
Dori, Bilanga, Kompienga
02B38
Cyperus haspan L.
Banzon
02B39
Banzon, mare aux Hippos
02B41
02B36
02B37
Cyperus imbricatus
02B40
Cyperus pectinatus Vahl²
Cyperus podocarpus
02B42
Cyperus pustulatus
02B43
Cyperus sp.²
Banzon
02B44
Cyperus tenuispica Steudel²
banzon
02B45
Eleocharis berhautii²
Cyperaceae
02B35
02B46
Eleocharis genuculata²
Kounseni
02B47
Eleocharis mutata Roem.et Schultes²
Banzon
02B48
Eleocharis trilophus C. B. Clarke²
Kouseni
02B49
Fimbristylis dochotoma (L.) Vahl
Banzon
02B50
Fimbristylis sp²
Kousseni
02B51
Fuirena ciliaris (L.) Roxb.²
Banzon
02B52
Fuirena umbellata Rottb.
Kousseni
02B53
Fuirena stricta
Banzon, Vallée du Kou
02B54
Kyllinga erecte
Lera
02B54
Kyllinga pumula Mich.
Banzon
02B55
Kyllinga tenuifolia
Banzon
02B56
Lipocarpha chinensis (Osbeck) Kern²
Nemum spadiceum (Lam.) Desv
Hamilton²
Kouseni
02B57
ex.
02B58
Oxycaryum cubense (Poep. Et Kunth) Lye
02B59
Pycreus macrostachya
02B60
Pycreus mundtii Nees²
02B61
Scheonoplectus articulatus²
02B62
Scheonoplectus litoralis (Schrader) Palla
02B63
Scleria foliosa A. Rich.
Kousseni
02B64
Scleria lacustris Wright²
02B65
Scleria naumaniana²
02B66
20
Scleria racemosa Poir. ²
Elatinaceae
Euphorbiaceae
02B67
Scleria verrucosa Willd²
Kousseni
02B68
Bergia ammanioides Roxb.ex Roth.²
Banzon
02B69
Bergia sp²
Kousseni
02B70
Elatine ambigna Wight,²
Banzon
02B71
Alchornea hirtella
Kousseni
02B72
Phyllanthus sp
02B73
02B74
Gentianaceae
Aeschynomene schimperi²
Dinderresso
Schultesia stenephylla Mart. Var. latifolia
Mart.²
Banzon
Hydrophyllaceae
Hydrolea glabra Schum. et Thom.²
Kousseni & Banzon
02B76
Fabaceae
02B75
Hydrolea macrosepala A. W. Ben.
Banzon
02B77
Isoetaceae
Isoetes setacea
Kounséni, Poa
02B78
Lamiaceae
Hyptis lanceolata Poir.
Banzon
02B79
Hyptis spicigera
Lemnaceae
02B80
Hyptis suaveolens L.
02B81
Oscimum sp
02B82
Lemna aequinoctialis
02B83
Lemna sp
02B84
Wolffiella schweinfurthii²
02B85
Limnocharitaceae
Butomopsis latifolia (D. Don) Knuth
Banzon
02B86
Lythraceae
Ammania auriculata Willd
Banzon
02B87
Ammania prieureana Guill. et ferner
Kousseni & Banzon
02B89
Ammania senegalensis Lam.
Vallée de Kou
02B90
Ammannia baccifera
02B88
Hionanthera garciae²
02B91
Nesaea isosandra²
02B92
Nessaea radicans G. et Pen.²
Banzon
02B93
Marantaceaea
Thallia welwitschii
Kousseni
02B94
Marsileaceae
Marsilea polycarpa
02B95
Marsilea diffusa
02B96
Marsilea sp²
02B97
Marsilea trichopoda²
02B98
Melastromaceae
Dossotis irvingiana Benth.
Banzon
02B99
Moraceae
Ficus asperifolia
Dinderresso
02B100
Ficus congensis
Kousseni
02B101
Ficus exaspera
02B102
Myrtaceae
Sygyzium guineense
Banzon
02B103
Najadaceae
Najas affinis
Oursi
02B104
Najas pectinata²
Mare aux Hippopotames
02B105
Najas schweinfurthii²
Oursi
02B106
Najas welwitschii²
Oursi-Yomboli
02B107
Najas sp²
Lera Loumana
02B108
Nymphaeaceae
Nymphaea lotus L.
02B109
Nymphaea maculata
02B110
Nymphaea micrantha
02B111
Nymphaea rufescens²
02B112
Ludwigia leptocarpa (Nutt) H. Hara
Banzon
Ludwigia senegalensis (A.P. Decandolle)
Trochain
Banzon
02B1113
Ludwigia stenoraphe
Tengrela
02B115
Oxalidaceae
Oxalis dregei Souder²
Banzon
02B116
Papilionaceae
Aeschynomene afraspera²
Banfora (Tengrela)
02B117
Onagraceae
02B114
21
Polygonaceae
Aeschynomene crassicaulis
Banfora (Tengrela)
02B118
Aeschynomene indica
Tengrela
02B119
Aeschynomene sensitiva²
Banfora (Tengrela)
02B120
Aeschynomene shimperi Hochst²
Banfora (Tengrela)
02B121
Aeschynomene tambacoundensis
Kounsseni (Banzon)
02B122
Indigofera micropcarpa
02B123
Indigofera sp
02B124
Indigofera sp
02B125
Mucuna sp.²
02B126
Sesbania rostrata
02B127
Sesbania sesban
02B128
Sesbania sp²
02B129
Polygonum lanigerum²
Polygonum limbatum
02B130
02B131
Polygonum lanigerum
02B132
Polygonum plebeium²
02B133
Polygonum pulchrum²
02B134
Polygonum salicifolium²
02B135
Polygonum senegalensis
Banzon
02B136
Brachiaria eruciformis²
Lera (Syndou)
02B137
Brachiaria mutica
02B138
Brachiaria pyramidalis
02B139
Brachiaria sp²
02B140
Digitaria debilis (Desf.) Willd²
Dinderresso
Echinochloa stagnina
02B142
Echinochloa pyramidalis
Ecchinochloa obtusiflora²
02B143
Kounseni
02B145
Elytrophorus spicatus
02B146
Eragrostis squamata
02B147
Eragrostis sp
02B148
Eragrostis sp
02B149
Eragrostis sp
02B150
02B151
Panicum sp
Banzon
02B152
Phragmites sp.²
Plandi (Badala)
02B153
02B154
Oplismenus burmanii²
Oryza brachyantha²
Pontederiaceae
Potamogetonaceae
Rubiaceae
Scrofulariaceae
02B144
Echinochloa sp
Leersia hexandra
Poaceae
02B141
02B155
Sacciolepis chevalieri Stapf.
Banzon
02B155
Sacciolepis indica (Linn.) A. Chase
Banzon
02B156
Sacciolepis interrupta (Willolenov) Stapf.²
Banzon
02B157
Sacciolepis africana Hubb. Et Snowden
Banzon
02B158
Eichhornia crassipes²
Ouagadougou, Nagbangré
02B159
Eichhornia natans
Koumbia, Villy, Poa
02B160
Hetherentera callifolia ²
Koumbia, Kounseni
02B161
Monochoria brevipetiolata²
Kousseni
02B162
Potamogeton scweinfurthii²
02B163
Potamogheton octandrus²
02B164
Potamogeton sp.²
02B 165
Oldenlandia corymbosa Linn.
Banzon
02B166
Oldenlandia herbaceae (Linn) Roxb.²
Banzon
02B167
Limnophila fluvialis A. Chev.²
Kousseni
02B168
Limnophila geniculata²
Kousseni
02B169
22
Bacopa floribunda (R. Brown) Wettst
Banzon
02B170
Bacopa crenulata²
Kounséni, Lera
02B171
Bacopa sp²
Lera
02B172
Bacopa sp²
Zanwi (Mané)
02B173
Dopatrium longidens Skan.²
Lera, Kounséni
02B174
Micranthenum imbrosum ²
Banzon, Temba (Sindou)
02B175
Lendernia sp²
Temba (Sindou)
02B176
Torenia thouarsii²
Banzon
02B177
Sphenoclea geniculata²
kounseni
02B178
Sphenoclea zeylanica
Poa, Oursi
02B179
Sterculiaceae
Melochia melissifolia
Banzon
02B180
Trapaceae
Trapa natans²
Banzon, Mare aux Hippos, etc
02B181
Utriculariaceae
Utricularia foliosa²
Douna, Tapoa
02B182
Utricularia exoleta
Tapoa
02B183
Utricularia inflexa
Tengrela, Tapoa, Oursi
02B184
Utricularia stellaris
Mare aux Hippos
02B185
Utricularia thonningii²
Mare aux Hippos
02B186
Utricularia subulatus²
Tapoa
02B187
Sphenocleaceae
Légende : Trapa natans² Espèce qui après vérification provisoire enrichissent l’Herbier National.
Tableau V : Collecte à analyse est en cours
Synthèse des espèces collectées
ID
ADB_001
ADB_002
ADB_003
ADB_004
ADB_005
ADB_006
ADB_007
ADB_008
ADB_009
ADB_010
ADB_011
ADB_012
ADB_013
ADB_014
ADB_015
ADB_016
ADB_017
ADB_018
ADB_019
ADB_020
ADB_021
ADB_022
ADB_023
ADB_024
Genre
Indigofera
Espèce
Alchornea
Oplismenus
Scleria
Phaulopsis
Nephrolepis
Psychotria
indéterminé
Cissus
Baissea
ind
Strophanthus
Tephrosia
Cassytha
Ficus
Taccazea
Ctenium
Anadelphia
Loudetia
Pandiaka
Indigofera
Gardenia
Morelia
Polygala
cordifolia
hirtellus
?
imbricata
undulata
psychotrioides
?
petiolata
multiflora
?
hispidus
mosiensis
filiformis
cordata
apiculata
newtonii
afzeliana
simplex
involucrata
?
sokotensis
senegalensis
multiflora
Auteur
(Schumach.
Müll.Arg.
Famille
&
Thonn.)
DC.
Euphorbiaceae
Poaceae
Cyperaceae
Acanthaceae
Nephrolepidaceae
Rubiaceae
Convolvulaceae
Vitaceae
Apocynaceae
Rubiaceae
Apocynaceae
L.
Thunb.
Oliv.
Hack.
(Rendle) Stapf
(Nees) C.E.Hubb.
(Moq.) B.D.Jacks.
Lauraceae
Moraceae
Asclepiadaceae
Poaceae
Poaceae
Poaceae
Amaranthaceae
Hutch.
Rubiaceae
(L.) P.Beauv.
(Forssk.) Sweet
(Afzel.) J.Sm.
(DC.) Roberty
Hook.f.
A.DC.
23
ADB_025
ADB_026
ADB_027
ADB_028
ADB_029
ADB_030
ADB_031
ADB_032
ADB_033
ADB_034
ADB_035
ADB_036
ADB_037
ADB_038
ADB_039
ADB_040
ADB_041
ADB_042
ADB_043
ADB_044
ADB_045
ADB_046
ADB_047
ADB_048
ADB_049
ADB_050
ADB_051
ADB_052
ADB_053
ADB_054
ADB_055
ADB_056
ADB_057
ADB_058
ADB_059
ADB_060
ADB_061
ADB_062
ADB_063
ADB_064
ADB_065
ADB_066
ADB_067
ADB_068
ADB_069
ADB_070
ADB_071
ADB_072
Hexalobus
Sida
Urena
Elionurus
Securidaca
Schizachyrium
Fymbristilis
Beckeropsis
Ixora
Achyranthes
Pentadesma
Tetracera
Opilia
Uapaca
Digitaria
Panicum
Andropogon
indéterminé
Eragrostis
Alysicarpus
Tephrosia
Ozoroa
Monotes
Leersia
Combretum
Eragrostis
Loudetia
Phragmites
Andropogon
Fuerena
Crotalaria
Spermacoce
Oriza
Cyperus
Ipomoea
Loudetia
Breonadia
Sacciolepis
Crotalaria
Crotalaria
Syzygium
Imperata
ind
ind
Hygrophila
Eragrostis
Panicum
iIndigofera
monopetalus
linifolia
lobata
pobeguinii
longepedunculata
?
?
uniseta
brachypoda
?
butyracea
alnifolia
celtidifolia
togoensis
?
fluviicola
tectorum
?
?
?
?
insignis
kerstingii
?
sericium
namaquensis
sp1
australis
africanus
umbellata
microcarpa
?
lonistaminata
?
asarifolia
phragmitoides
salicina
?
?
hirsuta
guineense
cylindica
?
?
senegalensis
japonica
pansum
?
(A.Rich.) Engl. & Diels
L.
Poaceae
Poaceae
(Nees) K.Schum.
Poaceae
Willd.
Schumach. & Thonn.
Poaceae
Poaceae
Poaceae
Poaceae
Poaceae
Poaceae
Poaceae
(Willd.) DC.
Poaceae
Poaceae
Poaceae
24
ADB_073
ADB_074
ADB_075
ADB_076
ADB_077
ADB_078
ADB_079
ADB_080
ADB_081
ADB_082
ADB_083
ADB_084
ADB_085
ADB_086
ADB_087
ADB_088
ADB_089
ADB_090
ADB_091
ADB_092
ADB_093
ADB_094
ADB_095
ADB_096
ADB_097
ADB_098
ADB_099
ADB_100
ADB_101
ADB_102
ADB_103
ADB_104
ADB_105
ADB_106
ADB_107
ADB_108
ADB_109
ADB_110
ADB_111
ADB_112
ADB_113
ADB_114
ADB_115
ADB_116
ADB_117
ADB_118
ADB_119
Sesbania
ind
Hannoa
Sorindeia
Schizachyrium
Zanthoxylum
Vernonia
ind
Piliostigma
ind
Chloris
ind
ind
Manilkara
pachycarpa
?
undulata
juglandifolia
ruderale
zanthoxyloides
colorata
?
thoningii
?
?
?
?
obovata
Batopedina
Loudetiopsis
Indigofera
Corchorus
Vigna
ind
Cissus
ind
ind
liane2
Trema
tenuis
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
ind
Psychotria
liane2
ind
Macrosphyra
Rauvolphia
Eryhtrina
Desmodium
ind
Abrus
?
vogeliana
?
?
longistyla
vomitoria
senegalensis
ospritreblum
?
pulchellius
Grewia
Eriosema
Crotalaria
Vernonia
ind
Tessium
Vernonia_2
Asteraceae
Lagera ??
Asteraceae
Vernonia
Rhinchosea
flavescens
?
macrocalyx
?
?
viride
?
?
?
?
kr
minima
(Guill. & Perr.) Planch.
(A.Rich.) Planch. ex Oliv.
Poaceae
(Lam.) Zepern. & Timber
(Willd.) Drake
(Schumach.) Milne-Redh.
(Sabine & G.Don) J.H.Hemsl.
Poaceae
Benth.
(DC.) Hiern
Afzel.
A.DC.
Rubiaceae
Wall. ex Thaites
Juss.
Benth.
(L.) DC.
25
ADB_120
ADB_121
Ficus
ind
ADB_122
ADB_123
ADB_124
ADB_125
ADB_126
ADB_127
ADB_128
ADB_129
ADB_130
ADB_131
ADB_132
ADB_133
ADB_134
ADB_135
ADB_136
ADB_137
ADB_138
ADB_139
ADB_140
ADB_141
ADB_142
ADB_143
ADB_144
ADB_145
ADB_146
ADB_147
ADB_148
ADB_149
ADB_150
ADB_151
ADB_152
ADB_153
ADB_154
ADB_155
ADB_156
ADB_157
ADB_158
ADB_159
ADB_160
ADB_161
ADB_162
ADB_163
ADB_164
ADB_165
ADB_166
ADB_167
?
?
?
somon
giganteus
kraussiana
pinnata
okelensis
?
inermis
?
?
Uapaca
Cymbopogon
Smilax
Paullinia
Tricalysia
ind
Mitragyna
Sida
Schizachyrium
Ind ?
Hypphrenia
rufa
Vetiveria
nigritana
Dissomeria
crenata
ind= Pankiaka par l'inflorescence
fabaceae
?
Andropogon
gayanus
Moghanea
faginea
Lantana
rhodesiensis
Discoriste
?
Ipomoea
?
Croton
?
liane
?
Barleria
sp
Berlinia
gandiflora
Datura
inoxia
Perotis
scabra
Pergularia
daemia
Vernonia
perrottetii
Ipomoea
sp
Crotalaria
Kohautia
Jusseae
Triumpfetta
Echinocloa
ind
Nelsonia
ind
ind
Hibiscus
Striga
Dissotis_1
Cyperus
poaceae
Aspilia
Dissotis_2
de Kua
sp.
?
?
?
?
?
?
?
panduriformis ?
?
?
?
?
rudis
?
Moraceae
Aubrév. & Leandri
Chiov.
Meisn.
L.
Hiern
Poaceae
(Willd.) kunyze
Poaceae
(Nees) K.Stapf.
(Benth.)Stapf
Poaceae
Simaroubaceae
Kunth
(Guill. & Perr.) Kuntze
moldenke
Poaceae
(Vahl) Hutch. & Dalziel
Mill
(Forssk).Chiov.
Sch.Bip. ex walp
Asteraceae
Poaceae
Burn.f.
Scrophulariaceae
Melastomataceae
Poaceae
Oliv. Benth.
Melastomataceae
26
ADB_168
ADB_169
ADB_170
ADB_171
ADB_172
ADB_173
ADB_174
Bulbostylis
ind
ind
fougère
ind
ind
Eriosema
?
?
?
?
?
?
?
27
Tableau VI : Collecte à analyse en cours
LOCALITE
N°
FC
Kou
ADBJ_176
ULMACEAE
ADBJ_177
ANTHERICACEAE
Site1
ADBJ_178
Sp.
ADBJ_179
ANACARDIACEAE
ADBJ_180
LAMIACEAE
ADBJ_181
POACEAE
ADBJ_182
CARYOPHYLLACEAE
ADBJ_183
PAPILIONACEAE
ADBJ_184
OXALIDACEAE
ADBJ_185
PAPILIONACEAE
FC
Dinderesso
Site2
Genre
Celtis
Chlorophytum
TAXA
Espèce
toka
blepharophyllum
sp.
Schinus
Hoslundia
Loudetia
Polycarpaea
Crotalaria
Byophytum
Crotalaria
Digitaria
Pennisetum
Stylosanthes
Indigofera
sp1.
molle
opposita
hordeiformis
linearifolia
sp1.
umbraculum
sp2.
gayana
sp.
erecta
macrophylla
sp.
Ritachne
Panicum
Eragrostis
sp.
Sarcocephallus
Hyperthelia
Commelina
Vigna
Commelina
Chasmopodium
Acroceras
Sorghastrum
Mucuna
landolphia
Uraria
Vigna
sp.
sp.
rottboellioides
sp.
sp.
sp
esculenthus
dissoluta
sp1.
sp1.
sp2.
caudatum
amplectens
bipennatum
pruriens
heudelotii
picta
sp2.
Sp.
FAMILLE
ADBJ_186
POACEAE
ADBJ_187
POACEAE
FG
Source Koua
ADBJ_188
PAPILIONACEAE
ADBJ_189
PAPILIONACEAE
Site 3
ADBJ_190
MALVACEAE
ADBJ_191
POACEAE
ADBJ_192
POACEAE
ADBJ_193
POACEAE
ADBJ_194
Sp.
ADBJ_195
RUBIACEAE
ADBJ_196
POACEAE
ADBJ_197
COMMELINACEAE
ADBJ_198
PAPILIONACEAE
ADBJ_199
COMMELINACEAE
ADBJ_200
POACEAE
ADBJ_201
POACEAE
ADBJ_202
POACEAE
ADBJ_203
PAPILIONACEAE
ADBJ_204
APOCYNACEAE
ADBJ_205
PAPILIONACEAE
ADBJ_206
PAPILIONACEAE
ADBJ_207
APOCYNACEAE
latitude
M S
longitude
D
M S
Alt
(m)
Auteur
D
(Forssk.) Hepper & J.R.I.Wood
N11
11 05.8
W04
26 33.3
378
Schweinf. ex Baker
N11
11 19.4
W04
26 31.0
380
N11
10 59.6
W04
26 35.5
370
N11
10 59.6
W04
26 35.5
370
N11
10 59.6
W04
26 35.5
370
N11
13 19.3
W04
21 26.6
417
N11
13 19.3
W04
21 26.6
417
N11
13 19.3
W04
21 26.6
417
N11
13 19.3
W04
21 26.6
417
N11
13 19.3
W04
21 26.6
417
N11
13 19.3
W04
21 26.6
417
N11
13 19.3
W04
21 26.6
417
N11
10 04.5
W04
13 22.4
429
N11
10 04.5
W04
13 22.4
429
N11
10 04.5
W04
13 22.4
429
N11
10 04.5
W04
13 22.4
429
N11
10 04.5
W04
13 22.4
429
N11
10 04.5
W04
13 22.4
429
N11
10 04.5
W04
13 22.4
429
N11
10 04.5
W04
13 22.4
429
N11
10 9.5
W04
13 22.2
429
N11
10 9.5
W04
13 22.2
429
N12
11 9.6
W05
14 22.3
430
N11
10 9.5
W04
13 22.2
429
N11
10 9.5
W04
13 22.2
429
N11
10 9.5
W04
13 22.2
429
N11
10 9.5
W04
13 22.2
429
N11
10 10.5
W04
13 27.3
475
N11
10 10.5
W04
13 27.3
475
N11
10 10.5
W04
13 27.3
475
N11
10 10.5
W04
13 27.3
429
N11
10 10.5
W04
13 27.3
429
L.
Vahl
(Stapf) C.E.Hubb.
(DC.) DC.
Welw.
(Kunth) A.Chev.
P.Beauv.
Schumach.
Desv.
(Sm.) E.A.Bruce
(Nees ex Steud.) Clayton
(Hack.) Stapf
Stapf
(Hack.) Pilg.
(L.) DC.
A.DC.
(Jacq.) DC.
28
LOCALITE
ADBJ_208
IRIDACEAE
ADBJ_209
SMILACACEAE
N°
FAMILLE
ADBJ_210
POACEAE
ADBJ_211
PAPILIONACEAE
ADBJ_212
POACEAE
ADBJ_213
POACEAE
ADBJ_214
LAMIACEAE
ADBJ_215
POACEAE
ADBJ_216
POACEAE
ADBJ_217
CEASALPINIACEAE
ADBJ_218
Sp
ADBJ_219
MALVACEAE
ADBJ_220
POACEAE
ADBJ_221
POACEAE
ADBJ_222
SCROPHULARIACEAE
ADBJ_223
CONVOLVULACEAE
ADBJ_224
PAPILIONACEAE
ADBJ_225
PAPILIONACEAE
FC
Péni
ADBJ_226
POACEAE
ADBJ_227
POACEAE
Site 4
ADBJ_228
ASCLEPIADACEAE
ADBJ_229
PAPILIONACEAE
ADBJ_230
RUBIACEAE
ADBJ_231
MALVACEAE
ADBJ_232
RUBIACEAE
ADBJ_233
PAPILIONACEAE
ADBJ_234
DIOSCOREACEAE
ADBJ_235
MORACEAE
ADBJ_236
PAPILIONACEAE
Falaise de
Koro
FC
Sources VN
ADBJ_237
CARYOPHYLLACEAE
ADBJ_238
CYPERACEAE
ADBJ_239
CHRYSOBALANACEAE
ADBJ_240
Sp.
ADBJ_241
Sp.
Gladiolus
Smilax
gregarius
anceps
Genre
Aristida
Vigna
Diheteropogon
Andropogon
Tinnea
loudetiopsis
Tristachya
Cassia
sp.
sp.
Elionurus
Ctenium
Striga
Merremia
Aeschynomene
Indigofera
Urelytrum
Monocymbium
TAXA
Espèce
adscentionis
sp3.
hagerupii
sp.
barteri
kerstingii
superba
sp.
sp.
sp.
elegans
elegans
sp.
sp.
sp.
sp.
muricatum
ceresiiforme
Telosma
Vigna
Sericanthe
Sida
Spermacoce
Tephrosia
Dioscorea
Ficus
Tephrosia
Polycarpeae
Cyperus
Parinari
sp.
sp.
africana
sp4.
chevalieri
linifolia
sp.
linearis
sp.
trichopoda
sp.
eriantha
karlshumanii
curatellifolia
sp.
sp.
Welw. ex Baker
Willd.
Auteur
Linn.
N11
10 10.5
W04
13 27.3
429
N11
10 10.5
W04
13 27.3
429
D
latitude
M S
longitude
D M S
Alt
(m)
N11
9 23.4
W04
11 50.1
429
N11
9 23.4
W04
11 50.1
429
N11
9 23.4
W04
11 50.1
429
N11
9 22.7
W04
11 51.5
412
N11
9 22.7
W04
11 51.5
412
N11
9 21.8
W04
11 52.7
413
N11
9 21.8
W04
11 52.7
413
N11
9 21.8
W04
11 52.7
413
N11
9 21.8
W04
11 52.7
413
N11
9 21.8
W04
11 52.7
413
N11
9 21.8
W04
11 52.7
413
N11
9 21.8
W04
11 52.7
413
N11
9 21.8
W04
11 52.7
413
N11
9 19.6
W04
11 58.2
413
N11
9
11 01.4
406
N11
9 19.6
W04
11 58.2
406
C.E.Hubb.
(Nees) Stapf
N11
9 19.6
W04
11 58.2
406
N11
9 19.6
W04
11 58.2
406
(N.E.Br.) N.E.Br.
N11
9 19.6
W04
11 58.2
406
N11
9 19.6
W04
11 58.2
406
N11
9 19.6
W04
11 58.2
406
N11
9 19.6
W04
11 58.2
406
N11
9 19.6
W04
11 58.2
406
N11
9 19.6
W04
11 58.2
406
N10
55 44.1
W04
29 34.6
501
N10
55 44.1
W04
29 34.6
501
N10
55 44.1
W04
29 34.6
501
N11
56 44.2
W05
30 34.7
502
N10
55 44.1
W04
29 34.6
501
N10
55 44.1
W04
29 34.6
501
N10
52 14.6
W04
50 6.6
471
N10
52 14.6
W04
50 6.6
471
Hitchc.
Gürke
Kunth
Kunth
(K.Krause) Robbr.
Juss. ex Cav.
(Willd.) Pers.
Baker
Hochst.
Planch. ex Benth.
20 W04
29
Site 6
LOCALITE
ADBJ_242
TILIACEAE
ADBJ_243
DIOSCOREACEAE
N°
FAMILLE
ADBJ_244
Sp.
ADBJ_245
Sp.
ADBJ_246
VITACEAE
ADBJ_247
ASTERACEAE
ADBJ_248
Sp.
ADBJ_249
ASCLEPIADACEAE
ADBJ_250
PAPILIONACEAE
ADBJ_251
PAPILIONACEAE
ADBJ_252
CEASALPINIACEAE
Takalédougou
ADBJ_253
POACEAE
Site 5
ADBJ_254
Sp.
ADBJ_255
POACEAE
ADBJ_256
CYPERACEAE
ADBJ_257
OPHIOGLOSSACEAE
ADBJ_258
LAMIACEAE
ADBJ_259
POACEAE
ADBJ_260
Sp.
ADBJ_261
fougère
ADBJ_262
Sp.
ADBJ_263
Sp.
ADBJ_264
EUPHORBIACEAE
pic de
Sindou
ADBJ_265
BIGNONIACEAE
ADBJ_266
PAPILIONACEAE
Site 7
ADBJ_267
VERBENACEAE
FC
Niangoloko
ADBJ_268
POACEAE
ADBJ_269
EUPHORBIACEAE
Site 8
ADBJ_270
FLACOURTIACEAE
ADBJ_271
MIMOSACEAE
ADBJ_272
CHRYSOBALANACEAE
ADBJ_273
APOCYNACEAE
ADBJ_274
POACEAE
ADBJ_275
VERBENACEAE
Triumpfeta
Dioscorea
tomentosa
sp2.
Bojer
TAXA
Espèce
Genre
sp.
sp.
Cissus
Vernonia
sp
sp
Tephrosia
Crotalaria
bobgunnia
Panicum
sp.
sp.
sp.
nigritiana
sp.
sp.
elegans
goreensis
madagascarensis
maximum
sp.
Ctenium
Fimbrystilis
Ophioglossum
Englerastrum
loudetiopsis
sp.
sp.
sp.
sp.
Sebastiana
Markhamia
Dalbergia
sp.
sp.
sp.
reticulatum
gracillimum
trigemina
sp.
sp.
sp.
sp.
sp.
tomentosa
saxatilis
Premna
Euclasta
Antidesma
Flacourtia
Aeschynomene
Maranthes
Carissa
Andropogon
Vitex
Auteur
Oliv. & Hiern
N10
52 14.6
W04
50 6.6
471
N10
52 14.6
W04
50 6.6
471
latitude
D M S
longitude
D M S
Alt
(m)
N10
52 14.6
W04
50 6.6
471
N10
52 16.3
W04
50 7.6
465
N10
52 19.7
W04
50 10.2
474
N10
52 24.7
W04
50 08.2
474
N10
52 27.6
W04
50 03.5
467
N10
52 27.6
W04
50 03.5
467
Schumach.
G.& Perr.
N10
52 27.6
W04
50 03.5
467
N10
52 27.6
W04
50 03.5
467
(Desv.) J.H.Kirkbr. & Wiersema
N10
52 27.6
W04
50 03.5
467
Jacq.
N10
46 48.5
W04
40 09.8
419
N10
46 48.5
W04
40 09.8
419
N10
46 48.5
W04
40 09.8
419
N10
46 48.5
W04
40 09.8
419
N10
46 48.5
W04
40 09.8
419
N10
46 46.1
W04
40 23.0
418
N10
46 44.8
W04
40 33.9
418
N10
46 41.9
W04
40 40.8
410
N10
46 41.9
W04
40 40.8
410
N10
46 41.9
W04
40 40.8
410
N10
46 51.8
W04
40 58.4
415
N10
46 51.8
W04
40 58.4
415
(Benth.) K.Schum. ex Engl.
N10
39 01.5
W05
9 12.6
343
Hook.f.
N10
39 02.9
W05
9 11.8
351
lucens
condylotricha
venosum
A.Chev.
(Steud.) Stapf
Tul.
N10
39 02.9
W05
9 11.8
351
N10
15 38.5
W04
54 55.1
337
N10
15 38.5
W04
54 55.1
337
indica
sensitiva
polyandra
edulis
sp.
doniana
(Burm.f.) Merr
Sw.
(Benth.) Prance
(Forssk.) Vahl
N10
15 38.5
W04
54 55.1
337
N10
15 38.5
W04
54 55.1
337
N10
15 33.5
W04
54 56.3
333
N10
15 33.5
W04
54 56.3
333
N10
15 33.5
W04
54 56.3
333
N10
15 33.5
W04
54 56.3
333
L.
Th. Fries
(C.E.Hubbard) Conert
Sweet
30
Tableau VII : Collecte ayant fait l’objet de détermination assez poussée
N°
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
N°
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
LIGNEUX
Acacia dudgeoni Craib.ex Holl.
Acacia gourmaensis A. Rich.
Acacia hoockii De Willd.
Acacia macrostachya Reich. Ex Benth.
Acacia pennata (L) Willd.
Albizzia chevalieri Harms
Annona senegalensis Pers.
Anogeissus leiocarpus (DC) Guill et Perr.
Balanites aegyptiaca (L) Del
Bombax costatum Pellegr. Et Vuillet
Burkea africana Hook
Canthium multiflorum (Sch. Et Th.)
Celtis integrifolia Lam.
Cissus sp
Combretum molle R. et Br.
Combretum glutinosum Perr.
Combretum micranthum G. et Don.
Combretum nigricans Lepr.et Guill.et Perr.
Combretum sp
Crateva adansonii DC.
Detarium microcarpum Guill. et Perr.
Dichrostachys cinerea (L) Wight et Am.
Diospyros mespiliformis Hochst ex DC
Euphorbia sudanica A. Chev.
Ficus abutilon
Gardenia sokotensis Hutch.
Grewia flavescens Juss.
Grewia lasiodiscus K. Schum.
Guiera senegalensis J. f. Gmel.
Hymenocardia acida Tull.
Lannea acida (L) A. Rich.
Lannea microcarpa Engl. Et Krause
Lonchocarpus laxiflorus Guill. et Perr.
Manilkara multinervis (Bak.) Dubard
Ozoroa insignis Del
Parkia biglobosa (Jacq.) R.Br.ex G.Don f.
Piliostigma reticulatum (DC) Hochst
Piliostigma thonningii (Schum.) Milne. Redh
Pteleopsis suberosa Engl. Et Diels
Pterocarpus erinaceus Poir.
Sarcocephalus latifolius
Sclerorarya birrea (A. Rich.) Hochst.
Securinega virosa (Roxb.) ex Willd. Baill.
Stereospermum kunthianum Cham.
Terminalia avicennioides Guill. et Perr.
Terminalia laxiflora Engl.
Vitellaria paradoxa Gaernt.
Vitex doniana Sweet
Xeroderris stulhmannii (Taub) Mend et E.P.Sousa
Ximenia americana L.
HERBACEES
Achyrantes aspera L.
Alysicarpus ovalifolius (Sch. et Th.) J. Leon
Anchomanes difformis Engl.
Andropogon gayanus Kunth.
Andropogon pseudapricus Stapf.
Andropogon tectorum Schum.
Aristida adscensionis L.
Aspilia bussei O.Hoffm. et Muschl.
Beckeropsis uniseta K. Schum.
Caralluma dalzielii N. E. Br.
Cassia sp (abustilon??)
Cassia mimosoides L.
Cassia nigricans Vahl.
Cassia tora L.
31
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
101
102
103
104
105
106
107
108
109
110
111
112
113
114
115
116
117
118
119
120
121
122
123
124
125
126
127
128
Ceratophyllum sp
Cerotohteca sesamoides Endl
Cissus adenocaulis Steud.
Cissus petiolata Hook.F.
Cissus populnea G. et Perr.
Cissus quadrangularis L.
Cochlospermum tinctorium A. Rich.
Commelina benghalensis L.
Corchorus tridens L.
Crotalaria goreensis G. et Perr.
Crotalaria mucronata Desv
Crotalaria retusa L.
Ctenium newtonii Hack.
Cyanotis lanata Benth
Desmodium adscendens (Sw.) DC
Eragrostis sp
Eragrostis tremula Hochst.
Euclasta condylotricha Staof.
Hachelochloa granularis
Hibiscus asper Hook. F.
Hyptis spicigera Lam.
Hyptis suaveolens Poit.
Indigofera sp
Ipomea eriocarpa R. Br.
Ipomea sp
Loudetia togoensis Hubb.
Melanthera sp
Melochia corchorifolia L.
Microchloa indica 5L.) Beauv.
Mitracarpus villosus (Sw) DC
Monechma ciliatum (Jacq.) Miln
Mukia maderaspatana (L.) Roem.
Oryza barthii A. Chev.
Oxytenanthera abyssinica Munro.
Pandiaca heudelotii (Moq.) Hook.
Panicum sp
Pennisetum pedicellatum Trin.
Polycarpea linarifolia (DC) DC
Rynchosia minima (L.) DC
Rhytachane triaristata Steud. Stapf.
Rottboellia exaltata L.
Sesbania pachycarpa DC
Setaria pallidefusca (Schumach) Stapf. Et C.E.
Sida acutaBurm. f.
Sida linifolia Juss exCav.
Sida urens L.
Solenostemon monostachyus (P. Beauv.) Briq.
Sorghastrum bipennatum (Hack) Pilger
Spermacoce radiata DC
Spermacoce stachydea (DC) H. et Dlz
Spermacoce filifolia (S. et Th.) K. Schum.
Strophantus sarmentosus DC
Tephrosia bracteolata G et Perr.
Tephrosia mossiensis A. Chev.
Tephrosia pedicellata Bak.
Teprhosia sp
Tridax procumbens L.
Triumpfetta rhomboidae Jacq.
Urena lobata L.
Vicoa leptoclada (webb.) Dandy.
Vigna ambacensis Welw
Walteria indica L.
Wissadula amplissima (L) Fries
Zornia glochidiata Reich ex DC
NOTA : Il reste une liste de près de 150 espèces non encore dépouillées
32
7.2. RESULTAT DES ENQUÊTES SOCIOLOGIQUES SUR LA GESTION DES
RESSOURCES NATURELLES
Les entretiens ont été conduits en marge des inventaires floristiques. Ils ont été réalisés
sous forme d’interview semi-structurée (ISS) à l’aide d’un guide d’entretien, auprès de
personnes ressources des villages. Après la collecte des informations, les essais de
dépouillement donnent quelques indications, notamment en matière de connaissance et de
gestion des ressources naturelles.
7.2.1 Données sociales :
Stratégies d’exploitation et de gestion des produits forestiers
Les populations des différentes régions, objet de nos inventaires (Zone Est et Ouest du
pays) assistent semble-t-il assez impuissante à la diminution progressive de certaines espèces
destinées soit au bois d’œuvre et de service, soit à l’artisanat et aux rites culturels, à la
médecine traditionnelle ou encore pour l’énergie. Certaines pratiques dans l’utilisation des
produits ligneux telles que l’écorchage et notamment le prélèvement de certaines parties
comme les racines, les coupes abusives, les émondages et étêtages réguliers fragilisent la
plupart des espèces exploitées qui meurent souvent.
Tableau VIII : Quelques modes d’exploitation et de gestion connus des produits ligneux.
Utilisation
Bois d’œuvre et de service
Bois d’artisanat et des rites
culturels
Bois d’énergie
Modes et techniques d’exploitation
Techniques nouvelles d’exploitation
issues de la recherche qui favorise la
régénération et pour diminuer la
pression sur les espèces surexploitées
Secrets. Seuls les initiés savent.
Ebranchage. Coupe et séchage de bois
vert par les femmes.
Contraintes
Arbres rares. L’emprise agricole
dont le coton pour certaines zones
ne permet pas de grandes
plantations d’arbres.
Manque d’espace pour des
plantations.
Tendance à la déforestation.
Manque de forêt (plantation ou
formation naturelle) villageoise.
Pharmacopée
Ecorchage. Coupe de racines. Coupe et
séchage de bois vert. Utilisation des
feuilles, fleurs et fruits.
Absence de certaines espèces sauf
dans les forêts classées et zones
protégées.
Alimentation
Cueillette de feuilles. Coupe de
branches. Foulage de certaines espèces.
Utilisation d’espèces herbacées (Cassia
tora par fauche en septembre/ octobre
ou plantation dans les champs de
femmes.
Baobab (Adansonia digitata) rare
à l’Est et au Sud est un arbre
considéré hébergeant des génies
et sa plantation n’est pas
recommandée.
Solutions
Utilisation de plantes de
remplacement :
Azadiratcha
indica et Eucalyptus.
Plantation
de
Khaya
senegalensis et de teck.
Mise en place de structures de
gestion. Utilisation de foyers
améliorés. Charbon produit par
les forgerons à l’aide de
manguiers.
Négocier avec les gérants des
forêts pour des prélèvements
rationnels.
Plantation
de
plantes médicinales.
Préférence du gombo au
baobab pour l’Est et le Sud.
Cette espèce est de plus en plus
plantée.
7.2.2 Savoirs faire paysans en interface et intégration
agriculture/élevage/foresterie
Perceptions paysannes de l’intégration agriculture/élevage/foresterie
Des causeries conduites, les populations perçoivent la nécessité d’une intégration
agriculture, élevage et foresterie, car les bénéfices leur semblent évidents. De nos jours, la
santé et l’alimentation animales, la culture attelée et les questions de fertilité sont des centres
33
d’intérêt pour tous (Jeunes, Femmes, Anciens) qui sont préoccupés par l’intensification
agricole et la gestion durable des formations forestières, dont on tire largement des produits
forts utiles. Tous recherchent un équilibre durable entre la production des trois activités
intégrées agro-sylvo-pastorales. En effet des bénéfices partagés entre agriculture, élevage et
foresterie on peut citer :
- La possibilité pour l’élevage de fournir des animaux de trait à l’agriculture pour la
culture attelée et le transport ;
- La fourniture de fumure organique pour l’amendement des champs ;
- La procuration des moyens financiers par la vente des animaux permettant le
financement et l’achat d’équipements agricoles et le paiement des ouvriers agricoles ;
- Le maintien de l’équilibre des sols par la plantation d’arbres ;
- La présence d’arbres dans le milieu favoriserait la pluviométrie ;
- La forêt fournit des produits de la pharmacopée pour l’amélioration de la santé
humaine et animale ;
- Les résidus de récolte constituent de l’aliment pour le bétail ;
- La vente des récoltes permet d’acheter des animaux ;
- Une bonne productivité de la forêt favorise l’élevage, etc.
L’intégration agriculture-élevage-foresterie crée un cycle fermé qui se régénère et qui
s’entretient par lui-même. Un tel système permettra sans nu doute un meilleur contrôle de
l’impact de l’élevage sur la dégradation des ressources naturelles.
7.2.3 Du rôle des ligneux dans la protection du milieu et des cultures
Il n’a pas été constaté dans les réponses des populations beaucoup de connaissances
traditionnelles dans l’utilisation des arbres pour la protection des champs comme brise-vent.
Par contre, des espèces de plantes utilitaires sont toujours épargnées dans les parcelles
cultivées, pour leurs valeurs alimentaires, sanitaires, d’entretien du sol, fertilisation, etc.
L’exemple le plus frappant est sans doute Vitellaria paradoxa (Le karité) dont les fruits sont
utilisés comme aliment et l’écorce comme médicament. D’autres exemples sont cités, il s’agit
de :
- Khaya senegalensis qui permet de lutter contre le manque d’appétit de tous les
animaux à partir des écorces et des feuilles ;
- Lannea acida qui permet de soigner l’hypertension chez l’homme
- Securinega virrosa dans le traitement des morsures de serpents ;
- La combinaison de Mimosa pigra et Mitragyna inermis dans la lutte contre la
Malaria ;
34
- Terminalia macroptera dans la lutte contre l’ictère ;
- Vernonia colorata contre le diabète, etc.
L’écorce de Pterocarpus erinaceus dans les soins des animaux qui reçoivent les
crachats de vénins des serpents dans les yeux, etc.
7.2.4. Contraintes liées à la gestion des ressources naturelles mises en
exergue
Il a été constaté selon les informations recueillies, les problèmes suivants :
- Conflits entre agriculteurs, pasteurs et forestiers au sujet de la gestion des réserves forestières
et les parcs nationaux ;
- Une insuffisance du personnel forestier par rapport aux besoins de protection des
zones protégées ;
- Une pauvreté et une sensibilité des sols des zones étudiées à l’érosion ;
- Forte pression anthropique sur les formations naturelles ;
- Utilisation anarchique des formations naturelles ;
- Des feux de brousse ;
- Un mouvement intra et interprovince du bétail et vers les pays frontaliers au Burkina ;
- Coupe abusive et très mauvaise gestion des ligneux fourragers, par les éleveurs
transhumants ;
7.2.5 Cas des zones de cultures
Il est constaté dans toutes les zones objet de la présente étude, les problèmes suivants :
- Extension démesurée depuis une dizaine d’années des superficies pour la culture du coton ;
- Impact négatif sur l’environnement de l’utilisation des intrants dans la culture du coton, forte
mortalité de l’entomofaune, pollution des nappes phréatiques et les milieux aquatiques ;
- Epuisement des sols du fait de la non-utilisation d’amendements de fumure organique ;
-
Les superficies défrichées pour la culture du coton sont en forte croissance depuis une
décennie et singulièrement depuis 2004/2005. La province de la Tapoa, zone du
Gobnangou se distingue par des espaces plus importants consacrés à cette culture. Les
superficies sont passées de 11 557 ha emblavés en 98/99 à 66 826 ha, soit une
augmentation de 578 % en 9 ans. Les ressources en terre sont donc gravement
menacées.
35
7.3.6. Cas des Plans d’eau des zones étudiées
Les enquêtes révèlent qu’une contrainte majeure dans la valorisation des eaux de
surface et la diversité biologique de certaines zones des sites ciblés de la présente étude, est
qu’elles sont envahies par des plantes infestantes. Les prospections réalisées dans les régions
Est et Ouest indiquent en effet que certains plans d’eau de la zone sont infestés de plantes
prolifiques et envahissantes.
Tableau IX : Espèces prolifiques signalées dans la zone du Gulmu
N° Taxon
Ecologie
Distribution
Observations
2
Cassia obtusifolia
terrestre
Très large
Présent d’Est en Ouest.
3
Cassia occidentalis
terrestre
Très large
Présent d’Est en Ouest
5
Hyptis suaveolens
terrestre
Large
6
Mimosa pigra
Semi-aquatique
Large
Présente d’Est en Ouest, du
Nord au Sud
Présent à la Kompienga
7
Najas spp.
Aquatique
Limitée
8
Polygonum spp
Semi-aquatique
Limitée
Présent à la Kompienga et au
Sud Ouest
Présent à la Tapoa, Kompienga
9
Sida acuta
Terrestre
Large répartition
Présent autour des villages
10
Typha australis
Semi-aquatique
Assez large
Présent à la Tapoa, à la Comoé,
au Houet.
Ces différentes espèces envahissantes sont présentes dans les zones ciblées. Ces
espèces entravent énormément différentes activités socio-économiques qui y sont menées et
sont une menace grave pour l’équilibre écologique des milieux d’une part, mais également une
menace pour la diversité biologique dont la mise en exergue du potentiel dans notre pays est
un des objectifs majeurs de ce projet.
7.2.7 Les grandes tendances de l’évolution des ressources végétales
Dans l’ensemble des régions enquêtées on assiste, quoique de façon moins marquée
que dans l’ensemble du pays, à une régression progressive des ressources naturelles, du fait de
la dégradation des parcours et de la diminution des formations naturelles.
On assiste, d’autre part, sur l’ensemble des zones, à une augmentation des superficies
cultivées, principalement en coton (579 % en 9 ans) dans la région Est du pays.
36
CONCLUSION PARTIELLE
En résumé la détérioration des conditions d’accès et d’exploitation durables des ressources
en terre pour l’agriculture et pour l’élevage et les ressources hydriques, plaçent les agropasteurs devant une situation qui a tendance à remettre en cause leurs pérennités sociale,
culturelle et économique, et cela met en péril une bonne gestion des ressources naturelles.
Il convient donc rapidement que les schémas d’aménagement des régions s’ils sont
réalisés reçoivent une application pratique sur le terrain et que les différents acteurs puissent
disposer de propriétés et que leurs exploitations soient sécurisées, comme le sont déjà les
concessions des réserves de faunes et les parcs nationaux. La non mise en application de ce
schéma d’aménagement de l’espace, risquent d’aggraver les gaspillages des ressources et
mettre en péril le potentiel existant.
VIII - LES FORMATIONS
Dans le cadre du présent projet il a été prévu un certain nombre de formations,
notamment 4 : deux ingénorats dont un forestier, un en génie de l’Environnement, un
Technicien en botanique et une thèse d’Etat en cours de finition. Ces formations sont mises en
route depuis le démarrage du projet.
8.1 Formation achevée
Elle a concerné le stage de maîtrise d’une étudiante en ingéniorat des Eaux et Forêts de
l’Institut du Dévolppement Rural de l’Univeristé Polytechnique de Bobo-Dioulasso, dont le
thème de stage était « Etude de 3 espèces à tendance prolifique de la province du Boulkiemdé,
notamment : Hyptis suaveolens (L.) Poit., Cassia occidentalis L. et Cassia obtusiflora L. La
contribution du projet à l’étude de ce thème se justifie par le fait que les espèces envahissantes
constituent une grave menace pour l’équilibre des écosystèmes et de la diversité biologique en
particulier dont la mise en exergue du potentiel est l’un des objectifs majeurs du présent projet.
Comme les enquêtes de terrain le soulignent, il a été observé au Burkina une rupture de
l’équilibre au niveau du développement de certaines espèces qui tendent à devenir un
problème pour l’agriculture, l’élevage et l’environnement en général. La dite étude a
contribuer à une meilleure connaissance du phénomène et proposer des solutions, comme
l’utilisation de la biomasse des espèces pour la fabrication de compost pour l’amendement des
cultures.
37
8.2 Formation en cours
1°) La deuxième formation conerne un étudiant en master d’ingéniorat en génie de
l’environnement, dont le thème d’étude s’intitule : "Evaluation des risques du surpâturage et
de la sécheresse sur le potentiel ligneux fourrager dans le Centre nord du Burkina Faso". Dans
un tel thème y est perçu le problème de la préservation du milieu et de la diversité biologique
pour sa gestion durable. Les objectifs spécifiques assignés à la dite étude sont les suivants :
Dresser une liste des espèces fourragères ligneuses des sites d’étude ; Evaluer la biomasse
foliaire de quelques unes des espèces appétées en relation avec la pluviométie ; Evaluer les
risques du surpâturage ; Proposer des solutions pour limiter les risques.
2°) Il est mis en route la formation d’un tecnhicien en botanique à l’Ecole Nationale
des Eaux et Forêts de Dindéresso pour un cycle de dux ans, il en sortira Assistant des eaux et
Forêt. Cette formation était un besoin exprimé au sein du Département Productions
Forestières. Cette formation contribue à la réalisation de la formation continue et la réalisation
de la « Capacité building » au niveau des ressources humaines du Département.
3°) La dernière formation conerne une thèse d’Etat assez avancée relative à l’étude de
la flore et de la végétation des zones humides du Burkina, donc en plein dans les objectifs du
projet.
IX : PARTENARIAT
Dans le cadre de ce projet, il est prévu un partenariat avec quelques structures, soit du
Burkina soit d’ailleurs, pour le partage des résultats de nos inventaires. Il s’agit du Muséum
National d’Histoire Naturelle (1), de l’Univerité du Bénin (2), de l’Institut des Sciences de
l’Environnement de l’Université Check Anta DIOP de Dakar (3), de l’Université du Togo (4),
de l’Universitté de Ouagadougou (5) et le Centre National de Semences Forestières du
Burkina (6). Dès que nous avons été informé d’un financement du projet, une annonce avait
été faite par courriel à tous les parténaires . Pour le cas spécifique du CNSF du Burkina, la
mise en œuvre du projet est conjointe. Il est prévu un déplacement du Pr LABAT du Muséum
ou un de ses collaborateurs dans le cadre du présent projet pour nous faire partager
l’expérience du MNHN en matière de collecte, de conservation des spécimens et de mise en
place de la base de données. Ce déplacement pourrait se faire au cours de l’année 2009.
38
X - LES EQUIPEMENTS MIS EN PLACE
Le projet avait prévu de réaliser un certain nombre d’acquisition dont deux ordinateurs, un de
bureau pour l’herbier et l’autre portable. Le tableau ci-dessous indique les acquis en matière
d’équipements et en projet.
Tableau X : Equipements
Nombre
Nature
Observation
1
Micro-ordinateur pour l’herbier
Acquis
1
Micro-ordinateur portable
Acquis
1
Imprimante
Acquise
10
Presses
Acquises
1
Connexion internet
Réalisée
1
Scanner
Projet
1
Appareil photo numérique
Projet
XI - DIFFICULTES
1°) Le présent projet visait comme objectif majeur l’enrichissement de l’Herbier
National du potentiel d’espèces non inventoriées ou inventoriées mais absentes de l’herbier.
Le traitement des données en cours indique que cet objectif est en voie d’être pleinement
atteint. Plusieurs espèces des biotopes ciblés, spécifiques comme les milieux aquatiques et les
sites difficiles d’accès sont déjà repérées, en sept sorties. La richesse des récoltes suggère un
temps de séjour plus important pour des observations plus approfindies sur le terrain et même
l’extension des zones d’investigations. Mais le projet est limité dans ses moyens, la rubrique
des moyens financiers relatifs aux sorties étant déjà à un niveau faible. Il convient d’indiquer
que les sorties de terrain des sous équipes qui sont pluridisciplinaires sont assez coûteuses.
2°) Dans le cadre du partenariat avec les autres structures de rechereche, il est prévu de
partager les résultats d’inventaires avec 6 laboratoires. Cela suppose que nous puissions
réaliser un minimum de 8 copies par espèce récoltée. L’approvisionnement en papier pour le
montage des spécimens est devenu une préoccupation majeure. Il conviendrait que nous
puissions solutionner rapidement ce problème.
3°) Les déterminations des espèces récoltées que nous avons réalisées doivent être
vérifiées par un spécialiste pour une confirmation et validation. L’obtention de la prise en
39
charge d’une mission d’un spécialiste comme le Pr AKE ASSI Laurent serait certainement
sans doute un couronnement pour ce travail d’inventaire.
XII - PERSPECTIVES
La mise à exéctution de ce projet nous indique qu’en matière de connaissance de la
diversité biologique de notre pays, il ya encore beaucoup de travail à faire. Les campagnes
d’inventaires devraient se poursuivre. Il est également nécessaire de faire de nombreuses
publications des résultats de la recherche floristique de notre pays. De ce point de vue, il sera
réalisé au moins quatre publications et 4 fiches techniques, dont deux sont déjà en chantier sur
l’étude des plantes infestantes réalisées dans le cadre du mémoire d’ingénieur des Eaux et
Forêts. Il est également important que les résultats des connaissanes sur notre biodiversité
soient connus de notre public et puissent également profiter à l’humanité. De ce point de vue
la numéristation et le placement de ces connaissances sur une plateforme est indispensable et
la réalisation d’une connexion est une nécessité. Les initiatives du Global Biodiversity
Information Facility (GBIF) en la matière nous semblent une opprtunité à saisir pour la
réalisation de cet objectif.
CONCLUSION
La présente étude bien qu’ayant seulement un an de fonctionnement met en exergue
l’importance et l’originalité de la flore rencontrée au niveau des sites ciblés et autorise l’espoir
d’un enrichissement significatif du patrimoine floristique du Burkina. Des pistes sont ouvertes
en vue de la mise en conservation de quelques sites particuliers comme réserve de diversité
biologique. L’étude met également en exergue des erreurs grossières d’aménagement et
d’actions anthropiques qui conduisent à la dégradation, voire la disparition des écosystèmes
humides spécifiques. Il conviendrait donc que les moyens et grands aménagements du milieu
soient assujettis obligatoirement à des études d’impact, comme le prévoit la législation actuelle
du Burkina, afin que des plans d’atténuation des impacts soient mis en place, pour la
minimisation des aspects négatifs des projets et de bonification des impacts positifs. Les dites
études pourraient proposer des alternatives, avec la possibilité d’un abandon des dits projets si
les avantages qu’on en tire ne compensent pas les inconvénients.
En matière de savoirs de nos populations sur la biodiversité et sa gestion les
populations ne sont pas dépourvues de connaissances. Il conviendrait que ces populations
40
intègrent les proscessus modernes de gestion des ressources naturelles, la plupart des moyens
qu’elles détiennent aujourd’hui suggèrent une nécessaire mutation des choses, par l’adoption
de nouvelles technologies mises au point par la recherche et autres, grace parfois à leur
participation. Une telle conjonction des d’efforts pourrait donner une voie rapide pour le
développement par une rationelle utilisation de la biodiversité.
ANNEXES I : LES ZONES PROSPECTEES
Mali
Niger
Bénin
Ghana
41

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