Rapport d`Etape AN1 FSP BF1 -308 03 - Sud Expert Plantes
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Rapport d`Etape AN1 FSP BF1 -308 03 - Sud Expert Plantes
MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE, SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE -------------CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE -------------INSTITUT DE L’ENVIRONNEMENT ET DE RECHERCHES SCIENTIFIQUES M.A.E/RF & IRD Programme SUD EXPERT PLANTES PROJET SEP – FSP – BF1 N°308 INVENTAIRE DES ESPECES DE MONTAGNES ET DES MILIEUX AQUATIQUES Mots Clés : Biodiversité floristique, Conservation in situ, Atténuation d’impacts, Montagnes, Zones humides, Valorisation des connaissances, Burkina Faso. Rapport d’Etape ANNEE 1 de l’Exécution 2007/2008 EQUIPE OUEDRAOGO R. Louis* OUADBA Jean-Marie* DIALLO Adama*** BELEM/OUEDRAOGO Mamounata* MAIGA Alkassoum*** OUOBA/IMA Sidonie* SAWADOGO Boukaré* Novembre 2008 * Chercheurs INERA/ Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique ** Enseignant Chercheur à l’UFR/SSH Université Ouagadougou I *** Chercheur au Centre National de Semences Forestières SOMMAIRE I - CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET 3 II – OBJECTIFS 3 III – METHODOLOGIE 4 IV - RESULTATS ATTENDUS 5 V – LES INDICATEURS DE RESULTATS 6 VI - RESULTATS PARTIELS OBTENUS 6 6.1 CONNAISSANCES GENERALES DES MILIEUX ETUDIES 7 6.2 SITUATION DE LA COLLECTE DE LA FLORE DES MILIEUX CIBLES 17 6.3 RESULTAT DES ENQUÊTES SOCIOLOGIQUES SUR LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES 17 VII - LES FORMATIONS 37 VIII - PARTENARIAT 38 IX.- LES EQUIPEMENTS MIS EN PLACE 39 X – DIFFICULTES 39 X – PERSPECTIVES 40 CONCLUSION 40 ANNEXES I : LES ZONES PROSPECTEES 41 2 I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION La requête relative au présent projet qui a ciblé les milieux aquatiques et humides et les zones de montagnes du Burkina (milieux spécifiques d’accès difficile) trouve sa justification dans le fait que le potentiel de diversité biologique du pays reste insuffisamment connu (CONAGESE/MEE, 2000). En plus les premiers collecteurs qui ont visité le pays entre 1898 et 1954 n’ont pas fait de dépôt de copies de leur collecte. La mise en œuvre du présent projet permet sans nul doute de combler une lacune. Au terme de l’exécution du présent projet le nombre d’espèces végétales inventoriées au Burkina devrait être sensiblement accru, l’Herbier National du Burkina Faso ne comptant actuellement que 1350 espèces, ce qui est bien en deçà des potentialités floristiques du pays. II. OBJECTIFS DU PROJET 2.1 Objectif global En objectif de développement, le présent projet vise à promouvoir une conservation de la diversité biologique pour sa gestion durable, à travers une connaissance exhaustive de la flore et des biotopes. Sa réalisation participe ainsi à une évaluation des potentialités en ressources biologiques floristiques du pays, à la connaissance des facteurs participant à la dynamique de l’évolution de ces ressources naturelles. 2.2 Objectifs spécifiques Les objectifs spécifiques suivants sont retenus : - Inventorier la flore des montagnes, des milieux aquatiques et les sites protégés par la tradition dans les régions ciblées et mettre en évidence toute la diversité floristique et la végétation, notamment dans les zones Ouest, Sud-Ouest (montagneuses, falaises) et Est du Burkina (Gobnangou) et enrichir de manière substantielle la collection de l’Herbier National ; - Connaître les savoir-faire traditionnels dans la préservation et l’exploitation des ressources floristiques ; - Cerner la période d’exploitation des ressources floristiques et les raisons ; - Déterminer les différentes destinations des produits de la flore (consommations humaine et animale, pratiques coutumières, commerce, artisanat …) ; - Sensibiliser et impliquer les personnes ressources et la population à la gestion durable des ressources naturelles. 3 - Retrouver toutes les espèces du Burkina signalées par plusieurs auteurs (HUTCHINSON, et DALZIEL, TOUTAIN, AKE ASSI, etc.) dont dépôt n’a pas été fait localement ; - Partager le produit des présents inventaires avec des herbiers partenaires des Universités de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso et du Centre National des Semences Forestières (CNSF), du Bénin, du Ghana, du Niger, du Togo, du Sénégal, du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris ; - Fournir des outils d’aide à la prise de décision (Identification des zones d’intérêt floristique pouvant faire l’objet de classement) alliant les stratégies modernes et celles valorisant les savoirs faire endogènes, pour une gestion rationnelle et durable de la biodiversité et des écosystèmes ciblés ; - Mettre en place une base de données interconnectée sur la flore et la végétation du Burkina Faso. ; - Elaborer du matériel didactique pour la formation, l’éducation et la sensibilisation pour l’environnement, pour la jeunesse et les adultes. III - METHODOLOGIE La stratégie utilisée pour l’étude s’appuie sur : - Des prospections physiques et des inventaires floristiques dans les zones ciblées (montagnes de l’Ouest et du Sud : Comoé, Kénédougou, Poni ; de l’Est du Burkina Faso : falaises du Gobnangou) ; - Des prospections d’un échantillon significatif des 1300 plans d’eau de surface du Burkina et les zones humides attenantes ; - Pour les sites sacrés, la démarche et le plan d’intervention consistent d’abord à une collecte et analyse des données secondaires (Données sur les sites sacrés existants (Monographies, SIG.). Il est utilisé par la suite des ISS pour la prospection, la collecte et la mises en exergue des savoirs faire traditionnels dans la gestion des ressources naturelles. - Les espèces rencontrées dans le milieu très épanouies, celles supposées non courantes sont récoltées systématiquement, sont déterminées ; lesquelles déterminations feront l’objet de certification par un spécialiste ; - Les sites d’inventaire sont géoréférencés par GPS, en vue de la confection d’une carte de distribution des espèces, grâce à un logiciel de cartographie (ARC VIEW, ARC INFOS, etc.). 4 - Les groupements végétaux spécifiques rencontrés dans les différents écosystèmes sont inventoriés par les méthodes suivantes, selon : Placeaux de BRAUN-BLANQUET, linéaire de POISSONNET et al, 1969, etc. - Les biotopes particuliers rencontrés sont prospectés par l’utilisation d’autres modes de relevés, comme les transects. - Les paramètres écologiques sont mesurés (Paramètres physico-chimiques de l’eau, etc.) ; - Parallèlement aux inventaires, des enquêtes ethnobotaniques sont conduites auprès des dépositaires des connaissances, pour l’identification d’espèces d’intérêt socio- économique (plantes médicinales, produits forestiers non ligneux, etc.) que renferment les écosystèmes étudiés. IV - RESULTATS ATTENDUS Il est attendu de la présente étude les résultats suivants : - Une approche participative d’inventaire ; - Une prospection et la réalisation des inventaires dans l’ensemble des sites ciblés dans le projet ; - Une bonne connaissance de la flore, la végétation et les écosystèmes des zones ciblées (Zones montagneuses, falaises, cascades, et plans d’eau) ; - Une mise en exergue des principales contraintes des milieux prospectés et proposition des modes de gestion ; - Une enrichissement sensible de l’Herbier National par de nouvelles espèces non encore collectées ou des espèces collectées mais non déposées est réalisé, il en est de même des herbiers partenaires dans le cadre du présent projet ; - La proposition de quelques espèces remarquables pour une conservation ex-situ dans le jardin botanique du CNRST et l’Arboretum de la Station de recherches de Saria ; - Un enrichissement du champ de collecte de gènes du CNSF ; - La création d’une base de données fonctionnelles sur la flore et la végétation du Burkina ; - La possibilité de réaliser une connectée de la base de donnée ; - Du matériel didactique pour l’information, l’éducation et la communication est élaboré et mis en vulgarisation. 5 V - INDICATEURS MESURABLES DE SUCCES DU PROJET Une liste de la flore inventoriée est disponible ; Un répertoire de plantes d’intérêt socio-économique et médicinales existe ; Des documents (Rapports, articles scientifiques, fiches techniques) sur les principaux groupements et sous-groupements végétaux des écosystèmes étudiés existent ; Au moins 4 articles sont publiés sur la flore et la végétation des zones étudiées dans une revue internationale à grande diffusion ; Au moins 4 fiches techniques de vulgarisations sont publiées ; Un ouvrage (Guide des plantes des milieux particuliers) de sensibilisation et d’éducation environnementale est réalisé et mis en vulgarisation ; La base de données est disponible et constitue le soubassement pour la construction du FasoBIF. VI - RESULTATS PARTIELS 6.1 GENERALITES SUR LE MILIEU NATUREL 6.1.1 Cadre géographique Pays continental, le Burkina Faso se situe au cœur de l’Afrique occidentale entre 9°20’ et 15°05’ de latitude nord, 5°20’ de longitude ouest et 2°03’ de longitude est. Il partage des frontières avec 5 pays. Il est limité à l’ouest, au nord et nord-est par le Mali et le Niger, au sud par la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin. Il couvre une superficie de 274 000 km². La population résidente est estimée à 13 millions d’habitants (INSD, 2006). La densité moyenne de la population est estimée à 47,6 h/km². Bien que continental, enclavé et privé de tout accès à la mer, on note cependant qu'il est étroitement lié au Golf de Guinée. En effet tous les bassins versants qui le recouvrent y ont leur exutoire. Le Niger par Port Harcourt, la Volta à l'Est d'Accra et la Comoé à l'Est d'Abidjan. Tous les cours d'eau du Burkina sont donc transfrontaliers. Au niveau national, sous la pression d’une demande toujours croissante des besoins en eau sous-tendue par une démographie galopante, de nombreuses retenues d'eau ont été créées, souvent plusieurs le long du même cours d’eau, à tel point que certains ouvrages amonts viennent inhiber la vocation d'autres construits antérieurement à l'aval. 6 Au Burkina, 4 modèles de subdivision des zones climatiques ont été proposés. Le premier modèle est de RICHARD-MOLARD (1949), le second modèle d’ordre phytoclimatique est proposé par GUINKO, (1984) et FONTES et GUINKO (1995). Ce modèle découpe le territoire en quatre domaines, notamment les domaines nord-sahélien, sudsahélien, nord-soudanien et sud-soudanien. Le troisième d’ordre agro-climatique est proposé par le BUNASOL (1990) et délimite six principaux domaines climatiques que sont les domaines sahélien nord, sahélien sud, soudano-sahélien, soudanien central et soudanien sud. La dernière subdivision d’ordre thermo-pluviométrique est proposée par les auteurs MIETTON (1980) et SANOU D C. (1984) et reconnaît trois principales zones. La zone soudanienne qui intègre les zones ciblées par la présente étude occupe la portion centrale et sud du pays avec une saison des pluies qui dure au moins cinq mois et des maxima pouvant atteindre 1 000 mm par an, voire plus. Le nombre de jour de pluie est supérieur à 60 jours/an. Cette zone se caractérise aussi par des amplitudes thermiques relativement faibles, aussi bien journalières qu'annuelles et une assez forte humidité atmosphérique, pendant la saison des pluies. Par contre certains plans d’eau sont dispersés dans les autres zones climatiques du pays. 6.1.1 Géomorphologie 6.1.1.1 Le relief ruiniforme C’est un modelé mis en place grâce aux micro-variations de faciès dans la roche de nature sédimentaire hétérogène et de conditions de dépôt particulier. L’action de l’érosion sur un tel matériel a donné naissance à plusieurs modelés. Ainsi, on a des formes déchiquetées à l’entrée de Bobo-Dioulasso (Borodougou), de Sindou et à Tourni, à l’ouest du pays. Ce sont des falaises donnant souvent des pics ou aiguilles, avec des biotopes et niches écologiques particuliers. Dans certaines zones comme Fabédougou, on rencontre des dômes, sortes de grandes coupoles taillées dans le grès. C’est un réseau de diaclases qui a été exploité et élargi par l’érosion différentielle et par les cours d’eau. On observe alors des « grottes » ou des paléo-gorges dont le détail est parfois spectaculaire. Ces zones sont prises en compte dans les inventaires et leur exploration donnera sans doute des résultats très intéressants du point de vu floristique. 7 6.1.1.2. Les modelés de zone de l’Est ciblée par le projet d’inventaire A l’Est les roches sédimentaires se présentent sous la forme d’un massif de 210 km de long. C’est le plateau du Gobnangou auquel il convient d’ajouter les argiles du Continental terminal de la région de Botou. Sur la quasi totalité de ce massif, les roches sont affleurantes. C’est donc une zone pratiquement dépourvue de sols et de formations superficielles dans laquelle les principaux modelés caractéristiques sont : - Des vallées glaciaires anciennes grandes et profondes, aux berges très abruptes directement taillées dans le grès. Comme leur nom l’indique, elles sont dues à la fonte des glaciers qui avaient recouvert toute la région au début du Primaire. De nos jours, certaines de ces paléo-vallées s’activent encore surtout pendant la saison des pluies. Elles sont alors alimentées par les averses dont les différentes eaux d’infiltration ressortent sous forme de résurgences, et de cascades, ceci grâce aux niveaux de moindre perméabilité dans le grès. - Des escarpements qui font office de contact entre la plaine cristalline et le massif. On a alors une pseudo-falaise dépassant parfois les 100 m d’envergure par endroit. On retrouve dans le Gobnangou, des pseudo-dykes et de petites aiguilles. Ils ont été principalement mis en place par des phénomènes de gélifraction qui ont ainsi conservé les parties les plus résistantes de la roche. 6.2. LES FACTEURS CLIMATIQUES 6.2.1 Les vents Dans cette zone soudanienne les vents jouent un rôle important. Ils commandent le régime des précipitations et interviennent dans le modelage du paysage. Les données anémométriques recueillies présentent des valeurs assez stables (Régime, direction, vitesse). Pendant la saison sèche qui dure 7 à 8 mois (Octobre à Mai) le vent dominant est l’harmattan qui souffle du Nord-Est à des vitesses moyennes comprises entre 10 et 15 km/h pendant le jour. Leur vitesse s’accroît souvent les après-midi, mais faiblit la nuit à 5 à 10 km/h (PALLIER, 1981). En saison pluvieuse (Juin à Septembre), le vent dominant est la mousson (Les alizés humides venant du Golfe de Guinée), qui arrive du Sud-Ouest, avec des vitesses comprises 8 entre 10 et 20 km/h. C’est un vent modéré, mais il intervient cependant des lignes de grain avec des vitesses comprises entre 75 et 120 km/h, responsables des précipitations. La rencontre des deux masses d'air (Harmattan et Alizés) constitue ce que l’on nomme le Front Intertropical (FIT) ou encore « Convergence intertropicale » (CIT), dont le balancement au-dessus du pays engendre les différentes variations climatiques qui sont connues. 6.2.2. Les températures C'est la seconde variable climatique importante. Des observations sur l’évolution de ce facteur ces trente cinq (35) dernières années révèlent quelques fluctuations comme le montrent les graphiques de localités témoins retenues (fig.1 et 2) ci-dessous, ayant des stations de relevés. Figure 1 : Courbe d’évolution de la température de Dédougou 2004 2002 2000 1998 1996 1994 1992 1990 1988 1986 1984 1982 1980 1978 1976 1974 1972 30 29,5 29 28,5 28 27,5 27 26,5 26 1970 Température Evolution de la température en trois décennies et démi à Dédougou Années Figure 2 : Courbe d’évolution de la température de la zone de l’Est Fada 2004 2002 2000 1998 1996 1994 1992 1990 1988 1986 1984 1982 1980 1978 1976 1974 1972 30 29,5 29 28,5 28 27,5 27 26,5 26 1970 Température Evolution de température en trois décennies et demi à Fada Ngourma Années - Dans la zone soudanienne les températures moyennes mensuelles sont assez élevées et semblent se stabiliser en dessous de 30°C. Cette moyenne a été atteinte, voire dépassée à 9 plusieurs reprises ces dernières années, dans l’intervalle du temps d’observation. Les amplitudes thermiques diurnes journalières et annuelles sont importantes dans ces zones du pays. Ils sont de l’ordre de 7 à 10 °C. - Les mois les plus chauds de l'année se situent entre mars et avril, tandis que les mois les plus frais correspondent à décembre et janvier. Les écarts thermiques sont de 8,7°C en août et 17,6°C en janvier. Tableau I : Températures extrêmes des stations-types en °C (période de 1970 à 2005) TEMPERATURE STATION Ouagadougou Fada N'Gourma MAXIMALE EN °C MINIMALE EN °C 40°7(avr 80) 41°4 (avr 83) 15°3 (janv 75) 14°8 (janv 82) (Source : ASECNA) AMPLITUDE +27°1 +26°1 Les records présentés par le tableau sont déjà dépassés, les deux dernières années. La ville de Ouagadougou a déjà enregistré plus de 42°C au niveau du maximum et 10°C au niveau du minimum en décembre 2007 et janvier 2008. L’observation des courbes des températures ci-dessus au niveau de deux contrées choisies de la zone soudanienne, notamment Dédougou et Fada N’Gourma, indique une évolution croissante des températures moyennes, ces 35 dernières années. Ce constat est général au niveau de toute la sous-région ouest africaine et semble accréditer la thèse de l’augmentation de la température au niveau mondiale. 6.2.3. L’insolation L'analyse de l'insolation mesurée dans quelques stations à l'héliographe Cambel Casella montre que l'insolation moyenne est longue de janvier à mai. Elle y est en effet comprise entre 250 et 310 heures, soit 10,4 à 12,9 jours d’insolation dans le mois. Les plus faibles valeurs d’insolation sont enregistrées en août, avec une durée comprise entre 150 et 260 heures, soit 6,3 et 10,8 jours, pour le mois. Avec une moyenne annuelle fluctuant généralement entre 2.500 et 3.500 heures d'insolation sur 8.760 heures pour l'année, on peut dire que le Burkina est un pays de soleil. Il apparaît au minimum 6 heures/j. 10 6.2.4. Les précipitations C’est le facteur majeur de la dynamique de l’activité biologique et du climat en général. Les zones soudaniennes du Burkina connaissent deux saisons, une sèche longue (7 à 8 mois) et l’autre pluvieuse courte (4 à 5 mois). La saison pluvieuse est centrée dans l’intervalle de juin à septembre, avec le maximum de pluies qui tombe au mois d’août. 6.2.4.1. La pluviosité Dans la zone soudanienne deux postes pluviométriques ont été retenus comme référence à titre d’illustration. Il s’agit des postes de Dédougou et Fada N’Gourma. Dans les localités cibles, la pluviométrie connaît des variations importantes dans l’espace et dans le temps. Durant les trente dernières années, la pluviométrie dans cette zone s’est située autour de 700 à 1000 mm, voir plus. Pour l’ensemble des localités ciblées, août est le mois le plus pluvieux, avec des hauteurs comprises entre 138,6 mm à Dédougou et 300 mm à Fada N’Gourma. 6.2.4.2. Nombre de jours de pluie Le nombre de jours de pluie varie de 60 à 90 jours. Dans la décennie précédente, la saison pluvieuse était bien plus longue. On constate qu’en l’espace de trois décennies, la quantité de la pluviométrie annuelle a baissé de plus de 100 mm dans ces zones. La zone connaît donc une aridification croissante. Cette situation a une répercussion sur le régime hydrologique de la région et singulièrement sur le remplissage des plans d’eau, qu’ils soient naturels ou artificiels et sur l’ensemble des facteurs biotiques (Etat de diversité biologique, productions végétales, migrations humaines et animales, amplifications des activités anthropiques autour des points d’eau, etc.). 6.2.4.3. L’évapo-transpiration potentielle Quelques observations sur cases lysimétriques ont été effectuées au Burkina Faso mais elles ne permettent pas encore une régionalisation de l'évapo-transpiration. 11 Tableau II : Evapo-transpiration potentielle annuelle et évaporation mesurée sur bac de classe A Zone climatique Zone sahélienne Zone Nord soudanienne zone Sud soudanienne Évapotranspiration potentielle annuelle 2.200 à 2.500 mm 1.900 à 2.100 mm 1.500 à 1.700 mm Evaporation potentielle sur bac classe A 3.200 à 5.700 mm 2.600 à 2.900 mm 1.800 à 2.000 mm Source : Zones humides du Burkina Faso, UICN, 1994 Comme on peut le constater sur le tableau ci-dessus, les pertes d’eau par évaporation et ETP, facteurs très importants pour l’activité biotique, sont très importantes dans la zone soudano-sahélienne. Dans l’espace sahélien et soudanien, l’existence et la pérennité des différentes étendues d’eau, quelles soient de bas-fonds ou des fleuves et rivières, donc naturels ou artificiels comme les retenues d’eau, biotopes ciblés dans la présente étude, vont dépendre de l’importance annuelle de la pluviosité, de la température et de l’évaporation. De même, l’écoulement caractérisant le régime des cours d’eau temporaires ou pérennes est assujeti à la durée, à l’importance et à la répartition des pluies au cours de la saison pluvieuse (ROUSSEL, 1987, OUEDRAOGO, 1994). Conclusion Insolation, température et vents interviennent dans l'évaporation, l'évapotranspiration et les variations d'autres paramètres du milieu en général et des biotopes aquatiques et humides en particulier. Ces paramètres créent des conditions écologiques particulières pouvant varier tout au long de l'année et jouant un rôle dans la dynamique des écosystèmes aquatiques. 6.3. LES FACTEURS EDAPHIQUES 6.3.1 Les sols 6.3.1.1 Les lithosols sur grès et quartzites Ces sols sont rencontrés dans des localisés ciblées, notamment les falaises et montagnes des zones Ouest et Est (Tapoa, Kénédougou, Comoé, Houet). Ces sols sont situés dans un paysage à affleurements de grandes dalles ou de plaquettes. Le profil est peu épais (0 - 20 cm) et dominé par une texture sableuse et une très faible rétention en eau. La teneur en humus et en éléments nutritifs est également très faible. 12 6.3.1.2. Les sols hydromorphes Ils forment souvent des bandes le long des vallées. Ce sont souvent des sols hydromorphes minéraux à pseudogley, sols propices à la culture du sorgho, du riz, du maïs et du coton. Ils sont souvent associés aux sols bruns eutrophes dans la partie sud-ouest du pays. Toute la vallée du Mouhoun formant la boucle du fleuve depuis les frontières sud qu’occupent la Côte d’Ivoire et le Ghana au sud-est, est couverte par des sols ferrugineux tropicaux peu lessivés à lessivés regroupant des sols bruns rouges. Ils se développent sur des matériaux riches en argiles kaoliniques et se caractérisent par une grande richesse en oxydes et hydroxydes de fer. Ils ont une épaisseur moyenne, leur horizon est lessivé pâle. A l’extrême sud de la vallée du Mouhoun, dans la vallée de la Comoée et de la Léraba qui sont des zones à pluviométrie plus abondante, on rencontre des sols ferrallitiques moyennement désaturés sur matériaux sablo-argileux. Sols souvent caractérisés par des roches sédimentaires riches en quartz, argile kaolinique, du fer et de l’alumine. Ce sont des sols profonds, acides et à potentialités chimiques faibles. 6.3.1.3. Sols ferrallitiques sur grès et schistes Ils sont répartis dans la partie Ouest. Les variantes sur grès sont largement représentées sur le glacis structural dénudé des régions d'Orodara et de Bobo-Dioulasso. Ce sont des sols profonds, sableux en surface et devenant plus lourds en profondeur, de couleur rouge et à profil très homogène peu différencié. Ils ont de bonnes propriétés physiques et permettent un enracinement profond ; ils sont par contre chimiquement très pauvres et accusent un complexe cationique faiblement à moyennement désaturé. Le pH est acide (5, à 5,5). 6.4. LES FACTEURS BIOTIQUES La flore et la végétation La limite supérieure de ce secteur se situe à 12°25’ de latitude Nord dans la partie Ouest du Burkina Faso, et à 10° 53’ du côté Est du pays (Province de la Kompienga). Le secteur Sud-Soudanien et le district de la Pendjari à l’Est qui est rattaché à cette zone est caractérisée par une pluviométrie supérieure à 1000. Dans le passé cette pluviométrie atteignait et 1400 mm et la zone ne comportait que 6 à 7 mois secs. Il convient d’indiquer que l’isohyètes 1400 mm n’existe pratiquement plus sur le territoire Burkinabè. Cependant cette 13 zone bénéficie donc de conditions climatiques plus humides, donc moins rudes que le climat du secteur Sahélien. Il abrite les formations forestières les plus denses du pays. C’est le domaine des savanes boisées, des forêts claires et des galeries forestières. Cette zone englobe les provinces suivantes : Tuy, Houet, Bougouriba, Ioba, Léraba, Comoé, Kénédougou, Poni, Noumbiel. Selon le recensement de 2006, la densité moyenne de la population dans ces zones est de l’ordre de 41,85 h/km². Sur le plan phytogéographique GUINKO (1984) subdivise le secteur Sud-Soudanien en quatre districts dans lesquels on retrouve un fond floristique soudanien commun auquel sont associées les espèces ripicoles guinéennes telles que : Cola laurifolia, Manilkara multinervis et Elaeis guineense. Ce secteur est défini comme celui à Isoberlinia doka, Caesalpiniaceae caractéristique des savanes soudaniennes et guinéennes. Un cortège important d’espèces ligneuses arborées ou arbustives peut lui être associé : c’est le cas de Acacia polyacantha subsp. campylacantha, A. sieberiana, Anogeissus leiocarpus, Burkea africana, Vitllaria paradoxa, Cussonia barteri, Daniellia oliveri, Diospyros mespiliformis, Isoberlinia dalzielii, Khaya senegalensis, Kigelia africana, Parkia biglobosa. A cette liste s’ajoute des espèces guinéennes, souvent associées au réseau hydrographique : Antiaris africana, Antidesma venosum, Carapa procera, Chlorophora excelsa, Diallium guineense, Syzigyum guineense, Rytigynia senegalensis, Alchornea cordifolia, A. hirtella, Monodora tenuifolia, Monotes kerstingii, Pandanus candelabrum, Voacanga africana. Il convient d’indiquer que dans ces zones on observe une explosion de la culture du coton et d’autres cultures industrielles. L’immigration des populations du plateau central vers ces zones est également importante. La végétation d’ensemble de cette zone est principalement la savane comportant tous les sous-types, depuis la savane boisée jusqu’à la savane herbeuse. On y trouve également des forêts claires, et forêts-galeries le long des cours d’eau. Toutes les formations brûlent généralement chaque année (GUINKO, 1997). On y trouve dans la Comoé des parcs à Borassus aethiopum, Blighia sapida et F. albida proches de l’habitat. 14 - Dans les provinces de la Bougouriba, de la Léraba, de la Comoé, du Poni et du Noumbiel (secteur austral de la zone Sud-ouest), le caractère distinctif du parc est le grand nombre de parcs à Rôniers (B. aethiopum). A cet arbre à usage multiple, les populations vouent un véritable culte. Il est associé à la vie quotidienne avec l’extraction du vin de palme et les autres usages de l’espèce. Les champs de brousse sont toujours dominés par les parcs à Karité. Il est rencontré de temps en temps des parcs monospécifiques à Parkia biglobosa). Il est caractérisé par une occupation lâche de l’espace. 6.5. L’HOMME 6.5.1 Les différents peuplements Tableau III : Population et évolution des densités Superficie en km² Province Comoe Houet Kénédougou Léraba 15 615 11 635 8 286 3 058 Population 241 162 675 415 198 936 93 551 Année 1996 Densité Hbs/km² 15,4 58,1 24,0 30,6 Population 400 534 902 662 283 463 124 422 Année 2006 Densité Hbs/km² 25,6 77,6 34 ?2 30,6 Selon les enquêtes démographiques de 1991 et de 2006 (INSD, 2007) la composition ethnique de la population dans cette partie septentrionale est diversifiée. Le milieu naturel essentiellement composé de savane est littéralement envahie pour des besoins d’une agriculture extensive à très faible rendement et pour l’élevage transhumant et sédentaire souvent très agressif sur les ressources naturelles du milieu (surpâturage, perte de la diversité biologique, apparition de glacis cuiracés ou non, etc. 6.5.2. Les facteurs anthropiques sur le milieu 6.5.2.1 L’agriculture Il convient d’indiquer que l’activité principale dans les zones étudiées est l’agriculture qui occupe 81 % de la population. L’artisanat vient en deuxième position après l’agriculture. L’élevage se présente comme une activité très importante. On y a noté une progression de l’extension des surfaces cultivables de 131 % entre 1951 et 1981 (BAYA, B. & NYAMBA, A. 1998). Les principales spéculations de cette zone 15 sont les céréales alimentaires, dont le sorho (Sorghum spp.), le maïs (Zea mays), le mil (Pennisetum americanum), l’arachide (Arachis hypogaea), le vandzou, le niébé (Vigna inguculata), la culture du coton a pris une très grande importance ces dernières années. Ces zones conservent une densité de population relativement faible par rapport au reste de la partie centrale du pays. Ces différentes zones plus clémentes constituent des zones d’accueil des migrants venant du centre et du nord du pays. Du fait des problèmes évoqués, les écosystèmes humides de cette région, sites cibles de notre étude connaissent des profondes mutations. Ces écosystèmes sont exploités en saison pluvieuse (riziculture irriguée, culture du coton et de maïs irrigués) et en saison sèche. Les activités agricoles de la saison pluvieuses sont largement compensées par une agriculture de contre saison assez active dans la zone. On y pratique beaucoup le maraîchage. Au niveau des bas-fonds et des plans d’eau on y rencontre la culture de tomate (Lycopersicum esculentum), de la pomme de terre, de la patate (Dioscorea batata), des choux, le poivron, le gombo (Hibiscus esculentus), d’aubergines, d’oignons d’ail, de carotte, de fraises, la culture irriguée de riz (Oryza sativa), maïs, de haricot vert, etc. Au niveau des plantes ligneuses, on rencontre des vergers de manguiers (Mangifera indica), des goyaviers (Psidium gajava), d’orangers, de citronniers, de bananiers (Canna sativa), des Anacardiers, etc. Les es plans et cours d’eau des zones ciblées présentent parfois une très grande productivité en ressources fourragères (Le Bourgou) et acquièrent alors une vocation pastorale. Dans une telle situation, il conviendrait de tenir compte de l’impact zoogène sur ces zones humides. L’ensemble des activités anthropiques décrit engendre de profondes répercussions sur les écosystèmes. On y observe des phénomènes d’envasement, perte et modification de la diversité biologique, eutrophisation, précarisation des plans d’eau qui deviennent temporaires. La savane reste dynamique dans la zone et est largement la proie des flammes dès la fin de la saison pluvieuse. En dehors du brûlis, le feu de brousse qui est un phénomène anthropique et un outil de gestion du milieu couramment utilisé au Burkina, surtout dans les zones Ouest et Est du pays. 16 6.5.2.2 L’élevage Deux systèmes d’élevage sont rencontrés: Le système d’élevage extensif et le système amélioré. Le système d’élevage extensif dit traditionnel comporte deux variantes de production : Le système agropastoral sémi-sédentaire et le système agropastoral sédentaire. Le système agropastoral sémi-sédentaire Il est surtout pratiqué par les peulhs, c’est un élevage mobile et transhumant. La transhumance s’effectue généralement en saison sèche, après les récoltes. Les principales difficultés de ce système d’élevages sont : - Le non-respect des dispositions du code forestier par les transhumants, en particulier - celles relatives aux zones protégées (réserves) ; - Les vol et braquages durant les traversées ; - L’insuffisance de certificat international de transhumance (CIT); - Les conflits avec les autochtones et les autorités administratives des zones de destination. Elevages à grande transhumance Le système d’élevage bovin à transhumance de grande envergure est basé sur la mobilité. Il bénéficie d’une grande flexibilité qui lui permet de s’adapter aux caractères très variables des précipitations, lesquelles déterminent la production fourragère variable dans le temps et dans l’espace. Ce système souffre des difficultés d’accès et d’exploitation durable des ressources alimentaires (pâturages naturels) et hydriques. Ce système d’élevage est à l’origine de nombreux conflits intercommunautaires récurrents. 7. RESULTAT DES ENQUÊTES FORISTIQUES ET DU MODE DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES 7.1 Résultat des inventaires réalisés sur le terrain En une année de fonctionnement 7 sorties ont été effectuées sur le terrain, par trois sous-équipes pluridisciplinaires du projet, soit en moyenne deux sorties par sous-équipe. Les sorties ont été ciblées juste à la fin de la saison pluvieuse à l’optimum de développement de la 17 flore et de la végétation. Ces sorties ont été réalisées dans les trois principaux sites ciblés par le projet, notamment les falaises du Gobnangou et les plans d’eau de la zone, La zone de Mangodara dans la province de la Comoé, le Mont Ténankourou et les falaises de la zone du Kénédougou et les plans d’eau de la zone du Houet. Une sortie a été réalisée dans la province du Sanguié au Centre-Ouest. Ces diffrérentes sorties ont permis la collecte de près de 700 espèces dont l’analyse est en cours (Voir les Tableaux, IV, V, VI et VII). Nous donnons cependant dans le présent rapport synthétique un bilan sommaire du résultat de nos analyses. Les déterminations qui sont encore provisoires nous semblent tout de même intéressantes par rapport aux objectifs du projet, à savoir enrichir l’Herbier National de nouvelles espèces qui n’en existaient pas, soit parce que les précédents collecteurs n’y ont pas fait un dépôt, soit parce que ces espèces n’avaient jamais encore été récoltées. En effet la comparaison rapide de nos récoltes avec le repertoire existant identifie près de 112 espèces qui ne sont pas présentes dans la liste (Voir Tableau IV). Un tel apport bien que provisoire nous semble très positif par rapport à nos objectifs. Il convient de souligner que même si après vérification quelques unes des espèces étaient soustraites, il resterait un nombre assez important. Nous pensons que l’incertitude ne devrait pas dépasser 10%. Un tel apport justifie de notre point de vue la justesse de la mise en oeuvre de ce projet. Les zones inventoriées conservent également un grand intérêt sur les plans écologique et social. La campagne de collecte des données est ainsi doublée d’observations approfondies sur les écosystèmes ciblés, notamment les zones humides et montagneuses. Elles ont permis la mise en exergue d’informations écologiques importantes. En effet dans les zones du SudOuest et Ouest du pays, trois sites d’inventaire présentent une grande diversité biologique et bénéficient d’une protection naturelle dans un milieu qui connaît déjà de nombreuses contraintes. Il s’agit de la Forêt de Kua près de Bobo-Dioulasso, un massif à Pentadesma à Péni et une Forêt villageoise sacrée à Léra au Kénédougou. Il conviendrait que de tels sites bénéficient de mesures de protection, comme sites de conservation in situ de la diversité biologique. De nouvelles enquêtes ont été réalisées au cours de la présente campagne et qui sont en dépouillement. Ces enquêtes vont ainsi permettre de mieux caractériser ces sites et permettre d’instruire une argumentation solide dans le cadre d’un classement de ces écosystèmes particuliers, comme sites de conservation in situ. Une telle disposition est 18 également un des objectifs de notre projet nous pensons qu’enfin d’exécution cet objectif sera pleinement atteint. La zone ouest du Burkina comme déjà indiquées dans les informations générales se situent dans les roches sédimentaires plus ou moins déformées du continental terminal, glissant sur le Birrimien. L’érosion millénaire y a imprimé des morphologies typiques appelées falaises, avec parfois des chutes d’eau spectaculaires, c’est le cas de Karfiéguela à côté de Banfora, de Syndou, de Tourni. Les chutes de Tourni constituaient un écosystème particulier, une zone humide avec une flore rhéophytique originale avec des associations végétales synusales, qui faisait l’objet d’un attrait touristique remarquable. Les observations du milieu dans cette zone humide qui a été aménagée en 1996/97 pour l’installation d’une turbine hydroélectrique, sans une étude d’impact préalable montrent une très importante sédimentation qui est en passe de combler la totalité du lit de la retenue d’eau et de la rivière. Les sondages réalisés indiquent un dépôt de 90 à 120 cm d’épaisseur de sédiments. Ces dépots constitués d’un mélange de terre et de débris végétaux polluent le milieu et rendent l’eau de la rivière et de la retenue et impropres à la consommation, pour les populations. La rivière est devenue intermittente et les chutes n’existent plus. La flore originale a disparu en grande partie. Si une solution n’était pas trouvée en urgence cet écosystème original semble irrémédiablement perdu. Il nous semble important dans le cadre da la présente étude que des propositions et suggestions soient apportées à qui de droit pour une éventuelle correction des erreurs. Tableau IV : Collecte analysée mais à approfondir Familles Noms scientifiques Lieu récolté Acanthaceae Nelsonia canescens R. Br Kousseni 02B 1 Hygrophila linearis Burkil² Vallée de Kou, Banzon 02B2 Adiantaceae Ceratopteris cornuta (Pal. Beauv.) Lepr. Banzon 02B3 Alismataceae Burnatia enneandra Micheli Banzon 02B 41 Caldesia reniformis (D.Don.) Makino² Vallée du Kou 02B5 Wiesneria schweinfurthii Hook.² Poa (Koudougou) 02B6 Sagittaria guayanensis Humb.² Kounséni, Poa, Koumbia 02B8 Valisneria sp² Poa (Koudougou) 02B9 Alternanthera sessilis Tengrela, Vallée du Kou, etc. 02B10 Ranalisma sp Amaranthaceae 02B7 Centrostachys aquaticqa 02B11 Amaryllaceae Crinum viviparum² Apiaceae Berula erecte (Huds.) Cov Kounséni, Tengrela 02B13 Aponogetonaceae Aponogeton subconjugatus Schum² 02B14 Asclepiadaceae Parquetina nigrescens² Dinderresso 02B12 02B15 19 Asteraceae Bidens pilosa Linn. Banzon 02B16 Epaltes alata Poa (Koudougou) 02B17 Eclipta prostrata 02B18 Grangea maderaspatana 02B19 Struchium sparganophora (L.) K. Azollaceae Kousseni 02B20 Azolla africana 02B21 Azolla filiculoides² 02B22 Cassia alata 02B23 Cassia sp² 02B24 Sienna sp.² 02B25 Callitrichaceae Callitriche sp² 02B26 Commelinaceae Commelina capitata² 02B27 Caesalpiniaceae Commelina congesta² 02B28 Commelina diffusa N.L. Burn. Banzon 02B29 Commelina nigritana Benth 02B30 Commelina sp² 02B31 Commelina sp² 02B32 Floscopa atropurpurea ² 02B33 Floscopa glomerata 02B34 Convolvulaceae Ipomoaea rubens² Dinderresso Cyperaceae Bulboscheonus maritimus (L.) Palla.² Cyperaceae Cyperus alopecuroides Cyperaceae Cyperus articulatus Dori, Bilanga, Kompienga 02B38 Cyperus haspan L. Banzon 02B39 Banzon, mare aux Hippos 02B41 02B36 02B37 Cyperus imbricatus 02B40 Cyperus pectinatus Vahl² Cyperus podocarpus 02B42 Cyperus pustulatus 02B43 Cyperus sp.² Banzon 02B44 Cyperus tenuispica Steudel² banzon 02B45 Eleocharis berhautii² Cyperaceae 02B35 02B46 Eleocharis genuculata² Kounseni 02B47 Eleocharis mutata Roem.et Schultes² Banzon 02B48 Eleocharis trilophus C. B. Clarke² Kouseni 02B49 Fimbristylis dochotoma (L.) Vahl Banzon 02B50 Fimbristylis sp² Kousseni 02B51 Fuirena ciliaris (L.) Roxb.² Banzon 02B52 Fuirena umbellata Rottb. Kousseni 02B53 Fuirena stricta Banzon, Vallée du Kou 02B54 Kyllinga erecte Lera 02B54 Kyllinga pumula Mich. Banzon 02B55 Kyllinga tenuifolia Banzon 02B56 Lipocarpha chinensis (Osbeck) Kern² Nemum spadiceum (Lam.) Desv Hamilton² Kouseni 02B57 ex. 02B58 Oxycaryum cubense (Poep. Et Kunth) Lye 02B59 Pycreus macrostachya 02B60 Pycreus mundtii Nees² 02B61 Scheonoplectus articulatus² 02B62 Scheonoplectus litoralis (Schrader) Palla 02B63 Scleria foliosa A. Rich. Kousseni 02B64 Scleria lacustris Wright² 02B65 Scleria naumaniana² 02B66 20 Scleria racemosa Poir. ² Elatinaceae Euphorbiaceae 02B67 Scleria verrucosa Willd² Kousseni 02B68 Bergia ammanioides Roxb.ex Roth.² Banzon 02B69 Bergia sp² Kousseni 02B70 Elatine ambigna Wight,² Banzon 02B71 Alchornea hirtella Kousseni 02B72 Phyllanthus sp 02B73 02B74 Gentianaceae Aeschynomene schimperi² Dinderresso Schultesia stenephylla Mart. Var. latifolia Mart.² Banzon Hydrophyllaceae Hydrolea glabra Schum. et Thom.² Kousseni & Banzon 02B76 Fabaceae 02B75 Hydrolea macrosepala A. W. Ben. Banzon 02B77 Isoetaceae Isoetes setacea Kounséni, Poa 02B78 Lamiaceae Hyptis lanceolata Poir. Banzon 02B79 Hyptis spicigera Lemnaceae 02B80 Hyptis suaveolens L. 02B81 Oscimum sp 02B82 Lemna aequinoctialis 02B83 Lemna sp 02B84 Wolffiella schweinfurthii² 02B85 Limnocharitaceae Butomopsis latifolia (D. Don) Knuth Banzon 02B86 Lythraceae Ammania auriculata Willd Banzon 02B87 Ammania prieureana Guill. et ferner Kousseni & Banzon 02B89 Ammania senegalensis Lam. Vallée de Kou 02B90 Ammannia baccifera 02B88 Hionanthera garciae² 02B91 Nesaea isosandra² 02B92 Nessaea radicans G. et Pen.² Banzon 02B93 Marantaceaea Thallia welwitschii Kousseni 02B94 Marsileaceae Marsilea polycarpa 02B95 Marsilea diffusa 02B96 Marsilea sp² 02B97 Marsilea trichopoda² 02B98 Melastromaceae Dossotis irvingiana Benth. Banzon 02B99 Moraceae Ficus asperifolia Dinderresso 02B100 Ficus congensis Kousseni 02B101 Ficus exaspera 02B102 Myrtaceae Sygyzium guineense Banzon 02B103 Najadaceae Najas affinis Oursi 02B104 Najas pectinata² Mare aux Hippopotames 02B105 Najas schweinfurthii² Oursi 02B106 Najas welwitschii² Oursi-Yomboli 02B107 Najas sp² Lera Loumana 02B108 Nymphaeaceae Nymphaea lotus L. 02B109 Nymphaea maculata 02B110 Nymphaea micrantha 02B111 Nymphaea rufescens² 02B112 Ludwigia leptocarpa (Nutt) H. Hara Banzon Ludwigia senegalensis (A.P. Decandolle) Trochain Banzon 02B1113 Ludwigia stenoraphe Tengrela 02B115 Oxalidaceae Oxalis dregei Souder² Banzon 02B116 Papilionaceae Aeschynomene afraspera² Banfora (Tengrela) 02B117 Onagraceae 02B114 21 Polygonaceae Aeschynomene crassicaulis Banfora (Tengrela) 02B118 Aeschynomene indica Tengrela 02B119 Aeschynomene sensitiva² Banfora (Tengrela) 02B120 Aeschynomene shimperi Hochst² Banfora (Tengrela) 02B121 Aeschynomene tambacoundensis Kounsseni (Banzon) 02B122 Indigofera micropcarpa 02B123 Indigofera sp 02B124 Indigofera sp 02B125 Mucuna sp.² 02B126 Sesbania rostrata 02B127 Sesbania sesban 02B128 Sesbania sp² 02B129 Polygonum lanigerum² Polygonum limbatum 02B130 02B131 Polygonum lanigerum 02B132 Polygonum plebeium² 02B133 Polygonum pulchrum² 02B134 Polygonum salicifolium² 02B135 Polygonum senegalensis Banzon 02B136 Brachiaria eruciformis² Lera (Syndou) 02B137 Brachiaria mutica 02B138 Brachiaria pyramidalis 02B139 Brachiaria sp² 02B140 Digitaria debilis (Desf.) Willd² Dinderresso Echinochloa stagnina 02B142 Echinochloa pyramidalis Ecchinochloa obtusiflora² 02B143 Kounseni 02B145 Elytrophorus spicatus 02B146 Eragrostis squamata 02B147 Eragrostis sp 02B148 Eragrostis sp 02B149 Eragrostis sp 02B150 02B151 Panicum sp Banzon 02B152 Phragmites sp.² Plandi (Badala) 02B153 02B154 Oplismenus burmanii² Oryza brachyantha² Pontederiaceae Potamogetonaceae Rubiaceae Scrofulariaceae 02B144 Echinochloa sp Leersia hexandra Poaceae 02B141 02B155 Sacciolepis chevalieri Stapf. Banzon 02B155 Sacciolepis indica (Linn.) A. Chase Banzon 02B156 Sacciolepis interrupta (Willolenov) Stapf.² Banzon 02B157 Sacciolepis africana Hubb. Et Snowden Banzon 02B158 Eichhornia crassipes² Ouagadougou, Nagbangré 02B159 Eichhornia natans Koumbia, Villy, Poa 02B160 Hetherentera callifolia ² Koumbia, Kounseni 02B161 Monochoria brevipetiolata² Kousseni 02B162 Potamogeton scweinfurthii² 02B163 Potamogheton octandrus² 02B164 Potamogeton sp.² 02B 165 Oldenlandia corymbosa Linn. Banzon 02B166 Oldenlandia herbaceae (Linn) Roxb.² Banzon 02B167 Limnophila fluvialis A. Chev.² Kousseni 02B168 Limnophila geniculata² Kousseni 02B169 22 Bacopa floribunda (R. Brown) Wettst Banzon 02B170 Bacopa crenulata² Kounséni, Lera 02B171 Bacopa sp² Lera 02B172 Bacopa sp² Zanwi (Mané) 02B173 Dopatrium longidens Skan.² Lera, Kounséni 02B174 Micranthenum imbrosum ² Banzon, Temba (Sindou) 02B175 Lendernia sp² Temba (Sindou) 02B176 Torenia thouarsii² Banzon 02B177 Sphenoclea geniculata² kounseni 02B178 Sphenoclea zeylanica Poa, Oursi 02B179 Sterculiaceae Melochia melissifolia Banzon 02B180 Trapaceae Trapa natans² Banzon, Mare aux Hippos, etc 02B181 Utriculariaceae Utricularia foliosa² Douna, Tapoa 02B182 Utricularia exoleta Tapoa 02B183 Utricularia inflexa Tengrela, Tapoa, Oursi 02B184 Utricularia stellaris Mare aux Hippos 02B185 Utricularia thonningii² Mare aux Hippos 02B186 Utricularia subulatus² Tapoa 02B187 Sphenocleaceae Légende : Trapa natans² Espèce qui après vérification provisoire enrichissent l’Herbier National. Tableau V : Collecte à analyse est en cours Synthèse des espèces collectées ID ADB_001 ADB_002 ADB_003 ADB_004 ADB_005 ADB_006 ADB_007 ADB_008 ADB_009 ADB_010 ADB_011 ADB_012 ADB_013 ADB_014 ADB_015 ADB_016 ADB_017 ADB_018 ADB_019 ADB_020 ADB_021 ADB_022 ADB_023 ADB_024 Genre Indigofera Espèce Alchornea Oplismenus Scleria Phaulopsis Nephrolepis Psychotria indéterminé Cissus Baissea ind Strophanthus Tephrosia Cassytha Ficus Taccazea Ctenium Anadelphia Loudetia Pandiaka Indigofera Gardenia Morelia Polygala cordifolia hirtellus ? imbricata undulata psychotrioides ? petiolata multiflora ? hispidus mosiensis filiformis cordata apiculata newtonii afzeliana simplex involucrata ? sokotensis senegalensis multiflora Auteur (Schumach. Müll.Arg. Famille & Thonn.) DC. Euphorbiaceae Poaceae Cyperaceae Acanthaceae Nephrolepidaceae Rubiaceae Convolvulaceae Vitaceae Apocynaceae Rubiaceae Apocynaceae L. Thunb. Oliv. Hack. (Rendle) Stapf (Nees) C.E.Hubb. (Moq.) B.D.Jacks. Lauraceae Moraceae Asclepiadaceae Poaceae Poaceae Poaceae Amaranthaceae Hutch. Rubiaceae (L.) P.Beauv. (Forssk.) Sweet (Afzel.) J.Sm. (DC.) Roberty Hook.f. A.DC. 23 ADB_025 ADB_026 ADB_027 ADB_028 ADB_029 ADB_030 ADB_031 ADB_032 ADB_033 ADB_034 ADB_035 ADB_036 ADB_037 ADB_038 ADB_039 ADB_040 ADB_041 ADB_042 ADB_043 ADB_044 ADB_045 ADB_046 ADB_047 ADB_048 ADB_049 ADB_050 ADB_051 ADB_052 ADB_053 ADB_054 ADB_055 ADB_056 ADB_057 ADB_058 ADB_059 ADB_060 ADB_061 ADB_062 ADB_063 ADB_064 ADB_065 ADB_066 ADB_067 ADB_068 ADB_069 ADB_070 ADB_071 ADB_072 Hexalobus Sida Urena Elionurus Securidaca Schizachyrium Fymbristilis Beckeropsis Ixora Achyranthes Pentadesma Tetracera Opilia Uapaca Digitaria Panicum Andropogon indéterminé Eragrostis Alysicarpus Tephrosia Ozoroa Monotes Leersia Combretum Eragrostis Loudetia Phragmites Andropogon Fuerena Crotalaria Spermacoce Oriza Cyperus Ipomoea Loudetia Breonadia Sacciolepis Crotalaria Crotalaria Syzygium Imperata ind ind Hygrophila Eragrostis Panicum iIndigofera monopetalus linifolia lobata pobeguinii longepedunculata ? ? uniseta brachypoda ? butyracea alnifolia celtidifolia togoensis ? fluviicola tectorum ? ? ? ? insignis kerstingii ? sericium namaquensis sp1 australis africanus umbellata microcarpa ? lonistaminata ? asarifolia phragmitoides salicina ? ? hirsuta guineense cylindica ? ? senegalensis japonica pansum ? (A.Rich.) Engl. & Diels L. Poaceae Poaceae (Nees) K.Schum. Poaceae Willd. Schumach. & Thonn. Poaceae Poaceae Poaceae Poaceae Poaceae Poaceae Poaceae (Willd.) DC. Poaceae Poaceae Poaceae 24 ADB_073 ADB_074 ADB_075 ADB_076 ADB_077 ADB_078 ADB_079 ADB_080 ADB_081 ADB_082 ADB_083 ADB_084 ADB_085 ADB_086 ADB_087 ADB_088 ADB_089 ADB_090 ADB_091 ADB_092 ADB_093 ADB_094 ADB_095 ADB_096 ADB_097 ADB_098 ADB_099 ADB_100 ADB_101 ADB_102 ADB_103 ADB_104 ADB_105 ADB_106 ADB_107 ADB_108 ADB_109 ADB_110 ADB_111 ADB_112 ADB_113 ADB_114 ADB_115 ADB_116 ADB_117 ADB_118 ADB_119 Sesbania ind Hannoa Sorindeia Schizachyrium Zanthoxylum Vernonia ind Piliostigma ind Chloris ind ind Manilkara pachycarpa ? undulata juglandifolia ruderale zanthoxyloides colorata ? thoningii ? ? ? ? obovata Batopedina Loudetiopsis Indigofera Corchorus Vigna ind Cissus ind ind liane2 Trema tenuis ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ind Psychotria liane2 ind Macrosphyra Rauvolphia Eryhtrina Desmodium ind Abrus ? vogeliana ? ? longistyla vomitoria senegalensis ospritreblum ? pulchellius Grewia Eriosema Crotalaria Vernonia ind Tessium Vernonia_2 Asteraceae Lagera ?? Asteraceae Vernonia Rhinchosea flavescens ? macrocalyx ? ? viride ? ? ? ? kr minima (Guill. & Perr.) Planch. (A.Rich.) Planch. ex Oliv. Poaceae (Lam.) Zepern. & Timber (Willd.) Drake (Schumach.) Milne-Redh. (Sabine & G.Don) J.H.Hemsl. Poaceae Benth. (DC.) Hiern Afzel. A.DC. Rubiaceae Wall. ex Thaites Juss. Benth. (L.) DC. 25 ADB_120 ADB_121 Ficus ind ADB_122 ADB_123 ADB_124 ADB_125 ADB_126 ADB_127 ADB_128 ADB_129 ADB_130 ADB_131 ADB_132 ADB_133 ADB_134 ADB_135 ADB_136 ADB_137 ADB_138 ADB_139 ADB_140 ADB_141 ADB_142 ADB_143 ADB_144 ADB_145 ADB_146 ADB_147 ADB_148 ADB_149 ADB_150 ADB_151 ADB_152 ADB_153 ADB_154 ADB_155 ADB_156 ADB_157 ADB_158 ADB_159 ADB_160 ADB_161 ADB_162 ADB_163 ADB_164 ADB_165 ADB_166 ADB_167 ? ? ? somon giganteus kraussiana pinnata okelensis ? inermis ? ? Uapaca Cymbopogon Smilax Paullinia Tricalysia ind Mitragyna Sida Schizachyrium Ind ? Hypphrenia rufa Vetiveria nigritana Dissomeria crenata ind= Pankiaka par l'inflorescence fabaceae ? Andropogon gayanus Moghanea faginea Lantana rhodesiensis Discoriste ? Ipomoea ? Croton ? liane ? Barleria sp Berlinia gandiflora Datura inoxia Perotis scabra Pergularia daemia Vernonia perrottetii Ipomoea sp Crotalaria Kohautia Jusseae Triumpfetta Echinocloa ind Nelsonia ind ind Hibiscus Striga Dissotis_1 Cyperus poaceae Aspilia Dissotis_2 de Kua sp. ? ? ? ? ? ? ? panduriformis ? ? ? ? ? rudis ? Moraceae Aubrév. & Leandri Chiov. Meisn. L. Hiern Poaceae (Willd.) kunyze Poaceae (Nees) K.Stapf. (Benth.)Stapf Poaceae Simaroubaceae Kunth (Guill. & Perr.) Kuntze moldenke Poaceae (Vahl) Hutch. & Dalziel Mill (Forssk).Chiov. Sch.Bip. ex walp Asteraceae Poaceae Burn.f. Scrophulariaceae Melastomataceae Poaceae Oliv. Benth. Melastomataceae 26 ADB_168 ADB_169 ADB_170 ADB_171 ADB_172 ADB_173 ADB_174 Bulbostylis ind ind fougère ind ind Eriosema ? ? ? ? ? ? ? 27 Tableau VI : Collecte à analyse en cours LOCALITE N° FC Kou ADBJ_176 ULMACEAE ADBJ_177 ANTHERICACEAE Site1 ADBJ_178 Sp. ADBJ_179 ANACARDIACEAE ADBJ_180 LAMIACEAE ADBJ_181 POACEAE ADBJ_182 CARYOPHYLLACEAE ADBJ_183 PAPILIONACEAE ADBJ_184 OXALIDACEAE ADBJ_185 PAPILIONACEAE FC Dinderesso Site2 Genre Celtis Chlorophytum TAXA Espèce toka blepharophyllum sp. Schinus Hoslundia Loudetia Polycarpaea Crotalaria Byophytum Crotalaria Digitaria Pennisetum Stylosanthes Indigofera sp1. molle opposita hordeiformis linearifolia sp1. umbraculum sp2. gayana sp. erecta macrophylla sp. Ritachne Panicum Eragrostis sp. Sarcocephallus Hyperthelia Commelina Vigna Commelina Chasmopodium Acroceras Sorghastrum Mucuna landolphia Uraria Vigna sp. sp. rottboellioides sp. sp. sp esculenthus dissoluta sp1. sp1. sp2. caudatum amplectens bipennatum pruriens heudelotii picta sp2. Sp. FAMILLE ADBJ_186 POACEAE ADBJ_187 POACEAE FG Source Koua ADBJ_188 PAPILIONACEAE ADBJ_189 PAPILIONACEAE Site 3 ADBJ_190 MALVACEAE ADBJ_191 POACEAE ADBJ_192 POACEAE ADBJ_193 POACEAE ADBJ_194 Sp. ADBJ_195 RUBIACEAE ADBJ_196 POACEAE ADBJ_197 COMMELINACEAE ADBJ_198 PAPILIONACEAE ADBJ_199 COMMELINACEAE ADBJ_200 POACEAE ADBJ_201 POACEAE ADBJ_202 POACEAE ADBJ_203 PAPILIONACEAE ADBJ_204 APOCYNACEAE ADBJ_205 PAPILIONACEAE ADBJ_206 PAPILIONACEAE ADBJ_207 APOCYNACEAE latitude M S longitude D M S Alt (m) Auteur D (Forssk.) Hepper & J.R.I.Wood N11 11 05.8 W04 26 33.3 378 Schweinf. ex Baker N11 11 19.4 W04 26 31.0 380 N11 10 59.6 W04 26 35.5 370 N11 10 59.6 W04 26 35.5 370 N11 10 59.6 W04 26 35.5 370 N11 13 19.3 W04 21 26.6 417 N11 13 19.3 W04 21 26.6 417 N11 13 19.3 W04 21 26.6 417 N11 13 19.3 W04 21 26.6 417 N11 13 19.3 W04 21 26.6 417 N11 13 19.3 W04 21 26.6 417 N11 13 19.3 W04 21 26.6 417 N11 10 04.5 W04 13 22.4 429 N11 10 04.5 W04 13 22.4 429 N11 10 04.5 W04 13 22.4 429 N11 10 04.5 W04 13 22.4 429 N11 10 04.5 W04 13 22.4 429 N11 10 04.5 W04 13 22.4 429 N11 10 04.5 W04 13 22.4 429 N11 10 04.5 W04 13 22.4 429 N11 10 9.5 W04 13 22.2 429 N11 10 9.5 W04 13 22.2 429 N12 11 9.6 W05 14 22.3 430 N11 10 9.5 W04 13 22.2 429 N11 10 9.5 W04 13 22.2 429 N11 10 9.5 W04 13 22.2 429 N11 10 9.5 W04 13 22.2 429 N11 10 10.5 W04 13 27.3 475 N11 10 10.5 W04 13 27.3 475 N11 10 10.5 W04 13 27.3 475 N11 10 10.5 W04 13 27.3 429 N11 10 10.5 W04 13 27.3 429 L. Vahl (Stapf) C.E.Hubb. (DC.) DC. Welw. (Kunth) A.Chev. P.Beauv. Schumach. Desv. (Sm.) E.A.Bruce (Nees ex Steud.) Clayton (Hack.) Stapf Stapf (Hack.) Pilg. (L.) DC. A.DC. (Jacq.) DC. 28 LOCALITE ADBJ_208 IRIDACEAE ADBJ_209 SMILACACEAE N° FAMILLE ADBJ_210 POACEAE ADBJ_211 PAPILIONACEAE ADBJ_212 POACEAE ADBJ_213 POACEAE ADBJ_214 LAMIACEAE ADBJ_215 POACEAE ADBJ_216 POACEAE ADBJ_217 CEASALPINIACEAE ADBJ_218 Sp ADBJ_219 MALVACEAE ADBJ_220 POACEAE ADBJ_221 POACEAE ADBJ_222 SCROPHULARIACEAE ADBJ_223 CONVOLVULACEAE ADBJ_224 PAPILIONACEAE ADBJ_225 PAPILIONACEAE FC Péni ADBJ_226 POACEAE ADBJ_227 POACEAE Site 4 ADBJ_228 ASCLEPIADACEAE ADBJ_229 PAPILIONACEAE ADBJ_230 RUBIACEAE ADBJ_231 MALVACEAE ADBJ_232 RUBIACEAE ADBJ_233 PAPILIONACEAE ADBJ_234 DIOSCOREACEAE ADBJ_235 MORACEAE ADBJ_236 PAPILIONACEAE Falaise de Koro FC Sources VN ADBJ_237 CARYOPHYLLACEAE ADBJ_238 CYPERACEAE ADBJ_239 CHRYSOBALANACEAE ADBJ_240 Sp. ADBJ_241 Sp. Gladiolus Smilax gregarius anceps Genre Aristida Vigna Diheteropogon Andropogon Tinnea loudetiopsis Tristachya Cassia sp. sp. Elionurus Ctenium Striga Merremia Aeschynomene Indigofera Urelytrum Monocymbium TAXA Espèce adscentionis sp3. hagerupii sp. barteri kerstingii superba sp. sp. sp. elegans elegans sp. sp. sp. sp. muricatum ceresiiforme Telosma Vigna Sericanthe Sida Spermacoce Tephrosia Dioscorea Ficus Tephrosia Polycarpeae Cyperus Parinari sp. sp. africana sp4. chevalieri linifolia sp. linearis sp. trichopoda sp. eriantha karlshumanii curatellifolia sp. sp. Welw. ex Baker Willd. Auteur Linn. N11 10 10.5 W04 13 27.3 429 N11 10 10.5 W04 13 27.3 429 D latitude M S longitude D M S Alt (m) N11 9 23.4 W04 11 50.1 429 N11 9 23.4 W04 11 50.1 429 N11 9 23.4 W04 11 50.1 429 N11 9 22.7 W04 11 51.5 412 N11 9 22.7 W04 11 51.5 412 N11 9 21.8 W04 11 52.7 413 N11 9 21.8 W04 11 52.7 413 N11 9 21.8 W04 11 52.7 413 N11 9 21.8 W04 11 52.7 413 N11 9 21.8 W04 11 52.7 413 N11 9 21.8 W04 11 52.7 413 N11 9 21.8 W04 11 52.7 413 N11 9 21.8 W04 11 52.7 413 N11 9 19.6 W04 11 58.2 413 N11 9 11 01.4 406 N11 9 19.6 W04 11 58.2 406 C.E.Hubb. (Nees) Stapf N11 9 19.6 W04 11 58.2 406 N11 9 19.6 W04 11 58.2 406 (N.E.Br.) N.E.Br. N11 9 19.6 W04 11 58.2 406 N11 9 19.6 W04 11 58.2 406 N11 9 19.6 W04 11 58.2 406 N11 9 19.6 W04 11 58.2 406 N11 9 19.6 W04 11 58.2 406 N11 9 19.6 W04 11 58.2 406 N10 55 44.1 W04 29 34.6 501 N10 55 44.1 W04 29 34.6 501 N10 55 44.1 W04 29 34.6 501 N11 56 44.2 W05 30 34.7 502 N10 55 44.1 W04 29 34.6 501 N10 55 44.1 W04 29 34.6 501 N10 52 14.6 W04 50 6.6 471 N10 52 14.6 W04 50 6.6 471 Hitchc. Gürke Kunth Kunth (K.Krause) Robbr. Juss. ex Cav. (Willd.) Pers. Baker Hochst. Planch. ex Benth. 20 W04 29 Site 6 LOCALITE ADBJ_242 TILIACEAE ADBJ_243 DIOSCOREACEAE N° FAMILLE ADBJ_244 Sp. ADBJ_245 Sp. ADBJ_246 VITACEAE ADBJ_247 ASTERACEAE ADBJ_248 Sp. ADBJ_249 ASCLEPIADACEAE ADBJ_250 PAPILIONACEAE ADBJ_251 PAPILIONACEAE ADBJ_252 CEASALPINIACEAE Takalédougou ADBJ_253 POACEAE Site 5 ADBJ_254 Sp. ADBJ_255 POACEAE ADBJ_256 CYPERACEAE ADBJ_257 OPHIOGLOSSACEAE ADBJ_258 LAMIACEAE ADBJ_259 POACEAE ADBJ_260 Sp. ADBJ_261 fougère ADBJ_262 Sp. ADBJ_263 Sp. ADBJ_264 EUPHORBIACEAE pic de Sindou ADBJ_265 BIGNONIACEAE ADBJ_266 PAPILIONACEAE Site 7 ADBJ_267 VERBENACEAE FC Niangoloko ADBJ_268 POACEAE ADBJ_269 EUPHORBIACEAE Site 8 ADBJ_270 FLACOURTIACEAE ADBJ_271 MIMOSACEAE ADBJ_272 CHRYSOBALANACEAE ADBJ_273 APOCYNACEAE ADBJ_274 POACEAE ADBJ_275 VERBENACEAE Triumpfeta Dioscorea tomentosa sp2. Bojer TAXA Espèce Genre sp. sp. Cissus Vernonia sp sp Tephrosia Crotalaria bobgunnia Panicum sp. sp. sp. nigritiana sp. sp. elegans goreensis madagascarensis maximum sp. Ctenium Fimbrystilis Ophioglossum Englerastrum loudetiopsis sp. sp. sp. sp. Sebastiana Markhamia Dalbergia sp. sp. sp. reticulatum gracillimum trigemina sp. sp. sp. sp. sp. tomentosa saxatilis Premna Euclasta Antidesma Flacourtia Aeschynomene Maranthes Carissa Andropogon Vitex Auteur Oliv. & Hiern N10 52 14.6 W04 50 6.6 471 N10 52 14.6 W04 50 6.6 471 latitude D M S longitude D M S Alt (m) N10 52 14.6 W04 50 6.6 471 N10 52 16.3 W04 50 7.6 465 N10 52 19.7 W04 50 10.2 474 N10 52 24.7 W04 50 08.2 474 N10 52 27.6 W04 50 03.5 467 N10 52 27.6 W04 50 03.5 467 Schumach. G.& Perr. N10 52 27.6 W04 50 03.5 467 N10 52 27.6 W04 50 03.5 467 (Desv.) J.H.Kirkbr. & Wiersema N10 52 27.6 W04 50 03.5 467 Jacq. N10 46 48.5 W04 40 09.8 419 N10 46 48.5 W04 40 09.8 419 N10 46 48.5 W04 40 09.8 419 N10 46 48.5 W04 40 09.8 419 N10 46 48.5 W04 40 09.8 419 N10 46 46.1 W04 40 23.0 418 N10 46 44.8 W04 40 33.9 418 N10 46 41.9 W04 40 40.8 410 N10 46 41.9 W04 40 40.8 410 N10 46 41.9 W04 40 40.8 410 N10 46 51.8 W04 40 58.4 415 N10 46 51.8 W04 40 58.4 415 (Benth.) K.Schum. ex Engl. N10 39 01.5 W05 9 12.6 343 Hook.f. N10 39 02.9 W05 9 11.8 351 lucens condylotricha venosum A.Chev. (Steud.) Stapf Tul. N10 39 02.9 W05 9 11.8 351 N10 15 38.5 W04 54 55.1 337 N10 15 38.5 W04 54 55.1 337 indica sensitiva polyandra edulis sp. doniana (Burm.f.) Merr Sw. (Benth.) Prance (Forssk.) Vahl N10 15 38.5 W04 54 55.1 337 N10 15 38.5 W04 54 55.1 337 N10 15 33.5 W04 54 56.3 333 N10 15 33.5 W04 54 56.3 333 N10 15 33.5 W04 54 56.3 333 N10 15 33.5 W04 54 56.3 333 L. Th. Fries (C.E.Hubbard) Conert Sweet 30 Tableau VII : Collecte ayant fait l’objet de détermination assez poussée N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 N° 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 LIGNEUX Acacia dudgeoni Craib.ex Holl. Acacia gourmaensis A. Rich. Acacia hoockii De Willd. Acacia macrostachya Reich. Ex Benth. Acacia pennata (L) Willd. Albizzia chevalieri Harms Annona senegalensis Pers. Anogeissus leiocarpus (DC) Guill et Perr. Balanites aegyptiaca (L) Del Bombax costatum Pellegr. Et Vuillet Burkea africana Hook Canthium multiflorum (Sch. Et Th.) Celtis integrifolia Lam. Cissus sp Combretum molle R. et Br. Combretum glutinosum Perr. Combretum micranthum G. et Don. Combretum nigricans Lepr.et Guill.et Perr. Combretum sp Crateva adansonii DC. Detarium microcarpum Guill. et Perr. Dichrostachys cinerea (L) Wight et Am. Diospyros mespiliformis Hochst ex DC Euphorbia sudanica A. Chev. Ficus abutilon Gardenia sokotensis Hutch. Grewia flavescens Juss. Grewia lasiodiscus K. Schum. Guiera senegalensis J. f. Gmel. Hymenocardia acida Tull. Lannea acida (L) A. Rich. Lannea microcarpa Engl. Et Krause Lonchocarpus laxiflorus Guill. et Perr. Manilkara multinervis (Bak.) Dubard Ozoroa insignis Del Parkia biglobosa (Jacq.) R.Br.ex G.Don f. Piliostigma reticulatum (DC) Hochst Piliostigma thonningii (Schum.) Milne. Redh Pteleopsis suberosa Engl. Et Diels Pterocarpus erinaceus Poir. Sarcocephalus latifolius Sclerorarya birrea (A. Rich.) Hochst. Securinega virosa (Roxb.) ex Willd. Baill. Stereospermum kunthianum Cham. Terminalia avicennioides Guill. et Perr. Terminalia laxiflora Engl. Vitellaria paradoxa Gaernt. Vitex doniana Sweet Xeroderris stulhmannii (Taub) Mend et E.P.Sousa Ximenia americana L. HERBACEES Achyrantes aspera L. Alysicarpus ovalifolius (Sch. et Th.) J. Leon Anchomanes difformis Engl. Andropogon gayanus Kunth. Andropogon pseudapricus Stapf. Andropogon tectorum Schum. Aristida adscensionis L. Aspilia bussei O.Hoffm. et Muschl. Beckeropsis uniseta K. Schum. Caralluma dalzielii N. E. Br. Cassia sp (abustilon??) Cassia mimosoides L. Cassia nigricans Vahl. Cassia tora L. 31 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 Ceratophyllum sp Cerotohteca sesamoides Endl Cissus adenocaulis Steud. Cissus petiolata Hook.F. Cissus populnea G. et Perr. Cissus quadrangularis L. Cochlospermum tinctorium A. Rich. Commelina benghalensis L. Corchorus tridens L. Crotalaria goreensis G. et Perr. Crotalaria mucronata Desv Crotalaria retusa L. Ctenium newtonii Hack. Cyanotis lanata Benth Desmodium adscendens (Sw.) DC Eragrostis sp Eragrostis tremula Hochst. Euclasta condylotricha Staof. Hachelochloa granularis Hibiscus asper Hook. F. Hyptis spicigera Lam. Hyptis suaveolens Poit. Indigofera sp Ipomea eriocarpa R. Br. Ipomea sp Loudetia togoensis Hubb. Melanthera sp Melochia corchorifolia L. Microchloa indica 5L.) Beauv. Mitracarpus villosus (Sw) DC Monechma ciliatum (Jacq.) Miln Mukia maderaspatana (L.) Roem. Oryza barthii A. Chev. Oxytenanthera abyssinica Munro. Pandiaca heudelotii (Moq.) Hook. Panicum sp Pennisetum pedicellatum Trin. Polycarpea linarifolia (DC) DC Rynchosia minima (L.) DC Rhytachane triaristata Steud. Stapf. Rottboellia exaltata L. Sesbania pachycarpa DC Setaria pallidefusca (Schumach) Stapf. Et C.E. Sida acutaBurm. f. Sida linifolia Juss exCav. Sida urens L. Solenostemon monostachyus (P. Beauv.) Briq. Sorghastrum bipennatum (Hack) Pilger Spermacoce radiata DC Spermacoce stachydea (DC) H. et Dlz Spermacoce filifolia (S. et Th.) K. Schum. Strophantus sarmentosus DC Tephrosia bracteolata G et Perr. Tephrosia mossiensis A. Chev. Tephrosia pedicellata Bak. Teprhosia sp Tridax procumbens L. Triumpfetta rhomboidae Jacq. Urena lobata L. Vicoa leptoclada (webb.) Dandy. Vigna ambacensis Welw Walteria indica L. Wissadula amplissima (L) Fries Zornia glochidiata Reich ex DC NOTA : Il reste une liste de près de 150 espèces non encore dépouillées 32 7.2. RESULTAT DES ENQUÊTES SOCIOLOGIQUES SUR LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES Les entretiens ont été conduits en marge des inventaires floristiques. Ils ont été réalisés sous forme d’interview semi-structurée (ISS) à l’aide d’un guide d’entretien, auprès de personnes ressources des villages. Après la collecte des informations, les essais de dépouillement donnent quelques indications, notamment en matière de connaissance et de gestion des ressources naturelles. 7.2.1 Données sociales : Stratégies d’exploitation et de gestion des produits forestiers Les populations des différentes régions, objet de nos inventaires (Zone Est et Ouest du pays) assistent semble-t-il assez impuissante à la diminution progressive de certaines espèces destinées soit au bois d’œuvre et de service, soit à l’artisanat et aux rites culturels, à la médecine traditionnelle ou encore pour l’énergie. Certaines pratiques dans l’utilisation des produits ligneux telles que l’écorchage et notamment le prélèvement de certaines parties comme les racines, les coupes abusives, les émondages et étêtages réguliers fragilisent la plupart des espèces exploitées qui meurent souvent. Tableau VIII : Quelques modes d’exploitation et de gestion connus des produits ligneux. Utilisation Bois d’œuvre et de service Bois d’artisanat et des rites culturels Bois d’énergie Modes et techniques d’exploitation Techniques nouvelles d’exploitation issues de la recherche qui favorise la régénération et pour diminuer la pression sur les espèces surexploitées Secrets. Seuls les initiés savent. Ebranchage. Coupe et séchage de bois vert par les femmes. Contraintes Arbres rares. L’emprise agricole dont le coton pour certaines zones ne permet pas de grandes plantations d’arbres. Manque d’espace pour des plantations. Tendance à la déforestation. Manque de forêt (plantation ou formation naturelle) villageoise. Pharmacopée Ecorchage. Coupe de racines. Coupe et séchage de bois vert. Utilisation des feuilles, fleurs et fruits. Absence de certaines espèces sauf dans les forêts classées et zones protégées. Alimentation Cueillette de feuilles. Coupe de branches. Foulage de certaines espèces. Utilisation d’espèces herbacées (Cassia tora par fauche en septembre/ octobre ou plantation dans les champs de femmes. Baobab (Adansonia digitata) rare à l’Est et au Sud est un arbre considéré hébergeant des génies et sa plantation n’est pas recommandée. Solutions Utilisation de plantes de remplacement : Azadiratcha indica et Eucalyptus. Plantation de Khaya senegalensis et de teck. Mise en place de structures de gestion. Utilisation de foyers améliorés. Charbon produit par les forgerons à l’aide de manguiers. Négocier avec les gérants des forêts pour des prélèvements rationnels. Plantation de plantes médicinales. Préférence du gombo au baobab pour l’Est et le Sud. Cette espèce est de plus en plus plantée. 7.2.2 Savoirs faire paysans en interface et intégration agriculture/élevage/foresterie Perceptions paysannes de l’intégration agriculture/élevage/foresterie Des causeries conduites, les populations perçoivent la nécessité d’une intégration agriculture, élevage et foresterie, car les bénéfices leur semblent évidents. De nos jours, la santé et l’alimentation animales, la culture attelée et les questions de fertilité sont des centres 33 d’intérêt pour tous (Jeunes, Femmes, Anciens) qui sont préoccupés par l’intensification agricole et la gestion durable des formations forestières, dont on tire largement des produits forts utiles. Tous recherchent un équilibre durable entre la production des trois activités intégrées agro-sylvo-pastorales. En effet des bénéfices partagés entre agriculture, élevage et foresterie on peut citer : - La possibilité pour l’élevage de fournir des animaux de trait à l’agriculture pour la culture attelée et le transport ; - La fourniture de fumure organique pour l’amendement des champs ; - La procuration des moyens financiers par la vente des animaux permettant le financement et l’achat d’équipements agricoles et le paiement des ouvriers agricoles ; - Le maintien de l’équilibre des sols par la plantation d’arbres ; - La présence d’arbres dans le milieu favoriserait la pluviométrie ; - La forêt fournit des produits de la pharmacopée pour l’amélioration de la santé humaine et animale ; - Les résidus de récolte constituent de l’aliment pour le bétail ; - La vente des récoltes permet d’acheter des animaux ; - Une bonne productivité de la forêt favorise l’élevage, etc. L’intégration agriculture-élevage-foresterie crée un cycle fermé qui se régénère et qui s’entretient par lui-même. Un tel système permettra sans nu doute un meilleur contrôle de l’impact de l’élevage sur la dégradation des ressources naturelles. 7.2.3 Du rôle des ligneux dans la protection du milieu et des cultures Il n’a pas été constaté dans les réponses des populations beaucoup de connaissances traditionnelles dans l’utilisation des arbres pour la protection des champs comme brise-vent. Par contre, des espèces de plantes utilitaires sont toujours épargnées dans les parcelles cultivées, pour leurs valeurs alimentaires, sanitaires, d’entretien du sol, fertilisation, etc. L’exemple le plus frappant est sans doute Vitellaria paradoxa (Le karité) dont les fruits sont utilisés comme aliment et l’écorce comme médicament. D’autres exemples sont cités, il s’agit de : - Khaya senegalensis qui permet de lutter contre le manque d’appétit de tous les animaux à partir des écorces et des feuilles ; - Lannea acida qui permet de soigner l’hypertension chez l’homme - Securinega virrosa dans le traitement des morsures de serpents ; - La combinaison de Mimosa pigra et Mitragyna inermis dans la lutte contre la Malaria ; 34 - Terminalia macroptera dans la lutte contre l’ictère ; - Vernonia colorata contre le diabète, etc. L’écorce de Pterocarpus erinaceus dans les soins des animaux qui reçoivent les crachats de vénins des serpents dans les yeux, etc. 7.2.4. Contraintes liées à la gestion des ressources naturelles mises en exergue Il a été constaté selon les informations recueillies, les problèmes suivants : - Conflits entre agriculteurs, pasteurs et forestiers au sujet de la gestion des réserves forestières et les parcs nationaux ; - Une insuffisance du personnel forestier par rapport aux besoins de protection des zones protégées ; - Une pauvreté et une sensibilité des sols des zones étudiées à l’érosion ; - Forte pression anthropique sur les formations naturelles ; - Utilisation anarchique des formations naturelles ; - Des feux de brousse ; - Un mouvement intra et interprovince du bétail et vers les pays frontaliers au Burkina ; - Coupe abusive et très mauvaise gestion des ligneux fourragers, par les éleveurs transhumants ; 7.2.5 Cas des zones de cultures Il est constaté dans toutes les zones objet de la présente étude, les problèmes suivants : - Extension démesurée depuis une dizaine d’années des superficies pour la culture du coton ; - Impact négatif sur l’environnement de l’utilisation des intrants dans la culture du coton, forte mortalité de l’entomofaune, pollution des nappes phréatiques et les milieux aquatiques ; - Epuisement des sols du fait de la non-utilisation d’amendements de fumure organique ; - Les superficies défrichées pour la culture du coton sont en forte croissance depuis une décennie et singulièrement depuis 2004/2005. La province de la Tapoa, zone du Gobnangou se distingue par des espaces plus importants consacrés à cette culture. Les superficies sont passées de 11 557 ha emblavés en 98/99 à 66 826 ha, soit une augmentation de 578 % en 9 ans. Les ressources en terre sont donc gravement menacées. 35 7.3.6. Cas des Plans d’eau des zones étudiées Les enquêtes révèlent qu’une contrainte majeure dans la valorisation des eaux de surface et la diversité biologique de certaines zones des sites ciblés de la présente étude, est qu’elles sont envahies par des plantes infestantes. Les prospections réalisées dans les régions Est et Ouest indiquent en effet que certains plans d’eau de la zone sont infestés de plantes prolifiques et envahissantes. Tableau IX : Espèces prolifiques signalées dans la zone du Gulmu N° Taxon Ecologie Distribution Observations 2 Cassia obtusifolia terrestre Très large Présent d’Est en Ouest. 3 Cassia occidentalis terrestre Très large Présent d’Est en Ouest 5 Hyptis suaveolens terrestre Large 6 Mimosa pigra Semi-aquatique Large Présente d’Est en Ouest, du Nord au Sud Présent à la Kompienga 7 Najas spp. Aquatique Limitée 8 Polygonum spp Semi-aquatique Limitée Présent à la Kompienga et au Sud Ouest Présent à la Tapoa, Kompienga 9 Sida acuta Terrestre Large répartition Présent autour des villages 10 Typha australis Semi-aquatique Assez large Présent à la Tapoa, à la Comoé, au Houet. Ces différentes espèces envahissantes sont présentes dans les zones ciblées. Ces espèces entravent énormément différentes activités socio-économiques qui y sont menées et sont une menace grave pour l’équilibre écologique des milieux d’une part, mais également une menace pour la diversité biologique dont la mise en exergue du potentiel dans notre pays est un des objectifs majeurs de ce projet. 7.2.7 Les grandes tendances de l’évolution des ressources végétales Dans l’ensemble des régions enquêtées on assiste, quoique de façon moins marquée que dans l’ensemble du pays, à une régression progressive des ressources naturelles, du fait de la dégradation des parcours et de la diminution des formations naturelles. On assiste, d’autre part, sur l’ensemble des zones, à une augmentation des superficies cultivées, principalement en coton (579 % en 9 ans) dans la région Est du pays. 36 CONCLUSION PARTIELLE En résumé la détérioration des conditions d’accès et d’exploitation durables des ressources en terre pour l’agriculture et pour l’élevage et les ressources hydriques, plaçent les agropasteurs devant une situation qui a tendance à remettre en cause leurs pérennités sociale, culturelle et économique, et cela met en péril une bonne gestion des ressources naturelles. Il convient donc rapidement que les schémas d’aménagement des régions s’ils sont réalisés reçoivent une application pratique sur le terrain et que les différents acteurs puissent disposer de propriétés et que leurs exploitations soient sécurisées, comme le sont déjà les concessions des réserves de faunes et les parcs nationaux. La non mise en application de ce schéma d’aménagement de l’espace, risquent d’aggraver les gaspillages des ressources et mettre en péril le potentiel existant. VIII - LES FORMATIONS Dans le cadre du présent projet il a été prévu un certain nombre de formations, notamment 4 : deux ingénorats dont un forestier, un en génie de l’Environnement, un Technicien en botanique et une thèse d’Etat en cours de finition. Ces formations sont mises en route depuis le démarrage du projet. 8.1 Formation achevée Elle a concerné le stage de maîtrise d’une étudiante en ingéniorat des Eaux et Forêts de l’Institut du Dévolppement Rural de l’Univeristé Polytechnique de Bobo-Dioulasso, dont le thème de stage était « Etude de 3 espèces à tendance prolifique de la province du Boulkiemdé, notamment : Hyptis suaveolens (L.) Poit., Cassia occidentalis L. et Cassia obtusiflora L. La contribution du projet à l’étude de ce thème se justifie par le fait que les espèces envahissantes constituent une grave menace pour l’équilibre des écosystèmes et de la diversité biologique en particulier dont la mise en exergue du potentiel est l’un des objectifs majeurs du présent projet. Comme les enquêtes de terrain le soulignent, il a été observé au Burkina une rupture de l’équilibre au niveau du développement de certaines espèces qui tendent à devenir un problème pour l’agriculture, l’élevage et l’environnement en général. La dite étude a contribuer à une meilleure connaissance du phénomène et proposer des solutions, comme l’utilisation de la biomasse des espèces pour la fabrication de compost pour l’amendement des cultures. 37 8.2 Formation en cours 1°) La deuxième formation conerne un étudiant en master d’ingéniorat en génie de l’environnement, dont le thème d’étude s’intitule : "Evaluation des risques du surpâturage et de la sécheresse sur le potentiel ligneux fourrager dans le Centre nord du Burkina Faso". Dans un tel thème y est perçu le problème de la préservation du milieu et de la diversité biologique pour sa gestion durable. Les objectifs spécifiques assignés à la dite étude sont les suivants : Dresser une liste des espèces fourragères ligneuses des sites d’étude ; Evaluer la biomasse foliaire de quelques unes des espèces appétées en relation avec la pluviométie ; Evaluer les risques du surpâturage ; Proposer des solutions pour limiter les risques. 2°) Il est mis en route la formation d’un tecnhicien en botanique à l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts de Dindéresso pour un cycle de dux ans, il en sortira Assistant des eaux et Forêt. Cette formation était un besoin exprimé au sein du Département Productions Forestières. Cette formation contribue à la réalisation de la formation continue et la réalisation de la « Capacité building » au niveau des ressources humaines du Département. 3°) La dernière formation conerne une thèse d’Etat assez avancée relative à l’étude de la flore et de la végétation des zones humides du Burkina, donc en plein dans les objectifs du projet. IX : PARTENARIAT Dans le cadre de ce projet, il est prévu un partenariat avec quelques structures, soit du Burkina soit d’ailleurs, pour le partage des résultats de nos inventaires. Il s’agit du Muséum National d’Histoire Naturelle (1), de l’Univerité du Bénin (2), de l’Institut des Sciences de l’Environnement de l’Université Check Anta DIOP de Dakar (3), de l’Université du Togo (4), de l’Universitté de Ouagadougou (5) et le Centre National de Semences Forestières du Burkina (6). Dès que nous avons été informé d’un financement du projet, une annonce avait été faite par courriel à tous les parténaires . Pour le cas spécifique du CNSF du Burkina, la mise en œuvre du projet est conjointe. Il est prévu un déplacement du Pr LABAT du Muséum ou un de ses collaborateurs dans le cadre du présent projet pour nous faire partager l’expérience du MNHN en matière de collecte, de conservation des spécimens et de mise en place de la base de données. Ce déplacement pourrait se faire au cours de l’année 2009. 38 X - LES EQUIPEMENTS MIS EN PLACE Le projet avait prévu de réaliser un certain nombre d’acquisition dont deux ordinateurs, un de bureau pour l’herbier et l’autre portable. Le tableau ci-dessous indique les acquis en matière d’équipements et en projet. Tableau X : Equipements Nombre Nature Observation 1 Micro-ordinateur pour l’herbier Acquis 1 Micro-ordinateur portable Acquis 1 Imprimante Acquise 10 Presses Acquises 1 Connexion internet Réalisée 1 Scanner Projet 1 Appareil photo numérique Projet XI - DIFFICULTES 1°) Le présent projet visait comme objectif majeur l’enrichissement de l’Herbier National du potentiel d’espèces non inventoriées ou inventoriées mais absentes de l’herbier. Le traitement des données en cours indique que cet objectif est en voie d’être pleinement atteint. Plusieurs espèces des biotopes ciblés, spécifiques comme les milieux aquatiques et les sites difficiles d’accès sont déjà repérées, en sept sorties. La richesse des récoltes suggère un temps de séjour plus important pour des observations plus approfindies sur le terrain et même l’extension des zones d’investigations. Mais le projet est limité dans ses moyens, la rubrique des moyens financiers relatifs aux sorties étant déjà à un niveau faible. Il convient d’indiquer que les sorties de terrain des sous équipes qui sont pluridisciplinaires sont assez coûteuses. 2°) Dans le cadre du partenariat avec les autres structures de rechereche, il est prévu de partager les résultats d’inventaires avec 6 laboratoires. Cela suppose que nous puissions réaliser un minimum de 8 copies par espèce récoltée. L’approvisionnement en papier pour le montage des spécimens est devenu une préoccupation majeure. Il conviendrait que nous puissions solutionner rapidement ce problème. 3°) Les déterminations des espèces récoltées que nous avons réalisées doivent être vérifiées par un spécialiste pour une confirmation et validation. L’obtention de la prise en 39 charge d’une mission d’un spécialiste comme le Pr AKE ASSI Laurent serait certainement sans doute un couronnement pour ce travail d’inventaire. XII - PERSPECTIVES La mise à exéctution de ce projet nous indique qu’en matière de connaissance de la diversité biologique de notre pays, il ya encore beaucoup de travail à faire. Les campagnes d’inventaires devraient se poursuivre. Il est également nécessaire de faire de nombreuses publications des résultats de la recherche floristique de notre pays. De ce point de vue, il sera réalisé au moins quatre publications et 4 fiches techniques, dont deux sont déjà en chantier sur l’étude des plantes infestantes réalisées dans le cadre du mémoire d’ingénieur des Eaux et Forêts. Il est également important que les résultats des connaissanes sur notre biodiversité soient connus de notre public et puissent également profiter à l’humanité. De ce point de vue la numéristation et le placement de ces connaissances sur une plateforme est indispensable et la réalisation d’une connexion est une nécessité. Les initiatives du Global Biodiversity Information Facility (GBIF) en la matière nous semblent une opprtunité à saisir pour la réalisation de cet objectif. CONCLUSION La présente étude bien qu’ayant seulement un an de fonctionnement met en exergue l’importance et l’originalité de la flore rencontrée au niveau des sites ciblés et autorise l’espoir d’un enrichissement significatif du patrimoine floristique du Burkina. Des pistes sont ouvertes en vue de la mise en conservation de quelques sites particuliers comme réserve de diversité biologique. L’étude met également en exergue des erreurs grossières d’aménagement et d’actions anthropiques qui conduisent à la dégradation, voire la disparition des écosystèmes humides spécifiques. Il conviendrait donc que les moyens et grands aménagements du milieu soient assujettis obligatoirement à des études d’impact, comme le prévoit la législation actuelle du Burkina, afin que des plans d’atténuation des impacts soient mis en place, pour la minimisation des aspects négatifs des projets et de bonification des impacts positifs. Les dites études pourraient proposer des alternatives, avec la possibilité d’un abandon des dits projets si les avantages qu’on en tire ne compensent pas les inconvénients. En matière de savoirs de nos populations sur la biodiversité et sa gestion les populations ne sont pas dépourvues de connaissances. Il conviendrait que ces populations 40 intègrent les proscessus modernes de gestion des ressources naturelles, la plupart des moyens qu’elles détiennent aujourd’hui suggèrent une nécessaire mutation des choses, par l’adoption de nouvelles technologies mises au point par la recherche et autres, grace parfois à leur participation. Une telle conjonction des d’efforts pourrait donner une voie rapide pour le développement par une rationelle utilisation de la biodiversité. ANNEXES I : LES ZONES PROSPECTEES Mali Niger Bénin Ghana 41