Insectes et maladies
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Insectes et maladies
Insectes et maladies Insectes et maladies Puceron des pousses du sapin Puceron lanigère du sapin Cochenille du hêtre Chancre du noyer cendré Maladie hollandaise de l'orme Livrée des forêts Spongieuse Arpenteuse de la pruche Tenthrède du mélèze Tordeuse des bourgeons de l'épinette Chenille à houppes blanches Agrile du frêne Charançon du pin blanc Rouille vésiculeuse du pin blanc Longicorne brun de l'épinette Tordeuse des bourgeons de l’épinette Insecte indigène Hôtes Sapin baumier, épinette noire, pruche de l’Est, pin gris, épinette de Norvège, épinette rouge, mélèze laricin, épinette blanche Dommages Défoliation Habitat Aiguilles, bourgeons, cônes (males et femelle), Capable de tuer l’arbre Espèce indigène, la tordeuse des bourgeons de l’épinette est considérée comme le plus grand ravageur des forêts de sapin et d’épinette en Amérique du Nord. Son aire de distribution coïncide avec celle du sapin. La destruction des bourgeons, l’étalement anormal des nouveaux rameaux, la défoliation des pousses de l’année courante et la présence de nombreuses larves suspendues par un fil de soie lorsqu’elles sont dérangées sont des indices qui témoignent d’une infestation par la tordeuse des bourgeons de l’épinette. La défoliation se fait d’abord au faîte de l’arbre et se poursuit rapidement sur le pourtour de la cime de haut en bas. Les aiguilles de l’année sont mangées en partie ou entièrement et celles des années antérieures peuvent être également affectées si la population larvaire est élevée. Puceron des pousses du sapin Hôte principal Sapin baumier Dommages Piqueur-suceur Habitat Aiguilles Ne tue pas l’arbre Le dommage causé par le puceron des pousses du sapin est caractérisé par le recroquevillement des aiguilles et le rabougrissement de la pousse formant ainsi une pseudo-galle. L’abondante sécrétion de miellat produit par les colonies de pucerons sur les pousses favorise l’apparition secondaire d’un champignon, la fumagine, ce qui diminue davantage l’apparence esthétique des pousses infestées. Le puceron des pousses du sapin a une distribution holarctique, c’est-à-dire qu’elle s’étend à travers l’Europe et l’Amérique du Nord. Sur le continent nord-américain, on le retrouve dans toute l’aire de distribution du sapin depuis l'océan atlantique jusqu'à l'océan Pacifique. Signalé pour la première fois dans les années 30 dans l’est du Canada, ses populations montrent depuis ce temps des fluctuations importantes et irrégulières. Puceron lanigère du sapin Insecte exotique Hôte principal Sapin baumier Dommages Galligène, piqueur-suceur Habitat Branches, tronc, rameau collet Capable de tuer l’arbre Les dégâts occasionnés par le puceron lanigère du sapin se manifestent de deux façons. On observe d’abord sur le tronc la présence de l’insecte recouvert de laine blanche inséré dans les crevasses de l’écorce. L'attaque de l'insecte entraîne une tuméfaction des zones affectées et une augmentation du diamètre de la tige. Les aiguilles tombent alors rapidement, la cime prend une teinte rouge brique et l’alimentation de l'insecte provoque la formation de bois dense et comprimé, réduisant la qualité de la fibre utilisée comme matière première pour la pâte à papier. Cochenille du hêtre Insecte exotique Hôte principal Dommages Habitat Capable de tuer l’arbre Hêtre Sussivore, piqueur-suceur Branches, tronc La maladie résulte de l’action combinée d’un insecte, le kermès du hêtre, et d’un champignon pathogène, ectria coccinea. La plupart des hêtres atteints finissent par succomber à la maladie, soit directement, soit suite à une attaque par d’autres agents pathogènes. Le kermès du hêtre fait partie de la famille des cochenilles. Le champignon provoque d’abord une dépression sur l’écorce de la région affectée et, éventuellement, des vésicules chancreuses de tailles diverses. Sur les arbres gravement atteints, les chancres sont si nombreux qu’ils finissent par fusionner. Chancre du noyer cendré Hôte principal Noyer cendré Dommages Champignon se nourrit sous l’écorce Habitat Branches, tronc, racines Capable de tuer l’arbre Le symptôme le plus évident de la maladie est la formation de chancres renfoncés de forme allongée qui prennent habituellement naissance sur les cicatrices foliaires, les bourgeons ou les plaies. Au printemps, un liquide noir ressemblant à de l'encre s'écoule des fissures du chancre. En été, le chancre détermine une tache noire cendrée souvent entourée d'une bordure blanchâtre. L'écorçage révèle la présence de zones de cambium nécrosé de couleur brune à noire. Les chancres plus vieux peuvent être persistants. Ils s'observent dans les fissures de l'écorce ou sont recouverts d'écorce fragmentée clairsemée et entourés de couches successives de tissus calleux. En général, l'infection touche d'abord la partie inférieure de la cime, puis gagne les parties inférieures de l'hôte sous l'effet de la dispersion des spores à partir des chancres. Le chancre du noyer cendré (Sirococcus clavigignenti-juglandacearum) a été décrit pour la première fois en 1967 au Wisconsin, par James Kuntz, mais l'agent de cette maladie n'a été isolé et décrit qu'en 1979. On ne sait pas depuis combien de temps le champignon existe dans les forêts de feuillus d'Amérique du Nord, ni même s'il y est indigène ou introduit. Maladie hollandaise de l'orme Maladie exotique Hôte principal Orme Dommages Champignon endommage le cambium l’écorce Habitat Branches, tronc, feuilles Capable de tuer l’arbre La maladie hollandaise de l’orme a été introduite au Canada vers 1940. Le champignon cause un flétrissement d’origine vasculaire, provoquant le brunissement des feuilles et la mort des arbres atteints. Privées de sève et empoisonnées par les toxines du champignon, les parties affectées de l’arbre flétrissent et finissent par mourir plus ou moins rapidement, en quelques jours ou quelques années. Le champignon se développe dans les vaisseaux conducteurs de la sève, sous l’écorce de l’arbre. Les premiers symptômes de la maladie se manifestent généralement entre la mi-juin et la mi-juillet. Livrée des forêts Insecte indigène Hôtes Hêtre, pommiers, tilleul, cerisiers, bouleau gris, sorbier, chêne rouge, érable à sucre, peuplier faux-tremble, frêne blanc, bouleau blanc, orme, saule Dommages Défoliation Habitat Feuilles Ne tue pas l’arbre La défoliation est causée par la chenille qui s’alimente dès la formation des feuilles au cours du mois de mai. L’appétit vorace de cet insecte et son comportement grégaire (en colonie) pendant la majeure partie de son développement sont des facteurs qui nous permettent de déceler rapidement sa présence. En effet, les larves âgées dévorent entièrement les feuilles et lorsque l’arbre est complètement défolié, les chenilles migrent vers d’autres sources de nourriture. On aperçoit également les larves qui se tiennent en colonie sur les troncs d’arbres à l’abri des rayons du soleil. Lors d’invasions massives, les arbres peuvent être complètement défoliés sur de grands territoires. Spongieuse Insecte exotique Hôtes Hêtre, pommiers, frêne, sapin baumier, cerisiers, pruche de l’Est, bouleau gris, caryers, mélèzes, pins, peupliers, érable rouge, épinettes, chêne rouge, érable à sucre, bouleau blanc, orme, saule. Dommages Défoliation Habitat Feuilles Capable de tuer l’arbre Le dommage est causé uniquement par la chenille de la spongieuse qui s’alimente dès la formation des feuilles au mois de mai. On observe alors de jeunes larves poilues de couleur noire qui se nourrissent en perforant des petits trous sur la surface des feuilles. Espèce d’origine eurasienne, la spongieuse a été introduite en 1869 aux États-Unis et est devenue l’un des principaux défoliateurs des feuillus en Amérique du Nord. Cet insecte polyphage s’alimente également sur des conifères. Lors de fortes épidémies, les arbres et arbustes sont complètement défoliés sur de grands territoires. Malgré la capacité des arbres à refaire leur feuillage au cours de l’été, les dommages entraînent une importante réduction de croissance. Les arbustes et plantes de sous-bois peuvent aussi être affectés. Arpenteuse de la pruche Insecte indigène Hôtes Sapin baumier, pruche de l’Est, érable à sucre, bouleau blanc, orme, saule épinette blanche, épinette noire. Dommages Défoliation Habitat Feuilles, aiguilles Capable de tuer l’arbre Espèce indigène en Amérique du Nord, l’arpenteuse de la pruche est considérée comme un défoliateur de première importance au Canada et on la retrouve depuis l'Atlantique jusqu'en Alberta. Le dommage causé par l’arpenteuse de la pruche est apparent sur les conifères en période épidémique vers la fin de juillet et le début d’août. Les arbres prennent alors une coloration rougeâtre très caractéristique des pullulations de l’arpenteuse de la pruche. Les aiguilles grignotées par la larve sèchent, rougissent et finissent par tomber à l’automne. Les pullulations de l’arpenteuse sont caractérisées par leur apparition et disparition subites. Elles se développent rapidement pouvant entraîner la mort des sapins baumiers dès la première année de détection des dommages. Tenthrède du mélèze Insecte indigène Hôtes Mélèzes Dommages Défoliation Habitat Aiguilles Capable de tuer l’arbre La tenthrède du mélèze est considérée comme l’espèce la plus dommageable chez le mélèze en Amérique du Nord. L’insecte a été décrit en Europe en 1837 alors qu’il a été signalé pour la première fois en 1882 au Québec et en 1930 en Colombie-Britannique. Son origine reste toujours incertaine. a détection de la tenthrède du mélèze s’effectue en observant des cicatrices de ponte sur les pousses de l’année ou encore des colonies de larves se déplaçant sur les branches. La blessure causée par la ponte sur les jeunes pousses provoque un dessèchement et une courbure des pousses, ce qui entraîne un arrêt de leur élongation, une diminution de la quantité de bourgeons et une déformation de la cime. Le principal dommage est dû à l’alimentation en groupe des larves ce qui dépouille l’arbre de son feuillage. Chenille à houppes blanches Insecte indigène Hôtes La plupart des essences feuillus Dommages Défoliation Capable de tuer l’arbre On constate périodiquement des épidémies de cet insecte indigène. Il s'agit essentiellement d'un insecte nuisible pour les arbres latifoliés, mais lorsque les populations sont importantes, il s'attaque également à des conifères comme le sapin, l'épinette et le mélèze et il peut causer de graves dégâts aux arbres de Noël. Cette chenille est caractérisée par une tête rouge, avec une longue touffe de poils noirs sur chaque côté de la tête et une troisième à l'extrémité inférieure, ainsi que quatre touffes denses grisâtres et deux taches rouge clair sur le dos. Charançon du pin blanc Insecte indigène Hôtes Pin blanc, pin gris, épinette de Norvège, épinette blanche, pin Sylvestre Dommages Défoliation Habitat Larve du charonçon se nourrit à l’intérieur des rameaux vigoureux. Ne tue pas l’arbre Le dommage est causé principalement par les larves du charançon du pin blanc qui se nourrissent sous l’écorce de la flèche terminale de l’arbre. Les trous d’alimentation pratiqués par l’adulte du charançon peuvent aussi endommager la flèche. On détecte facilement la présence de l’insecte par l’apparence flétrie et courbée de la pousse terminale de l’année courante. Le dommage ressemble à une houlette de berger. La tige annuelle ainsi affectée est détruite et ce phénomène est visible généralement dès la fin du mois de juin. Le charançon du pin blanc cause rarement la mort de l’arbre. Lors d’épidémies, le dommage combiné des adultes et des larves se traduisent par une diminution de croissance et, le plus souvent, par la perte totale de la pousse terminale de l’année précédente en même temps que celle de l’année en cours. Rouille vésiculeuse du pin blanc Maladie exotique (champignon) Hôtes Gadelliers & groseillers, pin à écorce blanche, pin argenté, pin blanc, pin flexible Habitat Branches, tronc, aiguilles Capable de tuer l’arbre La rouille vésiculeuse est une maladie exotique très importante qui tue les pins blancs de tous les âges. Le champignon s’attaque d’abord aux aiguilles à l’automne et celles-ci se parsèment de points jaunes le printemps suivant. Durant un an ou deux, le champignon progresse vers les branches et le tronc. Au milieu de l’été, des pustules orangées se développent sur le tronc et laissent suinter un liquide qui renferme un premier type de spores. Ces spores vont provoquer, le printemps suivant, la formation de vésicules blanches sur l’écorce. Les fructifications blanches vont finir par provoquer la formation d’un chancre, qui s’agrandit constamment. Le feuillage jaunit au-dessus du chancre, puis devient brun rouge. La mortalité de la partie supérieure atteinte entraîne le bris de la branche ou du tronc et peut ainsi constituer une porte d’entrée pour le champignon de carie. Longicorne brun de l'épinette Insecte exotique Hôtes épinette Habitat: Épinette noire, épinette, épinette rouge, épinette blanche et de Norvège Tronc Capable de tuer l’arbre Cet insecte est indigène en Europe, où on le rencontre de la Scandinavie à la Turquie. On sait aussi qu’il existe au Japon et l'ouest de la Sibérie. Sa découverte en Nouvelle-Écosse serait, croit-on, une première en Amérique du Nord. Symptômes manifestés par les arbres attaqués: écoulements de résine à divers endroits sur le tronc; trous dans l’écorce d’environ 4 mm de diamètre; réseaux de galeries d’alimentation observables juste sous l’écorce, d’une largeur pouvant atteindre 6 mm; galeries creusées dans le bois, d’environ 4 cm de profondeur et de 6 mm de diamètre. Ces tunnels ont une forme en L quand le bois est coupé longitudinalement. de la sciure grossière est parfois visible dans les galeries et autour d’elles ou obstruant le trou de sortie. Agrile du frêne Insecte exotique Hôtes Frêne blanc, Frêne vert, Frêne noir Habitat Tronc Capable de tuer l’arbre Originaire de l'Asie orientale, on l'a détecté pour la première fois au Canada et aux États-Unis en 2002. L'agrile a tué des millions de frênes dans le Sud-Ouest de l'Ontario, le Michigan et ses États avoisinants. Ce ravageur constitue une menace grave pour l'économie et l'environnement dans les zones urbaines et forestières des deux pays. L'agrile du frêne attaque et tue toutes les essences de frênes (sauf le sorbier d'Amérique qui n'est pas apparenté au frêne même si son nom commun anglais est mountain ash). Nodule noir • Maladie exotique • Hôtes Cerisiers et pruniers • Habitat Branches et tronc • Va rarement tuer l’arbre Le nom français « nodule noir » décrit parfaitement le signe le plus évident de la maladie. Il s’agit en fait d’une excroissance chancreuse noire rugueuse qui peut encercler la totalité de la branche. La première infection commence au printemps, mais les symptômes ne sont visibles qu’au printemps suivant. À ce moment, l’écorce des branches atteintes se rompt et un liquide vert s’exsude avant de former une enveloppe vert olive. Durant l’été, la tumeur devient plus foncée avant de virer au noir et de durcir. Par la suite, les parties plus vieilles meurent, mais le champignon continue sa croissance latéralement et longitudinalement. Les grosses branches peuvent résister longtemps après l’infection initiale et ainsi constituer un réservoir de spores pour la propagation de la maladie.