Atelier de reliure

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Atelier de reliure
ATELIER DE RELIURE
Comment créer un livre en utilisant la
technique de la reliure japonaise ?
Association Départementale OCCE des Landes
281 avenue Pierre de Coubertin – 05 58 06 04 56
http://www.occe.coop/~ad40/
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Matériel nécessaire (éléments de base) :
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-
Feuilles A4 blanches (80g/m2, et 100g/m2),
Carton gris rigide (épaisseur 1,5 mm ou 2 mm),
Colle vinylique,
Rouleau de kraft gommé dont la largeur de la bande est
d’au moins 40 mm (le kraft gommé est une bande de
papier brun préencollée sur une face, qui devient
collante lorsqu'elle est humidifiée)*,
Papier décoratif, pour la couverture et le dos du livre,
d’au moins 100g/m2 (exemple : papier marbré de
110g/m2, très souvent utilisé en reliure),
Bignolerie (outils) :
-
Bobine de fil (du fil assez épais d’environ 1,5 mm)*.
Marteaux,
Aiguilles à canevas*,
Emporte-pièces 2mm*,
Ciseaux,
Pinceaux,
Plioirs (ou couteaux) en plastique*,
Pinces à dessin (ou pinces à linges)*.
Annexe 2 : le coût approximatif de fabrication et
le contenu de la « malle reliure de l’OCCE »
Matériel non présent dans la « malle reliure » :
- Le carton gris 2 mm est vendu en général en grandes
plaques de 60x40 cm ou 80x60 cm, dans les magasins
de loisirs créatifs. Pour faire 5 livres (plaquettes pour la
couverture + baguettes pour le dos), compter une
plaque de 80x60 cm.
5 € la plaque
- Le papier décoratif (ou papier marbré) est vendu en
ramettes ou par grandes feuilles de 50x70 cm. Pour
couvrir 5 livres, compter deux feuilles.
10 € les deux feuilles
Matériel fourni dans la malle :
- Aiguilles à canevas (x2)
2 € pièce
-
Rouleau de kraft gommé (x1)
-
Bobine de fil (x1)
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Emporte-pièce (x2)
-
Plioir (x2)
-
2 € pièce
Gabarits de perçage, baguettes guides, planches
martyres, pinces à dessin
10 € pièce
5 € pièce
2 € pièce
Autre matériel (éléments annexes à récupérer) :
-
Feuilles de magazines (macules),
Barquettes ou pots,
Planches martyres*,
Éponges + eau
*Les éléments marqués d’un astérisque sont présents dans la « malle
reliure », disponible en prêt gratuit au siège départemental de l’OCCE.
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Le reste du matériel (pinceaux, colle, ciseaux, magazines) ne
figure pas dans cette liste de fournitures car on sait qu’il n’est
pas difficile de se le procurer.
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Un peu de vocabulaire
- Vous utilisez une imprimante recto verso :
Il suffit, avant d’imprimer, de choisir dans les paramètres
d’impression l’option « Impression recto verso, retourner les
pages sur le plus petit côté ».
Voici ci-dessous illustrés les quatre termes techniques à
retenir pour ne pas trop se perdre dans les explications qui
vont suivre.
Vous utilisez une imprimante qui ne fait que du
recto :
Une option bien pratique de Word vous permet d’imprimer
vos cahiers manuellement. Il suffit, avant d’imprimer, de
choisir dans les paramètres d’impression l’option « Imprimer
manuellement en recto verso ». Vous retournerez les feuilles
vous-même une fois les rectos imprimés. Word vous explique
la marche à suivre.
-
Vous n’avez plus qu’à essayer avec ce document !
À préparer avant de commencer :
Le matériel énuméré ci-dessous correspond à la fabrication
d’un seul livre :
- 2 plaques de carton gris aux dimensions 150mm x 217
mm (1 pour la première de couverture et 1 pour la
quatrième de couverture),
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-
1 baguette de carton gris aux dimensions 217 mm x 5
mm pour le dos du livre,
2 feuilles (1 pour la première de couverture du livre, 1
pour la quatrième de couverture) découpées dans le
papier décoratif (240mm x 140mm),
1 bande pour le dos du livre découpée dans le papier
décoratif (240mm x 80mm)
Un tas de macules directement disponibles, obtenues
en déchirant (ou massicotant) des vieux magazines,
2 guides en carton rigide de 217 mm x 5 mm* pour bien
positionner le dos, la première et la quatrième de
couverture. (les repérer avec une couleur, pour ne pas
les confondre avec la bande qui constitue le dos du
livre),
1 gabarit taille A5 (210mm x 148 mm) en carton rigide*
pour trouer les feuillets.
Le réglage de l’orientation des pages (paysage) se fera
automatiquement, dans la mesure, où l’on sélectionne la
« Disposition Livre ». Enfin, il faut choisir le nombre de
feuillets par livrets (cf. image ci-dessous). Ce que Word
appelle un « livret » équivaut à ce que l’on a décrit comme un
« cahier ».
Pour préparer le gabarit, suivre les indications du schéma cidessous, en prévoyant des trous d’un diamètre de 2 mm :
Ce choix peut être effectué à la fin, quand on a tapé la
totalité du texte. On pourra remarquer que ce nombre est
nécessairement un multiple de 4. Attention à ne pas
dépasser le chiffre 16 (soit 4 feuilles pliées), pour les raisons
qu’on a expliquées dans la première partie.
Dernière remarque importante : si le nombre de pages du
document dépasse le nombre choisi de feuillets par livrets,
Word imprimera en plusieurs livrets, ce qui signifie qu’il n’y a
pas besoin de créer plusieurs documents si vous avez plus de
16 pages.
2.
Comment imprimer les livrets (ou cahiers) ?
*Les éléments marqués d’un astérisque sont présents dans la « malle
reliure », disponible en prêt gratuit au siège départemental de l’OCCE.
Il faut ouvrir la boîte de dialogue « Imprimer », dans le menu
« Fichier ». Il y a deux cas de figure :
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Annexe 1 : l’option de mise en page des cahiers
avec Microsoft Word (version 2010)
Première partie : relier les cahiers
Plier les feuilles pour créer les cahiers
1.
Ajuster la mise en page
Pour mettre en page ce présent fichier, il a fallu, avant de
commencer à taper du texte, sélectionner l’onglet « Mise en
page », puis cliquer sur la petite flèche afin d’ouvrir la boîte
de dialogue « Mise en page » (cf. image ci-dessous).
Dans le premier onglet « Marges », on a défini les marges
intérieures et extérieures (2 sur le schéma), puis la marge de
reliure (1 sur le schéma). Cette dernière permet d’anticiper
sur le fait que la reliure japonaise ne permet pas d’ouvrir
complètement à plat le livre. Il faut donc prévoir un espace
supplémentaire le long de la pliure.
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Se munir de 12 feuilles A4 (80g/m2). Il faut plier ces 12
feuilles, une par une, en deux dans la longueur afin d’obtenir
un format A5 (210mm x 148 mm). Ensuite on groupe les
feuilles pliées par 3. En reliure, on appelle « cahier » ou
« livret » un groupe de feuilles pliées et regroupées. En pliant
12 feuilles, puis en groupant ces feuilles 3 par 3, on obtient 4
cahiers. Sachant qu’une feuille pliée en 2 = 4 feuillets, un
cahier = 12 feuillets, et 4 cahiers = 48 feuillets. Il y aura donc
48 pages dans notre livre. Ce que l’on appelle en reliure un
feuillet correspond aux futures pages du livre.
Remarques :
- Il existe dans le logiciel de traitement de texte Word
2010 une option de mise en page qui permet
d’imprimer automatiquement des cahiers avec feuillets
(cf. annexe et exercice à la fin du descriptif).
- Le nombre de feuillets (futures pages) du livre est
forcément un multiple de 4, car une feuille pliée en 2 =
4 feuillets. Du coup, en fonction du nombre de pages, il
faudra faire varier le nombre de cahiers, et le nombre
de feuilles pliées par livrets. Il faut éviter de mettre plus
de 4 feuilles pliées (soit 16 feuillets) par cahier, sinon un
décalage va se créer au niveau de la tranche une fois
celui-ci fermé. Donc, si on veut un livre de 30 pages, 30
n’étant pas un multiple de 4, on prendra le multiple de
4 supérieur : 32. Il faudra donc plier 8 feuilles en 2, et
faire 4 cahiers de 2 feuilles chacun, ou 2 cahiers de 4
feuilles chacun.
- On peut presque s’arrêter là si on regroupe toutes les
feuilles en les agrafant au niveau de la pliure centrale à
l’aide d’une agrafeuse à bras. Mais alors on n’aurait pas
vraiment un atelier de reliure.
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Trouer les cahiers
Pour cette étape, il faut les cahiers bien entendu, les gabarits
A5, les pinces à dessin, les marteaux et les emporte-pièces.
À l’aide des pinces à dessin, commencer par bloquer 2
cahiers après les avoir placés sous le gabarit, et de manière à
ce que le gabarit soit parfaitement superposé aux cahiers.
Puis, en visant bien dans les trous qui sont déjà percés dans
le gabarit, taper d’un coup sec avec l’emporte-pièce et le
marteau pour trouer les 2 cahiers. Recommencer cette
opération avec les deux cahiers restants.
Cette troisième partie demande de la concentration, car une
fois les éléments collés, il est difficile de faire machine
arrière. On pourra se servir des plioirs pour lisser les parties
collées et ainsi éviter les plis et chasser les bulles d’air.
Pour finir
Une fois les cahiers fixés dans leur couverture, l’idéal est de
presser le tout pendant une journée, soit en utilisant une
presse, soit en plaçant le livre entre deux planches et en
exerçant une pression à l’aide de serre-joints, soit en plaçant
le livre sous une pile de gros dictionnaires bien lourds.
On groupe les cahiers par deux pour les percer plus
facilement. Si on essaie de percer d’un coup les 4, il faut
taper comme un sourd. Toutefois, un bon coup sec vaut
mieux que quatre coups trop mous. Si on ne souhaite pas
utiliser de marteau, on peut éventuellement se servir d’une
perforatrice revolver (on évite ainsi les coups de marteaux
sur les doigts grâce à cet outil).
Ne pas oublier de mettre une planche martyre en-dessous
pour protéger la table, et bien veiller à ce que les trous soient
percés du côté des plis et non du côté de la tranche, sinon
c’est à refaire.
Coudre les livrets avec la technique de la reliure
japonaise.
Pour réaliser la couture qui permet de relier les cahiers, il
faut les aiguilles à canevas et le fil. Mettre les pinces pour
maintenir les cahiers bien en place, puis suivre à la lettre le
schéma qui figure sur la page suivante
Attention : bien penser à faire le premier tour dans le
premier trou, et terminer le travail en effectuant un doublenœud.
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100g/m2), ce qui permet d’éviter que cette feuille ne se
gondole quand on l’encolle. Elle constituera la page de garde.
Technique de la reliure japonaise
Plier une feuille en deux, comme dans la première partie,
puis encoller l’une de ses faces. Ensuite, il faut venir placer
cette feuille à l’intérieur de la couverture, en l’alignant sur la
bordure intérieure de la première de couverture (la bordure
côté dos). Pour faciliter cette tâche, on pourra au préalable
tracer une marque sur cette bordure, qui est recouverte de
papier Kraft, si bien qu’on ne la voit pas très bien.
Ceci étant fait, on va venir insérer une macule à l’intérieur de
la feuille de raccord, puis on va appliquer de la colle le long
de la bordure intérieure, sur une largeur d’environ 1 cm (on
peut s’aider pour cette étape d’une autre macule, qui ne
laissera apparaître que la zone de papier que l’on veut
encoller, mais qu’il faudra retirer dès que la colle sera
appliquée). Juste après avoir appliqué la colle, on vient
positionner les cahiers reliés sur la feuille de raccord, en
faisant attention à ce que ces deux éléments soient bien
superposés. Dès que cette opération est réussie, il faut
presser fermement sur les cahiers pour que la colle prenne
bien.
On renouvelle les étapes décrites ci-dessus pour fixer la
quatrième de couverture aux livrets grâce à une nouvelle
feuille de raccord. Avec toutefois une petite précaution
supplémentaire : quand on vient rabattre la quatrième de
couverture sur les cahiers, juste après avoir encollé la
bordure intérieure de la feuille de raccord sur 1 cm, il faut
bien plaquer le dos contre l’épaisseur des cahiers dans un
premier temps, puis dans un second temps seulement
rabattre la quatrième. De cette manière, la couverture
recouvrira entièrement les cahiers reliés, et il n’y aura pas de
décalage.
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Si on ne souhaite pas effectuer la deuxième partie, qui
demande un peu de technique et de matériel
supplémentaire, on peut trouer, à l’aide du gabarit, une
feuille cartonnée pliée en deux, d’un format légèrement
supérieur au A4 (par exemple le format 24x32 cm, très
répandu) qui servira de couverture, et qui sera cousue
directement avec les cahiers.
Deuxième partie : la couverture
Positionner les éléments de la couverture
À l’aide d’une bande de kraft gommé, on va positionner les
pièces de la couverture pour qu’elles ne bougent pas quand
on collera le papier décoratif à l’étape suivante.
Matériel :
- un morceau de kraft gommé de 217 mm de long,
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-
les 3 pièces cartonnées qui vont former la couverture :
les 2 plaques pour la première et la quatrième de
couverture, et la baguette pour le dos,
des éponges imbibées d’eau,
les guides en carton.
Imbiber la face collante de la bande de kraft gommé avec
l’éponge, puis positionner au milieu de cette bande de kraft
la première pièce de la couverture : la baguette cartonnée
qui constituera le dos du livre. De part et d’autre de cette
baguette, positionner les deux guides, puis de part et d’autre
des guides, les plaques cartonnées qui formeront la première
et la quatrième de couverture. Tous ces éléments doivent
être bien alignés.
Attention : il faut juste imbiber le kraft gommé. Si on le
détrempe, il ne collera pas. Donc pas trop d’eau, comme
pour un timbre.
Coller la première bande de papier décoratif sur le
dos du livre
Pour cette étape, il faut attendre que la colle du kraft gommé
ait bien pris, puis ôter les guides. Se préparer la première
bande de papier décoratif (celle qui est prévue pour le dos)
en la badigeonnant de colle avec un pinceau (on aura au
préalable dilué dans un pot 1 volume de colle vinylique pour
1 volume d’eau).
Une fois la bande encollée, il faut l’appliquer de manière
centrée par rapport à la baguette. Pour cela, on va procéder
de manière progressive, en se munissant d’un plioir.
Commencer par déposer l’un des bords longs de cette bande
sur l’une des plaques cartonnées, à environ 3 cm du bord
intérieur (celui qui est proche de la baguette), puis
progresser tranquillement vers la baguette, en prenant bien
soin de marquer les rainures dues à l’épaisseur du carton. Il
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faut pour cela s’aider du plioir (ou du couteau en plastique).
Pour terminer, replier les parties de la bande qui dépassent
vers l’intérieur, par-dessus le kraft.
C’est à partir de cette étape que l’on doit utiliser le tas de
macules. Ces coupures de vieux magazines vont permettre de
protéger la table quand on encolle les bandes de papier
décoratif et les éléments cartonnés. Les macules sont à usage
unique : dès qu’on en a utilisé une, on la froisse et on s’en
débarrasse.
Coller les deux feuilles de papier décoratif sur la
première et la quatrième de couverture
Encoller l’une des feuilles de papier décoratif, puis
positionner la première ou la quatrième de couverture
dessus, en prenant soin de recouvrir légèrement la bande
collée pour le dos du livre à l’étape précédente pour faire le
raccord, et de centrer la couverture sur la feuille. Avant de
rabattre ce qui dépasse, couper les angles à l’aide d’une paire
de ciseaux.
Attention : ne pas couper au ras du coin de la plaquette
cartonnée, sinon ce dernier se verra quand ce qui dépasse
sera rabattu. Il faut donc laisser 2 mm de marge.
Troisième partie : fixer les cahiers
et la couverture pour former le
livre
Coller les feuilles de raccord à la couverture, puis
aux livrets
Pour fixer entre eux les cahiers et la couverture, il faut utiliser
une feuille de raccord d’un papier assez épais (plus de
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