Charles Aznavour (Varenagh Aznavourian)
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Charles Aznavour (Varenagh Aznavourian)
Charles Aznavour (Varenagh Aznavourian) (1924) Auteur, Compositeur, Interprète Né à Paris dans une famille d'émigrés arméniens, il monte très tôt sur les planches, et interprète plusieurs rôles d'enfant au théâtre. Vivant de petits métiers pendant la guerre, il rencontre Pierre Roche, un pianiste, avec qui il forme le duo Roche et Aznavour ; le premier compose, le second écrit les textes. Le duo se produit dans les cabarets parisiens, dans un répertoire plutôt fantaisiste : « Le feutre taupé » ou « J'ai bu » qui, chanté par Georges Ulmer, remporte le Grand Prix du Disque en 1947. Edith Piaf, qui a remarqué Charles Aznavour, emmène le duo en tournée, avant que Pierre Roche n'abandonne en 1950. Charles Aznavour continue de se produire seul, en première partie d'Edith Piaf en 1951 ou dans des cabarets parisiens, comme l'Echelle de Jacob, sans rencontrer le succès. Son physique et sa voix « enrouée » lui attirent parfois des sarcasmes. S'il n'est pas reconnu comme interprète, il n'en poursuit pas moins une carrière d'auteur : pour Edith Piaf (« Jézébel », « Il y avait »), Eddie Constantine (« Et bâiller et dormir », « Je t'aime comme ça »), Philippe Clay (« Le Noyé assassiné »), Juliette Gréco (« Je hais les dimanches ») ou Gilbert Bécaud (« Donne-moi », « Viens », « Je veux te dire adieu »). C'est en 1953 qu'il entrevoit un succès d'interprète avec « Sur ma vie » confirmé en 1954 par un passage à l'Olympia puis à l'Alhambra, sur la scène duquel il crée « Je m'voyais déjà ». Sa carrière d'interprète est lancée. Elle le mène d'un premier passage en vedette à l'Olympia en 1957 à un triomphe au Carnegie Hall de New-York en 1963, ou à un récital marathon en 1965, encore à l'Olympia. Il poursuit parallèlement une carrière d’acteur au cinéma : en 1958, il joue dans "Les dragueurs" de Jean-Pierre Mocky et "La tête contre les murs" de Georges Franju, qui lui vaut le prix d'interprétation masculine du cinéma français. En 1960, on le retrouve dans "Tirez sur le pianiste" de François Truffaut. Au cours de l’été 1965, entre deux séries de concerts, il tourne "Paris au mois d'Août", de Pierre Granier-Deferre (il interprète la chanson titre, sur une composition de Georges Garvarentz). Il ne cesse jusqu’à aujourd’hui d’alterner les rôles au cinéma et à la télévision. Il continue à écrire pour les autres : « Retiens la nuit » en 1962 pour Johnny Hallyday, « La Plus belle pour aller danser » en 1964 pour Sylvie Vartan, « Un Mexicain » en 1962 pour Marcel Amont... Il écrit et interprète une suite de succès : « Les Comédiens » (1962), « La Mamma » (1963), « For me formidable » (1964), « La Bohème » (1966), « Emmenez-moi » (1968), « Comme ils disent » (1973), « Mes emmerdes » (1977)... Un bon nombre de chansons sont issues de sa collaboration avec le compositeur Georges Garvarentz, également son arrangeur et son beau-frère : « Rendez-vous à Brasilia » (1960), « La Marche des anges » (1961), « Donne tes seize ans » (1963), « Paris au mois d'août » (1966), « Les Plaisirs démodés » (1972), « Nous irons à Vérone » (1973), « Pour toi Arménie » (1989). Sa technique vocale, dans la tradition du swing retenu des crooners, le timbre de sa voix et, sur scène, une parfaite maîtrise des gestes, apportent une sensualité supplémentaire à un répertoire qui joue des émotions du quotidien. Devenu une des rares vedettes françaises de renommée internationale, c'est avec Liza Minnelli qu'il investit le Palais des Congrès en 1991. Dernier hommage à celle qui lança sa carrière, il enregistre en 1997 un « duo » en mêlant sa voix à celle d'Edith Piaf sur une chanson qu'il avait écrite pour elle, « Plus bleu », et qui fait l'ouverture de son récital au Palais des Congrès. Il monte une comédie musicale sur la vie du peintre Toulouse-Lautrec, à Londres, en avril 2000. En octobre, il sort un disque, "Aznavour 2000", constitué de douze nouvelles chansons, et entame ce qui est présenté comme sa dernière tournée, après être resté sur la scène du Palais des Congrès à Paris, du 24 octobre au 17 décembre. En décembre 2003 paraît Je voyage, album réalisé avec la complicité du pianiste Yvan Cassar. Il interprète la chanson titre en duo avec sa fille Katia. Il fête ses 80 ans sur la scène du Palais des Congrès à Paris, du 16 avril au 22 mai 2004. © Hall de la Chanson