Beau comme une image - WAN-IFRA
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Beau comme une image - WAN-IFRA
Prépresse & Intégration juin 1999 techniques de presse XML intervient aussi sur le traitement des illustrations Beau comme une image Une image vaut plus qu’un millier de mots, alors pourquoi réduire ces précieuses illustrations à de simples fichiers graphiques muets perdus dans le fouillis du Web ? Là aussi des solutions intéressantes se développent. A part la taille du fichier, les navigateurs d’aujourd’hui ne voient pas de différence significative entre la photographie primée d’Annie Liebowitz et l’icône de navigation situé en bas d’une page Web : Pour eux, en effet, les deux ne sont que des fichiers graphiques. Ceci implique que les archivistes et autres utilisateurs ne trouvent pas forcément l’illustration qu’ils cherchent au moment où ils en ont besoin. Ne serait-il pas préférable de pouvoir rechercher un graphique à partir de son genre ? Ne serait-il pas encore mieux de pouvoir extraire le texte d’un graphique à des fins d’indexation – qu’il s’agisse d’une légende, d’un nom de compagnie aérienne écrit sur le fuselage d’un avion, ou du nom de Bill Clinton qui défile en bas d’un écran de télévision ? Une intervention salutaire du principe XML Le format XML tente de mettre un peu d’ordre dans le monde confus de la Des exemples d’utilisations de SMIL peuvent être consultés sur le site de RealNetworks à l’adresse http://www.real.com. 18 mise en page, en ajoutant une plus grande dimension à la signification et à l’interprétation des graphiques. Un langage compatible au format XML peut contenir de l’information à livrer avec le graphique (ou qui permettrait simplement de le retrouver lors d’une recherche) sans faire de vos minces fichiers – rapidement téléchargeables – de véritables encombrements pour vos bandes passantes. Tout en intégrant automatiquement à vos outils de mise en page des possibilités d’extraction de texte à partir d’images, un tel langage permet à l’ordinateur de faire la différence entre la photo de Une et la carte météo. La mise en page s’en trouve considérablement plus sophistiquée, puisqu’il ne se contente pas seulement de placer les deux images sur la page mais reconnaît les priorités et le contexte permettant de définir laquelle doit être publiée. Puisqu’il peut aussi contenir des informations telles que l’artiste, le photographe ou l’agence, il pourrait également inclure des informations telles que les frais d’utilisation et de reproduction. Et si vous désirez un degré de sophistication encore plus élevé, il pourrait être bien plus qu’un simple panneau d’affichage pour vos ressources multimédia, en devenant aussi un formulaire de commande fonctionnant exactement de la même façon que les applications de commerce électronique pour XML. En somme, XML apporte une toute nouvelle dimension au sens des illustrations, une sorte de syntaxe pour images, une grammaire de référence pour les graphiques. Voilà pour les bonnes nouvelles, voici maintenant les mauvaises. Si vous avez mis plusieurs années avant de réussir à apprivoiser les GIF, jongler avec les JPEG et vaincre ces satanés vecteurs, alors vous serez ravis d’apprendre que la prochaine révolution du monde de l’édition électronique sera précédée par une avant-garde de nouveaux formats de graphiques. Les formats de fichiers se reproduisent en effet plus rapidement que les lapins, et nous en verrons sans doute apparaître encore bien d’autres à l’avenir. Mais pour l’instant, les trois acronymes dignes d’intérêt sont PGML, VML et SVG. PGML signifie Precision Graphic Prépresse & Intégration juin 1999 Markup Language et est particulièrement intéressant pour les éditeurs puisqu’il sert à convertir des documents PostScript et PDF en format XML. Les gourous de l’industrie graphique auront déjà remarqué que tout ça a comme un petit goût d’Adobe, qui n’est d’ailleurs pas prêt de disparaître puisque le travail réalisé par Adobe dans le domaine des graphiques XML en a fait le leader de cette technologie jusqu’à présent. Pour conserver cette pole position, Adobe a promis d’intégrer une fonction automatique « Save As » (enregistrer sous) PGML à tous ses outils à venir, ce qui suffira alors pour que ce format ne passe pas inaperçu. Adobe a plus d’une corde à son arc XML Et cela, notamment avec le SVG, un format propre à la société et basé sur XML. SVG signifie Scalable Vector Graphics. Adobe a l’objectif ambitieux de créer un format graphique vectoriel standard pour le Web, afin de concurrencer les formats bitmap tels que GIF et JPEG. Sur la base de la spécification PGML, il promet d’apporter au Web le degré de contrôle généralement associé au travail d’impression, c’est-à-dire le réglage des chasses, la justification, une palette illimitée de polices et une gestion professionnelle des couleurs. Mais dans cette compétition, bien sûr, Adobe n’est pas le seul fournisseur en lice, et PGML n’est pas non plus le seul format. Pour plus d’informations sur SVG, consultez http://www.adobe.com/svg/business.html. L’avis contradictoire du conseil des sages Tout comme le PGML, le groupe de travail W3C (World Wide Web Consortium) propose un autre standard sous la forme du VML, le Vector Markup Language. VML est essentiellement un format d’export, un langage de description des graphiques vectoriels qui peut être facilement copié et collé d’un jeu d’outils à un autre. De spécification moins précise que celle du SVG, le VML vise moins à séduire les designers que les utilisateurs de graphiques parmi les rédacteurs de textes, en cherchant à améliorer la publication sur le Web. Ceci est précisément ce à quoi il est destiné, puisque son plus gros atout sur le plan commercial est d’être le format graphique compatible XML choisi par Microsoft, au point que ce géant américain du logiciel l’a intégré à toutes Pour plus d’informations sur SMIL, consultez http:// www.webdeveloper.com/advhtml/advhtml_smil_links. 20 techniques de presse ses applications. Puisque l’on sait maintenant que les graphiques peuvent profiter de XML, on ne s’étonnera pas trop d’apprendre que le traitement du multimédia fait aussi partie de sa mission. L’image animée est aussi concernée par ces recherches Si Adobe est considéré comme le maître en termes de formats graphique XML, son grand rival Macromedia n’a pas tardé à réaliser des possibilités similaires pour les graphiques animés et à nous faire savoir que son format vectoriel animé « allégé » baptisé Flash était le complément idéal de PGML, puisqu’il peut comporter des métadonnées XML telles que les droits d’auteur, la date de publication et les frais d’utilisation. Ce n’est pas uniquement la possibilité d’étendre les outils existants qui enthousiasme tellement les concepteurs de multimédia ; en effet, il existe aussi un tout nouveau langage qui leur donne le sourire. SMIL, prononcé « smile » (sourire en anglais), signifie Synchronized Multimedia Integration Language. Ce langage est entièrement basé sur – vous le devinerez – XML, et il détermine aussi bien la mise en page que le comportement des fichiers multimédias, à la fois en termes de liaison hypertexte ou de mode de visualisation dans le temps. En pratique, ceci signifie que SMIL fournit non seulement des moyens de fixer des contrôles pour les fonctions classiques de multimédia telles que les séparations entre les différents types de contenus et les délais de programmation, mais également qu’il permet de déterminer des consultations de ces contenus en tenant compte du type de largeur de bande qui sera utilisé pour acheminer les données. Concrètement, cela signifie que vous pouvez avoir différentes versions possibles d’une même présentation multimédia et que SMIL effectuera automatiquement une recherche de la meilleure solution pour le confort de l’utilisateur final. Comme nous l’avons vu, la méthode de contrôle sophistiquée qui est fourni par XML ne devrait sans doute pas tarder à se faufiler dans les informations graphiques destinées au Web. Si c’est effectivement le cas, elle finira inévitablement par faire partie intégrante des fichiers audio et vidéo incorporés dans les services en ligne. >