L`iPhone est-il une console de jeux
Transcription
L`iPhone est-il une console de jeux
2 Économie . Wii Balance Board Le support iPhone est parfait pour des jeux comme Monkey Ball où il suffit de pencher le téléphone pour diriger le personnage. Apple se targue d’avoir vendu plus de 40 millions d’iPhones (contre 50 millions de PSP) . Est-ce pour couper l’herbe sous le pied du pommier que Sony propose la PSP Go avec des jeux en téléchargement ? L’iPhone est-il une console de jeux ? A près bientôt deux ans d’existence et de vie commune avec les joueurs, tel un vieux couple, il est temps de faire le bilan du mobile d’Apple quant à sa capacité à nous divertir. Et l’iPhone de se plier au jeu des questions / réponses… On ne va pas vous faire le coup du descriptif, tout le monde sait à quoi ressemble un iPhone. Surtout depuis qu’Apple nous abreuve de publicités à la télévision. On le sait, le mobile de la firme de Cupertino dispose de sérieux arguments pour faire trembler notre cœur de joueur : un large écran tactile multitouch, un accéléromètre et un processeur cadencé à 620 MHz… L’iPhone dépasse théoriquement, en tout cas techniquement, les consoles portables Nintendo DS et Sony PSP. Mais peut-on en parler pour autant comme d’une console de jeu ? Réponse de Normand : oui et non. Déjà plus de 13 000 jeux proposés via l’App Store ! Les trois quart sont payants. Et ce n’est qu’un début… Mais il devient difficile de se faire un nom parmi la pléthore de jeux disponibles. L’iPhone se console… Rendons à César ce qui appartient à César. L’iPhone est une véritable bête de course capable, à ce jour, de faire tourner plusieurs dizaines de milliers d’applications et de jeux en tout genre. Et parmi eux, on trouve de tout. Du bon et du très moyen. Les jeux 2D, dans leur plus grande majorité, disposent d’un graphisme fin et coloré, plutôt réussi. La vitesse du CPU, couplée à la mémoire interne de l’iPhone, fait que les ralentissements et les problèmes d’animation sont inexistants. En revanche, dès que la 3D pointe le bout de ses pixels, les choses se compliquent un peu, principalement au niveau de la qualité visuelle. Il y a un choix à faire. La fluidité des animations se fait souvent au détriment du graphisme. Ainsi, il n’est pas rare de voir des jeux 3D dépasser les 20 images par seconde mais proposer peu de détails. Pour être plus clair, certains titres 3D sur iPhone pourraient être des jeux Nintendo DS gonflés aux amphétamines. Certains jeux nécessitent d’avoir un D-pad pour contrôler son personnage. Un virtuel est alors créé soit directement sur l’écran de jeu, soit en-dessous. Leur précision, mais surtout leur utilisation, est parfois approximative. Pac-Man Terminator Renaissance Cependant, depuis quelque temps, on ressent une nette amélioration des titres 3D. Normal : les développeurs se professionnalisent et deviennent, à l’instar de ce qui se fait dans l’industrie du jeu vidéo sur consoles de salon, de véritables usines à gaz. Signe des temps, les gros éditeurs du marché, Namco Bandai, Konami, Taito, Sega ou encore Atari viennent s’essayer eux aussi à l’iPhone. C’est bon signe ! À l’inverse, et nous rentrons dans le vif du sujet, l’iPhone se comporte comme tous les mobiles du marché : il n’est pas équipé pour offrir une jouabilité digne de ce nom. Et c’est bien là le principal défaut des téléphones portables. Alors que les consoles Nintendo DS et Sony PSP disposent d’une véritable manette de jeu, que ce soit une croix directionnelle ou un stick analogique, l’iPhone doit se contenter de son écran tactile. Après tout, rien d’anormal à cela, l’iPhone est avant tout un téléphone ! Sans remettre en cause sa qualité, qui est à mon sens extraordinaire, l’écran tactile n’est pas idéal pour prendre du plaisir dans un jeu vidéo. Sur certains titres, quand il s’agit simplement de pointer un élément à l’écran (quiz, jeux de mémorisation, sudokus, jeux de cartes et autres jeux de société), l’iPhone est indiscutablement une machine de guerre. Tout se complique dès qu’il s’agit de diriger un personnage, une voiture ou un vaisseau spatial, par exemple. Une manette et des boutons de contrôle, aussi virtuels soient-ils, ne remplaceront jamais – à mon avis – une véritable croix directionnelle ou un stick analogique. Pourquoi ? Tout simplement parce que tout joueur qui se respecte a besoin de percevoir les choses. Rien de plus jouissif que de sentir un contact physique sous ses doigts. Sans ces repères physiques, il faut bien avouer que l’on est perdu. Où se situe la limite de la manette virtuelle sur mon écran quand je veux me diriger vers la droite, vers la gauche, vers le haut ou vers le bas ? Le temps de se poser la question, le doigt est déjà au milieu de l’écran, hors du champ de contrôle prévu. Je suis certain que vous avez déjà vécu ce genre d’expérience !