Faire couple – Liaisons inconscientes

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Faire couple – Liaisons inconscientes
45e Journées de l’Ecole de la Cause freudienne
Faire couple – Liaisons inconscientes
SAMEDI 14 et DIMANCHE 15 NOVEMBRE 2015
PALAIS DES CONGRES – PARIS
Objectifs scientifiques :
Ces journées d’études sont organisées par l’Ecole de la cause freudienne, association reconnue d’utilité
publique. Elles visent à aborder à partir de la pratique clinique, la théorie et la clinique des liens à deux
dans leur diversité : couple parental, fraternel, amoureux, mère/enfant, patient/institution,
patient/thérapeute…. Le thème « FAIRE COUPLE» sera étudié dans sa dimension contemporaine afin
d’appréhender les changements intervenus ces dernières décennies du fait des remaniements profonds
des liens sociaux et familiaux. Il s’agira de cerner l’infinie variété des réponses sociales et familiales à la
solitude des sujets contemporains. Cet examen se fondera sur la pratique psychanalytique (cures en
cabinets ou institutions) mais également dans le champ de la psychanalyse appliquée : les services sociaux
et médico-sociaux, les services juridiques, le secteur pédopsychiatrique…
Public visé :
Les médecins, les praticiens de la santé mentale et du champ médico-social, les travailleurs sociaux, les
universitaires en psychologie, psychanalyse, sociologie, anthropologie, les enseignants spécialisés, les
éducateurs dans le champ médico-social ou juridique, les juristes. Les professionnels des services Enfance
et Familles (PMI, ASE, Services de prévention, d’adoption) les professionnels hospitaliers (services de
gérontologie, de soins palliatifs, de maternité), les professionnels de l’enfance, adolescence, adultes
handicapés ; les thérapeutes (psychologues, psychomotriciens, psychanalystes) et tous ceux qui sont
confrontés aux différents abords de la question.
Horaires :
Samedi : 8h30 – 13h 14h30 – 18h30
Dimanche : 8h30 – 13h 14h30 – 17h30
Volume horaire : 16 heures
Inscription au titre de la FORMATION PERMANENTE : 220 €
Direction des Journées :
Christiane ALBERTI : Maître de conférences en psychanalyse, (Université de Paris 8), psychanalyste,
membre de l’Association mondiale de psychanalyse.
Comité scientifique :
Serge COTTET, Professeur honoraire de l’Université de Paris 8 ; Docteur Francesca BIAGI-CHAI, psychiatre,
Deborah GUTTERMAN-JACQUET, Maître de conférences, Université de Paris 8 ; Christiane ALBERTI, Maître
de conférences, Université de Paris 8.
Documents et compte-rendu :
1) Un site événementiel de la préparation scientifique est en ligne à dater du 12 mai et mis à jour de
façon hebdomadaire jusqu’en novembre 2015 : http://fairecouple.fr/
2) une newsletter numérique hebdomadaire
3) un numéro spécial de l’Hebdo-blog (publication périodique de l’ECF) sera diffusé en septembre 2015
4) un compte-rendu de toutes les communications sera mis en ligne en décembre 2015 sur le site de
l’événement.
Samedi 14 novembre – Dix salles multiples matin et après-midi
Comment fait-on couple aujourd’hui ?
Témoignages et conversations cliniques à partir de la pratique psychanalytique (cabinet ou institution).
Dimanche 15 novembre – Plénière – Grand amphithéâtre
Artistes, intellectuels, écrivains, viendront débattre avec des psychanalystes de la diversité
contemporaine des liens à deux.
Argument :
N’aller pas sans… c’est faire couple, ce qui, comme on dit, « ne va pas tout seul ». Jacques Lacan
Ici résonne tout un monde : tension entre l’un et le deux, soi et l’autre… L’humaine condition serait-elle
faite pour le célibat ou pour le couple ? Partons de ceci : la solitude existe et le couple est une fiction. La
première se supporte, se subit, au mieux s’assume ; le second nécessite un certain travail, voire une
ascèse. Le langage transformant toute chose en son contraire, on dira que c’est aussi une fête !
Modèle de toujours – le couple parental, celui du conjugo, le lien mère-enfant, le duo fraternel, toutes ces
relations qui, au sein d’un groupe, vont par deux.
Imaginaire Le deux requiert l’image. En elle, on se m’aime (je est un autre, et l’autre, c’est moi).
Exaltation du un amoureux (rivalité, jalousies, passions).
Symbolique Entrer dans la carrière du deux implique de parler : « je suis ta femme, tu es mon homme » ;
« je suis…, tu es… ». Les semblants sociaux et familiaux de deux êtres assortis, qui s’appartiennent,
tiennent au langage.
Réel La parole nourrit des liens puissants, ceux de la jouissance inconsciente.
L’envers du décor Sous l’apparente harmonie d’un couple, se joue une liaison plus obscure, sur l’Autre
scène. La jeune mariée rêve du prince de Galles, le serial lover attend la femme de sa vie… L’amour est
ignorance, le désir est ailleurs, on aime qui on croit haïr, on fond pour un détail divin (voix, regard) ou,
aussi bien, insupportable ! Avec qui, avec quoi fait-on véritablement couple ?
L’inflation actuelle de l’offre web, le style consumériste des e-rencontres poussent à optimiser les
partenaires, à profiler : mise illusoire sur les qualités des prétendants. Ne choisit-on pas toujours le même
ou la même ?
Des conditions rigoureuses dictent leur loi. Dans l’espace confiné de son érotisme, fidèle à son fantasme,
le sujet s’avance vers l’autre. Quelque chose en lui plus fort que lui, objet a lacanien, l’oriente vers son
unique. Impossible à substituer. Et chaque rencontre fait regretter l’absence de satisfaction totale vers
laquelle on tend asymptotiquement : écart irréductible, car l’autre est incommensurable à petit a. Un
horizon de perfection absolue, sans la médiation de cet objet, ne peut aboutir qu’à un délire à deux, ou à
d’autres versions (fusion, collage, mysticisme amoureux, immixtion des sujets).
S’apparier ne se fait donc pas n’importe comment et, en même temps, obéit à la contingence. Le
programme inconscient est investi, rendu actif par ceux ou celles qui, au hasard des rencontres, l’ont fait
résonner sans le savoir. Le symptôme prendra ensuite le relai pour installer le couple dans la durée. Ce
par quoi l’autre est faillible, désarmé, est précisément ce qui attire, attrape. En clair, l’autre me retiendra
par son symptôme ! Ce pourrait être quelqu’un d’autre, mais c’est l’unique sur terre ! On finit par faire
symptôme à deux.
On est irrémédiablement seul. Dans l’inconscient, ma satisfaction n’est complémentaire de celle de
personne. Pour jouir, tout est bon (sexe, travail, smartphone…). Cette solitude subjective ne se tempère
qu’à ce qu’un autre devienne partie intégrante de moi-même, c’est-à-dire de mon symptôme. Le couple
distrait de l’addiction : calcul délicat des jouissances, toujours à recommencer, entre le mode masculin,
qui ramène chacun à la solitude de son fantasme, et le féminin (exigence que l’autre parle et aime), qui
oriente vers le couple.
À l’heure où l’on peine à croire aux solutions sociales et familiales de la tradition, le désir de couple se
diversifie et se généralise comme manière privilégiée de faire lien : résistance à l’interchangeabilité des
sujets, réponse à la délocalisation de l’Autre (« t’es où ? »). On fait couple, « géolocalisé », avec le voisin,
le frère, le copain, l’amoureux…
Et le couple analysant – psychanalyste ? Drôle de rencontre, qui s’inscrit comme l’une en moins…,
occasion unique de saisir ce qui fait couple.
Christiane Alberti – Directrice des Journées
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