sonson et taïssa la familia sont-ils protégés par

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sonson et taïssa la familia sont-ils protégés par
Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014
Haiti 20 gdes/ USA $1.50/ France 2 euros/ Canada $2.00
HAÏTI LIBERTÉ
JUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE
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SONSON ET TAÏSSA LA FAMILIA
SONT-ILS PROTÉGÉS PAR
MARTELLY-LAMOTHE ?
Martelly al mande
lajan Taiwan !
Page 6
English
Page 9
République d’Haïti :
quand des aveugles
conduisent des
aveugles…
Page 7
Quel est donc le statut de Sonson La Familia et de sa femme Marie Taïssa Mazile Ethéart? L’Etat haïtien avec Michel Martelly et
Laurent Lamothe s’est-il transformé en protecteur des kidnappeurs, des dealers de drogue et des bandits de tout acabit ?
Wendel Polynice/Haiti Liberté
KOD RÉCLAME LE DÉPART
DE LA MINUSTAH!
Voir page 3
Chaque lundi, depuis le 7 avril 2014, la Coordination Dessalines (KOD) tient un sit-in devant la plus grande base de
la Minustah à Port-au-prince, pour exiger le dédommagement financier pour les parents des nombreuses victimes du
choléra et le départ des forces d’occupation de la Minustah
La solitude de
l'Amérique latine
Discours de
réception du
prix Nobel de
Littérature :
Gabriel Garcia
Marquez !
Page 10
Le prix Pulitzer
Snowden au
Guardian US et au
Washington Post!
Page 17
Editorial
HAITI
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La question en ce «Jour de la Terre » reste :
est-ce que l'humanité survivra?
V
oilà que tout ce qui conditionne le maintien de la vie sur la planète terre
tombe en crise. Le climat se réchauffe. Les océans sont en hausse. Les
déserts s’agrandissent ; alors que déjà, s’alimentent des guerres pour accaparer les réserves de pétrole et d’eau du reste en diminution. Selon certaines
estimations d’experts, environ 10.000 espèces de plantes et d’animaux sont
en voie de disparition chaque année, en une moyenne de 27 par jour.
En se basant sur Haïti seulement, il y a lieu de relever un énorme assaut sur la biodiversité quand il est révélé que nous perdons de nombreuses
espèces de grenouilles, d’abeilles, de poissons, de fleurs et d’arbres chaque
année. Par exemple, des 50 espèces de grenouilles sur notre île, les deux
tiers, soit 30 espèces vivent seulement en Haïti et ne se trouvent pas en
République dominicaine voisine, selon Dr. Blair Hedges, un professeur de biologie à l’Université Penn State et chef de file des « missions de sauvetage
d’espèces » en Haïti et d’autres pays des Caraïbes. « Haïti est déjà bien loin
dans l’extinction massive semblable à l’époque où les dinosaures et de nombreuses autres espèces ont soudainement disparu de la Terre », écrit Barbara
Kennedy sur le site Web du département de la science de Penn State en 2010 à
propos du travail du Dr. Hedges. Ce tableau sombre n’empêche pourtant qu’on
célèbre, aujourd’hui, dans le monde entier, le Jour international de la Terre,
depuis déjà le 22 Avril 1970. « Joyeux Jour de la Terre! »… « Aujourd’hui,
nous célébrons des villes plus vertes et une énergie plus propre » a tweeté ce
22 avril l’ambassade américaine en Haïti, en anglais et en créole.
L’ironie de cette Tweet, qui traite de la journée comme une célébration
plutôt qu’une alarme, ne peut pas être plus grande. Cette même ambassade
travaillant main dans la main avec le régime Martelly-Lamothe, encourageant à son profit, les priorités et les politiques d’investissement qui dévastent
l’environnement naturel d’Haïti, et promettent de le dévaster davantage tout
en se drapant eux-mêmes dans des mots et des images louant le «vert» et le
«pro-environnement».
Haïti est l’illustration la plus parfaite, la plus concrète de pays où le
capitalisme a ravagé son environnement naturel. Lorsque Christophe Colomb
débarqua sur notre île en 1492, il avait vu des montagnes couvertes de belles
forêts de pins, de chênes, et d’acajou ; verdures, qui lui rappelaient l’Espagne.
Voilà pourquoi il avait baptisé l’île Hispaniola, en l’honneur de la reine Isabelle
et du roi Ferdinand, les sponsors espagnols de son voyage. Cependant, les
colons européens n’avaient pas tardé à violer et piller immédiatement et systématiquement, jusqu’à ruiner ce paradis. Après avoir exterminé, en seulement
15 années, plus de trois millions d’Arawaks, à travers massacres, maladie et
travaux forcés dans les mines d’or, les Européens, notamment les Français,
avaient commencé la coupe à blanc des forêts pour alimenter la première
grande entreprise capitaliste sur l’île: les sucreries.
Deux siècles plus tard, le capitalisme continue à alimenter cette déforestation en punissant les descendants des esclaves qui travaillaient dans ces
usines de sucre. La paysannerie d’Haïti a été chassée de sa terre par les politiques néolibérales capitalistes imposées - du dumping agricole à l’abaissement
des barrières douanières – contraignant les autochtones paysans à fuir vers les
villes. Les classes dominantes ne fournissent aucune infrastructure d’accueil
pour cet afflux - logement, systèmes d’eau potable, assainissement, routes
- pas même l’électricité ou du gaz. Ainsi, des millions de paysans déracinés
qui ont fui vers les villes d’Haïti doivent compter sur du charbon, qui nécessite deux fois plus de bois par unité de production d’énergie que les bois frais
utilisés dans la campagne.
La déforestation causée par cette urbanisation dictée par le FMI, qui est
également en train de tuer nos grenouilles, est ensuite mise sur le compte des
paysans. Environ 98% des forêts que Colomb avait vues sont maintenant
disparues.
Que fait actuellement le régime de Martelly-Lamothe ? si ce n’est
qu’accélérer ce viol de la terre ! Sur l’Île à Vache, par exemple, le gouverne-
ment a unilatéralement fait couper les arbres de la seule forêt de l’île, qui
fournissait à la population des moyens de subsistance grâce à la collecte des
crabes et la production de miel, pour la remplacer par un aéroport. Ils essayent maintenant de déraciner les paysans de terres productrices d’aliments en
récidivant l’agression commise par Christophe Colomb en faisant construire
des hôtels, des terrains de golf, et des casinos, le tout sans l’opinion ou la participation de la population ; rien que pour la recolonisation du peuple haïtien.
Dans le Nord d’Haïti, nous assistons à un crime similaire à travers le parc
industriel de Caracol, pour lequel les autorités ont rasé au bulldozer certaines
des terres agricoles les plus fertiles d’Haïti, détruit une forêt de mangrove
vierge, et des récifs de coraux précieux. Une étude de 2009 de l’Organisation
des États américains et du Réseau d’information interaméricain sur la biodiversité (IABIN) avait estimé la «valeur des services écosystémiques» des
mangroves et des récifs coralliens dans la baie de Caracol à 109 millions de
dollars US par an.
Maintenant, par la faute des patrons du parc Caracol qui paient ses travailleurs quelques centimes par heure, on est sûr de créer une autre Cité Soleil,
avec des canaux couverts d’eaux usées, des montagnes d’ordures fumantes,
de l’huile sale et de la fumée provenant des centrales électriques à proximité,
polluant le bidonville voisin.
Enfin, il y a l’extraction de l’or, que Martelly et Laurent Lamothe encouragent avec enthousiasme (et compensés par leurs investissements personnels?) ; malgré les tentatives du Sénat pour bloquer leur initiative. L’Espagne
avait épuisé la plupart des grands filons d’or il y a cinq siècles. Ce qui en reste
la plupart du temps n’est que de la poussière d’or, dont l’extraction nécessite un processus extrêmement destructeur et toxique. Les sommets des montagnes, déjà dénudées, sont dynamités, des millions de tonnes de roches sont
«lavées» au cyanure, un agent mortel qui, déversé ensuite dans des rivières
et des eaux souterraines, rend impossibles l’agriculture et même la vie à leur
proximité.
Comme nous l’avons détaillé dans les numéros précédents d’Haïti Liberté, les multinationales comme Newmont Mining, après avoir causé des
dommages écologiques énormes dans des pays comme le Pérou et le Ghana,
ont été pratiquement chassées de ces pays pour ensuite débarquer en Haïti.
Avec le prix de l’or estimé à environ $1600 l’once, ils estiment qu’Haïti recèle
quelque 20 milliards de dollars en poussière d’or dans ses montagnes ; prétendant, comme ailleurs, que leurs mines génèrent des revenus et des emplois
pour Haïti. Mais, en réalité, après avoir pris les minéraux précieux, ils ne laisseront qu’une terre souillée et polluée, et la population plus pauvre qu’avant,
parce qu’elle ne sera même pas capable de pratiquer l’agriculture à cause des
poisons laissés derrière. Seule une poignée de copains locaux, comme Martelly
et Lamothe, obtiendront quelques miettes de la richesse extraite.
Donc, en ce Jour de la Terre, rappelons-nous que nous, les masses
populaires haïtiennes, nous ne luttons pas seulement contre l’exploitation,
l’oppression et l’injustice ; mais pour l’autodétermination, l’égalité et la dignité
humaine. Nous luttons aussi et surtout pour la survie de l’espèce humaine sur
cette planète, à partir d’Haïti.
« L’ordre économique imposé au monde après la Seconde Guerre mondiale a conduit l’humanité à une situation insoutenable », a déclaré Fidel
Castro dans un discours le 21 septembre 2009 intitulé «L’humanité est une
espèce menacée». L’humanité est confrontée à « un danger imminent et vraiment ses effets sont déjà visibles ». Fidel nous donne à peine 60 à 80 ans
pour éviter l’extinction de masse.
Donc, qu’on ne se laisse pas tromper par le «visage heureux» qu’affichent
l’ambassade des États-Unis et le régime Martelly-Lamothe quoique misant sur
la destruction de l’environnement en Haïti et de sa faune. Joignons-nous tous
dans la lutte contre les forces du capitalisme débridé et destructeur en Haïti
aujourd’hui - principalement Martelly et la MINUSTAH - pour construire dans
ce petit coin du monde que nos ancêtres nous ont légué un nouvel avenir
durable, où nos enfants auront une terre, de l’eau et l’air non contaminés par
les chercheurs d’or, véritables pollueurs de notre espace vital.
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A Travers Haiti
ONA : Intensification du
Lettre de Me St Juste et de Me Michel,
mouvement de protestation adressée à Mme Pamela White :
contre Bernard Degraff
Son Excellence Madame Pamela
Ann White, Ambassadrice des EtatsUnis en Haïti
En ses bureaux.
L’Office National d’Assurance-Vieillesse (ONA)
Par Marie Laurette Numa
L
’intransigeance du président Michel
Joseph Martelly dans l’affaire de
l’Office National d’Assurance-Vieillesse
(ONA) opposant le Directeur général,
Bernard Degraff aux employés depuis
environ 4 semaines devant le siège
central à Delmas 17, pousse ces derniers à passer à une autre vitesse supérieure dans la lutte qu’ils mènent pour
obtenir la révocation purement et simplement de M. Degraff pour dilapidation
des fonds de cette institution.
Le mercredi 16 avril dernier, les
employés protestataires ont décidé de
monter à Pétion-ville où se trouve une
annexe de l’ONA logeant les bureaux
de crédit dénommé : ONA-PAM, dans
lequel Bernard Degraff essaie de faire
fonctionner certaines unités de ladite
institution. Dès l’arrivée des protestataires, l’un des chefs de file du mouvement, également vice-président du
syndicat de l’ONA, Dambrevil Martin
a été attaqué par un agent de sécurité rapproché de Bernard Degraff, un
ancien militaire, frère d’armes de Guy
les employés ont continué à dénoncer ce qu’ils appellent «le mutisme du
président de la République» dans le
cadre de cette affaire. « M. Martelly a
pour devoir de révoquer M. Degraff, et
Bernard Degraff
de le faire arrêter », a déclaré un des
manifestants. « Il ne peut pas laisser un
individu détruire cette importante institution », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, des agents de l’Unité
Départementale du Maintien de l’Ordre
de la Police Nationale (UDMO) ont
Le maintien de Bernard Degraff par le président Martelly à la Direction
générale de l’ONA est un choix politique
Philippe dans le mouvement des assaillants de 2003, Boursiquot Pierre-Louis.
Celui-ci tira son révolver de calibre 9
mm et lança 2 cartouches en direction de Martin Dambrevil, lequel a été
atteint au ventre et à l’épaule. Il a été
transporté en toute urgence à l’hôpital
pour recevoir des soins que son cas nécessitait. Tandis que les employés protestataires continuaient de manifester
devant les locaux de l’ONA-PAM pour
exiger la révocation Bernard Degraff. Plusieurs dizaines d’employés de
l’ONA ont manifesté devant les locaux
de l’ONA PAM à Pétion-Ville en vue
de dénoncer les malversations de M.
Bernard Degraff, dont ils réclament la
révocation et l’arrestation. Bien que
le vice-président du syndicat de l’ONA
ait été grièvement blessé à l’abdomen,
après avoir reçu deux projectiles d’un
agent de sécurité du Directeur général,
assuré la sécurité de la boite, alors que
les employés mécontents et furieux ont
lancé des propos hostiles à M. Degraff
et se disaient être prêts à tout faire pour
arriver à bout de leurs revendications.
« On n’abandonnera pas notre mouvement. On est prêt à mourir pour cette
bonne cause », ont-ils insisté.
Ils sont même arrivés à défoncer,
sous les regards impuissants de
la police, la barrière principale de
l’ONA PAM. Rougis de colère après
qu’un des leurs ait été victime d’une
balle d’un agent de sécurité au ventre,
ils continuent de réclamer le départ de
Bernard Dégraff. « On ne veut plus de
Dégraff. Qu’il parte de l’institution!
Nous sommes tous prêts à mourir pour
défendre nos droits », réclament-ils
avec rigueur. Les protestataires dénoncent également l’irresponsabilité du
président Michel Martelly dans ce dos-
Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014
Excellence,
Les Citoyens Newton Louis ST
JUSTE et André MICHEL, avocats du
Barreau de Port-au-Prince, domiciliés au Vir Bonus, Cabinet d'Avocats
Associés, sis au # 74, Rue S. Archer,
Pétion-Ville, à coté du Conseil Electoral, identifié aux numéros de NIF,
s'empressent de vous informer qu'une
action est dirigée contre l'ancien Président américain William Jefferson Bill
CLINTON pour les Fonds collectés et
dépensés dans le Cadre de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction
d'Haïti (CIRH) conformément à la loi du
15 avril 2010 portant modification de
la Loi du 9 septembre 2008 sur l'Etat
d'urgence prévoyant la Juridiction de la
sier. Des changements ont été opérés
à la Direction de certaines institutions,
mais il a décidé jusqu’à présent de
maintenir Dégraff à son poste, malgré
la résolution du Sénat de la République
qui recommande au président de procéder à la révocation de Bernard Degraff à
la tête de l’ONA pour corruption, gabegie administrative, révocation arbitraire
et illégale des employés de cette institution. Le président Michel Martelly
n’entend ni le Sénat ni les employés qui
réclament la tête de Bernard Degraff.
Le Conseil d’Administration des
organes de sécurité sociale (CAOSS),
instance chargée de donner des directives, de veiller au fonctionnement et
de contrôler les activités de l’ONA a
rendu public en date du lundi 7 avril
2004, une deuxième note de presse,
dans laquelle le conseil a pris acte de
la situation de l’ONA et a présenté le
rapport partiel d’une enquête menée
par une commission spéciale formée à
cet effet. Voici donc la teneur de cette
note de presse : « Le Conseil d’administration des Organes de Sécurité Sociale
(CAOSS) prend acte de l’évolution de
la crise qui secoue l’Office National
d’Assurance-Vieillesse (ONA) depuis
plus de deux semaines. Le Conseil tient
à informer qu’il a effectué plusieurs visites d’observation et d’entretien dans
les différents bureaux de la zone métropolitaine, notamment à Pétion-ville,
Delmas 17, Carrefour et Shada via sa
commission spéciale d’enquête désignée à cet effet.
En attendant les conclusions définitives du rapport d’enquête menée par
cette commission spéciale, le CAOSS
demande, à la Direction générale de :
1) Mettre en œuvre des mesures administratives et légales devant conduire à
un climat d’apaisement et à la reprise
des activités dans toutes les annexes et
bureaux régionaux de l’ONA dans un
bref délai et dans de meilleures conditions possibles ;
2) Surseoir à tout mouvement
de personnel (révocation, transfert et
autres) jusqu’à nouvel ordre ;
3) Créer une cellule de crise incluant la Direction Générale, les cadres
techniques et une représentation des
employés contestataires.
Aux employés contestataires de :
Reprendre le chemin du travail dans le
respect des normes administratives et
légales ; Désigner leurs représentants
pour faire valoir leurs revendications
dans la cellule de crise.
Le Conseil souligne à l’intention
de toute la population et au secteur
patronal et salarial en particulier que
depuis le mois de décembre 2013 des
correspondances ont été adressées à
la Cour Supérieure des Comptes et du
Contentieux Administratif en vue de
la conduite d’un audit pour les exercices 2011-2012, 2012-2013 au sein
de l’ONA. Cette correspondance a été
Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif et faisant de lui
un Fonctionnaire Haïtien assujetti à la
reddition de compte conformément aux
Lois Haïtiennes.
Une action est également envisagée par devant les Juridictions Américaines pour les taxes des Citoyens
Américains mobilisées en Haïti après
les ravages du séisme du 12 janvier
2010.
Ces actions visant aussi et surtout à déterminer les liens existant
entre l'ancien Chef d'Etat américain,
William Jefferson Bill CLINTON et les
firmes ayant bénéficié des Contrats
pendant et après son mandat à la tête
de la CIRH, seront portées par devant le
Congrès américain et les Directoires des
Partis Démocrate et Républicain.
Pour ce faire, les Citoyens Newton Louis ST JUSTE et André MICHEL
vous sauraient gré de prendre toutes
les mesures aux fins de demander aux
ONGs américaines ayant confié des
fonds à Monsieur Bill CLINTON pour
la reconstruction d'Haïti de collaborer à
la réussite de l'enquête en Haïti et aux
Etats-Unis.
Convaincus que l'Administration
du Président Barack OBAMA, via
l'Ambassade Américaine en Haïti, agira
avec la plus grande promptitude pour
éviter que la Coopération du Peuple
Américain en faveur du Peuple Haïtien
ne soit détournée à des fins personnelles, les Citoyens Newton Louis ST
JUSTE et André MICHEL, vous prient
de recevoir, Son Excellence Madame
Pamela WHITE, leurs remerciements
anticipés.
renouvelée en mars 2014.
Le CAOSS réitère son engagement à travailler pour l’instauration
d’un véritable système de sécurité sociale dans le pays au bénéfice de tous
les travailleurs et travailleuses».
De toute évidence, le maintien de
Bernard Degraff par le président Martelly à la Direction générale de l’ONA
est un choix politique et idéologique
mûrement réfléchi, à un moment où il
veut à tout prix durcir son régime néo
duvaliériste. La majorité des employés
Suite à la page (19)
Newton Louis ST JUSTE, Av.
André MICHEL, Av.
Port-au-Prince, le 14 avril 2014
Appel à la
solidarité
Notre collaborateur et journaliste en Haiti Daniel Tercier confronte
de graves difficultés familiales qui l’empêchent même de travailler.
Sa mère Mme Adelaïde Lafontant, âgée de 61 ans est gravement
malade. Elle souffre d'un cancer du col utérin de type squameux
basaloïde. C’est regrettable qu’elle n’ait pu trouver des soins de
santé dans son propre pays ; vu qu’en Haiti la santé de la population n’a jamais été une priorité pour l’Etat haïtien.
Ainsi Daniel est obligé depuis le 2 mars 2014 de se rendre en
République Dominicaine avec sa mère pour essayer de lui trouver
les soins adéquats.
Haiti Liberté demande à toutes les gens de bonne volonté qui
veulent faire un acte humanitaire d’aider financièrement ou
moralement ces deux compatriotes. Vous pouvez les rejoindre à
cette adresse : José Maria Benedicto ( lalilis ) # 6 , Frente al Colegio
elle caminito. Sinon vous pouvez les appeler au Tél : 829-877 2956
/ 809-873 0579.
Avec tous nos remerciements,
Berthony Dupont
Haiti Liberté/Haitian Times
3
Sonson et Taïssa la Familia sont-ils protégés par Martelly-Lamothe ?
Par Thomas Péralte
D
epuis environ 2 mois la Police
Nationale d’Haïti (PNH) se dit
être à la recherche du puissant chef
du gang Galil, spécialisé dans le kidnapping et le trafic de drogue, Woodly
Ethéard, alias Sonson La Familia, très
proche du pouvoir tètkale MartellyLamothe. Selon plus d’un, il est placé
sous la haute protection des chefs Tètkale, suite à l’enlèvement de l’homme
d’affaires Samy El Azzi le 17 février
2014, à Port-au-Prince. Rappelons que
sa femme, Marie Taïssa Mazile Ethéart a été arrêtée et jetée en prison à
Pétion-ville, son dossier est au cabinet
d’instruction, et elle est inculpée pour
blanchiments des avoirs en provenance
du trafic de drogue et du kidnapping.
Le 29 Mars 2014 elle s’est évadée de la
prison avec complicité du commissaire
de gouvernement a.i Gérald Norgaisse.
On se pose maintenant la question à savoir où se trouvent Sonson La
Familia et sa femme ? Pourquoi sont-ils
protégés par le gouvernement MartellyLamothe ? Quel est donc le statut de
Sonson La Familia et de sa femme ?
L’Etat haïtien avec un tel gouvernement à sa tête s’est-il transformé en
protecteur des kidnappeurs, des dealers
de drogue et des bandits de tout acabit
? Les affaires de drogue, de kidnapping,
de bandits légaux sont-elles devenues
des affaires d’État ? La justice est-elle
prise en otage par le pouvoir exécutif
dirigé par Martelly et Lamothe ? Peuton parler d’État de droit en Haïti ?
Après avoir été imposé par la
communauté internationale, le 14 mai
2011, le chanteur de konpa, Sweet
Micky avait déclaré que : « les projets
qu’il réalisait sont financés par le
secteur privé des affaires ». Alors que
son deuxième Premier ministre, Laurent Lamothe, en 2012 dès son arrivée
à la Primature avait, lui aussi, déclaré :
« Haïti est ouverte aux affaires. » De
telles déclarations justifient la position
du gouvernement Martelly-Lamothe
par rapport aux dealers de drogue,
comme Evinx Daniel ; aux kidnappeurs,
Clifford Brandt, Sonson La Familia, des
chefs de gang, de kidnappeurs du gang
Kako basé à Jacmel et dénoncé par
Shelson Sanon, en l’occurrence Joseph
Lambert, Edwin Zénny et consorts.
L’intégration d’autres criminels notoires
dans le gouvernement Martelly-Lamothe pour protéger les bandits légaux
officialisés, les dealers de drogue et les
kidnappeurs démontrent très claire-
Edwin Zénny
Le commissaire de gouvernement
a.i Gérald Norgaisse.
ment l’orientation fasciste du pouvoir
tètkale.
L’action posée le 29 mars dernier
à la prison de femmes de Pétion-ville,
en faveur d’une inculpée de la trempe
de la femme de Sonson La Familia par
le gouvernement Lamothe et l’un des
chefs de file du parti haïtien tètkale,
Jean Renel Sanon prouve également
la mainmise du pouvoir exécutif sur
le pouvoir judiciaire. Le principe sacramentel de la séparation des pouvoirs
n’est pas respecté. La violation de ce
principe a été sévèrement critiquée par
des magistrats intègres, des hommes de
la basoche et des défenseurs des droits
humains. Le président de l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens
(ANAMAH), Durin Duret affirme que
Mme Marie Taïssa Mazile Ethéart, « est
une inculpée en fuite. »
L’épouse du présumé kidnappeur
Woodly Ethéart, avait été libérée de la
Prison civile de Pétion ville par le substitut du Commissaire du gouvernement,
Gerald Norgaisse, alors qu’elle avait été
placée en détention par le juge instructeur Sonel Jean François. Le président
de l’ANAMAH explique que seul le juge
en charge de l’enquête par une décision
de main levée ou par une ordonnance
de non-lieu pouvait remettre l’inculpée
en liberté. Une décision de main levée
pouvait être adoptée pendant la poursuite de l’enquête en tenant compte
que la détention est l’exception. Le
magistrat s’interroge sur la motivation
du Parquet dans ce dossier, mais fait remarquer que le magistrat devrait communiquer le dossier au Commissaire
du gouvernement afin qu’un mandat
d’arrêt soit émis contre Mme Ethéart.
Joseph Lambert
Le président de l’ANAMAH précise que la législation ne permet à aucun autre magistrat d’intervenir sur un
dossier traité par un juge. Autrement ce
serait le chaos, lance-t-il, précisant que
la libération prononcée par le Commissaire du gouvernement a.i est illégale.
Mme Ethéart est en fuite, insiste le
magistrat, faisant valoir que n’importe
quel citoyen peut l’appréhender. Mais
quand elle a été présentée devant le
juge Sonel, pourquoi ce dernier ne
l’avait-il pas appréhendée ? Il a choisi
de la laisser partir sous prétexte qu’elle
devait être en prison. Mais qui va la
remettre en prison, si le juge en charge
du dossier lui-même ne l’a pas fait ?
Le président du sénat Simon Desras vient d’accuser catégoriquement le
pouvoir. Il accuse « le pouvoir Tèt Kale
[d’être] de connivence avec des réseaux mafieux. [Il] invite en ce sens la
presse à vérifier si le puissant chef de
gang Woodly Ethéart, alias Sonson La
Familia, n’a pas pris refuge dans un
des appartements commerciaux que
possède le président Martelly. Sonson
La Familia a personnellement participé au choix de plusieurs des agents
intérimaires de l’Exécutif, dont ceux
en charge de la Mairie de Saut d’Eau
» a-t-il fait savoir. « Ce n’est un secret
pour personne, tout le monde le sait
que le Palais national se transforme
en un repaire de bandits. Qui pis est,
Sonson La Familia est caché dans l’une
des maisons du président Martelly. Là
où il se cache il nomme des agents de
l’exécutif dans certaines mairies du
pays. A Saut-d’eau, par exemple, chez
moi, il a fait nommer un chauffeur de
Renan Etienne à la mairie, le nommé
Wisky Wisky qui est un membre du
gang Galil».
Desras continue pour dire que «
le Sénat a révoqué un individu Patrick
Sully Joseph pour mauvaise affaire. Il
est devenu, grâce au prétendu accord
El Rancho, ministre dans le gouvernement Martelly-Lamothe. Il a l’habitude d’utiliser le nom du député Patrick Joseph pour soutirer de l’argent
du fait qu’ils ont presque le même nom
: Patrick Joseph et Patrick Sully Joseph
».
A ce compte, « Woodly Éthéart
dit Sonson Lafamilia, n’est, en réalité, pas un fugitif, mais un protégé
de l’administration politique actuelle
du président Joseph Michel Martelly
et du premier ministre Laurent Salvador Lamothe », confie pour sa part
Pierre Espérance, Directeur exécutif du
Réseau National de Défense des Droits
Humains (RNDDH).
« Il est là dans la capitale et ce
sont eux qui le protègent », ajoute Espérance au cours d’un entretien accordé
à AlterPresse. Les autorités haïtiennes «
ont Sonson Lafamilia sous leur garde ».
Elles ne veulent tout simplement pas «
le remettre à la justice ». Ce comportement des hauts fonctionnaires de l’État
enfonce la République d’Haïti dans le
gouffre et envoie tous les signaux d’un
« État bandit, d’un Etat voyou et délinquant », soit tout, sauf « un État de
droit », contrairement à ce que prônent,
pourtant, les dirigeants.
Quelques jours après son évasion, Marie Taissa Mazile, accompagnée de son avocat Claudy Gassant, a
refait surface, le mercredi 9 avril 2014,
au Palais de justice à Port-au-Prince,
puis son avocat Claudy Gassant le lendemain, jeudi 10 avril 2014. Le juge
Sonel Jean-François a refusé de les rencontrer et demandé à ce qu’elle retourne
à la prison de Pétion-ville, selon ce qu’a
expliqué l’avocat de l’accusée, dans les
médias. Le RNDDH se prononce également pour la réincarcération de Marie
Taissa Mazile.
Par ailleurs, Gérald Norgaisse, le
Commissaire du gouvernement a.i qui
a orchestré ce qu’on considère comme
une fuite de prison, a démissionné de
son poste pour « motifs de convenance
personnelle ». Il avait déclaré agir au
nom du respect des principes humanistes. Certains s’interrogent ainsi,
pourquoi n’avait-il pas agi de la même
façon pour des milliers de prisonniers
qui végètent dans les prisons du pays ?
«Le pouvoir exécutif défie la
justice. Il défie aussi le juge lorsqu’il
a fait libérer une prévenue de façon
spectaculaire. Le président du CSPJ
est un homme asservi, un esclave de
Martelly. Le palais national est de
connivence avec les bandits, des kidnappeurs et des dealers de drogue. Si le
président Martelly n’arrive pas à organiser les élections cette année, le Sénat
réclamera sa démission, » a déclaré
le président du sénat, Desras Simon
Dieuseul dans son bureau le lundi 21
avril 2014.
Dans la foulée, l’ex-Commissaire
du gouvernement sous l’Administration de René Préval, Me. Claudy Gassant a surpris plus d’un, en se faisant
passer pour un agent de l’Administration Pénitencière Nationale (APENAH) en conduisant une prévenue par
devant le cabinet d’instruction. Alors
que quelques jours auparavant, il avait
qualifié l’acte commis par le Commissaire Gérald Norgaisse à la prison de
Pétion-ville « d’opération kamikaze »
et que le Commissaire Norgaisse avait
joué le rôle d’un messager dans cette
affaire. Me Gassant qui s’était taillé une
solide réputation de magistrat intègre
et intraitable, a nettement surpris l’opinion en acceptant d’assurer la défense
de l’épouse de « Sonson La Familia
» moins d’une semaine après avoir
condamné sa libération illégale, lors
Suite à la page (15)
teurs, vu que le sénat de la république
d’Haiti avait voté une résolution le 20
septembre 2011 exigeant que les forces
d’occupation de la mission des Nationsunies pour la stabilisation d’Haïti (la
Minustah) se retirent du pays progressivement dans un délai que l’assemblée
des sénateurs avait fixé à 12 mois, soit
le 15 octobre 2012.
Au cours de cette séance, certains
sénateurs avaient pris catégoriquement
une position claire et nette comme le
sénateur Wesner Polycarpe qui voulait
de préférence un retrait beaucoup plus
rapide, soit dans les six mois qui suivraient. François Anick Joseph n’avait
pas joué avec les mots pour déclarer
« qu’il est humainement indécent de
demander à la Minustah de rester un
jour de plus dans le pays. Se débarrasser au plus vite de l’occupation est ma
première préoccupation ». Le sénateur
Williams Jeanty pour sa part avait demandé un retrait immédiat afin que ce
mandat soit le dernier. Cependant, le
sénateur Steven Benoît, avait proposé
24 mois pour le retrait total de la Minustah, afin que le pays ait du temps
pour préparer et assumer la relève.
Quelques jours après cette vote le
26 septembre 2011, le président du sénat d’alors en la personne du sénateur
Rodolphe Joazile se prononçait également dans le même sens, mais en faveur de la formation d’une commission
tripartite entre l’exécutif, le législatif et
le judiciaire à dessein de travailler avec
des représentants du secrétaire général
de l’organisation des Nations Unies sur
un calendrier de retrait de la MINUSTHA. « Il n’est un secret pour personne
que la population haïtienne souhaite le
départ des casques bleus » scandait-il
ce jour là. Depuis ce temps où en est-on
avec ce dossier ?
Les forces d’occupation ont fait la
sourde oreille à cette résolution ou du
moins la piétinent. Rien n’a été fait en
ce sens, puisque les forces d’occupation
en complicité avec le gouvernement
Martelly-Lamothe ne font que continuer à salir l’image du pays et souiller
notre fierté de peuple souverain et libre.
Deux années plus tard soit, le 28
mai 2013, le Sénat de la République a
adopté une autre résolution faite cette
fois sur la proposition du sénateur
Moïse JEAN-CHARLES. Pour l’histoire
voici le contenu de cette résolution:
Article 1 – Le gouvernement haïtien doit produire la demande formelle
et l’établissement d’un calendrier pour
le retrait des forces onusiennes en
Haïti, assorti de la réduction graduelle
des troupes et du transfert subséquent
des compétences militaires aux forces
nationales.
Article 2 – Le gouvernement haïtien doit profiter du renouvellement du
mandat de la MINUSTAH pour solliciter du conseil de sécurité l’inscription
de la volonté des Etats membres de
créer de concert avec les autorités haïtiennes compétentes les conditions pour
un retrait progressif et ordonné des
Suite à la page (15)
Jean Renel Sanon
KOD réclame le départ de la Minustah!
Par Isabelle L. Papillon
C
haque lundi, depuis le 7 avril 2014,
la Coordination Dessalines KOD tient
un sit-in devant la plus grande base de
la Minustah à Port-au-prince. L’objectif
de ces sit-in c’est d’exiger le dédommagement financier pour les parents
des nombreuses victimes du choléra
et le départ des forces d’occupation de
la Minustah qui ne sont autres qu’une
force au service des pays impérialistes
sous couverture de leur ministère : Les
Nations-Unies.
Cette semaine au cours de la mobilisation, les soldats de la Minustah
ennuyés par la présence des militants
devant leur base n’ont pas réellement
réagi pour montrer leur vrai visage ;
mais ils ont appelé leur subalterne de
la Police Nationale d’Haiti pour venir
stopper le sit-in. Même quand la PNH
n’a pas cette fois utilisé ses armes répressives comme le gaz lacrymogène
pour disperser la foule, le fait d’accepter
de venir négocier avec les manifestants
pour mettre fin à la mobilisation de ce
lundi 21 avril, est déjà un acte inacceptable. Le peuple a le droit de manifester
où il veut et la Constitution lui a garanti
ce droit.
Par ailleurs, les raisons qui ont
poussé la Coordination Dessalines à
être présente devant la base de la Minustah, c’est du fait que cette dernière
n’a pas respecté les exigences des autorités haïtiennes en l’occurrence, la
4
Des militants de la Coordination Dessalines (KOD) protestent
pacifiquement devant la base militaire de la Minustah à Tabarre
chambre du Sénat.
Haiti Liberté/Haitian Times
La Minustah a insulté les séna-
Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014
Twa Fèy, Twa Rasin O!
Le colonel en plein dans une pétaudière
Par Fanfan la Tulipe
L
ongtemps un partisan zélé de la
dictature
macouto-duvaliériste,
l’ex-colonel Himmler Rébu en était
devenu un serviteur aveuglément
fidèle, au point de décroche la direction
du Corps des Léopards. Un corps
répressif de quelque 600 membres
entraînés par des militaires américains
à la tactique de contre-insurrection.
Après son coup d’État raté contre Prosper Avril, en avril 1989, et un exil de
peu de durée, Himmler Rébu s’était refait une virginité politique en devenant
un «citoyen engagé» au sein du Groupe
de Réflexion sur Haïti (GREH) qui en
août 2004 se transforma en un parti
politique, le Grand Rassemblement
pour l’Evolution d’Haïti (GREH).
Candidat malheureux aux élections de 2006, il se réfugie, comme les
autres perdants, dans l’opposition. Il
devient alors un «opposant engagé»,
pas enragé comme bien d’autres. C’est
un «opposant doux», pas amer comme
les autres qui réclament que Micky
«arrache son manioc». En fait, Rébu se
réclame de l’idéologie de Martelly dont
on sait qu’elle est de nature macoutoduvaliériste, «pétégrennarde» : tienstoi coi, sinon je te pète les graines.
Il avait fini par développer une
tendance à la divination, cet art occulte
de découvrir ce qui est inconnu. Plus
d’un le croyait un vrai divinò. Pareil à
la Sybille de Cumes, et aux onze autres
Sybilles, le sybillin Rébu prophétisait
dans un langage énigmatique permettant de nombreuses interprétations, ce
qui le mettait à l’abri de toute contestation ultérieure. C’était surtout à l’émission Ranmase animée par Jean Monard
Métellus qu’il se plaisait à sybilliner.
Ainsi, Colo – petit nom jouet de
l’ex-colonel, petit nom gâté qu’affectionne Jean Monard Métellus – sybillinait à la mi-janvier de cette année
en ces termes : «Je ne sais pas trop
pourquoi, mais je me suis réveillé ce
matin avec un profond scepticisme et
je suis inquiet pour l’avenir immédiat
de ce pays car, je ne vois pas venir la
philosophie du pardon et de la Réconciliation évoquée par le chef de l’Etat
en se référant à Mandela. Nous allons
à la guerre».
Venant d’un ex-militaire entraîné à la contre-insurrection, frustré de
n’avoir jamais pu se colleter avec des
guérilleros, bourré de remords pour
avoir fait maspiner le petit peuple par
ses léopards altérés de sang, une telle
prophétie guerrière n’étonne guère.
Sybillinisant comme à l’accoutumée,
le 15 février de cette année, à l’émission Ranmase, Colo affirmait :« Je vois
venir avec inquiétude une tornade
politique après le carnaval» sans précision aucune sur l’origine et le point
d’impact de cette bourrasque politicométéorologique.
Rien de bien malin de la part de
Colo, puisque l’itinéraire présidentiel de
Micky n’a été qu’un chemin rocailleux,
caillouteux, pierreux, poussiéreux, graveleux, boueux, régulièrement balayé
par une tornade politique et de tous
côtés à la corruption et aux scandales
exposé. Au départ, Colo était donc à
l’abri de toute contestation. De l’irruption fort inconvenante, grossière, indélicate, maroufle, goujate de Martelly
dans une réception organisée par l’exPremier ministre Gary Conille à l’intention de parlementaires de son sérail
politique, à sa violente confrontation
au cabinet de Me Lissade avec le juge
Joseph jusqu’à ce que mort d’homme
s’ensuive, ce ne sont pas les tornades
qui ont manqué.
Colo se garderait bien d’une critique acerbe contre Micky. Prophétisant pour plaire, il évitait de dénoncer
vertement les dérives atroces de son
président. De temps à autre il «passerait un suif» à l’indigne premier
mandataire de la nation, soit dans sa
lettre du 8 juillet 2013, soit au cours
de l’émission Ranmase, soit encore
Himmler Rébu le divinò, prévoyait
une tornade politique après le
carnaval : sa cooptation par le
pouvoir et ses futures disputailles
avec le bon docteur Roudy
Hériveaux, deux nouveaux
ministres roses et raz.
lors de brèves prestations impromptues
au cours de l’émission Intersection, à
Radio Caraïbe. Mais pour l’essentiel,
Colo n’a jamais arrêté de proclamer,
très fier :« Votre pouvoir est, sur le plan
dogmatique, doctrinal et idéologique,
mon pouvoir».
Contrairement à Hériveaux qui
s’est aplati, allongé, baissé, abaissé,
rabaissé, punaisé, écrasé pour plaire
au prince, Colo a joué d’intelligence.
Miracle de la «politique d’ouverture»,
les deux ont pu bénéficier d’un strapontin, le premier à la Communication.
Dès son intronisation, le petit docteur
à la grosse tête bika a commencé par
accoucher des conneries Le second,
sportif connu, a bénéficié du ministère
de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique. Byen tonbe, aurait dit ma
grand-mère.
Or, il se trouve que Colo s’est
égaré dans une galère, dans une pétaudière où le prince Micky n’est pas
encore guéri de son «tempérament
bambocheur [qu’il utilise] intelligemment, comme couverture pour alléger
les caisses de l’État, remplissant ainsi
[ses] poches et celles de [ses] proches»,
selon les mauvaises langues à tous les
niveaux dans la société. Encore moins,
a-t-il arrêté de souffrir de ses «pulsions
de star, politiquement inexpérimentée, absolument têtue et, tolérant très
peu les idées contraires». Colo aura
beaucoup de mal à transformer en
hommes politiques de «centre-droit»
ces civils et ex-militaires de la droite
dure au sein du gouvernement dit
d’ouverture.
L’extrêmement perspicace colonel se rappelle bien que «l’arrivée au
pouvoir [de Micky] est un subtil aménagement politique de l’international
qui, de plus en plus, a conscience de
s’être fourré dans un labyrinthe capable de l’embarrasser sinon de le discréditer très fortement». Il sait bien que
Martelly et son Premier ministre sont
des marionnettes au service de gros
intérêts impérialistes venus plumer
Haïti, voler les richesses du pays. Il
sait bien que les deux mecs sont deux
grands bluffeurs «ensevelis sous le
poids d’une propagande inintelligente
et tapageuse». Qu’est-ce qu’il doit faire
dans cette pétaudière sinon éplucher
des wès, kale wès ?
Dans sa lettre du 8 juillet 2013,
Rebu reconnaît que «cette initiative
[les tapageuses festivités du 14 mai
2013] vous a coûté de l’argent et
de l’énergie qui pourraient être utilisés ailleurs, plus positivement, et,
avec de sérieux bénéfices». Va-t-il
pouvoir arrêter les pulsions de ce
bambocheur-caravacheur-bringueurgrouilladeur et prévenir les dépenses
inutiles qu’occasionnera le carnaval
jeanclaudo-floral de juillet prochain ?
Pulsionnel, pulsatile et jouisseur
fieffé comme on le connaît, Martelly va
sans doute vouloir fêter un troisième
anniversaire au pouvoir, ce qui lui vaudra d’autres «emmerdes politiques».
Colo est-il prêt à assister, sereinement
mais impuissant, à ces emmerderies,
à une deuxième «initiative rocambo-
Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014
lesque», au cours de laquelle tel député
viendra couillonement s’agenouiller
aux pieds du chef pour l’ensevelir
sous de nauséeuses flatteries ? Et
Colo ne pourra pas s’empêcher de ne
pas participer à une telle misérable
couillonnerie. «Star politiquement
inexpérimentée, absolument têtue et,
tolérant très peu les idées contraires»,
Micky a-t-il changé depuis juillet
2013 ? Pas même d’un petit pwèllième.
Et c’est pas notre colonel qui va le
faire changer de mœurs pulsionnelles,
grouilladantes et koulanguiettantes.
Le divinò Colo l’avait entrevu :
«Les périls qui vous attendent ne sont
pas uniquement les vôtres à vous tout
seul». Alors, Monsieur le président, je
suis là, à vos portes, prêt à vous guider,
vous la «star, politiquement inexpérimentée». Mon expérience de léopard
(et d’autres bêtes féroces) dans la forêt
duvaliériste vous aidera à maîtriser
«le danger qui rôde autour», ainsi que
l’agressivité des petits charognards qui
vous conseillent, et «qui ne voient dans
le pouvoir que l’accès aux privilèges
…». Un zoklo byen chita. Alors, bonjour et au revoir messieurs les «conseillers» du président, tas de transfuges,
traîtres, reîtres et autres punaises de la
basse-cour mickiste. Colo vous a bien
tapé dessus, mais que vous importe !
Mario Dupuy, transfuge lavalas.
Un des chatwouj rodaillant autour
d’un «président inexpérimenté»
pour «réinstaller au pouvoir le
système Aristidien», selon l’antiAristide rouge, Himmler Rébu
De vous, ma défunte grand-mère aurait
dit : yo piye, yo pi mal.
En juillet passé, le sybillinard
de Port-au-Prince avertissait son président : «Nous semblons marcher vers
des élections dont le destin le plus clair
est le tohu-bohu qui vous emportera
du fauteuil présidentiel et nous balancera vers l’inconnu des manoeuvres
politiciennes». Il y avait même déjà des
requins et des chatwouj rodaillant autour du président inexpérimenté pour
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Le pulsionnel, pulsatile et jouisseur fieffé, le «très délicat»
Micky Martelly
«réinstall[er] au pouvoir le système
Colo a beau rouspété, babye,
Aristidien qui a infiltré votre pouvoir
vitupéré, fulminé, bougonné, grogné,
en flattant vos bas instincts et en vous clabaudé, gueulé, pesté, maugréé,
promettant la paix des rues». Faisait-il rechigné, rognonné, la garde (lavaallusion à des requinards et chatwou- lassienne) meurt mais ne se rend pas.
jards genre Mario Dupuy ? Luis seul
Elle refuse de laisser les abords de la
doit le savoir. Toujours est-il que mangeoire aux seuls appétits gloutons
à force d’être ondoyant et divers, Colo de Colo insatisfait de la maigreur de la
a été récompensé pour son assiduité à vache du du ministère de la Jeunesse,
courtiser le prince de façon honorable,
des Sports et de l’Action civique. D’où
contrairement à Hériveaux dont les
les batailles, disputailles, accrochages,
qualités reptiles ont finalement forcé carambolages, engueulades, empoiMicky à lui faire une «ouverture»,
gnades, attrapades, koulanguiettades,
on ne sait s’il faut dire à gauche, à à longueur de séances du cabinet ou
un nébuleux centre-gauche ou à une aux alentours du bureau de Micky, trop
«extrême-gauche» kokoratonne lavaheureux d’assister à ces déblosailles
lassienne. De toute façon, les deux de bas étage dont il est d’ailleurs très
ont bénéficié d’une ouverture «droite et friand.
gauche». Assis sur leur strapontin, ils
Voilà donc Colo, le «citoyen ense préparent pour la grande finale de la gagé», l’intellectuel sybillin, pris dans
symphonie électorale Octobre 2014.
la spirale d’une pétaudière mickyste.
Quoique satisfait de sa percée
Il commence à approfondir et à comléopardo-militaro-politicienne,
Colo,
prendre un peu mieux sa prédiction
selon les mauvaises langues, aurait faite en juillet dernier où il prophétidéjà maille à partir avec Mario Dupuy,
sait que Martelly aurait pu être «dès le
Hériveaux et d’autres «inconnus» lavadépart un traître consentant, engagé
lassiens qui dans les coulisses roses du avec Aristide dans un mariage diabopalais lui font la guerre pour l’empêcher lique du donnant-donnant politique». Il
de «monter un strategic team, en de- est bien possible que le colonel, à son
hors des cercles exécutifs du pouvoir». corps défendant, devienne un premier
Il paraît que les «chimères» lavalas témoin à ce «mariage» rocambolesque,
plus rusés que le colonel et rompus à démoniaque. De toute façon, Colo
la guérilla de rue font échec et mat aux
aurait dû savoir que nan batèm frize
techniques
contre-insurrectionnelles
nèg toujou manje kaka chwal. Nous
du colonel, plus ferré en théorie qu’en lui souhaitons bon appétit, ainsi qu’au
pratique.
bon docteur Hériveaux, tèt bika.
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Haiti Liberté/Haitian Times
5
Kwonik Kreyòl
Chapo Radyo Zenit
Jimnastik konplotay
Simagri an maskay
Gwo chèf zagribay
Pou bay laprès fay
Fòse l lage batay
Tèt kale fè flay
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Pil gwo bèl fay
Libète près lakay
Ka pèdi kèk may
Chèf Pratik Giyon
Vye direktè zonzon
Ki kwè l chanpyon
Nan kous bouchon
Lage nòt mòpyon
Nòt demanjezon
Bèl nòt pèsekisyon
Bèl nòt bèl presyon
Apokalips represyon
Lage nan kouyon
Tout radyo vonvon
Ki mete pankat non
Denonse tout bon
Ribanbèl kòripsyon
Makout Lòspalis
Militè poutchis
Boujwa gnbis
Tèt kale bobis
Ak lòt kalte pis
Ki chaje ak vis
Rèd kou jilbris
Drese yon wgo lis
Tenyen anvan lesis
Nan kwòk gòl lanjelis
Souf tout Jounalis
Ki patizan lajistis
Men en yo pap sis
Manmèl madichon
Vye bèf pèsekisyon
Simaye jis Bomon
Rigòl lèt pon gongon
Fè pepinyè mòpyon
Tounen bon pwazon
Jan l renèl san non
Move grenn lawon
Pwa grate saranpyon
Bòs pratik giyon
Vèsè pèsekisyon
Nan twou kouyon
Zenit radyo vonvon
Yon nòt tenten
Nòt piga serenè
Koulè ansasen
Kou pil dan reken
Lanvè sendenden
Vle fin sasinen
Anvan jedi sen
Dwa pou Bèten
Dwa pou plenyen
Pou di l pa byen
Pou di bèf malen
Mete yon ti fren
Nan pwojè flannen
Pa menm pou anyen
Pou tiyen tenten
Minis kominikasyon
Bòs Oudi Erivonvon
Chanpyon nan
zonzon
Sonje rèy kout baton
Nan almanak represyon
Maspinen lopozisyon
Vonvonnen kou
vonvon
Debake chay presyon
Di Laprès fè atansyon
Bòs Pratik Giyon
Patizan pèsekisyon
Patizan kout baton
Met politik bouchon
Pou près madichon
Kadinal kouyon
Legliz san boulon
Disip lakòripsyon
Chire paj vèsè non
Voye rès labsolisyon
Pou Pratik Giyon
Ak Woudi Erivonvon
Minis kominikasyon
Ipokrit twou kouyon
Ak pikliz pon gongon
Nan fritay bouchon
Vle tenyen tout bon
Flanbo revandi-
kasyon
Ki koulè vye desepsyon
Desepsyon yon
nasyon
Nan siklòn tribilasyon
Anba grif chèf Giyon
Nòt baboukèt
Nòt mannigèt
Longè yon rakèt
Longè baboukèt
Lepèp di koulangèt
Bèf la pran l pou bèt
Kadinal chèf trèt
Kadinal nen frèt
Ipokrit kou ravèt
Pa menm di mwèt
Lè l se bon kolibèt
Asosiyasyon
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Komisè Nòdwès
Lage manzè Tayisès
A minwi ak anpil rès
Kadinal movèz mès
Selebre pi bèl mès
Resite bèl sòm yès
Alelouya pou bèl jès
Gwo Moso Nòdwès
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Ooo kadinal chèf rize
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Anye O !
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Peyi kidnapin
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Pa site militè
Se site pwoletè
Site malere pye atè
Malere k ap viv nan labou
Laboujwazi pèpè
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Pou pè
Se yo ki pou pè
Pèdi
Se yo k ap pèdi
Site Solèy
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Se site rezistans
Rezistans kont lokipasyon
Rezistans kont lavichè
Rezistans kont zofè
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Site Solèy
Anye O !
Se site rezistans
Site Solèy
Anye O !
Pap mande lacharite
Se kite yo kite n dèyè
Dèyè nan povrete lite n ap lite
N ap bwete, n ap lite
Se lite n ap lite
Se site solidarite
Solidarite pou kòz pwoletè
Boujwa yo di n
6
Menmsi fatig ak kòkraz
Yon politik kabicha
Vlope nou lan dra blan
Pa kite, dòmi pote nou ale
Leve!
Leve sou kabann desepsyon!
Leve!
Pa tann
Tonèl fin kraze
Solèy fin leve
Kabrit janbe baryè
Pou nou sonje
Li lè pou nou kanpe
Li lè pou nou leve kanpe
Kanpe!
Pitit Desalin nou ye !
Pitit Peral nou ye!
Nan tan lontan
« Mò pa nou
Se mò santi
Mò pa yo
Se mò klimatize »
Konnen yo pa konnen
Wilme gen pou l leve
Konnen yo pa konnen
Solèy la pre leve
Pou tout wòch lan dlo
Konnen
Doulè wòch lan solèy
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Berthony Dupont
Haiti Liberté/Haitian Times
Grenen chaplè plede
Dominoum se pa vre
Bèf la pap fè sa vre
Chèf Leta tèt kale
Okay difon te rive
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Kès Leta fin vide
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Sot nan grif koukou
Rejim maklouklou
Pouvva madougou
Chèf goudougoudou
Minis azoumounou
Direktè moun fou
Marinen vye kou
Laprès kou pou kou
Anonse ti chèf sousou
Sèmante l pap ret
ajenou
Menm jan ak souflatchou
Pou galgari glouglouglou
Ti rès ma ji poupou
Anba dyòl makout
lou
J. Fatal PIARD
Nou te toujou devan
Nou kase ke makak
Nou rache manyòk
Alèkile pentad alèzeman
Ap monte sou moun
Leve!
Soti nan rèv jeklè
Leve!
Pou lide chanjman pa mouri
Leve!
Pou jou ka jou pou nou
Leve!
Dòmi twonpe pasyans nou
Pa kite l twonpe konsyans nou!
Leve!
Leve pou yon fwa
Pou nou ale Montòganize
Leve!
Leve pou yon fwa
Pou nou antre FòLibète.
Leve!
Berthony Dupont
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PA NOU
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Marteli ak madanm li ak kèk ti zanmi l yo al mande lajan Taywann
Evans Paul, Marino Etienne ak Jean Auguste Mesieux
K
i moun ki bliye lè Prospè Avril te
ale Taywann nan lane 1988, li t
al mande lacharite pou l te kab fè yon
ti kòb foure lan poch li. Opozisyon ayisyen an te mobilize djanm lè sa a, yo
te menm voye yon korespondans bay
prezidan Taywanè a ki pat pran priyè
nan mem Prospè Avril, li pa ba l yon
peni. Towo kansonfè ansyen divalyeris la tounen san yon klou; li fache,
se bagay sa ki te fè l pase ray li sou
Evans Paul (konpè plim), Marino Etienne ak Auguste Mesyeux, yo te rele
prizonye Latousen yo.
Men jounen jodi a, Mateli leve
pran kòt fanmi l ak zanmi l y al lonje
bò l ble yo bay dirijan Taywann yo;
pèsonn moun nan opozisyon an pa di
anyen, poukisa se pè yo pè pou sa k
te rive prizonye Latousen yo parive
yo; oubyen se paske yo konnen, yomenm tou si yo ta vin chèfdeta yo
prale tankou tout lòt fè l, menm sa ou
pa ta kwè t al mande lacharite pa yo
nan peyi sa a.
Dirijan Ayisyen yo depi se pou
lajan yo pèdi tout bon sans yo. Ki sa
Taiwán kapab fè pou Ayiti, sèlman bay
lajan pou lè yo kite pòs prezidan pou
yo vin rich. Ou pap janm wè dirijan
Ayisyen al chita Lachin, ki te kapab
bay peyi Ayiti bon sipò, bon èd pou l
sòti nan malsite; se pa konnen yo pa
konnen se pa wè yo pa wè travay Lachin ap reyalize nan anpil peyi Afriken
men kòm dirijan pa nou yo pa wè peyi;
se pòch yo, kanè bank yo ki peyi yo.
Ki mele yo ak Ayiti !
Genyen ki konn di Lachin se
peyi kominis nou pa annafè ak kominis ; non yo konnen Lachin pap bay
lajan pou y al paweze men si se pou
bonjan èd pou devlopman nan respè
ak diyite nenpòt gouvènman pwogresis dwe mete kò n bò Lachin.
Pou moun ki pa konnen depi
ou tande yon prezidan al Taywann se
richès li, l al asire oubyen ranfòse epi
ou tande y ap di se pou ranfòsman koperasyon. Ki koperasyon ?
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Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014
Perspectives
République d’Haïti : quand des aveugles conduisent des aveugles…
Par Robert Lodimus
« Les habitants de la terre se divisent
en deux :
Ceux qui ont un cerveau, mais pas de
religion,
Et ceux qui ont une religion, mais pas
de cerveau. »
(Aboul-Ala-Al-Maari,
poète syrien)
C
ela fait des années que nous attirons
l’attention des citoyennes et citoyens
sur le danger grave qu’encourt la République d’Haïti. La plupart des Haïtiens
semblent ne pas se rendre compte qu’ils
vivent dans un pays comateux, souffrant d’un cancer social, économique et
politique généralisé, en phase terminale.
L’État national, pris en otage par des assoiffés de pouvoir et de richesses illicites
– encore plus aujourd’hui – continue
d’être tributaire d’une situation politique
lamentable de désordre et d’anarchie,
et il fait face à des conditions de fonctionnement de plus en plus difficiles et
révoltantes : occupation territoriale,
cécité politique, gabegie financière,
dépravation sociale, assassinat
ciblé, défloration culturelle… Pauvre
Dessalines! Pauvre Pétion! La bible ellemême l’enseigne clairement, et pour la
paraphraser : «Lorsque des aveugles
conduisent des aveugles, ils finissent tous dans un ravin.» Peut-on demander son chemin à un
autre voyageur, quand on ne voit
pas ou ne sait pas soi-même où l’on
va?
En observant les agissements controversés des composantes de la « classe
politique », nous avons drôlement
l’impression de nous retrouver en face
de groupuscules divergents de « maîtres
tailleurs » qui tentent vainement,
chacun de son côté, de réparer le moteur
complexe d’un Boeing 737, sous les
regards confus d’une horde de passagers
éreintés et impatients. Une telle situation
– cocasse et invraisemblable – laisse présager que l’appareil – faute de techniciens
appropriés – est condamné à rester cloué
au sol. Pas de pilote, au sens de Karl
Deutsch…! Pas de destination connue
et rigoureusement planifiée…! Dans ces
conditions-là, l’espoir de décollage de
l’avion demeure mince. Quasi-improbable. Les passagers vont devoir prendre
leur mal en patience – bien entendu, s’ils
le peuvent et le souhaitent – car tout
indique qu’ils attendront longtemps…!
Peut-être, plus longtemps qu’ils ne le
pensent… Fasse le ciel qu’ils ne crèvent
pas de faim, de soif, de froid, d’analphabétisme, de maladies infectieuses et
honteuses… sur la piste d’envol même?
La République d’Haïti, si l’on se
réfère à son dernier bulletin de santé, a
déjà franchi, paraît-il, le cap du trépassement. Et, souvenez-vous en, ce n’est
pas à coups de manifestations populaires programmées, autorisées,
espacées que les maux chroniques dont
elle souffre : corruption, cooptation,
occupation, assassinat, kidnapping,
insécurité, népotisme, flagornerie, traîtrise… seront éradiqués pour permettre
au « grabataire chronique » de recouvrer
une santé même moyenne.
Un peuple conscientisé qui choisit de régler ses « affaires » dans la rue sait
qu’il s’engage inévitablement dans une
« voie politique de non retour. » Et
quand il sort, il le fait une fois pour
toutes. « Là où il y a une volonté, il y
a un chemin », objectait Lénine.
S’il existe un endroit où effectivement le monde est à l’envers, c’est bien
en Haïti. Dans ce « endroit bizarre », le
« charlatanisme » règne en maître. On
y observe un curieux phénomène : des
médecins, incapables de se constituer une
clientèle régulière et rentable, délaissent,
abandonnent les hôpitaux et les cliniques
pour exercer des fonctions politiques,
alors que la banque des professionnels en
matière de santé accuse un déficit inquiétant, scandaleusement et déplorablement
préjudiciable aux couches vulnérables
de la population rurale. Des indigents
meurent dans les campagnes reculées et
même dans les bidonvilles, sans avoir la
possibilité de se faire ausculter et prescrire
des médicaments... Des prêtres catholiques, des houngans, des pasteurs protestants, des boulangers, des sambas,
des anciens gendarmes convoitent le
Palais national, accèdent à la Primature,
deviennent des membres influents de
cabinet ou des consultants. Des « jardiniers » siègent au Palais législatif, à la
Chambre Haute ou à la Chambre Basse…
Et qui pis est, sans l’expérience indispensable et nécessaire, sans l’apprentissage
préalable et la formation académique
requise pour se conformer et répondre
aux exigences de la fonction. Et ne rétorquez pas s’il vous plaît en prétextant
les cas de Lula Da Silva, Lech Walesa et
d’autres qui – nous le savons tous – ont
fait leurs premières armes politiques dans
des organisations de droits humains, de
défense des travailleurs et ouvriers, dans
le militantisme syndical.
Ce qui dérange les observateurs
impuissants de cette tragédie annonciatrice d’un apocalypse comme du temps
de Noé, et qui leur inspire une pensée
pessimiste, nettement fataliste par rapport
à l’avenir des Haïtiens, c’est le constat
du phénomène de l’aggravation journalière des difficultés socioéconomiques,
multiplicatrices de souffrances morales
et physiques, qui grugent les nerfs de
résilience de la population, sans que cela
inquiète véritablement les énergumènes –
ces espèces de bandits à cravate ou
en tailleur pour femme – qu’elle vote
naïvement à intervalles fixes ou irréguliers, sans qu’elle ait, malheureusement
elle-même, la capacité intellectuelle qui
conditionne et caractérise, à proprement
parler, le choix de l’électeur rationnel.
« Les foules sont des agrégats
d’individus amorphes, incapables
de comprendre et de résoudre
des problèmes complexes », opine
Gustave Lebon.
Ce qui est encore horripilant, c’est l’ « irresponsabilité » maladive de cet « État
parasitaire » qui semble complètement
dépassé par les problèmes structurels,
conjoncturels, contextuels qui freinent sa
croissance et qui l’atrophient. Haïti s’est
transformée depuis l’ « arrivée des colons
européens » en une « jungle sauvage »
où l’espèce humaine lutte, se débat
tous les jours contre elle-même pour
survivre… Et, fort regrettablement, ni la
grande révolte des esclaves, ni la proclamation de l’indépendance, ni la création
de l’État, ni la fondation de la Nation
ne sont arrivées à enrayer systématiquement les vestiges entêtés du féodalisme
colonial… Les habitants malchanceux et
abandonnés de l’arrière-pays ne vivent
pas comme des chiens… C’est encore
pire…!
Pourquoi les organes de l’État
n’arrivent-ils pas à jouer leur rôle
respectif? Où faut-il chercher les
explications?
Nous pensons qu’il importe, dans cette
situation de basculement social, politique
et économique, de creuser davantage
toutes les questions se rapportant au rôle
distinct de chacune des pièces maîtresses
qui composent la machine typique de
l’État imposée par la « constitution » –
bancale, c’est vrai, mais incontournable
– du 29 novembre 1987, soi-disant
pour le replâtrage et la consolidation des
murs de soutènements qui protègent la
structure sociétale nettement défaillante,
fragilisée par les tristes années de dictature politique.
À quoi assistons-nous depuis
la naissance de l’époque post jeanclaudienne? Pas duvaliérienne… Le
système duvaliériste sert encore de fondation à toutes les pratiques et formes
de gouvernance politique observées à
Port-au-Prince de 1986 à nos jours.
D’ailleurs, c’est l’absence d’alternative
Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014
viable due à la stérilité des «politiciens»
traditionnels versés dans l’ « opposition
démagogique » qui lui permet de se rajeunir, se renouveler, s’auto-protéger, s’autoréguler, s’auto-adapter, jusqu’à reprendre
des forces pour continuer son périple de
ravage et de destruction au sein de la
population cruellement éprouvée.
De quoi sommes-nous témoins – vous et moi – dans la visière
de nos observations constantes à partir
1986, sans dédouaner naturellement
l’ère des pratiques politiques duvaliériennes absurdes ?
Des gouvernements – et nous
l’affirmons franchement, sans crainte
et sans hésitation – qui n’ont fait que
tâtonner ou tâtonnent dans l’obscurité
opaque, sans jamais parvenir à trouver
ce petit chemin de normalité politique,
de progrès économique, de changement
social et d’évolution culturelle sur lequel
fantasment continûment les collectivités nationales aux abois. La présidence
d’une manière générale – et à toutes les
époques de l’exercice du pouvoir après
1986 – se confond pitoyablement dans
les interlignes des partitions qu’elle n’arrive pas à exécuter pour redresser et viabiliser les institutions publiques au bord
de l’apoplexie. Et pourtant, ses attributions, ses responsabilités sont clairement
définies dans la « Loi mère ».
Selon le document d’Henri Namphy et du docteur Louis Roy où sont
fixées les modalités d’une gouverne
politique soi-disant républicaine, le
Premier ministre, en principe, serait
le chef du gouvernement. Il aurait la
responsabilité de conduire la politique de
l’État. Depuis la première élection sous
l’égide de la constitution de 1987, quelle
place a vraiment occupé la Primature
dans le circuit du pouvoir exécutif? Les
Haïtiens ont-ils vraiment l’impression
d’évoluer dans un système exécutif
bicéphale : chef d’État, chef de gouvernement? La séparation et l’autonomie des trois pouvoirs – de la façon dont
Montesquieu le conçoit et le prescrit dans
L’Esprit des Lois – sont-elles effectives?
Nous avons encore en mémoire les démêlées conflictuelles du président René
Préval avec le Premier ministre de l’OPL,
M. Rosny Smart.
Haïti coule comme le Titanic ! À qui
la faute ?
Nous nous sommes toujours dit qu’il
faudrait que la société prenne le temps
de bien connaître pour choisir les individus qu’elle mandate pour la représenter
et la gouverner. En y réfléchissant, tous
nos malheurs ne viendraient-ils pas de
l’incapacité d’une population – dont les
membres, de façon majoritaire, vivent
et se comportent comme l’aveugle de
Jéricho – à rationnaliser son vote pour
imposer sa propre vision de Liberté et de
Justice sociale ?
Qu’est-ce qui est à la base de
l’esprit de domination, d’intolérance et
d’injustice qui caractérise toujours les
gouvernements haïtiens ?
La maîtrise du concept de la « démocratie » requiert des connaissances
théoriques et pratiques en la matière.
Il faut donc explorer les chemins des
courants philosophiques tracés par les
immortels de la pensée universelle. Plus
on est informé, plus on est critique et exigeant envers soi-même, sage, tolérant et
charitable envers les autres. C’est grâce
à la théorie que les politiques progressistes arrivent à défier le mode de fonctionnement dichotomique du capitalisme
vampiriste et exploitationniste, et à
proposer en lieu et place un système de
société plus humain, qui réponde mieux
aux intérêts de leur peuple. Nous avons
des exemples : d’abord en Russie avec
la révolution bolchévique, en Chine
populaire avec Mao, à Cuba avec
Fidel, Raul et Guevara, au Chili avec
Allende, au Nicaragua avec Ortega,
au Vénézuela avec l’immortel « Commandante » Chavez… Les actes que
nous posons viennent de nos idées. Les
idées sont fonction de notre degré de
perception intellectuelle, de compréhen-
Le système duvaliériste sert encore de fondation à toutes les pratiques et
formes de gouvernance politique observées à Port-au-Prince
de 1986 à nos jours.
sion et d’interprétation des faits sociaux,
des événements politiques, des données
économiques et des manifestations culturelles. Toutes ces confusions qui règnent
au niveau de l’appareil de l’État haïtien,
ne découleraient-elles pas de la négligence voire de la méconnaissance des
méthodes et principes rationnels sur lesquels est installée toute la charpente qui
soutient l’édifice d’une société de droit
? En clair, une société où les citoyens
évolueraient en toute quiétude, tout en
exerçant librement leurs droits individuels et collectifs, et tout en s’acquittant
honorablement de leurs devoirs...
« Sans théorie révolutionnaire, pas
de mouvement révolutionnaire…
Seul un parti guidé par une
théorie d’avant-garde peut remplir
le rôle de combattant d’avantgarde. »(Lénine)
Les sociétés du Sud doivent bien recruter les femmes et les hommes auxquels
elles confient leur destinée. Il faut que
ces élus ou mandataires représentent des
valeurs sûres, soient reconnus comme
des patriotes honnêtes et des catalyseurs
de renouveau politique, de progrès économique, de changement social, de protection et d’essor culturels. Les populations nécessiteuses doivent être formées,
éduquées et organisées pour qu’elles
cessent – comme certaines le font depuis
longtemps par ignorance – de mélanger
au hasard les pommes, les carottes, les
aubergines, les haricots, les navets, les
oignons... Sinon, le potage sera toujours
de piètre qualité et de mauvais goût. Le
maréchal ferrant ne peut pas faire le travail du dentiste. L’un est spécialiste de
sabots, l’autre arrache et répare les dents.
Dr. Kesler Dalmacy
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Brooklyn, New York 11226
Tel: 718-434-5345
Le docteur de la
Communauté Haïtienne
à New York
La politique est art et science. La
fonction des théories politiques permet
justement de définir, d’expliquer et d’analyser dans sa globalité « l’objet » auquel
s’intéresse la science politique.
La société haïtienne n’a pas encore
atteint le niveau acceptable de l’expérimentation du processus de la « Démocratie », comme système politique de
gouvernance, au sens de son concepteur,
l’Athénien Solon qui a vécu de 640 à 558
av. J.-C. .
L’injustice sociale, la cruauté politique, la décadence économique sont en
train de déposer des nids annuels dans
toutes les cellules de la nation. Et Nous
disons à César, aux membres et aux
proches de la famille royale, aux courtisanes et courtisans de la Cour : « gare
aux piqûres des guêpes! »
Les
universitaires,
poètes,
écrivains, artistes…, dont la plupart ont
développé l’étonnante habitude de partager de temps en temps – sans gêne et
avec fierté – le vin et le gibier à la table de
Crassus, ce général romain qui a crucifié l’esclave révolutionnaire Spartacus,
ne doivent pas se contenter d’écrire des
« textes laconiques » avec la formule
« Est-il normal que… » Si les uns sont
coupables d’avoir mal agi, les autres ne
sont-ils pas aussi coupables de regarder
sans rien faire… Et même de cautionner…!
Après tout, il n’est quand même
pas donné à tous les êtres humains de
se comporter dignement comme Diogène le Cynique devant l’empereur
Alexandre Legrand…
…Ou même d’être le poète engagé Anthony Phelps.
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Haiti Liberté/Haitian Times
7
Perspectives
Des jeunes Haïtiens
solidaires à Cuba
Souvenance : Haut lieu de mémoire
Par Nuria Barbosa Léon
Sa ki genyen kenbe l fò
Sa ki pa genyen pa chache.
Chan pou Mètrès Ezili
Par J. Fatal Piard
L
'arrivée à Cuba de la première brigade de travail volontaire, venue
d'Haïti à l'occasion du 210e anniversaire de l'indépendance de ce pays,
en janvier 1804, crée de nouvelles
perspectives de renforcement des
liens de fraternité avec ce pays frère.
Le groupe a choisi le nom
de l'anthropologue, journaliste et
homme politique Anténor Firmin
(1850-1911), un patriote haïtien
qui connut José Marti (1853-1895),
le leader de l'indépendance cubaine qui fit siennes les idées d'unité
et d'intégration latino-américaine et
caribéenne.
Pendant 7 jours, les brigadistes ont reçu des informations
C
Robenson Silencieux a déclaré dans
un espagnol parfait qu'il venait de
découvrir l'Histoire et la culture de
Cuba. Photos Anabel Diaz Mena
Les jeunes Haïtiens ont planté un arbre, symbole de l'amitié entre nos
deux pays. Photos Anabel Diaz Mena
sur le processus de mise à jour du
modèle économique cubain, visité
l'Association caribéenne de Cuba et
le Mausolée des martyrs d'Artemisa,
et ils ont réalisé des travaux dans
l'agriculture. Ils ont également eu
des échanges avec la population et
ont parcouru la province de Pinar del
Rio.
À leur arrivée au Campement
international Julio Antonio Mella (CIJAM) à Camaito, situé à environ 60
km au sud-ouest de La Havane, les
jeunes Haïtiens ont planté un arbre
appelé Cabo de hacha, en symbole de
l'amitié entre les deux peuples, et ils
ont rendu hommage au leader étudiant Julio Antonio Mella – assassiné
le 10 janvier 1929 au Mexique –,
devant son buste installé dans le
campement.
Granma international s'est
entretenu avec Robenson Silencilienx, directeur de l'École hôtelière
et de tourisme, et élève de la faculté
de Linguistique appliquée en Haïti.
L'objectif de son voyage est de pratiquer l’espagnol, mieux connaître la
culture cubaine, son histoire et son
économie.
Il a déclaré qu'il connaissait
beaucoup de Cubains qui prêtent leur
aide solidaire dans son pays et qui
lui ont raconté l'histoire de la Révolution, ce qui a éveillé son intérêt
à participer à cette brigade. Il s’est
engagé à faire bénéficier ses compatriotes de ses expériences à Cuba dès
son retour afin d'aider au développement économique et culturel de son
pays.
Son amie Boniface Stapharia,
étudiante de l'École hôtelière et de
tourisme, s'est déclarée intéressée
par les expériences cubaines qu'elle
entend transmettre à d'autres jeunes
qui pourront participer à ce type de
séjour organisé par l'Institut cubain
d'amitié avec les peuples (ICAP).
Sejour Adey, un élève de l'École
diplomatique et consulaire, a affirmé
8
que Cuba est très importante pour les
Haïtiens, car il existe entre les deux
pays une coopération et une amitié
sincères. Il a dit connaître le travail
humanitaire réalisé par la brigade
médicale cubaine dans son pays, qui
soigne et forme de jeunes professionnels haïtiens dans le domaine de la
santé.
Environ 350 médecins cubains
sont arrivés en Haïti en 1998, après
le passage des cyclones George et
Mitch. En 2010, lors du terrible
tremblement de terre qui a dévasté
Haïti, la Brigade médicale cubaine a
atteint le nombre de 700 médecins,
auxquels se sont ajoutés 380 médecins diplômés de l'École latino-américaine de médecine de La Havane,
originaires de quelque 27 pays afin
de venir en aide aux nombreuses victimes du séisme. Plus tard, ils durent
faire face à l'épidémie de choléra,
non seulement en soignant des patients mais aussi en organisant une
campagne de prévention de la maladie.
Selon l'information fournie par
Yoandra Rodriguez Fernandez, employée de l'ICAP, il existe 10 groupes
de solidarité avec Cuba en Haïti, qui
ont notamment présenté des résolutions au Sénat de leur pays contre le
criminel blocus économique et financier imposé par les États-Unis à Cuba,
ainsi qu'en faveur de la libération des
antiterroristes cubains injustement
emprisonnés dans ce pays. Ils participent également à l'organisation des
journées solidaires à Washington et
ailleurs dans le monde pour défendre
les causes cubaines.
Les artistes cubains Bertha
Dora Lemus, Silvia Elena Orta, Luis
Pablo Jiménez et Regina Garcia ont
inauguré au CIJAM l'exposition
Amanecer sobre Haïti, (Aube sur Haïti), composée de peintures sur toile
en hommage au 210e anniversaire
de la Révolution haïtienne.
Haiti Liberté/Haitian Times
Granma 10 Avril 2014
e dimanche 20 avril, après que le
minibus blanc eut parcouru près
de 171 kilomètres, un soleil de plomb
scintillant sur les toits inclinés faits de
tôles ondulés de la cathédrale du Souvenir nous rappelle que nous venons de
fouler la cité de l’indépendance. Un taptap nous dépose ensuite à Mapou. Là,
les motocyclistes nous assaillent et l’un
d’entre eux, à moins de dix minutes
de course nous a permis d’atteindre ce
haut lieu de mémoire tout en tenant
une conversation.
Déjà les longues files de voiture
nous donnent une idée de l’affluence.
Il est deux heures et nous venons de
pénétrer dans cette vaste cour par cette
petite barrière attenante à la grande
avec le pied gauche en avant, (fò w
konn la pou w al la). Les baguettes
tapant sur les trois tambours à corne au
rythme d’un Dahomey qui soutiennent
des champs vodous fredonnés par le
simidò et repris en chœur par les pitit
fèy, nous souhaitent la bienvenue.
Quelques pas seulement, nous
voici enfin juste en face du badji rénové
que nous nous empressons de photographier le fronton. Après avoir frayé
un passage entre les nombreux spectateurs nos regards croisent ceux du serviteur Mathieu qui soutient le manman
tambour. Au milieu des autres danseuses tout en sueur aux têtes nouées
de madras blancs et aux robes blanches
maculées d’un rouge de sang, nous
esquissons quelques pas pour nous
mettre dans le bain.
Nous profitons de cette petite
pause pour nous entretenir avec Mathieu Painvier qui nous met au parfum
de son projet Caravane Art Expo. Il
nous aide ensuite à mettre la main sur
Norluck Dorange qui nous a promis une
entrevue au cours de la nuit. Nous longeons ce couloir poussiéreux où s’affaire un petit commerce de nourriture,
de désaltérant et d’aphrodisiaque. Un
plat de riz et de lalo en main, nous nous
éclipsons jusqu’au fond de cette vaste
cour. Là, à l’ombre des manguiers en
récolte, se reposaient déjà des dizaines
de visiteurs dont certains animent des
discussions entrecoupées de blagues
autour d’éventuelles élections à la fin
de l’année.
Sept heures et quelques minutes,
des enfants s’amusant follement animent l’espace aux hautes capacités
mystiques notoires. Nous observons
avec intérêt cet interminable va-etvient entre le badji et les mapous géants
ayant en relief cette montagne dénudée
à la terre frileuse. Les derniers rayons
de ce soleil corail, bien avant de disparaitre imperceptiblement derrière les
bayahondes géantes, peignèrent ce ciel
de fin d’hiver. Avant le clivage du jour
et de cette nuit agreste, les bœufs amarrés dans les lisières, juste pour avoir de
quoi ruminer durant leur repos nocturne, broutent des herbes desséchées.
Une nuit à souvenance
Les conversations rythmiques entre les
baguettes et les tambours qui viennent
de reprendre nous interpellent Chaque
détail compte pour nous. Curiosité intellectuelle oblige, nous lisons ces deux
avis placardés à chaque côté de l’entrée
du badji. Pa fimen nan peristil la. Fi pa
rantre nan peristil la ak pantalon sou
yo. Ces informations qui pour certains
peuvent paraître ridicules n’auront
de sens que lorsque vous verrez des
jeunes filles portant un pantalon atteintes de sèp lancer des cris et y sortir
en rampant à plat ventre.
Elles vont rouler sur elle-même
jusqu’à ce tamarin situé à proximité du
badji et dont le tronc est enveloppé du
bicolore national. Là, elles verront leurs
pieds croisés empêtrés sous ces racines
qui les attendaient. Un homme d’une
trentaine d’année, prisonnier sous ces
mêmes racines depuis plus d’une heure déjà est couché sur le dos et lance
d’interminables cris de souffrance. Un
peu partout dans la cour se retrouvent
des serviteurs pris au piège du sèp en
signe de sévère punition. « Seul le serviteur Fernand détient le pouvoir exclusif de venir le délivrer. Je me souviens
bien l’année dernière j’ai été atteint du
sèp depuis le dimanche dans l’aprèsmidi. J’ai dû attendre le jour suivant
jusqu’à l’aube pour être délivrée ». Ainsi s’est exprimée cette jeune fille qui se
présente comme la belle-sœur de Nansi
qui elle est atteinte de sèp. Elle a poursuivi pour reprocher la victime de porter un pantalon et oser pénétrer dans le
soba dans cette tenue.
Des entrevues
Nous entrainons le serviteur Mathieu
Painvier dans un coin pour pouvoir
nous entretenir avec lui. Arrivés sur les
lieux nous entendons une voix féminine faire appel à nous. C’est bien celle
de l’ethnologue Ronite Louima que
nous avons bien pris le soin d’inviter
de venir à SOuvenance. Mais elle nous
a informé qu’elle devrait se rendre de
préférence à Léoganne, la cité des raras. En définitive Mathieu et Ronite se
sont entendus pour nous faire part de
leur connaissance sur ce haut lieu de
mémoire.
« Nous devons apprendre à
mieux nous connaitre et aussi à nous
assumer pleinement en tant que tel.
Nous estimons que l’enseignement de
l’art et de nos traditions profondes
manque beaucoup dans les écoles. Je
me suis installé ici depuis 2010. Et
c’est surtout en signe de gratitude
envers les esprits qui m’ont aidé à remonter certaines difficultés auxquelles
j’étais en bute. Comme l’a si bien fait
remarquer Jacques Roumain, l’instruction représente un moteur. Et dans un
contexte de recolonisation la connaissance de soi s’avère fondamentale
pour pouvoir mener la résistance…
Ayibobo». Ces propos ont été tenus par
le serviteur Mathieu
« La tribu des Dahomeys est postérieure à la guerre de l’indépendance.
Tout ceci c’est pour vous dire qu’elle
est venue au pays sous la royauté de
Henry Christophe. A la mort de ce dernier, Boyer s’adonnait à des persécutions périodiques. Ils sont divisés entre
les grenadiers et les chasseurs qui descendaient jusque dans la partie nord
des Gonaives pour rendre visite aux
Congos avec qui ils entretenaient des
liens depuis l’Afrique. Et c’est bien en
souvenir du roi Christophe qu’ils ont
baptisé le lakou Souvnans ». C’est ce
que nous a fait savoir Ronite Louima.
L’ethnologue a poursuivi pour
nous faire part de ce cycle qui s’étale sur
une semaine. « Les activités proprement
dites débutent le vendredi saint qui est
la veillée pour prendre fin à la huitaine.
Le samedi suivant c’est la cérémonie du
portail pour invoquer Legba afin de leur
donner le passage. Dimanche : Loko
Ogou, Ayizan, Zamadòn, Atyasou, Pre-
mye Ougan, Dòvò. Lundi : Papa Lisa,
Nandan bòkou, Osans. Mardi : ASòtò.
Mercredi : Manje Lèzany. Jeudi : Kòve.
Vendredi : Beny ». Ainsi, l’ethnologue
Wonite Louima nous a présenté le programme de la semaine.
Retourner dans le badji à nouveau, nous croisons le serviteur Fernand armé de sa canne vernis à la main
droite et d’un mouchoir de couleur cristal dans l’autre. Nous le suivons de
très près pour qu’aucun détail ne nous
échappe. Avec sa canne le serviteur
Fernand se tient juste en face de la victime atteint de sèp et touche légèrement
les pieds où les mains qui se décroisent
lentement. « Gras lamizèrikòd », entonne le serviteur tout en effleurant
les pieds avec le mouchoir fin. «Gras
lamizèrikòd », reprend le djouvò qui
l’accompagne.
La victime délivrée, le serviteur lui fait l’injonction de se mettre à
genoux. Ensuite elle doit faire une croix
avec son doigt pour ensuite la baiser
tout en promettant formellement de ne
plus récidiver. Autour de minuit, nous
sommes retournés dans le badji où
nous croisons le célèbre photographe
Morel qu nous permet fort souvent
d’utiliser ses photos pour illustrer nos
reportages. Il nous demande ce qu’il est
advenu du journal l’Union fermé provisoirement depuis dix ans en revanche à
la perfide Magali Comeau Denis.
«Tous les ministres qui se sont
succédés se sont contentés à nous
cracher dessus pour exprimer leur
haine incurable contre les émanations
authentiques des masses populaires »,
lui avons-nous donné comme toute
réponse. Nous n’osons nous asseoir
pour ne pas céder aux incessantes
invitations de Morphée. Fanfan, nou
chache dòmi sou dòmi an. Men dòmi
pa kite nou dòmi sou li. Se li pito
ki dòmi sou nou. A l’instigation du
serviteur Fernand, il était deux heures
quand les baguettes ont mis une fin
dans leur dialogue avec les tambours,
et c’est alors qu’est venu le moment de
ce repos tant attendu.
Lundi : Papa Lisa
5 heures 30, de cette galerie où nous
nous sommes allongés pour les
quelques heures restantes, les vibrations du lambi percutant l’aube fraiche,
parvenues à nos tympans nous annoncent qu’on est déjà au lundi 21
avril. C’est bien le jour de Papa Lisa.
Quelques minutes après, la possession
a débuté, précédée des trois tambourineurs qui doivent se déplacer à mesure
que s’approche d’eux la foule menée
par le serviteur Fernand avec dans sa
main droite un gobelet blanc et l’autre
une longue bougie rouge. Des hommes
et des femmes tout de blanc vêtus et divisés en deux groupes suivent le serviteur Fernand. Ce dernier s’adonne à des
exercices de libation jusqu’à son arrivée
au plus géant des mapous où va se
dérouler l’essentielle de la cérémonie.
Là, toute la foule doit faire plusieurs fois le tour de ce mapou plus
que centenaire. Le serviteur Ferdinand
sert une sorte d’akasan aux initiés.
Suite à la page (15)
Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014
This Week in Haiti
Are Sonson La Familia and
His Wife Taïssa Protected by
the Martelly Regime?
T
F
or about two months, the Haitian National Police (PNH) have
claimed to be looking for the powerful leader of the recently busted “Galil
Gang,” which specialized in kidnapping and drug trafficking. His name
is Woodly Ethéart aka Sonson La
Familia, who is a very close associate of President Michel Martelly. According to many, he is now under the
protection of Martelly regime officials
following the kidnapping of businessman Samy El Azzi on Feb. 17, 2014
in Port-au-Prince.
Ethéart’s wife, Marie Taïssa
Mazile Ethéart, was also arrested and
jailed in Petion-ville, charged by an
investigating judge with laundering
money obtained from illicit drug trafficking and kidnapping. On Mar. 29,
2014, she was illegally released from
prison with the complicity of Acting
Government Commissioner Gérald
Norgaisse, who has since resigned.
The questions now arise: where
are Sonson La Familia and his wife?
Are they being protected by the Government Martelly-Lamothe? Is the
executive holding justice hostage? Is
there the rule of law in Haiti?
Following the illegal release
of Mme. Ethéart on Mar. 29, many
judges have denounced executive influence over the judiciary. The sacred
principle of separation of powers is
not respected, they say. The president
of the National Association of Haitian
Magistrates (ANAMAH) Durin Duret
says that Marie Taïssa Mazile Ethéart
"is an indicted person who is on the
run. "
The investigating judge Jean
François Sonel had detained Mme.
Ethéart in the civil prison of Pétionville, but she was released by interim
Marie Taïssa Mazile Ethéart was
illegally freed from jail on
Mar. 29, 2014.
Government Commissioner Gérald
Norgaisse. The ANAMAH President explains that only the judge in
charge of the investigation can order
the release of the accused. Judge Duret questioned the motivation of the
prosecution in this case but noted that
Judge Sonel should communicate the
matter to the Government Commissioner for an arrest warrant to be issued for Mme. Ethéart.
Judge Duret said that the law
does not allow any other officer to
intervene in a case handled by an
investigating judge. Otherwise there
would be “chaos,” he said, calling
Norgaisse’s action “illegal.” Mme.
Ethéart is a fugitive, Duret said, arguing that any citizen can apprehend
her.
Senate President Simon Desras now accuses the Martelly regime
of “colluding with mafia networks.”
He called on the press to investigate
whether Sonson La Familia has not
taken refuge in one of the commercial
apartments owned by the President
by Berthony Dupont
Woodly Ethéart (above), alias
Sonson LaFamilia, is a Martelly
crony and a fugitive from justice. But
President Martelly is hiding him in
one of his apartments, says Senate
President Simon Dieuseul Desras.
Martelly.
"It is not a secret, everyone
knows the National Palace has turned
into a den of thieves,” Sen. Desras
said. “What is worse, Sonson La Familia is hiding in one of the houses of
President Martelly, and from his hiding place he is appointing certain officials for the executive in certain municipalities in the country. In the town
of Saut d'Eau, for example, near my
house, [Sonson La Familia] recently
appointed a driver for Renan Etienne to city hall, a guy named Wisky
Wisky who is a Galil Gang member."
Desras went on to say that "the
Senate fired an individual named Patrick Joseph Sully for corruption, but he
has become, thanks to the so-called El
Rancho agreement, a Minister in the
Martelly-Lamothe government. He
used to use the name of Deputy Patrick Joseph to get money since they
have almost the same name: Patrick
Joseph and Patrick Sully Joseph."
In any case, Woodly Ethéart is
not really a fugitive, but a protégé of
the current government of President
Michel Martelly and Prime Minister
Laurent Lamothe Salvador, said Pierre
Espérance , Executive Director of the
National Network for the Defense of
Human Rights (RNDDH).
"He's here in the capital and it
is they who protect him" Espérance
said in an interview with AlterPresse.
Haitian authorities "have Sonson Lafamilia in their custody." They simply
do “not want to give him to justice,"
Espérance continued. This behavior
by government officials makes Haiti
a "bandit state, a rogue state, and a
delinquent," where there “is anything
but the rule of law,"
Mme. Ethéart, accompanied by
her lawyer Claudy Gassant, resurfaced on Apr. 9 at the Port-au-Prince
courthouse. Gassant returned to the
court house the next day. But Judge
Jean-François Sonel refused to meet
them and asked for her to return to
the Pétion-ville prison.
Meanwhile, Government Commissioner Norgaisse resigned for
"personal reasons." He claimed he
freed Mme. Ethéart out of respect for
humanitarian principles. If that is so,
why did he not act in the same way
for thousands of untried prisoners suffering in the country's prisons?
“The executive is defying justice, and it also challenges the judge
when it carries out such a dramatic
release,” said Sen. Desras in his office on Apr. 21, 2014. “The President
of the Supreme Council is a man enslaved, a slave of Martelly. The National Palace is in collusion with the
bandits, kidnappers, and drug dealers.
If President Martelly cannot organize
elections this year, the Senate will call
for his resignation."
Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014
he life systems of the planet are in
crisis. The climate is warming. Oceans
are rising. Deserts are spreading. Wars for
dwindling supplies of oil and water are
flaring. Some 90% of the ocean’s large
fish – tuna, sharks, swordfish and cod
-- have disappeared in the past 50 years.
According to some expert estimates,
about 10,000 species of plants and animals are becoming extinct every year –
an average of 27 a day.
In Haiti alone, biodiversity is under huge assault as we are rapidly losing
many species of frogs, bees, fish, flowers,
and trees every year.
For example, of the 50 frog species
on our island, two-thirds -- 30 species -live only in Haiti and do not occur in the
neighboring Dominican Republic, according to Dr. Blair Hedges, a biology professor at Penn State University and a leader
of “species rescue missions” in Haiti and
other countries in the Caribbean.
“Haiti is on the brink of an era of
mass extinctions similar to the time when
dinosaurs and many other species suddenly disappeared from the Earth,” wrote
Barbara Kennedy on Penn State’s science
website in 2010 about Dr. Hedges’ work.
This week, in the midst of this
bleak tableau, comes Earth Day, which
has been celebrated worldwide since April
22, 1970.
“Happy #EarthDay!” tweeted the
US Embassy in Haiti, in both English and
Kreyòl, on Apr. 22. “ Today we're celebrating greener cities & cleaner energy.”
The irony of this Tweet, which
treats the day as a celebration rather than
an alarm, could not be greater. This same
embassy, hand in hand with the Martelly
regime, is championing investment priorities and policies which devastate Haiti’s
natural environment, and promise to devastate it even more, all while wrapping
themselves in the words and images of
being “green” and “pro-environment.”
If ever there was an example of
how capitalism has savaged the natural
environment, it is Haiti. When Christopher Columbus landed on our island in
1492, he saw mountains covered with
beautiful forests of pine, oak, and mahogany, that reminded him of verdant
Spain, and hence he renamed the island
Hispaniola in honor of Queen Isabella and
King Ferdinand, the Spanish sponsors of
his voyage.
However, the European colonists
immediately began to rape this paradise.
After killing through massacres, disease,
and slave labor in gold mines the Arawak
population of over three million in a mere
15 years, the Europeans, particularly the
French, began to clear-cut the forests to
fuel the first great capitalist enterprise on
the island: sugar mills.
Two centuries later, capitalism continues to stoke this deforestation by punishing the descendants of the slaves who
worked in the sugar mills. Haiti’s peasantry has been pushed off the land by
capitalist-imposed neoliberal policies – agricultural dumping and lowering of tariff
walls – and forced to flee to the cities. The
ruling groups provide no infrastructure for
this influx – housing, water systems, sanitation systems, roads – not even electricity or gas. So the millions of uprooted
peasants who have fled to Haiti’s cities
over the past 40 years must rely on charbon, which requires twice as much wood
per energy unit output as fresh wood used
in the countryside.
The deforestation caused by this
IMF-dictated urbanization, which is also
killing our frogs, is then blamed on the
peasants. About 98% of the forests Columbus saw are now gone.
And what is the Martelly regime
doing? Accelerating this rape of the land.
On the southern island of Ile à Vache, for
example, the government unilaterally cut
down the island’s one forest, which used
Jonathon Auch
by Thomas Péralte
The Question This Earth Day:
Will Humanity Survive?
The charbon market in the town of Arcahaie. Neoliberal policies in Haiti
foster the production of charbon and hence deforestation.
to provide the population with livelihoods
harvesting crabs and honey, to put in an
airport. They are now going to uproot
peasants from food producing land in
order to put in hotels, golf courses, and
casinos, all without the population’s input
or participation.
In Haiti’s North, we see a similar
crime with the Caracol Industrial Park,
for which authorities bulldozed some of
Haiti’s most fertile farmland, destroyed
a virgin mangrove forest, and destroyed
precious coral reefs. A 2009 study for the
Organization of American States and the
Inter-American Biodiversity Information
Network (IABIN) put the “value of ecosystem services” of the mangroves and
coral reefs in Caracol bay at US$ 109 million per year.
Now the Caracol Park, which
pays its workers pennies an hour, is sure
to spawn another Cité Soleil, complete
with canals of open sewage, mountains
of smoking garbage, and dirty oil and
smoke from nearby power plants fouling
the slum next door.
Finally, there is gold-mining, which
both President Martelly and Prime Minister Laurent Lamothe are enthusiastically encouraging (and investing in?), despite the Senate’s attempts to block their
moves. The Spanish removed most of the
big veins of gold five centuries ago. What
remains is mostly gold dust, whose extraction requires an extremely destructive
and toxic process. Mountain-tops, already
denuded of trees, are removed and millions of tons of rocks are “washed” with
the deadly agent cyanide, which then poisons streams and groundwater, rendering
agriculture and even life nearby unviable.
As we have detailed in past
issues of Haïti Liberté, multinational
companies like Newmont Mining, after
LA DIFFERENCE
AUTO SCHOOL
causing massive ecological damage in
countries like Peru and Ghana, have been
practically chased out of those nations
and are now alighting in Haiti. With gold
prices at about $1,600 an ounce, they
estimate that Haiti has some $20 billion
in gold dust in its mountains. They pretend, as they did elsewhere, that they will
generate revenue and jobs for Haiti. But
in reality, after taking out the precious
minerals, they will leave the land defiled
and polluted, and the population just as
poor but now unable even to practice agriculture due to the poisons they have left
behind. Only a handful of local cronies,
like Martelly and Lamothe, will get a cut
of the riches extracted.
So on this Earth Day, let us remember that we, the Haitian people, are not
just fighting against exploitation, oppression, and injustice and for self-determination, equality, and human dignity. We
are fighting for the survival of the human
species on this planet, starting in Haiti.
“The economic order imposed on
the world after World War II has led humanity to an unsustainable situation,”
declared Fidel Castro in a Sep. 21, 2009
speech entitled “Humanity is an Endangered Species.” Humanity is facing “a really imminent danger and its effects are
already visible.” Fidel gives us a mere 60
to 80 years to avoid mass extinction.
So don’t be fooled by the happy
face the U.S. Embassy and the Martelly
regime are putting on Haiti’s environmental destruction. Let us all join in the
struggle against the forces of unbridled
and destructive capitalism in Haiti today –
principally Martelly and MINUSTAH – to
build a new sustainable future, where our
children will have unpoisoned land, water, and air in this little corner of the world
which our ancestors bequeathed to us.
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Danny Dorestil, General Manager
5 Hour Classes
Defensive Course Saturday 9AM
Haiti Liberté/Haitian Times
9
LA SOLITUDE DE L'AMÉRIQUE LATINE
DISCOURS DE RÉCEPTION DU PRIX NOBEL DE
LITTÉRATURE : GABRIEL GARCIA MARQUEZ !
Le 8 décembre 1982, Gabriel Garcia Marquez monte à la tribune de
l'Académie suédoise recevoir son
prix Nobel de littérature. L'auteur
de Cent ans de solitude y livre un
discours poignant sur son continent, dévasté par la colonisation
puis déchiré par les dictatures ;
mais prêt à se relever. A l’occasion
de sa mort, nous publions la version intégrale de son discours.
A
ntonio Pigafetta, un navigateur florentin qui a accompagné Magellan lors du premier voyage autour du monde, a écrit lors
de son passage par notre Amérique du Sud une chronique rigoureuse qui paraît cependant être une
aventure de l’imagination. Il raconte qu’il a vu des cochons avec
le nombril sur les hanches, des oiseaux sans griffe, dont les femelles
couvaient dans le dos des mâles, et
d’autres oiseaux, semblables à des
pélicans sans langue au bec pareil
à des cuillères. Il raconte qu’il a vu
une créature animale avec une tête
et des oreilles de mule, un corps de
chameau, des pattes de cerf et un
hennissement de cheval. Il raconte
qu'ils ont mis le premier en Patagonie en face d’un miroir, et que ce
géant exalté a perdu l’usage de la
raison, effrayé par sa propre image.
Ce livre bref et fascinant,
qui contient les germes de nos romans d’aujourd’hui, est peut-être
le témoignage le plus stupéfiant de
notre perception de cette époque.
Les Chroniques des Indes nous en
a laissés d’autres tout aussi fascinants. L’Eldorado, notre pays tant
désiré et illusoire, a été dessiné sur
de nombreuses cartes pendant de
longues années, changeant de lieu
et de forme selon l’imagination des
cartographes. À la recherche de la
fontaine de jouvence, le mythique
Alvar Núñez Cabeza de Vaca a exploré le nord du Mexique durant
huit années dans une expédition
illusoire, dont les membres se sont
dévorés entre eux, et dont cinq
seulement, sur les 600 qui étaient
partis, sont revenus. L’un des nombreux mystères qui n’ont jamais
été élucidés, est celui des 11.000
mules chargées de cent livres d’or
chacune, qui, un jour, sont sorties
de Cuzco pour payer le sauvetage
d’Atahualpa et qui ne sont jamais
arrivées à destination. Plus tard,
au temps des colonies, des poules,
élevées dans les plaines alluviales, se vendaient à Carthagène.
Dans leur gésier se trouvaient
des pépites d’or. Cette soif de l’or
des fondateurs nous a poursuivis
jusqu’il y a peu. Au siècle passé
encore, la mission allemande chargée d’étudier la construction d’un
chemin de fer interocéanique dans
l’isthme de Panama, a conclu que
le projet était viable, à condition
que les rails ne fussent pas faits en
fer, qui était un métal peu abondant dans la région, mais d'or.
Notre libération de la domination espagnole ne nous a pas mis
à l’abri de la démence. Le général
Antonio López de Santana, trois
fois dictateur du Mexique, a donné
des funérailles magnifiques à sa
jambe droite, qu’il avait perdue
dans ladite Guerres des pâtisseries.
Le général Gabriel García Morena a
gouverné l’Équateur durant 16 ans
en monarque absolu. Son cadavre
a été veillé, vêtu de son uniforme
et de ses médailles de gala, assis
dans le fauteuil présidentiel. Le
général Maximiliano Hernández
10
Martínez, le despote théosophe
du Salvador qui a fait exterminer
30.000 paysans dans un massacre
barbare, avait inventé un pendule
pour vérifier si les aliments étaient
empoisonnés, et a fait couvrir d’un
papier rouge l’éclairage public pour
combattre une épidémie de scarlatine. La statue du général Francisco Morazán, érigée sur la place
principale de Tegucigalpa, est en
fait celle du maréchal Ney, achetée dans un entrepôt de sculptures
d'occasion à Paris.
Il y a onze ans, le Chilien
Pablo Neruda, l’un des plus grands
poètes de notre temps, a illuminé cette assemblée de sa parole.
Depuis, les Européens de bonne
volonté – et parfois de mauvaise
– ont été frappés, avec une plus
grande force encore, par les nouvelles fantomatiques de l’Amérique
latine, ce royaume sans frontière
d’hommes hantés et de femmes
historiques, dont l’entêtement sans
fin se confond avec la légende.
Nous n’avons pas eu de moment de repos. Un président prométhéen, retranché dans son palais
en flammes, est mort en combattant
seul une armée entière. Deux accidents suspects d’avions, toujours
non élucidés, ont fauché la vie
d’un autre président au grand cœur
et celle d’un militaire démocrate
qui avait restauré la dignité de son
peuple. Cinq guerres et 17 coups
d’États ont eu lieu. Un dictateur
diabolique a émergé et mène, au
nom de Dieu, le premier génocide contemporain de l'Amérique
latine. Pendant ce temps, 20 millions d’enfants latino-américains
meurent avant d’atteindre l’âge
de deux ans, ce qui est plus que
tous ceux nés en Europe depuis
1970. Le nombre d’enfants man-
Gabriel Garcia Marquez recevant
le prix Nobel de littérature le 8
décembre 1982
quant à cause de la répression
approche les 120.000 disparus.
C’est comme si aujourd’hui on ne
savait pas où étaient passés tous
les habitants de la ville d’Uppsala.
De nombreuses femmes enceintes
ont été arrêtées et ont accouché
dans des prisons argentines. On
ignore encore le destin et l’identité
de ces enfants, qui ont été donnés
en adoption clandestine ou enfermés dans des orphelinats par les
autorités militaires. Parce qu’ils
ont voulu changer les choses, presque 200.000 hommes et femmes
ont péri sur tout le continent, et
plus de 100.000 ont perdu la vie
dans trois malheureux petits pays
d’Amérique centrale : le Nicaragua, le Salvador et le Guatemala.
Si c’était aux États-Unis, le chiffre
proportionnel serait d’1,6 millions
de morts violentes en quatre ans.
Un million de personnes
ont fui le Chili, un pays aux tra-
Haiti Liberté/Haitian Times
ditions pourtant hospitalières, soit
12% de sa population. L’Uruguay,
minuscule nation de 2,5 millions
d’habitants, qui se considérait
comme le pays le plus civilisé du
continent, a perdu un citoyen sur
cinq dans l’exil. Depuis 1979, la
guerre civile au Salvador a provoqué le départ de presque un réfugié
toutes les 20 minutes. Le pays
qu’on pourrait reproduire avec
tous les exilés et émigrés forcés
d’Amérique Latine aurait une
population plus nombreuse que
la Norvège. J’ose penser que c’est
cette réalité extraordinaire – et pas
seulement dans son expression littéraire – qui, cette année, a mérité
l’attention de l’Académie suédoise
des Lettres. Une réalité qui n’est
pas celle du papier, mais qui vit
avec nous et détermine chaque instant de nos innombrables morts
quotidiennes, et qui nourrit une
source de création insatiable, pleine
de douleur et de beauté, de laquelle
Gabriel Garcia Marquez à la tribune de l'Académie suédoise
le 8 décembre 1982
Salvador Allende et Pablo Neruda
ce Colombien errant et nostalgique
n’est qu’un bénéficiaire de plus
parmi d’autres, distingué par la
chance. Poètes et mendiants, musiciens et prophètes, guerriers et
racailles, toutes les créatures de
cette réalité effrénée ont eu très
peu à demander à l’imagination,
parce que le plus grand défi fut
pour nous l’insuffisance des moyens conventionnels pour rendre
notre vie crédible. C’est cela, mes
amis, le nœud de notre solitude.
Si ces difficultés, dont nous
partageons l’essence, nous engourdissent, il est compréhensible
que les talents rationnels de ce côté
du monde, exaltés par la contemplation de leurs propres cultures,
sont restés sans méthode valable
pour nous définir. Il est naturel
qu’ils insistent pour nous définir
avec les mêmes critères qu'ils
utilisent pour eux-mêmes, omettant que les épreuves de la vie
ne sont pas égales pour tous, et
que la recherche de l’identité propre est aussi ardue et sanglante
pour nous qu’elle le fut pour eux.
L’interprétation de notre réalité
avec des schémas qui ne sont pas
les nôtres contribue seulement à
nous rendre de plus en plus méconnus, de moins en moins libres,
de plus en plus solitaires. Peut-être
l’Europe vénérable serait plus compréhensive si elle essayait de nous
voir à travers son propre passé.
Si elle se rappelait que Londres a
eu besoin de 300 ans pour construire sa première muraille et de
300 autres années pour avoir un
évêque ; que Rome s’est débattue
dans les ténèbres de l’incertitude
pendant 20 siècles avant qu’un
roi étrusque ne l’implantât dans
l’histoire ; que ces Suisses pacifiques d’aujourd’hui, qui nous régalent de leurs fromages doux et
de leurs montres apathiques, ont
ensanglanté l’Europe avec leurs
mercenaires, pas plus tard qu'au
XVIe siècle. Même à l’apogée de la
Renaissance, 12.000 lansquenets
à la solde des armées impériales
pillèrent et dévastèrent Rome, et
passèrent au fil de l’épée 8000 de
ses habitants.
Je ne cherche pas à incarner
les illusions de Tonio Kröger, dont
les rêves d’union entre un Nord
chaste et un Sud passionné exaltaient Thomas Mann il y a 53 ans
dans ce même lieu. Mais je crois
que les Européens à l’esprit éclairé, qui luttent, ici aussi, pour une
grande patrie plus humaine et plus
juste, pourraient mieux nous aider
s’ils reconsidéraient à fond leur
manière de nous voir. La solidarité
avec nos rêves ne nous fera pas
nous sentir moins seuls tant qu'elle
ne se concrétisera pas dans des
actes de soutien légitime aux peuples qui assument l’illusion d’avoir
une vie à eux dans la répartition
du monde.
L’Amérique latine ne veut
et n’a pas de raison d’être un fou
sans volonté propre. Il n’est pas,
non plus, chimérique de penser
que sa quête d’indépendance et
d’originalité devrait devenir une
aspiration occidentale. Cependant,
les progrès de la navigation, qui
ont réduit tant de distances entre
nos Amériques et l’Europe, semblent, en revanche, avoir augmenté notre distance culturelle. Pourquoi l’originalité qu’on nous admet
sans réserve dans la littérature
nous est refusée avec toute sorte
de suspicions dans nos si difficiles
tentatives de changement social
? Pourquoi penser que la justice
sociale, que les Européens progressistes essaient d’imposer dans
leurs pays, ne pourrait-elle pas être
aussi un objectif latino-américain,
avec des méthodes distinctes dans
des conditions différentes ?
Non : la violence et la douleur
démesurées de notre histoire sont
le résultat d’injustices séculières et
d’amertumes innombrables, et non
un complot ourdi à 3000 lieues de
notre maison. Mais nombre de dirigeants et penseurs européens l’ont
cru, avec l’infantilisme des anciens
qui ont oublié les folies fructueuses
de leur jeunesse, qu'il était impossible de trouver une autre destiné
que de vivre à la merci des deux
maîtres du monde. Telle est, mes
amis, l’ampleur de notre solitude.
En dépit de tout ceci, face
à l’oppression, au pillage et à
l’abandon, notre réponse est la
vie. Ni les déluges ni les pestes, ni
les famines ni les cataclysmes, ni
même les guerres éternelles à travers les siècles et les siècles n’ont
réussi à réduire l’avantage tenace
de la vie sur la mort. Un avantage
qui grandit et s’accélère : chaque
année il y a 74 millions de naissances de plus que de décès, un
nombre suffisant de nouvelles vies
pour multiplier, chaque année, sept
fois la population de New York.
La majorité de ces naissances ont
lieu dans des pays avec moins de
ressources, et parmi ceux-ci, bien
sûr, ceux d’Amérique latine. En revanche, les pays les plus prospères
ont réussi à accumuler assez de
pouvoir de destruction pour anéantir cent fois non seulement tous
les êtres humains qui ont existé
jusqu’à aujourd’hui, mais la totalité des êtres vivants qui sont passés
par cette planète de malheur.
Un jour comme celui-ci, mon
maître William Faulkner a dit dans
ce lieu : « Je me refuse à accepter la
fin de l’Homme. » Je ne me sentirais pas digne d’occuper cette place
qui était la sienne si je n’avais pas
pleinement conscience que la tragédie colossale, qu’il se refusait
à voir il y a 32 ans, est, pour la
première fois depuis les origines de
l’humanité, bien plus qu’une hypothèse scientifique.
Devant cette réalité saisissante qui a dû paraître une utopie
durant tout le temps humain, nous,
les inventeurs de fables qui croyons tout, nous sentons le droit de
croire qu’il n’est pas encore trop
tard pour entreprendre la création
de l’utopie contraire. Une utopie
nouvelle et triomphante de la vie,
où personne ne peut décider pour
les autres de leur façon de mourir
; où l’amour prouve que la vérité
et le bonheur sont possibles ; et où
les races condamnées à cent ans de
solitude ont, enfin et pour toujours,
une deuxième chance sur terre.
Date de parution de l'article
original: 20 avril 2000
Vanity Fair 18 avril 2014
Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014
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Chevy Cobalt, 56k
Nissan Sentra, 46k
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STOCK /VIN
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MAKE/MODEL/MILES
STOCK /VIN
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Nissan Rogue, 50k
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GMC Terrain, 51k
Infiniti G37, 28k
Lexus ES350, 34k
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Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014
Haiti Liberté/Haitian Times
11
Perspectives
Mumia Abu-Jamal dialogue avec Marc Lamont Hill
Un Homme Noir Libre emprisonné
Par Carolina Saldaña
Alors qu’il va bientôt avoir 60 ans, le
journaliste et activiste toujours emprisonné continue de produire de la littérature et des essais car dit-il « la lutte
contre le complexe industriel carcéral
est plus grande que moi » et il réaffirme
sa confiance aux gens qui se mobilisent
pour lui.
J
e suis penseur, écrivain, activiste, créateur, homme, père, époux, grand-père,
et fils, mais surtout je suis un homme
noir libre, vivant en prison.
- « Pourquoi te considères-tu libre
»?
- « Parce que je dis ce qui est dans
mon cœur ».
Ainsi se définit Mumia Abu-Jamal
dans un bref dialogue avec Marc Lamont
Hill, co-auteur de son septième livre The
classroom and the cell (La salle de classe
et la cellule).
Alors que s’approche la date du 24
avril et avec elle la célébration du 60ème
anniversaire de Mumia en Philadelphie
aux Etats-Unis, de plus de gens expriment leur sympathie pour cet homme
noir libre qui dit toujours ce qu’il a dans
le cœur, bien qu’il soit dans une position
de grande vulnérabilité. S’étend aussi
un sentiment de ras-le-bol pour ce long
emprisonnement de 32 ans, 4mois et 15
jours. « Il faut le sortir de là, et tout de
suite ! » dit un des musiciens qui jouera
au « FestivalfreeMumia » à Mexico pendant la semaine du 21 au 26 avril.
Il est évident que Mumia a des
ennemis terribles, à commencer par
l’Ordre Fraternel de la Police (FOP). Ces
mêmes policiers qui le surveillaient déjà
quand il était un jeune Panthère Noire
et qui arrêtèrent le journaliste reconnu
comme étant « la voix des sans voix le 9
Décembre 1981 ; les mêmes qui faillirent
le tuer de leurs coups et l’accusèrent
de l’assassinat du policier blanc Daniel
Faulkner.
De même que le Parquet et un juge
qui jura qu’ « il allait les aider à frire le
nègre » le FOP, réussit à fabriquer des
preuves contre lui, à le faire condamner
à mort et à le maintenir dans des conditions de torture dans le couloir de la mort
pendant presque trois décades. Jusqu’à
maintenant, ils s’entêtent à dire qu’il ne
sortira pas vivant de prison. Mais tout ne
leur réussit pas toujours, comme on l’a
vu en 2011, quand ils furent obligés de
renoncer à leur vœu de le tuer par la voie
officielle.
Pour connaître Mumia Abu-Ja-
mal, sa pensée et sa lutte, il n’y a pas de
meilleure façon que de lire ses écrits. Il
enregistre deux essais radiophoniques au
moins par semaine que l’on peut écouter
en anglais sur www.prisonradio.org, et
ces essais (traduits en espagnol) peuvent
être lus également dans plusieurs médias
libres du Mexique et d’autres pays.
Mumia a aussi écrit sept livres
(il est en train de terminer le huitième,
sur l’empire Nord Américain). Les autorités étatsuniennes considèrent ses
écrits comme dangereux car ils révèlent
beaucoup de leurs crimes, et, de plus,
modèlent la pensée et l’action anti-système. C’est pour ces mêmes raisons que
les âmes rebelles le recherchent.
Les trois premiers livres sont des
compilations de ces essais qui comprennent un grand nombre de thèmes,
dont la vie en prison et le système d’injustice aux Etats-Unis qui a ses racines
dans l’esclavage. Dans ces textes, Mumia raconte plusieurs histoires de prisonniers spéciaux punis par des lois si
sévères qu’elles ont été un facteur clef
de l’augmentation de la population carcérale aux Etats-Unis (passant approximativement de 250 000 prisonniers au
début des années 70 à presque 2 millions
aujourd’hui).
Son premier livre Live from death
row (En direct du couloir de la mort)
publié en 1995 par les Editions AddisonWesley, impulsa fortement un mouvement international pour l’abolition de la
peine de mort. Pour effrayer les éditeurs,
l’Ordre Fraternel de Police et la veuve
Faulkner louèrent un hélicoptère pour
survoler l’immeuble avec une banderole
où l’on pouvait lire : « Addison-Wesley
soutient un assassin de policiers ». Son
second livre Death blossoms (La mort en
fleurs), sortit en 1997 ; le troisième, All
things censored (Condamné au silence),
en 2000. Ce dernier fut une réponse à
la Radio Publique Nationale (NPR), qui
avait censuré une compilation de ses
essais sous la pression policière et sénatoriale.
Peut-être le livre le moins connu
de Mumia est–il Faith of ours ancestors
(la foi de nos ancêtres) : un examen de
la vie spirituelle des peuples africains et
afro-américains, publié par Africa World
Press en 2003. L’histoire commence en
Afrique. Le continent, reconnu de façon
générale par les archéologues comme le
berceau de l’humanité, a pourtant été
présenté en occident depuis 500 ans
comme « une terre d’obscurité » dont les
habitants avaient besoin de salvation.
Et cette salvation justifiait l’expansion
coloniale, l’exploitation et la conquête de
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Brooklyn, NY 11225
12
Panthères noires) publié en 2004 par
South End Press.
Le Parti fut fondé le 15 Octobre
1966 à Oakland en Californie, et deux
ans après le jeune Mumia aida à fonder
le groupe de Philadelphie où il participa
à des projets de survie communautaire,
vendit des journaux du parti et y écrivit
des articles ; c’est ainsi que débuta son
métier de journaliste. Il prit un engagement envers le programme du parti :
liberté, emploi, logement, éducation,
nourriture, justice, exemption du service
militaire, droit à l’auto-défense, et un
plébiscite pour établir une nation afroaméricaine indépendante et socialiste.
Mumia Abu-Jamal signale que
plus de la moitié des panthères Noires
étaient des femmes et qu’elles dirigeaient
souvent le travail au quotidien dans la
plupart des villes. Il inclue des textes
écrits par certaines d’entre elles qu’il
leur demanda pour ce livre. Pour lui, les
femmes représentaient « le meilleur de
l’organisation ».
Mumia explique que les Panthères
Noires n’étaient pas seulement une
continuation du mouvement des droits
civils fondé par Martin Luther King,
mais s’inscrivaient dans une tradition
de soulèvements d’esclaves qui eurent
lieu pendant trois siècles, d’esclaves fugitifs qui trouvaient refuge auprès des
indigènes et se battirent avec eux, de
tentatives pour établir des gouverne-
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Mumia Abu-Jamal
l’Afrique durant des siècles.
Mumia s’intéresse aux chemins
spirituels choisis par les africains aussi
bien sur le continent que dans la diaspora, pour survivre et résister à l’esclavage et au colonialisme. Dans son livre
des passages se réfèrent au rejet des
missionnaires chrétiens en Abyssinie et
aux mouvements anti colonialistes plus
modernes, comme celui de Simon Kimbangu au Congo. Il mentionne l’aversion
de beaucoup d’esclaves envers les prédicateurs blancs et leurs messages d’acceptation de l’esclavage comme volonté de
Dieu durant toute la période de l’esclavage dans les Amériques. En revanche
les esclaves, qui se réunissaient en secret
dans les forêts pour des cérémonies avec
chants et tambours sacralisaient la liberté. Ils adoraient la liberté plutôt qu’un
Dieu oppresseur.
Mumia fait référence au développement un siècle plus tard du mouvement Rastafari en Jamaïque, de l’influence de Marcus Garvey, du temple de
la science Mauresque et la Nation d’Islam dans les communautés noires des
Etats-Unis. Le livre consacre une partie
à la féminité divine et une autre à l’organisation naturaliste MOVE, qui considère
que toute forme de vie est sacrée et adore
la Mère Nature.
Un livre qui reflète une partie
importante de la lutte de Mumia est We
want freedom ;(une vie avec le parti des
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ments indépendants, du mouvement
abolitionniste ; tout cela comme rejet à «
l’ implacable cauchemar de la démocratie
herrenvolk » régnante aux Etats-Unis. Il
souligne que l’ « histoire afro-américaine
est enracinée en la proposition radicale
que l’Amérique n’est pas une terre de liberté, mais un lieu d’absence de libertés,
un terrain de répression et d’insécurité ».
En 2009, Mumia Abu-Jamal publia jailhouse lawyers (prisonniers avocats d’autres prisonniers). Il dit qu’il y a
des dizaines de milliers d’avocats autodidactes dans les prisons des Etats-Unis.
Peu connus dans la société, ce sont des
hommes et des femmes qui défendent
leur propre cause et celles d’autres détenus, ou effectuent des requêtes pour
des changements dans les conditions
des prisons. Face au mépris des juges
et des procureurs, le manque extrême
de ressources et l’apathie publique, les
avocats de l’intérieur de la prison perdent fréquemment leurs procès mais obtiennent également d’impressionnantes
victoires.
Mumia rappelle par exemple que «
la honteuse condamnation de neuf personnes faisant partie du MOVE a entre
30 et 100 ans de prison en 1978, fut
suivie d’une incroyable victoire pour
cette organisation en 1981, quand Mo
et John Africa se défendirent eux mêmes
avec succès pour les charges de possession d’armes et d’explosifs dont on les
accusait. Leurs tactiques peu communes
inclurent une citation à comparaitre de
leurs neuf compagnons incarcérés afin
de témoigner sur les buts de leur lutte, le
bon caractère de John Africa et sur la trahison des témoins à charge, ainsi qu’un
discours final d’Africa sur la survie de la
planète. A la stupéfaction de tous, sauf
de John Africa, le jury les larmes aux
yeux les innocenta complètement ».
The classroom and the cell (La salle de classe et la cellule), publié par Third
World Press en 2012, est une collaboration entre Mumia et Marc Lamont Hill,
professeur et commentateur à la télévision. Dans cet intéressant livre, les deux
hommes partagent leurs réflexions sur
des thèmes comme l’identité, l’histoire,
la culture, le leadership, la prison, l’école,
l’amour et la masculinité dans les communautés noires des Etats-Unis.
La conversation suivante a eu lieu
alors que Mumia était encore dans le
couloir de la mort :
- Penses-tu fréquemment à la
mort ?
- Tous les jours.
- As-tu peur ?
- Il faut vivre sans peur parce
qu’on ne contrôle pas la mort.
- N’es tu jamais tenté d’abdiquer ?
- Oh non ! Je suis l’homme le plus
occupé que je connaisse.
- Mais il ne s’agit pas seulement
de la quantité de travail que tu fais. Tu
fais partie de quelque chose de plus
grand, non ?
- Marc, la lutte contre la peine de
mort est plus grande que moi. La lutte
contre le complexe industriel carcéral est
plus grande que moi. La lutte pour la
justice sociale est plus grande que moi.
Et ces luttes continueront après moi. La
lutte continue. L’important est de savoir
de quel côté l’on est.
- Mais ce doit être difficile de garder l’espoir. Ton futur dépend de ta foi
dans le système, non ?
- Marc, je n’ai pas d’espoir ou
de foi dans le système. Cela fait bien
longtemps déjà. J’ai espoir et foi dans
les gens. Et je ne perds pas mon temps.
Quoiqu’il arrive, je n’aurai pas perdu
mon temps. Mes paroles sont là, dans le
monde. En dépit de toutes les prévisions,
je sais qu’elles parviennent aux gens. Ça,
je le sais. Je sens la vibration.
Desinformemonos 13 de abril 2014
Traduit de l’espagnol par Irisinda
LGS 21 avril 2014
Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014
Perspectives
Décès de Gabriel Garcia Marquez : grand
homme de lettres, ami intime de Fidel,
défenseur de la révolution cubaine
A
Des visites nocturnes
Gabo, qui recevait dans son foyer de la
Havane des visites nocturnes fréquentes de Fidel, soulignait à son tour sa «
dévotion pour les mots, son pouvoir
de séduction ». « Quand il était fatigué
de parler, il se détendait en parlant »,
écrivait-il sur le leader cubain. Une de
ces nuits, racontait l’écrivain colombien en 1988, il lui demanda ce qu’il
aurait aimé le plus faire au monde : «
Me poser dans un coin », lui répondit
immédiatement Fidel.
Leur histoire commune a pu
avoir commencé en Colombie en avril
1948 : le lendemain de l’assassinat
de l’homme politique de gauche Jorge
Chers camarades !
L
Nous n’allons pas réaliser une
nécrographie de Gabriel Garcia Marquez. Celui qui fut un des plus grands
écrivains latino-américains du XX
ème siècle, récompensé du Nobel
de littérature; a produit une oeuvre
ponctuée par quelques titres connus
de tous – de « Cent ans de solitude »
à « l›Amour au temps du choléra ». Il
serait futile de résumer en quelques
mots une œuvre que l›on a placée sous
le signe du « réalisme magique », où
les charmes projetés de l’exotisme, du
fantastique ont fait oublier en Europe
combien Garcia Marquez avait l’ambition de relater d’abord cette réalité
latino-américaine, dans la richesse de
son syncrétisme culturel comme dans
le tragique de ses violences originelles.
Ici, nous nous concentrerons
sur un aspect négligé dans la presse
dominante, son engagement politique
auprès des processus révolutionnaires,
d’émancipation latino-américains : en
premier lieu la révolution cubaine, et
la relation spéciale entretenue avec
Fidel Castro. Une amitié forte, pour
deux hommes qui ont marqué à leur
façon l’histoire du XX ème siècle, deux
grands révolutionnaires dans leurs
champs respectifs.
mi intime de Fidel Castro, Gabriel
Garcia Marquez était « un homme
qui avait une bonté d’enfant et un talent cosmique » selon le leader de la
révolution cubaine qui l’a évoqué comme « un homme de demain, que nous
remercions d’avoir vécu cette vie pour
nous la raconter ». Les deux hommes
– le cubain n’est plus âgé que de sept
mois – se connurent dans les premiers
jours de la révolution, en janvier 1959,
quand Gabo (le surnom de Gabriel Garcia Marquez) arriva sur l’île comme
journaliste pour couvrir l’arrivée au
pouvoir des guérilleros « barbus » que
commandait Castro.
S’ensuivirent
des
décennies
d’amitié, avec quelques désaccords
entre deux hommes qui aimaient se
lancer mutuellement les épithètes de «
démesurés », et d’ « exagérés ».
Critique des dictatures et des régimes autoritaires de droite d’Amérique
latine, Garcia Marquez resta toujours
fidèle à cette amitié avec Fidel Castro,
y compris au risque d’être critiqué, à
de multiples reprises. « Notre amitié fut
le fruit d›une relation cultivée pendant
toute ces années où le nombre de
conversations, toujours agréables pour
moi, se chiffre par centaines », rappelle
Castro en 2008 alors qu›il reçoit Gabo
et son épouse Mercedes, deux années
après la crise de santé qui l›a conduit à
abandonner le pouvoir en 2006.
Garcia Marquez, qui restera très
longtemps à son domicile à La Havane,
a participé en 1959 à la fondation de
l’agence cubaine Prensa Latina et en
1986 à la création de la Fondation du
nouveau cinéma latino-américain et de
l’Ecole internationale de cinéma de San
Antonio de los Baños, à 30 km au sudouest de la Havane, qui a formé des
générations de cinéastes.
Appel à la solidarité du Parti
communiste d'Ukraine
Gabriel Garcia Marquez, un ami intime de Fidel Castro
e gouvernement ukrainien actuel
mène une politique qui crée des conditions rendant impossible l'existence
du Parti communiste d'Ukraine, poussant à l'interdiction de son activité.
Nous vous informons que les
services secrets ukrainiens collectent
activement du matériel sur l'activité
du Parti communiste, falsifient des
documents du KPU, créent des bases
de données de militants, avec l'aide
d'extrémistes manipulés qui détruisent
les immeubles et propriétés, empêchent
toute campagne auprès des électeurs,
tout en organisant des attaques physiques et des pressions morales contre
les membres du parlement ukrainien et
responsables de comités régionaux du
parti.
Aujourd'hui, tout le monde sait
que le Ministère de la Justice d'Ukraine
attend les contributions des services
secrets, et va demander à la Cour suprême d'Ukraine l'interdiction du Parti
communiste d'Ukraine.
Des hauts responsables ukrainiens sont responsables de ces activités. Parmi eux, le Chef du Conseil de
défense et de sécurité nationales et du
Andrei Parubiy, le responsable des services de sécurité d'Ukraine Valentin Nalyvaychenko, le président du parlement
Alexander Turchinov etc.
On en vient désormais à un traitement extrêmement dur réservé à tous
les communistes ukrainiens, qui sont
la seule force politique qui a toujours
défendu une politique dans les intérêts
des gens du peuple.
Le parti communiste d'Ukraine
représente désormais une véritable
menace pour le gouvernement actuel, au vu de son intégrité et de son
unité. Le Parti communiste d'Ukraine
représente un lien pour des millions de
gens mécontents des actions des autorités et leurs alliés : les forces ultraradicales.
En usant de la violence contre
la force politique d'opposition, le gouvernement actuel persiste dans sa politique anti-populaire, anti-étatique et
diviseuse, celle du « deux poids, deux
mesures », sous le couvert de la lutte
pour des valeurs « européennes » qu'il
contredit dans sa pratique, transformant l'Ukraine en un pays doté d'un
gouvernement fasciste.
En nous accusant d'être des forces déloyales et en nous demandant de
renoncer à nos croyances, le gouvernement d'Ukraine prouve qu'en Ukraine,
il n'existe plus de démocratie, de liberté
d'expression, d’État de droit.
Cependant, la conséquence c'est
que le peuple d'Ukraine ne peut pas
atteindre son idéal de paix et de tranquillité. En attisant les haines et la xénophobie, le gouvernement ukrainien
actuel ne fait qu'alimenter le conflit social en Ukraine et créer les conditions
d'une guerre civile.
Nous en appelons à vous, chers
camarades, pour que vous exprimiez votre solidarité avec les 120 000
communistes ukrainiens, formiez un
front uni pour condamner les actions
cohérentes des autorités ukrainiennes
visant à interdire le Parti communiste
d'Ukraine.
Solidarité internationale
21 avril 2014
Le président Cubain Raul
Castro adresse un message de
condoléances à la famille de
Gabriel Garcia Marquez
M
Gabo aucune amitié ne l'a marqué autant que celle qu'il a cultivée
pendant un demi-siècle avec Fidel Castro
essage envoyé par le général
d’armée Raul Castro Ruz, président du Conseil d’État et du Conseil des
ministres, à la veuve de l’écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez
Chère Mercedes,
Le monde, et en particulier les
peuples de Notre Amérique, ont perdu
physiquement un intellectuel et un
écrivain essentiel. Les Cubains, nous
JETCO
avons perdu un grand ami, sincère et
solidaire. L’œuvre des hommes tel que
lui est immortelle.
Je te prie de recevoir, ainsi que ta
famille, nos condoléances les plus sincères et nos plus profonds sentiments
d’affection.
Affectueusement,
Raul Castro Ruz
Granma 19 Avril 2014
RINCHER
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Fidel et Gabriel au cours d’une visite nocturne
Eliecer Gaitan, Fidel Castro et Gabriel
Garcia Marquez, tous deux âgés de 21
ans, participèrent à la révolte qui est
entrée dans l’histoire sous le nom de «
El Bogotazo ».
« Aucun n›avait d›informations
sur l›autre. Personne ne nous
connaissait, et nous-mêmes, nous
ne nous connaissions pas », rappelle
Castro dans un article publié en 2002
à l›occasion du lancement du livre «
Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014
Vivir para contarla » du Prix Nobel de
littérature.
Toujours un fidèle défenseur de
la révolution cubaine, Garcia Marquez
fit office d’émissaire spécial du leader
cubain auprès du président nord-américain Bill Clinton. En 1994, il participa
à la solution de la crise qui culmina en
un accord migratoire entre La Havane
et Washington.
Suite à la page (19)
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Cell: 347.998.7112
Email: [email protected]
(718) 282-4033
Haiti Liberté/Haitian Times
13
Perspectives
Vers la fin de la propagande
états-unienne
Barack Obama parle bien. En réalité, le président Obama n’écrit pas
lui-même ses textes et passe ses journées à lire sur des prompteurs des
discours écrits pour lui. Pendant ce temps, d’autres gouvernent à sa place.
Par Thierry Meyssan
L
’Empire anglo-saxon est basé
depuis un siècle sur la propagande.
Elle est parvenue à nous convaincre
que les États-Unis sont « le pays de la
liberté » et qu’ils ne livrent de guerres
que pour défendre leurs idéaux. Mais
la crise actuelle à propos de l’Ukraine
vient de changer les règles du jeu :
désormais Washington et ses alliés
ne sont plus les seuls locuteurs. Leurs
mensonges sont ouvertement contestés
par le gouvernement et les médias d’un
autre grand État, la Russie. À l’heure
des satellites et de l’Internet, la propagande anglo-saxonne ne fonctionne
plus.
Depuis toujours les gouvernants
tentent de convaincre de la justesse de
leurs actes, car jamais les foules ne suivent les hommes qu’elles savent mauvais. Le XXème siècle a été le théâtre
de méthodes nouvelles de propagation
d’idées qui ne s’encombraient pas de la
vérité. Les Occidentaux font remonter la
propagande moderne au ministre nazi
Joseph Goebbels. C’est une manière
de faire oublier que l’art de fausser la
perception des choses fut développé auparavant par les Anglo-Saxons.
En 1916, le Royaume-Uni créa
la Wellington House à Londres, suivie
par la Crewe House. Simultanément,
les États-Unis créèrent le Committee on
Public Information (CPI). Considérant
que la Première Guerre mondiale opposait des masses et non plus des armées,
ces organismes tentèrent d’intoxiquer
leur propre population tout autant que
celles de leurs alliés et que celles de
leurs ennemis.
La propagande moderne commence avec la publication à Londres du
rapport Bryce sur les crimes de guerre
allemands, qui fut traduit en trente
langues. Selon ce document, l’armée
allemande avait violé des milliers de
femmes en Belgique, les armées britanniques luttaient donc contre la barbarie. On découvrit à la fin de la Première
Guerre mondiale que l’ensemble du
rapport était une supercherie, faite de
faux témoignages avec l’aide de journalistes.
De son côté, aux États-Unis,
George Creel inventa un mythe selon
lequel la Guerre mondiale était une
croisade des démocraties pour une paix
réalisant les droits de l’humanité. Les
historiens ont montré que la Première
Guerre mondiale répondait à des causes
autant immédiates que profondes, la
plus importante étant la compétition
entre grandes puissances pour étendre
leur empires coloniaux.
Les bureaux britanniques et
états-unien étaient des organismes
secrets, travaillant pour le compte de
leurs États. À la différence de la propagande léniniste, qui ambitionnait de
« révéler la vérité » aux masses ignorantes, les Anglo-Saxons cherchaient à
les tromper pour les manipuler. Et pour
cela, les organismes étatiques anglosaxons devaient se cacher et usurper
de fausses identités.
Guarino Funeral Home
En sa qualité de négociateur européen, Radosław Sikorski signe un
accord sur le règlement de la crise avec le président ukrainien Viktor
Ianoukovytch, le 21 février 2014 au soir. Au petit matin, les hommes
qu’il a secrètement formés en Pologne vont prendre le pouvoir.
Par Thierry Meyssan
L
es mensonges ont la vie de plus
en plus courte. Deux mois après
le changement de régime à Kiev, la
presse polonaise publie des révélations
sur l’implication du gouvernement de
Donald Tusk dans la préparation du
coup d’État. Ces nouvelles informations
contredisent le discours occidental et
montrent que l’actuel gouvernement
provisoire d’Oleksandr Tourtchynov a
été imposé par l’Otan en violation du
droit international.
L’hebdomadaire polonais de
gauche, Nie (Non), a publié un témoignage choc sur la formation des militants les plus violents d’EuroMaidan
[1].
Selon cette source, le ministre polonais des Affaires étrangères,
Radosław Sikorski, a invité, en septembre 2013, 86 membres du Secteur
de droite (Pravy Sector), prétendument
dans le cadre d’un programme de coopération inter-universitaire. En réalité,
les invités n’étaient pas des étudiants,
et beaucoup étaient âgés de plus de
40 ans. Ils ne se sont pas rendus à
l’université technique de Varsovie, contrairement à leur programme officiel,
mais au centre de formation de la police
de Legionowo, à une heure de route de
la capitale. Sur place, ils ont reçu quatre
semaines de formation intensive à la
Décès
9222 Flatlands Avenue
Brooklyn, NY 11236
Haïti Liberté annonce avec infiniment de peine, la nouvelle de la mort de Mme
veuve Marie Myrtha Délouis, née Philippe, survenue en sa résidence privée à
Brooklyn le 12 Avril dernier, après une longue maladie courageusement
supportée.
Myrtha est née à Thomazeau, Haïti le 12 Janvier 1934
En cette douloureuse circonstance, à ses enfants Madame Marie Armelle Saint
Charles, née Délouis et ses enfants; Mme Yanick Thomas, née Saint Charles et sa
fille; Mme Yolette Délouis et son fils; Mr et Mme Ernst Délouis et leurs enfants;
Mme Chantale Délouis; à Evens Délouis; à Mme Islande Délouis et enfants;
James Délouis et sa fille; à ses petits enfants Steve, Jerry et Juliette Saint
Charles, Ritzie, Thomas, Mike, Saindy, Tania, Tatiana, Ennies, Dominique, Dalan et
Tariyn Délouis, Evens Délouis Jr, Francesca, Dashoy, Dalan
A ses soeurs Germaine Philippe et ses enfants, Laura et famille, ses nombreux
neveux et nièces, à Mme Délinette Calixte et famille, Mme Anne Marie et famille;
aux familles Délouis, Philippe, Calixte ainsi qu’à tous les autres parents, alliés et
amis que ce deuil afflige, nous présentons nos vives sympathies.
L’exposition de Marie Myrtha Délouis aura lieu le Vendredi 25 Avril de 3 heures à
9h PM au Caribe funeral Home 1922 Utica Ave.à Brooklyn, N.Y, puis les funérailles
chantées le samedi 26 avril à 9h AM, en l’Eglise Saint Jérome angle Nostrand Newkirk Avenues à Brooklyn et la mise en terre se fera au cimetière Pine Lawn à
Long-Island. Une réception sera offerte à l’auditorium de la dite Eglise.
Pour toutes informations, sonnez le 718 756 0470
718-257-2890
Paix à son âme
Serving the Haitian Community
for Over 30 Years
14
Après la disparition de l’Union
soviétique, les États-Unis ont négligé
la propagande et lui ont préféré les Relations publiques. Il ne s’agissait plus
de mentir, mais de tenir la main des
journalistes pour qu’ils ne voient que
ce qu’on leur montre. Durant la guerre
du Kosovo, l’Otan fit appel à Alastair
Campbell, un conseiller du Premier
ministre britannique, pour raconter à
la presse une histoire édifiante par jour.
Pendant que les journalistes la reproduisaient, l’Alliance pouvait bombarder
« en paix ». Le story telling visait moins
à mentir qu’à détourner l’attention.
Cependant, le story telling est
revenu en force avec le 11-Septembre :
il s’agissait de concentrer l’attention du
public sur les attentats de New York et
de Washington pour qu’il ne perçoive
pas le coup d’État militaire organisé ce
jour-là : transfert des pouvoirs exécutifs
du président Bush à une entité militaire
secrète et placement en résidence surveillée de tous les parlementaires. Cette
intoxication fut notamment l’œuvre
de Benjamin Rhodes, aujourd’hui conseiller de Barack Obama.
Au cours des années suivantes,
la Maison-Blanche installa un système
d’intoxication avec ses principaux alliés
(Royaume-Uni, Canada, Australie et
bien sûr Israël). Chaque jour ces quatre
gouvernements recevaient des instructions, voire des discours pré-écrits, du
Bureau des médias globaux pour justifier la guerre en Irak ou calomnier
l’Iran [1].
Pour diffuser rapidement ses
mensonges, Washington s’appuyait,
depuis 1989, sur CNN. Avec le temps,
les États-Unis créèrent un cartel de
chaines d’information satellitaires (AlArabiya, Al-Jazeera, BBC, CNN, France
24, Sky). En 2011, lors du bombardement de Tripoli, l’Otan parvint par surprise à convaincre les Libyens qu’ils
avaient perdu la guerre et qu’il était inutile de résister encore. Mais en 2012,
l’Otan a échoué à reproduire ce modèle
et à convaincre les Syriens que leur
gouvernement allait inévitablement
tomber. Cette tactique a failli parce que
les Syriens ont eu connaissance de la
manipulation effectuée par les chaînes
de télévision internationales en Libye
et ont pu s’y préparer [2]. Et cet échec
marque la fin de l’hégémonie de ce cartel de « l’information ».
La crise actuelle entre Washington et Moscou à propos de l’Ukraine a
contraint l’administration Obama à revoir son système. En effet, désormais
Washington n’est plus seul à parler, il
Suite à la page (16)
Ukraine : la Pologne avait
formé les putschistes deux
mois à l’avance
Haiti Liberté/Haitian Times
gestion des foules, à la reconnaissance
des personnes, aux tactiques de combat, au commandement, au comportement en situation de crise, à la protection aux gaz de maintien de l’ordre, à
la construction de barricades, et surtout
au tir, incluant l’usage des fusils de
snipers.
Cette formation est intervenue en
septembre 2013, alors que les protestations de la place Maidan sont sensées
répondre à un décret suspendant les
négociations en vue de la signature de
l’accord d’association avec l’Union européenne, signé par le Premier ministre
Mykola Azarov le 21 novembre.
L’hebdomadaire précise que des
photographies attestent de cette formation. On y voit les Ukrainiens en
uniformes nazis avec leurs professeurs
polonais en civils.
Ces révélations justifient un nouveau regard sur la résolution, adoptée
début décembre 2013 par la Diète polonaise, selon laquelle le Parlement
affirmait son « entière solidarité avec
les citoyens ukrainiens qui, avec une
grande détermination montrent au
monde leur volonté de garantir la pleine appartenance de leur pays à l’Union
européenne ». Bien entendu , les parlementaires ignoraient alors que leur
pays avait formé au préalable les individus qui tentaient —et réussirent— de
prendre le pouvoir.
Ce scandale illustre le rôle assigné par l’Otan à la Pologne en
Ukraine, que l’on peut comparer à celui assigné à la Turquie en Syrie. Il a
été tenu par le gouvernement du libéral
pro-européen Donald Tusk. Le ministre
des Affaires étrangères, le journaliste
Radosław Sikorski, jadis réfugié politique au Royaume-Uni, a été le maître
d’œuvre de l’intégration de la Pologne
dans l’Otan. En sa qualité de membre
du « Triangle de Weimar », il fut l’un
des trois représentants de l’Union européenne à négocier l’accord du 21
février 2014 entre le président Viktor
Ianoukovytch et les trois principaux
leaders d’EuroMaidan [2]. Bien entendu, le président ukrainien ignorait qu’il
avait formé les émeutiers. Quant au
ministre de l’Intérieur et coordinateur
des services spéciaux, Bartłomiej Sienkiewicz (l’arrière petit-fils de l’écrivain
Henryk Sienkiewicz, auteur de Quo
Vadis ?), il fut l’un des fondateurs de
l’actuel service secret polonais, le Bureau de protection de l’État (Urząd Ochrony Państwa). Il fut aussi longuement
le directeur adjoint du Centre d’études
orientales (O'rodek Studiów Wschodnich), un centre de recherches national
sur l’Europe de l’Est et les Balkans,
particulièrement sur l’Ukraine et la Turquie. Cet institut exerce une profonde
Suite à la page (16)
Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014
Suite de la page (4) KOD réclame le départ de la Minustah!
Suite de la page (4)
de son intervention sur « Télé Pluriel
». Il semble de surcroît qu’un conflit a
éclaté entre Me Gassant et ses collègues Jean Berto Dorcé, Franck Vanéus,
Ricardo Chachoute et Mario Delcy «
préalablement constitués défenseurs
de la dame Marie Taïssa Mazile Ethéart
», selon le texte d’une invitation que
lui a lancée le Conseil de l’Ordre des
Avocats de Port-au-Prince. « Suite à
votre participation à l’émission Sans
Détours de Télé Pluriel du dimanche 6
avril et votre constitution d’avocat de
la dame Marie Taïssa Mazile Ethéart,
le Conseil de l’Ordre des Avocats de
Port-au-Prince décide de vous rencontrer le lundi 14 avril 2014 à 11 heures
du matin en son local sis au Palais
de justice de cette ville. », précise la
note d’invitation du Conseil de l’Ordre.
Elle fait part, en conclusion, de la
présence à cette rencontre des avocats
susmentionnés. Nous ignorons encore
les retombées de cette rencontre.
En fin, l’ancien Délégué départemental du Sud du président Michel
Martelly, Gabriel Fortuné a également
dénoncé le défenseur de Mme Sonson
La Familia pour manque d’éthique. De
Marie Taïssa Mazile Ethéart
Claudy Gassant
toute façon, l’affaire du chef de gang
Galil, Sonson La Familia et sa femme
a dévoilé davantage l’implication des
dirigeants hauts placés du pouvoir tètkale dans le kidnapping, le trafic de
drogue et d’autres activités criminelles
à travers le pays. Elle a mis à nu le
fonctionnement de l’appareil judiciaire
et le comportement «droit et gauche» de
certains avocats.
Des citoyens avisés, comprennent mieux maintenant pourquoi
un tel gouvernement est soutenu par
l’église catholique et les puissances impérialistes : les Etats-Unis, la France et
le Canada. Elles ont fait fi de toutes les
revendications populaires pour consolider le pouvoir tètkale qui a conduit le
pays en moins de 3 ans à la banqueroute en dévalisant les caisses de l’Etat,
établissant un Etat délinquant et restaurant la dictature.
Pétion est lui aussi à l’école de l’administration coloniale ». C’est ce qu’a fait
savoir Norluque Dorange.
Une heure, il est temps de rebrousser chemin ; mais notre camarade continue de dénoncer et les
colons, et ses sous-fifres qui tentent
par tous les moyens de nous aliéner.
Nous devons entreprendre une démarche de déconstruction de ces clichés négatifs que nous ont inculqués
les frères de l’instruction chrétienne
qui nous considèrent comme des animaux qu’il faut dresser. La cérémonie
a continué ; mais nous avons dû nous
embarquer avec Ernst Jean Pierre
qui lui aussi nous a fait part de ses
impressions plutôt critiques. « Je dois
dire que des gens ont une approche
festive de cette cérémonie. Ainsi pour
eux, l’aspect est donc devenu secondaire. Nous devons penser à y apporter les correctifs nécessaires ». A-t-il
fait remarquer.
Suite de la page (8)
Des militants de la Coordination Dessalines (KOD) protestent
pacifiquement devant la base militaire de la Minustah à Tabarre
troupes onusiennes dans un
délai n’excédant pas un (1) an, à
partir de la date du vote de cette résolution, soit le 28 mai 2014.
Article 3 – Le gouvernement
haïtien doit obtenir du Conseil de
sécurité l’établissement d’un calendrier acceptable pour commencer à
exécuter ledit retrait.
Article 4 – Le gouvernement
haïtien doit élaborer un cadre juridique et légal et programmer dans
le budget 2013-2014 les voies et
moyens pour renforcer de manière
substantielle l’effectif de la Police
nationale d’Haïti en vue d’assurer
la sécurité du pays tout entier.
Article 5 – Le Sénat de la République d’Haïti demande au gouvernement haïtien de rappeler au
commandement de la Mission des
Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (MINUSTAH), suivant
les différentes résolutions, qu’il est
formellement interdit d’ériger aucune nouvelle base militaire sur le
territoire d’Haïti ; ce qui constitue
une menace de plus dans la reconquête de notre souveraineté perdue.
Article 6 – Le Sénat, au nom
de la solidarité parlementaire, transmet cette résolution aux Parlements
des pays fournisseurs des troupes
en Haïti afin de faire cesser très rapidement le déploiement des soldats
onusiens sur le territoire ; ce, en attendant la mise en branle du processus de retrait progressif des troupes
déjà sur place et le cas échéant le
retrait unilatéral des forces.
Donnée au Sénat de la République, le 28 mai 2013, An 210e de
l’indépendance.
Sénateur Simon Dieusel DESRAS, président
Sénateur Steven Irvenson
BENOIT, premier secrétaire
Sénateur Joseph Joël JOHN,
deuxième secrétaire
Voilà
que
les
forces
d’occupation vont une fois de plus
humilier le sénat haïtien, puisque
rien n’est en cours pour mettre en
place leur processus de départ ;
quand le 24 mars dernier, devant
le Conseil de sécurité, la représentante spéciale du secrétaire général
de l’Organisation des Nations unies
et cheffe de la Minustah a présenté
un rapport sur la situation en Haïti. Dans son exposé, Mme Sandra
Honoré a fait état de cinq options
[dont] réviser le mandat de la Minustah en 2016, au lieu de parler
de départ.
Et ce plan de 2016 prévoit la
désignation d’un envoyé spécial de
l’ONU en Haïti pour offrir ses bons
offices politiques; l’établissement
d’une mission politique spéciale
conservant la capacité de développer la Police nationale haïtienne; la
création d’une nouvelle mission de
maintien de la paix ayant surtout
un rôle politique, avec une empreinte au sol beaucoup plus réduite;
l’établissement
d’une
nouvelle
opération de maintien de la paix
plus petite, avec une force de police
des Nations unies et une présence
militaire réduite; une modification
du mandat actuel de maintien de
la paix de la Minustah afin de tenir
compte de la réduction des activités
rendue possible par l’achèvement
du plan de consolidation.
C’est tout un programme bien
défini pour continuer la mise sous
tutelle du pays afin de nous conduire dans le malheur comme l’a
bien exprimé l’ancien ambassadeur
de l’OEA en Haiti Ricardo Seitenfus qui explique dans son dernier
livre le rôle qu’ont joué les forces
d’occupation de la Minustah dans
les élections de 2010-2011 pour
nous imposer leur marionnette Michel Joseph Martelly.
Face à cette situation la Coordination Dessalines (KOD) ne
chômera pas et appelle tous les progressistes haïtiens et étrangers à se
solidariser avec le peuple haïtien
pour le retrait définitif des troupes
de l’ONU d’Haïti.
Si les sénateurs se laissent
emporter par des distractions les
empêchant de tenir ferme face aux
occupants, nous de la Coordination Dessalines marchant sur les
traces idéologiques du fondateur de
la Nation, nous ne saurons rester
indifférents face aux nouveaux colons et leurs commandeurs au pouvoir. Pour cela, nous ne cesserons
d’exiger le départ de la MINUSTAH
et réclamer justice pour les victimes
de choléra et de viol par des agents
de la MINUSTAH.
Le prochain rendez-vous est
pour le lundi 28 Avril à partir de 10
hres du matin
Pas d’élections honnêtes et
sérieuses avec la présence de la Minustah.
Vive la lutte des masses populaires pour une Haiti entièrement
libre !
Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014
« Papa lisa, nous voici aujourd’hui réunis à tes pieds pour implorer humblement ton pardon pour tous les maux
que nous avons commis. Cependant
nous espérons que par ta bonté infinie, vous allez nous combler de ta
grâce pour nous permettre de vivre
dans le bonheur. Alors nous avons
besoin de pluie pour arroser nos jardins et avoir de bonnes récoltes pour
pouvoir nous occuper des membres
de notre famille ». Telles sont les premières invocations du serviteur Fernand qui préside aux cérémonies.
« Je pense qu’il est temps pour
que les enfants d’Haiti se rendent
à l’évidence de cette force positive
que nous pouvons retrouver dans les
esprits. Je dois aussi dire aux responsables de l’Etat qu’il leur reste beaucoup à faire pour accompagner le lakou dans sa mission de perpétuation
de la mémoire collective. Car bien des
fois les habitants se plaignent de ne
pas trouver suffisamment d’eau pour
arroser leurs jardins. Et les pompes
vétustes danet de la période des Duvalier », s’est plaint Konpè Filo.
Norluque Dorange n’a pas
manqué de dénoncer l’hypocrisie
patente de l’occident qui n’a de
cesse diabolisé notre culture pour
mieux nous imposer sa domination.
La colonisation ayant une grande
capacité de se reproduire va créer un
tampon de formation. Ils vont faire
venir en France des Haïtiens qui seront programmés pour perpétuer le
virus de la colonisation. Et c’est cette
minorité qui va se considérer comme
les plus capables. La société va instituer le colonialisme à travers un
mécanisme qui va avoir un autre nom
appelé la dette de l’indépendance. Et
PAUL J. JOURDAN
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15
Suite de la page (17)
planète entière – incluant toute la population américaine – par le gouvernement
des États-Unis ou dans la persécution
officielle de ceux qui exposent ces opérations illégales et anticonstitutionnelles.
Snowden a révélé que la NSA
intercepte et enregistre systématiquement la navigation sur internet et les
télécommunications de toute la planète,
s’infiltrant dans tout ce réseau à l’aide
d’une série de programmes sophistiqués
pour analyser les habitudes d’appels et
tracer le réseautage des associations. La
NSA peut examiner le contenu de tout
courriel, message texte, message sur les
médias sociaux, recherche sur internet
ou appel téléphonique. De plus, elle crée
et exploite systématiquement les failles
sur internet afin d’obtenir l’accès à des
ordinateurs partout sur la planète.
Ces opérations ont permis à
l’appareil américain de renseignements
de créer de vastes bases de données sur
les positions et les activités politiques de
milliards de gens. Le but n’est pas de
débusquer une poignée de terroristes islamiques fondamentalistes, mais plutôt
de créer une infrastructure pour gouverner de manière dictatoriale. La NSA
peut fournir des dossiers et des listes de
personnes à arrêter en vue d’une répression par l’État d’une opposition politique
au système capitaliste. Elle peut le faire
pour n’importe quel pays du monde et
particulièrement aux États-Unis.
C’est parce qu’ils sentent la nature largement antidémocratique et dictatoriale de cette surveillance de masse
que la vaste majorité de la population
mondiale, incluant la population américaine, sont hostiles à ces mesures et
appuient Snowden. Les sondages ont
montré qu’une majorité claire aux ÉtatsUnis – malgré la propagande sans fin du
gouvernement et des médias – appuient
les gestes de Snowden et ses révélations
des actions de la NSA.
Le prix Pulitzer est une reconnaissance de ce sentiment populaire et cela
met l’administration Obama et l’appareil
des renseignements dans l’embarras.
La plupart des médailles d’or
du prix Pulitzer ont été données à des
journaux qui avaient mis en lumière
la corruption dans des gouvernements
municipaux ou des forces policières.
D’autres médailles d’or ont aussi été
remises pour l’exposition d’abus particulièrement flagrants de travailleurs
ou de l’environnement dans des industries comme les mines de charbon,
l’agroalimentaire et les maisons de retraite. Mais à quelques rares occasions,
la médaille d’or a une importance politique plus large. Par exemple, en 1972,
elle fut remise au New York Times pour
la publication des «papiers du Penta-
gone» et, en 1973, au Washington Post
pour son enquête dans l’affaire du Watergate.
Edward Snowden a fait une déclaration suite à la remise du prix: «Cette
décision nous rappelle que ce qu’aucune
conscience individuelle ne peut changer,
une presse libre peut le faire. Mes efforts auraient été vains si ce n’était du
dévouement, de la passion et des compétences de ces journaux. Ils ont ma
reconnaissance et mon respect pour le
service extraordinaire qu’ils ont rendu à
notre société. Leur travail nous offre un
meilleur avenir et une démocratie plus
responsable.»
Il n’y a pas de doute que le point
de vue de Snowden, pour lequel il a
déjà sacrifié énormément, est sincère.
Mais les révélations qu’il a faites doivent être vues comme une impulsion
importante à la lutte pour la défense
des droits démocratiques. La question
centrale est d’identifier la cause fondamentale du développement de formes de
gouvernance autoritaires: le gouffre social béant entre l’aristocratie financière
et la vaste majorité des travailleurs. En
dernière analyse, la démocratie est incompatible avec une société aux prises
avec d’aussi vastes inégalités sociales
qui augmentent sans cesse.
Les inégalités sociales sont le produit du capitalisme, tout comme la mise
en place des pouvoirs répressifs de l’État
pour défendre l’oligarchie économique et
financière contre la résistance sociale de
masse de la classe ouvrière. La défense
des droits démocratiques requiert la mobilisation indépendante et politique de la
classe ouvrière pour mettre un terme au
système de profit et pour établir une véritable égalité et démocratie. Autrement
dit, il faut créer une société socialiste.
soviétique, mais on se souvient de la
polémique qui éclata lors de l’élection
présidentielle polonaise de 2005 : le
journaliste et député Jacek Kurski révéla
que Józef Tusk, le grand-père de Donald
Tusk s’était engagé volontairement dans
la Wermacht. Après avoir nié les faits,
le Premier ministre finit par admettre
que son grand-père avait effectivement
servi dans les armées nazies, mais affirma qu’il avait été enrôlé de force après
l’annexion de Dantzig. Un souvenir qui
nous en dit long sur la manière dont
Washington sélectionne ses agents en
Europe de l’Est.
En résumé, la Pologne a formé
des émeutiers pour renverser le président démocratiquement élu d’Ukraine et
a feint de négocier avec lui une solution
d’apaisement, le 21 février 2014, alors
que ses émeutiers étaient en train de
prendre le pouvoir.
Par ailleurs, il ne fait aucun doute
que le coup d’État fut commandité par
les États-Unis, comme l’atteste la conversation téléphonique entre l’assistante
du secrétaire d’État, Victoria Nuland, et
l’ambassadeur Geoffrey R. Pyatt [4]. De
même, il est clair que d’autres membres
de l’Otan, notamment la Lituanie (jadis
l’Ukraine était dominée par l’empire
lituano-polonais), et Israël en sa qualité
de membre de fait de l’état-major atlantique, ont participé au coup d’État [5]. Ce
dispositif laisse à penser que l’Otan dispose aujourd’hui d’un nouveau réseau
Gladio en Europe orientale [6]. En outre,
postérieurement au coup d’Etat, des
mercenaires états-uniens d’une filiale de
la société Academi (Greystone Ltd) ont
été déployés dans le pays en lien avec
la CIA [7].
Ces faits modifient profondément
la perception que nous pouvions avoir
du coup d’État du 22 février 2014. Ils
contredisent l’argumentaire diffusé aux
journalistes par le département d’État
états-unien (les points 3 et 5 de la note
du 5 mars) [8] et constituent un acte
de guerre en droit international. Dès
lors, le raisonnement des Occidentaux
sur la suite des événements, y compris
l’adhésion de la Crimée à la Fédération
de Russie et les soulèvements actuels à
l’Est et au Sud de l’Ukraine, sont nuls et
non avenus.
[6] « Le nouveau Gladio en Ukraine », par
Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto (Italie), Réseau Voltaire, 18
mars 2014.
[7] « Des mercenaires US déployés au Sud de
l’Ukraine », et « Le directeur de la CIA recherche des mercenaires US à Kiev », Réseau Voltaire, 4 mars et 15 avril 2014.
[8] « Fiche documentaire du département
d’État : 10 contre-vérités sur l’Ukraine », Réseau Voltaire, 5 mars 2014.
d’un consensus des grands médias
atlantistes, ils n’ont aucune chance de
convaincre des citoyens curieux. Au
contraire, il est si facile avec Internet de
découvrir la supercherie que ce type de
manipulation ne pourra qu’entamer un
peu plus la crédibilité de Washington.
L’unanimisme des médias atlantistes le 11-Septembre a permis de
convaincre l’opinion publique internationale, mais le travail réalisé par des
très nombreux journalistes et citoyens,
dont j’ai été le précurseur, a montré
l’impossibilité matérielle de la version
officielle. Treize ans plus tard, des centaines de millions de personnes ont
pris conscience de ces mensonges. Ce
processus ne pourra que se développer
avec le nouveau dispositif de propagande états-unien. En définitive, tous
ceux qui relayent les argumentaires
de la Maison-Blanche, notamment les
gouvernements et les médias de l’Otan,
détruisent eux-mêmes leur crédibilité.
Barack Obama et Benjamin
Rhodes, John Kerry et Richard Stengel
n’agissent qu’à court terme. Leur pro-
pagande ne convainc les masses que
quelques semaines et contribue à les révolter lorsqu’elles comprennent la manipulation. Involontairement, ils sapent
la crédibilité des institutions des États
de l’Otan qui les relayent consciemment. Ils ont oublié que la propagande
du XXème siècle ne pouvait réussir que
parce que le monde était divisé en blocs
qui ne communiquaient pas entre eux,
et que son principe monolithique est incompatible avec les nouveaux moyens
de communication.
La crise en Ukraine n’est pas terminée, mais elle a déjà profondément
changé le monde : en contredisant
en public le président des États-Unis,
Vladimir Poutine a franchi un pas qui
empêche désormais le succès de la propagande états-unienne.
Source
Al-Watan (Syrie)
Notes
[1]
« Un
réseau
militaire
d’intoxication », Réseau Voltaire, 8
décembre 2003.
[2] « L’OTAN prépare une vaste
opération d’intoxication », par Thierry
Meyssan, Komsomolskaïa Pravda , Réseau Voltaire, 10 juin 2012.
[3] « Le rédacteur en chef de Time
Magazine, nouveau patron de la propagande US », Réseau Voltaire, 16
avril 2014.
[4] « Fiche documentaire du département d’État : 10 contre-vérités sur
l’Ukraine », Réseau Voltaire, 5 mars
2014.
[5] « Note aux médias du Département d’État : 10 contre-vérités russes
à propos de l’Ukraine », Réseau Voltaire, 13 avril 2014.
[6] « Ukraine : la Pologne avait formé
les putschistes deux mois à l’avance »,
par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire,
17 avril 2014.
[7] « Qui sont les nazis au sein du
gouvernement ukrainien ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 2 mars
2014.
Ashlee’s
AMBIANCE
EXPRESS
Wsws 18 avril 2014
Suite de la page (14) Ukraine...
influence sur la perception occidentale
des événements actuels, via ses accords
avec la Fondation Carnegie [3].
Durant le gouvernement de Ioulia
Tymochenko (2007-2010), l’actuel président provisoire ukrainien, Oleksandr
Tourtchynov, était le chef des services
secrets puis vice-Premier ministre. Il
travaillait à l’époque avec les Polonais
Donald Tusk (déjà Premier ministre),
Radosław Sikorski (alors ministre de la
Défense) et Bartłomiej Sienkiewicz (directeur de la société de renseignement
privée ASBS OTHAGO).
Pour renverser le gouvernement
de son voisin, la Pologne s’est appuyée
sur des militants nazis à la manière
dont la Turquie s’appuie sur Al-Qaïda
pour renverser le gouvernement syrien.
Non seulement il n’est pas étonnant de
voir les actuelles autorités polonaises
s’appuyer sur les petits-enfants des
nazis que la CIA intégra au réseau Gladio de l’Otan pour lutter contre l’Union
Notes
[1] « Tajemnica stanu, tajemnica Majdanu »,
Nie, n°13-2014, daté du 18 avril 2014.
[2] « Accord sur le règlement de la crise en
Ukraine », Horizons et débats (Suisse), Réseau
Voltaire, 21 février 2014.
[3] « La Fondation Carnegie pour la paix internationale », Réseau Voltaire, 25 août 2004.
[4] « Conversation entre l’assistante du secrétaire d’État et l’ambassadeur US en Ukraine
», Oriental Review, Réseau Voltaire, 7 février
2014. « Les desseins machiavéliques de Catherine Ashton et Victoria Nuland », par Wayne
Madsen, Traduction Gérard Jeannesson, Strategic Culture Foundation, Réseau Voltaire, 12
mars 2014.
[5] « Des soldats israéliens étaient camouflés
place Maidan », Réseau Voltaire, 3 mars 2014.
Correction de l’auteur
Cet article repose sur des informations obtenues par l’opposition polonaise. C’est à tort que j’ai cité comme
source l’hebdomadaire satyrique Nie
qui a publié un pastiche mêlant le vrai
et le faux. Les détails qu’il donne devront être vérifiés.
Quoi qu’il en soit, le Procureur général de Pologne a été saisi de l’affaire
du stage de formation de Pravy Sector.
Thierry Meyssan, 22 avril 2014.
Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 17 avril 2014
Suite de la page (14) Vers la fin de la propagande états-unienne
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recettes des « révolutions colorées » et
des « printemps arabes » [6]. Les journalistes qui ont reçu ces fiches et les ont
relayées connaissent parfaitement les
enregistrements de conversations téléphoniques de l’assistante du secrétaire
d’État Victoria Nuland, sur la manière
dont Washington allait changer le régime au détriment de l’Union européenne, et du ministre estonien des Affaires étrangères, Urmas Paets, sur la
véritable identité des snipers de la place
Maidan. En outre, ils ont pris connaissance ultérieurement des révélations
de l’hebdomadaire polonais Nie sur la
formation deux mois avant le début
des événements des émeutiers nazis à
l’Académie de police polonaise. Quant
à nier la présence de nazis au sein du
nouveau gouvernement ukrainien,
cela revient à clamer que la nuit est lumineuse. Il n’est pas nécessaire de se
rendre à Kiev, il suffit de lire les écrits
des ministres actuels ou d’écouter leurs
propos pour le constater [7].
En définitive, si ces argumentaires permettent de donner l’illusion
FRIT
doit contredire le gouvernement et les
médias russes, accessibles partout dans
le monde via les satellites et Internet.
Le secrétaire d’État John Kerry a donc
désigné un nouvel adjoint pour la propagande, en la personne de l’ancien
rédacteur en chef de Time Magazine,
Richard Stengel [3]. Avant même de
prêter serment, le 15 avril, il occupait
déjà sa fonction et, dès le 5 mars, envoyait aux principaux médias atlantistes une « fiche documentaire » sur les
« 10 contre-vérités » que Vladimir Poutine aurait énoncées sur l’Ukraine [4].
Il récidivait le 13 avril avec une seconde fiche présentant « 10 autres contre-vérités » [5].
Ce qui frappe en lisant cette
prose, c’est son ineptie. Elle vise à
valider l’histoire officielle d’une révolution à Kiev et à discréditer le discours
russe sur la présence de nazis dans le
nouveau gouvernement. Or, on sait
aujourd’hui qu’en fait de révolution,
il s’agissait bien d’un coup d’État fomenté par l’Otan et mis en œuvre par
la Pologne et Israël en mixant des
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Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014
A Travers le monde
San Francisco interdit les
Le prix Pulitzer Snowden au Guardian
bouteilles d’eau en plastique US et au Washington Post!
Par Patrick Martin
L
Les bouteilles d’eau en plastique ont un coût environnemental incroyable et
considérable » a déclaré le Superviseur David Chiu, qui a introduit la mesure.
« Il faut 1000 ans pour qu’une bouteille d’eau en plastique se dégrade ».
Par Sandra Besson
L
a ville de San Francisco en Californie a annoncé son intention
d’interdire la vente de bouteilles
d’eau en plastique dans les lieux
publics à partir de l’automne 2014.
San Francisco a décidé de restreindre la vente de bouteilles d’eau en
plastique dans les lieux publics mardi, la première action de ce genre
à être prise par une municipalité
américaine majeure et la dernière
d’une série de mesures de réduction des déchets qui comprenaient
l’interdiction des sacs en plastique.
Le Board of Supervisors a voté
de manière unanime l’abandon progressif de la vente et de la distribution
d’eau contenue dans des bouteilles
en plastique à usage unique sur les
terrains publics à San Francisco dès
l’automne prochain, et l'interdiction
de l’achat de bouteilles en plastique
avec les fonds de la ville. « Les
bouteilles d’eau en plastique ont un
coût environnemental incroyable et
considérable » a déclaré le Superviseur David Chiu, qui a introduit
la mesure. « Il faut 1000 ans pour
qu’une bouteille d’eau en plastique
se dégrade ».
San Francisco représente des
dizaines de millions de bouteilles
d’eau qui finissent dans les
décharges, les centres de recyclage
ou l’océan chaque année. De nombreuses villes en Californie et dans
d’autres Etats, y compris le Comté
de Maui et un certain nombre de
municipalités d’Hawaii ont rendu illégal pour les magasins d’emballer
les achats dans des sacs en plastique et un projet de loi étendrait
cette interdiction au niveau de l’Etat
dans son ensemble.
San Francisco semble la première à tenter d’éloigner les consommateurs des bouteilles en
plastique jetables, qui selon les écologistes remplissent les décharges et
finissent en pleine mer, tout comme
les sacs en plastique.
David Chiu, qui a proposé la
mesure, a déclaré que les restrictions
sur les bouteilles d’eau en plastique,
étaient en ligne avec une série
d’actions, y compris l’interdiction
des sacs en plastique en 2007 et
des campagnes agressives de recyclage à l’échelle de la ville. La
production, la vente et le transport
de bouteilles d’eau à usage unique
conduisent aussi à une dépendance
supplémentaire aux carburants fossiles, a déclaré David Chiu. « A San
Francisco, nous avons pris la tête de
la lutte pour notre environnement
» a déclaré David Chiu. La ville
représente des dizaines de millions
de bouteilles d’eau qui finissent
dans les décharges, les centres de
recyclage ou l’océan chaque année.
Certains vendeurs de bouteilles
en plastique ont déjà pris des initiatives pour réduire la quantité
de plastique utilisée, mais les opposants à leur utilisation disent que
cela ne suffit pas. Si l’ordonnance
remporte l’approbation lors d’une
seconde lecture la semaine prochaine et est signée par le Maire Ed
Lee, entrant en vigueur en Octobre,
les fonds de la ville ne pourront
plus être utilisés pour acheter des
bouteilles d’eau en plastique et les
boissons emballées seront interdites de tout évènement à l’intérieur
ayant lieu dans des lieux publics.
D’ici
Octobre
2016,
l’interdiction sera appliquée à la
plupart des évènements en extérieur ainsi qu'aux camions alimentaires et d’autres vendeurs mobiles
vendant des boissons dans les rues
de la ville.
Les sponsors à but non lucratif d’évènements qui attirent plus de
250 000 participants, y compris la
gay pride, seront autorisés à vendre et distribuer des bouteilles d’eau
jusqu’à Janvier 2018. Ensuite, les
organisateurs pourront demander à
la ville d’avoir une autorisation exceptionnelle due à leur fonction.
Certains évènements sportifs
et l’Aéroport International de San
Francisco ne seront pas concernés
par l’interdiction. Les critiques de
la mesure, y compris l’industrie de
la bouteille d’eau en plastique, a
déclaré que cela rendra difficile pour
les gens de choisir l’eau comme une
option saine, s’ils ont soif, lors d’un
évènement public –notamment si
les sodas et d’autres boissons sont
encore vendus. « Si les gens sont à
un évènement et qu’ils n’ont pas de
récipient réutilisable devant eux, ils
vont chercher une boisson emballée
» a déclaré Christopher Hogan, un
porte-parole de l’International Bottled Water Association qui a déclaré
qu’il ne connaissait pas d’autre ville
à avoir adopté une telle interdiction.
« Cela réduit vraiment l’opportunité
des individus à choisir la boisson
emballée la meilleure pour la santé,
qui est l’eau en bouteille » a-t-il
déclaré.
Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014
Bonnes Nouvelles
18 Avril 2014
a médaille d’or pour la catégorie
«service public» du prix Pulitzer a
été remise lundi dernier à deux journaux qui ont publié la majeure partie
des reportages sur l’espionnage illégal
et anticonstitutionnel fait par l’Agence
de sécurité nationale américaine (NSA).
Ces reportages étaient fondés sur les
documents divulgués par Edward
Snowden, dénonciateur et ancien contractuel de la NSA.
Même si le prix a été remis au
Guardian US et au Washington Post,
ainsi qu’aux quatre journalistes qui ont
produit les articles – Glenn Greenwald,
Laura Poitras, Ewan MacAskill et Barton Gellman – il n’y a pas de doute que
la personne vraiment mise à l’honneur
était Snowden lui-même. En ce moment, ce jeune de 30 ans est en exil
en Russie et est recherché pour des accusations d’espionnage par les ÉtatsUnis, ce qui pourrait lui valoir un emprisonnement à vie ou même la peine
de mort.
Depuis qu’un comité de 19 journalistes et rédacteurs, commandité par
l’Université Columbia, a voté pour le
lauréat du prix Pulitzer, l’administration
Obama et l’appareil de renseignements
américain ont maintenu un silence
presque total, après avoir dénoncé
Snowden pendant près d’un an et
déclaré que les documents qu’il avait
divulgués ont causé des dommages
incalculables à la sécurité nationale
américaine.
Les médias américains sont
aussi, dans une large mesure, restés silencieux. Il n’y a eu que peu de
discussion à propos de la signification
du prix Pulitzer pour les divulgations
de Snowden. Aucun journaliste n’a
soulevé la question, lors des points de
presse animés par l’attaché de presse de
la Maison-Blanche, Jay Carney, ou lors
de la conférence de presse d’Obama de
jeudi dernier.
Un article paru dans le Wall
Street Journal constitue une exception digne de mention. Cet article a
été écrit par Liam Fox, un membre du
Parti conservateur du parlement britannique et ancien secrétaire d’État à la
Défense. Ses commentaires vicieux et
hystériques reflètent avec justesse les
sentiments qui dominent les cercles
dirigeants et l’establishment politique
aux États-Unis et en Grande-Bretagne.
(Le gouvernement britannique est allé
jusqu’à forcer le Guardian à détruire ses
disques durs contenant les documents
La médaille d’or pour la catégorie «service public» du prix Pulitzer a été
remise lundi dernier à deux journaux le Guardian US et au Washington Post!
De gauche à droite : Ewan MacAskill, Glenn Greenwald et Laura Poitras
Barton Gellman
fournis par Snowden et a par la suite
détenu le partenaire de Greenwald, David Miranda, en se servant de lois antiterroristes.)
Dans son article («Snowden et
ses complices»), Fox écrit: «Edward
Snowden se voit comme un guerrier de
l’ère informatique, mais il est en réalité
un narcissique qui cherche à se faire
connaître.» Fox conclut: «Pour une fois,
disons clairement les choses. Appelons
la trahison par son nom.»
Snowden est menacé de poursuite et possiblement d’assassinat. Les
agents des renseignements américains
ont régulièrement menacé de le tuer et
les démocrates et les républicains au
Congrès veulent aussi sa peau. Il n’y
a eu aucune référence à ces menaces
de mort dans la couverture médiatique
des prix Pulitzer et cette question n’a
jamais été soulevée publiquement par
la Maison-Blanche.
Ce silence montre qu’il n’y a
aucun répit dans l’espionnage de la
Suite à la page (16)
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17
¡ Hasta siempre Comandante!,
Chavez pour toujours!
Echos de Cuba
Le Venezuela montre que les manifestations L’affaire ZunZuneo devant
peuvent aussi être une défense des privilèges l’Union internationale des
télécommunications
Par Seumas Milne*
[Extraits]
The Guardian vient
de sauver
l’honneur du journalisme occidental
au sujet du Venezuela en dépêchant
un envoyé spécial enquêter sur place
: Seumas Milne, Journaliste à The
Economist avant de devenir chroniqueur et rédacteur associé au Guardian (Le Grand Soir)
L’opposition de droite vénézuélienne a depuis longtemps un
problème avec le système démocratique. Après avoir perdu 18 des 19
élections ou référendums depuis que
Chávez a été élu la première fois en
1998 – dans un processus électoral
décrit par l’ancien président américain Jimmy Carter comme "le meilleur
du monde" – ses espoirs s’étaient
ravivés en avril 2013 à la suite de
la mort de Chavez, lorsque le candidat de l’opposition de droite n’avait
perdu que de 1,5 % face à Maduro.
Mais en décembre 2013, les élections municipales dans tout le pays
rendirent à la coalition chaviste une
avance de 10 points.
Le mois suivant, des dirigeants d’opposition liés aux ÉtatsUnis– parmi lesquels certains sont
impliqués dans le coup d’État contre
Chávez en 2002 – ont relancé une
campagne pour chasser Maduro,
appelant leurs militants à “allumer
les rues au feu du combat". Pendant huit semaines, ils ont incendié
des universités, des édifices publics, des arrêts de bus, et prés de 39
personnes ont été tuées. Malgré les
déclarations du secrétaire d’État John
Kerry pour qui le gouvernement vénézuélien mène une "campagne
de terreur" contre ses citoyens, les
preuves indiquent que la majorité a
été assassinée par des militants de
Hugo Chávez Frías
l’opposition.
Ce qu’on dépeint comme
"protestations pacifiques" a toutes
les marques d’une rébellion antidémocratique, ancrée dans des privilèges de classe et dans le racisme.
Confinée à l’extrême aux zones
riches et blanches de classe moyenne, ces manifestations ont rapidement tourné aux incendies et aux
combats rituels avec la police, tandis
que d’autres secteurs de l’opposition
ont accepté de participer aux dialogues de paix. Le soutien au gouvernement, pendant ce temps, reste
solide dans le monde du travail.
Les preuves de la subversion
états-unienne au Venezuela – depuis
le coup d’État de 2002 jusqu’aux
câbles de WikiLeaks éclairant les
plans états-uniens pour "pénétrer",
"isoler" et "diviser" le gouvernement
bolivarien, sans oublier le financement à grande échelle de groupes d’
opposition, sont volumineuses […].
Ce n’est pas seulement parce
que le Venezuela est assis sur les
plus grandes réserves pétrolières du
monde mais aussi mais parce qu’il
a dirigé la marée progressiste qui
a déferlé sur l’Amérique latine au
cours de la dernière décennie : contestant la domination des États-Unis,
reprenant le contrôle de ressources
aux mains des entreprises privées
pour redistribuer les richesses et le
pouvoir. En dépit de ses problèmes
économiques actuels, les réalisations
du Venezuela révolutionnaire sont
incontestables.[…]
\Depuis qu’il a renationalisé
le secteur pétrolier, le Venezuela l’a
utilisé pour réduire de moitié la pauvreté, et l’extrême pauvreté de 70%,
massifier la santé publique, le logement, l’éducation et les droits des
femmes, augmenter les pensions
et le salaire minimum, établir des
dizaines de milliers de coopératives
et d’entreprises publiques, transférer
des ressources aux organisations
de base de la démocratie participative, et financer des programmes de
santé et de développement à travers
l’Amérique latine et les Caraïbes.
Rien de surprenant donc si
les chavistes pro-Maduro gardent
le soutien de la majorité. Pour le
maintenir, le gouvernement devra
réduire les pénuries et l’inflation – et
il a les moyens de le faire.[…] Le
Venezuela et ses alliés progressistes
en Amérique Latine son importants
pour le reste du monde – non parce
qu’ils offrent un modèle politique et
social "à imiter" mais parce qu’ils ont
démontré qu’il y a de multiples alternatives économiques et sociales à la
faillite néolibérale dans laquelle sont
plongés l’Occident et ses alliés.
[…]. Mais de puissants intérêts sur place et à l’extérieur sont
déterminés à le faire échouer – ce qui
signifie qu’on verra surgir d’autres
manifestations ¨dans le style du Venezuela.¨
* Seumas Milne a effectué des
reportages au Moyen-Orient, en Asie
du Sud, en Russie, en Europe de l’Est
et en Amérique Latine.
Traduction de l’anglais :
Thierry Deronne
Hommage á Jacques Stéphen Alexis
Jacques Stephen Alexis est né le 22
avril 1922 à Gonaïves
Par Thony Leroy
Le 22 Avril 1961, comme HILLARION, le héros de son roman Compère Général Soleil, Jacques Stephen
Alexis, succomba sous les tortures des
tonton-macoutes. Il s’en alla le regard
tourné vers l’Orient, vers le Soleil, son
symbole. « Il ferma les yeux et sourit. »
Il souriait parce qu’il savait
qu’aujourd’hui, après tant d’années,
nous serions là pour lui rendre hommage et surtout renouveler notre foi
dans la lutte qu’il prônait afin d’aboutir
á une société nouvelle. La lutte contre
les exploiteurs qu’il haïssait de toutes
ses forces, la lutte contre les Grands
Voisins du Nord qui entendent établir
18
Jacques-Stephen Alexis rencontre Mao Tsé-toung, peu avant son
assassinat en1961. Débarqué clandestinement en avril 1961 sur la côte
nord-ouest d'Haïti, près du Môle Saint-Nicolas où Christophe Colomb
avait lui-même touché terre en décembre 1492. Jacques est trahi, aussitôt
capturé, il dévoile sa véritable identité, puis est vraisemblablement
exécuté et enseveli sur place avec ses compagnons Charles Adrien George,
Guy Béliard, Hubert Dupuis-Nouillé et Max Monroe.
un contrôle total de notre destinée de
peuple libre et souverain.
Nous sommes des émules de
Jacques Soleil.
Nous sommes des “arbres musiciens” qui grandissent et nos cimes,
fortement secouées par le vent de la
libération, iront demain chanter des
”romanceros aux étoiles” d’un firmament nouveau.
Compère Général Soleil, notre
Haiti Liberté/Haitian Times
guide, nous place sur les épaules de
nos vaillants prédécesseurs et nous
éclairera quand il nous faudra déterrer,
au moment opportun, la hache de la
bataille finale.
Hommage et gloire á Jacques
Stéphen Alexis !!!
Vive la lutte du peuple Haïtien
!!!
Vive la lutte de tous les peuples
qui aspirent á un lendemain meilleur !!!
G
enève : Cuba a déposé une plainte
devant l’Union internationale des
Télécommunications (UIT) contre le
projet de Twitter « ZunZuneo » créé par
l’USAID, l’Agence des États-Unis pour
le développement international, à des
fins de subversion et de déstabilisation
dans l’île.
Au cours d’un entretien avec
Hamadoun Touré, le Secrétaire général
de l’UIT, Anayansi Rodriguez, ambassadrice cubaine auprès du Bureau des
Nations Unies et d’autres organismes
internationaux basés à Genève, a
fourni des éléments sur ce programme
secret révélé par l’agence de presse Associated Press (AP).
La diplomate a précisé que
l’USAID a créé un clone de Twitter à
Cuba appelé ZunZuneo, et qu’à cette
fin elle a utilisé illégalement les plateformes de services locaux, provoquant
une instabilité des télécommunications
dans notre pays.
Au cours de la réunion, l’accent
a été mis sur le fait que ce genre
d’opérations viole non seulement des
lois cubaines, mais aussi celles des
États-Unis, ainsi que les conventions
internationales interdisant les spams,
dont 11 résolutions ou recommandations de l’UIT. « La réunion s’est
déroulée dans le climat de respect et
d’amitié qui caractérise les relations
entre Cuba et l’UIT », souligne un communiqué de la mission permanente de
Cuba à Genève.
Suite aux révélations de l’AP,
le ministère cubain des Relations extérieures a élevé une protestation
soulignant que ce projet est une nouvelle preuve que le gouvernement des
États-Unis n’a pas renoncé à ses plans
subversifs contre Cuba. « De tels programmes ont pour objectif de créer des
situations de déstabilisation pour provoquer des changements et renverser
l’ordre politique, et Washington continue d’investir chaque année des millions dans des opération d’ingérence »,
a déclaré le ministère cubain des Relations extérieures.
Granma 22 Avril 2014
Prix international des Droits
de l’Homme pour les Cinq
L
es 5 antiterroristes cubains
condamnés à de longues peines
de prison aux États-Unis se sont
vu attribuer le prix People's Choice
Awards 2014, dans la catégorie droits
de l'Homme, décerné chaque année
par l’ONG Global Exchange.
Gerardo Hernandez, Ramon
Labañino, Antonio Guerrero, Fernando Gonzalez et René Gonzalez
ont remporté cette distinction, parmi
beaucoup d’autres candidats, pour
leur action remarquable en faveur de
la justice et des droits de l'Homme, a
rapporté l'ONG dans un communiqué.
« Les Cinq, Héros du peuple cubain,
sont connus par beaucoup de gens
dans le monde, alors que la majorité des Nord-américains ignore tout
de cette affaire », affirme le texte de
Global Exchange.
L'ONG rappelle que ces hommes – dont deux, Fernando Gonzalez
et René Gonzalez ont purgé la totalité
de leur peine et sont revenus à Cuba
auprès de leur famille –, « ont été
traduits devant la justice aux États-
Unis sous de des chefs d’accusation
mensongers. »
L'organisation rappelle que les
Cinq avaient été envoyés en Floride
pour surveiller des groupes terroristes
qui se consacraient à préparer des attentats contre Cuba et qui agissaient
le plus souvent avec l’assentiment
des
autorités
étasuniennes.
«
L’arrestation des Cinq (12 septembre
1998), leurs procès et leurs sentences
ont été largement critiqués », souligne
l'ONG.
La remise officielle du prix aura
lieu le 8 mai lors du gala Prix des
Droits de l'Homme, qui se déroulera
à San Francisco, Californie. Lors des
éditions antérieures, cette récompense
a été attribuée à Harry Belafonte, militant pour la paix et les droits civiques,
Paul Farmer, un médecin qui travaille
en Haïti, Alice Walker, auteure et
activiste des droits de l'Homme et la
paix, ainsi qu’à l’écrivain et journaliste uruguayen Eduardo Galeano.
Granma International
Une exposition de photos
inédites de Fidel Castro et de
Cuba sera inaugurée demain
à Buenos Aires
Edité par Reynaldo Henquen
Des photos inédites du leader
historique de la Révolution Cubaine,
Fidel Castro et de Cuba seront montrées
à partir de demain au Centre Culturel de
la Coopération, à Buenos Aires, la capitale de l'Argentine.
Des photos sur la Révolution
Cubaine et Fidel Castro, prises par les
photographes Osvaldo Salas, Roberto
Salas, Pablo Caballero et Alex Castro
seront également exposées.
Les organisateurs de l'exposition
ont fait savoir que les images parcourent une longue période de la
vie de Fidel Castro et de l'histoire de
l'Amérique Latine au 20e et au 21e
siècle et qu'elles incluent les luttes
indépendantistes au 19e siècle dans
l'image de José Martí.
Radio Havane Cuba (RHC)
21 Avril 2014
Vol. 7 • No. 41 • Du 23 au 29 Avril 2014
Suite de la page (13)
Suite de la page (3)
En 1997, Gabo porta à Bill Clinton – qui lui avait dit que Cent ans de
solitude était son roman préféré – un
message de Fidel Castro où il proposait
aux Etats-unis une coopération dans la
lutte contre le terrorisme.
La coopération cubano-américaine fut éphémère. Washington réagit
en incarcérant les combattants anti-terroristes cubains en septembre 1998 qui
mettait en garde depuis la Floride sur
les plans, attentats criminels qu’organisaient les extrémistes de Miami.
Les amis de Gabo
Gabriel Garcia Marquez fut l’ami
d’écrivains tels que Mario Vargas Llosa,
Alvaro Mutis, Carlos Fuentes, Julio Cortázar et Pablo Neruda, également du
réalisateur espagnol Luis Buñuel.
Mais aucune amitié ne l’a marqué autant que celle qu’il a cultivée
pendant un demi-siècle avec Fidel Castro. Ils étaient si proches que, dit-on,
Garcia Marquez envoyait les brouillons
de ses romans à Fidel pour qu’il les lise
avant de les publier. « Je suis un ami
de Fidel et je ne suis pas un ennemi de
la révolution. Voilà tout », avait dit à
une occasion Garcia Marquez, selon ce
que rapporte le livre « Gabo et Fidel ».
Sa santé commença à faiblir en 1999,
Fidel Castro et Gabriel Garcia Marquez
quand il fut traité d’un cancer lymphatique. En 2012, ses proches expliquèrent qu’il avait des problèmes de
mémoire et qu’il avait cessé d’écrire.
Garcia Marquez fut hospitalisé
fin mars à cause d’une infection pulmonaire. Et quand on le déclara guéri
la semaine passée, les médecins l’avertirent que sa santé restait fragile. Marié
depuis plus que cinquante cinq ans
avec Mercedes Barcha, García Márquez
avait deux enfants. L’aîné, Rodrigo,
a réalisé plusieurs films à Hollywood,
comme Nine Lives et Albert Nobbs.
Ces dernières années, il était revenu de temps en temps en Colombie,
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bien que ce soit pour se réfugier dans
sa résidence, dans la ville coloniale de
Cartagena de Indias. Gabo apparut pour
la dernière fois en public à la porte de
sa maison de Mexico le 6 mars, le jour
de son 87 ème anniversaire. Il ne dit
même pas un mot, il ne laissa qu’un
sourire las aux journalistes qui lui
chantèrent las Mañanitas, cette chanson d’anniversaire typiquement mexicaine. Sur le revers de sa veste, il portait une rose jaune.
La Jornada 17 avril 2014
Solidarité internationale
19 avril 2014
tètkale Martelly-Lamothe affiche un
mépris total des revendications populaires. La population toute entière doit
se révolter pour mettre fin une fois
pour toutes à toute forme de pouvoir
fasciste, anti-peuple.
Malgré différentes formes de protestation contre le prétendu ajustement
salarial des ouvriers de l’industrie de la
sous-traitance en janvier 2014, le gouvernement tètkale a décidé de publier
une grille des salaires contestée avec la
complicité des chefs syndicaux jaunes
qui sont devenus roses, comme Fignolé Saint-Cyr et consorts. Le salaire des
ouvriers de l’industrie d’assemblage est
passé de 200 à 225 gourdes, un ajustement de 25 gourdes qui ne représente
rien pour les ouvriers comparativement à la flambée du prix des produits
de première nécessité sur le marché,
le prix des loyers, des scolarités, des
soins de santé. Les travailleurs partout dans le pays doivent maintenir le
flambeau de la mobilisation, non seulement contre ces dirigeants insensibles
aux revendications légitimes du peuple
haïtien, mais également contre les soidisant représentants des ouvriers au
Conseil Supérieur des salaires (CSS)
qui fomentent toutes sortes de complot
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protestataires sont issus des masses
populaires et du mouvement Lavalas
qui affichent ouvertement leur opposition au régime tètkale du courant idéologique d’extrême droite de Duvalier.
Le nouveau remaniement ministériel
du pouvoir tètkale a confirmé la montée de l’extrême droite dans l’Administration Martelly-Lamothe. Des exofficiers des défuntes Forces-Armées
d’Haïti sont dans des postes stratégiques. Bernard Degraff à l’ONA est
une évidence pour le régime parce que
l’ONA est l’une parmi les institutions
publiques qui gère beaucoup d’argent.
Après avoir vidé les caisses de
l’Etat, Martelly et Lamothe auraient eu
recours au fonds de pension des Assurés de l’ONA pour subvenir à leurs
besoins. Donc les pensionnaires de
l’ONA qui ne sont autres que les travailleurs en général et les ouvriers en
particulier doivent eux aussi se mobiliser aux côtés des employés pour éviter que les caisses de l’ONA ne soient
pas vidées par Martelly et Lamothe.
Les mouvements de protestation qui
se développent à travers le pays et
dans les institutions publiques telles :
l’ONA, l’Education nationale, l’Ile-àVache, Miragoâne, Jacmel, Fort-Liberté
prouvent combien le gouvernement
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