RAPPORT DE STAGE FV HOSPITAL HO-CHI

Transcription

RAPPORT DE STAGE FV HOSPITAL HO-CHI
RAPPORT DE STAGE
FV HOSPITAL
HO-CHI-MINH VILLE, VIETNAM
15/07/2013 - 23/08/2013
Olivier CHARVET
Faculté de médecine Lyon EST, Université Claude Bernard Lyon 1
Stage d’été de DCEM2
[email protected]
I. Vie pratique
1. Logement
Lors du stage, j’ai logé uniquement à l’hôtel. En effet, il était difficile de trouver un
appartement meublé pour une durée inférieure à trois mois. Or, nous ne restions que 7
semaines. Il était difficile de contacter des agences immobilières acceptant même de nous
rencontrer pour nous faire visiter les appartements et discuter des prix.
Ayant déjà réservé un hôtel 2 étoiles petit déjeuner compris pour la première
semaine, nous avons décidé de prolonger le séjour là-bas. Avec mon collègue de
chambre, nous avons négocié le prix à 25 USD la nuit pour une chambre avec lits
jumeaux sans fenêtre, avec bac à douche, petit-déjeuner compris.
A Hô-Chi-Minh Ville, on trouve très facilement des hôtels, avec toute une gamme
de prix. L’important est de bien demander à voir les chambres et de bien négocier les prix
avec le gérant de l’hôtel, en avançant plusieurs arguments : la durée du séjour, le statut
d’étudiant, le fait que l’on est prêt à rester mais que l’on partira ailleurs si le prix n’est pas
baissé car il y a sûrement moins cher.
Il faut par contre se mettre à la recherche d’un appartement si l’on reste plus de 3
mois; cela doit valoir le coup.
2. Argent
Au Vietnam, il est plus simple d’arriver avec une certaine somme d’argent en euros
à changer dans les bureaux de change ou dans les bijouteries. Ce type de commerce
pratique en effet un taux de change plus intéressant pour nous. Ainsi, j’arrivais à changer
1 euro contre 27800 dongs, monnaie en vigueur là-bas. Privilégiez les grosses coupures,
les commerçants pratiqueront en effet un taux plus bas si vous leur présentez des billets
de 10 euros plutôt que des billets de 100 euros.
Dans la rue, pour la nourriture, les vêtements, etc, il faut négocier les prix en
monnaie vietnamienne. On peut négocier les prix des chambres d’hôtel ou des objets
chers en dollars, mais il vaut mieux privilégier le marchandage dans la monnaie locale.
Il faut vraiment privilégier le paiement en liquide. En effet, en cas de paiement par
carte bancaire, l’établissement ajoute 3% de commission à laquelle s’ajoutera la
commission de la banque française, très élevée. Néanmoins, si vous ne disposez plus de
grosses sommes de liquide, privilégiez le paiement par carte bancaire plutôt que le retrait
par carte bancaire. En effet, la commission bancaire est plus importante pour un retrait.
3. Santé
Etant situé en Asie, Il n’y a pas de remboursement direct par la sécurité sociale
française. En cas de nécessité de consultation médicale, je conseille de se rendre à
l’hôpital franco-vietnamien de Hô-Chi-Minh Ville (lieu de mon stage), où les standards
occidentaux sont appliqués.
Avant le départ, il faut bien penser à vérifier si votre mutuelle complémentaire
couvre les frais à l’étranger, pratique les avances de frais. Très souvent, les cartes
bancaires incluent ce genre de couverture.
A l’hôpital franco-vietnamien, en cas de simple consultation externe, la mutuelle ou
l’assurance ne pratiquera pas l’avance des frais. Il faut demander une feuille de soins pour
se faire rembourser par la sécurité sociale au retour en France. En cas d’hospitalisation,
l’établissement d’assurance pourra pratiquer cette avance de soins jusqu’à une certaine
somme.
4. Télécommunication
Je n’ai pas fonctionné avec un portable vietnamien sur place. Néanmoins, en cas
de long séjour, il est conseillé de s’acheter une carte SIM vietnamienne, peu onéreuse, et
de communiquer par téléphone via ce moyen. Les appels à l’international avec ce type de
puce coutent moins cher que les appels via les opérateurs français.
En ce qui me concerne, j’avais souscrit à une option 1 heure d’appel à
l’international et 50 SMS via mon opérateur Orange F, coutant 14 euros par mois. Sinon,
la tarification d’appel dépasse les 2 euros la minute et 28 centimes le SMS. On ne paie
pas quand on reçoit un SMS de l’étranger.
Un des moyens les moins chers pour communiquer reste la communication via
Skype. En effet, les hôtels, restaurants, cafés sont très bien équipés en Wifi. La
communication via internet est donc aisée. De même, on peut communiquer facilement
par mails.
5. Vie universitaire
Au Vietnam, on a l’impression que la vie universitaire, lycéenne, scolaire en
général, ne s’arrête jamais. En effet, on croisait des petits écoliers avec sacs à dos, des
étudiants avec les uniformes au nom de leur université en plein mois de juillet.
En ce qui concerne ma branche d’étude, la médecine, il faut sept ans aux étudiants
en médecine vietnamiens pour devenir médecin. Ils ont ensuite la possibilité de se
spécialiser durant quelques années. Le départ à l’étranger, en France notamment, est
encouragé. Il a même existé des programmes d’échange avec la France rétribuant les
étudiants vietnamiens, ce à quoi ont participé mes médecins.
6. Stage
J’ai pu trouver mon stage hospitalier au Vietnam grâce à l’opportunité laissée par la
faculté de médecine Lyon Est. J’ai pu consulter leurs registres mais j’ai également cherché
par moi-même. Ainsi, avec mes deux collègues, nous étions les premiers de Lyon Est à
partir effectuer le stage à l’hôpital franco-vietnamien de Hô-Chi-Minh Ville.
Sur place, je n’étais pas rémunéré ni par les Hospices Civils Lyonnais, dont je
dépends durant l’année, ni par l’hôpital vietnamien. Le rythme de travail était léger, mes
journées commençant à 8 heures du matin et se terminant généralement vers 13 heures.
Je n’avais pas besoin d’être présent les après-midis, sur conseil de ma chef de service.
Au niveau des relations de travail, la communication se faisait en français ou en
anglais. J’arrivais bien à me faire comprendre par mes collègues de travail et vice versa.
7. Vie quotidienne
A Hô-Chi-Minh Ville, qui se situe au sud du Vietnam, le climat est tropical. Il y fait un
temps chaud et humide, le pourcentage d’humidité de l’air atteignant quelquefois les 90%.
L’atmosphère y est donc étouffante et il faut se préparer à suer. Cependant, on s’habitue à
ces chaleurs. Il faut penser à bien s’hydrater; il n’est pas rare de boire trois litres d’eau par
jour.
Le rythme de vie est trépidant. A Hô-Chi-Minh Ville, la vie ne s’arrête quasiment
jamais. Le soleil se levant très tôt, les Vietnamiens sont debout à 5h30. Les étales des
magasins sont déjà ouverts à 6 heures et la vie débute pleinement à 7 heures du matin.
Les bureaux de l’état ouvrent à 8 heures du matin pour fermer à 18 heures. Attention, la
pause du midi est longue de deux heures environ, il ne faut pas s’attendre à une activité et
une efficacité monstrueuses dans ces bureaux à ces heures là.
En ce qui concerne les transports, le taxi n’est pas cher, en comparaison avec les
prix français. J’ai très peu emprunté les taxis, uniquement pour les gros trajets avec valise.
Nous prenions le bus public pour aller à l’hôpital, coûtant 2000 dongs le trajet (très peu
cher). On peut également être transporté à dos de scooter, ou en louer un, ce qui est
risqué à Hô-Chi-Minh Ville. Certains touristes louent également des vélos.
On trouve très facilement de la nourriture à Hô-Chi-Minh Ville, les vendeurs de rue
étant nombreux, les restaurants également. Privilégiez les petits restaurants «fermés» à
prix raisonnable, demandez toujours le prix. Evitez de manger dans la rue, car les
infections alimentaires sont nombreuses. Il faut également veiller à acheter des bouteilles
d’eau bien fermées que vous ouvrirez vous même. A Hô-Chi-Minh Ville, on trouve nombre
de restaurants indiens, occidentaux, italiens, américains, mexicains, beaucoup de bars.
Bref, il y a de quoi se nourrir!
En terme de loisirs, nous sommes allés quelquefois à la piscine. Nous n’avons pas
tenté le cinéma. Les loisirs étaient surtout touristiques, nous profitions des weekends pour
visiter le pays, en organisant les voyages via des agences de voyage, que l’on trouve
facilement dans la rue.
II. Bilan et suggestions
Je retire de ce stage hospitalier beaucoup d’expériences positives, tant sur le point
professionnel que personnel.
Sur le plan professionnel, j’ai pu rencontré des pathologies rarement retrouvées en
France, comme la fièvre dengue ou la fièvre typhoïde. J’ai donc élargi ma palette
diagnostique. J’ai sans doute amélioré ma méthode de travail, allant réviser sur internet
après chaque nouveau cas clinique rencontré. De plus, j’ai retrouvé mon niveau d’anglais
post-lycée, équivalent Certificate in Advanced English, ce dont je suis très satisfait. Je
pense que cela me rendra service dans mon futur travail.
Sur le plan personnel, la refonte de mon niveau d’anglais est une de mes plus
grandes satisfactions. Elle est partie prenante des facultés d’adaptation qu’il a fallu
développer sur place. En effet, il faut être patient pour comprendre ce que les Vietnamiens
veulent, leur accent étant quelquefois difficilement compréhensible. De même, il faut
parfois s’armer de patience pour négocier, marchander, ne pas se laisser avoir par les
commerçants cherchant parfois à vous arnaquer.
Au niveau de l’encadrement, j’ai bien sûr été encadré du côté français et du côté
vietnamien. Du côté français, j’étais encadré par la faculté, qui nous allouait un
correspondant de mobilité internationale, à qui il fallait se référer en cas de problème. Il
nous a conseillé dans les objectifs à rechercher, les relations à établir avec le personnel
local. Du côté vietnamien, nous avions un maître de stage, qui était en l'occurrence un
médecin français. Il nous a donné beaucoup de conseils pratiques sur l’hôpital mais
également sur la vie au Vietnam. Les médecins de mon service, des Vietnamiens parlant
bien le français, m’ont également bien aiguillé.
Sur place, nous avons pu faire connaissance avec d’autres étudiants français mais
aussi des étudiants américains, bien sympathiques. Avant de partir, nous n’avions aucune
information sur le stage au FV Hospital, étant les premiers de Lyon Est à partir là-bas.
Si je devais repartir à l’étranger, au Vietnam en l'occurrence, j’éviterais quelques
erreurs. Sur le plan pratique, j’emmènerais plus d’euros à changer sur place, de sorte à
éviter les commissions bancaires importantes. Je chargerais également moins ma valise,
car les vêtements et autres fournitures sont beaucoup moins chers là-bas. Je sais
également que certaines choses sont inutiles sur place. Je ferais certainement plus
attention à certaines choses sur la nourriture.
En terme d’améliorations à suggérer sur le point des échanges internationaux, je
pense qu’il serait bien d’organiser de véritables échanges et rencontres avec les étudiants
de la même branche dans le pays où nous nous rendons. Cela pourrait renforcer les liens
avec les pays concernés et également participer au développement de ces pays, quand ils
sont encore en cours de développement.
En conclusion, je souhaiterais remercier ma faculté de médecine Lyon Est pour
m’avoir laissé la possibilité de partir, mon établissement d'accueil le FV Hospital, pour
m’avoir accueilli. Je souhaite aussi remercier la région Rhône-Alpes pour m’avoir
subventionné durant ces sept semaines. La vie aurait été plus difficile sur le plan
comptable.

Documents pareils