Revue de presse des SIAE alsaciennes

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Revue de presse des SIAE alsaciennes
Revue de presse
des SIAE alsaciennes
1er semestre 2012
_ SOMMAIRE
JANVIER
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- SAVEICO : pour retrouver la dignité
- MANNE EMPLOI : la galette de Manne Emploi
- OCITO : 25 ans de reconnaissance
- OCITO : entrepreneur solidaire
- L’ATELIER DU BEAU se présente
- L’ATELIER DU BEAU ! les meubles relookés de l’Atelier du Beau
- AGIR : travaux divers, se faire aider par Agir avec les sans-emploi
- AGI : Marie-France Guihal lève l’ancre
- HUMANIS : les ordinateurs de la CUS s’offrent une seconde vie
- AGIR : départ à la retraite de Marie-France Guihal, émotion, estime et amitié
FEVRIER
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- La MANNE EMPLOI manie la pelle
- LES JARDINS DU TREFLE ROUGE : parrainage dans la serre
- LES JARDINS DU TREFLE ROUGE : un chèque pour les jardins
- LIBRE OBJET : quand création rime avec insertion
- LIBRE OBJET : objets en toute liberté à l’Evasion
- FERME SAINT ANDRE : un refuge de pionniers
- FERME SAINT ANDRE : des paniers bio avant tous les autres
-AGIR : une association intermédiaire aux côtés des sans-emploi
- ALTERNATIVE ENVIRONNEMENT : insertion en chantiers
- ENTRAIDE EMLOI : une coopération fructueuse | les différentes structures d’Entraide Emploi
- CONSOM’AUTREMENT : un guide d’achat pour concilier l’utile à la solidarité
- PATRIMOINE & EMPLOI – LES JARDINS DE WESSERLING : 35 candidats pour 14 postes
MARS
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- EMMAÜS MUNDOLSHEIM : 150 pour Emmaüs France
- MOSAÏQUE : Paroles de crise « on a du mal à trouver du rêve »
- L’ATELIER D’ISABELLE|EMMAÜS MUNDOSLHEIM : défiler pour l’insertion
- PATRIMOINE & EMPLOI : des projets ambitieux
- MINE D’ARTGENS : primée par la fondation Macif
- LA MINE D’ARTGENS : ouvrir cet automne
- LA MINE D’ARTGENS : ouvert à l’automne
- L’Ursiea interpelle les candidats à la présidentielle
- LES JARDINS DE WESSERLING : rencontrent de jardiniers
- L’ATELIER D’ISABELLE : la récup’ à le vent en poupe
- PATRIMOINE & EMPLOI : une très belle restauration du muret de l’étang du Maerel
- SCOPROBAT : SCOP en action
AVRIL
 2 - GERMA ALSACE : l’insertion professionnelle, combat quotidien
 4 - LES JARDINS D’ICARE ET DU TREFLE ROUGE : la commune installe un maraîchage bio
- L’ETIK’ette : un speed dating avec le monde économique local
 7 - ACI D’ALSACE CENTRALE : le speed dating de l’insertion
- IM’SERON : 3 questions à Jo Roth
 8 - IM’SERSON : 1992/2012 – 20 ans de solidarité
- MANNE EMPLOI forme pour mieux retrouver un travail
- LE RELAIS EST : les fripons de la fripe
12 - LE RELAIS DE LA FERME DU CHÂTEAU : handicap et métiers de bouche
21 - SPORT SOLIDARITE INSERTION : pleins feux sur le vélo
25 - ALSA : dans la réflexion et l’action pour les sans-abri
_ SOMMAIRE
MAI
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- LES JARDINS D’ICARE vendent leurs plants bio demain
- VETIS : les fées de l’atelier
- AMAC : des missions pour l’insertion
- EPICEA : de jolis murets en pierres sèches
- LES JARDINS D’ICARE : le petit frère se porte bien
- INSEF INTER : insertion par l’économique, un chargé de mission pour le bassin potassique
- INSEF INTER veut investir le bassin potassique
- LES JARDINS DU TREFLE ROUGE : succès pour le 1er marché de plants bio
- EPICEA : le volet social est prioritaire
- MEINAU SERVICES : vingt ans de services
- EMMAÜS MUNDOLSHEIM : mariez-vous !
- TREMPLINS : les 20 ans de Tremplins
- ALSA : insertion réussie
- ACCES : une galaxie au service de l’action sociale
- ACCES : deux chantiers d’insertion et un centre d’adaptation
JUIN
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- ADESION : partenaire de la ville
- PATRIMOINE & EMPLOI : le château en fête
- LES JARDINS DU GIESSEN : à la découverte des Jardins du Giessen
- LES JARDINS DE WESSERLING : l’effet d’une boucle vertueuse
- LES JARDINS DE WESSERLING : généreuse moisson à l’association des jardins
- ALSA : les diplômés d’Alsa
- DEFI : les structures de DEFI sur tous les fronts
- PATRIMOINE & EMPLOI : une vie de château
- L’ETIK’ette : grande collecte textile
- PATRIMOINE & EMPLOI : remontée dans le temps
- L’ETIKETTE : textiles pour l’insertion
- IDEENOV : s’évaluer pour être plus efficace
- ADESION : un partenariat réussi avec la ville
- BRUCHE EMPLOI : un tremplin professionnel
- AFFAIRE D’ENTR’AIDE : solidarité et bonnes affaires
- TREMPLINS : quand les tensions du travail entrent en scène
- TREMPLINS : les bases de Tremplins
- EPICEA : une aide indispensable
- SPORT SOLIDARITE INSERTION : cirque et boomerang
- ADESION : 3 questions à Nicole Felly
- AFFAIRE D’ENTR’AIDE : entre passionnés de lecture
- ADESION : Michèle STRIFFLER adhère au concept ADESION
- LA CITE RELAIS : l’insertion par le travail du bois
- LES JARDINS DE WESSERLING, PATRIMOINE & EMPLOI, ARCS : des sons pour les associations d’insertion
- MEDIACYCLES : 10 ans de location au compteur
- HUMANIS : marche gourmande et solidaire
DNA_10/01/2012
Saveico : pour retrouver la dignité
Vanessa est minutieuse et travaille sur des micro-soudures. Photos
DNA
Alors que le spectre de la crise économique continue de
flotter, Saveico, une entreprise de réinsertion qui fait
de la sous-traitance industrielle, vient en aide aux
personnes qui sont dans des situations sociales et
professionnelles difficiles. Une lueur d’espoir sur le
chemin de la réadaptation.
Saveico (Saverne entreprise d’insertion par l’économie) a été
créée en 1992, avec pour actionnaire principal Entraide
emploi. Cette association remet sur le chemin de la vie active
des personnes qui à un moment de leur vie se sont trouvées
en rupture sociale et professionnelle. « Nous travaillons avec
les plus grosses entreprises du secteur, indique Jean-Luc
Kugel, le directeur de Saveico. On fait de la sous-traitance
industrielle dans l’automobile, par exemple pour des produits
annexes comme le montage de diffuseurs de parfums. »
En plus d’une formation, les gens retrouvent surtout un
rythme de vie et une estime de soi
Les contrats proposés par l’entreprise sont de quatre mois,
renouvelables sur une durée de deux ans, limite pour que les
salariés aient retrouvé un emploi pérenne. Car parallèlement à
leur travail à l’usine, ils montent un projet professionnel avec
Isabelle Papon, la conseillère qui les suit.
Les employés sont alors formés à une certaine polyvalence
dans les activités. « Nous essayons de faire tourner les
personnes sur différents postes. Du conditionnement à la
préparation de commande en passant par l’assemblage, le tri,
le mailing et, pour les plus adroits, la micro-soudure », indique
Laurence, la responsable production et qualité. Mais ici, outre
une formation industrielle, les gens retrouvent surtout un
rythme de vie et une estime de soi.
L’usine Saveico est en effet une entreprise presque comme les
autres. Les salariés qu’elle emploie travaillent au régime des
35 heures et effectuent divers travaux. Pourtant, elle a un
petit quelque chose en plus — et pas des plus négligeables. Ici,
les salariés sont accompagnés aussi bien professionnellement
que socialement.
« Tout le monde peut un jour se retrouver dans une situation
de précarité. Il y a 30 ans, on pouvait garder un emploi toute
sa vie dans l’entreprise, aujourd’hui c’est complètement
différent, beaucoup passent par la case licenciement »,
indique Isabelle. « C’est important de casser les
représentations qu’ont les gens en général des entreprises de
réinsertion souvent étiquetées “cas sociaux“», insiste-elle.
Très impliquée, cette travailleuse sociale gouailleuse et
dynamique instaure une relation de confiance avec ceux qui
arrivent souvent cassés et méfiants. Avec eux, parallèlement
au travail à l’usine, elle étudie un parcours et un projet de
réinsertion, pour que le passage à Saveico ne soit pas une fin
mais un tremplin. C’est le cas de Vanessa, 27 ans. Après des
petits boulots de vendeuses, elle a décroché un CDI comme
serveuse dans une brasserie. Puis elle est tombée enceinte.
Son patron s’est alors rendu compte qu’il pouvait faire tourner
son commerce sans elle et l’a licenciée en effectuant une
rupture de contrat à l’amiable. Par la suite, elle s’est retrouvée
seule avec deux enfants à charge, sans qualification
particulière.
C’est elle qui a fait la demande à Pôle emploi de venir
travailler à Saveico. « J’ai connu cette entreprise par le biais
de ma mère et je savais qu’ici, je pouvais travailler tout en
montant un projet pour me former à un emploi qui me plairait
vraiment », livre la jeune femme. « Après plusieurs
conversations avec Isabelle, je me suis dit que je voulais me
réorienter dans le social, comme monitrice éducatrice. » Mais
pour cela, Vanessa doit faire un stage en milieu du travail.
Prochainement, elle devrait passer une semaine au centre
éducatif fermé de Saverne.
Reclassement difficile après 20 ans dans une même
entreprise
La situation de Véronique, 55 ans, illustre de manière à la fois
violente et banale le profil des personnes venant travailler à
Saveico. Après plus de 20 ans de bons et loyaux services dans
une entreprise de Lutzelbourg, elle a développé une grave
maladie professionnelle liée à l’inhalation d’alcool et
d’acétone. D’arrêts maladies en traitements, jugée « inapte »
à continuer le travail, elle a fini par faire partie de la sixième
vague de licenciement de l’entreprise.
Mais à 55 ans, lorsqu’on est une femme, cela devient très
compliqué de retrouver un emploi. « Après avoir été licenciée,
j’ai fait une dépression. Je suis ensuite allée en CRP (cellule de
reclassement professionnel) sans réussir à recommencer une
activité professionnelle, confie Véronique. J’ai été reconnue
comme ayant une incapacité de travail à 60 %, alors, vu mon
âge, c’était très difficile de retrouver quelque chose. Ça fait
douze mois maintenant que je suis là et ça change tout. Je
retrouve des horaires, un rythme et un but. »
Et quand en chemin pour rentrer chez elle, en croisant une
passante, elle glisse dans la conversation qu’elle travaille chez
Saveico et que la personne lui répond : « Ah, là-bas, chez les
fous ! » elle en est plus que meurtrie. « C’était chez moi à
tourner en rond à ne rien faire que je devenais folle, pas en
venant ici retrouver un emploi », s’insurge-t-elle.
Isabelle insiste : « Quand ils sont ici, les gens reprennent
confiance en eux, on discute beaucoup. Je travaille avec les
entreprises du coin, pour les faire venir ici, rencontrer nos
travailleurs et ainsi créer des passerelles, pour justement leur
montrer le travail qu’ils font. Le but n’est pas qu’ils restent
chez nous mais retrouvent un emploi stable. On a beaucoup à
apprendre de ceux qui se battent comme ça pour se réinsérer.
Je suis admirative du comportement qu’ils ont. »
Et le directeur de souligner : « C’est vrai que s’il y a une chose
à ne pas mettre en doute, c’est bien leur motivation ». Car le
but chez Saveico est de faire retrouver une place digne dans la
société à ses employés. En 2011, l’entreprise a réussi à
reclasser 60 % de ses salariés dans l’année.
L’ALSACE_10/01/2012
La galette de Manne
Emploi
Photo André Thiry
Ce vendredi 6 janvier, Odile Vinel (au centre), responsable de
l’agence Manne Emploi de Munster, assistée d’Élise Kury,
conseillère en insertion et Philippe Noguès, chargé de
placement ont reçu leurs salariés autour de la galette des Rois.
Ce moment de convivialité leur est proposé dans le souci
d’entretenir le lien social et de maintenir une dynamique de
recherche d’emplois. Ils travaillent tous pour une entreprise,
une collectivité ou un particulier dans différents domaines
(bâtiment, le bricolage, le jardinage…); des modules de
formation à la journée leur sont proposés, et concernent l’aide
à domicile.
Manne Emploi n’est qu’un tremplin dans leur vie. Ainsi, en
2011, 12 300 heures de travail ont été réalisées via Manne
Emploi dont le champ d’activité s’exerce également à
Kaysersberg, à Ribeauvillé et à Neuf-Brisach.
Renseignements : Manne Emploi - 8 rue du 9
Munster
Tél. 03.89.77.06.89 ou 03.89.24.96.84.
Site : www.manne-emploi.fr
ème
Zouave à
L’ALSACE_16/01/2012
25 ans de
reconnaissance chez
Ocito
Une partie de la famille Ocito, divisée en quatre structures. DR
L’entreprise solidaire Ocito, à Illzach, vient de fêter
ses 25 ans. Sous le nom de Réagir, elle a été la
première entreprise d’insertion du Haut-Rhin et
emploie aujourd’hui plus de 200 personnes.
« S’il y a un mot que je souhaiterais que vous mettiez dans
votre article, c’est "reconnaissance"», implore Marcel Czaja,
gérant du groupe Ocito, lors du point presse consacré aux 25
ans de l’entreprise. On pourrait considérer que c’est chose
faite et se sentir dédouaner, mais la chose mérite explication
« On a un peu piétiné ce besoin fondamental des personnes
en terme de management, précise Marcel Czaja. Les gens qui
viennent chez nous demandent à être reconnus comme tout
le monde, ils ont envie de dire "je bosse". Le mot "insertion"
me barbe, il est ultra stigmatisant. »
C’est ça, la culture d’entreprise d’Ocito. « Beaucoup de gens
nous interpellent en nous demandant : qu’est-ce qui vous
distingue vraiment ?, sourit Marcel Czaja. En fait, c’est la
pratique managériale : contrairement à beaucoup d’autres
entreprises, on accorde une place à des gens qui ont galéré.
Aujourd’hui, le monde du travail est une centrifugeuse : celui
qui ne suit pas le rythme est très vite éjecté et propulsé assez
loin. Or il faut absolument que chacun puisse y trouver sa
place. Nous, on essaie de tirer les gens vers le haut. »
Ocito s’appelait jusqu’en 2009 Réagir, une entreprise
intermédiaire, comme on disait à l’époque de sa création, en
novembre 1986. C’était alors la première entreprise
d’insertion du Haut-Rhin. Son activité a commencé par la
peinture en bâtiment — un secteur abandonné il y a quatre
ans.
« En 1989, on s’est rendu compte qu’on n’avait que des
hommes dans le domaine du bâtiment, se souvient Marcel
Czaja. On s’est dit qu’il fallait faire quelque chose pour les
femmes encore plus touchées par le chômage et c’est ainsi
qu’on a créé Réagir nettoyage », aujourd’hui
Ocito propreté et paysages — 115 agents d’entretien
représentant 41 équivalents temps plein (ETP).
La plupart des salariés d’Ocito sont envoyés par Pôle Emploi
pour une mission de deux ans. En 25 ans, ce sont près de 2500
personnes qui ont ainsi été recrutées par le groupe illzachois.
Statistiquement, la moitié d’entre elles ont été menées à « un
emploi durable », selon la nomenclature, ce qui signifie qu’ils
ont obtenu un CDI, un CDD de plus de six mois ou une
formation qualifiante.
L’approche d’Ocito s’est progressivement élargie. À l’intérim
d’abord, avec ce qui est devenu Ocito travail temporaire (30 à
50 ETP en mission), puis dans les services à la personne (57
aides à domicile, soit 17 ETP).
« Au début, on a dû se battre pour être reconnu, on nous
accusait de concurrence déloyale en nous reprochant d’être
subventionné », regrette Marcel Czaja. Des subventions qui ne
représentent que 11 % du chiffre d’affaires chez Ocito Travail
temporaire, selon son directeur Patrick Lidiani, également
patron d’Ocito services à la personne, et 17 % pour Ocito
propreté et paysages, d’après son directeur Rémi Spillmann. «
C’est l’équivalent des aides dans une zone franche », soupire
Marcel Czaja.
Le gérant du groupe — il est également président de l’Union
régionale des structures d’insertion par l’économique d’Alsace
— estime que la vraie force d’Ocito repose sur trois piliers : le
taux d’encadrement «trois fois supérieur à la normal avec trois
agents de maîtrise pour 100 agents d’entretien», une vocation
de proximité et une forte réactivité par rapport aux besoins
des entreprises partenaires. Sans oublier une inébranlable
philosophie solidaire : «Il faut absolument se battre pour que la
fracture ne grossisse pas davantage. Il y a des gens qui n’ont pas
trouvé leur place, il doit y avoir moyen de leur en accorder un
peu…»
DNA_17/01/2012
Vingt-cinq ans d’activité
Ocito, entrepreneur
solidaire
Marcel Czaja, gérant d’Ocito à Illzach. Photo DNA
« Parler d’insertion est ultra stigmatisant »,
explique Marcel Czaja le gérant d’Ocito, une
entreprise d’insertion qui fête ses 25 ans
d’existence à Illzach. Marcel Czaja préfère se
décrire comme un « entrepreneur solidaire ».
Il y a 25 ans, quand Marcel Czaja crée Réagir 110, la première
entreprise d’insertion du Haut-Rhin (devenue depuis Ocito),
l’arrivée des structures d’insertion provoque un peu partout
une levée de boucliers. Elles sont accusées de toucher des
subventions et d’apporter une concurrence déloyale. « Ces
débats sont aujourd’hui terminés », commente Marcel Czaja «
nos entreprises sont totalement intégrées dans la branche
d’activité dont elles relèvent.
reconnaissance, ce besoin fondamental de chacun qu’on
piétine si facilement ».
Ocito pratique donc une approche qui passe par le dialogue, a
pour but de redonner l’envie d’apprendre, de faire des choses,
éveille la curiosité et permet de se réaliser. Autant de mots
clefs qui au final donnent une culture d’entreprise partagée. «
Si on partage ces valeurs, on va dans le même sens et on
avance », insiste Patrick Lidiani, responsable de la filiale «
travail temporaire et services à la personne ». « Nous jouons
franc jeu dès le départ, nous sommes là pour les
accompagner, les aider à rebondir pour qu’ils puissent
rejoindre une autre entreprise qui recrute », déclare Rémi
Spillmann, responsable de la branche propreté et paysages.
En 25 ans d’existence, Ocito a accueilli 2 500 personnes. Avec
des résultats qui ont évolué avec le temps. « Il y a 25 ans, nous
placions 80 % de ces personnes. Maintenant nous avons une
personne sur deux pour laquelle nous parlons d’une sortie
dynamique, vers un CDI, un CDD de plus de six mois ou une
formation qualifiante. Ce qui est un bon taux. » Ceux qui ne
trouvent pas une issue au bout des deux années passées chez
Ocito retournent chez Pôle Emploi « et c’est perdu s’ils
s’installent dans une spirale dépressive », regrette Marcel
Czaja.
Actuellement, Ocito accueille 200 salariés et malgré une
conjoncture qui continue à se dégrader se bat pour rester un «
entrepreneur solidaire ». « Car il reste des opportunités
d’emplois dans certains métiers en tension ou chez nos voisins
allemands, nous forgeons des compétences non délocalisables
notamment dans les métiers de services », défend M. Czaja
qui plaide pour l’entrepreneuriat et son rôle sociologique
structurant, pour une économie de la relation et de
l’intelligence, une économie de services, une économie de
l’immatériel. « La première richesse que nous mobilisons chez
Ocito est précisément la richesse relationnelle, les relations de
confiance et de coopération entre les hommes ».
DNA_17/01/2012
L’Atelier du beau se
présente
Ocito est intégré dans l’environnement économique du
territoire de l’agglomération mulhousienne où nous réalisons
80 % de notre chiffre d’affaires, soit près de 4 millions d’euros
pour le groupe Ocito (1,7 million d’euros hors subvention pour
la branche propreté, 1,3 million d’euros hors subvention de 17
% pour le travail temporaire, 500 000 euros pour les services à
la personne et 400 000 euros pour Ocito Services) ».
Une personne sur deux trouve une sortie
dynamique
Mais l’état d’esprit reste fondamentalement différent. « Notre
différence tient aux pratiques managériales », précise Marcel
Czaja, « le terme d’insertion ou d’exclusion est ultra
stigmatisante. On ne le dit pas à ceux qui viennent travailler
chez nous. Ils ont galéré, ont été exclus d’un monde du travail
qui fonctionne comme une centrifugeuse. Ils viennent chez
nous pour trouver leur place et ils ont un besoin de
Anne Gutleben et Pierrette Busch sont fières d’exposer les meubles rénovés par
l’association pour laquelle elles travaillent. Photo DNA — MV
Alliance réussie de l’artisanat et de la solidarité,
l’Atelier du beau expose ses créations uniques à
Porte Jeune.
« Je vous connais déjà, le bureau de mon fils vient d’ici et je
dois dire que tout le monde adore ! » peut-on entendre aux
abords du stand de l’Atelier du beau, ce qui ne manque pas de
réjouir Pierrette Busch, une des dix salariés de l’association en
contrat unique d’insertion. Celle-ci a retrouvé le chemin de
l’emploi après plus de vingt ans passés sans exercice et se plaît
beaucoup dans sa nouvelle activité : la restauration de
mobilier. « Quand on voit l’état des meubles au début et de
quelle façon on arrive à les transformer, on en tire beaucoup
de fierté ! »
Avec une centaine de commandes l’an dernier, Anne Gutleben,
chargée du développement, se montre satisfaite : « On a
commencé en septembre 2008 et grâce au bouche-à- oreille,
aux médias et à notre présence lors de manifestations,
l’association a vite grandi. 2011 a été une année florissante. Le
projet phare a été notre partenariat avec le domaine de
Beaupré à Guebwiller. Nous avons restauré l’ensemble du
mobilier de leur salle à manger et la réfection des têtes de lits
est un projet en cours. »
Une seconde vie pour les meubles, une seconde chance
pour les hommes
L’Atelier du beau, qui est géré par l’Association de
Développement pour l’Emploi, les Services et l’Insertion
ADESION, a été fondé en 2008 à Wittenheim et est présidé par
Nicole Felly. Sa vocation est double : aider à la réinsertion de
personnes exclues du monde professionnel via des contrats
aidés et donner une seconde vie à des meubles destinés à la
déchetterie. Et le résultat est plutôt saisissant. Chaque pièce de
mobilier, de l’armoire à la chaise, devient unique,
personnalisée et tous les styles, modernes, colorés ou plus
classiques se côtoient.
Plus que pour vendre, l’exposition présentée dans la galerie du
centre commercial de Porte Jeune cette semaine sert surtout à
promouvoir l’association. « Les aides financières européennes
et gouvernementales étant en baisse, tendre vers un
autofinancement est important pour construire un projet
durable. » explique M me Gutleben. Durable tout comme, on
l’espère, la réinsertion des salariés et la consommation
responsable prôné par ce bel Atelier.
L’ALSACE_17/01/2012
Les meubles relookés
de l’Atelier du beau
Pendant toute la semaine, l’association solidaire
Adesion présente son activité de rénovation
créative de meubles au centre commercial Porte
Jeune.
Installés en plein milieu de la galerie du centre Porte Jeune à
Mulhouse, qui leur alloue gracieusement cet espace de choix
en pleine période de soldes, les meubles relookés de l’Atelier
du beau ne passent pas inaperçus, avec leurs couleurs souvent
vives. C’est l’occasion pour l’association Adesion, basée à
Wittenheim et à l’origine de cet atelier, de multiplier les
contacts, comme l’an dernier.
Tables et bureaux, commodes, chaises, armoires, nature ou
fantaisie… Une quinzaine de meubles sont ainsi exposés et un
catalogue de photos « avant/après » peut être consulté. « Il y
en a pour tous les goûts, souligne Anne Gutleben, chargée de
développement de l’association. On peut effectuer des
réservations sur ces meubles, mais il s’agit surtout de nous
faire connaître. »
L’Atelier du beau oriente en effet, et de plus en plus, son
activité sur la transformation sur commande de meubles usés,
de la simple remise en état jusqu’à la décoration
personnalisée. Il récupère par ailleurs tout meuble en bois.
C’est une équipe essentiellement féminine d’une dizaine de
salariés en Contrat unique d’insertion, avec Lucinda de
Oliveira pour l’encadrement technique, qui s’occupe du
ponçage, de la peinture et autres travaux de décoration, pour
des résultats impeccables, comme on peut le vérifier cette
semaine. « Notre but n’est pas purement commercial, mais
solidaire, et on encourage le recyclage de ce qui existe déjà :
ces différents aspects touchent les gens. »
Plus d’infos sur www.atelierdubeau.fr
L’ALSACE_21/01/2012
Travaux divers : se
faire aider par
« Agir avec les sansemploi »
Même au cœur de l’hiver, certains travaux s’imposent dans le
jardin. L’association d’insertion « Agir avec les sans-emploi »
propose ses services, dans les cantons de Thann, Cernay et
Masevaux, et peut mettre son personnel à la disposition des
personnes qui en font la demande dans des délais courts.
Le personnel d’Agir peut prêter main-forte dans des travaux
divers : nettoyage des vergers, retournement de la terre dans
les potagers, débroussaillage, stockage de bois… Et aussi
apporter de l’aide pour l’entretien de la maison et des travaux
ménagers, du repassage, pour le nettoyage des vitres et des
encadrements, du petit bricolage…
Une quinzaine de meubles remis à neuf par un atelier solidaire peuvent être
admirés à l’entrée du centre commercial. Photo S
Les personnes qui font appel aux services de l’association
peuvent bénéficier d’une réduction fiscale de 50 % des
sommes versées. Pour tout renseignement, téléphoner au
03.89.37.99.61 ou visiter le site internet de l’association:
www.agir-thann.fr
DNA_28/01/2012
Les ordinateurs de la
CUS s’offrent une
seconde vie
Humanis est un des pôles interrégionaux du programme
national de réemploi solidaire du matériel informatique (Ordi
2.0). L’association assurera ainsi la redistribution des postes
reconditionnés à des prix subventionnés (de l’ordre de 35 €
l’unité) vers ses partenaires en Alsace, Franche-Comté et
Moselle. Elle gardera également quelques appareils pour son
magasin, 7 rue du Héron, à Schiltigheim, pour les vendre au
public au prix de 49 € l’unité (tour, écran, clavier et souris)
Deux mille ordinateurs par an sont pour l’instant
reconditionnés à Humanis. La convention avec la CUS
représente donc une augmentation d’importance pour
l’association.
« On a récemment obtenu le marché du conseil général du
Bas-Rhin et maintenant c’est au tour de la CUS. Une
cinquantaine de personnes pourraient facilement travailler ici.
Avec cette convention, on pourra embaucher cinq personnes
supplémentaires », se réjouit Kamran Yekrangi, directeur
d’Humanis. Des recrutements déjà en cours.
L’ALSACE_27/01/2012
Mille ordinateurs de la CUS seront reconditionnés chaque
année, à Humanis. Photo archives DNA
La Communauté urbaine de Strasbourg a
récemment signé à Schiltigheim une convention
pour le réemploi solidaire de son matériel
informatique avec l’association Humanis. Mille
ordinateurs par an seront concernés.
Marie-France Guihal,
directrice d’Agir, lève
l’ancre
Depuis 2010, la CUS s’est lancée dans une politique de
réduction de ses déchets. Elle a ainsi conclu avec l’ADEME
(Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) un
contrat d’objectif pour en faire baisser la masse de 7 à 10 %, en
cinq ans, soit 17 000 tonnes.
C’est dans ce cadre qu’a été signée une convention de trois ans,
avec l’association Humanis, pour le reconditionnement des
ordinateurs de la collectivité.
«Une action écologique et solidaire»
La CUS remplace chacun de ses postes informatiques tous les six
ans, soit environ mille postes par an (10 tonnes). Des
ordinateurs devenus « incompatibles avec les exigences du
réseau CUS » mais souvent encore en bon état de marche.
Auparavant récupérés par le vendeur pour être détruits, ils
seront désormais confiés à Humanis. Un collectif qui regroupe
une centaine d’organisations non gouvernementales et dispose
d’un atelier de reconditionnement qui emploie une quinzaine
de personnes, en chantier d’insertion, à Schiltigheim. « C’est
une action écologique et solidaire », s’est félicitée Caroline
Barrière, vice-présidente de la CUS déléguée à l’enlèvement et à
la gestion des déchets, lors de la signature de la convention .
Cinq embauches supplémentaires
Les appareils les plus mal en point seront réparés lorsque cela
est possible. Les autres seront simplement nettoyés et
améliorés avec des nouveaux logiciels, de la mémoire
supplémentaire, etc.
Des ordinateurs qui vivront ensuite une nouvelle vie avec
l’objectif de permettre aux plus démunis d’y accéder.
Marie-France et Jean-François Guihal vivront bientôt
ensemble une retraite bien méritée. Photo M.T.
Après 16 ans d’activité à l’association
intermédiaire Agir avec les sans-emploi, dont les
dix dernières à la direction, Marie-France Guihal a
pris sa retraite. Mardi après-midi, partenaires
associatifs, salariés permanents ou en insertion,
administrateurs… sont venus nombreux pour lui
dire au revoir et lui offrir… une croisière.
La cérémonie de départ à la retraite de Marie-France Guihal
était à la fois chaleureuse et conviviale. On l’a
particulièrement constaté quand ses collègues ont entonné à
l’unisson un couplet qu’ils ont composé sur l’air de « Santiano
», d’Hugues Aufray : « C’est un p’tit bout d’femme pleine
d’énergie, Marie-France, not' directrice, permanents, bénévoles,
salariés, sont tous heureux de te saluer ».
Puis, dans la foulée, salariés et bénévoles d’Agir lui ont offert un
bon d’achat pour partir en croisière, non sans oublier de lui
remettre (actualité maritime oblige), l’indispensable bouée de
sauvetage !
Bien vu ! Car c’est précisément en provenance des rivages
bretons qu’est arrivé à Thann, en 1972, le couple Marie-France
et Jean-François Guihal, comme l’a rappelé André Schwald,
président de l’association.
Marie-France Guihal a trouvé un premier emploi en
comptabilité chez Scheurer-Lauth. A suivi, quelques années
plus tard, une période de repli à la maison, consacrée à
l’éducation des enfants, à la vie associative (Gymnastique
Alsatia, Syndicat du cadre de vie) et une formation
professionnelle dans la comptabilité informatique.
En 1996, elle a été embauchée à Agir avec les sans-emploi et
sa trajectoire s’est inscrite dans le sillage de l’association
intermédiaire, qui n’a cessé de grandir. Deux ans plus tard, elle
est devenue responsable du suivi social des RMIstes. En2002,
elle a été promue directrice et a tenu la barre durant 10 ans.
Sous son impulsion, l’association intermédiaire est devenue une
structure professionnalisée, face à l’exclusion et au chômage
persistant.
Acteur économique, employeur de 140 personnes, apportant
des services multiples à plus de 400 clients, Agir offre un peu
d’humanité, d’espoir et de lien social dans un territoire qui
couvre les cantons de Thann, Cernay et Masevaux.
À l’actif de la directrice, les démarches de qualité, suivies avec
succès à deux reprises (2006 et 2011) par l’obtention de la
certification Cedre.
Avant le verre de l’amitié, partagé avec une impressionnante
délégation de partenaires associatifs, salariés permanents ou en
insertion, administrateurs… André Schwald, pour conclure, a
transmis un message élogieux, envoyé par une partenaire d’Agir
: « J’ai apprécié le professionnalisme et la grande humanité de
votre directrice qui a toujours été à l’écoute et disponible. Je lui
souhaite du fond du cœur une retraite active, et qu’elle puisse
réaliser quelques projets qui lui tiennent particulièrement à
cœur ! »
Une retraite qu’elle pourra bientôt partager avec son mari,
Jean-François, qui va quitter le 2 février son poste de
responsable du service urbanisme à la mairie de Thann, avant la
retraite définitive annoncée en avril prochain.
DNA_31/01/2012
Le départ à la retraite de
Marie-France Guihal
Émotion, estime et
amitié
Marie-France, retraitée, et Jean François qui le sera dans
quelques jours. PHOTO DNA
Devant les salariés et les représentants des
différents partenaires d’AGIR pour les sans-emploi,
André Schwald, son président, n’a pas eu de mots
assez forts pour remercier Marie-France Guihal
pour son engagement au sein de l’association.
Pour souhaiter une bonne retraite à leur directrice, ils étaient
tous là, lui manifestant leur estime et leur reconnaissance.
Marie-France Guihal, bretonne prédestinée à faire carrière en
Alsace, est arrivée à Thann avec son époux Jean-François en
1972. Comptable de profession elle trouve très vite un emploi
aux établissements Scheurer Lauth. Ses convictions l’amènent
à toujours rendre service. Elle sera pendant de nombreuses
années l’une des animatrices au sein de la société de
gymnastique Alsatia de Thann et prendra une part active dans
le Syndicat du Cadre de Vie.
Une écoute attentive
Après avoir obtenu son Brevet Professionnel Comptable en
1993 elle est embauchée à AGIR en 1996. Sa ténacité et son
sens de la solidarité lui ouvrent alors la porte du suivi social
des RMIstes, service dont elle devient la responsable. Elle
s’engage alors dans la longue et difficile croisade qu’est
l’accompagnement socioprofessionnel des personnes en
marges de l’emploi pérenne. Son aptitude à rester à l’écoute
et à accompagner ses protégés en difficulté ainsi que son sens
des responsabilités plaideront en sa faveur et elle sera
nommée directrice d’AGIR en 2002, fonction occupée
précédemment par le président André Schwald. Les dix
années passées dans cette fonction permettront à AGIR,
employeur de 140 personnes, de devenir une véritable
structure professionnelle face au chômage et à l’exclusion.
Marie-France, première directrice d’AGIR, conduira cette
association de manière à ce que l’association soit considérée
comme une actrice reconnue et incontournable du paysage
socio-économique des cantons de Thann, Cernay et
Masevaux.
André Schwald n’a pas manqué de souligner que pour les dix
années qui viennent de s’écouler, trois aspects et non des
moindres, sont à mettre à l’actif de Marie-France Guihal : elle a
su gagner la confiance et l’estime des partenaires d’AGIR ; elle
a conduit chacun de ses collègues à donner le meilleur de luimême ; enfin chaque salarié en insertion a toujours trouvé en
elle une écoute attentive ainsi que beaucoup d’humanité.
Cap sur la mer
Très émue, Marie-France a rappelé que son expérience de vie,
ses opinions et son engagement militant allaient dans le sens de
la voie qui lui était destinée et qui l’a amenée à AGIR à Thann en
tant que directrice, même si cette fonction l’obligeait parfois à
aller à l’encontre de ses principes.
Connaissant l’amour de la mer et de l’eau que porte ce couple
de Bretons, les collègues de Marie-France lui ont offert un
chèque cadeau pour une croisière de son choix. Puis ont
entonné une chanson sur l’air de Santiano de Hugues Aufrey «
Tiens bon la barre, tiens bon le temps… Marie-France va de
l’avant ! » engageant ainsi Marie-France vers sa nouvelle vie de
retraitée où Jean-François la rejoindra dans quelques jours.
DNA_01/02/2012
La manne emploi
manie la pelle
C’est une initiative novatrice à Colmar. L’association Manne
Emploi est conventionnée pour la première année par la Ville
de Colmar pour aider les personnes n’étant pas en capacité de
déneiger leur trottoir, action obligatoire en période hivernale.
La Manne Emploi joue le rôle d’intermédiaire. «
Pour cette tâche, nous faisons appel à quatre salariés en
insertion, précise Frédéric Durrwell, le directeur. C’est une
bonne chose par ces temps difficiles ».
Le service s’adresse aux personnes âgées ou handicapées. Les
bénéficiaires participent en fonction de leurs revenus
imposables. La mairie prend en charge le reste de la facture
(15,80 € de l’heure au total) et verse le tout à la Manne Emploi.
« Nous avons rendu visite à toutes les familles, en leur
précisant qu’elles doivent mettre à disposition une pelle de
déneigement, insiste Frédéric Durrwell. Cette innovation
nécessité une organisation nouvelle de notre côté, puisque nos
employés doivent être disponibles sept jours sur sept à partir
de 7 h du matin. »
Pour l’instant, seules 17 personnes ont fait appel à ce service.
Et si elles veulent que leur chemin de garage soit également
dégagé, « elles doivent passer un autre contrat sans le biais de
la mairie », car cela relève du domaine privé.
DNA_03/02/2012
Parrainage dans la
serre
Gaston Wurger, directeur de Vinci Énergies Est, a rappelé le
rôle de la fondation « Vinci pour la cité », trait d’union entre
les compétences de l’entreprise et celles des associations, qui
est un mécénat opérationnel en plus d’un accompagnement
financier. « L’an dernier, nous avons versé 17 millions d’euros
sur 1 200 parrainages, et je suis personnellement très attaché
aux Jardins d’Icare et à ceux du Trèfle rouge », a-t-il indiqué.
Haute qualité humaine et démocratique
Les jardins d’insertion de Sentheim avaient reçu 16 000 € en
2007. Pour Ungersheim, le don de 22 000 € a permis la
construction de deux grandes serres de 50 m de long. « Sans
les serres, il n’y a pas de culture possible en Alsace », a
rappelé François Britschgi, président de l’association des
Jardins d’Icare. Montée au printemps dernier par des
stagiaires du lycée agricole de Rouffach, la serre n° 4 a été
consolidée par les ouvriers-maraîchers. L’un d’eux, JeanPierre, a écrit à ce propos : « Elle est solide, fière, belle et
sensible, snob et chaude ». On ne saurait dire mieux ! François
Britschgi était entouré de Catherine Specklin, directrice
d’Icare, et Véronique Wurth, coordinatrice du Trèfle rouge.
Les conseillers généraux Étienne Bannwarth et Jo Spiegel ont
souligné l’importance de la fondation « Vinci pour le Cité ».
S’adressant aux salariés, le président délégué de M2A leur a
dit : « C’est vous qui faites gagner les Jardins avec votre
singularité ». Et Jo Spiegel d’ajouter : « Il n’y a pas de haute
qualité environnementale sans haute qualité humaine et
démocratique ! ». Le mot de la fin était pour le maire de la
commune, Jean-Claude Mensch, venu en VTT, avec casquette
et écharpe rouges, la couleur des trèfles du secteur :
« Cette aventure humaine est pleine d’humilité et de bonheur.
Ici, il nous a fallu de la terre, de l’argent, de la volonté
politique, des parrainages, des encadrants et des salariés. Et
leur travail, c’est une forme d’art ». Comme le fut le buffet
offert aux invités, naturellement préparé par les maraîchers,
avec les produits bio des Jardins du trèfle rouge.
L’ALSACE_03/02/2012
Un chèque pour les
Jardins du trèfle rouge
Remise du chèque de 22 000 euros, dans la serre n° 4, décoréeparles ouvriersmaraîchers. PHOTO DNA
La fondation « Vinci pour la cité » a fait don d’un
chèque de 22 000 € au profit des Jardins du trèfle
rouge, chantier maraîcher d’insertion bio.
La remise symbolique du chèque a eu lieu sous la serre n 4,
déjà en service en plein cœur des jardins, devant l’ensemble
des salariés du Trèfle rouge, les encadrants, responsables de
l’association, et de nombreuses personnalités.
Un chèque de 22 000 € a été remis par la Fondation Vinci à l’association
Les Jardins d’Icare. Photo Bernard Biehler
Une cérémonie de remise de chèque, un peu
inhabituelle, a été organisée par la Fondation Vinci
en pleine nature, sous une des quatre serrestunnels des Jardins du trèfle rouge d’Ungersheim.
Ce don a été remis à l’association des Jardins
d’Icare qui gère l’exploitation.
pince charmante. Une centaine de créations sont ainsi
proposées à la vente avec des prix allant de 5 à 150 €.
De nombreuses personnes étaient présentes, notamment
Gaston Wurger, directeur de Vinci Énergies, François Britschgi,
président de l’association des Jardins d’Icare, Jo Spiegel,
président délégué de la M2A, le conseiller général, Étienne
Bannwarth, et le maire d’Ungersheim, Jean-Claude Mensch.
Céline Modéré-Adam est éducatrice à l’espace culturel
Evasion. « C’est en cherchant à tisser des liens avec des
artistes extérieurs qu’on a rencontré cette association
strasbourgeoise qui œuvre depuis 15 ans dans le domaine de
l’insertion et la création ».
Cette cérémonie consistait pour la Fondation Vinci, qui
parraine le projet des Jardins du trèfle rouge, à remettre un
chèque de 22 000 € à l’association Icare. Une somme qui
permet de financer une serre-tunnel de plantation.
Quant à la directrice de l’association « Libre objet », elle
explique « qu’on est un atelier qui réalise ces créations en
fonction de nos salariés. On ne se prend pas la tête, on n’est
pas dans le monde du productif. On prépare les personnes, on
leur explique que chez nous, ils ont droit à l’erreur. On est une
association apprenante ».
Marcel Bauer, le maire de Sélestat, est également venu
apprécier ces créations. « Il est très important de voir qu’un
objet peut avoir une deuxième vie. J’encourage ces gens à de
tels résultats.
Depuis sa création, en 2002, la Fondation Vinci a soutenu plus
de 1025 projets. Elle fait le trait d’union entre le premier
groupe mondial de concessions et de constructions et les
acteurs qui innovent dans les domaines de l’insertion par le
travail et du renforcement des liens sociaux.
Le conseil général du Haut-Rhin, qui apporte également son
soutien aux Jardins d’Icare, a souligné ce geste généreux et
humaniste. De son côté, Jo Spiegel a rappelé que ce n’est
qu’avec ce type de partenariat qu’un projet alimentaire
emblématique doublé d’une aventure humaine et sociale peut
se développer.
Quant au maire d’Ungersheim, Jean-Claude Mensch, il a
associé les salariés, qui peuvent participer à ce partenariat
selon leur domaine de prédilection.
L’ALSACE_05/02/2012
Objets en toute liberté
à L’Évasion
DNA_05/02/2012
Quand création rime
avec insertion
Claude Lory, chargé de la « mise au point » des objets sur le chantier
d’insertion et par ailleurs sculpteur. Photo Catherine Chenciner
Libre Objet, ce sont des créations artistiques,
inventives et ludiques, réalisées dans le cadre d’un
chantier d’insertion. À découvrir ces jours-ci à
L’Évasion.
Les pinces charmantes, l’un des objets d’art exposés. PHOTO DNA
La salle d’exposition Evasion accueille une
association strasbourgeoise qui créée des
objets inventifs. « Libre objet » accompagne
des personnes en chantier d’insertion.
L’association « Libre objet » accompagne des personnes en
insertion. Le fait de fabriquer des objets imaginés par des
artistes divers les amène à retrouver ou appréhender une
connaissance professionnelle et une dextérité en fonction des
différents matériaux utilisés pour les objets d’art.
Beaucoup de ces créations sont des objets de récupération et
offrent une deuxième vie aux matériaux exploités. Leurs noms
sont souvent évocateurs : La belle espagnole, sel-ci sel-là où la
Une vache ronde et rose à tâches noires voisine avec un
«chakisalume» rigolo, l’air tout droit sorti des livres de
Christian Voltz. Et de fait, ces deux lampes ont été créées à
partir des croquis de l’illustrateur, comme une autre « prise de
bec », dont l’ampoule se balance tel un oiseau dans sa cage,
est signée Aude Grienenberger.
Aventure humaine
Dans cette exposition inventive et ludique, présentée à
l’espace L’Évasion à Sélestat par l’association d’insertion Libre
Objet, on trouve aussi, à des prix variant de 5 à 150 €, un trio
d’oiseaux migrateurs à manivelle, des duos de « pinces
charmantes », des « cathédrales de course » sur roues pour
jouer aux voitures, ou encore des cabas en paquets de cafés
recyclés… « Nous éditons des objets conçus par des artistes,
des
sculpteurs,
architectes,
graphistes,
écrivains,
photographes… dans le cadre d’un chantier d’insertion,
détaille Claude Lory. Les personnes dont nous nous occupons,
sur des contrats en grande partie financés par l’État, ont des
soucis d’ordre professionnel, économique, social… ».
La structure est née en 1997, dans la foulée d’ateliers animés
par des plasticiens à la maison d’arrêt de l’Elsau à Strasbourg,
puis d’une exposition à la Laiterie. « À la base, il n’y avait que
des sortants de prison. Nous nous sommes rapidement ouverts
à d’autres publics en difficulté. Autour de 20 personnes sont en
insertion, pour 12 à 15 mois en moyenne, des hommes et des
femmes, de tous les âges, certains ayant un handicap. C’est la
force de Libre Objet, la problématique est toujours la même ».
Les artistes, qui touchent un pourcentage sur les ventes,
apprécient de voir leurs créations prendre forme en petites
séries, mais ils viennent « en premier lieu pour l’aventure
humaine », estime Claude Lory, lui-même sculpteur.
Ce dernier s’occupe de la « mise au point » des objets,
fabriqués « à 99,9 % » dans les ateliers strasbourgeois, une
autre intervenante étant chargée du suivi socioprofessionnel
des travailleurs en insertion. Un chantier original,
probablement unique en France selon la directrice de
l’association, Anne Seyller.
Ces divers objets d’art, qui pèsent tout de même pour 50000 €
dans un chiffre d’affaires annuel de 70000 €, ne sont pas
l’unique activité de l’association.
Sur Internet
insertion et propose des paniers bio depuis les
années 1990. Des relations humaines aux produits
de la terre, c’est un laboratoire d’idées permanent.
Dans l’atmosphère fraîche d’un petit matin d’hiver, la grande
cour de la ferme Saint-André résonne d’interpellations et de
bruits de pas. Au fond, dans un grand hangar, une dizaine de
personnes s’activent pour préparer des « paniers-légumes »
destinés à être livrés chez des particuliers. Parmi elles, sœur
Béatrice (lire ci-dessous), responsable de l’exploitation,
installée ici depuis le tout début de cette histoire, en 1987.
À l’origine, la sœur, professeur de biologie et ancienne
habitante du Neuhof, cherchait à répondre à une demande de
jeunes. « Ils étaient dans du béton, ils voulaient aller au vert »,
résume Thérésa, une autre sœur, retraitée mais toujours
active — comme « garçon de course », selon ses propres
mots.
« Il y a 22 ans, on était les seuls. Et on était un peu
ridicules. Maintenant, c’est une vraie mode ! »
Dès lors, le lieu est devenu à la fois une structure d’accueil
pour des personnes en difficultés cherchant à retrouver le
chemin — et le goût ! — du travail. Et un véritable laboratoire
à idées, concernant aussi bien la production que la
commercialisation.
Celle-ci travaille aussi en sous-traitance pour le compte
d’autres associations, d’entreprises ou de particuliers, par
exemple pour un accompagnement à la création (aide
graphique, mise en volume), la fabrication d’un prototype, ou
la conception d’un projet événementiel (notamment
Auto’trement à Strasbourg)…
Les produits proposés sont issus de l’agriculture biologique, et
ce dès 1987. « Nous avons choisi le label Ecocert, et le label
“Nature et progrès“», précise sœur Thérésa. « Avec le
développement du bio, les exigences ont été amoindries. Mais
ces labels ont gardé les critères initiaux : c’est du bio à 100 %.
»
Les gammes de Libre Objet sont en vente dans différentes
boutiques en France et sur Internet (www.libreobjet.com).
Cette année, l’association était aussi présente au marché de
Noël de Strasbourg et lors des grandes foires de la région.
La ferme a contribué à la réouverture du marché du Neuhof,
en 1988. « Le marché était fermé, mais Béatrice se rendait làbas toutes les semaines pour vendre les produits de la ferme.
Pendant un an, elle a été seule. D’autres, en la voyant, ont pris
confiance. La réouverture officielle a été effectuée ensuite »,
raconte sœur Thérésa avec simplicité.
Mais c’est sa première exposition à L’Évasion, ESAT
(Établissement et service d’aide par le travail) qui partage
pourtant les mêmes horizons, à la lisière de l’art et de la
solidarité.
DNA_08/02/2012
Un refuge de pionniers
Tulay prépare les paniers qui seront livrés dans la matinée. Ce jour-là, il
y en a 268. Photos DNA
Tenue par des sœurs depuis 1987, la ferme SaintAndré emploie à Friedolsheim des personnes en
Mais très tôt, les marchés ont été abandonnés pour privilégier
une autre formule, plus en phase avec les modes de vie
actuels : la distribution à domicile de paniers-légumes,
entamée en 1990. « Il y a beaucoup de concurrence
actuellement. Mais, il y a 22 ans, on était les seuls. Et on était
un peu ridicules. Maintenant, c’est une vraie mode ! »
s’amuse sœur Thérésa.
La spécificité de la ferme, c’est de proposer des paniers
modulables. « Dès l’origine, les gens nous appelaient pour
modifier leur panier. Pour rajouter des produits, par
exemple… On s’est dit qu’il fallait garder cette souplesse. »
L’exploitation, qui dispose de 20 hectares dont 15 dédiés aux
légumes, est aussi le lieu propice pour proposer une variété de
culture. Des légumes « oubliés », comme le topinambour, sont
ainsi proposés selon les saisons. Au dos de chaque bon de
commande figure une recette simple à mettre en œuvre,
régulièrement actualisée par Simone, employée chargée de la
gestion des commandes.
Les légumes trop abîmés pour être vendus directement sont
transformés dans une cuisine qui emploie près d’une dizaine
de personnes, en atelier protégé (une forme d’entreprise
adaptée pour des travailleurs reconnus comme ayant un
handicap) : soupes et légumes râpés sont ainsi venus allonger
au fil des ans la liste des produits proposés.
DNA_08/02/2012
Des paniers bio avant
tous les autres
Chaque jour, entre 200 et 300 paniers bio sont distribués dans toute la région,
à partir de la ferme Saint-André de Friedolsheim. Et ça dure depuis 22 ans.
Photo DNA
C’était bien avant la mode des AMAP, ces nouvelles
associations qui distribuent en circuits courts les produits du
terroir. Pour redonner le goût du travail à des personnes en
rupture sociale, elles avaient eu l’idée, dès 1990, de les
employer à cultiver et distribuer le fruit de la terre. Alors que
leur congrégation célèbre cette année ses 250 ans, les sœurs
de Saint-Jean-de-Bassel poursuivent leur travail d’insertion à la
ferme Saint-André de Friedolsheim. Sur place, à 60 ans passés,
sœur Béatrice, à l’origine de toute cette histoire, est toujours
aux côtés des 35 employés, sur le terrain. Revenant sur les
débuts de la distribution des paniers bio, elle raconte : « Il y a
beaucoup de concurrence actuellement. Mais il y a 22 ans, on
était les seuls. Et on était un peu ridicules. Maintenant, c’est
une vraie mode ! » Malgré la concurrence, ce sont aujourd’hui
plusieurs centaines de paniers par jour qui sont ainsi livrés
partout aux alentours, jusqu’à Strasbourg, grâce à un moderne
et efficace site internet (www.fermesaintandre.com).
« La problématique, c’est le travail. Les gens n’ont plus le
goût du travail. Il faut y aller sans a priori, sans
appréhension. Or il y a des tensions. Les gens ne sont pas
bien. C’est pour ça que nous développons des formations
appropriées ici. L’insertion, c’est un souci éducatif, pour que
les gens retrouvent goût au travail. Après être passés ici, ils
ne deviendront pas tous agriculteurs ! Mais on essaye de les
accompagner, d’attirer leur attention sur le fait de planter
un produit, le voir grandir, faire chaque chose en fonction
d’une saison, dans un temps donné : ils ont des repères,
voient le résultat de leur travail.
C’est quelque chose qui manque aujourd’hui, en entreprise.
Les gens doivent être forts. » Au quotidien,
l’accompagnement n’est pas toujours facile. « Il y a des
problèmes de drogue, d’alcool. On est démuni face à cela,
surtout la drogue, on ne se sent pas soutenu. C’est un fléau.
» Mais sœur Béatrice n’a pas changé de méthode : elle
privilégie « l’attention, la proximité ». N’hésite pas à
travailler aux côtés de ses salariés. « En travaillant, on
observe, on peut parler, et on est en relation avec les
responsables. C’est passionnant. » La sœur ne met jamais en
avant le fait qu’elle est religieuse. « Si les gens me posent
des questions, je réponds ». Elle est parfois bousculée,
provoquée, pas dans sa ferme mais en dehors. « C’est
difficile, on est visé parfois jusque dans son identité. » Mais,
au fil des années et des rencontres, elle dit avoir trouvé un
certain équilibre. « Si je n’étais pas enracinée
spirituellement, je ne tiendrais pas le coup. Je crois en la vie,
je crois en la personne.
L’ALSACE_09/02/2012
Agir : une association
intermédiaire aux
côtés des sans-emploi
« La problématique, c’est le travail »
André Schwald était cadre aux Chimiques, à Thann. Photo E. M.
Sœur Béatrice, toujours infatigable. photo dna
En 1987, sœur Béatrice est l’instigatrice de la transformation
de la ferme Saint-André en lieu d’insertion. À 60 ans passés,
responsable de l’exploitation, cette dernière est toujours aux
côtés des salariés sur le terrain, et constate les évolutions de
leurs problèmes.
Marie France-Guihal, la directrice d’Agir, à Thann,
a fait valoir ses droits à la retraite le 1 er février.
L’occasion de s’intéresser d’un peu plus près à
cette association intermédiaire qui fait partie de
la grande famille des structures d’insertion par
l’activité économique (SIAE).
Il est 9 h 30 et Maria travaille depuis une heure. Tous les
mercredis matin, elle se rend chez Isabelle Veron, à
Wattwiller, pour effectuer trois heures de ménage, par
l’intermédiaire de l’association Agir. Isabelle Veron, son
employeur, est plus que satisfaite. « J’ai choisi Agir par esprit
de solidarité : j’aime l’idée d’aider des personnes en difficulté.
Maria vient à la maison une fois par semaine, pendant trois
heures, même quand nous ne sommes pas là. Nous avons
toute confiance en elle. Je fais également appel aux salariés
d’Agir quand j’ai besoin d’effectuer de petits travaux dans le
jardin : la taille des haies par exemple. Mais pour revenir à
Maria, elle ne fait que du ménage et pas de repassage : elle
n’aime pas ça. »
Anne Hartmann, directrice d’Agir depuis le 1 er février,
succède à Marie-France Guihal, en retraite depuis cette
date. L’occasion d’évoquer les nouveaux objectifs de
l’association.
Mais ce n’est pas là le seul argument qui a poussé Isabelle
Veron à choisir Agir. « En effet, grâce à l’association, nous
disposons de personnel qualifié. Une monitrice accompagne
toujours le salarié, la première fois, pour s’assurer que tout se
passe bien. Et en cas de souci quelconque d’absence, l’employé
est remplacé par l’association qui se charge de tout », explique
la jeune femme, responsable du site marchand de l’entreprise
Bricorama.
Une entente très cordiale règne entre les deux femmes. «
Maria, selon ses envies, nous redécore parfois la maison. « Elle
met des napperons partout, c’est trop mignon »
La maison des Veron est très grande et Isabelle aimerait bien
faire appel plus souvent à Agir. « Mais c’est vrai qu’il y a tout
de même un coût et c’est bien normal. Par contre, en
attendant, il faut faire l’avance car la moitié de l’argent
dépensé n’est déductible des impôts que l’année suivante. »
Quant à Maria, qui habite Cernay, cela va faire bientôt sept ans
qu’elle travaille pour l’association intermédiaire. Elle a suivi des
formations de ménage et de repassage. « Grâce à Agir, je
travaille ici, chez Isabelle, le mercredi matin, et quelques
heures le vendredi après-midi à Cernay. Je fais quelques heures
également chez des particuliers, à Thann. Ils me payent par
chèques emploi-service. En tout, j’effectue à peu près
quarante-cinq heures par mois. J’aimerais bien trouver un CDI
mais ce n’est pas facile. Et j’ai de plus en plus de mal à m’en
sortir financièrement. Je gagne à peu près 1 000 euros par mois
et mon loyer est de 418 euros mensuels. Je n’ai pas le droit aux
APL (Aide personnalisée au logement) : on me dit que je gagne
de trop ! C’est vraiment difficile. Je fais les courses toutes les
deux semaines et quand je regarde mon compte en banque, je
dis parfois à mon fils que je vais devenir folle. »
Cela n’empêche pas Maria -qui, depuis son arrivée ce matin, a
déjà nettoyé les sols, toute la cuisine et une bonne partie de la
salle de bain-, de garder un sourire et une gentillesse à toute
épreuve.
L’association Agir est née en 1987-1988, notamment grâce à
son infatigable président André Schwald. « Tout a commencé
en 1985. J’étais cadre aux Chimiques et je me sentais concerné
par les questions sociales. J’ai rencontré un groupe qui avait
monté Arcs (Actifs retraités chômeurs solidaires), à SaintAmarin. Cela m’a donné l’idée de faire la même chose à
Thann. » Au départ, l’association s’appelle Agir pour les sansemploi. Plus tard, sa dénomination change pour Agir avec les
sans-emploi. «Au fil des ans, nous avons tenu à gommer la
notion d’assistanat, pour laisser plus de place à la démarche
dynamique des demandeurs »
Aujourd’hui, les personnes accueillies chez Agir sont des
bénéficiaires du RSA (Revenu de solidarité active), des
chômeurs de longue durée et des travailleurs handicapés.
Anne Hartmann
directrice
:
une
conseillère
devenue
Anne Hartmann, la nouvelle directrice d’Agir.
Photo A. V.
Anne Hartmann est entrée chez Agir en septembre 2004 -«à
la suite d’une candidature spontanée »-, en qualité de
conseillère. En 2008, elle devient directrice adjointe,
secondant ainsi Marie-France Guihal. Elle dirige aujourd’hui
la structure. « C’est une suite logique de mon parcours au
sein de l’association. Je ne compte pas tout révolutionner »,
analyse-t-elle. Si, au départ, elle se dirigeait plus vers
l’enseignement, c’est lors d’un stage dans une entreprise
d’insertion qu’elle se découvre une passion pour le métier. «
Quand j’ai découvert ce domaine, j’ai cherché à me
spécialiser. » Après une licence et une maîtrise dans les
sciences de l’éducation, elle passe un diplôme d’études
supérieures spécialisées intitulé « Administration des
emplois d’insertion », à Nancy. « Je voulais vraiment avoir
une formation spécifique au secteur de l’insertion par
l’activité économique. J’ai présenté mon mémoire en
novembre 2004, deux mois après mon embauche chez Agir»
Si la jeune trentenaire, maman d’une petite fille de dix mois
et originaire de Masevaux, ne souhaite pas tout bousculer,
plusieurs objectifs sont néanmoins tracés pour 2012 et 2013.
« Continuer de faire vivre la démarche qualité initiée
conjointement avec Marie-France Guihal en est un », estime
la jeune femme. En effet, elle nécessite une amélioration
continue et une organisation en interne. « Tous les trois ans,
nous avons un audit de certification qu’il faut préparer.
Notre objectif est d’offrir le meilleur suivi à nos demandeurs
d’emploi. Leur passage chez nous doit être transitoire avant
de trouver un emploi plus classique. »
Deuxièmement, Anne Hartmann souhaite « essayer de
développer l’activité commerciale de l’association. Nous
faire connaître afin de disposer de plus d’heures de mises à
disposition de nos salariés à des clients divers. L’objectif
principal est de faire remonter le nombre d’heures
travaillées, qui a quand même constamment chuté depuis
2005. Nous voulons nous faire connaître auprès
d’entreprises pour mettre en avant notre travail et notre
savoir-faire : l’expérience professionnelle et la formation
notamment. Il ne faut pas oublier que c’est aussi cela qui
finance en partie la structure et, donc, nos emplois. »« Nous
sommes tributaires des saisons »
C’est à cette époque également qu’ont eu lieu les premiers
contacts avec les partenaires locaux de l’association : le
conseil général, le CCAS (Centre communal d’action sociale)
de Thann, l’ANPE de l’époque et la Mission locale.
Enfin, 2012 sera un chantier de réflexion quant à l’éventuelle
future embauche d’un agent de développement. « Sa mission
consisterait à aller au contact de tous types de clients
intéressés par nos services, pour prospecter et trouver de
nouveaux contrats. »
À partir de 2002, la formation professionnelle pour les
salariés de l’association se développe. « Nous voulions axer
notre démarche de professionnalisation pour que nos
salariés retrouvent du travail en dehors de l’association et
de manière pérenne », explique l’ancienne militante de la
Joc (Jeunesse ouvrière chrétienne) et membre du syndicat
de vie, spécialisée dans le droit au logement.
Difficile, en ce début de mois de février, de tirer un premier
bilan de l’activité de l’association. « Nous sommes en quelque
sorte tributaires des saisons. Nous attendons la neige pour
proposer nos travaux de déneigement mais elle se fait
attendre. Janvier sera donc un mois calme, mais comme tous
les autres mois de janvier. »
M.-France Guihal: «Travailler pour Agir a été une
chance»
À partir de 2004, le Coorace (Comités et organismes d’aide
aux chômeurs par l’emploi) lance une démarche qualité dans
le but de « professionnaliser les structures associées vers
l’accompagnement. Tous les bénévoles et salariés ont
adhéré avec beaucoup de volonté. »
Dès lors, Agir doit mettre en place une série de procédures «
normées ». L’association obtient l’agrément du Coorace en
2006, établi pour trois ans. La même année, des partenariats
avec l’Ursiea (Union régionale des structures d’insertion par
l’économique d’Alsace) et l’Irfa (organisme de formations
professionnelles) se mettent en place : entretien des locaux
chez le particulier, formation «espaces verts » mais aussi des
actions collectives sur l’image de soi, la diététique, « suivant
les besoins des personnes».
En 2009, l’agrément du Coorace prend fin et il faut repartir
pour obtenir une nouvelle certification. Dès lors, Anne
Hartmann, la directrice actuelle d’Agir, et Marie-France
Guihal travaillent main dans la main.
Des objectifs de réussite dès 2009
Marie-France Guihal est une ancienne militante de la Joc
(Jeunesse ouvrière chrétienne) Photo E.M.
Marie-France Guihal a travaillé pour l’association Agir, à
Thann, de 1996 au 1er février 2012, jour de sa retraite
officielle. Elle a assuré le rôle de directrice de la structure
depuis 2002. Retour sur le parcours d’une militante,
passionnée par sa mission.
Forte de deux brevets professionnels -l’un en comptabilité,
l’autre en informatique-, Marie-France Guihal est entrée chez
Agir en 1996. Sa mission principale au début ? Informatiser la
comptabilité de l’association. « En effet, jusqu’à mon arrivée,
ce sont des bénévoles qui géraient cela sur papier », indique la
toute jeune retraitée. «Parallèlement, je devais également
m’occuper de la mise au travail des membres de l’association.
Avec un fichier lourd à nettoyer : des gens y étaient inscrits
mais n’y travaillaient plus forcément. »
« Notre nouvelle compétence concernait l’implantation de
notre association sur le territoire et la plus-value apportée
sur le secteur par voie de fait (N.D.L.R. : le secteur d’action
d’Agir s’étend dans le Pays de Thann (jusqu’à Bitschwillerlès-Thann) et sur les cantons de Cernay/Masevaux). À partir
de là, nous avons été soumis, chaque année, à des objectifs,
notamment avec un taux de retour à l’emploi à respecter. »
L’association n’obtient pas le nouvel agrément « car nous
n’étions pas assez calés. Nous avons beaucoup travaillé et
l’avons finalement obtenu en décembre 2011. Je suis donc
partie en ayant réussi ma mission. Chaque année, une bonne
vingtaine de nos salariés repartent vers des CDI ou CDD à
long terme. Travailler pour Agir, c’est une chance
considérable. »
DNA_14/02/2012
Insertion en
chantiers
Les bénéficiaires du RMI étaient prioritaires
Par moins dix degrés, le travail sur le chantier de la Zinsel est rude.
Photos DNA — Camille Andres
Petit à petit, l’association s’est structurée. Après l’embauche
de Marie-France, un autre emploi pérenne est créé, en 1997. «
C’est ce qui m’a d’ailleurs permis de me tourner vers
l’accompagnement socioprofessionnel, notamment des
bénéficiaires du RMI, qui étaient les personnes prioritaires
dans la mise au travail. »
Alternative environnement et d’autres structures
d’insertion voient leur activité soutenue en 2012
grâce à certains grands chantiers comme la LGV
Est ou le nettoyage de cours d’eau pour le
compte du conseil général.
L’an dernier, nous avions été pas mal touchés par la crise »,
explique Raymond Kern, à la tête d’Entraide emploi, une
structure d’insertion savernoise (voir article ci-dessous). «
Nous avions beaucoup moins de marchés publics, nous avons
dû procéder à un licenciement économique chez Alternative
environnement. Il y avait moins de demandes spontanées. »
Mais 2012 s’annonce plus réjouissante. « Nous avons remonté
la pente, nos activités sont plus stables, plus inscrites sur la
durée. »
LGV : des contrats de 500 heures par mois, pour
sept personnes
La construction de la future ligne à grande vitesse, dont les
marchés comportent une clause d’insertion, a notamment
permis à Alternative environnement de signer des contrats de
500 heures par mois, pour sept personnes. Le travail consiste
à nettoyer les lieux communs de vie d’Ernolsheim-lès-Saverne,
Rosenwiller, Steinbourg et Eckartswiller. « Cela peut encore
évoluer car d’autres bases de vie se mettent en place »,
remarque Raymond Kern. « Cela nous sort de notre routine,
c’est un vrai projet professionnel qui a demandé une
organisation importante. »
L’autre domaine qui permet des contrats stables, c’est
l’entretien des cours d’eau. Actuellement, Alternative
environnement nettoie les bords de la Zinsel pour le conseil
général. « C’est un contrat portant sur 13 kilomètres,
comportant du bûcheronnage et du nettoyage », explique
Jean-Roger Christoph, chef de chantier sur ce projet. L’an
dernier, c’est un contrat similaire qui avait été décroché du
côté de Reinhardsmunster. Les contrats longs permettent un
suivi des salariés plus effectif.
trouvent plus du travail aussi facilement qu’avant », regrette
Jean-Roger Christoph. Et une fois la LGV achevée, d’autres
contrats seront à trouver.
Les emplois aidés boostés par la LGV
Près de sept personnes employées par l’entreprise
d’insertion Alternative environnement ont trouvé un emploi
grâce à la construction de la future ligne à grande vitesse,
actuellement construite sur le secteur de Saverne. Le contrat
consiste à nettoyer les « bases de vie » des nombreux
chantiers de la LGV. « Cela représente 500 heures par mois.
C’est un projet qui nous sort de notre routine et nous force à
trouver une organisation importante », remarque Raymond
Kern, à la tête de la structure. D’autres contrats longs ont
été signés, notamment le nettoyage des rivières pour le
conseil général.
DNA_14/02/2012
Entraide emploi prend ses
quartiers chez les pépinières
Halbwachs
Une coopération
fructueuse
Ces derniers peuvent notamment bénéficier de plusieurs
formations. C’est le cas d’Alain Rusch, qui travaille par des
températures négatives sur le chantier de la Zinsel. « J’ai suivi
une formation pour abattre des arbres, une autre, obligatoire,
pour la sécurité et une troisième pour le débroussaillage et la
taille », énumère-t-il. En outre, il devait passer son permis
remorque dans la semaine suivant cet entretien. Cet ancien
intérimaire, qui a travaillé un temps en usine comme cariste,
apprécie le travail en extérieur « car ce n’est pas répétitif. J’ai
toujours travaillé dehors, déjà petit, mon truc, c’est la nature.
» En insertion, il a trouvé aussi une certaine convivialité. « Au
début, j’allais manger seul en ville entre midi et deux,
maintenant, on mange ensemble sur les chantiers. »
Un problème : le passage vers un emploi régulier
Le rythme aussi lui plaît. « Ce que j’aime ici, c’est la cadence »,
affirme-t-il. Une cadence qui pourtant n’est pas toujours au
goût des chefs d’équipe. « Quand ils commencent à travailler,
il faut rappeler à nos salariés les horaires, les consignes. Ce
n’est pas facile de reprendre une activité », remarque JeanRoger Christoph. Pour les chefs d’équipe, travailler avec des
salariés en insertion exige « de se remettre en question tous
les jours. S’ils ne comprennent pas quelque chose, ça vient
peut-être de nous ! »
Malgré le succès des structures d’insertion, un problème
persiste : le passage dans le monde « régulier » du travail.
Alain, par exemple, se sent bien à Alternative environnement,
et n’a pas encore entamé les démarches pour chercher un
travail ailleurs. « C’est de plus en plus difficile. Il y a quelques
années, quelqu’un d’opérationnel comme lui aurait trouvé en
deux mois. Même s’ils peuvent quitter nos structures du jour
au lendemain sans préavis, nos salariés en insertion ne
Raymond Kern dirige quatre structures d’insertion,entreprises et
associations. Photo DNA
Ce printemps, la collaboration entamée depuis
2009 entre Entraide emploi, association dédiée à
l’insertion, et les pépinières Halbwachs devrait
s’intensifier avec le regroupement au printemps
des salariés sur le même site.
Au printemps prochain, le site de l’entreprise Halbwachs
accueillera plusieurs salariés d’Alternative environnement
et Alternative bois. Toutes deux sont des structures issues
de l’association d’insertion Entraide emploi.
À l’origine de la collaboration entre Entraide emploi et les
pépinières Halbwachs, il y a la rencontre de deux hommes,
Raymond Kern, qui dirige l’association d’insertion et ses
nombreuses structures liées, et Luc Halbwachs, paysagiste et
responsable des pépinières du même nom. « Nous avons vu
tout de suite qu’en termes humains et professionnels, il y
avait possibilité de partager quelque chose », résume Luc
Halbwachs.
Il y a deux ans, Luc reprend l’entreprise familiale, située à la
sortie de Monswiller, autour de l’ancienne maison de maître
des Goldenberg. L’habitation, auparavant occupée par les
parents Halbwachs, est libérée. Au même moment, Entraide
emploi recherche des locaux. « Halbwachs était un nom connu
sur le territoire, pour l’achat de végétaux d’une certaine
qualité, et connu dans le domaine des espaces verts »,
explique Raymond Kern. L’association d’insertion rachète alors
les locaux, grâce à l’aide notamment du conseil général et de
la communauté de communes de la région de Saverne.
Mais la collaboration dépasse l’aspect administratif. Dès lors,
Halbwachs emploiera régulièrement des salariés des
différentes structures d’insertion.
« On voulait dynamiser le côté insertion, y faire entrer du
savoir-faire et de la compétence, pour tirer les employés en
insertion vers le haut, leur procurer un savoir-faire
technique et entrepreneurial et positionner l’insertion
comme un vrai acteur économique ».
Sur le site Halbwachs au printemps
De fait, certains employés en insertion sont embauchés « en
sous-traitance » par Halbwachs. « On adapte les profils à
certains chantiers, cela ne se fait pas tout seul. On essaye de
valoriser chaque personne », affirme Luc Halbwachs. « Cela
leur permet d’acquérir des compétences, de s’intégrer dans
des chantiers d’une certaine gamme technique avec une
certaine clientèle, d’aller au bout d’un projet. »
Pour le moment, cette collaboration est encore ponctuelle,
mais elle s’intensifiera au printemps. En plus des personnels
administratifs, les employés d’Alternative bois et Alternative
environnement s’installeront sur le site d’Halbwachs. Jusquelà, les deux structures étaient hébergées dans des bâtiments
situés rue du Zornhoff, voués à être détruits.
« Les équipes vont vraiment venir sur le site Halbwachs au
printemps. Nous y installerons des locaux, pour les sanitaires,
les vestiaires les réfectoires », explique Raymond Kern.
Des coopérations plus concrètes entre les deux structures
auront alors lieu. L’entreprise Halbwachs espère ainsi
développer certaines de ses activités, notamment la
conception et la réalisation de piscines naturelles.
« L’insertion crée une mixité qui à mon sens est une richesse
», affirme Luc Halbwachs. Mais elle nécessite aussi des
moyens, notamment en encadrement. « Nous allons mettre
en place un programme de réflexion avec une coordinatrice
sociale et proposer une formation aux encadrants pour les
aider à absorber toute la charge psychologique que cela
représente », précise Raymond Kern.
La collaboration entre le pépiniériste pourrait, à terme,
déboucher sur des embauches. Luc Halbwachs n’exclut pas
que « des salariés en insertion employés chez Halbwachs y
restent par la suite ».
Les différentes structures d’Entraide emploi
À chaque mission, son entreprise : Entraide emploi
est la « tête de réseau » d’une série de structures
d’insertion. Elles répondent à différents besoins et
s’adapter aux contraintes juridiques.
Le principe de l’insertion est de proposer un contrat de travail
associant formation et aide financière pour aider des
personnes à occuper un emploi dont elles sont habituellement
rejetées. Les contrats d’insertion sont destinés aux personnes
éloignées du monde du travail, pour toutes sortes de raison : «
Chômeurs de longue durée, travailleurs handicapés, salariés
âgés, personnes dont la formation est obsolète, qui ont
desproblèmes de mobilité, jeunes sans formation, détenus
dont la peine est aménagée », énumère Raymond Kern. Ce
dernier a pris la tête en 1996 d’Entraide emploi. Cette
association est à l’origine de cinq structures, adaptées aux
besoins du territoire et aux publics embauchés.
L’association Entraide emploi propose de la manutention, des
petits travaux de bricolage et des emplois familiaux.
L’association Alternative bois propose l’entretien et le
nettoyage de locaux communs et d’espaces extérieurs.
L’entreprise Alternative environnement propose l’entretien
d’espaces verts, l’élagage, la fabrication de bois de chauffage,
l’entretien de rivières et cours d’eau. S’y ajoute l’entreprise
Saveico, qui réalise de la sous-traitance industrielle quand
uneentreprise a un besoin ponctuel. La SARL Saverne
entreprise adaptée, créée en 2006, s’adresse plus
particulièrement aux travailleurs handicapés, et n’est pas à
proprement parler une entreprise d’insertion.
Ces cinq structures regroupent 27 salariés permanents et 224
employés en insertion, et ont généré un chiffre d’affaires de
2,505 millions d’euros en 2011 pour 1,442 million d’euros de
subventions tout confondu. « Les subventions que nous
touchons retournent à l’État », précise le directeur, qui
évoque notamment les charges patronales, les taxes sur les
salaires et la TVA. De nombreux partenaires soutiennent la
démarche : Pôle emploi, la mission locale, les travailleurs
sociaux du conseil général…
20 minutes_28/02/2012
Un guide d'achat pour
concilier l'utile à la
solidarité
Il a été baptisé « Consom' Autement ». Le conseil général du
Bas-Rhin vient de lancer un guide d'achat, recensant la plupart
des structures solidaires du département. Épiceries,
maraîchers, services à la personne, entreprises d'insertion, cet
annuaire compile, à travers 100 pages, les bons plans pour
acheter malin et solidaire.
Objectif, consommer des produits issus des acteurs de
l'insertion économique.
Exemple : prendre un repas au restaurant d'insertion « Les
7 pains », acheter son panier de fruits et légumes à l'association
des « Jardins de la Montagne Verte » ou effectuer des travaux
d'intérieur avec la Cité Relais.
« Ces services sont proposés par des bénéficiaires du RSA qui
acquièrent une expérience pour retrouver un emploi.
Consommer ces produits permet de poursuivre leurs
activités », encourage Guy-Dominique KENNEL, le président
UMP du conseil général.
A. G.
L’ALSACE_29/02/2012
Café-emploi : 35
candidats pour 14
postes
Les candidats à l’un des 14 postes proposés par les Jardins deWesserling et
l’association Patrimoine et emploi ont été reçus individuellement. Photo F. F.
L’association des Jardins de Wesserling et
l’association intermédiaire Patrimoine et emploi
ont organisé récemment un « café-emploi » avec
le concours de Pôle emploi, au Théâtre de poche
du Parc de Wesserling.
Le principe est simple : associer recrutement de personnel et
convivialité. Les deux associations comptent recruter 14
personnes en tout : huit pour les Jardins et six pour
patrimoine et emploi. Ce sont 35 candidats, tous détectés par
Pôle emploi, qui se sont présentés à ce rendez-vous dont
l’aspect convivial n’a échappé à personne.
Catherine Kragen, accompagnatrice socioprofessionnelle, et
certains encadrants techniques, ont tout d’abord informé les
candidats sur les différentes activités proposées par les postes
vacants. Ensuite, les candidats ont été reçus individuellement
par une commission de recrutement, composée d’un bénévole
de l’une des associations ainsi que d’un encadrant technique.
Le candidat a pu confirmer sa demande, déposer son CV et
présenter ses motivations.
Les personnes choisies seront invitées à un deuxième
entretien pour finaliser leur recrutement.
Les contrats proposés, appelés contrats d’insertion,
permettent aux personnes recrutées de travailler 24 heures
par semaine durant 6 mois, la période pouvant être
renouvelée trois fois.
Durant toute la matinée, candidats, bénévoles et encadrants
des associations pouvaient se retrouver autour d’un « coin
café », pour échanger en toute convivialité et simplicité.
DNA_10/03/2012
150 pour Emmaüs
France
Des militants du mouvement Emmaüs ont manifesté sur le parvis du Conseil
de l’Europe, hier, pour obtenir plus de soutien. Photo DNA — JeanChristophe Dorn
Quelque 150 encadrants et salariés des 80
structures d’insertion du mouvement Emmaüs ont
profité d’une réunion annuelle pour manifester
sur le parvis du Conseil de l’Europe, hier soir. Leur
but : attirer l’attention des candidats à la
présidentielle sur la problématique de l’insertion
économique et solidaire.
désengage depuis plusieurs années », comme en témoignent
les coups portés aux contrats aidés et la baisse régulière des
subventions.
En pleine campagne électorale, pour la présidentielle comme
pour les législatives, le but est donc d’interpeller les
politiques sur ces problématiques et de leur faire « des
propositions concrètes ». Une mesure phare serait d’adapter
les dispositifs d’insertion « à la réalité des hommes »,
explique Thierry Kuhn. Notamment en allongeant la durée
des contrats des salariés, limités actuellement à 2 ans et 24
heures hebdomadaires.
« On estime que 2 ans, c’est trop court pour réapprendre à se
lever le matin, pour se rendre au travail, respecter les
horaires… C’est juste ce qu’il faut pour se reconstruire »,
témoigne Michèle Raimbault, 63 ans, bénévole depuis un an
dans la structure de Mundolsheim. Pour les militants, « Jean,
e
Marie, Robert ou encore Anne » mériteraient donc une 3
année de formation qui devrait les assurer d’un avenir plus
sûr
L’Alsace_13/03/2012
Paroles de crise :
«On a du mal à
trouver du rêve»
À 19 h, montre en main, 150 encadrants de toutes les
structures d’insertion économique et solidaire du
mouvement d’Emmaüs en France, ont brandi les photos des
salariés du chantier de Mundolsheim, pour « mettre
l’humain au centre » de la campagne présidentielle en
attirant l’attention des candidats sur la problématique de
l’insertion en France.
Sur les marches du parvis du Conseil de l’Europe, dissimulée
derrière le portrait d’un certain « Jean », Raphaëlle Davoix est
venue de sa Normandie avec la ferme intention de « porter
les voix des gens en situation d’insertion » jusqu’aux oreilles
des politiques. Avec le groupe rassemblé dans le cadre de sa
réunion nationale annuelle, elle a rencontré ce vendredi
quelques eurodéputés.
« L’État se désengage depuis plusieurs années »
« Nous avons environ 80 structures d’insertion qui travaillent
sur la récupération de quelque 250 000 tonnes d’objets par
an ce qui nous amène 180 millions de recettes pour continuer
à faire vivre nos chantiers », a rappelé Christophe Deltombe.
Et le président d’Emmaüs France d’exhorter les politiques en
campagne à « soutenir l’économie sociale et solidaire. »
« On voudrait dire aux candidats, regardez ce qui fonctionne
et aidez-nous à continuer », complète Thierry Kuhn,
responsable de la structure d’insertion de Mundolsheim. «
On créé de l’emploi – plus de 10 000 personnes sont
embauchées dans des chantiers d’insertion en Alsace – et de
la richesse puisque 1 euro investi dans nos structures
équivaut à plus de 3 euros réinjectés ensuite dans l’économie
locale », souligne-t-il. Pourtant, selon lui, « l’État se
De la couleur et des sourires. Dans le quartier du Neuhof, à Strasbourg, le
restaurant d’insertion Mosaïque est un îlot de confort dans un océan de gris.
Photo Dominique Gutekunst
Et si c’étaient les premières victimes de la crise
qui en parlaient le mieux ? Cette rubrique préprésidentielle propose de donner la parole aux
galériens du quotidien. Première halte dans un
restaurant d’insertion à Strasbourg-Neuhof.
Le vert pistache des serviettes, le rouge framboise du pull de
la serveuse. De la couleur dans le gris, du sourire dans la
tristesse, de la chaleur dans le froid. Les premières assiettes
de couscous commencent à circuler.
Il est midi, au restaurant Mosaïque, dans le quartier du
Neuhof, à Strasbourg. C’est un lieu rare : une association
d’insertion créée il y a presque vingt ans par des femmes
d’horizons chamarrés, en manque d’emploi et de partage.
Une bulle d’humanité avec vue imprenable sur la crise
ordinaire.
Les baies vitrées dévoilent un espace vide, occupé par des
jeunes en scooter. « Sur cette place, depuis 2006, je constate
la dégradation de la situation, commente Leila, cofondatrice
de Mosaïque et son actuelle directrice. Il y a de plus en plus
de petits trafics… L’économie parallèle s’est encore
développée. Maintenant, ils font ça sans se cacher. On a
embelli le quartier, c’est vrai, mais derrière la façade, les
problèmes restent : chômage, absence de formation,
illettrisme… Il paraît que des entreprises se sont implantées,
mais ça s’est traduit par combien de postes ici ? »
Leila rit comme par dépit : « Le Neuhof, c’est la crise éternelle
! La multinationale du manque ! »
Ça allait déjà mal avant ? Ça va encore moins bien
maintenant. « C’est la catastrophe », annonce mon voisin de
table d’un air placide. Pascal, 52 ans, est au chômage depuis
« un an et trois mois. Ma femme aussi. Je touche 560 €, elle
530. Le loyer coûte 250… Chaque fois que je me présente
pour un boulot, on me dit que je suis trop vieux. En
attendant, je fais du bénévolat… »
Ici, la carte défie toute concurrence : 5,50 € le menu du jour
pour les chômeurs, étudiants, retraités ; 7,50 € pour ceux qui
ont la chance de travailler. Et même à ce tarif-là, pour
certains, le plaisir de s’attabler confine au luxe. « On offre
parfois le repas à des personnes âgées, raconte Leila. Depuis
plus de six mois, on sent une baisse d’activité. Les gens n’ont
plus les moyens. Le budget 2012 sera difficile à équilibrer… »
D’autant que Mosaïque vient de subir un coup dur : le
restaurant fournissait des repas à un centre d’hébergement ;
crise oblige, une subvention a sauté… et le marché aussi. «
On a perdu environ 110 repas par jour. »
Mais c’est d’abord pour les autres que Leila voudrait se
plaindre. Les jeunes, surtout.
« Cette jeunesse est gaspillée ! Ils n’ont plus d’espoir. Même
pour un stage de troisième, même pour un job d’été,
maintenant, il faut du piston ! Il y a des bacs +5 ou +10 en
situation d’échec. Et pas qu’au Neuhof : ça touche désormais
tous les quartiers. Moi, je viens d’un milieu ouvrier, on
connaissait déjà la galère, les fins de mois difficiles, mais il y
avait des raisons d’y croire. Là, on a du mal à trouver du
rêve… »
Et ce n’est pas l’élection présidentielle qui peut le « dealer »,
ce rêve : « Les gens n’y croient plus, tranche Leila. Les clients
parlent rarement politique. De toute façon, quand un
politique vient nous voir, c’est pour nous instrumentaliser…
Je suis assez amère, je le reconnais. » Elle dit cette dernière
phrase comme pour s’excuser. Pourtant, elle ne cesse jamais
de sourire. « Il faut repenser complètement les choses, pas se
contenter de faire appel à un sociologue… Se remettre en
question, ce n’est pas se dénigrer, c’est aussi avancer. » Un
rêve ? Enfin une bonne nouvelle : il ne serait donc pas tout à
fait mort…
promouvoir la cause de l’insertion sociale et
présenter le travail d’une créatrice.
« L’atelier d’Isabelle » est une entreprise d’insertion et
Emmaüs est un chantier qui sert la même cause : nous
voulions créer un événement commun, festif, gratuit, et
montrer notre souhait de collaborer au service de la cause »,
expliquent la créatrice Isabelle Simonin et Corinne Longhi, la
responsable de la salle des ventes d’Emmaüs Mundolsheim,
tout en aménageant la piste au milieu des tables massives
samedi dernier. Hasard du calendrier, dans un tout autre
genre, le défilé du casting Elite se tenait le même après-midi
à Strasbourg.
À Emmaüs Mundo, l’idée d’un premier défilé de mode avait
germée en 2009. Cette fois au 4 rue du Général-Rapp, la
collection présentée était un panel de toutes les créations,
ville, vacances, soirée – le thème initial du défilé ayant dû
être modifié au dernier moment : le salon « mode et tissus »
de Sainte-Marie-aux-Mines, qui a sélectionné Isabelle
Simonin comme invitée vedette du 22 au 25 mars prochain,
souhaite garder l’exclusivité.
Une collection « fraîche et pimpante »
La créatrice, astucieuse, a imaginé ses tenues en utilisant des
tissus d’origine très différente ; chinés chez Emmaüs, arrivés
de Sainte-Marie-aux-Mines ou encore des soieries de Lyon.
Donnez à Isabelle une aiguille, quelques dentelles, des
rubans, des boutons précieux, et la magie opère ! Les
matières sont fluides et vaporeuses, la collection présentée
se veut féminine, « fraîche et pimpante » dans un style chic,
avec de temps à autre, une délicate petite touche rétro.
Pour les mettre en valeur, il ne manquait plus que la
démarche féline de jeunes modèles bénévoles. Ravissantes,
venues parfois de loin, les jeunes filles ont été préparées et
mises en beauté par Julie Gless, maquilleuse, par Serge Karm,
coiffeur indépendant, ainsi que par Julie Condouret du salon
« Blondes, Brunes ».
À 15 h, tout était en place. De nombreux visiteurs et curieux
étaient rassemblés autour de la piste. Pendant une demiheure, ils n’ont rien manqué du va-et-vient des mannequins,
lançant de temps à autre quelques remarques et
applaudissant les plus beaux déhanchés ! Les 50 membres
d’Emmaüs en provenance de toute la France, attendus pour
le défilé, sont quant à eux arrivés après la musique.
Qu’à cela ne tienne, Corinne Longhi leur proposera autre
chose prochainement : « Défilé et vente de vêtements de
mariés au printemps, exposition d’œuvres d’artistes créées à
partir d’éléments chinés puis revendus en automne »… Ce ne
sont pas les idées qui manquent.
DNA_14/03/2012
Défiler pour
l’insertion
Samedi, la salle de vente d’Emmaüs a été
transformée en podium de défilé. L’idée :
Les mannequins ont défilé entre les meubles de la salle de vente. Photo DNA
L’ALSACE_15/03/2012
Patrimoine et Emploi :
des projets ambitieux
investir dans du matériel, recruter de nouveaux salariés,
poursuivre la mise en valeur du site du Schlossberg, participer à
l’organisation de la grande fête du 700e anniversaire du
Wildenstein les 8, 9 et 10 juin, mettre en place des actions «
santé » afin de mieux soutenir ses salariés, voilà une liste non
exhaustive qui impressionne !
François Tacquard a félicité chaleureusement les bénévoles et
les salariés de l’association. « Patrimoine et Emploi est une
association qui fait de beaux produits, qui sont faits pour durer
et ce à la satisfaction des clients, bien sûr, mais aussi de ceux qui
travaillent ».
Martine Diffor, Christian Karpierz et Christian Vaxelaire ont été
réélus à l’unanimité au conseil d’Administration.
L’ALSACE_16/03/2012
Denise Arnold (au premier rang) et une partie de l’équipe de
Patrimoine et Emploi. Photo F.F.
L’association Patrimoine et Emploi a tenu
son assemblée générale à Saint-Amarin : le
bilan est élogieux et les objectifs ambitieux
malgré un contexte difficile.
Mine d’artgens primée
par la Fondation Macif
De nombreux bénévoles et élus locaux dont Jean-Jacques
Weber, conseiller général et François Tacquard, président de la
communauté de communes ont participé vendredi dernier à
l’assemblée générale de Patrimoine et Emploi. La présidente
de la structure, Denise Arnold, dans sa présentation, a relevé
que 2011 a été une année très riche : « Nous vivons une belle
histoire, malgré les difficultés. »
Joël Grosjean, président régional de la Macif, a remis le prix de la
fondation Macif au président de l’association Hêtre de Sainte-Marieaux-Mines (au centre sur la photo). Photo Vincent Voegtlin
De nouvelles mesures gouvernementales conduisant à réduire
les contrats aidés ont eu une incidence négative sur l’activité
de l’association : le nombre d’heures diminuant, les revenus
baissent en conséquence. Pour les salariés, cela signifie une
baisse de salaire de 62 euros par mois. Denise Arnold a
également relevé l’appui sans faille des élus de la vallée.
À Sainte-Marie-aux-Mines, l’association Hêtre
transforme une boulangerie en salle de spectacles
et en restaurant bio. Un projet culturel, social et
solidaire qui a gagné le prix régional d’un concours
de la Fondation Macif.
Les chantiers de 2011
Mine d’artgens : c’est le nom de ce lieu pas comme les autres
qui devrait ouvrir ses portes en septembre prochain, à SainteMarie-aux-Mines. Le jeu de mots donne la dimension du projet
de l’association Hêtre. Dans ce Val d’Argent où il n’y a plus ni
mines, ni industrie, ni argent, il reste un filon à creuser pour
faire vivre la vallée. Celui de l’art et de la rencontre humaine,
celui de l’innovation sociale et culturelle.
La liste des chantiers réalisés en 2011 est impressionnante.
Cela représente 12 755 heures de travail effectuées par 16
salariés en contrat aidé dans différentes communes ou
collectivités. Retenons le nettoyage de l’ancienne chaufferie au
parc de Wesserling, la rénovation des cabanons de Noël, les
murets en pierre sèche à Wildenstein et Storckensohn, la
fontaine en granit au Chauvelin, la rénovation de la cafétéria de
la piscine de Wesserling, les aménagements autour de l’église
et le presbytère de Moosch sans oublier les travaux au
Schlossberg.
Tour à tour, les maires de Wildenstein et de Moosch ont
exprimé leur satisfaction et leur admiration pour la qualité du
travail effectué dans leurs communes respectives. En outre,
les salariés de l’association conçoivent et construisent du
mobilier en bois qui est ensuite vendu. La participation à de
nombreuses manifestations (fête de la musique, journées du
patrimoine, quartiers solidaires avec Simply Market, journées
européennes d’insertion,) témoigne d’un grand dynamisme.
Augmentation du nombre de salariés
Patrimoine et Emploi a beaucoup de projets. L’extension de
son agrément lui a permis de diversifier l’activité et
d’augmenter le nombre de salariés. Former les personnels,
Mine d’artgens se construit lentement, depuis sept ans.
L’association Hêtre, présidée par Gwenaël Guichaoua, a créé
une entreprise d’insertion de traiteur biologique et une
compagnie de théâtre.
Elle s’est attelée, avec des bénévoles, à transformer une
ancienne boulangerie de 290 m², au centre de la ville, en espace
culturel et de restauration. Un projet estimé à 1,2 million
d’euros qui comprendra une salle de spectacles de 150 places,
un espace de restaurant-traiteur-salon de thé et de lecture,
ainsi qu’une salle d’exposition.
La philosophie de Mine d’artgens ? Proposer une alimentation
bio locale, pour toutes les bourses, dans un beau cadre
imprégné par la création artistique… Créer un foyer de vie
culturelle riche et varié, par des spectacles de rue et en salles,
de tous styles, pour tous publics. Favoriser l’accès à l’emploi à
des chômeurs par des parcours d’insertion. Promouvoir la
rencontre entre habitants, associations locales et visiteurs,
sensibiliser à l’environnement, organiser des soirées débat et
cinéma…
Vaste projet porté par une trentaine de bénévoles et
autofinancé à 67 %. « Un projet fou », dit en riant Zineb
Guichaoua, directrice de Mine d’artgens. Un projet
d’innovation sociale qui vient d’obtenir le prix régional du
concours « L’alimentation autrement » lancé par la Fondation
Macif et doté de 10 000 €.
35 candidats de la région avaient postulé à ce prix : «
L’alimentation est un large champ d’innovations sociales où
beaucoup de progrès sont possibles pour protéger
l’environnement et la biodiversité, améliorer la santé et
favoriser le lien social », a souligné Joël Grosjean, président
régional de la Macif et vice-président national de la Fondation
Macif, lors de la remise du prix lundi, aux Sheds à Kingersheim.
Cette remise s’est effectuée à l’issue d’un après-midi d’ateliers
de réflexion suivis par une quarantaine de personnes issues
des associations, collectivités locales et administrations. Les
thèmes abordés : comment co-construire et faire durer un
projet, favoriser les rencontres, amener les jeunes à être
acteurs de leur vie, développer une alimentation saine… « La
Fondation Macif veut contribuer à trouver des solutions
nouvelles, a précisé Joël Grosjean, à aider sur le long terme les
acteurs de l’économie sociale et solidaire. »
DNA_17/03/2012
Mine d’Artgens :
ouvrir cet automne
niveau national, et espérer
supplémentaires à sa cagnotte.
ajouter
quelques
euros
Si Hêtre a été retenu, c’est sur plusieurs critères, « sa qualité de
gouvernance du projet, ses préoccupations sur les
conséquences en terme de biodiversité, de lien social, et la
qualité de son dimensionnement économique » souligne Eric
Gignet, le responsable régional de la fondation, qui a tenu, hier
matin, à effectuer une visite de chantier et encourager les
membres de Hêtre dans leur dernière ligne droite avant
l’ouverture.
Promouvoir des circuits courts
« Vous avez su déployer une solution durable pour la santé de
tous, et le respect de l’environnement ». Dans le cadre de son
service de traiteur bio, pour l’instant piloté à partir de son
laboratoire de Colmar avant de pouvoir le rapatrier dans les
locaux de la rue Wilson, Hêtre réussit à promouvoir des circuits
courts, facilitant ainsi l’accès à une alimentation de qualité, tout
en incitant à des pratiques agricoles respectueuses de la
biodiversité et de l’environnement. À terme, cinq emplois en
insertion seront créés au niveau de la cuisine et du service. Car
l’association va ouvrir un espace salon de thé/restauration avec
une partie des murs dédiée aux expositions artistiques.
Eric Gignet a aussi été sensible à la dimension culturelle du
projet qui s’articule avec cette alimentation doublement
solidaire. La salle de spectacle modulable est prévue pour
accueillir 130 personnes assises, jauge qui peut grimper jusqu’à
plsu de 220 spectateurs en position debout. Ce chantier de
longue haleine, maintes fois révisé depuis 2005, semble enfin se
terminer après de lourdes transformations, notamment le
creusement d’un sous-sol relié par un monte-charge pour
entreposer les décors, installer les loges des artistes et les
immenses réfrigérateurs.
« Il nous manque encore 150 000 euros »
Il reste les phases les moins difficiles, mais pas les plus courtes :
la pose de l’isolation phonique, des supports techniques, des
revêtements de sol, les mises en peinture… « La synchronisation
des différents corps de métiers devient plus complexe
maintenant » souligne le vice-président, Martin Wolf.
Pour l’instant, la totalité des locaux sont encore en travaux.
Photos DNA — A.M.
L’association Hêtre a reçu lundi le premier prix
régional du concours « L’alimentation autrement »
lancé par la fondation Macif. Toujours en travaux,
sa salle multifonctions de la rue Wilson devrait
ouvrir cet automne, tandis que son activité traiteur
fonctionne déjà, depuis son laboratoire colmarien.
Parmi les nombreuses demandes de subvention déposées par
l’association Hêtre, certaines aboutissent, d’autres pas. Le
dernier succès en date concerne la fondation Macif : elle lui a
remis lundi un chèque de 10 000 euros dans le cadre de son
concours « L’alimentation autrement ». L’association saintemarienne décroche le premier et unique prix du Grand
Est,parmi les 403 dossiers déposés en Alsace, Lorraine et
Franche-Comté. Cela lui permet de poser sa candidature au
« Il y a encore des incertitudes quant à une date précise de
démarrage, mais nous devrions inaugurer cet automne » espère
le président de Hêtre, Gwenaël Guichaoua, « toute la partie du
bâtiment est financée à hauteur d’environ un million d’euros ».
« Il nous manque encore 150 000 euros pour tout boucler »
calcule la directrice, Zineb Guichaoua, surtout la partie
d’équipements scéniques, comme les sièges, les lumières, le
son, le gril technique… « Nous souhaitons aller le plus loin
possible techniquement, pour éviter de devoir trop souvent
démonter du matériel ».
Une contribution du ministère de la Culture ?
L’association sainte-marienne compte toujours sur un coup de
pouce du ministère de la Culture, depuis la visite de Frédéric
Mitterrand, le 25 février dernier : « il nous a demandé de lui
renvoyer un dossier, donc l’espérance est là ! » sourit la
directrice. Le député Jean-Louis Christ a compris pour sa part
que le ministre « paraissait intéressé par une autre contribution
». Lui-même a débloqué 10 000 euros d’aide parlementaire
pour Hêtre « dont la démarche est unique dans l’économie
solidaire. Dans le combat que vous avez mené, vous avez
surmonté bien des obstacles, et vous avez su démontrer que la
qualité a pu séduire. Je n’ai jamais vu ça !
L’ALSACE_17/03/2012
marienne. « C’est un véritable combat que vous avez mené !
Vous avez démontré la qualité de votre projet, qui a pu
séduire».
35 candidats d’Alsace, Lorraine et Franche-Comté avaient pris
part à ce concours (14 en Alsace). Les onze primés régionaux de
la Fondation Macif concourent désormais directement pour le
prix national, doté d’une enveloppe de 15 000 €, qui sera remis
le 3 avril prochain. La Fondation Macif consacre une enveloppe
de 3,3 M€ par an pour soutenir des projets allant dans le sens
de l’innovation sociale. « La Macif prend sur ses résultats et met
également à disposition des moyens humains » explique encore
Eric Gignet. «Depuis 2009, nous travaillons beaucoup sur
l’innovation sociale. Nous partageons les préoccupations de
Hêtre. L’association se trouve dans un de ces territoires qui ont
le plus besoin d’énergie solidaire. Hêtre dit son attachement à
ce territoire. Ses membres veulent rester ici. Il faut donc
inventer, innover et passer à une vallée post-carbone, à l’image
de ce qui se fait dans le domaine des énergies» pense Eric
Gignet.
Les travaux ont progressé rapidement : la Mine d’Artgens devrait ouvrir
esportes en septembre, rue Wilson. Photos Jean-Stéphane Arnold
Zineb Guichaoua, directrice de l’association estime que la «
Mine d’Artgens », nom donné à ce pôle culturel et d’insertion
devrait pouvoir ouvrir ses portes en septembre, avec une
première inauguration pour les partenaires de l’association en
début de mois et une autre grand public, fin septembre ou
début octobre.
Hêtre : Mine
d’Artgens ouvert à
l’automne
L’association Hêtre a été primée par la Fondation
Macif pour son projet de lieu culturel et de
restauration allié à l’insertion. Petit tour du
chantier.
C’est à Kingersheim, lundi, qu’a été remis le prix régional de la
Fondation Macif du concours « L’alimentation autrement »
aux représentants de l’association Hêtre de Sainte-Marie-auxMines (notre édition d’hier).
Ce prix récompense un acteur régional de l’économie sociale
et solidaire, «qui met du sens dans son assiette !» souligne
Eric Gignet, chargé de mission économie sociale de la
Fondation Macif, présent hier à Sainte-Marie.
« Restaurer l’espoir dans la vallée »
« Hêtre fait partie de ces structures auxquelles nous tentons
d’apporter notre contribution pour leurs belles idées, qui
deviennent des entreprises qui durent. Nous avons estimé que
ce collectif avait la volonté de restaurer de l’espoir dans cette
vallée ». La Fondation Macif a, par l’intermédiaire de cette
enveloppe de 10 000 € souhaité montrer son attachement au
projet de l’association locale qui désire promouvoir plusieurs
concepts. D’abord celui dit des « circuits courts », du
producteur au consommateur. Ensuite, celui d’une
alimentation saine en distribuant des produits dits bio. Et
également celui de la solidarité, par la création d’emplois en
insertion. « Cinq postes sont prévus » explique Gwenaël
Guichaoua, président de Hêtre, « deux en cuisine, deux au
service, un pour la régie spectacle ». Car pour ce futur
complexe, on ne parle pas que de restauration, mais bien
aussi de culture (voir détails en encadré). Gwenaël Guichaoua
s’est dit « sensible à ce qui a décidé la Macif à nous attribuer
ce prix. Leurs critères de choix font partie de ce qui nous
préoccupe ».
Jean-Louis Christ, député, présent également pour cette visite
de chantier a salué l’initiative de l’association, qu’il dit avoir
voulu soutenir « dès le début » du projet. « Hêtre est
précurseur dans cette démarche de projet innovant ».
Fonds parlementaires
L’élu a également annoncé qu’il ferait verser une somme de
10 000 € sur ses fonds parlementaires à l’association sainte-
DNA_17/03/2012
Insertion par l’économique
L’URSIEA interpelle
les candidats à la
présidentielle
Réunis en assemblée générale, les représentants
alsaciens des structures d’insertion par l’activité
économique ont lancé hier un appel en faveur d’une
réévaluation des aides.
En Alsace, le secteur de l’insertion par l’activité économique
(IAE) compte 126 structures. Ces associations intermédiaires,
chantiers et entreprises d’insertion, génèrent en moyenne
90 millions d’euros de volume d’affaires et emploient près de 9
600 salariés éloignés de l’emploi (3 750 équivalent temps plein).
Hier, l’Union régionale (URSIEA), à laquelle adhèrent 116
structures, a profité de son assemblée générale, réunie au
Conseil de l’Europe à Strasbourg, pour interpeller les principaux
candidats à l’élection présidentielle. Pour cela, l’organisation
présidée par Marcel Czaja, gérant du groupe Ocito Services
(Illzach), avait invité ses représentants à débattre de ses
doléances et propositions. Yves Bur, député UMP, Alain Jund,
adjoint au maire de Strasbourg (Verts), Frédéric Le Jehan,
président du Modem Strasbourg, et Thierry Jeantet, conseiller
pour l’économie sociale de François Hollande, se sont prêtés à
l’exercice.
« Si les pouvoirs publics nous soutiennent, on est prêt à doubler,
voire tripler, nos emplois dans les 5 ans. Ce qui signifie du
chômage en moins, de la richesse collective, du pouvoir d’achat
et de la dignité en plus », leur a expliqué M. Czaja. L’URSIEA
pose néanmoins des conditions à la réalisation de ces
perspectives. Il convient notamment de réévaluer « l’aide au
poste ». « Cela n’a pas été fait depuis 2000 alors que le SMIC a
augmenté de 36 % dans l’intervalle ! », note M. Czaja.
Olivier Dupuis, secrétaire général du comité national des
entreprises d’insertion (CNEI), a soumis aux débatteurs
plusieurs pistes pour « faire bouger les lignes ». Ces
propositions sont de trois types : rénover la gouvernance
politique de l’insertion (privée de cadre depuis 2009),
développer des partenariats avec les grands groupes (achats
socialement responsables) et, enfin, réorienter les fonds
disponibles (OPCA, Pôle Emploi, UE, etc.) en faveur de l’IAE.
DNA_20/03/2012
Rencontres de
jardiniers
outils de jardin ou objets détournés, servant à concevoir,
imaginer, créer un jardin surprenant… Et d’ailleurs, ceux qui
n’auraient pas d’objets à échanger, peuvent venir troquer leurs
astuces et autres secrets de jardin…
« En avril, les Jardins, sont en accès libre… Mais c’est aussi une
période un peu creuse entre Noël et l’été… L’idée de cette
rencontre est de permettre d’aller au Jardin, à une époque peu
habituelle, mais où il y a aussi des choses à voir ; c’est l’occasion
de découvrir les projets qui sont en train de prendre vie et qui
auront abouti pour la fête du Potager en août », poursuit
Isabelle Juanes, appuyée par Bernard Pacault, vice-président de
l’association des Jardins.
« D’ailleurs, lors de la dernière fête du potager, on avait une
quarantaine de sortes de tomates ; les gens voulaient tout
essayer… On leur a conseillé d’en acheter une sorte chacun, puis
de se les échanger… », note Florence Cattenoz. Ainsi, ce
Troc’Jardin permettra de concrétiser une pratique d’échanges
qui existe déjà sur le site entre les acteurs du Parc et les
visiteurs.
Au programme de ce premier rendez-vous, un espace troc, bien
sûr, un temps d’échanges et de conseils avec les partenaires que
sont des associations, comme les apiculteurs de Mitzach, les
arboriculteurs d’Oderen, les aviculteurs de la vallée, Thann’sel,
les Jardins Familiaux de Thann et bien sûr, les Jardins de
Wesserling, association de réinsertion professionnelle qui
emploie une dizaine de salariés en réinsertion, un apprenti,
mais aussi des encadrants.
Des animations « 100 % jardin »
I.Juanes, F. Cattenoz, B. Pacault et S. Henry préparent leur
Troc’Jardin. Photos DNA — M.M.
L’association des Jardins de Wesserling et les
salariés du Parc organisent, samedi 28 avril, la
première édition de Troc’Jardin, le nouveau
rendez-vous des jardiniers de la vallée, qui
pourront ainsi échanger du matériel, des plantes,
des secrets…
« Depuis la dernière édition d’Idées Jardins en 2010, cette idée
de troc était restée, chez Alain Périchon qui chapeaute le
festival et les aménagements du Parc, et chez les jardiniers…
», explique Isabelle Juanes, chargée de la communication au
Parc de Wesserling.
Aucune manifestation de ce genre dans la
vallée
Alors qu’aucune manifestation de ce genre n’existe dans la
vallée, même si cela se fait dans de nombreuses villes ou
d’autres vallées, l’art du troc va ainsi reprendre vie à
Wesserling le 28 avril prochain.
Un art pratiqué pendant si longtemps par nos ancêtres qui
avaient pour habitude d’échanger des objets du jardin contre
d’autres objets d’une valeur équivalente ; une pratique
conviviale, et pleine de chaleur humaine, loin des notions
consuméristes qui prédominent de nos jours. Et bien, à
Wesserling, cette pratique aura cette année (et peut être les
suivantes), sa journée dédiée.
Car le Parc de Wesserling veut faire revivre ce mode de
transmission ancestral, par le simple fait d’échanger plantes,
Et au programme aussi des ateliers et animations “100 %
jardin”, proposés par les bénévoles, salariés, et personnel en
insertion de l’association ainsi que les salariés du Parc.
On pourra participer à un atelier vannerie, un atelier de
présentation des outils du jardinier, un autre de présentation
d’une petite basse-cour, à un atelier « Pollen & Cie », mais aussi
découvrir un produit de saison, la rhubarbe, sans oublier les
animations pour les enfants.
Mais ce Troc’Jardin du 28 avril, sera aussi l’occasion de lancer le
concours de la Tomate, « la plus grosse, la plus petite, la plus
originale », pour son élection lors de la fête du potager du
26 août. On pourra d’ailleurs s‘échanger des plants et des idées
en vue d’arracher la victoire…
L’ALSACE_24/03/2012
La récup’mode a le
vent en poupe à
l’Atelier d’Isabelle
Parmi les créateurs qui défilent cette année au salon
sainte-marien, Isabelle Simonin transforme des
vêtements d’Emmaüs en pièces uniques.
« On habite juste à côté et on n’avait jamais entendu parler de
vous ! » Fabienne, Sylvie et Denise n’en reviennent pas : au
défilé de Mode et Tissus à Sainte-Marie-aux-Mines, elles
viennent de découvrir la créatrice Isabelle Simonin, dont c’est la
première participation au salon.
Dans son atelier de Vendenheim, la jeune femme transforme
des vêtements trouvés à Emmaüs pour en faire des pièces
uniques : une chemise en jean devient robe, une veste toute
simple acquiert une touche d’élégance avec des galons…
Quant à la tunique qu’Isabelle Simonin porte, « c’est un ancien
peignoir en soie », souffle-t-elle.
« Ce qui est génial, c’est que c’est en même temps original et
mettable ! », s’enthousiasme Fabienne. Une remarque qui ne
peut que plaire à isabelle Simonin : « C’est un peu mon
empreinte ; j’ai envie que mes vêtements puissent être portés
tous les jours, et qu’ils s’adaptent à toutes les morphologies.
Je trouve tellement frustrant de voir une dame se désoler car
elle ne rentre pas dans le vêtement qui lui plaît… » Ainsi, à
côté des vêtements recyclés – « je suis une grande cliente
d’Emmaüs Mundolsheim » – elle propose des tenues fluides,
avec des liens ou des bretelles ajustables. Elle retravaille aussi
les vêtements devenus trop petits.
Signe des temps, pratiquement tous les modèles recyclés sont
partis dès le premier jour. « Ils sont abordables, et les gens
recherchent de plus en plus le rapport qualité prix. » C’est
d’ailleurs ainsi qu’elle a commencé : «Quand j’ai débuté j’avais
peu de moyens, j’achetais donc chez Emmaüs ou en brocante,
et je retravaillais ensuite. Cela m’a permis de faire de la
création à moindre coût.»
Ses premières pièces, elles les a soit portées, soit faites pour
des amies ; en effet, elle est « totalement autodidacte. Mes
parents craignaient que la couture ne me permette pas de
vivre, j’ai donc suivi un cursus classique, en secrétariat. »
Dix ans à faire ce métier, jusqu’à ce que le ras-le-bol et l’envie
de se lancer vraiment arrivent. « De toute façon, je passais
déjà mes week-ends à créer pour les amies. »
C’est ainsi, qu’elle a ouvert «L’atelier d’Isabelle» en 2006 dans
la gare de Vendenheim – d’où le nom de sa marque
«Garozange» – atelier qui est également entreprise d’insertion
pour les retouches.
Fabienne, Denise et Sylvie ont les yeux qui pétillent : « On ira
vous rendre visite très prochainement… »
Une tunique en jean devient une robe colorée.
Garozange, Vendenheim. www.atelierdisabelle.fr
Boutique en ligne : www.alittlemarket.com
L’ALSACE_29/03/2012
Une très belle
restauration de muret
à l’étang du Maerel
Une partie des ouvriers de Patrimoine et emploi, à côté du
muret en cours de restauration. Photo L.M.
Sollicités par la commune d’Oderen, huit ouvriers de
l’association Patrimoine et emploi ont restauré « à
l’ancienne » un mur en pierres sèches près de
l’étang du Maerel, à Oderen. Une belle réussite
saluée par le maire et les élus de la municipalité.
Ces huit ouvriers sont âgés de 18 à 57 ans. Actuellement en
réinsertion professionnelle, ils sont encadrés par Dominique
Herrgott, chef de chantier de l’association.
Les techniques utilisées sont traditionnelles, avec pour seule
machine une brouette thermique à chenille qui sert au
transport des pierres dont la masse peut aller jusqu’à 100 kg. La
roche, du grauwacke, provient du Bergenbach, colline située sur
les hauteurs du village. Dans une ambiance joyeuse, les ouvriers
travaillent avec motivation en fournissant le meilleur d’euxmêmes. « Ce chantier ne constitue pas un enrochement
classique car les pierres tiennent parce qu’elles ont été ajustées
comme un puzzle », indique Dominique Herrgott.
Du travail fourni par la commune d’Oderen
C’est le troisième chantier que la commune d’Oderen procure à
l’association Patrimoine et emploi après la base en pierres
sèches de l’abri au Sentier des Tilleuls, puis le pavage de la Cour
du tissage. «La commune d’Oderen est l’une des premières à
s’investir dans la clause d’insertion », commentait Dorothée
Legrain, chargée de mission à la Maison de l’emploi et de la
formation du Pays Thur-Doller. La municipalité a procédé à un
marché public de services de qualification et d’insertion
professionnelle dans le cadre d’une prestation de rénovation,
dont le montant s’élève à plus de 6500 €. Le chantier est
subventionné à hauteur de 70 % (conseil général, communauté
de communes de Saint-Amarin, Pays Thur-Doller et Europe).
Jeudi 15 mars, le maire d’Oderen, Francis Allonas, s’est déplacé
sur le chantier pour constater son avancée, encourager et
féliciter les ouvriers pour le magnifique travail accompli.
En présence, notamment, de Daniel Wyss, conseiller d’Oderen
et délégué de la commune auprès du Pays Thur-Doller, du viceprésident de Patrimoine et emploi, Jean-Marie Bobenrieth et
de Dorothée Legrain, Francis Allonas a remis un panier garni à
chaque ouvrier. « Nous payons l’entreprise d’insertion, mais
nous souhaitons également valoriser les personnes pour leur
travail durable dans le temps », a indiqué le maire d’Oderen.
Le mur rénové s’harmonise parfaitement avec l’étant du
Maerel, point d’eau d’origine naturelle, vestige de la moraine de
l’ère glaciaire. Ce chantier s’inscrit dans le cadre des actions de
sauvegarde menées par Patrimoine et emploi qui intervient
aussi sur les friches industrielles du site de Wesserling ou sur les
ruines du château du Schlossberg.
Magazine Participer_mars 2012
DNA_02/04/2012
L’insertion
professionnelle,
combat quotidien
« Trouver des entreprises, c’est assurer et garantir l’intégration
de nos salariés », insiste Sylvie Maâ. Elle
estime « qu’il en va de la responsabilité sociale des acteurs
économiques ». Et visiblement, ça marche.
En 2011, 180 clients – entreprises, particuliers, collectivités
locales — ont fait appel à Germa Alsace et 280 personnes ont
effectué des missions.
Selon Sylvie Maâ, « il y a eu 58 % de sorties dynamiques en
2011, c’est-à-dire de gens qui ont trouvé un poste en CDD, en
CDI ou qui suivent une formation qualifiante ».
À Strasbourg : Germa Alsace, 10 rue Sainte-Marguerite
03 88 81 75 43
À Colmar : Germa Alsace, 9 rue Guebwiller. : 03 89 20 78 99
DNA_04/04/2012
La commune installe
un maraîchage bio
« En 2011, 2 200 heures de formation ont été consacrées aux
personnes que nous suivons », déclare Sylvie Maâ, responsable de
Germa Alsace. Photo DNA — Marc Rollmann
Entreprise solidaire qui conjugue à la fois une
dimension économique et une finalité sociale,
l’association Germa Alsace, créée en 1994 par la
Mutualité sociale agricole (MSA), a fait de
l’insertion professionnelle son cheval de bataille.
« Notre activité s’inscrit dans le cadre de la lutte contre
l’exclusion, explique Sylvie Maâ, responsable de Germa
Alsace. Notre cœur de métier est de favoriser l’accès ou le
retour à l’emploi de personnes qui, à un moment donné de
leur vie, se trouvent en difficulté, sont exclues du monde du
travail et ont besoin d’un coup de pouce pour accéder à
l’entreprise ».
Une association présente sur tous les fronts
L’association intermédiaire, présente sur les territoires de
l’Alsace centrale, de Colmar, de Strasbourg, de la grande
couronne de la CUS, mais aussi de Brumath et Haguenau,
travaille notamment en partenariat avec Pôle emploi. Elle
œuvre dans les secteurs agricole, viticole, agroalimentaire, les
espaces verts mais aussi le tertiaire et le service à la personne.
« Nous accompagnons les personnes, majoritairement des
chômeurs longue durée ou des bénéficiaires du RSA, dans leur
projet professionnel jusqu’au démarrage des missions »,
souligne Sylvie Maâ. Avec un seul objectif en tête : permettre
à des jeunes, des seniors mais aussi des travailleurs
handicapés de retrouver -voire de trouver pour certains- une
place dans la société grâce au travail.
Loin de vouloir faire de l’assistanat, et « encore moins de se
substituer à Pôle emploi ou aux agences d’intérim », Germa
Alsace « qui assure la gestion de la fonction employeur auprès
des salariés » se bat au quotidien pour prospecter et trouver
des entreprises désireuses de travailler en partenariat avec
elle.
Une mâche bio et solidaire, bientôtpour les écoliers. PhotoDNA– G.G.
Produire des légumes bio en circuits courts à destination des
particuliers et des cantines scolaires, tel est le défi que s’est
lancé Ungersheim.
La commune s’est déclarée « Village de transition » en 2011 et
son maire Jean-Claude Mensch prône « l’autonomie
intellectuelle, alimentaire et énergétique ».
Raison pour laquelle elle a repris 8 hectares de jachères et y a
installé une association d’insertion, les Jardins du Trèfle
rouge, petite sœur des Jardins d’Icare à Sentheim.
Depuis mai 2011, la ferme produit 150 paniers hebdomadaires
et compte passer à 300. D’ici un an, elle pourrait également
alimenter les périscolaires des villages des environs, dont la
cantine d’Ungersheim où les enfants mangent bio depuis
2009. « Une façon de lier social, environnement et
alimentation », explique le maire.
L’ALSACE_04/04/2012
Un « speed dating »
avec le monde
économique local
À l’Etikette, rue Baudinot, le collectif d’employeurs
solidaires d’Alsace centrale a organisé un speed
dating afin de rencontrer les professionnels du
secteur.
La communication, ce n’est pas leur travail. Mais pour une
meilleure visibilité, les différents chantiers d’insertion (Germa
Alsace, Tremplins, la Sava, la Mine d’Artgens) se sont réunis
au sein du collectif d’employeurs solidaires d’Alsace Centrale
pour rencontrer, mardi, les acteurs professionnels.
« Dans l’intimité, une piste, une idée »
Ces structures d’insertion favorisent le retour au travail de
personnes en rupture dans leur parcours professionnel. « Les
réarmer pour qu’elles puissent défendre leur curriculum face à
un employeur. Mais l’emploi définitif n’est pas chez nous »,
explique Jacky Fritsch, responsable de la Sava.
Entre autres entreprises d’insertion d’Alsace centrale,
Emmaüs à Scherwiller. Archives Anne Suply
Pour la deuxième année consécutive, le Collectif
des entrepreneurs solidaires d’Alsace centrale
(Cesac) organise aujourd’hui une rencontre pour
créer des partenariats avec des entreprises du
secteur.
Le Cesac (Collectif des entrepreneurs solidaires d’Alsace
centrale) regroupe une dizaine de structures d’insertion
implantées en Alsace centrale (chantiers et entreprises
d’insertion, associations intermédiaires, entreprises de travail
d’intérimaire d’insertion), dont fait partie L’Etik’ette.
L’objectif du collectif : créer des partenariats avec les
entreprises.
Il a déjà à son actif une soirée de rencontre avec des
entreprises qui a eu lieu au Tanzmatten en novembre 2011.
Autour d’un petit-déjeuner
Soucieux de poursuivre sur cette dynamique, le collectif a
opté pour une formule plus intimiste sous la forme d’un «
speed dating » mettant en lien les dix membres du Cesac
avec dix entreprises locales.
Cette manifestation aura lieu à l’Etik’ette, 2 rue Baudinot à
Sélestat aujourd’hui de 8 h 30 à 10 h 30, autour d’un petitdéjeuner
Leur démarche est donc de « se faire connaître et de tisser un
réseau avec le monde des entreprises et de l’économie
classique ».
« C’est la première fois que nous organisons un speed dating
mais il y aura d’autres événements cette année », indique Jef
Stroobandt, responsable de l’Etikette. « Avec pour objectif,
une rencontre en novembre, à l’occasion du mois de
l’économie sociale et solidaire, où les professionnels viendront
parce qu’ils nous connaissent déjà », complète Jacky Fritsch.
« On ne s’est pas ennuyé… »
Seules quatre entreprises ont répondu à leur appel pour leur
speed dating « mais, épaulée par Alsace Active, on ne s’est pas
ennuyé à raison de quatre entretiens de 10 minutes ». Et le
face-à-face était « enrichissant. Quand on se crée du temps
pour se présenter, il y a de l’écoute. Dans l’intimité, on trouve
tout de suite une piste, une idée », conclut Jef Stroobandt
L’ALSACE_05/04/2012
3 questions à Jo Roth,
président de l'association
des gestion d'Im'serson
DNA_07/04/2012
Le speed dating de
l’insertion
Photo L.S.
Jo Roth, président de l’association de gestion
d’Im’serson, entreprise d’insertion à Wittenheim
Quel est le bilan social de l’entreprise Im’serson en
2011 ?
Les chantiers d’insertion locaux ont créé un collectif
Pour se réunir et communiquer. Photo DNA
Les faits et les chiffres de l’année 2011 montrent que nous
avons continué notre progression, aussi bien au niveau de
l’accueil des personnes en insertion que du point de vu
économique. L’entreprise a fait les efforts qu’il fallait pour
pénaliser le moins possible les personnes en grande
difficulté et trouver l’équilibre pour garantir notre survie.
Elle a proposé 21 092 heures de travail, soit 14 postes à
temps plein. Cela représente un accueil de 28 personnes en
difficulté. En 2010, nous n’avions accueilli que 25 personnes.
Nous avons également poursuivi notre effort au niveau de la
formation. Huit personnes étaient concernées pour un total
de 1440 heures de formation dans les domaines du
secrétariat, de l’infographie, de l’offset, du numérique et du
façonnage.
En ce qui concerne le devenir des personnes accueillies,
nous constatons que sur 13 personnes sorties de notre
structure au 31 décembre 2011, six ont trouvé des sorties
dynamiques, quatre sont demandeurs d’emploi, une
personne est en situation inconnue et deux personnes
n’avaient pas accompli la totalité des 150 heures dans notre
structure.
Comment se situe l’entreprise Im’serson au
niveau économique ?
En 2011, nous avons fait progresser le chiffre d’affaires de
14 % par rapport à 2010. De ce fait, nous avons totalisé un
million d’euros de chiffre d’affaires au bout de vingt ans
d’existence. Le secteur numérique a poursuivi sa progression
et contrebalance bien le tassement du secteur de
l’impression et la perte partielle de sous-traitance. Nous
avons acheté une presse numérique textile. Cet
investissement de 50 000 € a été financé grâce à une aide
FDI (Fonds départemental pour l’insertion) et d’un recours à
l’emprunt. 2011 a, par contre, été une année où les
incertitudes sur les aides accordées aux structures
d’insertion se sont encore amplifiées. Nous avons enregistré
une diminution de 11 000 € au niveau des aides du conseil
général.
Et 2012 ?
Nous fêterons nos vingt années d’existence. Cet anniversaire
doit être un tremplin pour nous aider à rester dynamiques. À
être toujours plus professionnels dans notre travail
d’accompagnement des personnes en difficulté et à tenir le
cap économiquement. Im’serson a été créée en 1992 par la
Jeunesse ouvrière chrétienne. Nous avons débuté nos
activités au sous-sol du foyer Sainte-Marie. En vingt ans,
l’entreprise s’est dotée d’un outil de travail moderne au
siège à Wittenheim et dans son agence de Sainte-Croix-auxMines, ouverte en 1999.
CONTACTER Im’serson 5, rue du Ried, zone artisanale JeuneBois Est 68270 Wittenheim, tél. 03.89.53.20.70
mail : [email protected]
Une imprimerie différente… une imprimerie solidaire PHOTO DNA
Im’Serson, imprimerie solidaire, œuvre pour la réinsertion,
sous la responsabilité de Jo Roth ; elle vient de tenir son
assemblée générale.
« Que ce soit pour l’accueil de personnes en insertion ou pour
l’activité économique, la progression est constante », souligne
Jo Roth. A ce jour Im’Serson compte 10 salariés permanents et
14 en insertion. Son chiffre d’affaires a dépassé le million
d’euros en 2011, soit plus 12 % par rapport à 2010.
L’impression numérique, l’offset, la sérigraphie, le façonnage
et la mise en pages de documents sont proposés aux clients.
Et demain ? Un anniversaire d’abord, Im’Serson fêtera ses 20
ans en fin d’année.
Ainsi, depuis sa création en 1992, avec entre autres, les
soutiens toujours actuels du diocèse de Strasbourg et du
Conseil général, Im’Serson a accueilli plus de 200 personnes.
L’entreprise leur a permis d’intégrer le marché du travail,
d’apprendre un métier, de s’investir dans une équipe
dynamique. Jo Roth ajoute : « Au vu du contexte économique
actuel, notre objectif premier d’être un tremplin vers l’emploi
reste plus que jamais d’actualité ». Et de conclure en total
accord avec l’assistance, l’adjoint au maire aux affaires
sociales Albert Haas ou le curé de « Sel de la Terre » Philippe
Burgy, notamment : « Im’Serson est une entreprise différente,
une imprimerie solidaire. En faisant appel à ses services, vous
lui permettez d’accueillir davantage de personnes en
difficultés ».
D’ores et déjà rendez-vous est pris pour le 23 novembre, ce
seront les portes ouvertes du 20e anniversaire.
Contact :
Im’Serson - 5 rue du Ried - ZA Jeune Bois Est
68270 Wittenheim - www.imserson.fr
DNA_08/04/2012
Mystérieuses collectes de
vêtements dans la région
Les fripons de la fripe
DNA_08/04/2012
Im’Serson imprimerie
solidaire
1992/2012 : 20 Ans de
solidarité
Des entreprises comme Le Relais Est dénoncent des fausses
collectes en Alsace. Photo DNA – Michel Frison
Les associations de collectes de textile dénoncent
des escroqueries dans la région. Des entreprises
étrangères se feraient passer pour des
associations caritatives.
« C’est devenu un business international », lance Jean-Paul
Dupont, président de Terre des Hommes dans le Haut-Rhin.
En six ans, l’association caritative membre du réseau
Emmaüs est passée de 1 054 à 900 tonnes de textiles
collectées annuellement, engendrant un manque à gagner
de plus de 20 000 euros. Pour lui, les responsables sont tout
trouvés. Il s’agirait d’entreprises étrangères se faisant passer
pour des associations caritatives. Elles distribuent des tracts
informant de leurpassage et récupèrent le textile au porte-àporte afin de le revendre à l’étranger, selon l’association.
L’entreprise le Relais Est, qui récolte du linge pour des
actions caritatives et fait de la réinsertion sociale par
l’emploi, dénombre une douzaine d’acteurs non identifiés
sur l’ensemble de la région. « Il y a toujours eu un petit
fonds de commerce privé qui exploitait cela, mais depuis le
mois de septembre, le phénomène s’est amplifié », explique
Ludovic Ferrez, directeur du Relais Est. Sur certains secteurs,
l’entreprise enregistre des baisses mensuelles de 20 à 30 %
dans son ramassage de textiles.
Marchandise gratuite
En plus de créer une marchandise gratuite, cette
manipulation permettrait aux entreprises de toucher la taxe
textile à laquelle tous les opérateurs recyclant au moins 70 %
des déchets collectés ont droit depuis 2008. Sauf que les
entreprises en question sont inconnues en France, et ne font
que très peu de recyclage.
Sur l’un des tracts pointés du doigt par le Relais Est et Terre
des Hommes, l’entreprise « Kadi Export » invite les
Mulhousiens à laisser leurs textiles usagés dans des sacs
poubelles sur leur palier. « Vêtements, chaussures,
maroquinerie, linge de maison », tout doit être trié et en
bon état. « Nous nous occupons du reste », indique le
document truffé de fautes d’orthographe. Seul un numéro
de téléphone portable permet de joindre l’entreprise. Au
bout du fil, Irakli Kharababze rejette les accusations. « Nous
donnons les textiles à des entreprises belges qui les
réutilisent à des fins caritatives », explique-t-il.
Vide juridique
Si ces pratiques sont douteuses, elles sont parfaitement
légales. Seules les communes peuvent réglementer la
collecte en porte-à-porte, mais n’ont aucune autre
alternative que de l’autoriser ou de l’interdire en bloc. En
pratique, « presque aucune mairie ne peut se permettre
d’interdire le porte-à-porte. Ces entreprises profitent d’un
vide juridique », explique Ludovic Ferrez. Seule solution pour
les collectivités : sensibiliser les administrés à ce phénomène
en les incitant à donner aux structures partenaires, membres
du réseau Emmaüs.
Le phénomène toucherait également la collecte par
conteneurs. « Il y a plusieurs organismes fugitifs qui installent
des conteneurs. Nous ne savons pas où part le linge »,
explique Serge Arlotti, responsable de l’activité déchets au
SIVOM (syndicat intercommunal à vocations multiples), qui
gère quinze déchetteries de la région mulhousienne.
Aujourd’hui, la collectivité étudie la possibilité juridique de
faire retirer les conteneurs inconnus
L’ALSACE_08/04/2012
Manne emploi forme
pour mieux retrouver un
travail
Des stagiaires ont suivi une formation autour des thèmes « savoir-être et
employabilité » en compagnie d’Odile Vinel, responsable de Manne emploi à
Munster, et Hafida Gadoumi, formatrice de l’IrfaEst à Mulhouse (au fond).
Photo André Thiry
« Savoir-être et employabilité » étaient les thèmes
d’une formation donnée récemment à Munster.
La section Manne Emploi de Munster, dirigée par Odile Vinel,
a mis en place récemment un stage intitulé « savoir-être et
employabilité » à l’intention de 10 bénéficiaires (âgés de 18 à
56 ans), au Grand Hôtel de Munster.
La mission de Manne emploi est de fournir du personnel pour
des tâches ponctuelles ou régulières, pour des postes tels
qu’aides
ménagères,
jardiniers,
manutentionnaires,
essentiellement à destination des particuliers.
La création de l’association s’est appuyée sur un réel besoin
de main-d’œuvre dans le Nord du Haut-Rhin. Très rapidement,
pour répondre à des besoins croissants, des antennes ont été
ouvertes à Munster, Kaysersberg et Neuf-Brisach, et
Ribeauvillé.
Communiquer
Manne emploi a pour but l’insertion sociale et professionnelle
des personnes éloignées de l’emploi, et de leur donner une
formation visant à sortir les personnes d’une situation
d’échecs (scolaire, faible niveau d’apprentissage) et de
précarité et à leur donner les moyens de reconquérir une
autonomie qui leur permette de se projeter dans l’avenir.
Pour ce faire, Hafida Gadoumi, formatrice à IrfaEst, a animé ce
stage. La formation a pour but que chaque participant repère
les caractéristiques des secteurs d’activités qui l’intéressent,
comprennent les exigences, les conditions et mesures
d’hygiène et de sécurité et les rythmes de vie qu’exigent les
différentes missions.
Il s’agit par ailleurs d’effectuer un travail sur soi pour mettre
en évidence ses points forts, lesquels seront à mettre en
valeur lors d’un entretien d’embauche, dans le secteur
approprié à son profil. Enfin, les stagiaires ont appris à être à
l’aise dans la communication, notamment dans les situations
inattendues.
Les stagiaires ont été quasi unanimes pour dire que cette
session leur a permis de mieux gérer leur stress et regagner
confiance en eux, avec le souhait de retourner vers le monde
du travail.
DNA_12/04/2012
Handicap et métiers de
bouche
Hoenheim, s’emploie à développer son activité
vélo.
Sport Solidarité Insertion s’est fait connaître du grand public
par son activité boomerangs. Ce n’est toutefois pas, et de
loin, la seule corde à son arc.
Ainsi, les Bischheimois ont pu découvrir sur la place de la
République un stand de vente de vélos d’occasion remis à
neuf par des salariés en insertion.
Jean-Guillaume Caillaud, le nouveau responsable de la
structure, croit très fort à ce créneau, tant pour la vente que
pour la réparation. Il sait de quoi il parle : c’est un mordu de la
petite reine.
En projet, le développement de cette activité qui occupe une
équipe de huit personnes, en allant à la rencontre des
cyclistes. Un projet est déjà en route avec le parc d’innovation
d’Illkirch. Jeudi 14 juin, une opération de vente de vélos et
de boomerangs permettra de faire connaître Sport Solidarité
Insertion.
Parmi les méthodes présentées, un module vidéo d’aide à
la réalisation d’un pot-au-feu. Photo DNA
Favoriser l’insertion des personnes en situation de handicap
dans les métiers de bouche : c’était le thème de la rencontre
qui s’est déroulée hier au Relais de la Ferme du château, à
Dachstein, en partenariat avec La Main verte.
Cette association, qui œuvre en faveur de l’insertion des
personnes handicapées, avait invité les professionnels des
métiers de bouche à découvrir comment optimiser au mieux
leurs espaces de travail, mais aussi la formation des
travailleurs en situation de handicap physique ou mental.
Une démarche qui s’inscrit dans le cadre du projet Interreg
Luculus, une formation transfrontalière en hôtellerierestauration pour des agents français et allemands
présentant un handicap.
DNA_21/04/2012
Pleins feux sur le
vélo
«Chaque vélo bénéficie d’une garantie de trois
mois, pièces et main d’œuvre»
À plus long terme, l’idée consisterait à mettre sur pied un
atelier mobile de réparation de vélos installé chaque semaine
sur le site. Une façon d’aller à la rencontre d’un public qui
n’a pas forcément le temps de se rendre à Bischheim. Des
entreprises seraient déjà intéressées par ce concept.
Côté vente, les vélos de Sport Solidarité Insertion ne font pas
partie des moins chers du marché de l’occasion. Leur prix
varie, de 80 à 120 euros, avec toutefois une réduction de 20 %
accordée aux bénéficiaires des minima sociaux et aux
étudiants. « Le prix peut sembler élevé mais, en moyenne,
chaque vélo nécessite deux à trois demi-journées de travail
pour être remis à neuf. Chaque vélo bénéficie d’une garantie
de trois mois, pièces et main d’œuvre » précise JeanGuillaume Caillaud, qui rappelle qu’en achetant ces vélos on
fait aussi un geste solidaire envers une entreprise qui emploie
21 salariés en insertion. Ces vélos sont essentiellement des
dons faits par des particuliers, alors plutôt que de mettre le
vôtre à la casse… Quand ils sont vraiment en trop mauvais
état, ils fournissent des pièces pour d’autres réparations.
Dernière idée en date du nouveau responsable pour faire
évoluer l’activité vélo, miser sur une nouvelle tendance, le «
single speed », un vélo « avec une seule vitesse, allégé au
maximum ». Des prototypes sont déjà sortis des ateliers de
Sport Solidarité Insertion, une gamme d’occasion devrait voir
le jour dans les prochains mois et mettre ainsi le single speed
à la portée du plus grand nombre.
Sport Solidarité Insertion poursuit activement sa politique de
participation à différents événements. On pourra les
rencontrer les 5 et 6 mai à Colmar, au festival D’ici et
d’Ailleurs, le 12 mai à la fête du sport au Wacken, du 19 au
21 mai au marché écobio à Colmar et le 17 juin à Bischheim,
au Château d’Angleterre.
Curiosité certaine du public lors de la vente de vélos d’occasion
organisée la semaine dernière à Bischheim par l’association Sport
Solidarité Insertion. Photo DNA — Jean-Christophe Dorn
L’entreprise d’insertion Sport Solidarité Insertion,
installée dans la zone d’activité de Bischheim-
La collaboration avec cette structure qui prend en charge des
jeunes en grande difficulté va s’étoffer cette année. Les
jeunes présenteront à l’occasion de la fête du boomerang
un spectacle de cirque. Enfin, une bourse réservée aux
étudiants sera organisée en septembre à Strasbourg
Sport Solidarité Insertion - 3c rue de l’Atome à Bischheim
✆03 88 79 42 www.sportsolidariteinsertion.org
par Sophie Weber.
L’ALSACE_25/04/2012
Alsa « dans la
réflexion et l’action »
pour les sans-abri
appréciés, l’équipe du service d’accompagnement social
travaille sur d’autres actions – à titre d’exemple, ceux qui le
souhaitent pourront assister fin juin à un spectacle de cirque à
la Filature, avec visite des lieux et rencontre des artistes en
prime. « L’objectif, c’est de créer un lieu de rencontre et
d’accueil et d’impliquer les usagers dans ce projet, qu’ils se
l’approprient », précise une salariée d’Alsa.
Parmi les projets liés à l’hébergement, l’association planche
sur la création d’une structure d’accueil pour les personnes
très marginalisées et pense à l’implantation d’une maison
relais dans le Sundgau – où Alsa est déjà présente, depuis
quelques mois, avec 13 appartements de logement
temporaire.
Loyers qui augmentent, charges qui explosent
En 2011, la maraude a permis à l’équipe d’Alsa d’aller à la rencontre
de 231 personnes dans les rues de Mulhouse. Archives Darek Szuster
Des aides publiques en constante baisse pour des
bénéficiaires toujours plus nombreux, c’est
l’équation que doit résoudre au quotidien
l’Association pour le logement des sans-abri, qui,
malgré tout, entame sa cinquième décennie
d’existence avec des projets et de l’espoir.
« Nous ne croyons plus au Père Noël mais nous croyons dans
la générosité de ceux qui sont sensibles à la détresse
humaine. » Paul Wirth, le président de l’Association pour le
logement des sans-abri, en concluant ainsi son rapport
moral et d’orientation, ouvrait la récente assemblée
générale d’Alsa par un constat récurrent – la nécessité de
faire toujours plus avec toujours moins – mais qui ne réussit
pas à décourager les salariés et bénévoles de l’association.
Cette dernière – qui a fêté l’an dernier ses 40 ans – continue
non seulement à remplir sa mission (reconnue d’utilité
publique
depuis
septembre
dernier)
d’accueil,
d’accompagnement et d’insertion des personnes les plus
démunies, mais développe aussi de nouveaux projets,
malgré des financements publics qui ne cessent de diminuer.
Ainsi, en 2011, les subventions des collectivités ont baissé de
21 %, précise le trésorier dans son rapport financier.
Cependant, l’abandon d’une créance de plus de 120 000 €
permet à Alsa de terminer l’année sur un excédent de 85
563 €.
Prendre en compte le vieillissement
Contrairement aux subsides, le nombre de bénéficiaires, lui,
est en forte augmentation (voir en encadré). « Malgré de
nombreux décès », précise le directeur d’Alsa Jean-Luc
Sutter, en citant les noms de tous ceux que l’association a
accompagnés l’an dernier « jusqu’à la fin ». La question du
vieillissement, notamment pour les résidants des maisons
relais, incite Alsa à développer des partenariats avec des
structures de prise en charge de la dépendance.
Une enquête réalisée auprès des bénéficiaires révèle qu’ils
sont aussi en demande de temps collectifs, à la fois pour
tromper l’ennui et pour découvrir des lieux extérieurs à
l’association. En plus des ateliers théâtre, jardinage,
musique, écriture, qui fonctionnent bien et sont très
«Le problème, c’est que les propriétaires restent réticents
quand on leur parle d’hébergement de personnes précaires »,
souligne une autre salariée. « Et nous avons de grandes
difficultés avec la hausse des loyers et les charges qui
explosent, alors que l’allocation logement temporaire, elle,
n’augmente pas, appuie le directeur d’Alsa. La solution sera
peut-être d’acheter des logements pour mieux équilibrer les
comptes.»
« Nous devons toujours être dans une démarche de réflexion
et d’action », insiste Jean-Luc Sutter. Illustration avec la
concrétisation très prochaine d’un projet « qui était dans les
tuyaux depuis plusieurs années » : la mise en service, le 1
er
mai, de 15 studios destinés à des personnes suivies en
psychiatrie par les hôpitaux de Mulhouse, Rouffach et Altkirch.
CONTACTER
Association pour le logement des sans-abri
49 rue de Strasbourg à Mulhouse
tél. 03.89.32.13.62 ;
www.alsa68.org
L’ALSACE_03/05/2012
les Jardins d’Icare
vendent leurs plants
bio demain
aubergines, courges, tomates seront vendus à 1,50 euro. Les
fleurs, de l’œillet d’Inde au pois de senteur en passant par le
pied-d’alouette ou le dahlia opéra sont proposés au tarif de
50 cents l’unité. Quant aux herbes aromatiques (ciboulette,
persil -frisé ou plat-, sarriette, sauge officinale, aneth,
moutarde, etc.), leurs tarifs sont fixés à 1 euro la jeune
pousse, sauf la stévia (plante sucrante), à 3 euros.
« Ce qui marche le plus, ce sont les tomates, poivrons et
aubergines, note Catherine Specklin. Les piments, quant à
eux, rencontrent un peu moins de succès. »
Outre l’achat de plants cultivés à Sentheim, la journée
permettra également aux visiteurs de se renseigner sur le prix
des paniers hebdomadaires distribués et, éventuellement, de
souscrire une adhésion pour en bénéficier. L’association
produit à ce jour suffisamment de légumes pour accueillir de
nouveaux membres. « Il faut compter 11,20 euros pour le
grand panier, format familial et 6,15 euros pour le format
solo/duo », complète la directrice de l’association.
Les personnes souhaitant acheter des légumes frais prêts à
être consommés seront exaucées. Cultivées dans les jardins,
de nombreuses variétés de plantes potagères seront
accessibles à la vente. Enfin, une buvette avec tisanes, cafés,
gâteaux et jus de pomme fonctionnera également sur place.
Face à la crise, à l’heure où chacun doit se creuser la cervelle
et trouver trucs et astuces pour dépenser plus
judicieusement son argent, la directrice confirme : « Nous
constatons un intérêt grandissant des consommateurs pour
notre action. Les produits sont locaux -donc adaptés au
climat de la région-, et bio : deux beaux arguments. »
Une vente de plants de légumes, d’herbes aromatiques et de fleurs aura lieu
à Sentheim, aux Jardins d’Icare, ce vendredi 4 mai. Archives J.-M. R.
L’association des Jardins d’Icare -chantier
d’insertion- à Sentheim, propose, pour la 9 e fois,
une vente de plants de légumes et de fleurs issus
de ses terrains de culture. Rendez-vous demain,
de 11 h à 19 h.
Acheter ses plants de légumes et fleurs tout en soutenant
une action sociale et l’économie locale, voilà ce que
e
proposent les Jardins d’Icare, à Sentheim. Pour la 9 fois, le
rendez-vous est fixé demain, sous les serres à semis, situées à
proximité du bâtiment administratif de l’association.
Cette année, quelques nouveautés seront proposées aux
participants. « Notamment l’aubergine rosa bianca, rayée
blanc et violet, l’olirose de Saint-Domingue, petite, en forme
d’œuf et de couleur rose.On pourra également découvrir la
tomate cœur de bœuf japonaise, plus résistante au mildiou
lorsqu’elle est cultivée dans des conditions normales et
abritées, et qui n’éclate pas à la cuisson », indique une
employée du site.
Cette journée de vente de plants cultivés dans les jardins, à
Sentheim, sert notamment à renflouer les caisses de
l’association. « Nous nous autofinançons à hauteur de 30 %
et ce, sur notre chiffre d’affaires provenant de la vente des
paniers hebdomadaires ou de l’opération annuelle de vente
de plants. Les tarifs sont alignés avec les prix du marché »,
note Catherine Specklin, la directrice de l’association. Le prix
des plants démarre à 15 cents pour les légumes de type
céleri, brocoli, chou, salade, etc. Les pieds de potimarron,
courgettes, melons petit gris de Rennes, physalis, poivrons,
À noter que l’association tiendra son assemblée générale
jeudi 10 mai, à 17 h 30, à son siège situé 30A, rue de
Raedersheim, à Ungersheim.
De la variété L’association propose cette année pas moins de
15 variétés de tomate (cœur de bœuf rouge, cœur de bœuf
japonaise, merveille des marchés, roma VF, cerise noire, royal
guineaux, cornue des Andes, berne rose, rouge russe, matina,
miel du Mexique, cerise rouge, olirose Saint-Domingue, cerise
rouge poire), mais également quatre sortes de poivrons
(corno di torro jaune, yollo wonder, piment de Cayenne,
paprika). Du côté des aubergines, on trouvera les fameuses
rosa bianca (nouveauté) et les black beauty. Quant aux
courges, cinq espèces seront proposées à la vente : musquée
de Provence, early butternut, rouge vif, sucrine du berry et
potimarron uciki kuri.
Les Jardins d’Icare 3, rue des Daims à Sentheim.
Tél. 03.89.66.19.99 ou mail : [email protected]
DNA_06/05/2012
Au chantier d’insertion
VETIS : Les fées de
l’atelier
À Niederhausbergen, Vêtis voudrait développer
son atelier couture et organise une grande
braderie de printemps mercredi pour ce faire.
Visite guidée.
envoyées par des acteurs sociaux. Alors que les sources de
financement
diminuent,
réaliser
cette
prestation
commerciale permettrait notamment de dégager de
nouvelles recettes.
DNA_08/05/2012
Des missions pour
l’insertion
Le produit de la vente doit servir à financer l’achat de machines
supplémentaires. Photo DNA — Marc Rollmann
D’un petit haut noir aux bretelles cassées, Gulvard va faire
une pièce originale, en lui ajoutant un bandeau rouge à poids
blanc. À côté, Angélique vient de remettre au goût du jour
une jupe en jean, se servant du tissu d’une robe à fleurs pour
customiser le vêtement.
La jeune femme, titulaire d’un BEP des métiers de la mode,
n’a pas réussi à trouver un emploi dans son domaine. Elle
s’est tournée vers le chantier d’insertion, avec lequel elle
avait déjà travaillé pendant son parcours scolaire. Vêtis, qui
n’a pas pour habitude d’accueillir des jeunes à la sortie de
l’école, lui a tout de même offert sa première expérience.
Une opportunité pour Angélique, qui apprécie de créer des
vêtements : « On peut faire ce qu’on veut, à condition d’avoir
de l’imagination. »
Et un minimum d’équipement. L’atelier, qui emploie cinq
couturières au total, dispose d’une Singer de grand-mère,
d’une Zick-Zack et d’une vieille Pfaff. Trois machines à coudre
récupérées, en tout et pour tout. Suffisant pour faire des
retouches ou de la transformation de vêtements, mais pas
pour répondre à des commandes. « On n’a même pas de
surjeteuse », explique Annick Von Hatten, responsable des
magasins Vêtis.
S’équiper pour répondre à des prestations spécifiques
Or l’association entend développer son atelier afin de
répondre à des prestations spécifiques, comme la confection
de vêtements professionnels, ou de costumes pour des
pièces de théâtres, explique Patrick Wabnitz, directeur de
Vêtis. Une façon pour le chantier d’insertion de diversifier
son activité, tout en poursuivant sa vocation sociale,
l’association recevant beaucoup de demandes d’accueil de
couturières industrielles, indique son directeur. L’objectif
reste le même : mettre le personnel dans des conditions
réelles du monde professionnel.
Mercredi, le public pourra retrouver les créations de l’atelier
couture, qui fabrique entre 15 et 20 pièces par semaine, ainsi
que toute une gamme d’articles au siège de l’association à
Niederhausbergen lors de la grande braderie de printemps.
Le produit de l’opération doit aussi servir à financer de
nouvelles machines, l’objectif étant à terme de doubler le
nombre de couturières qui travaillent à l’atelier.
Parmi les pistes de développement, Vêtis envisage d’ouvrir
ses prestations de relooking au grand public. L’association
rhabille déjà de la tête aux pieds des personnes en difficulté
Une équipe de l’Amac nettoie les berges du canal de Décharge, sous la
conduite d’Yvette Tonnelier. Photo DNA — K.D.
L’arrivée du printemps donne un coup de pouce à
l’Association mulhousienne d’aide aux chômeurs
car elle signifie davantage de travail dans les
espaces verts. Mais les activités sont multiples.
Yvette Tonnelier est chef d’équipe depuis 2008. Elle dirige
une équipe de cinq à six hommes en contrat aidé, pour des
missions essentiellement à l’extérieur. Ce matin, la tâche
confiée par la Ville consiste à nettoyer les bords du canal de
Décharge depuis la Mertzau jusqu’à Gay-Lussac, sur les deux
rives bien entendu. La végétation est dense, les bords abrupts
et les sacs se remplissent vite. Yvette Tonnelier fait des allers
retours pour chercher d’autres sacs poubelle.
Elle est elle-même issue de « l’insertion ». Après avoir connu
des périodes de chômage et des galères, elle a trouvé sa
place à l’Amac. Une prestation importante est aussi effectuée
au cimetière de Mulhouse. « On fleurit les tombes », indique
Marie-Claude Chanvrier, directrice de l’Association
mulhousienne d’aide aux chômeurs. Cette fois, ce sont des
particuliers qui en font la demande. Yvette Tonnelier est la
référente sur place, elle connaît les 300 tombes à nettoyer et
à embellir. « Il y a trois plantations dans l’année, poursuit
Marie-Claude Chanvrier. En ce moment, on installe les
bégonias. En octobre, on les enlève et on les remplace par
des pensées ; à la Toussaint, ce sont les bruyères. Mais on
répond aussi à toute demande particulière. » Un horticulteur
apporte son aide.
« En 2011, on a fait travailler 235 personnes : 148 femmes et
87 hommes. Il s’agit de missions allant d’une heure par
semaine à un temps plein. Soit 41 000 heures pour l’année. »
39 personnes sur 235
L’Amac, créée en 1988, est une association intermédiaire. «
Le but est de mettre en relation des personnes sans emploi
avec d’autres qui ont des besoins, comme des collectivités ou
des entreprises. » Il s’agit essentiellement de services à la
personne : espaces verts donc, mais aussi ménage, repassage,
garde d’enfants de plus de trois ans, déneigement,
rangement de cave…
«On essaye de proposer un maximum d’activités aux
personnes que l’on accueille. »
L’un des partenaires principaux est la mairie de Mulhouse
(l’ouverture des squares par exemple), qui a embauché six
personnes en CDI depuis 2009. Dernier emploi obtenu : le
3 mai. Beaucoup de femmes inscrites à l’Amac font du
ménage dans les écoles. Au total, au sein de l’association, 39
personnes sur les 235 ont pu sortir l’an dernier de cette
période d’inactivité. Certaines d’entre elles sont orientées
vers des formations ou d’autres structures d’insertion.
L’association est sortie d’une situation financière très difficile
en 2006, avec notamment un redressement judiciaire. Elle
bénéficie de subventions de l’État et du conseil général, mais
cela reste insuffisant. La situation reste encore fragile. «
L’Amac aura 25 ans en 2013. On les fêtera », annonce MarieClaude Chanvrier.
Association mulhousienne d’aide aux chômeurs,
boulevard Roosevelt à Mulhouse. 03 89 60 05 60.
60
L’ALSACE_11/05/2012
De jolis murets en
pierres sèches
murets est encore loin d’être achevée, mais petit à petit les
travaux avancent à bon rythme. Depuis deux ans, 25 m ont
été réalisés.
e
« Ce 4 tronçon a la particularité d’être bâti en terrasse. Nous
avons voulu préserver le cadre naturel, mais aussi dans un
souci de sécurité, pour éviter des éboulements », commente
Pascal Dufresne, chef du chantier. Les ouvriers ont d’abord
défriché l’emprise du mur, avant d’enlever la terre et les
anciennes pierres mises en place au Moyen-Âge. Ils ont
ensuite posé sur les pierres de fondation, avec des petits
cailloux, qui servent de drain, pour rendre le mur plus stable
tout en assurant l’écoulement des eaux de ruissellement.
Puis, un revêtement géotextile a été posé, pour empêcher les
infiltrations de terre. Les abords en terre des murets sont
stabilisés avec diverses plantes grasses et deux escaliers, de
deux fois huit marches, ont été réalisés, pour permettre
l’accès au sentier.
Les conditions de travail n’ont pas été faciles, surtout cet
hiver. « Nous avons travaillé parfois par des températures de
-11 °C, en décembre et janvier, ce qui a ralenti le chantier. La
phase de terrassement à la pioche était particulièrement
délicate, le sol était devenu comme du béton », raconte
Pascal Dufresne.
Mais, le chantier a aussi ses bons côtés, comme la visite quasi
quotidienne d’une renarde et son petit, qui venaient jouer à
proximité, pour le plus grand bonheur des ouvriers.
DNA_13/05/2012
Le petit frère se porte
bien
La vente de plants, à Sentheim comme à Ungesheim, est une activité
importante d’Icare. PHOTO DNA
La réception de la 4 e tranche du chantier des murets de pierres, à VieuxThann, en présence des élus. Photo A.V.
Les élus vieux-thannois, emmenés par leur maire
Pierre Muller, et le conseiller général Michel
Habib viennent de réceptionner la fin des travaux
de la 4e tranche des murets en pierres sèches le
long du vignoble.
Il aura fallu 1400 heures d’un laborieux travail, effectué par
les ouvriers de l’entreprise d’insertion Epicea, à Vieux-Thann,
e
pour mener à bien cette 4 tranche, sur une longueur de
³
10 m, composée de 50 m de pierres, achetées chez Tritter, à
Aspach-le-Haut. L’opération totale des 200 m linéaire de
Les jardins d’Icare de Sentheim ont permis l’an
dernier la naissance d’un petit frère qui se porte
bien, et qui a accueilli l’assemblée générale de
l’association chez lui, à Ungersheim.
C’est donc au domaine Champré, pied-à-terre du chantier
d’insertion « Les Jardins du Trèfle Rouge » à Ungersheim,
que le président François Britschgi a accueilli les membres et
salariés d’Icare, ainsi que le conseiller général Michel Habib et
Jean-Claude Mensch, maire d’Ungersheim.
Tirant un coup de chapeau à ceux qui ont permis la mise en
route de ce nouveau chantier, sur lequel 13 salariés ont été
embauchés il y a juste un an, il a néanmoins précisé que «
l’exclusion reste à l’ordre du jour, le réseau Cocagne ayant
été totalement absent de la campagne présidentielle ».
Catherine Specklin, directrice d’Icare, a insisté sur
l’importance de la structure d’insertion, qui a donné du
travail, en 2011 et sur les deux sites, à 58 personnes dont 9
permanents.
Travail en forêt et dans les vignes
Fabien Cailleaud, chef de culture, est content : Sentheim a
mis les bouchées doubles pour réaliser tous les semis, Le
Trèfle Rouge a produit cette année une belle récolte, et les
activités complémentaires en hiver donnent de bons retours :
travail en forêt de Sentheim, travail dans les vignes pour
l’association Cap Vers. Le développement des travaux avec
les chevaux (débardage et vignes) devrait permettre de
mulitplier ces prestations.
Véronique Wurth, coordinatrice du Trèfle Rouge, a rappelé le
démarrage à Ungersheim : 39 paniers étaient livrés en
septembre dernier, il y en a maintenant 170 (dont des
paniers solidaires, qui ont bénéficié à une trentaine
d’adhérents), l’objectif étant d’atteindre les 300.
Un prospecteur-placier
Les projets ne manquent pas, avec en particulier la fourniture
souhaitée de la restauration scolaire. Le Trèfle Rouge a
nécessité en 2011 près de 162 000 € d’investissements, dont
50 % financés par la Région Alsace, M2A, l’État, et les
fondations RTE, Bruneau et Vinci. Gaston Burger, de la
fondation Vinci, a rappelé l’aide que son groupe avait
apportée au démarrage à Ungersheim. Le développement
des Jardins du Trèfle Rouge se poursuivra cette année, et un
marché hebdomadaire se tiendra à Champré chaque
vendredi, à partir du 25 mai. Icare va même créer à Sentheim
un poste de “prospecteur-placier”, afin de démarcher les
clients potentiels en pays Thur-Doller.
aussi pour des activités diverses dans le cadre d’un surplus
d’activité
(manutentions,
travaux
administratifs,
déstockage...). »
Vu l’augmentation des inscriptions et la diminution du
volume d’heures de travail, une démarche active a été initiée
en vue d’atteindre de nouveaux utilisateurs. Ainsi un nouveau
chargé de mission a été recruté, Jean-François WisnieskiLasek.
Diplômé de Sciences-Politiques Strasbourg et titulaire d’un
master en ESS, il vient de prendre ses fonctions. Il sera
notamment en charge de l’antenne de Wittenheim et du suivi
des salariés en insertion.
Lui-même est originaire de Bollwiller, ce qui conforte sa
motivation.
« Je suis content d’apporter ma contribution à une activité
porteuse de sens, qui s’inscrit dans une dimension de
proximité. Le recours aux structures d’insertion par l’activité
économique est un jeu «gagnant-gagnant» pour les
utilisateurs et pour notre public ».
Contact : www.insef-inter.fr ou 03 89 51 23 60 - Permanence
à Wittenheim : 06 06 82 96 10
L’ALSACE_19/05/2012
Insef-Inter veut
investir le Bassin
potassique
DNA_18/05/2012
Insertion par
l’économique : un
chargé de mission pour
le Bassin Potassique
"Insef-Inter permet à des personnes en difficulté de trouver ou de retrouver
une place active dans la société", estime Jean-François Wisniewski-Lasek.
Photo Antoinette Ober
L’association lutterbachoise Insef-Inter, qui met
en contact des chômeurs avec des particuliers,
entreprises et collectivités, a embauché un chargé
de mission pour développer ses activités dans le
Bassin potassique.
Jean-François Wisnieski-Lasek (à gauche, aux côtés de Thomas Dreyfus),
prend en charge le Bassin Potassique. PHOTO DNA
Association agréée par l’Etat, Insef-Inter, acteur de
l’économie sociale à Lutterbach, œuvre dans le champ de
l’insertion par l’activité économique. Celle-ci s’adresse aux
personnes en difficulté pour trouver une place active dans la
société.
Coordinateur de l’association, Thomas Dreyfus précise :
«Notre cœur de métier est le service à la personne
(repassage, ménage, jardinage,…), mais nous intervenons
Insef-Inter est une association intermédiaire qui met en
relation des demandeurs d’emploi avec des particuliers,
entreprises, collectivités et associations qui ont quelques
heures de travail à proposer, occasionnellement ou
régulièrement, dans les domaines du ménage, jardinage,
petit bricolage, garde d’enfants, manutention et travaux
administratifs.
Elle a été créée il y a 25 ans à Lutterbach et est bien
implantée dans les communes voisines également :
Morschwiller-le-Bas, Pfastatt, Reiningue, Mulhouse. Quand
son homologue du Bassin potassique, Idée, a dû cesser ses
activités, elle a repris ses salariés et ses clients.
Une érosion des heures salariées
La structure possède donc déjà un port d’attache à la mairie
de Wittenheim, pour les communes de Kingersheim,
Pulversheim, Ruelisheim, Staffelfelden et Wittenheim.
Bientôt, Insef-Inter intégrera la Maison de la solidarité. C’est
l’occasion, pour elle, de se développer dans le secteur du
Bassin potassique qui lui est dévolu.
D’autant plus que les associations intermédiaires subissent la
crise. « Nous remarquons une baisse constante de nos
heures, constate la responsable, Renée Zanchetta. Cette
érosion est due à la crise, mais aussi aux emplois que nous
avons contribué à créer avec les entreprises d’insertion Fami
Emploi 68 et Tandem ».
Le premier marché de plants bio a été organisé par les
Jardins du Trèfle rouge, en partenariat avec l’association Les
Heibich, sur le parking de la mairie à Ungersheim. Une
première encourageante pour la nouvelle structure
d’insertion implantée dans la commune.
En effet, toute la journée, visiteurs et acheteurs ont été
nombreux à découvrir un grand choix en plants « légumes et
fleurs ». À partir du 25 mai, les organisateurs poursuivront
leur partenariat lors de différents marchés hebdomadaires,
qui installeront leurs étals dans la cour de Champré, route de
Raedersheim, siège de la structure.
Ces marchés, qui proposeront des légumes bio, auront lieu
er
entre 14 h et 19 h, les vendredis 25 mai, 1 , 8, 15 et 22 juin.
Et plus de demandeurs d’emploi
En outre, Insef-Inter connaît un « fort accroissement du
nombre de personnes qui viennent s’inscrire ». D’où la
décision « de mener une démarche active, en vue d’atteindre
de nouveaux utilisateurs. Dans cette optique, nous avons
recruté un chargé de mission pour développer l’activité dans
le Bassin potassique », explique Thomas Dreyfus,
coordinateur.
L’ALSACE_20/05/2012
Epicéa : le volet
social est prioritaire
Le choix s’est porté sur Jean-François Wisniewski-Lasek,
titulaire d’un master en Économie sociale et solidaire. « Mon
rôle sera de faire connaître l’association, prospecter les
particuliers, par exemple lors de manifestations, ainsi que les
structures publiques et privées. Je serai également
responsable de l’antenne de Wittenheim et du suivi des
salariés en insertion », souligne-t-il.
Habitant Bollwiller dont il est originaire, intervenir dans ce
secteur ne pouvait que le séduire. « Je suis content de
contribuer à une activité porteuse de sens, qui s’inscrit dans
la proximité. Le recours aux structures d’insertion par
l’activité économique est gagnant-gagnant. »
Gagnant pour les utilisateurs qui peuvent déduire 50 % de
leur facture annuelle de leurs impôts, n’ont pas
d’engagement dans la durée et peuvent être satisfaits très
rapidement.
Gagnant pour les chômeurs qui bénéficient d’heures de
travail, donc de rentrées d’argent, d’une formation et d’une
reconnaissance sociale.
CONTACTER Insef-Inter, 50 rue Aristide-Briand à Lutterbach,
tél. 03.89.51.23.60, pour Wittenheim : 06.06.82.96.10.
L’ALSACE_19/05/2012
Succès pour le
premier marché de
plants bio
Depuis 2004, la Ville de Thann confie à Epicéa l’entretien des espaces verts.
Sur cette photo : tonte et débroussaillage au pied de la croix du Staufen.
Photo M.T.
L’assemblée générale d’Epicéa a eu lieu mercredi
à l’Embarcadère de Vieux-Thann. La confiance
règne malgré la situation financière délicate
dégagée par l’exercice 2011.
« Pour la première fois depuis dix ans, Epicéa finit l’année en
déficit ! Ce n’est pas la meilleure façon de fêter son
anniversaire… » déplore Bruno Chimenti, président de la
structure. Des propos alarmants mais qu’il convient
cependant de relativiser.
En effet, sur un chiffre d’affaires de 334 570 € en baisse de
2,7 %, la dégradation de la trésorerie n’est pas à craindre : les
fonds propres permettent de faire face aux ralentissements
de l’activité et à la diminution des subventions dans une
période où les budgets communaux sont de plus en plus
serrés.
Privilégier les chantiers aux subventions
Photo Bernard Biehler
Pour répondre à cette situation, plusieurs solutions sont
envisagées. En 2011, Epicéa a bénéficié d’un Diagnostic Local
d’Accompagnement (DLA) et des pistes de développement
sont ouvertes. Quant à Guy Staedelin, trésorier, il privilégie
les chantiers aux subventions « car, estime-t-il, nous
disposons d’un savoir-faire à présent reconnu dans le
territoire Thur-Doller et ailleurs, et cela essentiellement de
l’entretien des espaces verts et naturels (87 % de l’activité) ».
Dans ce domaine, la structure d’insertion joue la
complémentarité avec les entreprises du secteur. Par
exemple, sur un chantier à Vieux-Thann, « Élagage et Paysage
du Haut-Rhin » se charge du terrassement et, dans la foulée,
les salariés d’Epicéa interviennent dans les travaux de finition
nécessitant une main-d’œuvre d’appoint.
Mais l’essentiel, pour les membres du CA et les permanents,
reste le volet social. Faire travailler des personnes en
difficultés (bénéficiaire du RSA, travailleurs handicapés,
jeunes sans qualification, plus de 50 ans…) est jugé préférable
à l’assistanat et permet de les accompagner dans l’insertion
professionnelle.
15 salariés sont sortis de la structure en 2011
Ainsi en 2011, sur les 40 salariés, 20 sont bénéficiaires du RSA
et d’autres sans qualification et deux en travaux d’intérêt
général. L’accès à la culture, aux sports et aux loisirs est
encouragé et la formation très accessible, de sorte que l’an
dernier, 15 salariés sont sortis de la structure (deux pour un
emploi durable, trois autres pour un emploi de transition et
deux autres en sorties positives (structure d’insertion et
formation qualifiante).
Parmi les faits marquants en 2011 : dans l’été cinq jeunes
volontaires de 11 à 14 ans ont travaillé pour restaurer des
murets en pierres sèches à Vieux-Thann, des visites
organisées à Thann (musée, relais culturel…), une journée
festive à Hirsingue, une randonnée-barbecue à Horbourg,
enfin un copieux repas de noël a été cuisiné par les salariés
pour 45 invités.
En dix ans d’activité, Epicéa a permis à 170 personnes de
retourner au travail et bénéficié d’un accompagnement
socioprofessionnel individualisé. À partir de l’entretien des
espaces verts, elle a développé de nouvelles spécialités dans
le domaine de l’environnement comme la construction de
cabanes en bois cordé.
DNA_24/05/2012
Vingt ans de services
Michel Koch (à gauche) et Jean-Louis Huber, respectivement directeur et
président de la régie de quartier de la Meinau. Photo DNA – Jean-Francois
Badias
Meinau services fête ce jeudi son 20 e
anniversaire. Au plus près de la vie quotidienne
des habitants, la régie poursuit depuis ses origines
un double objectif : permettre aux personnes
lesplus éloignées du monde du travail de
retrouver un emploi et améliorer la propreté du
quartier.
Elle est implantée au cœur du quartier au 28, avenue de
Normandie, dans la tour peu à peu vidée de ses habitants,
appelée à être détruite l’an prochain. «Il ne reste plus qu’une
quinzaine de familles et nous, qui sommes supposés sortir
d’ici la fin de l’année», note le directeur de Meinau services,
Michel Koch qui, à l’instar de son président, Jean-Louis
Huber, espère un délai supplémentaire et se pose la question
de la nouvelle localisation de la régie.
«Plusieurs pistes sont envisagées, y compris la construction
de nos propres locaux ; l’essentiel, c’est que nous restions
dans la cité, au plus proche des habitants. Ici, il n’y a pas de
barrière. Nous faisons partie du paysage. Personne n’a peur
de pousser la porte pour déposer un CV», remarque JeanLouis Huber.
En 20 ans, 2 000 personnes ont travaillé pour la
régie
En 20 ans, ils sont plus près de 2 000 à avoir travaillé pour la
régie de quartier, au nettoyage des extérieurs (sortie des
poubelles, ramassage des déchets et des encombrants), des
cages d’escalier ou des entrées d’immeubles, mais aussi à
l’entretien des espaces verts et au déneigement, en hiver.
Créée sous l’impulsion de Catherine Trautmann et MarieHélène Gillig en janvier 1992, Meinau services est montée en
puissance au fil des années pour atteindre en 2011 un chiffre
d’affaires de plus de 2 millions d’euros, avec 135 personnes
employées sur l’année, pour la plupart domiciliées dans le
quartier. Parmi elles, une équipe de 35 permanents, une
majorité de personnes en insertion employées en CDD dans
le cadre de contrats aidés, mais aussi plus d’une vingtaine de
travailleurs handicapés, qui œuvrent au sein de l’entreprise
adaptée créée en 2005.
«La régie embauche chaque année plus de 40 personnes et
constitue, à ce titre, le plus grand employeur de gens en
recherche d’emploi sur la Meinau», insiste Michel Koch qui
voit la structure (associative avec de nombreux habitants au
sein de son conseil d’administration) comme un élément
essentiel de la cohésion sociale du quartier.
Ses principaux clients s’appellent CUS Habitat, Ville et
Communauté urbaine de Strasbourg et Habitat de l’Ill (une
antenne a été ouverte à Illkirch). Quant à son plus gros client
privé, il s’agit de l’entreprise Lilly France. Un temps, la régie
intervenait même au Racing club de Strasbourg…
Mais Meinau services ne fait pas « que » fournir du travail. La
régie propose à certains une aide alimentaire, en lien avec la
Banque alimentaire, en aide d’autres à trouver un logement,
fait même de la prévention - une campagne de dépistage
précoce du cancer du sein a été menée en 2007 et sera
reconduite cette année.
« C’est un accompagnement social global », résume Michel
Koch qui insiste aussi sur le caractère de « sas » de la régie personne n’a vocation à y rester à vie et des formations sont
proposées pour aider les personnes à rejoindre le monde du
travail « traditionnel » - et met en avant les bienfaits
collatéraux dans le quartier.
« Globalement, le fait que des habitants du quartier
travaillent pour la régie fait que les gens sont plus
respectueux de leur environnement », constate-t-il. Lequel
respect favorise un certain bien-être et une ambiance plus
sereine, qui fait que les habitants se plaisent mieux dans le
quartier… bref, un cercle vertueux.
À l’occasion des 20 ans, un programme festif a été mis sur
pied ce jeudi 24 mai au CSC de la Meinau avec, à 18 h 15, la
projection d’un film de Frédéric Pascal sur la régie de quartier
et deux tables rondes. La première, à 18 h 30, proposera un
retour sur l’histoire et la raison d’être de la régie de quartier
(avec Catherine Trautmann, Marie-Hélène Gillig, Michel
Durrive, Clotilde Breaud et Frédéric Nitschke) ; la seconde, à
19 h, s’intéressera plus au présent (avec les adjoints Philippe
Bies et Mathieu Cahn, le député Jean-Philippe Maurer et
Michel Flament).
DNA_26/05/2012
Vente de vêtements à
Emmaüs - Mundolsheim
« Mariez-vous ! »
sensibilités naissantes au développement durable, qui
favorisent la consommation d’objets de seconde main. Un
phénomène sur lequel veut aujourd’hui surfer Emmaüs
Scherwiller.
20 robes de mariée de la taille 34 à 52
Pour l’occasion, les salariés et les bénévoles d’Emmaüs ont
sélectionné leurs plus beaux modèles. Derechef, Corinne
Longhi a ouvert sa boîte à idées et a transformé sa « caverne
d’Ali Baba ». Cet après-midi, en partenariat avec l’Etikette de
Sélestat (la boutique solidaire de vêtements d’Emmaüs
Scherwiller), la salle principale servira de podium de défilé et
accueillera les spectateurs.
Une seconde pièce fera office de salon de beauté pour les
mannequins, les habilleuses, les coiffeuses et maquilleuses du
Salon Avila ainsi que pour Linda Barkhalla, premier prix du
concours « la mode à Strasbourg ». Elles sont toutes venues
bénévolement.
« Nous présenterons au public une sélection de 20 robes de
mariées allant de la taille 34 à 52, mais aussi des tenues de
fête ou de demoiselle d’honneur. Les modèles sont issus des
dons d’objets et proposés à la vente : les robes plus
anciennes datent des années 60, les plus récentes n’ont
guère plus de dix ans. Au-delà de la vente, nous souhaitons
valoriser le travail des salariées en insertion professionnelle
qui tiendront aujourd’hui le rôle de mannequin », détaille
Corinne Longhi.
L’ALSACE_30/05/2012
Les 20 ans de
Tremplins
Créée en 1992 à Sélestat, l’association Tremplins, fête cette
année ses vingt ans. Un cap relevé lors de la dernière
assemblée générale.
Joyau de la collection, cette robe unique date du XIX e siècle !
PHOTO DNA
Vente de robes, défilé… À la salle des ventes
d’Emmaüs Mundolsheim cet après-midi, c’est un
peu le salon du mariage. L’occasion aussi de voir
des pièces rares.
Son président Daniel Brossier, et son directeur, Antonio
Minadeo, ont mis en avant toutes les plus-values sociales et
économiques, générées par Tremplins qui s’inscrit dans le
champ de l’économie sociale et solidaire, à travers une
implication forte dans le tissu économique du territoire, tout
en maintenant sa vocation d’insertion et de soutien auprès
d’un public fragilisé par la crise et le chômage.
Avant l’ère de la confection industrielle, la robe de mariée,
objet hautement symbolique lié aux cultures et aux
traditions, était fabriquée sur mesure, comme la plupart des
autres vêtements. Soigneusement conservée, elle pouvait
servir une seconde fois et se transmettait plutôt de mère en
fille.
Après avoir présenté le bilan des activités de l’année 2011, le
directeur de l’association a interpellé les élus présents sur les
difficultés économiques à venir, et sur la santé fragile des
structures d’insertion par l’activité économique. À la
recherche d’autres débouchés économiques, l’association a
décidé de répondre à certains appels d’offres des marchés
publics, mais pour être compétitifs, ces procédures devraient
inclure des clauses d’insertion favorisant l’économie sociale.
De nos jours, « la robe de mariée a perdu un peu de sa
qualité matérielle et sentimentale », explique Corinne Longhi,
l’encadrante technique d’Emmaüs. « Relique d’un jour
heureux, elle devient parfois encombrante dans une garderobe qui se renouvelle régulièrement : on la trouve alors plus
facilement dans les lieux de vente de vêtements d’occasion ».
Selon le directeur, pour survivre, l’association a certes besoin
de subventions, mais surtout, il est important que les
collectivités s’impliquent en confiant du travail à
l’association. Car pour finir, c’est par le travail que les
personnes s’insèrent dans la société, et par le travail qu’elles
retrouvent une dignité, et une estime de soi.
D’autres évolutions sociétales augmentent encore ses
chances d’habiller tout de blanc d’autres jeunes femmes : la
mode, du « néo-retro » par exemple, mais aussi les
DNA_31/05/2012
Insertion réussie
Les diplômés du chantier d’insertion professionnelle de l’ALSA en
compagnie d’une partie des responsables de l’opération. Photo DNA
Les douze salariés du chantier d’insertion
professionnelle de l’association ALSA ont reçu leur
certificat de peintre en bâtiment.
Les douze salariés qui viennent de finir leur formation
entamée en novembre 2011 à l’AFPA (Association nationale
pour la Formation Professionnelle des Adultes) de Mulhouse,
sont désormais diplômés. Une réussite pour ce chantier
d’insertion professionnelle réalisé en commun par l’ALSA
(Association pour le Logement des Sans-abri), l’Acsé (Agence
Nationale pour la Cohésion Sociale et l’égalité des chances),
et l’ANRU (Agence pour la rénovation Urbaine).
Le pari n’était pas gagné d’avance pour l’association ALSA qui
a initié le projet. Mais elle est fière de pourvoir aujourd’hui
organiser cette cérémonie de remise de diplôme en
compagnie de ses partenaires et collaborateurs.
Le montage financier des opérations d’insertion
professionnelle reste toujours compliqué, comme le rappel
Jean-Luc Sutter, le directeur de l’ALSA. Mais son adjoint Nour
Ahmat-Brahim n’a rien lâché et a fini par le convaincre de
monter le projet. Les financements ont finalement été fournis
par l’État, le Conseil Général, l’Acsé, la Région Alsace et
l’UNIFAF*.
Les douze diplômés sont de tous âges et horizons, et ont tous
connu la précarité. Chacun d’entre eux a pu bénéficier de 305
heures de formation dispensées par l’AFPA. Le taux de
réussite de 100 % au certificat professionnel est plus
qu’encourageant pour donner suite à cette première
opération.
*Le Fonds d’Assurance Formation de la Branche sanitaire,
sociale et médico-sociale, privée à but non lucratif.
L’ALSACE_31/05/2012
Acces, une galaxie au
service de l’action
sociale
L’association mulhousienne Acces a tenu la
semaine dernière son assemblée générale
marquée par un contexte difficile. L’occasion
d’esquisser un portrait de cet acteur polymorphe
de la veille sociale.
L’assemblée générale d’Acces a été, jeudi dernier, l’occasion de remettre des
médailles du travail à Christiane Wildmann (grand or) et René Bregeon
(argent). Photo Dom Poirier
« Si l’on considère que les pauvres sont pauvres par leur
faute, alors on n’aura que faire d’une association comme la
nôtre. Si l’on considère que les demandeurs d’asile doivent se
faire persécuter tranquillement chez eux, alors on n’aura que
faire de notre association qui les accueille au mieux. Si l’on
considère que les sans-abri doivent se débrouiller, alors on
n’a que faire d’une association comme la nôtre. »
Dans le rapport moral qu’il a lu lors de l’assemblée générale
d’Acces (Association chrétienne de coordination, d’entraide
et de solidarité), jeudi dernier, le président Jean-Marc
Bellefleur a su en quelques phrases désigner à la fois la vaste
palette des activités de son association et les difficultés
auxquelles elle est confrontée. « 2011 a été une année de
fragilisation pour notre association, parce que nous subissons
coup sur coup. »
Des coups qui semblent s’être portés dans les quatre grands
domaines d’activité d’Acces : le pôle logement – avec une
politique du « tout logement » qui ne prend pas en compte
l’accompagnement social, selon Jean-Marc Bellefleur –, le
pôle accueils insertions ( «La sortie du dispositif hivernal a
laissé sans solution des dizaines de personnes que nous
avons eu la douleur de compter »), le pôle emploi – avec une
baisse des subventions pour les chantiers d’insertion – et le
pôle projet réfugié.
Ce dernier a notamment souffert de la perte, avec la nouvelle
année, de la gestion de la plate-forme d’accueil des
demandeurs d’asile du Haut-Rhin au profit de l’Office français
de l’immigration et de l’intégration. Un changement qui a
coûté trois licenciements économiques à Acces. Il a
également fallu démanteler une équipe qui parlait neuf
langues différentes. « Je serais curieux de savoir combien de
langues différentes sont maîtrisées par la plate-forme
actuelle », s’est interrogé le président.
Des problèmes de trésorerie se sont ajoutés aux soucis
d’Acces. Selon Jean-Marc Bellefleur, « ce sont 1,3 million
d’euros de subventions que nous attendions au 31 décembre,
y compris des financements européens de 2008 ».
Dans cette tourmente vécue l’année dernière, il demeure
néanmoins des points positifs mis en avant par le président. «
Notre association a su traverser les crises de 2011 dans la
dignité et la solidarité, sans perdre son identité, y compris
lorsque nous avons été dessaisis de la plate-forme d’accueil
des demandeurs d’asile. Aujourd’hui, nous travaillons avec
bon nombre de partenaires de qualité, ce qui constitue un
univers de travail favorable. Nos difficultés, si elles nous
inquiètent, ne doivent pas nous obnubiler. Elles doivent nous
stimuler. »
Ce qu’exprime autrement Jean-Robert Yapoudjian, le
directeur général d’Acces : « Cela vaut tout de même la peine
de poursuivre et de persévérer, malgré l’adversité ! Ce n’est
pas pour nous que nous nous démenons à Acces, c’est au
nom des sans-voix et pour l’unique bénéfice de celles et ceux
que la vie a moins privilégiés que nous. Et en ces temps de
crise, qu’ils sont nombreux ! »
L’ALSACE_31/05/2012
2ème article
Deux chantiers
d’insertion et un
centre d’adaptation
Le pôle emploi d’Acces regroupe un centre d’adaptation à la
vie active (Cava) installé à Habsheim et deux chantiers
d’insertion (à Habsheim et Colmar).
Les deux chantiers ont souffert en 2011 d’une baisse de
financement du fonds social européen et du conseil général
pour celui de Colmar et d’une augmentation des coûts pour
celui de Habsheim (55 salariés en insertion dans le bois de
chauffage et les espaces verts).
« En 2011, à Habsheim, nous avons atteint notre prévisionnel
d’augmentation de notre chiffre d’affaires de 10 %, explique
le directeur Yannick Basselin. Mais nous avons dû faire face à
une augmentation des charges, avec un prix du bois qui a été
multiplié par deux. Cela nous pousse à une course au chiffre
d’affaires au détriment des personnes qui sont accueillies. »
En tout, ce sont 256 salariés qui ont bénéficié d’un contrat
d’insertion chez Acces en 2011.
Le Cava de Habsheim a, quant à lui, accueilli 36 personnes en
2011. Il s’agit de personnes très éloignées de l’emploi,
souvent marginalisées, à qui l’on propose un atelier de
réentraînement au travail avec un apprentissage technique
de base. Le parcours moyen en 2011 était d’un peu plus de
sept mois. Parmi les personnes qui ont quitté le Cava, six ont
intégré le milieu du travail (CDI ou CDD) et cinq ont continué
leur parcours sur le chantier d’insertion
L’ALSACE_31/05/2012
L’Atelier du beau
brade
Si l’Atelier du beau ouvre son magasin
wittenheimois au public toute l’année, cette
semaine est peut-être l’occasion pour les clients
de faire des bonnes affaires : la structure issue de
l’association Adesion organise en effet une
braderie jusqu’à samedi.
À l’Atelier du beau, on rénove tous types de meubles. Photo C.S.
Adesion, pour Association de développement pour l’emploi,
les services et l’insertion : créée en 1998 avec pour activité
principale l’entretien d’espaces verts, l’association s’est
diversifiée il y a quatre ans avec la création de l’Atelier du
beau. Là, dans les locaux de la rue de Lorraine, à Wittenheim,
une petite quinzaine de personnes s’activent à redonner vie à
de vieux meubles, sous l’œil attentif de Lucinda De Oliveira,
l’encadrante technique.
« Onze personnes travaillent ici ; ce sont des gens au RSA ou
éloignés du monde du travail, chômeurs de longue durée ou
travailleurs handicapés. Ici, nous proposons des contrats de
six mois, pour une durée maximum de deux ans. Nous
récupérons des vieux meubles, que nous rénovons et
vendons ensuite », explique-t-elle. Et si, depuis deux ans,
l’atelier a eu de nombreux travaux de commande, l’objectif
reste le même et le produit de la vente de ces meubles
permet à la structure de s’approvisionner en fournitures.
Le travail réalisé permet aux salariés de renouer avec le
monde du travail, comme l’explique Natalia, à l’atelier depuis
un an : « C’est très très bien, on bénéficie d’une formation,
on apprend les différentes couleurs et les mélanges possibles,
et surtout un métier avec tout ce que ça implique, arriver à
l’heure, travailler en groupe… C’est une vraie chance pour
moi ! »
Y ALLER Tous les jours jusqu’à samedi de 10 h à 18 h, au 8 rue
de Lorraine à Wittenheim. Renseignements au 03.89.52.82.15
ou www.atelierdubeau.fr
L’ALSACE_02/06/2012
Propreté:
l’association Adesion,
partenaire de la Ville
les 8, 9 et 10 juin, notamment sur le site du
Schlossberg.
Depuis 2003, la Ville de Wittelsheim fait appel aux services de
l’association Adesion (Association de développement pour
l’emploi, les services et l’insertion) dont le siège est à
Wittenheim, pour réaliser des travaux d’entretien, en
complément des services municipaux en charge des espaces
verts et de la propreté urbaine.
L’équipe organisatrice de cette grande fête devant la fresque de
l’office du tourisme à Saint-Amarin. Photos DNA — M.M.
L’équipe de l’association Adesion assure le ramassage des détritus en divers
lieux de la commune. Photo DR
À Wittelsheim, l’association Adesion intervient avec une
équipe de six personnes, huit heures par jour et 110 jours par
an (en 2012), pour assurer notamment la propreté de la ville,
dans le cadre de tournées régulières ou sur la base de
demandes ponctuelles.
L’équipe Adesion se charge notamment du ramassage des
détritus en divers lieux de la commune, et notamment après
le marché hebdomadaire du jeudi, au skate-park, autour de la
salle Grassegert, dans la zone Heiden, autour de la maison de
la jeunesse et du stade de l’Asca, au cimetière mais également
le long de la RN66 et de la RD2, dans leurs traversées du banc
communal.
À chaque tournée, plus de 300 kg de déchets sont collectés
par l’équipe Adesion, permettant ainsi de maintenir propres
les 2200 hectares du banc communal de Wittelsheim.
Le partenariat réussi entre la Ville de Wittelsheim et
l’Association Adesion permet à la fois d’assurer une mission
de service public de qualité, tout en permettant à des
personnes inscrites dans un parcours d’insertion, de bénéficier
d’un travail.
DNA_03/06/2012
Le château en fête
Pour marquer le 700 e anniversaire du château de
Wildenstein, le syndicat mixte et l’office de
tourisme tenaient à marquer le coup en organisant
une fête populaire historique et bucolique. Ce sera
« C’est un lieu emblématique de la haute vallée de la Thur,
estime Claude Walgenwitz, maire de Kruth et vice-président
du syndicat mixte qui gère le site et y injecte chaque année 26
000 €, sous la houlette conjointe du conseil général et de la
com com. Vestige de la dernière glaciation, ce verrou glaciaire
a toujours attiré les gens… C’est pourquoi pour ce 700 e
anniversaire, on a voulu marquer l’événement… »
C’est Dominique Tomasini, historien autodidacte local et
rassembleur festif, qui est à l’initiative de cette fête qui sera
organisée les 8, 9 et 10 juin sur le site, mais pas seulement…
Découvrir un des plus beaux vestiges de la vallée
Tout au long du week-end, passionnés, historiens, et
bénévoles proposeront aux visiteurs et curieux de partir à la
découverte d’un des plus beaux vestiges de la vallée de SaintAmarin, perché à 666 m d’altitude qui domine le lac de
retenue du barrage de Kruth-Wildenstein. Les festivités
commenceront par une conférence de Dominique Tomasini,
d’une durée de 1 h 30, le vendredi 8 juin à 20 h à la salle SaintWendelin à Kruth, sur l’histoire du château (entrée libre).
Burg Wildenstein avait pour vocation de contrôler la haute
vallée de la Thur et le fameux axe Mer du Nord-Méditerranée.
Le Wildenstein fut probablement construit vers 1312 par
Pierre de Bollwiller, vassal du comte Ulrich III de Ferrette. Il est
racheté en ruines au début du XVIe siècle par l’abbaye de
Murbach et d’importants travaux de reconstruction sont
engagés. Pendant la guerre de Trente Ans, les Lorrains, puis
les troupes françaises prennent la place et il sera finalement
détruit, étonnamment tardivement, en 1646 par les troupes
suédoises…
Dès le vendredi soir et jusqu’au samedi midi, une exposition
archéologique du Pôle archéologique interdépartemental
rhénan (PAIR) et des photographies de Dominique Tomasini se
tiendra également à la salle Saint-Wendelin de Kruth, avec les
objets trouvés en fouilles au château ces dernières années
(entrée libre).
Samedi 9, l’histoire continue avec quatre conférences et
quelques surprises, toujours à la salle Saint-Wendelin de Kruth
(entrée libre). À 9 h 15, « Bilan des connaissances sur la
politique de fortification des abbés de Murbach au XIII
e siècle» par Philippe Legin, président de la société d’histoire
de Thann-Guebwiller. À 9 h 55, « La vallée de Saint-Amarin au
XIII e et XIV e siècles et la construction du château de
Wildenstein» par Bernard Metz, archiviste de la ville de
Strasbourg. Une conférence pendant laquelle, on pourrait
espérer découvrir de manière certaine le constructeur du
château…
Un château étonnant pour plusieurs raisons…
Après une pause d’une demi-heure, à 11 h 05, aura lieu la
troisième conférence sur le thème « une sentinelle de l’Alsace
: le Wildenstein et les plans de défense de pays antérieurs à
l’Autriche » par Georges Bischoff, historien, professeur
d’histoire à l’université Marc-Bloch de Strasbourg. Et enfin, à
11 h 45, « Le Schlossberg dans la castellogie régionale : bilan
de cinq années de fouilles archéologiques » par Jacky Koch,
archéologue du PAIR. Le mystère qui plane au-dessus de
l’origine du château en fait encore rêver plus d’un… En effet,
Dominique Tomasini explique que. Desinformations
intéressantes et prometteuses pour les amateurs de château
qui trouvent d’ailleurs à Wildenstein d’autres sources de
satisfaction, que ce mystère sur son histoire, puisque le
Schlossberg possède une entrée bien particulière taillée dans
la roche sur 30 mètres datant d’après sa reconstruction du
XVIe siècle ; une barbacane détachée, comme seulement deux
autres châteaux alsaciens…
Le samedi 9 juin toujours, des visites guidées des vestiges du
château seront organisées par Dominique Tomasini, à 14 h 30
et 15 h 45, alors que le musée Serret proposera samedi et
dimanche de 14 h à 18 h un tarif réduit pour l’exposition de
photographies, de 2,50 €.
Le clou des festivités se déroulera évidemment le dimanche
10 juin, au château, avec une véritable fête médiévale
populaire : sont prévues des animations médiévales (entrée
libre). L’association « Lames d’en Temps » de Soultz proposera
des jeux et ateliers ludiques (quilles, bilboquets-cuillers,
joutes, tir à la corde, à l’arc et saynètes de combat).
Animations et musique
« Au départ, on est une troupe d’escrime, mais on est aussi
des passionnés ; pas des historiens, même si nos costumes
sont crédibles ; on est là pour participer, une fois de plus aux
animations au château ! », déclare Jean-Luc Heitz, le
président.
L’ensemble musical Tormis, de Colmar, réunissant quatre
musiciens, animera les lieux avec des morceaux variés du
Moyen-Âge et de la Renaissance.
Enfin, l’association Patrimoine et Emploi, qui œuvre depuis
quatre ans pour la réhabilitation des vestiges du château et à
son entretien (avec pour le nettoyage et le débroussaillage,
l’aide du syndicat), proposera une buvette et une petite
restauration, dont les bénéfices serviront à l’association qui
fera également des démonstrations de son savoir-faire.
Mettre en valeur ce patrimoine
Dominique Tomasini, qui est également membre du comité de
Patrimoine et Emploi, rappelle que cette association
d’insertion a pour but de mettre en valeur le patrimoine de la
vallée en faisant travailler des salariés en insertion.
Actuellement, l’association emploie 12 salariés et quatre
permanents. En 2011, 16 900 heures ont été travaillées et le
chiffre d’affaires était de 104 000 €.
La fête médiévale au château de Wildenstein permettra de
sécouvrir ou redécouvrir ce site, en constante mutation. Un
site bucolique et historique ; un site emblématique de toute
une vallée.
Attention, pour les visites et animations au château, prévoir
au moins une paire de baskets ; les poussettes n’ont pas accès.
L’ALSACE_05/06/2012
À la découverte des
jardins du Giessen
La taille de la tomate, pas si simple… Photo Raymond
Schoch Comment attacher un pied de tomate, les
conseils avisés d'une spécialiste. Photo Raymond
Schoch
Un chantier d’insertion basé à Châtenois, un projet social et
professionnel par le maraîchage biologique créé par la SAVA
(Section d’aménagement végétal d’Alsace) et adhérent au
réseau Cocagne dont le slogan est « vous avez besoin de
légumes, ils ont besoin de travail, alors ensemble, cultivons la
solidarité ».
Tout est dit sur ce jardin basé dans la zone du Giessen sur
1,5 ha, mais également à Erstein sur 3,5 ha. La production
couvre tout ce qu’il est possible de faire pousser en Alsace, à
l’exception toutefois des asperges, ceci afin de proposer une
très grande diversité dans les paniers.
Actuellement, les jardins du Giessen livrent quelque 190
paniers par semaine dans un secteur très vaste qui va de
Benfeld et sa région en passant par le Grand Ried, la région de
Sélestat, la vallée de Villé jusqu’au Val d’Argent. Mais il y a
encore assez de surface de terrain pour accueillir bien d’autres
abonnés. Les jardins du Giessen étaient ouverts aujourd’hui
aux abonnés dans le cadre d’une journée intitulée « venez
jardiner avec nous » afin de montrer comment sont cultivés les
produits proposés, quels sont les gestes du quotidien et quels
sont les pratiques et les petits trucs d’un pro par rapport au
jardinier amateur.
Le jardin fonctionne par abonnement hebdomadaire de paniers
de légumes produits localement et l’abonné s’engage sur six
mois ou un an à chercher son panier dans l’un des points de
dépôt de son choix. Cette proximité permet de proposer toute
l’année des légumes de saison extra frais et cultivés selon le
cahier des charges de l’agriculture biologique, sans produits de
synthèse et dans le respect de la vie des sols.
EN SAVOIR PLUS Contacter la SAVA 5 rue des Tulipes
à Muttersholtz, 03.88.85.16.03.
L’ALSACE_05/06/2012
2
ème
ARTICLE
Un jardin solidaire
Un jardin solidaire
Un chantier d’insertion basé à Châtenois mêle projet social et
professionnel par le maraîchage biologique créé par la SAVA
(Section d’aménagement végétal d’Alsace) et adhérent au
réseau Cocagne. Son slogan : «vous avez besoin de légumes,
ils ont besoin de travail, alors ensemble, cultivons la solidarité
DNA_07/06/2012
« L’effet d’une boucle
vertueuse »
avec les bénévoles : « Rendre compte aux bénévoles de ce qui
est fait, de ce qui est à faire ». Pour Jessica, une belle
déclinaison d’infinitifs : « accueillir, intégrer, qualifier,
redynamiser, évaluer, valider, préparer le départ, suivre ». Les
différents secteurs pilotés par des bénévoles furent également
largement évoqués. Sandrine rappela le rôle des panneaux
d’interprétation, du livretd’information des jardiniers et le
succès de la fête du potager (3 000 entrées payantes, 14 000 €
de bénéfice), la reconduction du concours « tomates » pour la
prochaine édition du 26 août. Nicole fit état des nombreuses
animations scolaires qui ont touché 283 enfants et le souhait
de créer une convention avec l’Éducation Nationale pour des
agréments.
Pour Bernard, chargé des ressources humaines, qui a pris une
place centrale dans la structure l’important est : «
L’association de gestion du Parc a compris la dimension
sociale des Jardins de Wesserling, elle est un partenaire
exemplaire avec bien d’autres, ce qui nous permet de viser la
performance, l’exigence pour frôler l’excellence ». Joseph, le «
grand argentier », rappela que c’est un cabinet comptable qui
s’occupe de la trésorerie. Il souligna que les résultats sont
bons et « qu’il y a une réserve de cinq ans de trésorerie, ce qui
est nécessaire pour le bon fonctionnement d’une association
comme la nôtre ».
« Le soleil brille à Wesserling »
Salariés et bénévoles : un accord parfait aux
Jardins de Wesserling. PHOTO DNA
L’assemblée générale des Jardins de Wesserling
s’est tenue dans la Ferme du Parc. Georgette
Tacquard, présidente, ne cacha pas son bonheur
de bénéficier d’une boucle vertueuse. Dans ce
chantier d’insertion tout clignote en effet au vert !
On peut regretter la nécessité et même la multiplication des
structures d’insertion professionnelles et sociales, effet d’un
mal-être sociétal et économique. On ne peut, cependant que
se réjouir de l’enthousiasme et du dynamisme des Jardins de
Wesserling, efficacement manifestés lors de l’assemblée
générale. La présidente Georgette Tacquard rappela
brièvement quelques chiffres et objectifs phares de
l’association. Pour les chiffres : 17 hectares, treize personnes
en insertion professionnelle à temps partiel, 16 600 heures de
travail dispensées en 2011, 700 heures de formation
qualifiantes, 586 cartes de membres (ce qui représente 1 400
personnes avec les cartes familiales).
Objectifs
Pour les objectifs : maintenir et promouvoir une image de
marque des produits transformés, créer un point de vente et
de dégustation, augmenter la production, rester prudent en
collant à la réalité économique, valoriser le bénévolat actif. Le
tout avec le souci de jouer pleinement son rôle dans la partie
touristique des jardins. Les mots de pédagogie, beauté,
environnement, histoire textile ont été souvent prononcés.
Les « salariés » sont intervenus chacun dans leur domaine.
Florence sut évoquer avec beaucoup de simplicité et
d’authenticité son rôle : « Motiver l’équipe, apprendre à se
faire plaisir en travaillant ». Pour Stéphane, attentif aux liens
En fin de réunion fut soulevé le problème du coût de la carte
familiale. Pour François Tacquard, directeur-président de
l’association de gestion du Parc et président de la
Communauté de communes de la vallée de Saint-Amarin, « Il
faut trouver une cohérence entre les prix d’entrée aux jardins
et au musée et la carte familiale ». Dans la salle est apparu le
souhait sinon le souci de permettre à la population locale de
continuer à pouvoir fréquenter « ses jardins » et de poursuivre
une lente appropriation culturelle. François Tacquard a
rappelé également que ce sont les « Jardins potagers » qui ont
été les déclencheurs de toute la réhabilitation du site. À ne
pas oublier ! Les relations avec le représentant du Conseil
général restent pour le moins « épineuses » et l’élu de
s’interroger sur la présence et rôle du Département à
Wesserling. François Tacquard conclut avec une moue des
plus expressives : « Ca se calme un peu, mais ça reste un
combat. ».
Ce sont sans doute les propos de Bernard Pacault qui
résumeront au mieux l’ambiance qui règne sur cette
association : « Le soleil brille à Wesserling ».
À noter enfin que sont rentrées au conseil d’administration
Corine Clad, Michelle Ou-Saidène et Fabienne Rusterholz.
L’ALSACE_07/06/2012
Généreuse moisson à
l’Association des
jardins
Vendredi soir en assemblée générale, l’Association
des jardins de Wesserling a constaté que tous ses
voyants sont au vert : les bilans sont élogieux et les
projets ne manquent pas.
Près de 15 animations ont eu lieu en 2011, sans compter celles
réservées aux scolaires, qui ont concerné 283 enfants. Ces
animations sont reconduites en 2012. Une convention est en
passe d’être signée avec l’Éducation nationale.
Les adhésions, pour 2011, sont au nombre de 440, dont 322
«familiales », ce qui représente 1172 personnes. 57 % d’entre
elles sont des habitants du canton de Saint-Amarin.
Les membres du conseil d’administration et les salariés forment une belle
équipe, pleine de projets. Photo F.F.
L’assemblée générale de l’Association des jardins de
Wesserling s’est tenue vendredi soir à la ferme du Parc de
Wesserling, en présence de nombreux membres et
sympathisants. François Tacquard, président de l’Association
de gestion du parc et président de la communauté des
communes, y assistait, ainsi que quelques maires du canton.
Georgette Tacquard, présidente des Jardins, dans son rapport
moral, a mis l’accent sur le rôle de son association dans le
cadre du Parc : contribuer à la beauté du site et surtout
«veiller à faire une place à l’insertion professionnelle».
Joseh Haller, trésorier, a présenté un bilan financier sain.
Quitus lui a été donné à l’unanimité.
Le conseil d’administration a été renouvelé partiellement. Les
sortants ont tous été réélus, et Fabienne Rusterholtz, Corinne
Clad et Michèle Ou-saiden font leur entrée.
François Tacquard a eu le mot de la fin : « Wesserling est un
modèle possible pour les territoires en reconversion. Les
jardins ont été le moteur du développement du parc. J’en
félicite et remercie les acteurs de cette association qui
rassemble beaucoup de gens ».
L’ALSACE_08/06/2012
Les diplômés d’Alsa
Les jardins du parc ont accueilli 55 000 visiteurs en 2011 ! Ce
succès est dû aux innovations continuelles, aux nouveaux
supports pédagogiques, à l’attractivité des nouveautés…
Et le chiffre d’affaires est lui aussi en augmentation : de 50
000 € en 2001, il est passé à 300 000 € en 2011.
L’autofinancement en est d’autant fortifié. Pas étonnant,
après ces constats, que le nombre de salariés soit lui aussi en
hausse : « Nous sommes entraînés dans une boucle vertueuse
qui doit entraîner un développement ».
Actuellement, l’association fonctionne avec des bénévoles :
dans les grandes occasions, ils sont jusqu’à 80 à se mobiliser,
constituant « un apport fondamental, indispensable » selon
Georgette Tacquard.
Côté salariés, Bernard Pacaud, responsable de la gestion du
personnel, rappelle que sur 15 salariés, 10 sont en insertion, 4
sont des permanents. S’y ajoutent un apprenti et 5 stagiaires.
Et le recrutement de nouveaux salariés est envisagé. Bernard
Pacaud souligne que ces postes d’insertion permettent aux
salariés « de retrouver le goût du travail et une image positive
d’eux-mêmes, et d’entreprendre une démarche vers
l’emploi».
Du 10 juin au 30 septembre : festival des jardins métissés.
Le 21 juin : fête de la musique.
Le 8 juillet : fête du patrimoine industriel.
Le 22 juillet : fête du sentier des pieds nus.
Le 29 juillet : fête paysanne.
Du 3 au 19 août : Nocturnes au jardin les vendredis, samedis
et dimanches.
Le 26 août : fête du potager.
Plusieurs intervenants ont ensuite fait un bilan des actions
entreprises et des projets à venir. Retenons la forte volonté de
garder « l’esprit textile » dans la scénographie du jardin, dont
le mobilier sera encore enrichi.
Les points de vente et d’animation seront agrandis pour
proposer une palette plus large de produits. Un verger
conservatoire de cognassiers sera créé cet automne.
Photo Florence Platof
Insertion
Douze salariés en insertion, qui font partie du programme «
Insertion/rénovation », créé conjointement par l’Agence
nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances
(Acsé) et l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru),
et porté localement par l’Association pour le logement des
sans-abri (Alsa) à Mulhouse, ont été conviés dans les locaux
de cette dernière pour la remise des diplômes. Les
récipiendaires ont suivi, durant six mois, une formation
qualifiante de peintre en bâtiment à l’Afpa. Ils ont obtenu le
certificat de compétences professionnelles (CCP) avec
mention « réaliser des travaux de peinture à l’intérieur de
bâtiments en qualité de finition B ». Il s’agit d’un diplôme de
niveau V. En présence de nombreux invités, Nour Ahmat
Brahim, directeur adjoint du pôle chantier d’insertion à l’Alsa,
a félicité les nouveaux diplômés.
L’ALSACE_09/06/2012
Les structures de
DEFI sur tous les
fronts
L’assemblée générale de DEFI Emploi, DEFI Pro et
DEFI Services s’est tenue récemment au siège de la
communauté de communes de la région de
Guebwiller. L’occasion de dresser le bilan de ces
trois structures et d’évoquer plusieurs projets.
Pro, dont la responsable est Véronique Gasmann, est
conventionné avec le conseil général, plusieurs caisses de
retraites et mutuelles.
Installée dans l’ancienne gare de Guebwiller, l’association DEFI
créée en 1987, œuvre dans l’insertion en partenariat avec les
collectivités locales. DEFI Emploi met à disposition des
particuliers, des collectivités, des entreprises et des
associations, du personnel pour des services de proximité.
Les interventions des 31 salariés auprès de 118 clients ont
généré 16 065 heures de travail, en progression de 66 % en un
an. Christine Fuhry a présenté le bilan, mettant l’accent sur «
une situation financière très saine » avec des chiffres
d’affaires en hausse (1 078 506 € DEFI Emploi, 297 767 € DEFI
Pro, 41 991 € DEFI Service).
Elle contribue ainsi à lutter activement contre le chômage, en
permettant aux personnes en recherche d’emploi d’acquérir
de l’expérience et de retrouver une vie sociale. DEFI Pro
intervient au niveau des besoins d’aide et de maintien à
domicile, quant à DEFI Services, elle propose le repassage du
linge des particuliers, restaurateurs, collectivités et
commerçants, travail réalisé dans un atelier équipé de
matériel professionnel.
Le président du conseil d’administration, Jean-Jacques Chêne,
n’a pas manqué d’évoquer les projets de DEFI, dont celui
d’une recyclerie, un dossier sur lequel travaille Magali Adrien,
une stagiaire recrutée en novembre dernier qui prépare un
master ingénierie de projets en économie sociale et solidaire.
Ce recyclage de matériaux destinés à la revente induit des
contraintes de sécurité et de technicité. Cependant le projet
offre des perspectives d’emploi en déchetterie, en technicité
et en revente. « Au sein du comité de pilotage qui a été mis en
place, nous menons une réflexion, la CCRG souhaitant que
nous soyons impliqués au niveau des déchetteries », a dit le
président, relevant « qu’il ressort de notre analyse des apports
importants en déchetterie de matériaux divers, celui du bois
étant le plus important ».
Un bureau d’études, qui doit rendre son rapport fin juin,
apportera son aide à DEFI « dans le cheminement de la
création d’une recyclerie », a encore dit Jean-Jacques Chêne.
Le démarrage de cette activité, qui impliquera le
déménagement de DEFI dans les locaux de l’actuelle
déchetterie de Soultz, est cependant lié à la décision des élus
de la CCRG quant aux délais d’aménagement d’une nouvelle
déchetterie.
Chantier-école et jardinage
Second projet pour DEFI : un chantier-école au château du
Hugstein, en partenariat avec l’association Pro Hugstein et la
Ville de Guebwiller, pour la restauration du mur d’enceinte. Le
troisième projet concerne le développement de l’activité
jardinage-espaces verts, qui offre d’importantes possibilités à
l’association DEFI, « d’autant plus qu’elle a investi dans des
équipements performants ». Jean-Jacques Chêne a remercié
les personnels pour « leurs efforts importants » et a relevé le
soutien des élus. Du rapport d’activité 2011 détaillé par
Corinne Perrin, directrice des structures DEFI, qui a relevé «la
qualification du personnel», il faut retenir un accueil de 8 43
personnes sur place et par téléphone, dont 1 272 demandeurs
d’emploi. 834 offres d’emploi ont été proposées, dont 37 % en
jardinage. 46 hommes et 217 femmes, salariés en insertion,
ont été embauchés, dont 165 étaient inscrits au Pôle Emploi.
L’accompagnement social et professionnel ainsi que la
formation des salariés en insertion sont assurés par DEFI
Emploi. Les antennes de Rouffach, Ensisheim et Pulversheim
ont accueilli 110 personnes à leurs permanences et ont
proposé du travail à 33 personnes, des missions régulières à
69 personnes et ponctuelles à 23 personnes. Trois salariés en
insertion travaillent à l’atelier de repassage, sous la
responsabilité de Sylvie Marcel. Le service à la personne, DEFI
DNA_10/06/2012
Une vie de château
Les conférenciers, les élus, les archéologues et les responsables de
“Patrimoine et emploi” au moment de la remise d’une reproduction
d’un plan ancien par Dominique Tomasini à Claude Walgenwitz, le
maire de Kruth, hier matin, pour clore le cycle de conférences
histotriques. Photo DNA — P.G.
Dernier jour, aujourd’hui des festivités au château
du Wildenstein, organisées par le syndicat mixte
du barrage en partenariat avec l’office du tourisme
et l’association Patrimoine et emploi. Au
programme, jeux, musiques, restauration et
découverte des ruines. Car, à croire le conférencier
Bernard Metz, le château pourrait n’avoir jamais
été achevé.
Il était une fois la vallée de Saint-Amarin. Comme toutes les
vallées de l’époque, cette vallée n’a pas connu la prospérité
des plaines. « Ce n’était pas comme aujourd’hui où lorsqu’on
va de Mulhouse à Kruth, il n’y a pas de changement naturel et
les gens sont habillés de la même manière. À l’époque, il y
avait autant de villages qu’aujourd’hui, mais ils étaient
minuscules et les gens étaient infiniment pauvres », rappelle
Bernard Metz, archiviste à la ville de Strasbourg. D’ailleurs,
pour appuyer ses dires, il cite en exemple un document datant
de 1550 affirmant que la population de la vallée de SaintAmarin serait équivalente aux villes de Wattwiller et
d’Uffholtz.
Sur les terres murbachoises
Même si les sources historiques sont infimes, l’on sait qu’au
XIII e siècle, la vallée est placée sous l’autorité de l’abbaye de
Murbach (vallée de Guebwiller). En effet, avant les châteaux
et les villages, préexistaient les monastères. Dans le secteur, il
s’agit de l’ermitage de chanoines séculiers de Saint-Amarin, le
plus ancien qui a été fondé au VII e siècle, et le monastère des
Augustins de Golbach (fondé en 1135), tous deux sous
l’autorité des bénédictins de Murbach. Trois ordres différents
mais liés, « une situation unique en Alsace sûrement née d’un
ordre royal », souligne Bernard Metz.
Dans cette vallée déjà traversée à l’époque romaine par une
route marchande (actuelle RN 66), seul franchissement des
Vosges au sud du Col du Bonhomme et coupée par deux
péages au Moyen-Âge (à Thann et à Saint-Amarin), on compte
neuf châteaux : « Trois dont on connaît l’histoire, à savoir
Thann, Saint-Amarin et Wildenstein, quatre dont l’existence
n’est pas assurée ».
C’est dans ce contexte, alors que Murbach connaît des
difficultés financières, qu’Ulrich, comte de Ferrette, rédige une
charte en 1312. Usurpant totalement ses pouvoirs, il donne à
Peter von Bollwiller le “Burgstein” (rappelons-le propriété de
Murbach) dont le mot pourrait désigner les ruines, donc il
s’agirait alors d’une reconstruction, ou l’emplacement où
pourrait être bâti un château.
Un château terminé ?
C’est grâce à ce document qu’on peut dater la construction du
Schlossberg, « dernier château de montagne à avoir été
construit, souligne Bernard Metz. Après 1324, le château n’a
plus d’intérêt. » D’ailleurs, après 1312, on n’en entend plus
parler. Comme aucune trace de son occupation au XIV e siècle
n’existe, peut-être n’a-t-il jamais été terminé », termine
l’archiviste, énigmatique.
Hier, les conférences ont pu combler la soif de savoir d’une
trentaine de personnes souhaitant « avoir une vision plus
globale » en plus des éléments de leur connaissance sur le
château. Mais si les historiens ne connaissent pas tout de celui
qui a été détruit en 1644 par les Suédois durant la guerre de
Trente Ans, ses ruines sont toujours bien présentes.
Et c’est autour des vestiges régulièrement restaurés par
l’association d’insertion Patrimoine et emploi que les citoyens
du XXI e siècle pourront se divertir aujourd’hui, à partir de 11
h, avec les jeux de la troupe Lames d’En temps ou en écoutant
les morceaux de l’ensemble Tormis. Patrimoine et emploi
expliqueront leur travail, démonstration à l’appui.
Entrée libre, buvette et restauration sur place au profit de
Patrimoine et emploi. Sentiers escarpés, chaussures de
marche conseillées
L’ALSACE_11/06/2012
Grande collecte
textile pour la
solidarité et
l’insertion
déménagé il y a presque un an maintenant à
Sélestat. Quelque 300 tonnes de linge, chaussures
et vêtements sont valorisées par an, avec 22
salariés aujourd’hui.
Ces quelques chiffres montrent l’importance de cette
récupération en Centre Alsace. L’ouverture par Emmaüs du
magazin ETIK’ette prouve s’il en était besoin la qualité de la
revalorisation.
Crainte pour la filière
Pourtant les responsables d’Emmaüs sont inquiets et
craignent pour l’avenir de cette filière solidarité-insertion
qu’ils ont développée. Jef Stroobandt directeur d’Etik’ette
explique cette inquiétude : « Aujourd’hui, 106 000 tonnes de
textile usagé sont collectées en France par année. Le gisement
potentiel est de 350 à 400 000 tonnes, soit 6 à 7 kg par
habitant et par an. À l’heure actuelle, seuls 2 kg par habitant
par an environ retournent dans les filières du recyclage, soit à
peine un tiers ». Jef Stroobandt constate que « le potentiel de
ce marché attire aujourd’hui de plus en plus d’opérateurs
privés qui pratiquent une concurrence déloyale et souvent
mensongère. En effet, beaucoup de ces collectes en porte à
porte ou par container prétendent être en faveur de causes
caritatives, solidaires ou environnementales, alors que le
textile ainsi ramassé part dans des filières purement
mercantiles ».
Emmaüs et le Relais tiennent à se démarquer de ces pratiques
en rappelant que le textile collecté par les organismes
solidaires donne lieu à des créations d’emplois locaux dans
l’ensemble de la filière de la récupération, avec un suivi
personnalisé qui vise leur réinsertion professionnelle. De plus
le textile est en majeure partie traité localement. La partie du
linge valable, mais non revendable en France, est réinjectée
dans des filières d’insertion professionnelle à l’étranger. Ex :
ateliers de tri et vente au Burkina Faso gérés par le Relais Est.
« Les collecteurs privés, ne visant que leur profit,
entretiennent la précarité des emplois dans cette filière, en
France comme à l’étranger et ne se soucient pas de leur
parcours professionnel » estime encore Jef Stroobandt.
Economie sociale
C’est donc avec des actions concrètes qu’Emmaüs l’Etik’ette a
décidé de sensibiliser le public toute la semaine prochaine,
afin de maintenir ce secteur dans l’économie sociale et
solidaire. Des publicités seront distribuées dans les boites aux
lettres de Sélestat lundi et mardi. Une collecte de sacs en
porte à porte sera organisée dans certains quartiers de
Sélestat vendredi 15, et une grande collecte de la solidarité
sera organisée samedi 16 juin, de 9 h à 17 h, place de la
Victoire (face à la salle Sainte-Barbe) à Sélestat. Un cocktail
solidaire sans alcool sera offert. Informations et échanges sur
place toute la journée.
EN SAVOIR PLUS L’ETIKette Emmaüs Centre Alsace
2 rue Baudinot à Sélestat - 03 88 82 60 35.
Site : www.emmaus-alsace.com
courriel : [email protected]
Une grande collecte place de la Victoire aura lieu samedi 16 juin, pour
soutenir les actions d’Emmaüs Photo Bernard Klingelschmidt
Depuis 2006, Emmaüs Scherwiller a pu salarier une
centaine de femmes très éloignées de l’emploi
pour son chantier d’insertion "textile" qui a
DNA_11/06/2012
Remontée dans le
temps
Les festivités du 700 e anniversaire du château de
Wildenstein se sont achevées hier par une fête
médiévale. Malgré une météo favorable, peu de
personnes ont osé gravir le sentier escarpé menant
au Schlossberg.
La troupe des Lames d’en Temps de Soultz, revêtue de ses
plus beaux atours, a organisé plusieurs fois dans la journée
des saynètes de combat ; entre-temps, petits et grands étaient
conviés à jouer aux quilles et au bilboquet et à tirer à la corde,
à la catapulte ou à l’arbalète. L’ensemble Tormis de
Strasbourg a animé musicalement la fête avec des chants et
des instruments de musique venus d’un autre âge.
L’association Patrimoine et Emploi, chantier d’insertion qui
œuvre sur le site pour le compte du Syndicat mixte du barrage
de Wildenstein depuis 2006, a proposé des démonstrations de
savoir- faire.
Même une dame blanche…
Pour François Tacquard, le peu d’affluence a été peut-être le
fait d’un manque de publicité à plus grande échelle. Bien
dommage, puisque cette fête aurait pu être l’occasion de
découvrir un site magnifique, peu fréquenté et pourtant à la
portée de tous. Les personnes présentes ont eu tout le loisir
d’apprécier l’ambiance particulière de la journée et la magie
des lieux, une remontée dans le temps assortie de paysages
grandioses sur le lac et les montagnes environnantes. Certains
auraient même aperçu une dame blanche dansant dans la
forêt, au son du tambourin…
L’Ensemble Tormis a animé la fête médiévale. PHOTO DNA
DNA_12/06/2012
Textiles pour
l’insertion
Avec le déménagement du chantier d’insertion
d’Emmaüs Scherwiller sur Sélestat et l’ouverture
d’Etik’ette, c’est aujourd’hui une équipe de 22
salariés qui revalorise quelque 300 tonnes par an
de linge, chaussures et vêtements.
Depuis son démarrage en 2006, plus d’une centaine de
personnes a été ainsi salariée dans ce chantier. Ces quelques
chiffres montrent l’importance de cette action de
récupération et de revalorisation en Centre Alsace.
Pourtant, les responsables d’Emmaüs sont inquiets et
craignent pour l’avenir de cette filière solidarité-insertion
qu’ils ont développée. Jef Stroobandt, directeur d’Etik’ette,
explique cette inquiétude : « Aujourd’hui, 106 000 tonnes de
textiles usagés sont collectées en France par an. Le gisement
potentiel est de 350 000 à 400 000 tonnes, soit 6 à 7 kg par
habitant et par an. A l’heure actuelle seuls 2 kg par
habitant/an environ retournent dans les filières du recyclage
soit à peine un tiers. Nous constatons que le potentiel de ce
marché attire aujourd’hui de plus en plus d’opérateurs privés,
qui pratiquent une concurrence déloyale et souvent
mensongère. En effet, beaucoup de ces collectes en porte-àporte ou par container prétendent être en faveur de causes
caritatives, solidaires ou environnementales alors que le
textile ainsi ramassé part dans des filières purement
mercantiles. »
Des créations d’emplois
Emmaüs et le Relais tiennent à se démarquer de ces pratiques
en rappelant que le textile collecté par les organismes
solidaires donne lieu à des créations d’emplois locaux sur
l’ensemble de la filière de la récupération avec un suivi
personnalisé qui vise leur réinsertion professionnelle.
Collectes les 15 et 16 juin à Sélestat
C’est donc avec des actions concrètes qu’Emmaüs l’Etik’ette a
décidé de sensibiliser le public pour maintenir ce secteur dans
l’économie sociale et solidaire. Des flyers sont distribués dans
les boîtes aux lettres de Sélestat hier et aujourd’hui mardi
12 juin. Une collecte de sacs en porte à porte sera organisée
dans certains quartiers de Sélestat vendredi 15, et le samedi
16 juin, de 9h-17h une grande collecte de la solidarité sera
organisée place de la Victoire (face à la salle Ste-Barbe) à
Sélestat avec un cocktail solidaire sans alcool offert et des
informations et échanges sur place toute la journée
DNA_12/06_/2012
DNA_13/06/2012
Un partenariat réussi
avec la ville
domicile. Lors de l’assemblée générale de jeudi soir, son
président, André Hung, a accueilli les membres avec MariePierre Gasparec, directrice, avant de passer à l’ordre du jour.
Des collaborations étroites avec d’autres
structures
Les trois orientations de l’association se répartissent comme
suit en 2011 : mise à disposition des personnes (21 5 00 h, soit
282 h de plus qu’en 2010), périodes de professionnalisation
(401 h) et le chantier d’insertion (34 500 h, soit l’équivalent
temps plein de 24 personnes sur l’année). À noter que 75 %
des personnes « mises à disposition » sont des femmes, dont
55 % ont plus de 45 ans et 50 % un niveau de formation
inférieur au CAP.
Bruche Emploi travaille en collaboration étroite avec la
mission locale, avec les assistants sociaux et encore avec
Declic. Des échanges se font aussi avec d’autres structures
comme les caisses d’assurance-maladie, ou des organismes
de formation (1 370 h de formation en 2011).
L’équipe en charge de la commune de Wittelsheim. DR
Depuis 2003, la Ville de Wittelsheim fait appel aux services de
l’association ADESION (Association d e développement pour
l’emploi, les services et l’insertion) dont le siège est à
Wittenheim, pour réaliser des travaux d’entretien, en
complément des services municipaux en charge des espaces
verts et de la propreté urbaine.
À Wittelsheim, l’association ADESION intervient avec une
équipe de six personnes, huit heures par jour et 110 jours par
an (en 2012) pour assurer notamment la propreté de la Ville,
dans le cadre de tournées régulières ou sur la base de
demandes ponctuelles.
L’équipe ADESION se charge notamment du ramassage des
détritus en divers lieux de la commune et notamment, après
le marché hebdomadaire du jeudi, au skate-park, autour de la
salle Grassegert, dans la zone Heiden, autour de la maison de
la jeunesse et du stade de l’ASCA, au cimetière mais
également le long de la RN66 et de la RD2, dans leurs
traversées du ban communal
L’équipe permanente de Bruche Emploi accompagne ainsi
quotidiennement les salariés et bénéficiaires par son écoute
et sa disponibilité.
D’autres actions menées durant l’année 2011 sont à citer.
D’abord, l’atelier Communiquer par son image :
« Isabelle Trautmann et Joëlle Kientzi, coiffeuses, dédient un
peu de leur temps un après-midi par mois pour redonner une
meilleure image d’elle-même à de nombreuses personnes »,
commente
Marie-Pierre Gasparec. Ensuite, l’atelier santé, en partenariat
avec la Caisse régionale d’assurance-maladie, mais aussi la
mise à disposition d’un poste informatique, ou encore la
mobilisation pour les Moissons de l’emploi.
Parmi les bonnes nouvelles : 26 salariés sur 68 sont sortis en
2011, embauchées pour la plupart. L’association a donc pu
remplir son rôle de tremplin vers un parcours professionnel.
À chaque tournée, plus de 300 kg de déchets sont collectés
par l’équipe ADESION, permettant ainsi de maintenir propres
les 2 200 hectares du ban communal de Wittelsheim.
Le partenariat réussi entre la Ville de Wittelsheim et
l’Association ADESION permet à la fois d’assurer une mission
de service public de qualité, tout en permettant à des
personnes inscrites dans un parcours d’insertion, de bénéficier
d’un travail.
DNA_13/06/2012
Un tremplin
professionnel
L’assemblée générale de Bruche Emploi a été
l’occasion de dresser le bilan de l’année passée. Un
bilan positif pour les membres de l’association.
Bruche Emploi est une association qui a pour vocation de
remettre le pied à l’étrier aux personnes en recherche
d’emploi, en favorisant leur insertion par de petits travaux à
La mission de Bruche Emploi est de favoriser la réinsertion professionnelle
PHOTO DNA
L’ALSACE_14/06/2012
Affaire d’entr’aide,
solidarité et bonnes
affaires
La salle de vente d’Affaire d’entr’aide de la
Fondation de l’Armée du salut cherche à se faire
connaître et organise à cette fin, vendredi et
samedi, une grande bourse aux livres d’occasion.
Affaire d’entr’aide, à Kingersheim depuis 2006, c’est à la fois
un chantier d’insertion et un commerce d’objets d’occasion
bon marché ouverts à tous les publics. Côté insertion, la salle
des ventes et les ateliers emploient 40 personnes éloignées de
l’emploi en contrat aidé : vendeurs, chauffeurs, agents de tri,
aide-menuisier,
femmes
de
ménage,
secrétaires,
standardistes, aide de cuisine…
Quatre encadrants techniques et trois accompagnateurs
socioprofessionnels complètent le dispositif d’insertion, dont
un tiers des bénéficiaires sortent de façon « positive », c’est-àdire avec un emploi ou une formation. « Mais ce taux de sortie
est calculé pour l’État sans tenir compte d’autres aspects,
comme le bien-être, la resocialisation », regrette Camille
Sonrier, chef de service à l’Armée du salut – dont dépend
Affaire d’entr’aide, dirigé par Daniel Vergotte.
Tous ces employés en insertion participent à l’activité
économique du lieu. En allant collecter les dons à domicile
d’abord. « On le fait gratuitement dans un rayon de 15-20 km
autour de Mulhouse », précise Camille Sonrier. Ensuite en
triantet réparant les meubles, vêtements ou autres objets
décoratifs ou culturels. Enfin, en les vendant à des prix très
bas
Foisonnant bric-à-brac
Le résultat, pour le public de chineurs, est un bric-à-brac
foisonnant, une caverne d’Ali Baba où l’on trouve aussi bien
une théière en étain qu’un lot de quatre chaises, des disques
que des canapés ou des armoires…
C’est pour mieux faire connaître ce lieu et cette activité
qu’Affaire d’entr’aide organise vendredi et samedi une grande
bourse aux livres d’occasion – avec un stock de plusieurs
milliers de livres. On y retrouvera tous les types d’ouvrages :
livres de cuisine, romans, livres scolaires, etc. Et les prix
annoncés défient toute concurrence : 0,20 € le livre de poche,
0,50 € le livre relié. Si ça, ce n’est pas des bonnes affaires en
perspective…
Affaire d’entr’aide - 27 faubourg de Mulhouse à Kingersheim.
Tél. 03.89.43.49.12
Une saynète sur les jeux de pouvoirs, avec Pascale Martischang, Quentin
Lemaire et Clarisse Hagenmuller (de g. à d.).
Les relations dans le cadre professionnel ne sont
pas toujours faciles à évoquer et à régler, c’est
pourquoi l’association Tremplins a fait appel à du
théâtre forum.
Autour d’une table se déroule une intense partie de cartes,
dont la dramaturgie dit tout des tensions et rapports de
pouvoir entre les joueurs. En filigrane, selon le nom que s’est
donné ce théâtre forum strasbourgeois, intervenu il y a peu
devant une dizaine de salariées de l’association Tremplins à
Sélestat, sont abordés les conflits au travail et leurs
éventuelles conséquences.
« Il y a la domination de l’un sur un autre, le second qui se
défausse sur le manque de chance, avec en arrière-fond toute
une souffrance, et un troisième qui ne veut pas se positionner.
On n’aborde jamais les problèmes de façonabrupte », analyse
la psychologue clinicienne Sylvie Bodaine. C’est elle qui a écrit
les différentes interventions, à la demande du directeur de
Tremplins, Antonio Minadeo, et d’après les thèmes qu’il lui a
proposés.
« C’est utile ! »
« L’idée est de prendre de la distance par rapport à des
comportements ou des réflexions, et de se rendre compte de
l‘effet néfaste qu’ils ont sur autrui », développe ce dernier.
Une première expérience, tentée sur un chantier de Tremplins
à Ribeauvillé l’an dernier, l’avait convaincu. « Il y avait des
rivalités dans le groupe. L’effet avait été immédiat : cela avait
renforcé la cohésion et fluidifié l’ambiance de travail ».
À Affaire d’entr’aide, qui dépend de l’Armée du salut, on trouve de tout
et à des prix généralement très intéressants. Photos Christophe Schmitt
L’ALSACE_14/06/2012
Quand les tensions
du travail entrent en
scène
Pour asseoir la confiance entre les participantes du jour, les
trois comédiens, Pascale Martischang, Clarisse Hagenmuller et
Quentin Lemaire lancent ensuite des « exercices »,
demandant à certaines de se laisser rattraper ou guider par les
autres, les yeux fermés. Il leur est aussi proposé d’intervenir
dans les saynètes, car « le fait de s’identifier, de se confronter,
de s’adapter à l’autre modifie les regards, il y a des
interactions ».
Tout au long de ces cinq séances de quatre heures, il a été
question, toujours par allusions, du respect des consignes, des
fausses rumeurs, de l’usage du tutoiement ou des langues
étrangères dans le cadre du travail. À chaque fois, Sylvie
Bodaine a invité les salariées à exprimer leur ressenti, la
plupart restant toutefois sur la réserve.
« Même si tout le monde ne l’a pas dit, ça fait du bien, et on
en parle entre nous », a pour sa part commenté Mahi, l’une
des repasseuses. Enthousiaste, la jeune femme salue au
passage l‘action du théâtre En Filigrane. « Je les remercie de
nous transmettre leurs connaissances. Ça fait réfléchir dans
les situations du quotidien, c’est utile ! Tout le monde agit
différemment, il faut être tolérant. Et puis, comme il y a tout
le groupe, on apprend à se connaître ».
À cette occasion en outre, des vœux, des projets d’avenir
peuvent aussi se révéler, auxquels la conseillère en insertion
de Tremplins, également présente, peut donner suite.
DNA_15/06/2012
Une aide
indispensable
L’ALSACE_14/06/2012
2ème article
Les bases de
Tremplins
L’association d’insertion Tremplins, qui fête ses 20 ans,
compte une équipe de dix salariés permanents, sous la
direction d’Antonio Minadeo. En 2011, elle a employé 163
salariés qui ont été « mis à disposition » auprès de
particuliers, d’entreprises, d’associations ou de collectivités,
travaux de nettoyage, repassage, jardinage, bricolages… En
outre, 67 personnes ont été embauchées en contrats aidés
de six mois sur deux chantiers d’insertion, la rénovation des
remparts à Châtenois et Tremplins linges services. Sa mission
est d’aider à l’insertion sociale et professionnelle de
personnes éloignées de l’emploi. Elle propose à la fois un
accompagnement individuel et des actions collectives,
favorisant « une prise en compte globale de la personne ».
Des formations sont ainsi programmées, mais aussi des
ateliers socioprofessionnels, culturels ou axés sur l’estime de
soi…
L’an dernier, 35 % des personnes aidées ont quitté Tremplins,
dont presque un tiers a enchaîné sur un CDI (contrat à durée
indéterminée), un CDD (à durée déterminée) ou un intérim
de plus de six mois. « Même si elles ne sont pas tout de suite
embauchées, on constate un effet bénéfique sur le retour à
l’emploi », note Antonio Minadeo. L’an passé, l’association a
produit pour presque 920 000 € de services, son budget
annuel se montant à 1,78 M€. Outre des remboursements de
salaires pour les contrats aidés, l’association touche des
subventions, notamment du Fonds social européen et des
collectivités locales, telles les communes de Châtenois et
Ribeauvillé.
Comme d’autres en France, Tremplins s’est développée dans
les chantiers d’insertion qui ont connu un bel essor ces dix
dernières années. Elle se fixe de poursuivre en ce sens et de
revoir sa dépendance historique vis-à-vis du Smictom, dont
les sollicitations, qui représentent quelque 50 % du chiffre
d’affaires, risquent de diminuer.
Sans abandonner cette activité d’association intermédiaire, «
qui a sa raison d’être », Tremplins envisage d’en appeler aux
pouvoirs publics, afin qu’ils redistribuent les tâches et lui en
confie une partie, par exemple pour le ménage dans les
écoles. Car, « ce n’est pas la subvention, mais bien le travail
qui est vecteur d’insertion ».
Travail préparatoire des salariés d’EPICEA avant la construction du
muret de pierres sèches à Vieux-Thann. PHOTO DNA
Bruno Chimenti, président de l’association vieuxthannoise EPICEA, chantier d’insertion par
l’environnement sur le territoire du Pays ThurDoller, a fait part de son bilan et de ses craintes
pour l’avenir.
Si l’année passée a été source de beaux projets tels la
construction de cabanes en bois cordé, elle a été également
source de désillusions puisque l’activité de démantèlement
des cartouches de traitement d’eau ne verra
malheureusement jamais le jour.
Si l’année passée a été source de beaux projets tels la
construction de cabanes en bois cordé, elle a été également
source de désillusions puisque l’activité de démantèlement
des cartouches de traitement d’eau ne verra
malheureusement jamais le jour.
Se greffent à ce problème des incertitudes financières (baisse
de certaines subventions, baisse du volume des chantiers et
du chiffre d’affaires) et une augmentation toujours plus
importante des personnes en difficulté face à l’emploi.
Taille critique
Le président a souhaité alerter les élus et l’ensemble des
donneurs d’ordre potentiels afin qu’ils soutiennent
l’association : « Notre mission est indispensable mais elle
risque de disparaître. Nous sommes à une taille critique ; plus
assez petite mais pas assez grande. Plus assez petite car du fait
du passage à 40 salariés en insertion par an et du fait de
l’activité technique qu’est l’entretien des espaces verts, le
ratio est élevé mais cependant justifié. Pas assez grande, car
avec un chantier d’insertion pouvant accueillir 30 personnes,
nous pourrions augmenter cette capacité sans trop renforcer
le nombre de permanents. La solution serait donc de valider
quelques gros chantiers faisant appel à plus de main-d’œuvre
que d’apport technique pour atteindre une taille qui rendrait
le quotidien plus confortable ».
Le chiffre d’affaires est en baisse de 2,77 % et s’élève à 334
570€, 50% du chiffre d’affaires provient de chantiers des
communes et communautés de communes du Pays Thur
Doller.
Faire confiance
40 salariés en insertion étaient présents tout ou partie de
l’année 2011, 15 salariés sont sortis de la structure, dont
deux pour un emploi durable CDD ou mission intérim), trois
pour un emploi de transition, avec deux sorties positives
(embauche et formation qualifiante), six en demandeurs
d’emploi, deux pour événements privés, soit un résultat
d’insertion dans l’emploi et de sorties dynamiques de 54 %.
«Nos salariés sont prêts à bouger des montagnes, à
condition, bien sûr, qu’on leur fasse confiance ». Il reste donc
à espérer que les propos de Bruno Chimenti soient entendus
de tous dans tout le Pays Thur Doller.
L’ALSACE_16/06/2012
Trois questions à…
Nicole Felly, président
de l’association
Adesion de Wittenheim
EPICEA - Embarcadère - 5 rue Gutenberg - Vieux-Thann –
03 89 35 70 54 - [email protected]
DNA_16/06/2012
Cirque et boomerang
Dimanche 17 juin, l’établissement éducatif et
pédagogique « Le château d’Angleterre » et
l’association Sport Solidarité Insertion s’associent
à nouveau pour la septième fête du boomerang.
Photo L.S. Nicole Felly, président de l’association Adesion de Wittenheim
Adesion est une association de développement
pour l’emploi, les services et l’insertion. Quels ont
été les faits majeurs en 2011 ?
La 7 e fête du boomerang aura à nouveau lieu dimanche au château
d’Angleterre. Photo archives DNA
Depuis 2006, l’établissement éducatif et pédagogique « Le
château d’Angleterre » accueille chaque année la fête du
boomerang de l’association Sport Solidarité Insertion. Cette
année, la collaboration des deux structures bischheimoises
sera renforcée par la participation active des jeunes du
château d’Angleterre qui présenteront un spectacle issu du
travail réalisé au cours d’un atelier cirque.
Dans le cadre bucolique du château d’Angleterre, Sport
Solidarité Insertion fera découvrir les seuls boomerangs «
made in Alsace » créés dans ses ateliers par ses salariés en
insertion. Au programme, démonstration de lancer de
boomerangs (tripales, bipales, petits modèles, grands
modèles etc.), initiation au lancer de boomerangs (à partir
de 6 ans), atelier de fabrication et de décoration de
boomerangs pour les enfants, vente et exposition de
boomerangs.
www.sportsolidariteinsertion.org
Nous avons recruté deux nouveaux encadrants, Guillaume
Mannheim et Faik Jahad, l’un en remplacement d’un cadre qui
nous a quittés et un troisième pour améliorer nos
potentialités. En fin d’année, nous avons perdu un marché
avec le conseil général du Haut-Rhin de près de 90 000 €. Ce
marché a été remporté par une entreprise d’insertion du
Sundgau. Oui, la concurrence existe aussi au niveau de des
associations d’insertion. Pour améliorer les conditions de
travail des personnes de l’atelier, nous avons entrepris des
travaux d’extension. Nous avons créé une plate-forme de
stockage des meubles et dégagé ainsi de l’espace de travail.
En début d’année, élus du bureau et salariés ont engagé une
réflexion sur notre démarche associative et les valeurs qui
sous-tendent nos actions. Nous avons d’une part revisité
l’histoire de notre association et analysé ses forces et ses
faiblesses et d’autre part réaffirmé nos valeurs qui sont
l’entraide, le respect des personnes et de l’environnement, la
solidarité, la confiance et l’éthique.
L’année a-t-elle été bonne au niveau
économique ?
Nos résultats sont très encourageants. Pour l’Atelier du beau,
qui propose de relooker des meubles, la vente de meubles en
stock a rapporté 5854 € et les travaux sur commandes 31
394 €. Ce total de 37 248 € de chiffre d’affaires correspond à
une augmentation de 80 % par rapport à 2010. En ce qui
concerne l’Atelier du vert, l’atelier des espaces verts, le chiffre
d’affaires s’est élevé 144 590 €. Il est en augmentation de
7,11 % par rapport à 2011.
Quels sont vos projets pour 2012 ?
Nous poursuivrons la réflexion entamée en 2011 à propos de
notre projet associatif qui doit nous permettre d’impulser et
de garder une dynamique. Depuis le début de cette année,
nous avons également démarré l’élaboration d’un projet
pédagogique pour l’association. Ce projet sera la référence
commune de tous les acteurs et aura pour finalité une
meilleure qualité de service. Adesion a aussi donné suite à
un appel à projets initié par la Direccte, direction régionale
des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du
travail et de l’emploi, portant sur l’expérimentation d’une
aide modulée de renforcement des missions emploi.
CONTACTER Anne Gutleben assistante de direction
tél : 03.89.52.82015
fax 09.89.62.38.38
site : www.atelierdubeau.fr
de lecture, le stock devrait permettre de tenir la bourse
ouverte jusqu’à ce soir, 17 h.
DNA_17/06/2012
Michèle Striffler
adhère au concept
ADESION
L’ALSACE 16/06/2012
Affaire d’entr’aide
entre passionnés de
lecture
Michèle Striffler, à ses côtés le directeur et la présidente d’ADESION.
PHOTO DNA
Députée européenne, Michèle Striffler est particulièrement
sensibilisée aux dossiers «insertion». A ce titre elle a rendu
visite à l’« Atelier du Beau » (Wittenheim cité Jeune-Bois), un
chantier d’insertion de l’association ADESION.
La bourse aux livres d’Affaire d’entr’aide est ouverte au public
Photo C.S.
Si Affaire d’entr’aide, le chantier d’insertion de l’Armée du
salut à Kingersheim récolte des meubles et objets en tout
genre tout au long de l’année, son best-seller est sans doute
le livre : les locaux en regorgent, au point qu’une bourse est
organisée ce week-end.
Sur le parking du chantier d’insertion, des tables sont
remplies de bacs de livres et l’affluence ne faiblit pas.
Nombreux sont ceux qui sont venus chercher leur lecture
hebdomadaire ou trouver le chaînon manquant pour
compléter une collection, le tout sous l’œil de Mohammed
Zairi, encadrant technique à l’Armée du salut. « Nous avons
vraiment beaucoup de livres alors on essaye d’en faire
profiter les gens avec des prix variant de 20 centimes à un
euro. Mais la bourse aux livres est aussi un moyen de faire
connaître notre établissement, beaucoup de gens pensent
qu’on n’est pas ouvert à tous, alors que c’est faux ! »
En effet, chacun peut s’arrêter pour venir dénicher une
bonne affaire, et les étals de livres présentés ce week-end en
sont la marque visible. Émile a compris qu’il était possible de
faire de belles affaires : « J’achète des livres à différentes
associations, mais c’est ici que c’est le plus avantageux.
Depuis que je suis à la retraite je lis plusieurs bouquins par
semaine, et ici j’ai pu trouver toute l’œuvre de Françoise
Sagan, et en bon état ! »
Les questions fusent, et les vendeurs y répondent sans faille:
les livres sont classés en fonction de leur genre et on trouve
de tout, de la poésie au policier en passant par la sciencefiction, des récits du Moyen Âge à nos jours… Et bien que les
bacs de livres subissent les assauts répétés de clients mordus
ADESION (Association de développement pour l’emploi, les
services et l’insertion) œuvre depuis 1998 pour la réinsertion
d’un public en situation de précarité. L’Atelier du Beau est l’un
de ses chantiers d’insertion : depuis 2007, une équipe de 10
personnes, majoritairement féminine, y redonne vie à des
meubles usagés donnés par des particuliers ou des communes
environnantes. Michèle Striffler qui a obtenu des fonds
européens (FEDER) pour l’association a été accueillie par
Nicole Felly et Hubert Hoog, respectivement présidente et
directeur d’ADESION, la députée européenne visiblement
convaincue par cette rencontre devait insister : « Il est
important de souligner l’effort des associations qui comme
ADESION, s’investissent pleinement dans la réinsertion et
permettent ainsi à des personnes sans emploi, souvent
marginalisées de retrouver une vie professionnelle et sociale
[…]Le Fonds Social Européen est un outil formidable pour ces
chantiers d’insertion.
Pour la période 2007/2013, l’Alsace bénéficie de
124,8 millions d’euros au titre de la politique «Compétitivité
régionale et emploi », ce qui a permis et permet encore à de
nombreuses associations de voir le jour».
L’ALSACE_20/06/2012
Des sons pour les
associations
d’insertion
e
Pour la 31 édition de la Fête de la musique, c’est au cœur du
Festival des Jardins métissés, que la musique battra son plein,
jeudi 21 juin, dès 18 h 30, au Parc de Wesserling.
de Mulhouse. Elle fêtera cet anniversaire lors de son
assemblée générale vendredi 29 juin, à 17 h, à la gare (salle de
l’Ill), avec notamment une rétrospective en photos.
De la musique, demain, dans les jardins du Parc de Wesserling. D.R.
L’association Ouver’Thur, en partenariat avec les trois
associations d’insertion du canton : les Jardins de
Wesserling, Patrimoine et emploi et ARCS, organise une
fête de la musique haute en couleurs puisqu’une dizaine de
formations musicales se succéderont au fil de la soirée, sur
trois scènes nichées au cœur des magnifiques jardins
intimement éclairés pour l’occasion.
Scène Coquelicot (à l’entrée des jardins, devant le hangar) : à
19 h 30, Philippe Werhlen « Daturium » ; à 20 h, les Thur
Valley dancer’s ; à 20 h 30, les accordéonistes d’Ensisheim.
Scène Tournesol (face aux potagers de Wesserling) : à 19 h,
ensemble de saxophone de l’École de musique de la haute
Thur ; de 20 h à 20 h 30, tour de chants par Pénélope et
Emmanuelle ; à 21 h, les Pim’s (musique folk et chanson
françaises).
Scène Marguerite (au pied de l’escalier du jardin régulier) : à
18 h 30, les écoliers de Husseren-Wesserling ; à 19 h,
orchestre junior ; à 19 h 45, musique actuelle ; à 20 h 15, les
Seven ; à 21 h 15, Les Diamond Jack (rock-blues).
Pavillon des créateurs : Karen et Franck (harpe et guitare
classique).
La Clématite (restaurant) : de 20 h à 22 h, prestation du
groupe des Dix sonneurs de l’ensemble des Cors de la HauteThur, de Ranspach, dirigé par Guy Herrgott.
Buvette et petite restauration sur place, au profit des
structures d’insertion du canton.
L’ALSACE_21/06/2012
Dix ans de location
de vélos au compteur
Lætitia Bechlem, la responsable de Mediacycles, et Daniel
Kelai,président de l’association. Photo F.F.
L’association Mediacycles (ex-Locacycles), basée
à la gare de Mulhouse, fête les dix ans de son
activité de location de vélos.
Un parc de 35 vélos au démarrage en 2002. 190 cycles
aujourd’hui. Voilà dix ans que l’association – et chantier
d’insertion – Locacycles, rebaptisée Mediacycles en 2010,
propose des deux-roues en location dans ses locaux à la gare
Les vélos de Mediacycles sont proposés à la demi-journée (2 €
pour les étudiants, 2,60 € travail, 3 € groupe, 3,70 € pour les
clients passagers ou occasionnels), à la journée (de 3,50 € à
6 €), à la semaine (de 7 € à 24 €), au mois (de 15 € à 46 €) ou à
l’année (140 €). « On a beaucoup de contrats de longue durée
avec des entreprises ou collectivités. M2A, par exemple, nous
loue 46 vélos à l’année. Il y a aussi des contrats annuels avec
des particuliers. L’avantage, c’est qu’on s’occupe de toute la
maintenance », souligne Daniel Kelai, le président. En
locations ponctuelles, les usagers sont aussi nombreux :
touristes, scolaires, associations, etc.
Hormis un léger fléchissement des locations de courte durée
en 2011, sans doute dû à la concurrence de Vélocité, l’activité
deux-roues de Mediacycles – qui inclut un autre service
précieux en gare de Mulhouse, le gardiennage, avec 200
emplacements – « est en constant progrès depuis 2006 », se
réjouit Daniel Kelai. Côté pistes de développement,
l’association se pose la question de l’opportunité d’ouvrir le
dimanche ou d’acquérir des vélos électriques. « Mais il y a un
coût », observe le président. L’actualité, c’est aussi le
développement des parcs à vélos dans les gares ou stations de
tram et tram-train. Mediacycles s’est vu confier la gestion de
l’accessibilité aux parcs aménagés dans les stations Dornach,
Zu Rhein et Musée de l’auto. « Les gens viennent chercher leur
badge ici », explique Daniel Kelai. Mais le
projet de création d’un parc de gardiennage gratuit de 200
places à la gare risque cette fois de faire concurrence à
l’activité de gardiennage de Mediacycles, tarifée entre 1 € la
demi-journée et 60 € à l’année, un coût modeste, plaide le
président. « On est en discussion avec la Ville et M2A par
rapport à la gestion de ce futur parc de la gare. Ça ne doit pas
nous pénaliser. »
Si le vélo est le créneau originel, le chantier d’insertion s’est
beaucoup diversifié depuis et ses autres missions représentent
aujourd’hui 80 % de l’activité. Les équipes de l’association font
beaucoup de médiation, dans les gares (à Mulhouse, Altkirch,
Thann « et certainement
prochainement à Colmar »), dans les trains et trams-trains de
la ligne Mulhouse-Thann et dans les transports scolaires de
Metro Cars à Saint-Louis. « L’idée, c’est d’anticiper les
problèmes, de prévenir les incivilités, de faire comprendre aux
gens, de manière très diplomatique, qu’ils sont dans des lieux
publics », explique Daniel Kelai. Mediacycles développe aussi
fortement son activité d’accompagnement de personnes
handicapées dans leurs déplacements, souvent en transports
publics, pour les Papillons blancs. « Ça favorise l’autonomie de
ces personnes et le vivre ensemble. Ça se passe très bien. »
Ces divers développements ont permis à Mediacycles de voir
son activité progresser « de 27 % en 2011 », en donnant du
travail à un nombre croissant de personnes en insertion,
mission première de l’association. L’effectif est aujourd’hui de
38 personnes : 35 salariés en contrats d’insertion – contre une
vingtaine il y a encore deux ans – et trois encadrants.
En 2011, six salariés ont pu quitter Mediacycles avec un
emploi ailleurs, « dans la vente, comme secrétaire-comptable,
auprès de personnes âgées, dans le ménage, comme aideéducateur… », détaille Lætitia Bechlem, la responsable de
Mediacycles. En dix ans, l’association a permis à 176
personnes de travailler en contrats d’insertion, « avec environ
25 % de sorties qu’on appelle positives, c’est-à-dire vers une
formation qualifiante ou un emploi d’au moins six mois »,
indique le président, en mettant en avant sa vision des
contrats d’insertion : « Il faut que ce soit un travail d’utilité
sociale et qui permette de développer des compétences. Pas
de l’occupationnel. Sinon, ça n’aide pas les gens. »
À Mediacycles, le personnel acquiert des compétences
d’autant plus nombreuses que tout le monde (sauf le
mécanicien vélo) tourne sur tous les postes. Et Daniel Kelai
relève que travailler dans la maison est – notamment – une
bonne école de ponctualité ( «Quand un jeune handicapé
attend son accompagnateur à un arrêt de bus, par exemple,
pas question d’être en retard ! »), de psychologie (en
particulier pour l’activité médiation) et… d’apprentissage de
la flexibilité horaire puisque l’activité vélo fonctionne de 5 h
45 à 20 h en semaine et tourne aussi le samedi.
CONTACTER Mediacycles, 03.89.45.25.98
DNA_24/06/2012
L’insertion par le
travail du bois
Vendredi, la Cité Relais a inauguré, à la Meinau,
sa nouvelle menuiserie d’insertion dans le cadre
son programme d’aide aux adultes en situation
de précarité.
cette formation : « Ils m’ont beaucoup aidé à me sortir de mes
difficultés financières et ici, j’acquiers de l’expérience ». Son
collègue Dorian, est du même avis : « Nous apprenons un
beau métier et nous pouvons améliorer notre savoir-faire ».
Une seconde chance
La Cité Relais embauche en effet, des employés qui ont un
contrat unique d’insertion (CUI), réservé, entre autres, aux
chômeurs de longue durée, ou aux moins de 26 ans issus de
zones urbaines sensibles, parfois en rupture avec le monde
professionnel. « Ce sont des gens qui demandent une seconde
chance », précise Agnès Geoffrey L’Hermitte, directrice de la
Cité Relais.
Ces jeunes hommes seront donc embauchés à la menuiserie
pour deux ans maximum. « Nous leur apprenons les
techniques du travail du bois, mais aussi le savoir être au sein
de l’entreprise », explique Jean Doy, stagiaire encadrant. La
formation est adaptée et scrupuleusement encadrée par un
plan d’accompagnement personnalisé. « C’est un engagement
commun entre l’employé et l’employeur, qui fixe des objectifs
», précise Philippe Ludwig.
Un projet qui peut paraître trop altruiste pour être vrai.
Pourtant, si l’entreprise n’a rien à y gagner directement, Jean
Doy ne manque pas de rappeler que « si ces gens étaient au
chômage, ils coûteraient beaucoup plus chers à l’État. » La
directrice ajoute : « Nous voulons donner une autre image de
l’insertion. »
La menuiserie a aussi un contrat à respecter que lui impose la
législation. « Nous devons avoir un certain nombre de sorties
positives, c’est-à-dire des CDI, des CDD ou des missions
intérimaires de plus de 6 mois », explique Jean Doy. Quant au
travail du bois, il a conquis tous les employés : « C’est
beaucoup plus agréable de travailler ce matériau que la
ferraille », affirme Adbellah, en caressant une planche de bois
de ses mains abîmées par le dur labeur. Agnès Geoffroy
L’Hermitte le sait, et cela semble essentiel pour elle : « À la fin
de la journée, ils sont toujours fiers d’eux »
DNA_27/06/2012
Abdellah travaille dans la menuiserie de la Cité
Relais depuis plus d’un an. Photo DNA -Marc Rollmann
Le travail du bois est un art. Il nécessite patience et savoirfaire. Des qualités inculquées depuis 2004 par la Cité Relais.
Cet organisme a pour mission de venir en aide aux adultes en
situation de précarité, voire d’exclusion, en favorisant leur
insertion dans le tissu social, notamment à travers le travail.
Dans cette optique, la Cité Relais a ainsi commencé un
chantier d’insertion menuiserie à Innenheim, dans lequel 12
personnes y travaillent. Trop loin de la ville et obsolète,
l’entreprise a déménagé à Strasbourg. « Ici, nous sommes
plus près de l’endroit où vivent la plupart des employés »,
précise Philippe Ludwig, encadrant technique à la
menuiserie.
À l’intérieur, les ateliers sont neufs. L’odeur du bois y est
agréable et les planches sont empilées les unes sur les autres,
en attendant de passer entre les mains des ouvriers. Adbellah
travaille dans la menuiserie d’Innenheim depuis plus d’un an.
Il est ravi de ces nouveaux locaux, et plus généralement de
Marche gourmande et
solidaire
Ce dimanche, plus de 500 personnes ont participé
à la troisième édition du Tour du monde culinaire,
place Kléber.
Cette marche gourmande organisée par Humanis, le collectif
d’associations de solidarité internationale, a permis une
rencontre riche en découvertes culinaires, culturelles et
solidaires !
« Donner des moyens à l’humanitaire et du sens à
l’insertion »
10 h 40, place Kléber, l’aventure culinaire démarre pour le
premier groupe avec une dégustation de chips du Costa Rica
et une boisson à base de gingembre. « Le principal objectif de
la journée est de donner des moyens à l’humanitaire et du
sens à l’insertion », explique Françoise Halbwachs, membre du
collectif Humanis et référente du Tour du monde culinaire
depuis sa création.
Objectif : créer chaque année 65 postes d’insertion
Grâce à cette journée festive, des fonds sont récoltés pour
aider les 106 associations cotisantes du collectif.
Autre objectif : créer chaque année 65 postes d’insertion dans
l’informatique, ou encore la logistique, un véritable tremplin
pour des personnes en difficulté.
Sous un soleil timide, la bonne humeur est au rendez-vous
pour cette sortie ludique à partager entre amis ou en famille !
Pour Josée et Lucie, c’est une occasion unique de goûter des
plats d’ailleurs comme de la tarte flambée métissée
accompagnée de sa soupe thaïe et de découvrir la ville de
Strasbourg car entre chaque étape, le guide explique l’histoire
de la ville à travers ses rues et ses bâtiments.
Les associations ont fait découvrir au public des plats typiques
de leur pays et ont également présenté leurs projets
associatifs. Monique Berthelon, président fondateur
d’Humanis en 1996, accueille les participants et valorise la
solidarité et le partage autour de l’homme. Des valeurs qu’elle
a en commun avec ses collègues et avec les nombreux
bénévoles qui ont permis l’organisation de cette journée
culinaire.
Une nouveauté cette année : des groupes de musiques locaux
ont animé les six étapes du parcours.
Place Kléber, un public familial a pu découvrir des plats d’ailleurs.
Photo DNA – Laurent Réa
Nous agissons avec le concours de