Les oiseaux de la haie
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Les oiseaux de la haie
Le saviez-vous ? Sur le plateau, l’occupation est aujourd’hui de 1 couple d’oiseaux sur 200 m de haie. A terme, l’objectif est de 1 couple sur 10 m. Le biotope est un milieu biologique offrant des conditions d’habitat stables. • Certains oiseaux sont les prédateurs naturels d’espèces nuisibles aux cultures. Un rossignol en période de nidification doit collecter son propre poids d’insectes par jour. Un couple de mésanges charbonnières mange 24 kg d’insectes par an. Un oiseau tombé du nid ? On le replace délicatement à l’abri dans la haie. Contrairement aux mammifères, les oiseaux n’abandonnent par leurs petits. La découverte d’un nid vide ? En dehors des cavernes utilisées toute l’année, les oiseaux qui nidifient ne réutilisent jamais leur nid. Cependant, ne les touchez pas au printemps et en été. Un chien divaguant ? La caille des blés et la perdrix nichent au sol. Effarouchées par un chien en liberté ou leur nid abîmé, elles ne reviendront pas. Les oiseaux de la haie Chambre et table d’hôtes Résidents permanents ou grands voyageurs, quelques 40 espèces peuplent le plateau des Grandes Terres. En périodes migratoires, de mars à mai et de septembre à novembre, on peut en dénombrer jusqu’à 100. On y retrouve régulièrement la bruyante fauvette grisette, babillant en haut des arbres. Sur le haut des buissons, le tarier pâtre s’époumone. Cachées dans les herbes ou dans les champs : la perdrix rouge ou la caille des blés. Les raisons de cette fréquentation ? Le plateau est sur la trajectoire d’un couloir migratoire. Il offre un cadre favorable, à l’écart de l’agglomération, aux grands voyageurs en mal de biotope originel. Enfin, la haie, en raison de sa diversité, et parce qu’elle borde souvent les cultures, est une formidable maison d’hôtes. . 50 nichent (se reproduisent) . 50 viennent se nourrirent . 80 passent lors des migrations Les oiseaux de la haie une drôle de vie à tous les étages La présence de certaines espèces est un indicateur de la bonne santé de la haie. C’est le cas de l’Hypolaïs polyglotte. Afin de combler son insatiable appétit, il recherche une haie bien chauffée et touffue où les insectes prolifèrent. Les haies du plateau sont pour la plupart de jeunes haies. Les espèces d’oiseaux rencontrées sont donc des espèces pionnières, insectivores, dont le biotope est le buisson ou la friche. La faune dans la haie La haie : le tout en un En fonction de leurs besoins, et de leur mode de vie, les oiseaux occupent des strates différentes. Diversité est son maître mot. Avec ses trois strates, la richesse de sa faune et de sa flore, la haie est une splendide aire de repos aux multiples fonctions. • Poste d’observation pour les plus sauvages et perchoir pour les chasseurs, refuge contre les intempéries et les prédateurs, cachette ou nid. La haie assume son rôle protecteur. • Le couvert est également mis et le garde-manger varié : graines, feuilles, insectes, rampants, fruits, baies sont les mets à disposition. Et la proximité des cultures ne gâche rien ! Les rapaces ou carnivores, trouveront aussi mulots, reptiles, musaraignes ou lapins. Autant d’étages, nécessaires à la chaîne alimentaire. • Mais l’occupation de la haie par les oiseaux est également étroitement liée à son âge. Il conditionne la longueur, la largeur mais aussi l’épaisseur de la végétation. Plus la haie est âgée, plus la diversité et la densité de nourriture et d’abris sont grandes. Les insectivores disposent d’un bec fin. Ce sont les fameux “Becfigues” de Marcel Pagnol ! Les granivores quant à eux sont dotés d’un bec plus épais, leur permettant de casser les graines. Sur les hautes branches des frênes, hêtres ou chênes, on peut voir la buse, le faucon crécerelle, le hibou moyen duc et la chouette chevêche à l’affût d’une proie au sol. Ce sont les habitants d’une vieille haie. La corneille, le geai ou la grive font quelques incursions téméraires à cet étage. Les arbustes sont le domaine des petits passereaux. Le célèbre rouge-gorge en est le locataire tout comme le rossignol, à la recherche d’humidité et de fraîcheur et que l’on trouve donc au centre de la haie. Au sol le faisan, ou la perdrix rouge, trop lourde pour construire son nid en hauteur. La caille des blés et l’alouette, quant à elles, fréquentent les champs.