système éducatif – eps et santé oral/admission Professeur
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système éducatif – eps et santé oral/admission Professeur
CRPE 2016 Entretien à partir d’un dossier système éducatif – eps et santé oral / admission Professeur des écoles Concours 2016 Karine Bonnal Agnès Morcillo Annie Balay Claire Durand Concept de couverture : Domino Concept de maquette intérieure : Domino Conception graphique des rabats : Mélissa Jallier-Lundgren Mise en page : Belle Page © Dunod, Paris, 2015 5 rue Laromiguière, 75005 Paris www.dunod.com ISBN 978-2-10-073812-0 Table des matières Le CRPE Partie 1 1 Présentation et méthodologie de l’épreuve 1 Descriptif de l’épreuve et compétences à maîtriser 6 2 Une terminologie incontournable 17 3 Conseils pour l’oral 32 4 Méthodologie pour les exposés 41 5 Conseils pour les entretiens 54 6 Se préparer à l’épreuve 56 Partie 2 Préparer l’épreuve d’EPS Sous-partie 2.1. Enseigner l’EPS à l’école primaire 65 7 Connaître et comprendre les programmes en EPS 66 8 Les APSA, supports d’apprentissage 80 9 L’évaluation en EPS 105 10 Concevoir des situations d’apprentissage en EPS 111 11 Relations entre le développement de l’enfant et l’EPS 120 12 Aspects scientifiques des pratiques motrices en EPS 130 Sous-Partie 2.2. Éduquer à la santé en EPS 139 13 Santé et éducation à la santé 140 14 Les effets bénéfiques des pratiques motrices sur la santé en EPS 146 Sujet 1 – Les activités aquatiques – CE1 153 Sujet 2 – Danser l’espace – CM1 159 Sujet 3 – La passe à dix – CE1 164 Sujet 4 – Le chasseur et la tortue – cycle 2 169 Sujet 5 – La gymnastique – CM1 176 Cours et méthodes Table des matières Sujet 6 – Accepter les contraintes collectives – PS 182 Sujet 7 – Réaliser une performance mesurée – CM2 186 Partie 3 réparer l’épreuve de situation P professionnelle Sous-Partie 3.1. L’enseignant, acteur du service public d’éducation 201 es valeurs de la République et les principes fondateurs 15 L du système éducatif 202 16 Le cadre réglementaire du système éducatif 218 17 Les institutions et la politique éducative de la France 236 es grands principes de la politique éducative : 18 L quelques dispositifs actuels 249 Sous-Partie 3.2. L’enseignant, acteur de la communauté éducative 269 19 Les acteurs de la communauté éducative 270 20 Fonctionnement budgétaire et financier de l’école 282 21 Le rôle des différents conseils 287 22 Le projet d’école 293 Sous-Partie 3.3. L’enseignant, au service de la réussite de tous les élèves 299 23 Le professeur des écoles : un enseignant polyvalent 300 24 Agir sur le climat scolaire 305 25 Enseigner, apprendre, évaluer 313 Sujet 1 – La place des parents à l’école 324 Sujet 2 – La place des intervenants extérieurs à l’école 340 Sujet 3 – Notation et évaluation des élèves 351 Sujet 4 – Violence et maltraitance au sein de l’école 359 Sujet 5 – Le numérique à l’école 368 Sujet 6 – La place de la laïcité à l’école primaire 380 Glossaire des Sigles 389 Index 392 Le CRPE 1 La formation des enseignants du premier degré 1.1 La formation a. Les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) Depuis la rentrée 2013, les concours se préparent dans le cadre des Écoles Supérieures du Professorat et de l’Éducation (ESPE). Leur mission est d’assurer la formation initiale de tous les enseignants et personnels d’éducation, de la maternelle à l’enseignement supérieur. b. Le master Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF) Les ESPE organisent des formations de master MEEF à vocation professionnelle. Ces formations comportent différents modules d’enseignements disciplinaires et trans versaux : une initiation à la recherche, une ouverture sur l’international, un volet apprentissage par et au numérique, des outils et méthodes pédagogiques innovants. c. Une formation entièrement renouvelée depuis 2013 Le futur enseignant doit acquérir un haut niveau de qualification et un corpus de savoirs et de compétences indispensables à l’exercice du métier. La qualité de la formation s’ap puie sur : •• un cadre national de la formation à destination des universités ; •• un cahier des charges de l’accréditation ; •• un référentiel national de compétences pour les enseignants ; •• des concours, intégrés aux cursus de master MEEF, spécialement dédiés aux métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation1. 1.2 Le recrutement Pour être recruté par l’Éducation nationale et exercer la profession de professeur des écoles, il faut être admis au concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE). Pour s’inscrire au CRPE, il faut au minimum être titulaire d’une Licence et être inscrit en première année de Master à la rentrée 2015, ou justifier au minimum d’un niveau Bac + 4 (master 1 ou anciennement maîtrise). 1. Pour en savoir plus sur la formation et les ESPE, consulter la FAQ du site de l’enseignement supérieur et de la recherche : http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid67079/tout-comprendre-des-espe-la-f.a.q.html 1 Le CRPE 1.3 La titularisation La titularisation dans le corps enseignant se fait à l’issue d’une année de stage en respon sabilité en deuxième année de Master. Elle ne peut intervenir qu’à une double condition : •• le stagiaire a obtenu son Master ; •• le stagiaire a obtenu un avis pédagogique favorable de l’employeur, représenté par le corps d’inspection et/ou les tuteurs qui ont effectué le suivi du stagiaire. 2 Le concours de recrutement Le cadrage des épreuves et les modalités d’organisation du concours sont définis dans l’arrêté du 19 avril 2013 (MENH1310119A). 2.1 Les épreuves de la session 2015 Épreuve Notation ADMISSIBILITÉ : ÉPREUVES ÉCRITES Français 40 points Partie 1 : Réponse argumentée à une 11 pts question portant sur plusieurs textes 11 pts Partie 2 : Connaissance de la langue 13 pts Partie 3 : Analyse d’un dossier + 5 pts pour la syntaxe et la qualité d’écriture 40 points Mathématiques Partie 1 : Problème 11 pts Partie 2 : Exercices indépendants 11 pts Partie 3 : Analyse d’un dossier 13 pts 5 pts peuvent être retirés pour la syntaxe et la qualité d’écriture ADMISSION : ÉPREUVES ORALES 60 points Mise en situation professionnelle 20 pts Partie 1 : Présentation du dossier 40 pts Partie 2 : Entretien avec le jury dans un domaine au choix du candidat : sciences et technologie ; histoire ; géographie ; histoire des arts ;arts visuels ; éducation musicale ;enseignement moral et civique Le candidat remet préalablement au jury un dossier de 10 pages au plus. Entretien à partir d’un dossier 100 points Partie 1 : Sujet relatif à une activité physique, sportive et artistique Partie 2 : Sujet relatif à une situation professionnelle inscrite dans le fonctionnement de l’école primaire 2 40 pts – 60 pts Durée Date 4 heures 4 heures Lundi 18 et mardi 19 avril 2016 1 heure – 20 mn 40 mn Mai à juillet 2016 1 h 15 (+ 3 h de préparation) – 30 mn – 45 mn Mai à juillet 2016 Le CRPE Les candidats inscrits au CRPE doivent passer deux épreuves écrites d’admissibi lité, puis en cas de succès, deux épreuves orales d’admission. Le cadre de référence des épreuves d’admissibilité est celui des programmes de l’école primaire. Les connaissances attendues des candidats sont celles que nécessite un enseignement maîtrisé de ces programmes. Le niveau attendu correspond à celui exigé par la maîtrise des programmes de collège. a. Pré-requis REMARQUE Quatre pré-requis sont également exigés pour l’obtention du concours : •• un brevet de natation de 50 m ; •• une attestation de formation aux premiers secours (PSC1) ; •• une certification de compétences en langues de l’enseignement supérieur (CLES 2) ; •• une certification en Informatique et Internet (C2i2e). Ces deux certificats ne sont plus nécessaires pour être titularisé mais doivent être obtenus dans les trois ans qui suivent l’obtention du concours, notamment dans le cadre d’une formation continue organisée par le recteur. 2.2 Le calendrier Le concours a lieu à la fin de la première année de master. Pour les étudiants admis, la deuxième année de master inclut une période en alternance en responsabilité dans une école. Ces étudiants auront alors le statut de fonctionnaires stagiaires. Inscription jeudi 10 septembre au jeudi 15 octobre 2015 Admissibilité 18 et 19 avril 2016 Admission mai à juillet 2016 Début de contrat et alternance septembre 2016 Entrée en poste septembre 2017 3 Structure de l’ouvrage Choisir de préparer le métier de professeur des écoles implique de maîtriser les différents domaines de savoirs enseignés à l’école et les diverses compétences requises pour enseigner. Cet ouvrage est destiné à vous aider à préparer l’ensemble de l’épreuve orale d’admission « Entretien à partir d’un dossier ». Une première partie propose une présentation et une analyse de l’épreuve dans sa globalité, afin de permettre aux lecteurs de mieux cerner ses enjeux. Les deux parties suivantes, « Préparer l’épreuve d’EPS » et « Préparer l’épreuve de situation professionnelle », permettront au candidat de trouver les connaissances indispensables à cette épreuve orale d’admission ; chacune des parties est suivie de 7 sujets corrigés ou comportant des pistes de réponses détaillées. Ces corrigés ne sont pas des modèles, mais plutôt des façons d’appréhender et de conduire un entre tien (exposé puis réponses aux questions posées par le jury). 3 1 Présentation et méthodologie de l’épreuve 1. Descriptif de l’épreuve et compétences à maîtriser 6 2. Une terminologie incontournable 17 3. Conseils pour l’oral 32 4. Méthodologie pour les exposés 41 5. Conseils pour les entretiens 54 6. Se préparer à l’épreuve 56 Méthodologie Partie 1 • Présentation et méthodologie de l’épreuve Chapitre 1 1 Descriptif de l’épreuve et compétences à maîtriser Plan du chapitre 1. Les textes de référence 2. Les notions de compétence, de connaissance, d’aptitude et d’attitude 6 11 Le concours de recrutement des professeurs des écoles se passe en deux étapes : l’admissibilité (sous forme de deux épreuves écrites) et l’admission (sous forme de deux épreuves orales). L’épreuve présentée dans ce manuel est la seconde épreuve d’admission « Entretien à partir d’un dossier ». 1 Les textes de référence Toutes les informations concernant les concours de recrutement de professeurs des écoles (CRPE) sont disponibles sur le site du ministère de l’éducation nationale à la rubrique SIAC1 : www.education.gouv.fr/pid97/siac1.html Descriptif de l’épreuve : Deuxième épreuve orale d’admission – « Entretien à partir d’un dossier » L’épreuve « Entretien à partir d’un dossier » comporte deux parties et est notée sur 100. La première partie est notée sur 40 points, la seconde sur 60 points, dont 20 points pour l’exposé et 40 pour l’entretien. Durée de la préparation : 3 heures Durée totale de l’épreuve : 1 heure 15 D’après l’arrêté du 19 avril 2013 fixant les modalités d’organisation des concours de recrutement de professeurs des écoles – CRPE : concours externe, concours externe spécial, second concours interne, second concours interne spécial et troisième concours : La première partie permet d’évaluer : •• les compétences du candidat pour l’enseignement de l’éducation physique et sportive (EPS) ; •• sa connaissance de la place de cet enseignement dans l’éducation à la santé à l’école primaire. La seconde partie de l’épreuve vise à apprécier : •• les connaissances du candidat sur le système éducatif français, et plus particulièrement sur l’école primaire : organisation, valeurs, objectifs, histoire et enjeux contemporains ; •• sa capacité à se situer comme futur agent du service public (éthique, sens des res ponsabilités, engagement professionnel) ; •• ainsi que sa capacité à se situer comme futur professeur des écoles dans la commu nauté éducative. ... / ... 6 Chapitre 1 • Descriptif de l’épreuve et compétences à maîtriser Méthodologie Méthodologie (suite) Première partie (40 points) Durée de l’exposé : maximum 10 minutes Durée de l’entretien : 20 minutes Le jury propose au candidat un sujet relatif à une activité physique, sportive et artis tique (APSA) praticable à l’école élémentaire ou au domaine des activités physiques et expériences corporelles réalisables à l’école maternelle. Le sujet pourra être pré senté à l’aide des différentes possibilités offertes par les technologies usuelles, de l’information et de la communication y compris audiovisuelles. Le sujet se rapporte soit à la progression au sein d’un cycle d’activités portant sur l’APSA ou la pratique physique et corporelle considérée, soit à une situation d’apprentissage adossée au développement d’une compétence motrice relative à cette même APSA ou pratique physique et corporelle. Le candidat expose ses réponses (dix minutes) et s’entretient avec le jury (vingt minutes). Le jury élargit le questionnement aux pratiques sportives personnelles du candidat ou encore au type d’activités sportives qu’il peut animer ou encadrer. Seconde partie (60 points : exposé (20 points) ; entretien (40 points)) Durée de l’exposé : maximum 15 minutes Durée de l’entretien : 30 minutes Pour cette seconde partie de l’épreuve, le jury propose au candidat un dossier de cinq pages maximum portant sur une situation professionnelle inscrite dans le fonctionnement de l’école primaire. Comme pour la première partie, elle débute par un exposé du candidat (quinze minutes) suivi d’un entretien avec le jury (trente minutes). L’exposé du candidat présente une analyse de cette situation et des questions qu’elle pose, en lui permettant d’attester de compétences professionnelles en cours d’acqui sition d’un professeur des écoles. L’entretien permet également d’évaluer la capacité du candidat à prendre en compte les acquis et les besoins des élèves, en fonction des contextes des cycles de l’école maternelle et de l’école élémentaire, et à se représenter de façon réfléchie la diver sité des conditions d’exercice du métier, ainsi que son contexte dans ses différentes dimensions (classe, équipe éducative, école, institution scolaire, société), et les valeurs qui le portent dont celles de la République. » Il est précisé que pour cette épreuve, il ne peut être exigé de connaissances juri diques et réglementaires spécialisées mais seulement une bonne connaissance générale des règles de fonctionnement de l’école primaire. Les différents domaines de savoirs enseignés à l’école et les diverses compétences requises pour enseigner sont déclinées dans le référentiel des compétences profes sionnelles des métiers de l’enseignement et de l’éducation, paru au Journal Officiel (JO) du 18 juillet 2013. L’arrêté du 1er juillet 2013 relatif au référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation remplace le référentiel de compétences de 2010 et constitue désormais la déclinaison des compétences attendues, et donc à acquérir 7 Méthodologie Partie 1 • Présentation et méthodologie de l’épreuve et approfondir, par les professeurs, les documentalistes et les conseillers principaux d’éducation. En ce qui concerne les enseignants, ce référentiel définit les quatorze compétences communes à tous les métiers et les cinq spécifiques aux professeurs. Ce référentiel constitue sans doute la déclinaison de l’orientation que souhaite don ner le ministère à l’ensemble du système éducatif : la définition d’un tronc commun autour duquel doit graviter l’ensemble des acteurs de la communauté scolaire. On peut raisonnablement considérer que le vœu caché de ce référentiel pourrait être de lutter contre le « compartimentage » des fonctions et des niveaux scolaires dans une logique de coordination des acteurs au service des élèves. Si l’ensemble des compétences sont requises, certaines sont particulièrement ciblées en fonction des sujets de l’épreuve. ! Ainsi, dans un courrier du 27 janvier 2015, adressé aux présidents des jurys des concours de recrutement d’enseignants, Mme Najat Vallaud Belkacem, la Ministre de l’Éducation nationale, écrit : « Je vous demande de veiller à ce que dans ce cadre (celui de la seconde épreuve orale du CRPE, notamment), les thématiques de la laïcité et de la citoyenneté trouvent toute leur place ». Les compétences attendues pour les candidats au CRPE, au regard de du référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation (arrêté du 1er juillet 2013) : extraits choisis En posant les compétences communes et spécifiques aux professeurs, le référentiel dessine le portrait d’un professionnel doté de connaissances disciplinaires précises mais aussi d’un savoir-faire pour organiser les apprentissages, se former, travailler en équipe, s’interroger sur sa propre pratique, dialoguer avec les parents etc. « Les professeurs et les personnels d’éducation mettent en œuvre les missions que la nation assigne à l’école. En leur qualité de fonctionnaires et d’agents du service public d’éduca tion, ils concourent à la mission première de l’école qui est d’instruire et d’éduquer afin de conduire l’ensemble des élèves à la réussite scolaire et à l’insertion professionnelle et sociale. Ils préparent les élèves à l’exercice d’une citoyenneté pleine et entière. Ils trans mettent et font partager à ce titre les valeurs de la République. Ils promeuvent l’esprit de responsabilité et la recherche du bien commun, en excluant toute discrimination. » L’éthique, le sens des responsabilités et l’engagement professionnel fondent son exemplarité et son autorité dans la classe et dans l’établissement. Compétences communes à tous les professeurs et personnels d’éducation : •• Les professeurs et les personnels d’éducation, acteurs du service public d’éducation 1. Faire partager les valeurs de la République 2. Inscrire son action dans le cadre des principes fondamentaux du système édu catif et dans le cadre réglementaire de l’école •• Les professeurs et les personnels d’éducation, pédagogues et éducateurs au service de la réussite de tous les élèves 3. Connaître les élèves et les processus d’apprentissage ... / ... 4. Prendre en compte la diversité des élèves 8 Chapitre 1 • Descriptif de l’épreuve et compétences à maîtriser Méthodologie Méthodologie (suite) 5. Accompagner les élèves dans leur parcours de formation 6. Agir en éducateur responsable et selon des principes éthiques 7. Maîtriser la langue française à des fins de communication 8. Utiliser une langue vivante étrangère dans les situations exigées par son métier 9. Intégrer les éléments de la culture numérique nécessaires à l’exercice de son métier •• Les professeurs et les personnels d’éducation, acteurs de la communauté éducative 10. Coopérer au sein d’une équipe 11. Contribuer à l’action de la communauté éducative 12. Coopérer avec les parents d’élèves 13. Coopérer avec les partenaires de l’école 14. S’engager dans une démarche individuelle et collective de développement pro fessionnel Compétences communes à tous les professeurs •• Les professeurs, professionnels porteurs de savoirs et d’une culture commune P1. Maîtriser les savoirs disciplinaires et leur didactique P2. Maîtriser la langue française dans le cadre de son enseignement •• Les professeurs, praticiens experts des apprentissages P3. Construire, mettre en œuvre et animer des situations d’enseignement et d’ap prentissage prenant en compte la diversité des élèves P4. Organiser et assurer un mode de fonctionnement du groupe favorisant l’ap prentissage et la socialisation des élèves P5. Évaluer les progrès et les acquisitions des élèves N.B. Si l’ensemble des compétences sont requises, certaines sont particulièrement ciblées en fonction des sujets de l’épreuve. Connaissances Le professeur connaît : Pour la première partie de l’épreuve •• […] Les programmes du premier degré en EPS (avec ses horaires, objectifs, finali tés, compétences, les APSA…) ; •• Les situations d’évaluation adaptées à l’EPS ; •• Les outils pour concevoir des situations d’apprentissage, des séances, des progres sions, pour les programmer sur une année scolaire, un cycle ; •• Des éléments du développement de l’enfant en relation avec l’EPS et les différents types de ressources (motrices, cognitives, psycho et socio-affectives) mobilisées et à développer dans le cadre de l’EPS ; •• Des éléments scientifiques relatifs aux pratiques motrices proposées aux élèves (ou pratiquées par les candidats) ; •• Les définitions de la notion de santé ; •• Les textes officiels en relation avec la notion de santé ; •• Les effets bénéfiques des pratiques motrices sur la santé ; •• La démarche pour construire un projet pour l’éducation à la santé. Pour la deuxième partie de l’épreuve •• Les valeurs de la République et les textes qui les fondent… •• Les institutions (État et collectivités territoriales) qui définissent et mettent en œuvre… ... / ... 9 Méthodologie Partie 1 • Présentation et méthodologie de l’épreuve (suite) •• La politique éducative de la France, les principales étapes de l’histoire de l’École, ses enjeux et ses défis, les principes fondamentaux du système éducatif et de son organisation en comparaison avec d’autres pays européens. •• Les grands principes législatifs qui régissent le système éducatif, le cadre réglemen taire de l’École et de l’établissement scolaire, les droits et obligations des fonction naires ainsi que les statuts des professeurs et des personnels d’éducation. Pour l’ensemble de l’épreuve : •• Le nouveau référentiel : – des compétences communes à tous les professeurs et personnels d’éduca tion (compétences 1 à 14) – des compétences « particulières à l’école » (compétences P1 à P5) Aptitudes Le professeur est capable : Pour la première partie de l’épreuve •• d’utiliser ses connaissances des APSA et ses connaissances scientifiques pour organiser les pratiques motrices des élèves dans un niveau de classe donné, pour enseigner l’EPS à l’école primaire (élémentaire et maternelle) ; •• de manipuler des variables didactiques dans l’enseignement de l’EPS afin de l’adapter aux niveaux rencontrés (âges des élèves, variété des ressources, des expériences antérieures…) ; •• de planifier l’enseignement de l’EPS sur une année scolaire et sur un cycle en fonction des programmes de l’école primaire ; •• de mettre en relation l’enseignement de l’éducation physique et les autres dis ciplines afin, notamment, de développer, chez les élèves des « habitus » santé. •• de construire des projets en EPS favorisant le développement de la santé (lutte contre l’obésité, développement de l’endurance, recherche d’un équilibre psy chologique et corporel…). Pour la deuxième partie de l’épreuve •• Savoir transmettre et faire partager les principes de la vie démocratique ainsi que les valeurs de la République : la liberté, l’égalité, la fraternité ; la laïcité ; le refus de toutes les discriminations ; •• D’utiliser ses connaissances sur l’évolution et le fonctionnement du système éducatif en général et de l’école primaire en particulier. Pour l’ensemble de l’épreuve •• […] Savoir conduire un entretien, animer une réunion et pratiquer une médiation en utilisant un langage clair et adapté à la situation. Attitudes Pour la première partie de l’épreuve, •• L’exposé du candidat, relatif à l’analyse d’une ou plusieurs situations d’appren tissage en EPS, ainsi que l’entretien qui lui fait suite doivent mettre en évidence des attitudes adaptées à la diversité des conditions d’exercice du métier ; •• Faire émerger la nécessité du respect de la règle à travers les pratiques des APSA ; ... / ... 10 Chapitre 1 • Descriptif de l’épreuve et compétences à maîtriser Méthodologie Méthodologie (suite) •• Mettre en évidence une attitude « fair-play » dans le cadre des jeux et activités pratiquées en EPS ; •• Respecter et prendre en compte la diversité des élèves du point de vue de leurs ressources ; •• Rechercher des coopérations avec différents partenaires de l’école pour réaliser une éducation à la santé. Pour la deuxième partie de l’épreuve •• Faire comprendre et partager les valeurs de la république ; •• Intégrer dans l’exercice de sa fonction, ses connaissances sur les institutions, sur l’État (son organisation, son budget), sur ses devoirs de fonctionnaire ; •• Respecter dans sa pratique quotidienne, les règles de déontologie liées à l’exer cice du métier de professeur, dans le cadre du service public d’éducation nationale ; •• Respecter les élèves et leurs parents ; •• Respecter et faire respecter le règlement intérieur, les chartes d’usage des res sources et des espaces communs ; •• Collaborer à la réalisation d’actions de partenariat engagées entre l’établisse ment et son environnement économique, social et culturel ; •• Prendre en compte la dimension civique de son enseignement. Pour l’ensemble de l’épreuve •• Il est attendu que le professeur mène sa pratique professionnelle en regard de l’éthique, du sens des responsabilités et de l’engagement professionnel. 2 Les notions de compétence, de connaissance, d’aptitude et d’attitude Le référentiel des compétences professionnelles des métiers de l’enseignement et de l’éducation s’appuie sur une description et une mise en œuvre possible des compé tences, connaissances, aptitudes ou attitudes attendues dans l’exercice du métier. Nous allons préciser ces notions. 2.1 Compétence La notion de compétence a été abordée à travers le temps par différents auteurs : •• Philippe Meirieu, 1989 : « … un Savoir identifié mettant en jeu une ou des capacités dans un champ notionnel ou disciplinaire déterminé. Plus précisément, on peut nommer compétence la capacité d’associer une classe de problèmes précisément identifiée avec un programme de traitement déterminé ». •• Guy Le Boterf, 1994 : « La compétence est de l’ordre du savoir-mobiliser ». Selon Guy Le Boterf 1, la notion de compétence désigne « une capacité à mobili ser un ensemble de « ressources cognitives » pour faire face à une situation ». Il s’agit pour un futur enseignant de posséder ces ressources (des savoirs, des 1. Le Boterf G., De la compétence. Essai sur un attracteur étrange, Paris, Les Éditions d’Organisation, 1994. 11 Méthodologie Partie 1 • Présentation et méthodologie de l’épreuve savoir-faire, des savoir-être), mais il faut également savoir les utiliser à bon escient dans des contextes particuliers. En effet, même si elle renvoie à un cadrage réglementaire qui lui est propre, chaque situation est unique dans le sens où elle met en relation des histoires personnelles et des personnes (adultes et enfants) différentes ; ce qui nécessite une adaptation de la posture profession nelle de l’enseignant. Dans son livre Repenser la compétence 1 Guy Le Boterf donne un bon exemple de cette conception à travers l’image tout à fait concrète de la maîtrise de la conduite d’une bicyclette : « savoir rouler en bicyclette sur une route suppose de savoir péda ler, de savoir freiner, de savoir accélérer, de connaître le Code de la route… Il est possible de décomposer ces savoir-faire élémentaires mais la compétence globale (savoir rouler en vélo sur une route) ne se réduit pas à cette addition. Il existe une dynamique interactionnelle entre ces éléments. ». •• Philippe Perrenoud, 1999 : « […] Une compétence permet de faire face à une situa tion complexe, de construire une réponse adaptée sans la puiser dans un répertoire de réponses préprogrammées ». •• Maurice Tardif, 2005 : « La compétence est la maîtrise à mettre en œuvre ses propres ressources et celles de son environnement dans l’exercice réel d’une tâche, d’un métier, d’une profession. » •• Marcel Crahay, 2006 : « Beaucoup d’élèves donnent la preuve qu’ils maîtrisent des connaissances… pour réussir les épreuves scolaires, mais ne les mobilisent pas pour résoudre un problème de la vie quotidienne. Plus grave, il semble que la plupart des enfants et des adolescents développent leurs réflexions personnelles en rupture avec la formation qu’ils reçoivent à l’école. » L’arrêté du 12 mai 2010 présentait de façon concrète les 10 compétences attendues de tout professeur. Il s’agissait d’un inventaire des compétences professionnelles décrites de façon organisée autour de connaissances, de capacités et d’attitudes. Le nouveau référentiel défini par l’arrêté du 1er juillet 2013 se fonde sur la défi nition de la notion de compétence contenue dans la recommandation 2006/962/ CE du Parlement européen : « ensemble de connaissances, d’aptitudes et d’atti tudes appropriées au contexte », chaque compétence impliquant de celui qui la met en œuvre « la réflexion critique, la créativité, l’initiative, la résolution de pro blèmes, l’évaluation des risques, la prise de décision et la gestion constructive des sentiments ». « Chaque compétence du référentiel est accompagnée d’items qui en détaillent les composantes et en précisent le champ. Les items ne constituent donc pas une somme de prescriptions mais différentes mises en œuvre possibles d’une compétence dans des situations diverses liées à l’exercice des métiers ». 1. Le Boterf G., Repenser la compétence. Pour dépasser les idées reçues : 15 propositions, Paris, Les Éditions d’Organisation, 2008-2010. 12 Chapitre 1 • Descriptif de l’épreuve et compétences à maîtriser Méthodologie Méthodologie Compétences clés pour l’éducation et la formation tout au long de la vie, socle commun… : les référentiels se multiplient La recommandation 2006/962/CE est le cadre européen des compétences clés pour l’éducation et la formation tout au long de la vie. Ce cadre est utilisé dans de nom breux pays européens comme point de référence pour réformer les systèmes natio naux d’éducation et de formation. « Les compétences clés en tant que connaissances, aptitudes et attitudes appropriées à chaque contexte sont fondamentales pour chaque individu dans une société fon dée sur la connaissance. Elles sont particulièrement nécessaires à l’épanouissement et au développement personnels des individus, à leur inclusion sociale, à la citoyen neté active et à l’emploi ». Le cadre de référence européen décrit huit compétences clés : 1. Communication dans la langue maternelle ; 2. Communication en langues étran gères ; 3. Compétence mathématique et compétences de base en sciences et tech nologies ; 4. Compétence numérique ; 5. Apprendre à apprendre ; 6. Compétences sociales et civiques ; 7. Esprit d’initiative et d’entreprise ; 8. Sensibilité et expression culturelles. En France, ce cadre de référence avait été en grande partie repris pour élaborer le « socle commun des connaissances et des compétences » ; qui présente ce que tout élève doit savoir et maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire. Introduit dans la loi en 2005, il constitue l’ensemble des connaissances, compétences, valeurs et attitudes nécessaires pour réussir sa scolarité, sa vie d’individu et de futur citoyen. Ce socle s’organisait en sept compétences légèrement différentes des compétences du cadre européen. À partir de la rentrée 2016, un nouveau socle commun de connaissances, de com pétences et de culture entrera en vigueur en France. (Décret n° 2015-372 du 31 mars 2015) Il s’articule autour de cinq domaines donnant une vision d’ensemble des objectifs des programmes de l’école primaire et du collège : 1. les langages pour penser et communiquer 2. les méthodes et outils pour apprendre 3. la formation de la personne et du citoyen 4. les systèmes naturels et les systèmes techniques 5. les représentations du monde et l’activité. Remarque : La refonte du socle commun consacre un domaine aux « méthodes et outils pour apprendre ». La compétence « apprendre à apprendre », qui était absente du socle précédent fait donc son entrée à l’école : elle vise un enseignement explicite des moyens d’accès à l’information, à la documentation et aux médias, des outils numériques, de la conduite de projets individuels et collectifs et de l’organisation des apprentissages, sans les déconnecter des disciplines ». Exemple Un exemple de compétence : la compétence 5 du cadre européen, « Apprendre à apprendre » ; cette compétence est définie ainsi : « Apprendre à apprendre est l’aptitude à entreprendre et poursuivre un apprentissage, à organiser soi-même son apprentissage, y compris par une gestion efficace du temps et de l’information, à la fois de manière individuelle et en groupe. Cette compétence implique 13 Méthodologie Partie 1 • Présentation et méthodologie de l’épreuve Exemple (suite) de connaître ses propres méthodes d’apprentissage et ses besoins, les offres disponibles, et d’être capable de surmonter des obstacles afin d’accomplir son apprentissage avec succès. Cette compétence suppose d’acquérir, de traiter et d’assimiler de nouvelles connaissances et aptitudes, et de chercher et utiliser des conseils. Apprendre à apprendre amène les apprenants à s’appuyer sur les expériences d’apprentissage et de vie antérieures pour utiliser et appliquer les nouvelles connaissances et aptitudes dans divers contextes : à la maison, au travail, dans le cadre de l’éducation et de la formation. La motivation et la confiance dans sa propre capacité sont des éléments fondamentaux. » 2.2 Connaissance Elle est définie comme ce qui est acquis, compris et retenu par l’étude ou la pratique. Il s’agit ainsi d’un patrimoine de ressources mobilisables qui permet de mettre en œuvre des capacités et qui peut se traduire par certaines attitudes. Que faut-il « connaître » pour apprendre à apprendre ? « Si l’apprentissage est orienté vers un emploi particulier ou des objectifs de car rière, l’individu devrait connaître les compétences, les connaissances, les aptitudes et les qualifications requises. Quoi qu’il en soit, apprendre à apprendre exige que l’individu connaisse et comprenne quelles sont ses stratégies d’apprentissage pré férées, quels sont les points forts et faibles de ses aptitudes et qualifications, et il devrait être capable de rechercher les offres d’éducation et de formation et les orientations et/ou aides disponibles. » 2.3 Aptitude Elle désigne la capacité, naturelle ou acquise, d’une personne pour réaliser une tâche/ activité de façon correcte ; cette capacité dépend en général des aptitudes (ici au sens de dispositions naturelles), des connaissances, de l’expérience professionnelle… La capacité peut se traduire par « le professeur est capable de… ». (Le concept tire son origine du terme latin aptus qui veut dire « capable de ».) Quelles aptitudes pour apprendre à apprendre ? « Apprendre à apprendre exige, pour commencer, d’acquérir les aptitudes de base nécessaires pour la poursuite de l’apprentissage que sont l’écriture et la lecture, le cal cul et la maîtrise des aptitudes aux Technologies de l’Information et de la Commu nication (TIC). Sur la base de ces aptitudes, un individu devrait être en mesure de chercher à acquérir, d’obtenir, d’exploiter et d’assimiler de nouvelles connaissances et aptitudes. Cela exige une gestion efficace de son apprentissage, de sa carrière et de son activité professionnelle, et notamment l’aptitude à persévérer dans l’appren tissage, à se concentrer pendant des périodes de temps prolongées et à réfléchir de manière critique sur l’objet et la finalité de l’apprentissage. L’individu devrait être capable de consacrer du temps à apprendre de façon autonome et en faisant preuve 14 Méthodologie d’autodiscipline, mais aussi de travailler en équipe dans le cadre du processus d’apprentissage, de tirer les avantages de sa participation à un groupe hétérogène et de partager ce qu’il a appris. L’individu devrait être capable d’organiser son propre apprentissage, d’évaluer son propre travail et, le cas échéant, de chercher des conseils, des informations et de l’aide. » Exemple Dans le socle commun version 2016, le domaine 2 « les méthodes et outils pour apprendre » a pour objectif de permettre à tous les élèves de réaliser les apprentissages scolaires en classe et/ou hors de la classe, seul ou collectivement. « En classe, l’élève est amené à résoudre un problème, comprendre un document écrit, rédiger un texte, prendre des notes. Il doit savoir apprendre une leçon, rédiger un devoir, préparer un exposé, parler en public, travailler à un projet.… La maîtrise des méthodes et outils pour apprendre développe l’autonomie et les capacités d’initiative ; elle favorise l’implication dans le travail commun, l’entraide et la coopération. » 2.4 Attitude Elle correspond à la conduite à tenir, à la manière d’être ou de se comporter dans une situation spécifique. Quelles attitudes pour apprendre à apprendre ? « Une attitude positive suppose motivation et confiance pour poursuivre et réus sir l’apprentissage tout au long de la vie. L’apprentissage lui-même et la capa cité de l’individu à surmonter les obstacles et à changer procèdent d’une attitude positive orientée vers la résolution de problèmes. Les éléments essentiels d’une attitude positive sont le désir d’exploiter les expériences d’apprentissage et de vie antérieures et la recherche avide d’occasions d’apprendre et d’appliquer les acquis dans diverses situations de la vie. » Au fil de cet ouvrage, le candidat pourra acquérir et conforter ses connaissances sur l’enseignement de l’EPS à l’école primaire ainsi que sur l’environnement profession nel et les conditions d’exercice du métier de professeur des écoles pour se présenter à la seconde épreuve orale d’admission « d’entretien à partir d’un dossier ». 15 Méthodologie Chapitre 1 • Descriptif de l’épreuve et compétences à maîtriser Méthodologie Partie 1 • Présentation et méthodologie de l’épreuve ... Synthèse ... L’essentiel à retenir Le concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE) se passe en deux étapes : l’admissibilité et l’admission. L’épreuve « Entretien à partir d’un dossier » présentée dans ce manuel est la seconde épreuve d’admission. Elle est composée de deux parties bien distinctes et permet d’apprécier : •• dans la première partie, les connaissances et compétences du candidat sur l’enseignement de l’Éducation Physique et Sportive (EPS) à l’école, ainsi que la connaissance de la place dans cet enseignement de l’éducation à la santé à l’école primaire ; •• dans la seconde, ses connaissances sur le système éducatif français et plus précisément sur l’école primaire. Les compétences, connaissances, aptitudes et attitudes attendues d’un professeur des écoles sont déclinées dans le référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation paru au Journal Officiel (JO) du 18 juillet 2013. Pour préparer cette épreuve, mais aussi son futur métier de professeur des écoles, le candidat doit connaître les différents domaines de savoirs enseignés à l’école et les diverses compétences, connaissances, aptitudes et attitudes requises pour enseigner, déclinées dans ce référentiel. Les mots-clefs •• CRPE •• Admissibilité •• Admission •• EPS •• Référentiel •• Compétence •• Connaissance •• Aptitude •• Attitude Les textes de référence •• Recommandation 2006/962/CE du Parlement européen et du Conseil, du 18 décembre 2006 → Compétences clés pour l’éducation et la formation tout au long de la vie – http://europa.eu/legislation_summaries/education_training_youth/lifelong_learning/c11090_fr.htm. •• Arrêté du 1 juillet 2013 – J.O. du 18 juillet → Référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation. •• Arrêté du 19 avril 2013 → Modalités d’organisation des concours de recrutement de professeurs des écoles – CRPE. •• Décret du 31 mars 2015 – Socle commun de connaissances, de compétences et de culture – www.education.gouv.fr/pid97/siac1.html → SIAC(1) : toutes les informations sur les concours de recrutement de professeurs des écoles (CRPE). •• Le Boterf G. : Repenser la compétence. Pour dépasser les idées reçues : 15 propositions, Paris, Les éditions d’Organisation, 2008-2010. •• Meirieu, P. : Apprendre… oui, mais comment. Paris, ESF, 1989. 16 Chapitre 2 • Une terminologie incontournable Une terminologie incontournable Plan du chapitre 1. Définitions 2. Terminologie pour la première partie de l’épreuve 3. Terminologie pour la seconde partie de l’épreuve Méthodologie 2 Méthodologie 17 18 26 1 Définitions Avant d’aborder la méthodologie de l’épreuve en tant que telle, il nous semble essen tiel de définir certains termes et principes en regard des attendus de l’épreuve, tant pour la première partie que pour la seconde. En guise de préambule à cette épreuve, il convient, d’abord, de poser les définitions des termes de didactique et de pédagogie. 1.1 La didactique La didactique concerne la gestion de la matière enseignée, du savoir structuré par l’enseignant (gestion d’une discipline et de son enseignement), la connaissance des contenus à enseigner, la construction des contenus disciplinaires et méthodolo giques, la nature profonde de chaque discipline enseignée. Elle se situe dans le cadre d’une discipline particulière. Exemple C’est pour cela que l’on rencontre dans la littérature la « didactique des mathématiques », la « didactique du français »… C’est l’entrée épistémologique de la didactique. L’autre entrée concerne la psycho logie cognitive et l’acquisition des contenus en classe par l’apprenant, la manière dont les élèves les utilisent, se les approprient, la façon dont ils se les représentent. 1.2 La pédagogie La pédagogie, quant à elle, concerne davantage la transformation de cette informa tion en savoir par la communication en classe. Cela nécessite la prise en compte de la pratique, de la situation réelle du micro-système de la classe et donc des relations cognitives et affectives dans une situation éducative donnée. La pédagogie renvoie aussi à la gestion interactive des flux d’informations et des événements en classe, la mise en actes de la planification préétablie des activités et de la méthodologie (les méthodes), la progression de la séance et les prises de décisions interactives 17 Méthodologie Partie 1 • Présentation et méthodologie de l’épreuve dues aux adaptations entre acteurs dans le contexte et le temps réel de la classe (les démarches, qui permettent de guider l’élève dans ses apprentissages). Exemple On parle de pédagogie « différenciée », de pédagogie de projet… 1.3 Pédagogie ou didactique ? Pédagogie et didactique s’appliquent aux processus d’acquisition et transmission des connaissances. Elles sont complémentaires dans le fait de penser et de mettre en œuvre les situations d’apprentissages les plus pertinentes et efficientes possibles. Elles s’appuient sur les acquis et les besoins des élèves et se doivent de répondre aux attentes institutionnelles déclinées par le socle commun de connaissances et les pro grammes scolaires. Si la pédagogie est l’art de la relation entre l’enseignant et l’élève, entre l’enseignant et la classe, la didactique traite surtout des savoirs, de la façon de les rendre accessibles progressivement aux élèves, des outils, des techniques permettant de les acquérir. L’une et l’autre se répondent, s’éclairent. Tel choix pédagogique entraîne telle didactique. Tel outil didactique révèle telle pédagogie. Exemple RAPPEL Adopter une pédagogie différenciée, c’est opter pour des outils didactiques qui favorisent le développement de toute la personne et qui s’adaptent aussi aux besoins de chacun. Il importe qu’ils soient attrayants, qu’ils fassent appel à tous les sens, qu’ils portent en eux stimulation et rigueur, qu’ils entraînent désir et curiosité, qu’ils soient l’occasion de faire une acquisition mentale précise, qu’ils permettent l’expression personnelle. Il importe aussi qu’ils se centrent sur les réussites et les manques de chaque élève afin que les apprentissages puissent être effectifs pour tous. L’épreuve « Entretien à partir d’un dossier » se décomposant en deux parties, il est nécessaire de distinguer la terminologie relative à la première partie de celle relative à la seconde partie. 2 Terminologie pour la première partie de l’épreuve Que ce soit pour l’exposé ou pour l’entretien, il s’avère indispensable de maîtriser un vocabulaire spécifique à la discipline concernée, l’EPS. L’explicitation des termes utilisés dans le libellé de l’épreuve constitue un premier pas vers cette appropriation. Dans un second temps, d’autres termes viendront s’ajouter pour permettre une maîtrise plus complète de ce vocabulaire spécifique. 18 Chapitre 2 • Une terminologie incontournable Méthodologie L’éducation physique et sportive peut se définir comme « une pédagogie des conduites motrices »1. Il s’agit, pour le pédagogue, d’éduquer l’apprenant physiquement (mais aussi cognitivement, socialement, affectivement…), par la pratique de différentes activi tés physiques, sportives ou artistiques. L’EPS est essentiellement une discipline d’enseignement scolaire, inscrite dans les programmes de l’école primaire : maternelle et élémentaire2. Elle est obligatoire et s’adresse à tous les élèves. Son enseignement se poursuit dans le cursus des élèves au collège et au lycée. En conséquence, l’EPS se distingue d’autres pratiques telles que les pratiques spor tives ou les pratiques de loisirs qui se déroulent hors du temps et de l’espace sco laires et qui visent d’autres objectifs. Pour être explicite, cette distinction se doit d’être précisée. •• Les pratiques sportives réalisées dans des clubs sportifs visent la performance (au sens large du terme, cette dernière se définit comme le résultat d’une action), la réa lisation d’une action motrice pour elle-même, alors que l’EPS poursuit des objectifs éducatifs en s’appuyant sur les activités motrices. Par ailleurs, l’enfant pratiquant sportif est, de fait, un spécialiste qui s’inscrit pour pratiquer une activité qu’il a choi sie et qui le motive ; l’élève, en classe d’EPS, pratique un large panel d’activités complémentaires et réparties tout au long de l’année scolaire en prenant appui sur les programmes. •• Les pratiques de loisirs, réalisées dans les accueils de loisir, avec ou sans héberge ment, dans les séjours de vacances… visent, en premier lieu, la satisfaction du pra tiquant, son divertissement, son plaisir. On se situe dans une logique du « faire plaisir » qui, bien que loin d’être exclue des apprentissages scolaires (quel ensei gnant ne souhaite-t-il pas que ses élèves apprennent avec plaisir ?), n’en constitue cependant pas l’axe essentiel ; l’EPS, quant à elle, est, au premier chef, orientée vers l’apprentissage. ! Lors de cette épreuve d’admission du CRPE, il est indispensable que le candidat se positionne comme enseignant et sache se distinguer à la fois de l’entraîneur sportif et de l’animateur. 2.2 Les activités physiques, sportives et artistiques (APSA) Dans le cadre de cette épreuve, les APSA sont les différentes pratiques motrices qui sont proposées aux élèves pour développer les compétences de l’EPS mentionnées dans les programmes. Citons parmi les différentes activités pouvant être proposées aux élèves : la course, les sauts, les lancers, la natation, l’escalade, le vélo, le roller, la course d’orien tation, le basket-ball, le volley-ball, le hand-ball, la danse, la gymnastique… 1. Pierre Parlebas, Jeux, sports et sociétés, Lexique de praxéologie motrice, Collection recherche-INSEP, 1999. 2. BO Hors série N° 3 du 19 juin 2008 : www.education.gouv.fr/bo/2008/hs3/default.htm 19 Méthodologie 2.1 L’éducation physique et sportive (EPS) Méthodologie Partie 1 • Présentation et méthodologie de l’épreuve Les activités les plus pratiquées à l’école primaire sont présentées dans les programmes de l’école maternelle, et de l’école élémentaire1. Dans un document complémentaire des programmes intitulé « Progressions pour l’école élémentaire »2, de nombreuses activités et mises en œuvre pédagogiques viennent illustrer les programmes à ces niveaux scolaires. Mais cette liste n’est pas restrictive et d’autres activités peuvent être proposées par les enseignants, et donc par les candidats dans le cadre de cette épreuve. Dans le sigle APSA, on peut distinguer différents types de pratiques : a. Les activités physiques Il s’agit d’un terme général qui désigne les activités qui impliquent un engage ment moteur du pratiquant ; en ce sens toutes les activités proposées en EPS sont des activités physiques. Toutefois, certaines activités physiques sont à dis tinguer des activités sportives car elles sont par essence non compétitives et échappent, de toute façon à la notion de rentabilité motrice. Il en va ainsi des activités telles que : •• l’échauffement préparatoire aux activités physiques, nommé aussi « mise en train » et présenté par l’enseignant en début de séance ; la •• relaxation ou « le retour au calme » situés en fin de séance avant la reprise des activités de la classe fournissent un autre exemple. b. Les activités physiques et sportives (APS) On reconnaît les APS à l’aide des caractéristiques suivantes : •• Elles sont codifiées, c’est-à-dire qu’elles comportent un certain nombre de règles repérables ; elles sont, souvent, standardisées, c’est-à-dire que ces règles sont repé rables par un très grand nombre de pratiquants. Exemple Le football possède un règlement connu et reconnu internationalement. •• Elles sont institutionnalisées : tel ou tel sport est pratiqué au sein de divers clubs qui eux-mêmes sont rattachés à une organisation telle une fédération française, puis une fédération internationale. Exemple Si nous reprenons l’exemple du football, un joueur va pratiquer au sein d’un club, ce club va être rattaché à la Fédération Française de Football, la FFF, cette dernière va elle-même dépendre de la Fédération Internationale de Football Association, la FIFA. •• Les activités sportives sont compétitives, il s’agit de produire un résultat, une performance qui va être comparée aux performances des autres pratiquants. 1. eduscol.education.fr/prog, janvier 2012 2. http://eduscol.education.fr/cid58402/progressions-pour-l-ecole-elementaire.html 20 Chapitre 2 • Une terminologie incontournable Méthodologie En football, comme dans tous les sports collectifs, il s’agira de battre l’autre équipe dans la catégorie où se trouve classée l’équipe ; dans d’autres sports, il s’agira de battre un adver saire, comme dans les sports de combat ou les sports de raquette ; dans d’autres sports, il s’agira de battre un record, comme dans l’athlétisme ou la natation. •• Une dernière caractéristique appartenant à tous les sports et permettant de pré server l’égalité des chances, peut être résumée dans le terme de « catégorisa tion ». Il est établi, quel que soit le sport pratiqué, que les « sportifs » sont placés dans des catégories, de genre (hommes et femmes sont séparés), d’âge (benja mins, minimes, vétérans ne concourent pas ensemble), de niveau (les niveaux départemental, régional, national, international, correspondent à des niveaux de pratique graduellement de plus en plus élevés et auxquels tous ne peuvent accéder). c. Les activités physiques artistiques (APA) Ce sont des activités dont la finalité est l’expression, la création et la production d’esthétique artistique : Exemple La danse, la gymnastique avec ou sans engins, les rondes et jeux chantés et dansés ou encore les activités de cirque sont des Activités Physiques Artistiques (APA). Elles diffèrent des autres activités proposées en EPS car la finalité de la motricité du pratiquant est la production de formes gestuelles, le plus souvent esthétiques et non pas la rentabilité motrice. 2.3 Le domaine des activités physiques Les nombreuses activités physiques pouvant être enseignées à l’école sont regrou pées en différents domaines (d’activités). Exemple « courir, sauter, lancer » entrent dans le domaine des activités athlétiques. a. Les activités physiques à l’école élémentaire Plusieurs activités physiques sont travaillées chaque année à l’école élémentaire. Elles appartiennent aux domaines indiqués dans les programmes et diffèrent légère ment selon les niveaux de classe. 21 Méthodologie Exemple Partie 1 • Présentation et méthodologie de l’épreuve Méthodologie Les activités physique dans les programmes de l’école élémentaire Activités physiques CP-CE1 CE2 au CM2 Activités athlétiques X X Natation X X Activités d’escalade X X Activités aquatiques et nautiques X X Activités de roule et glisse X X Activités d’orientation X X Jeux de lutte X X Jeux de raquettes X X Jeux traditionnels et jeux collectifs avec ou sans ballon X Jeux sportifs collectifs (type handball, basket-ball, football, rugby, volley-ball…) X Danse X X Activités gymniques X X b. Les expériences corporelles à l’école maternelle À l’école maternelle, l’enfant est conduit à vivre corporellement de nombreuses expériences, dans la mesure où les activités proposées aux élèves de cet âge sont peu codifiées, on évoque davantage ses expériences motrices qu’une pratique d’APSA. Exemple Les deux exemples suivants illustrent cette différence : ◗◗l’enfant ne va pas pratiquer l’athlétisme, mais il va se déplacer dans un environnement aménagé, sécurisé, organisé pour qu’il puisse enrichir son répertoire moteur en courant, sautant, lançant, mais aussi rampant, se suspendant… ; ◗◗à la piscine, l’enfant, dans un milieu, là aussi aménagé, ne va pas pratiquer la natation en apprenant une nage codifiée, mais il va s’équilibrer, se déplacer avec des appuis, explorer l’espace sous aquatique, prendre confiance… dans un milieu qui diffère de son environnement habituel. Les programmes de l’école maternelle listent un certain nombre d’activités pouvant être proposées aux élèves de cette tranche d’âge. Classées dans un des cinq « domaines d’activités » des programmes de l’école mater nelle (cf. rabats) elles sont réparties en trois groupes d’activités : 22 Chapitre 2 • Une terminologie incontournable Méthodologie Activités physiques libres ou guidées dans des milieux variés – avec des déplacements (courir, ramper, sauter, rouler, glisser, grimper, nager…), – des équilibres, – des manipulations (agiter, tirer, pousser) – des projections et réceptions d’objets (lancer, recevoir). – des jeux de balle, des jeux d’opposition, des jeux d’adresse. Activités qui comportent des règles Ce sont pour la plupart des « situations collectives » : Jeux collectifs avec ballons ou foulards Activités d’expression à visée artistique Rondes, les jeux dansés, le mime, la danse 2.4 L’organisation des activités d’enseignement en EPS a. Un cycle d’activité (ou unité d’apprentissage, ou encore module) Un cycle d’activité est un ensemble de séances d’EPS programmées dans une même activité ou un même domaine d’activités. Généralement, il dure entre 5-6 séances au minimum et peut s’étaler sur 10-12 séances, ou même plus selon la nature des activités programmées et l’âge des élèves. On considère qu’en deçà de 5 séances, les apprentissages ont du mal à être confortés. b. Une progression Une progression est un ensemble de situations d’apprentissage classées, hiérar chisées et programmées de telle sorte que les apprenants progressent dans le cadre d’une activité ou d’un groupe d’activités données. En EPS des exemples de progressions sont donnés en complément des programmes de 2008 dans les documents intitulés « Progressions pour le cours préparatoire et le cours élémentaire première année », pour le cycle des apprentissages fondamentaux et « Progressions pour le cours élémentaire deuxième année et le cours moyen » pour le cycle des approfondissements1. c. Une situation d’apprentissage Une situation d’apprentissage est un dispositif créé par l’enseignant pour que l’élève progresse : pour qu’un nouvel apprentissage soit possible, cette tâche doit tout à la fois tenir compte des ressources du sujet et constituer un obstacle à franchir. Cela renvoie le didacticien à la notion de décalage optimal2. 1. http://eduscol.education.fr/cid58402/progressions-pour-l-ecole-élementaire.html 2. Linda Allal et coll., L’évaluation formative dans un enseignement différencié, Lang, 1979. 23 Méthodologie Expériences corporelles à l’école maternelle Méthodologie Partie 1 • Présentation et méthodologie de l’épreuve CONSEIL La description d’une situation d’apprentissage, en EPS, et donc dans le cadre de cette épreuve, est effectuée à l’aide de différentes rubriques. •• L’objectif de la tâche prescrite ou proposée à l’élève : cet élément est à placer en pre mier lieu, il s’agit d’exprimer ce qui est visé, en tant qu’apprentissage, à travers la tâche présentée à l’élève. En jeux collectifs, en classe de CE1 : « se reconnaître atta quant » est un objectif que l’enseignant s’est fixé pour les élèves. La •• tâche : c’est l’action que l’élève doit réaliser. Si l’on reprend l’exemple précédent, elle pourrait consister en l’action suivante : au sein de deux équipes, après un entre- deux, s’emparer du ballon et, collectivement, le porter dans une cible, sans que les membres de l’équipe adverse ne s’en emparent. Les conditions matérielles du déroulement de la tâche sont fréquemment décrites en même temps que la tâche : un terrain de 3 m/6 m, deux équipes de 3 joueurs, un ballon, un arbitre… •• Le but de cette tâche : c’est ce que l’élève doit réaliser concrètement, ce qu’il cherche à atteindre. Ici, il s’agit de porter plus de ballons dans la cible que l’équipe adverse, tout en en respectant les règles du jeu. •• Les consignes données à l’élève : Il s’agit d’exprimer, en des termes accessibles aux élèves, le but de la tâche. Peuvent y figurer également des conseils donnés par l’en seignant à l’élève. •• Les variantes proposées : ce sont des situations visant le même objectif que la tâche initiale et qui complexifient ou simplifient la tâche en fonction du niveau des élèves. Dans ces situations, les variables didactiques sont manipulées. •• L’évaluation : Évaluer est un « acte qui consiste à recueillir des informations à partir d’une activité de comparaison entre un référent (l’objectif à atteindre, l’acquisition visée) et un référé (le sujet évalué) dont le but est de communiquer un jugement de valeur afin de prendre des décisions d’ordre pédagogique et/ou institutionnel »1. L’évaluation fait partie intégrante de la situation d’apprentissage car elle permet d’en mesurer les effets, en termes d’apprentissage. Afin d’adopter un positionnement tout à la fois explicite et professionnel, face au jury, il est conseillé de décrire toute situation d’apprentissage en exposant ces différentes rubriques, en totalité ou en partie, selon les options que vous choisissez et qui vous paraissent prioritaires. 2.5 Les compétences en EPS •• Parmi les différentes définitions déjà données en préambule, dans cet ouvrage ( Chapitre 1), on peut souligner, avec Guy Le Boterf, (1994) que « la compétence est de l’ordre du savoir-mobiliser » ; on peut ajouter que, selon Philippe M eirieu, (1989) : c’est un « savoir identifié mettant en jeu une ou des capacités dans un champ notionnel ou disciplinaire déterminé. Plus précisément, on peut nommer compé tence la capacité d’associer une classe de problèmes précisément identifiée avec un programme de traitement déterminé ». •• Il est, toutefois, à noter que, bien que répondant à ces définitions peu contestables, tant elles englobent des savoirs variés et nombreux, les compétences à dévelop per chez les élèves, en EPS, prennent un sens particulier lorsque l’on se réfère 1. B. Macario, Théorie et pratique de l’évaluation dans la pédagogie des APS, Paris Vigot, réédit.1989. 24 Méthodologie aux programmes en vigueur. Si elles mobilisent « […] les capacités pour agir efficacement dans un type de situation… » (Philippe Perrenoud, 1997), elles sont développées chez l’élève par la pratique d’actions motrices globales réalisées dans différentes classes d’activités. Elles sont listées avec précision, dans les pro grammes, tout au long du cursus de l’école primaire. Les détails des compétences en EPS sera présenté dans le chapitre 7. ! Une réforme des programmes est en cours à l’école primaire (et au collège). Elle s’appliquera dès la rentrée 2015 pour l’école maternelle. Les programmes de 2008 restent en vigueur pour la rentrée 2015 pour l’école élémentaire. (BO spécial n° 2 du 26 mars 2015). 2.6 Animer et encadrer a. Animer C’est, littéralement, donner une âme à une activité (animus en latin signifie âme, esprit, par extension c’est aussi le siège de la volonté, du cœur, de l’énergie). Si l’ensei gnant doit animer les séances en présence des élèves, leur donner vie, les rythmer, les rendre attrayantes, il ne peut se limiter à ce rôle car il est aussi celui qui conçoit et met en œuvre des situations pédagogiques et didactiques, celui qui enseigne. b. Encadrer C’est, littéralement, donner un cadre à une action, c’est se préoccuper des aspects organisationnels d’une activité, surveiller un groupe dont on a la responsabilité, veiller à la sécurité des apprenants… Si l’enseignant développe, au sein de la classe, nécessairement une activité d’encadrant, on peut à nouveau remarquer que cet aspect n’est qu’un élément nécessaire, mais pas suffisant dans l’acte d’enseigne ment. Les activités sportives que le candidat peut animer ou encadrer et qui font l’objet d’un élargissement du questionnement du jury à la fin de l’entretien peuvent être : l’animation d’activités situées dans un cadre de loisir ou périscolaire (Accueil de Loi sir Sans Hébergement (ALSH) ou Accueil de Loisirs Associé à l’école (ALAE), classes de découverte, clubs sportifs…), l’accompagnement de sorties scolaires ou extrascolaires (encadrement des élèves lors de séances à la piscine, de sorties à bicyclette), l’entraînement de groupes d’enfants dans une activité donnée… 2.7 Une séance d’EPS (ou leçon d’EPS) Une séance est un ensemble de situations pédagogiques qui sont présentées aux élèves dans un même lieu : la salle de motricité, le gymnase, le stade, la cour de l’école ; et en un certain temps variant de 15 minutes (cycle des apprentissages pre miers en petite section) à 1 ou 2 heures (une demi-journée d’activité de pleine nature cycle des approfondissements C3), en passant par 45 minutes, 1 heure (format usuel rencontré dans le cadre des séances d’EPS à l’école élémentaire). 25 Méthodologie Chapitre 2 • Une terminologie incontournable Méthodologie Partie 1 • Présentation et méthodologie de l’épreuve Exemple On peut répertorier : La présentation de la leçon, l’échauffement, les situations de découverte, les situations d’apprentissage ou de structuration, les situations de réinvestissement ou d’assimilation (au sens piagétien du terme), les situations d’évaluation, le retour au calme… Ces phases distinctes et successives sont observées en totalité ou en partie dans la leçon d’EPS ; cela dépend de l’âge des élèves et des activités pratiquées. 2.8 Les variables didactiques en EPS Ce sont des éléments d’une tâche d’apprentissage que l’enseignant-didacticien fait varier afin de rendre cette tâche soit plus facile, soit plus difficile, pour que l’appre nant progresse. Cela suppose que l’enseignant connaisse les ressources de l’élève afin qu’un « décalage optimal » entre la difficulté de la tâche et les ressources de l’élève soit maintenu au fur et à mesure de l’apprentissage. En EPS ces variables peuvent être : •• le temps : chronométré ou non, la durée de jeu, le rythme de l’activité motrice ; •• l’espace : limité ou non, spécialisé ou non : espace d’interaction en jeu collectif, espace réservé au gardien de but ; de formes et de dimensions différentes : large, étroit, grand, petit ; •• les objets : de tailles différentes, de formes différentes, en nombre différent ; •• les règles fixées : nombre de participants, d’échanges, forme des déplacements : en marchant avec une balle ou sans, sur un pied, à quatre pattes…, façon d’atteindre un but, de marquer un point, avec ou sans essais… La manipulation de ces variables permet de créer de nombreuses variantes dans les situations motrices proposées aux élèves afin de différencier les niveaux d’appren tissage. C’est la différenciation pédagogique que nous évoquions plus haut. 3 Terminologie pour la seconde partie de l’épreuve ! Les professeurs et les personnels d’éducation mettent en œuvre les missions que la nation assigne à l’École. En leur qualité de fonctionnaires et d’agents du service public d’éduca tion, ils concourent à la mission première de l’École qui est d’instruire et d’éduquer afin de conduire l’ensemble des élèves à la réussite scolaire et à l’insertion professionnelle et sociale. Ils préparent les élèves à l’exercice d’une citoyenneté pleine et entière. Ils transmettent et font partager à ce titre les valeurs qui promeuvent l’esprit de responsabilité et la recherche du bien commun, en excluant toute discrimination. Bien que les termes morale et déontologie n’apparaissent pas dans l’intitulé de l’épreuve, ils en constituent tout autant le soubassement, en regard des attentes de l’institution et au même titre que l’éthique et la responsabilité. 26