DDP expo Baud Bovy dec 2014 - Musées en Franche

Transcription

DDP expo Baud Bovy dec 2014 - Musées en Franche
Dossier de presse
1
Sommaire
•
Communiqué de presse - page 3
•
Le mot de Claude Jeannerot – page 4
•
Présentation de l’exposition - pages 5 à 7
La famille Bovy, une colonie fouriériste
1870-1885, le soutien aux communards et la vie parisienne
Les gestes héroïques du berger
Baud-Bovy, Le chantre de la montagne
•
Liste des œuvres de l’exposition- pages 8 et 9
•
Organisation de l’exposition – page 10
•
Catalogue – page 10
•
Visuels disponibles pour la presse - pages 11 et 12
•
Informations pratiques – page 13
•
Pays de Courbet, Pays d’artiste - pages 14 à 18
Le musée Courbet
La ferme Courbet à Flagey
Le dernier atelier de Gustave Courbet à Ornans
La source de la Loue : un site valorisé et sécurisé
Les sentiers de Courbet
Pays de Courbet, pays d’artiste, label Ethnopôle
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Communiqué de presse
Auguste Baud-Bovy, Poète de la montagne
du 13 décembre 2014 au 20 avril 2015
au musée Courbet à Ornans
En écho aux deux grandes expositions de la fondation
Beyeler de Bâle et du musée Rath - musées d’art et
d’histoire de Genève qui célèbrent Gustave Courbet depuis
cet automne, le musée Courbet d’Ornans propose de
découvrir Auguste Baud-Bovy (1848-1899), peintre suisse,
ami de Gustave Courbet.
Paysagiste et portraitiste, élève de Barthélémy Menn,
Auguste Baud-Bovy consacre une grande partie de sa
production à la représentation de la montagne. N’hésitant
pas à poser son chevalet face aux paysages alpestres, il
restitue toute leur grandeur avec réalisme et rend hommage
au quotidien des bergers.
Ayant débuté sa carrière au sein de la colonie Bovy, vivant
selon les préceptes de Fourier à Gruyères, l’artiste
développe dans son œuvre les questions sociales.
Son intérêt pour les enjeux politiques et sociaux de
l’époque en fait un soutien amical et précieux pour les réfugiés de la Commune, et pour le
peintre d’Ornans en particulier.
À travers un parcours chronologique, l’exposition rassemblant une quarantaine de tableaux,
offre une vision d’ensemble de la vie et de l’œuvre de l’artiste.
Exposition organisée avec le soutien du musée d’Orsay, des musées d’art et d’histoire de la
Ville de Genève et du Château de Gruyères.
Contacts presse :
Département du Doubs
Marie Payer, chargée des relations presse
[email protected]
03 81 25 80 27 – 06 84 74 19 65
Agence aiRPur
Pascal Margueron/Sophie Gilibert
[email protected]
03 81 57 13 29 - 06 81 55 96 68
[email protected]
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Le mot de Claude Jeannerot
De la source de la Loue aux rives du Lac Léman, Gustave Courbet comme Auguste Baud-Bovy ont
puisé dans leur terre natale, la source principale de leur inspiration. Les paysages spectaculaires
peints par les deux artistes, témoignent de la relation quasi fusionnelle qu’ils entretenaient avec
leur pays. Comment ne pas s’émouvoir devant le miroir d’Ornans ? Comment ne pas être saisi
par l’éclat des lumières sur les cimes enneigées de l’Oberland bernois ? Auguste Baud-Bovy était
fasciné par la montagne, comme Courbet l’était par sa vallée.
Au-delà des paysages, tous deux ont su rendre hommage aux figures populaires de leur temps. À
la conjonction de la nature et de l’histoire, leurs portraits et leurs scènes de la vie quotidienne
sont autant de témoignages des préoccupations humaines et sociales qui les animaient.
En épousant Zoé Bovy en 1868, Auguste Baud n’adopte pas seulement le nom de sa femme, il
prend également part à la Colonie d’inspiration fouriériste du Château de Gruyères. Cette
communauté d’artistes initiée par la famille Bovy, organise sa vie selon la théorie du philosophe
bisontin Charles Fourier.
Suivant avec attention les évènements politiques français, la famille apportera son soutien à de
nombreux communards, comme l’anarchiste Élysée Reclus. Gustave Courbet lui-même, jugé
complice de la destruction de la colonne Vendôme, est contraint à l’exil. Il passera la frontière
suisse, grâce au passeport fourni par Auguste Baud-Bovy.
Cette amitié franco-suisse ne se dément pas. Et aujourd’hui encore, c’est grâce au travail
concerté d’hommes et de femmes des deux côtés de la frontière que cette exposition a été
rendue possible.
Qu’il me soit permis ici de remercier très sincèrement Jean-Yves Marin, directeur des Musées
d'art et d'histoire de la Ville de Genève, qui a accepté de prêter certaines œuvres. Cette
exposition n’aurait pu avoir lieu sans la précieuse collaboration du Musée du Château de
Gruyères et de son conservateur, Filipe Dos Santos.
Je tiens également à saluer Valentina Anker, spécialiste incontestée du peintre, qui nous a fait
l’honneur de partager son expertise.
Enfin, que tous les collectionneurs suisses, qui nous ont accordé leur confiance en nous prêtant
leurs œuvres, trouvent ici l’expression de notre reconnaissance.
Claude Jeannerot,
Président du Département
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Présentation de l’exposition
Imprégné des cultures française et suisse, l’œuvre d’Auguste Baud-Bovy se concentre sur deux
genres, le portrait et le paysage. Ses débuts dans la Colonie Bovy, familistère suivant les
préceptes de Fourier, déterminent certainement son intérêt pour l’humain et les sujets
populaires mais aussi ses amitiés et l’aide qu’il apporte aux exilés de la Commune de Paris,
notamment à Gustave Courbet.
Privilégié à la fin de sa carrière, c’est le genre du paysage qui lui apporte la reconnaissance, en
particulier ses paysages de montagne et son Panorama des Alpes bernoises (1891-1892).
Souhaitant retrouver de manière fondamentale son pays natal, Auguste Baud-Bovy ne se
contente pas de peindre la montagne, il vit au rythme de ses saisons et de ses activités, en
compagnie des bergers, sur les hauteurs de l’Oberland bernois. En totale harmonie avec la
nature et le travail des héros de la montagne, il est, selon son ami le poète Charles Morice, « de
tous les artistes qui ont essayé de dire la Montagne, […] le plus passionnément sincère. Lui seul
a su nous donner, sans vaines violences de tons ni brusqueries de lignes, avec la douceur de la
force, un peu de la poésie naturellement religieuse qui s’exhale des pentes hautes et des
sommets blancs. » (Charles Morice, Baud-Bovy,un peintre de la montagne, 1899)
La famille Bovy, une colonie fouriériste
Dès son enfance, Auguste Baud exprime un besoin de créer, qu’il confirme, à peine adolescent,
en faisant part à ses parents de sa décision de devenir peintre. Il n’a que quatorze ans quand il
décide de suivre l’enseignement de Barthélémy Menn.
C’est durant cet apprentissage, entre 1862 et 1868, qu’il accompagne son maître au Château de
Gruyères, propriété de la Colonie Bovy. Fondée en 1825 par Jean-Samuel Bovy (1763 -1837),
cette Colonie se réclame des idées de Fourier, « résolue à tout mettre en commun, profits et
pertes, heurs et malheurs, joies et chagrins ». Formant ainsi une sorte de familistère, les neuf
enfants de la famille font vivre la Colonie après la mort de leur père, dans leurs différentes
propriétés où ils accueillent de nombreux artistes et personnalités : au château de la Grande
Boissière à Genève et au château de Gruyères.
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C’est en 1849, que Jean-François, dit John, Bovy fait l’acquisition du Château de Gruyères avec
les fonds de la famille, souhaitant confier sa décoration à leur frère peintre Daniel, souffrant de
paralysie, afin de lui redonner le goût de vivre. Les amis artistes de Daniel viennent le soutenir
et l’aider dans cette grande entreprise : Barthélémy Menn, Camille Corot, Henri Baron, FrançoisLouis Français, Armand et Émilie Leleux, Henri-Gustave Saltzmann font des séjours à Gruyères et
signent une partie de la décoration du château.
C’est donc à partir de 1864, qu’Auguste Baud et son camarade Francis Furet, tous deux élèves
de Barhélémy Menn, fréquentent Gruyères. Ils y vivent et vont même y rencontrer leurs épouses.
Auguste Baud se marie avec Zoé Bovy, signant dès lors ses toiles Auguste Baud-Bovy.
1870-1885, le soutien aux communards et la vie parisienne
Même s’il peint des paysages, Auguste Baud-Bovy consacre une bonne partie du début de sa
carrière à l’art du portrait. Sans avoir recours à des modèles professionnels, il puise tout d’abord
son inspiration dans la famille Bovy puis fait poser ses amis à Genève où le couple s’installe en
1870. Ils reçoivent de nombreux intellectuels, politiques et artistes, parmi lesquels les réfugiés
de la Commune de Paris : Gustave Courbet, Henri Rochefort, Élie et Élisée Reclus, Olivier Pain…
Très influencé par Courbet et Corot, Baud-Bovy peint en observant les deux maîtres. L’écrivain
symboliste et ami du peintre, Charles Morice, écrit à propos de cette période : « Ses yeux, ses
mains, essayaient d’adapter à la nature les théories, le réalisme de Courbet, l’idéalisme de
Corot : Corot, Courbet, entre ces deux pôles, son esprit oscillait, sans parvenir à trouver son
propre et personnel équilibre. » Bien qu’il présente sa première œuvre au Salon parisien en
1875, ce n’est qu’en 1882 qu’il s’installe à Paris, suivant les conseils de Courbet et Castagnary.
Il y vivra six années difficiles, ne parvenant pas à percer. Mais comme l’indique Charles Morice :
« Ce séjour à Paris ne fut point tout à fait perdu : [il] y connut quelques-uns des plus précieux
esprits de ce temps, artistes, écrivains, Puvis de Chavannes, Auguste Rodin, Carrière, Dalou,
Ary Renan, Stéphane Mallarmé, Jean Dolent, Roger Marx… » mais aussi Schiffmacher, Roll,
Carries, Bastien-Lepage et Henner qui fréquentaient la maison de l’artiste.
La communauté des peintres est bien représentée dans l’ensemble de portraits réalisés par
Baud-Bovy. Il peint ses amis, ses collaborateurs mais rend aussi hommage aux maîtres de la
peinture suisse comme François Diday.
Les Gestes héroïques du berger
À partir de 1885, Baud-Bovy ressent le
besoin de retrouver son pays, dans son état
le plus sauvage. Il effectue alors des séjours
à la Bundalp dans la vallée de Kienthal. Il y
réalise des études qui donneront lieu à une
série peinte entre 1886 et 1890, intitulée
les Gestes héroïques du berger.
Peintre du peuple, Baud-Bovy s’intéresse au
travail
quotidien
des
hommes
des
montagnes,
effectuant
des
tâches
ancestrales, héros qui dominent les cimes et
le brouillard, affrontent les forces
naturelles tout en entretenant avec elles un
rapport privilégié.
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L’exploitation de la nature par le berger est ici symbole d’une économie idéale, stable,
équitable.
Alors que le premier tableau sur ce sujet, précédant la série, représente un personnage ramassé
et trapu, les œuvres suivantes montrent progressivement des bergers à la stature imposante, en
osmose avec la nature puis dominant le paysage et le spectateur, accentuant leur dimension
héroïque.
Cette série est composée de six œuvres de grands formats :
-
Le matin. Berger des Hautes-Alpes transportant le fromage dans la vallée (1886)
Berger consultant l’horizon (1886)
Lioba ! Berger rappelant son troupeau (1886)
La distribution du sel (1887)
La Lutte suisse (1889)
La Descente du bois dans les Alpes bernoises (1890).
Baud-Bovy, Le chantre de la montagne
Baptisé Le chantre de la montagne par Puvis de Chavannes, Auguste Baud-Bovy bien qu’établi à
Paris, fait dès 1885 des séjours réguliers dans les montagnes de l’Oberland bernois. Il s’y installe
définitivement avec sa famille en 1888, dans le village d’Aeschi, au sud du lac de Thoune.
Il consacre alors, jusqu’à la fin de sa vie, une grande partie de son œuvre au genre du paysage.
Il peint sur le motif, plantant son chevalet au cœur des reliefs, sur les cimes et tente de traduire
l’immensité de son environnement. Cette idée de représentation illusionniste, pour traduire ce
que l‘on voit sans limite, préoccupe les artistes depuis la fin du XVIIIe siècle. C’est ainsi que naît
le premier Panorama, tableau sans borne en 1890 à Paris. En 1891, Auguste Baud-Bovy entame la
réalisation d’un Panorama des Alpes bernoises, en collaboration avec Francis Furet et Eugène
Burnand. Depuis le point de vue du Männlichen, ils vont travailler à des études qu’ils reporteront
ensuite sur une toile à Paris.
L’œuvre de Baud-Bovy évolue à Aeschi. Ses paysages sont plus modernes, sa palette s’éclaircit,
les couleurs sont plus lumineuses. L’artiste traduit sur ses toiles les tons et les atmosphères
propres aux alpages, l’éclat des lumières dans les cimes enneigées, le brouillard feutré
envahissant la vallée, les imposantes ombres portées sur les flancs de montagnes…
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Les œuvres de l’exposition
-Auguste Baud-Bovy, Autoportrait au grand chapeau, 1870, huile sur toile, collection des musées
d’art et d’histoire de la Ville de Genève
-Auguste Baud-Bovy, L’homme à la toque, autoportrait, 1877, huile sur toile, collection des
musées d’art et d’histoire de la Ville de Genève
-Auguste Baud-Bovy, Portrait de femme (Zoé Bovy) au fichu bleu, 1877, huile sur toile,
collection particulière
-Barthélémy Menn, Autoportrait au chapeau de paille, v. 1867, huile sur carton collé, collection
des musées d’art et d’histoire de la Ville de Genève
-Barthélémy Menn, Genève vue des hauteurs de Cologny, huile sur carton, collection des musées
d’art et d’histoire de la Ville de Genève
-Francis Furet, Le Lac de Thoune, huile sur toile, collection des musées d’art et d’histoire de la
Ville de Genève, Legs Gustave Revilliod, Genève
-Auguste Baud-Bovy, Gruyères, 1866, huile sur toile, Kunsthaus Zurich, don de Daniel Baud-Bovy
-Auguste Baud-Bovy, Portrait de Tante Louise, 1869, huile sur toile, collection des musées d’art
et d’histoire de la Ville de Genève
-Auguste Baud-Bovy, Portrait de Marc-Louis Bovy, 1881, huile sur panneau, collection des
musées d’art et d’histoire de la Ville de Genève
-Auguste Baud-Bovy, La Mère Bolay, 1865, huile sur toile, château de Gruyères, Suisse
-Auguste Baud-Bovy, À Montbrillant, 1877, huile sur toile marouflée, collection particulière,
Suisse
-Auguste Baud-Bovy, À Montbrillant, 1877, huile sur toile, collection particulière
-Auguste Baud-Bovy, Au piano à quatre mains, v. 1873, huile sur toile, collection particulière,
Suisse
-Auguste Baud-Bovy, Daniel Baud-Bovy, 1877, huile sur toile marouflée sur bois, collection
particulière, Suisse
-Auguste Baud-Bovy, Le Petit liseur (Valentin couché sur le ventre, lisant), 1885, huile sur toile,
collection particulière, Zurich
-Auguste Baud-Bovy, Portrait d’Henri Rochefort, 1878, huile sur toile, musée Carnavalet –
Histoire de Paris
-Auguste Baud-Bovy, Portrait de Rochefort, 1878, mine de plomb sur papier bleuté, Collection
particulière, Suisse
-Auguste Baud-Bovy, Portrait de Castagnary, 1884, huile sur toile, Auguste Baud-Bovy, collection
des musées d’art et d’histoire de la Ville de Genève
-Lettre de Gustave Courbet à Auguste Baud-Bovy, 29 mai 1877, bibliothèque de Genève
-Auguste Baud-Bovy, Portrait de James Fazy, 1879, huile sur toile, bibliothèque de Genève
-Auguste Baud-Bovy, Portrait d’Alexandre Lombard, 1880, huile sur toile, collection particulière
-Auguste Baud-Bovy, Portrait de Madame Blanche Blum, 1883, huile sur toile, château de
Gruyères, Suisse
-Auguste Baud-Bovy, Portrait du peintre Gos, 1879, huile sur toile, propriété de la Confédération
Suisse, Fondation Gottfried Keller, en dépôt au musée des Beaux-arts de Berne
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-Auguste Baud-Bovy, Le graveur Laval, 1879, huile sur toile, château de Gruyères, Suisse
-Auguste Baud-Bovy, Le peintre Jean Martin, 1879, huile sur toile, château de Gruyères, Suisse
-Auguste Baud-Bovy, À Suld. Nettoyage du chaudron, 1885, huile sur toile, collection particulière
-Auguste Baud-Bovy, Le Matin. Berger des Hautes-Alpes transportant le fromage dans la vallée,
1886, huile sur toile, propriété de la Confédération Suisse, Fondation Gottfried Keller, en dépôt
au musée des beaux-arts de Lucerne
-Auguste Baud-Bovy, Berger consultant l’horizon, 1886, huile sur toile, château de Gruyères,
Suisse
-Auguste Baud-Bovy, La distribution du sel, 1887, huile sur toile, propriété de la Confédération
Suisse, Office fédéral de la culture, Berne
-Auguste Baud-Bovy, Sortie d’église, 1889, huile sur toile, collection des musées d’art et
d’histoire de la Ville de Genève
-Auguste Baud-Bovy, Crépuscule (Le Poirier d’Hildbrand), 1892, huile sur toile, commune
d’Aeschi, Suisse
-Auguste Baud-Bovy, Le village d’Aeschi (Le soir dans le sentier de l’Aeschiried), 1890, huile sur
toile, commune d’Aeschi, Suisse
-Auguste Baud-Bovy, La Blümlisalp, depuis Aeschi, 1886, huile sur carton, collection des musées
d’art et d’histoire de la Ville de Genève
-Philippe Godet, La peinture alpestre et le Panorama des Alpes bernoises peint par MM.
Burnand, Baud-Bovy et Furet, 1893, bibliothèque de Genève
-Mathias Morhardt, « Comment on fait un Panorama » in Le Magasin Pittoresque, 1892,
bibliothèque municipale de Besançon
-Panorama of the Swiss Alps (Bernese Oberland), 1893, bibliothèque de Genève
-J. Moeglé, Paul Boissonnas, Les Peintres du Männlichen, 1891, 2 tirages argentiques, collection
des musées d’art et d’histoire de la Ville de Genève
-Auguste Baud-Bovy, Le Crépuscule dans la vallée (La vallée de Lauterbrunnen), 1891, huile sur
toile, collection des musées d’art et d’histoire de la Ville de Genève, dépôt de la Fondation
Gottfried Keller
-Auguste Baud-Bovy, La Montagne dans les nuées, 1893, huile sur toile, Kunsthaus Zurich, prêt
de la Fondation Gottfried Keller
-Auguste Baud-Bovy, La Vallée de Spiggengrund, 1893, huile sur toile, Collection des musées
d’art et d’histoire de la Ville de Genève
-Auguste Baud-Bovy, La Fin d’un jour (Kienthal), v. 1895, huile sur toile, Paris, musée d’Orsay
-Auguste Baud-Bovy, Harmonie du soir (Le Lac Léman) dit Sérénité, v. 1896, huile sur toile,
Paris, musée d’Orsay
-Auguste Baud-Bovy, La Montagne (Le Niesen de la Suld), 1895, huile sur toile, collection des
musées d’art et d’histoire de la Ville de Genève
-Auguste Baud-Bovy, Les Premières ombres, 1898, huile sur toile, collection particulière, Suisse
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Organisation de l’exposition
• Commissariat
Cette exposition a été réalisée par l’équipe du musée Courbet d’Ornans : Frédérique
Thomas-Maurin, conservateur en chef du musée, Julie Delmas, adjointe du
conservateur, Élise Boudon, assistante de conservation, avec le soutien des services du
Département du Doubs.
Exposition organisée avec le soutien du musée d’Orsay, des musées d’art et d’histoire de
la Ville de Genève et du Château de Gruyères.
• Collaboration scientifique
Valentina Anker, historienne de l’art, spécialiste de l’art suisse du XIXe siècle, auteur du
principal ouvrage consacré à Auguste Baud-Bovy, Marie Rochel, collaboratrice
scientifique au Château de Gruyères
• Scénographie
Jean-Pierre Breuillot, architecte départemental
• Graphisme de l’exposition
Fabienne Coste, Département du Doubs
Catalogue
Le Musée Gustave Courbet d’Ornans, en parallèle à l’exposition
sur la vie et l’œuvre d’Auguste Baud-Bovy, propose ce catalogue
faisant apparaître les traits d’un artiste qui a fait de la nature et
du paysage ses inspirations picturales.
Silvana Editoriale – décembre 2014
Coédité avec le musée Courbet (Ornans)
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Visuels disponibles pour la presse
Auguste Baud-Bovy, L’homme à la toque, autoportrait, 1877, huile sur
toile, 41 x 32,5 cm,
Collection des musées d’art et d’histoire de la Ville de Genève
©Musée d’art et d’histoire, Ville de Genève, inv. n°1905-0001 Photo :
Jean Marc Yersin
Auguste Baud-Bovy, Berger consultant l’horizon, 1886,
huile sur toile, 90,5 x 121 cm, Château de Gruyères, Suisse
©Château de Gruyères, Suisse, Photo : P. Bosshard
Auguste Baud-Bovy, Le crépuscule dans la vallée (La vallée de
Lauterbrunnen), 1891, huile sur toile, 117 x 90 cm, Collection des
musées d’art et d’histoire de la Ville de Genève, dépôt de la
Fondation Gottfried Keller
©Musée d’art et d’histoire, Genève. Dépôt de la Fondation Gottfried
Keller, Berne, inv. n° 1940-0005 Photo : Jean Marc Yersin
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Auguste Baud-Bovy, Harmonie du soir (le lac Léman) dit
Sérénité, v. 1896, huile sur toile, 89,5 x 117cm, Paris,
musée d’Orsay
©RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski
Auguste Baud-Bovy, La fin d’un jour (Kienthal), v.
1895, huile sur toile, 69 x 89 cm, Paris, musée d’Orsay
©RMN-Grand Palais (musée d'Orsay)
/ Hervé
Lewandowski
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Informations pratiques
Exposition
Auguste Baud-Bovy, Poète de la montagne
du 13 décembre 2014 au 20 avril 2015
Musée Courbet, Place Robert Fernier à Ornans
Ouverture tous les jours, sauf le mardi,
de 9h à 12h et de 14h à 17h jusqu'au 30 mars 2015
de 10h à 12h et de 14h à 18h à partir du 1er avril 2015
Fermé le 25 décembre 2014 et le 1er janvier 2015
Tél. 03 81 86 22 88 - Site internet : www.musee-courbet.fr
•
Tarifs du musée pendant l’exposition
Individuels : entrée au musée 6 € (exposition permanente et temporaire),
Groupes : entrée au musée 4 €, entrée et visite guidée 8 €
Gratuité pour les enfants de – de 13 ans, les demandeurs d’emploi, les personnes handicapées,
les bénéficiaires du RSA, les étudiants en histoire de l’art
Musée gratuit le 1er dimanche de chaque mois
•
Visites guidées autour de l’exposition temporaire
visites guidées de l’exposition temporaire à partir de janvier sans réservation les dimanches à
15 h (sauf les premiers dimanches du mois)
Tarifs : entrée + 4€ la visite commentée
Visites guidées sur réservation pour les groupes à partir de 10 personnes au 03.81.86.59.55 [email protected]
Visites proposées en français, en anglais et en allemand
Voir toutes les animations autour de l’exposition
sur le site www.musee-courbet.fr
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Pays de courbet, Pays d’artiste
Le Doubs est une destination où Courbet se découvre dans un dialogue entre ses œuvres et nos
paysages. L’ambition du Département du Doubs est de valoriser ce patrimoine et de le faire
partager par le plus grand nombre, grâce au projet Pays de Courbet, pays d’artiste.
Il s’agit d’un projet scientifique et culturel qui allie nature et culture autour du peintre et met
en résonance les lieux symboliques de sa vie dans la vallée de la Loue et qui ont fortement
inspiré son œuvre : le musée Courbet à Ornans, pôle phare du projet, le dernier atelier de
l’artiste à Ornans, la ferme familiale de ses parents à Flagey, le site de la source de la Loue
et les sentiers de Courbet, permettant à chacun d’admirer les paysages courbétiens.
Cette identité territoriale est évidente, tant la présence et l’œil de Gustave Courbet sont
encore manifestes en ces lieux. Son œuvre ne se comprend pas sans référence à ses racines et
les paysages qui l’ont inspiré. Ce sont ces paysages et les gens de son « pays » qui l’ont façonné.
À tout moment, à Paris, au fait de sa notoriété, il revendiquait son appartenance à Ornans.
Le sens du projet « Pays de Courbet, pays d’artiste » est de faire rayonner l’artiste au-delà de
son territoire, à partir de son pays.
• Le musée courbet
Le musée Courbet, propriété du Département du Doubs, est
labellisé Musée de France et Maison des illustres.
Entièrement rénové et agrandi sous la maîtrise d’œuvre de
l’architecte
Christine
Eideikins
et
de
l’agence
d’architecture Atelier 2/3/4, il s’ouvre aujourd’hui sur les
paysages environnants et offre plus de 1 000 m²
d’expositions permanente et temporaire. Empreinte d’une
grande modernité, sa conception n’en respecte pas moins
le caractère historique et intime des lieux.
Depuis le 2 juillet 2011, date de réouverture du musée, plus de 220 000 visiteurs sont venus le
découvrir.
Sa configuration permet de réaliser des expositions temporaires
en simultané avec l’exposition permanente. Le parcours
muséographique entraîne le visiteur de l’une à l’autre, tout en
lui offrant des vues inédites sur la Loue et Ornans. Le musée
s’ouvre en effet en transparence sur les paysages environnants
grâce à une galerie vitrée, une vigie, un sol vitré au rez-dechaussée qui invite à marcher sur la Loue …
Gustave Courbet, le Chêne de Flagey, 1864,
Musée départemental Courbet
14
Connaître Courbet grâce à la collection permanente
La collection permanente entièrement restaurée, est composée de 76 œuvres (peintures,
dessins, sculptures, lettres, archives) dont 42 peintures et quatre sculptures de Courbet.
Dans la forme, il s’agit d’un parcours à la fois chronologique et biographique. Cette
présentation permet une réelle et vivante compréhension du milieu auquel appartenait Courbet
et de l’influence que l’artiste lui-même eut sur l’art de son temps.
Trois étapes importantes structurent ce parcours croisé vie/œuvre :
- 1819-1848 : Courbet, d’Ornans à Paris : sa famille, sa
formation, la tentation romantique,
- 1849-1851 : Rupture et affirmation d’une esthétique
nouvelle autour de L’après-dinée à Ornans puis de la trilogie du salon
de 1850, Les casseurs de pierres, Les paysans de Flagey et Un
enterrement à Ornans,
- 1852-1877 : Courbet, chef de file de la modernité, du
Réalisme à l’Impressionnisme.
Gustave Courbet, autoportrait à Sainte-Pélagie,
Musée départemental Courbet, dépôt de la ville d’Ornans
La diversité des collections permet d’aborder toutes les périodes de la vie du peintre et de sa
carrière artistique, depuis ses œuvres de jeunesse réalisées à Ornans auprès de son premier
professeur Claude–Antoine Beau jusqu’au magistral autoportrait à Sainte Pélagie, peinture
majeure du musée.
Des expositions temporaires pour comprendre l’influence de Courbet dans le
monde artistique
Deux fois par an, le musée organise des expositions temporaires.
Les expositions réalisées :
-
Courbet-Clésinger
Les graveurs de Courbet,
À l’épreuve du réel, Les peintres et la photographie au XIXe
siècle
Les chasses de Monsieur Courbet
Ronan Barrot
Courbet / Cézanne, la vérité en peinture
Hanoteau, un paysagiste ami de Courbet
Cet obscur objet de désirs. Autour de l’Origine du monde
• La ferme Courbet à Flagey
La ferme de Flagey fut la propriété familiale de la famille paternelle de Gustave Courbet
jusqu’en 1910. Elle est aujourd’hui propriété du Département du Doubs. Elle offre, au cœur du
monde rural, un espace culturel de qualité.
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Un lieu de vie et d’échange culturel pour tous
Le Département a souhaité que la Ferme Courbet devienne un
lieu de vie et d’échanges culturels pour un large public. Du
potager au « Café de Juliette » où l’on peut consommer des
produits locaux, en passant par l’espace librairie/bibliothèque et
les animations, la culture sous toutes ses formes donne vie à la
maison familiale des Courbet.
La grange est aménagée pour accueillir des expositions et
diverses
manifestations
culturelles
gratuites
(concerts,
conférences, théâtre, expositions…).
Les chambres d’hôtes
L’ouverture de chambres d’hôtes en juin 2010, dont l’une
était la chambre de Gustave Courbet, contribue également
à faire vivre l’artiste et à marcher dans ses pas.
La Ferme de Flagey dispose de trois chambres labellisées
quatre épis par les Gîtes de France. L’une d’elles permet
d’accueillir les personnes à mobilité réduite. À cela
s’ajoute la chambre de Courbet, qui n’étant pas équipée en
sanitaire doit être louée avec une autre chambre.
• Le dernier atelier de Gustave Courbet à Ornans
C’est le dernier atelier où Gustave Courbet vécut et travailla
de 1860 à son exil en 1873. Il est aujourd’hui propriété du
Département du Doubs.
L’intérêt de cet atelier, au-delà de l’aspect historique, réside
dans le fait qu’il contient encore des fresques réalisées par
Gustave Courbet : la Seine à Bougival et l’Escault se jetant
dans la mer, paysages chers au peintre.
Inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, il fait l’objet d’une réflexion
conjointe des services de la DRAC et du Département sur les conditions de restauration et
d’aménagement définitif. Dans l’attente de sa restauration, le site est actuellement fermé au
public.
• La source de la Loue : un site valorisé et sécurisé
Ce site était tellement cher à Courbet qu’il l’a peint treize fois.
Classé Natura 2000, il a été réaménagé par le Département du
Doubs, pour le rendre plus accessible, et en raconter l’histoire.
Un film décrivant le site, son passé industriel et la perception
qu’en avait Gustave Courbet est projeté dans la maison de la
Source spécialement aménagée.
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• Les sentiers de Courbet
Afin de mieux connaître Courbet, le Département du Doubs propose d’explorer les paysages qui
ont tant inspiré l’artiste, grâce à des parcours reliant différents sites qu’il a peints.
Huit sentiers ont été aménagés et permettent aux promeneurs de s’imprégner des ambiances
qui ont marqué l’artiste et façonné son regard. Ils ont été choisis pour leur intérêt culturel,
historique et environnemental, mais aussi pour leur facilité d’accès. Ils forment des boucles
ponctuées de clins d’œil et de points de vue privilégiés :
- le Parcours de vie (4,5 km) propose pas moins de 14 étapes
dans Ornans, depuis le musée jusqu’au cimetière – où se trouve
la tombe de Gustave Courbet–, en passant par son ancien atelier
et la maison de ses grands-parents Oudot,
- le Parcours de la Cuderie (6,5 km) suit le chemin que les
habitants de Flagey empruntaient pour se rendre à la messe à
Chantrans, village voisin. Il entraîne aussi le promeneur vers le
moulin de la Bonneille qui appartenait au père de Gustave,
- le Parcours des roches (6,5 km) passe par quelques-uns des
paysages immortalisés par le peintre,
- le Parcours de la source de la Loue (13,5 km), où le randonneur se retrouve au cœur de
l’œuvre et des sites emblématiques : les gorges de Nouailles, la grotte des faux monnayeurs, le
belvédère de Renédale…
- le parcours de la source du Lison, rend hommage à Charles Beauquier, autre personnage
illustre du département. Député du Doubs, contemporain de Courbet qui, à la suite du procès
sur la source du Lison, celui-ci fit voter le 21 avril 1906 la première loi de protection de
l'environnement, dite loi Beauquier.
- le parcours Eau-Chasse-Bataille d’Alésia de 65 km en vélo (5 heures) passe par le CreuxBillard, la grotte Sarrazine, le Mont Mahoux, la forêt de Levier et le pont du diable Migette.
- le parcours du ravin du puits noir (2, 5 km) nous fait découvrir la tuilerie des combes de
Punay, le puits noir, le ruisseau de la Brême, la gouille à la chèvre…
- le parcours du ravin du puits noir, Plaisirfontaine, Saules (28 km, cycliste et grande
randonnée) pour découvrir le puits de la Brême, la gouille à la chèvre, la grotte de
Plaisirfontaine et Saules.
Au total, une dizaine de parcours constitueront une offre touristique nouvelle consacrée à
Courbet.
Ce projet est conçu en partenariat avec les maires des communes concernées, l’office de
tourisme d’Ornans, l’Union de la randonnée verte. L’Europe (FEDER), l’État (Commissariat de
massif) et la Région Franche-Comté apportent leur soutien financier.
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• Pays de Courbet, pays d’artiste, label Ethnopôle
Le projet a reçu le label Ethnopôle en 2010, reconnaissance scientifique de la valeur du projet
« Pays de Courbet, pays d’artiste ».
Il est attribué par le ministère de la Culture à une structure ou un projet :
- qui met en œuvre à la fois une politique d'action culturelle et de recherche en sciences
sociales sur son territoire,
- qui travaille sur une thématique de territoire dont l’intérêt porte au-delà de ce
territoire et a pour vocation de devenir un pôle de référence sur le thème travaillé.
Le projet « Pays de Courbet, pays d’artiste » a obtenu cette reconnaissance car il constitue à la
fois une politique d'action culturelle et de recherche sur les rapports entre arts et territoires,
plus précisément sur le rapport du peintre avec la Franche-Comté.
Dans l’œuvre de Courbet la question des rapports entre une production artistique et un lieu,
l’interrogation sur l’attachement de l’homme à un « territoire » sont omniprésentes.
C’est autour de cet axe que seront construits les programmes de recherche et d’animation
scientifique et culturelle de l’Ethnopôle, en regroupant autour du projet chercheurs en science
humaines et conservateurs, en partenariat avec le ministère de la Culture.
Seuls quatre projets nationaux sont détenteurs de ce label.
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