Sarkozy,

Transcription

Sarkozy,
Sarkozy,
caniche anti-américain
de George Bush
N
Par jacques
icolas Sarkozy, lors de son voyage aux
Etats-Unis « en visite d’Etat », s’est
livré à toute une série de déclarations
auprès d’interlocuteurs soigneusement
choisis, qui le situent sans ambiguïté
dans le camp de George Bush et des néoconservateurs américains. Cette visite dont
les frais ont été payés par le contribuable
français, a servi à la promotion de sa candidature aux élections
présidentielles, comme auparavant à Bruxelles. Le scandale est
donc double, tant dans le fond que dans la forme.
Tout d’abord, notre ministre de l’Intérieur a rencontré le mardi
12 septembre le président Bush à la Maison Blanche : c’est une
preuve exceptionnelle du lien qui les unit, car le Président des
Etats-Unis ne rencontre habituellement que ses homologues.
Face à la French American Foundation à Washington, il s’est
livré, en tant que représentant du gouvernement français dans
un pays étranger, à une attaque en règle contre la politique de
son propre pays. Il a en effet dénoncé « l’arrogance française » et
reproché à mots à peine couverts au Président de la République et
à son Premier ministre leur attitude pendant la guerre contre l’Irak :
« Il n’est pas convenable de chercher à mettre ses alliés dans l’embarras ou de donner l’impression de se réjouir de leurs difficultés. »
Pire encore, en ce qui concerne l’Iran, il s’est totalement écarté de la
position de Jacques Chirac et du gouvernement français en adoptant
celle de ses « amis » américains : « La diplomatie doit être notre
arme principale, mais je pense qu’il faut laisser toutes les options
ouvertes. » Déclaration parfaitement irresponsable alors que Bush,
Cheney et leurs parrains préparent une « surprise d’octobre » qui
pourrait entraîner le monde vers une catastrophe.
Sous la présidence de Charles de Gaulle, il aurait été informé,
de retour à Paris, qu’après de telles déclarations, il ne faisait plus
partie du gouvernement.
Lundi 11 septembre au soir, « dans un hôtel très chic » du
chic Upper East Side, le Sarkozy candidat ne se gênait pas pour
énoncer quelques aspects de son programme devant des Français
de l’étranger. Dans la journée, il avait rencontré les associations
juives de New-York pour leur expliquer la lutte contre l’antisémitisme en France (ce qui est tout à fait justifié, bien que rendre
des comptes est toujours peu élégant), mais surtout, il a manifesté
sa sympathie pour la politique du gouvernement israélien, en
déplorant hypocritement les excès commis au Liban.
Dînant au domicile de son frère Olivier, le dimanche 10 septembre,
il a rencontré l’ancien ambassadeur américain à Paris, Felix
Rohatyn. Notons que ce dernier, dont on sait le rôle qu’il joue dans
la politique de recartellisation et de privatisations financière systé-
matique, est membre du Board de la French
American Foundation, dont le vice-président est François Bujon de l’Estang, ancien
ambassadeur de France aux Etats-Unis et
actuel président de Citigroup en France,
qui plaide pour la fusion entre Euronext
(la fédération des bourses européennes de
Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne) et
le New York Stocks Exchange, dans le Monde du 27 juin, pour faire
de Paris « la capitale financière de l’Europe... comme le soulignait
récemment Felix Rohatyn ». Parlant de satrapie, on ne saurait
mieux dire : rappelons que Felix Rohatyn a joué un rôle essentiel
dans la mise en place du régime Pinochet au Chili.
Qui se ressemble s’assemble. La French American Foundation
est le nid du libéralisme financier anglo-américain, qui entend
soumettre la France à un ordre d’austérité financière et de domination impériale. Pierre Lellouche, néo-conservateur français et
proche conseiller de Sarkozy (il assistait au rendez-vous de celuici avec Bush) a d’ailleurs déclaré sans gêne : « Mais si on gagne
la présidentielle le 6 mai, il sera temps de changer de politique
étrangère le 7 ».
Tout est dit. Ceux qui voteront Sarkozy le feront en connaissance
de cause. Comme le souligne Emmanuel Todd dans le Parisien
du 13 septembre, Sarkozy « semble comme en apesanteur » par
rapport à l’histoire de France.
Un dernier point, qui est essentiel. Dire que Sarkozy est
pro-américain est une erreur totale. Il est en fait le caniche
anti-américain de George Bush. Il est « anglo-américain ». Car la
vraie Amérique, celle de Franklin, Hamilton, Lincoln, Roosevelt
et LaRouche, s’oppose à tout impérialisme et à toute mainmise
financière, à toute politique de guerre préventive et à l’adoption
de mesures liberticides. La vraie Amérique n’établit pas de
centres de torture à l’étranger. Ce qu’aime M. Sarkozy est un
régime dévoyé qui en est sa caricature obscène.
Il faut le dire clairement pour ne pas tomber dans la confusion
d’un anti-américanisme stérile. M. Sarkozy n’est pas « proaméricain ». Il se situe, comme ses proches conseillers, du côté
de la Rome impériale, de la City de Londres et des élites de Wall
Street qui en ont hérité. Il est du côté, idéologiquement, des Leo
Strauss et des Allan Bloom, de l’American Enterprise Institute,
du Hudson Institute et du Weekly Standard de William Kristol.
C’est-à-dire de l’anti-Amérique, celle qui s’efforce de pervertir,
de corrompre et de contrôler de l’intérieur le message des pères
fondateurs de la République, « la vie, la liberté et la recherche
du bonheur », en lui substituant une culture de la mort, de la
répression et de la possession.
Cheminade
candidat présidentiel
pour 2007
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