CHLEF MEDICAL N°16

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CHLEF MEDICAL N°16
Bulletin bimestriel édité par l’Association du Corps Médical Privé de la wilaya de Chlef
N°16 juillet - août 2001
Dossier :
Hygiène du milieu & progrès social
Les ictères post-hépatiques
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Proctologie chirurgicale
Le pied diabétique
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Éditorial
Hygiène du milieu & progrès
Il n’y a pas si longtemps encore, les services de santé ne commençaient leur mobilisation effective contre les MTH qu’à l’annonce de l’été - à quelques exceptions près, la seule saison qui
voyait surgir des épidémies de choléra et de
typhoïde, à la
faveur de conditions principalement climatiques (sécheresse)
propices à la recrudescence de ce type de maladies.
Ce qui n’est pas le cas ces derniers temps où le spectre des
MTH est vécu en permanence, quasiment durant toute
l’année, partout dans le pays (bien que la région de Tiaret se soit
sinistrement distinguée en la matière cette année).
Les raisons de cette situation alarmante sont
connues :défection de l’hygiène du milieu, réseaux d’AEP et d’éva-cuation des eaux usées délabrés et obsolètes... et enfin, l’irresponsabilité de certains responsables !
Et comment ! Si vous faites une randonnée sur le rivage du
côté de Ténès, vous allez voir des égouts déverser leurs flots
d’immondices dans des criques fréquentées par de nombreux
estivants, surtout des enfants inconscients du danger de se baigner dans de pareils endroits.
Faites un tour à Diar El Kadhi pour vous en rendre compte.
Allez-y voir du côté de Maïnis. Cette plage jadis magnifique est
aujourd’hui couverte d’un tapis d’algues desséchées et putréfiées. Ce fléau résulte d’un dérangement de l’éco-système local,
vraisemblablement en rapport avec le déver-sement d’eaux
usées provenant d’un hameau qui grandit d’année en année à
proximité de cette plage.
Cette situation n’est pas propre à Ténès. A Chlef, l’Oued Tsighaout a accumulé toutes les difformités pour rivaliser avec celui
d’El Harrach, un grand égout à ciel ouvert : la lave qui coule
dans son lit ressemble plus à de l’huile de vidange qu’à autre
chose, émanations nauséabondes, prolifération exponentielle de
moustiques dont toute la population de La Cité en subit la nuisance.
Et ce n’est pas en aspergeant d’insecticides les arbres
longeant les rues de la ville que le problème de la pullulation parasitaire - un indicateur qui reflète en fait l’état de salubrité et
d’hygiène des lieux - sera résolu. Il faut agir à l’origine du mal :
amélioration des conditions sanitaires de la population
(alimentation des foyers en eau potable, réseaux d’assainissement adéquats, enlèvement quotidien des ordures ménagères,
enlèvement des remorques servant de décharges
publiques
stationnées en permanence au centre des cités…), mettre en place des stations de traitement des eaux usées et interdire effectivement le déversement direct des égouts dans les cours d’eau…
C’est une tâche certes, ardue et exigeante mais qu’il faut assumer nécessairement. Elle exige surtout de la conviction dans
l’action écologique (préserver la nature et œuvrer pour un environnement sain par une vigilance permanente) et
du professionnalisme : la gestion du dossier de l’hygiène
publique est
d’une complexité et d’une sensibilité telle qu’elle n’admet plus
le bricolage, les gestes superficiels et les leurres.
Dr Ahmed BENKHALED
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Bulletin bimestriel édité par l’Association du
Corps Médical Privé de la wilaya de Chlef
Adresse :
CHLEF MEDICAL CLUB
Haï Zeboudj - Route de Radar 02.000 - CHLEF
Tel : (027) 77.70.44 Fax : (027) 77.18.63
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
Dr Ahmed BENKHALED
COMITE DE REDACTION
Dr A. ARAÏBI
Dr A. BENKHALED
Dr B. BOUGHARI
Dr A. BOUZANA
Dr T. DEHABA
Dr M. ESSALHI
Dr M. KOUADRI
Dr N. ZIDANE
Pardonne et oublie
Mon âme blessée, mon cœur meurtri
Et je vis,
Mes pensées trahies, mes idéaux anéantis
Et je vis
Mon amour violé, mes sentiments piétinés
Et je vis
Mes rêves enchaînés, ma souffrance libéré
Et je vis
Je vis, dans l'espoir d'un jour nouveau,
Pour que meure la haine !
Je vis, pour voir la nuit enfanter le jour
Pour que meure l'indifférence !
Mon âme blessée, j'ai pansé
Mon cœur, meurtri j'ai caressé
Une flamme en moi a jailli
En sont nées d'autres pensées
Mes sentiments libérés
Mon idéal triomphe du passé
Je vis pour oublier ma fierté
Je vis pour enterrer le mal
Je vis pour effacer la haine
Le temps couve la raison
La patience porte le fruit
Si ton amour trahi se dresse
Au fond de tes nuits
Chuchotant la vengeance
Alors dis-lui, combien ton triomphe est grand
Aussi grand que le monde est absurde
Et vis !
Dr Tewfik DEHABA
Proctologie chirurgicale
Dr Hassen BETTAHAR - Chirurgien à Chlef
P
artie terminale du colon, la
région ano-rectale assure par
ses fonctions de réservoir et sphinctérienne la continence anale et l'exonération fécale. D'autre part, les particularités anatomiques du canal anal, sa
richesse vasculaire et la présence à
son niveau d'espaces celluleux expliquent la diversité des affections pathologiques rencontrées à ce niveau.
Nous traitons dans ce sujet trois
pathologies fréquemment retrouvées
chez le généraliste d'abord avant qu'elles ne soient orientées par c dernier
vers le spécialiste.
Ces pathologies sont :
* les troubles de la circulation anale :
maladies hémorroïdaires
* les suppurations de l'anus : abcès
et fistules anales
* la fissure anale.
Nous éliminons d'autres pathologies
beaucoup plus complexes :
* les troubles de la statique rectale :
prolapsus rectal vrai ; procidence
interne du rectum; syndrome du périnée descendant ; rectocèle.
* l'incontinence anale
* la chirurgie de la constipation.
I- Troubles de la
circulation anale :
La maladie hémorroïdaire
Anatomie :
Les veines du canal anal sont réparties en deux plexus anastomosés entre
eux : le plexus externe sous-cutané se
drainant dans les veines iliaques et le
plexus hémorroïdaire interne sousmuqueux, plus volumineux, qui regagne la circulation porte.
Il existe donc à ce niveau, une zone
d'anastomose porto-cave accessoire.
Mais la véritable particularité du
plexus hémorroïdaire interne tient à sa
constitution :
constitué de dilatations saculaires, il
forme un vaste réservoir sanguin.
Ce plexus interne se dispose en trois
paquets dont la suspension est assur é e p a r d e s f i br es m us c u l o conjonctives.
Etiopathogénie :
Elle n'est pas encore bien précisée.
En dehors du facteur congénital on a
insisté sur le rôle déclenchant de la
constipation, la sédentarité et l'alimentation ainsi que tous les facteurs générateurs de perturbations vasomotrices
(alcool, épices, HTA etc..).
En fait, deux éléments étiologiques
sont prépondérants:
1. les troubles vasomoteurs, facteur de poussées congestives des
plexus hémorroïdaires internes.
2. La faiblesse des éléments
conjonctivo-musculaires de soutien
dont l'aboutissement est la procidence hémorroïdaire.
Clinique :
En dehors des accidents thrombotiques survenant au niveau des plexus
hémorroïdaires externes, toute la pathologie hémorroïdaire est une pathologie du plexus hémorroïdaire interne.
Le tableau est généralement évocateur : poussées douloureuses à type
de brûlure déclenchées par les selles ;
véritable douleur plus ou moins importante ou simple sensation de pesanteur anale désagréable ; des hémorragies de sang rouge en fin de selle sont
fréquentes. Ces signes évoluent par
crises plus ou moins rapprochées. Parfois, c'est une procidence hémorroïdaire qui domine le tableau.
On peut assister à des thromboses
des plexus externes ou internes, parfois mixtes, réalisant le tableau classique « de prolapsus hémorroïdaire
étranglé ».
Toutefois, avant de conclure à une
pathologie hémorroïdaire certaine, il
est impératif de pratiquer un examen
proctologique complet, comportant : un
toucher rectal, une rectoscopie, et
après 45 ans une coloscopie totale.
L'examen après inspection et anuscopie les classent en trois stades :
Stade I : simple congestion anale
avec dilatation à l'effort des veines hémorroïdaires.
Stade II : hémorroïdes déjà volumineuses, se prolabant à l'effort sans
s'extérioriser.
Stade III : procidence extériorisée
réductible ou non.
Traitement :
Poussée
Traitement médical
Hémorroïde
stade I
Sclérose
Hémorroïdaire
Hémorroïde
Ligature élastique
Hémorroïde
Chirurgie
Thrombose
externe
Excision à la
48ème heure
Thrombose
interne
Traitement
médical suivi de
Le traitement des hémorroïdes est
bien codifié.
Le traitement par les produits vasculotropes est à réserver aux poussées
hémorroïdaires aiguës. Les traitements
locaux par suppositoires et pommades
sont à éviter au maximum.
Dès qu'il existe une procidence, la
chirurgie s'impose avec exérèse réglée
et ligature haute du pédicule selon la
technique de Morgan et Milligan.
II- Suppurations de l’anus
et fistules :
Abcès et fistules anales sont des affections fréquentes, souvent mal
connues et par conséquent mal traitées, donc récidivantes. Or, la connaissance des lésions doit permettre un
traitement radical et définitif. les suppurations anales ont toujours pour point
de départ une infection des glandes
muqueuses prenant naissance au fond
des cryptes anales et se terminant entre les deux couches sphinctériennes
internes et externes. De là, l'infection
va diffuser aux espaces celluleux de
l'anus. Elle évolue en deux stades successifs:
* un stade aigu : l'abcès
* un stade chronique : la fistule anale.
Le stade aigu d'abcès est de diagnostic aisé. Il se manifeste par une
douleur anale profonde, rapidement
croissante, empêchant tout sommeil.
Ce n'est que plus tard qu'apparaîtront
une tuméfaction rouge, chaude, douloureuse et parfois, un état fébrile.
C'est à ce stade de début qu'il faut faire le diagnostic basé essentiellement
sur le caractère insomniant de la douleur.
Stade chronique de fistule : Le malade consulte pour un écoulement permanent, parfois pour un prurit anal ;
l'inspection met en évidence un orifice
fistuleux qui peut être situé loin de
l'anus. l'examen doit rechercher le trajet fistuleux par palpation soigneuse
qui retrouve parfois un trajet induré en
mine de crayon rejoignant l’anus, par
injection dans l'orifice externe de la
fistule d'air ressenti sous forme de bulles par un doigt intra-anal, par fistulographie si besoin. La constatation de
cet orifice interne permet d'éliminer les
suppurations péri-anales d'origine non
cryptique :
- le sinus pilonidal à évolution descendante,
Suite de l’article en page 19
Tableau thérapeutique
3
Les ictères post-hépatiques
Dr Abdelkader BOUZANA
anatomique de la paroi du cholécyste.
II-Les symptômes biologiques
L
es ictères post-hépatiques ou
ictères par obstruction biliaire
extra-hépatique correspondent aux
ictères chirurgicaux. Ils réalisent ce
que l’on est convenu d’appeler «la
cholestase extra-hépatique ».
- Ils relèvent, le plus souvent, de la
lithiase ou du cancer.
- Quelle que soit l’étiologie, tous les
patients de ce groupe ont en commun
une sémiologie de base suggestive qui
est celle de l’ictère par obstruction post
-hépatique.
I- Les symptômes cliniques
- Le dénominateur commun à toutes
les obstructions cholédociennes est
représenté par le syndrome biologique
de cholestase extra-hépatique : la bilirubine conjuguée et les acides biliaires
refluent dans le sang d’où :
- Augmentation de la concentration
sérique de la bilirubine conjuguée
(directe, hydrosoluble). Il existe certainement une augmentation de la BNC
(indirecte) mais elle ne représente jamais plus de 20 pour 100 de la bilirubine totale.
- Augmentation sérique des acides
biliaires mais inutiles en pratique.
- Augmentation de la bilirubine urinaire.
- Pars ailleurs, le taux des phosphatases alcalines augmente mais il n’est
pas spécifique du foie comme nous
l’avons déjà vu.
- Les 5’nucléotidases sont spécifiques
du foie, plus sensibles que les gamma
GT mais moins sensibles que les
phosphatases alcalines.
- L’augmentation des GAMMA GT
n’est pas spécifique de la cholestase.
- autres éléments biologiques :
- Hypercholestérolémie par déficit d’excrétion biliaire.
- La stéatorrhée
-L’abaissement du taux de prothrombine, avec facteur V normal, corrigé par
vitamine K par voie parentérale(test de
Kôller positif).
Après l’étape clinico-biologique, l’échographie sera l’examen clef ; elle
pourrait être complétée, si le diagnostic
est incertain, par une C.P.R.E. ou une
échoendoscopie ou encore par une
PBF.
A)- Les caractères mêmes de
l’ictère sont très particuliers :
- L’intensité de la jaunisse est rapidement frappante.
- Fait capital, le patient se plaint d’un
prurit marqué, soit contemporain de
l’ictère,
soit l’ayant précédé de quelques jours
à quelques semaines.
- Les urines sont très foncées, souvent mousseuses, du fait de l’élimination urinaire
de la bilirubine conjuguée.
- L’aspect des selles apporte la preuve de l’obstruction complète : les matières sont complètement décolorées,
blanchâtres et prennent l’aspect du
III-L’échographie:
mastic.
En résumé: Ictère franc cutanéoComme nous l’avons déjà vu, est une
muqueux avec prurit, urines foncées et
méthode simple, économique. Elle est
mousseuses, selles décolorées, blancl’examen de choix et de première inmastic, évoque un ictère obstructif.
tention. Le dénominateur commun des
B)- Le gros foie de cholesta- ictères post-hépatiques est la dilatase : Il s’agit d’un signe véritablement tion des VBIH et de la VBP. Cette
cardinal, présent dès les premiers dilatation des VBIH et de la VBP perjours de l’obstruction. Son absence au met de conclure à elle seule au diacours d’un ictère qui dure plus de 15 gnostic d’un ictère obstructif donc
jours est un argument contre le dia- d’un ictère chirurgical.
gnostic d’obstruction extra-hépatique.
Elle permet également de situer le sièC)- L’état de la vésicule ge de l’obstruction et d’en préciser la
(distendue et facilement palpable ou nature.
au contraire, non perçue) dépend d’une part du siège de l’obstacle mécani- IV-Le diagnostic étiologique:
que par rapport au confluent cystico- - Rappelons d’abord les principales
cholédocien, et d’autre part de l’état causes des ictères post-hépatiques :
4
1. Les ictères obstructifs lithiasiques.
2. Les ictères obstructifs néoplasiques.
3. Les ictères obstructifs par lésion
traumatique de la VBP.
4. Les ictères obstructifs d’origine parasitaire.
5. Les ictères obstructifs par compression extrinsèque de la VBP.
6. Les sténoses inflammatoires chroniques de la VBP.
Les ictères obstructifs
lithiasiques:
- La lithiase de la VBP, soit isolée, soit
associée à une lithiase vésiculaire, est
une affection fréquente, notamment
chez la femme. Son diagnostic implique une solution chirurgicale ou endoscopique. Sa méconnaissance peut
entraîner des conséquences graves.
- Ainsi, tout médecin praticien doit
connaître les variantes sémiologiques
de l’affection, connaître les moyens
diagnostiques et retenir les principaux
diagnostics différentiels.
1. Les quatre variantes
cliniques :
A.La forme classique :
Douleur, Fièvre, Ictère survenant dans
cet ordre chronologique et à court terme, est caractéristique du syndrome
cholédocien et forme la triade de Villard.
- A l’examen : gros foie de cholestase
+ vésicule non palpable, car très souvent scléro-atrophique + douleur provoquée à la palpation de la région vésiculaire avec inhibition(voir blocage) de
l’inspiration profonde(signe de Murphy)
- L’évolution met en valeur un autre
symptôme capital : la variabilité de
l’ictère et son évolution par poussée. Méconnue, l’évolution aboutirait à
l’infection des voies biliaires et à la cirrhose biliaire.
- La confirmation diagnostique est faite
par échographie : VBIH dilatée + VBP
dilatée avec présence d’une structure
hyperéchogène arciforme suivie d’une
ombre acoustique constante.
- Il n’en faut pas plus pour confier la
patiente au chirurgien.
- Dans les cas douteux, l’on peut faire
appel aux investigations suivantes :
1-L’échoendoscopie est actuellement
l’examen le plus performant pour porter le diagnostic de lithiase même petite(02mm) de la VBP.
2-La cholangio-IRM permet d’obtenir
d’excellentes cartographies biliaires et
Suite de l’article en page 12
Le pied diabétique
Dr Benyoucef BOUGHARI
Les pieds diabétiques sont exposés à
développer des troubles trophiques,
potentiellement graves et pouvant
aboutir à des amputations, résultat de
l’association de lésions diverses où
domine l’ischémie.
Les lésions sont souvent secondaires
à des micro-traumatismes. Les complications du pied ont par ailleurs une
incidence économique très importante.
La prise en charge préventive et thérapeutique des troubles trophiques du
pied chez le diabétique est complexe
et multidisciplinaire.
PHYSIOPATHOLOGIE :
Trois mécanismes diversement associés peuvent être à l’origine : une
angiopathie, une neuropathie, des
lésions squelettiques, des troubles
trophiques qui aboutit à une infection,
parfois à une gangrène gazeuse
mortelle.
a. L’angiopathie :
Elle est précoce, fréquente et sévère.
La macro-angiopathie aboutit à une
arthérite oblitérante responsable d’une
nécrose ischémique distale avec douleur au niveau des orteils.
Elle a une évolution grave, indolore,
sans claudication intermittente. Les
facteurs de risque vasculaire (tabac,
H.T.A, dyslipo-protéinémie) ont ici une
place essentielle.
La micro-angiopathie joue un rôle
moins important qu’il n’était admis.
b. La neuropathie :
Peut associer trois types d’atteintes :
• Les troubles de la sensibilité (tactile,
thermique, algesique et profonde).
• Le déficit moteur responsable d’un
déséquilibre entre les muscles extenseurs et les fléchisseurs du pied.
• L’atteinte végétative autonome,
source de sécheresse entamée,
d’œdèmes et de troubles vasomoteurs.
La neuropathie diabétique, réalise à
l’extrême de son évolution, l’ostéoarthropathie nerveuse diabétique avec
constitution d’un pied de Charcot.
c. Les lésions squelettiques :
Le pied diabétique est un pied neuropathique résultant au bout de quelques
années de troubles trophiques, musculo-tendineux, cutanés, vasculaires et
squelettiques induits par l’atteinte nerveuse périphérique et autonome.
On retrouve en premier lieu, une modification des points d’appui plantaire
avec des zones d’hyperpression au
niveau des têtes des métatarsiens et
du talon, un affaissement de la voûte
plantaire et une bascule de l’astragale,
puis en deuxième lieu, ces zones
d’hyperpression seront marquées par
une hyperkératose, qui par la séche-
resse de la peau, va s’ulcérer et devenir
un mal perforant plantaire.
L’ostéoarthropathie est peu fréquente
et survient après 15 à 20 ans d’évolution.
L’ostéoarthrite infectieuse : l’atteinte
osseuse est secondaire à une suppuration des parties molles environnantes.
La porte d’entrée peut être un mal perforant plantaire, un ulcère artériel, une
gangrène sèche ou une plaie traumatique.
d. l’Infection :
Peut être superficielle mais son risque
est lié à l’atteinte profonde qui menace
les tissus, les gaines et tendons et surtout les structures osseuses.
L’infection est très souvent polymicrobienne chez le diabétique et de
diffusion rapide. Elle est favorisée par le
déséquilibre glycémique qu’elle
aggrave. Il en est de même pour les mycoses.
Facteurs déclenchant
des lésions du pied :
Les facteurs les plus fréquemment en
cause sont les chaussures inadaptées,
une hygiène insuffisante, des soins de
pédicurie mal faits, des sources de chaleurs non perçues.
Bilan :
Le bilan initial doit rapidement répondre à deux questions : existe-t-il une
infection ou une ischémie qui pourrait
justifier un traitement urgent.
L’examen clinique repose en grande
partie sur l’examen des pieds, il recherche des troubles de la sensibilité superficielle, profonde et du système neurovégétatif, les réflexes ostéo-tendineux,
des altérations de la statique du pied,
des points d’hyper-pression anormaux
avec hyper-kératose, des signes cutanés d’insuffisance vasculaire et les
pouls périphériques, les risques classiques d’infection, mycose, angles incarnés.
Les examens complémentaires à
visée diagnostique sont : EMC,
doppler artériel, l’oxymétrie transcutanée
(TC Po2), l’examen radiologique du
pied.
L’artériographie – la T.D.M et l’I.R.M
sont l’objet d’indications précises et ne
sont pas de pratiques courantes.
Le bilan infectieux : un bilan biologique
à minima est toujours nécessaire, notamment l’hémogramme et la CRP.
L’identification des germes en cause
est conditionnée par la qualité des prélèvements bactériologiques, l’idéal est
d’obtenir un prélèvement en
profondeur par curetage, biopsie ou aspiration
à la seringue.
Prise en charge :
Suite de l’article en page 18
L’histoire des
antibiotiques
Dr Ahmed BENKHALED
L’utilisation de produits naturels pour
combattre les maladies est un procédé
connu depuis des temps très reculés.
Pendant des siècles, des extraits de
plantes et des moisissures de fromages
ont été utilisés pour leurs vertus médicinales dans le traitement des abcès et
autres suppurations.
Avant l’avènement du microscope, on
ne savait rien de l’existence de microorganismes.
En 1674, Leeuwenhoek ouvre les yeux
pour la première fois dans l’histoire de
l’humanité sur une forme de vie invisible
à l’œil nu. La bactériologie est née.
Au cours du XIXe siècle, la «théorie de
la génération spontanée» est définitivement abandonnée à la faveur de la
«théorie des germes» ardemment défendue par Louis Pasteur.
Le développement de la recherche médicale en infectiologie va connaître par la
suite un essor exceptionnel, qui a changé
sans doute le cours de l’histoire de l’homme : épidémiologie, progrès thérapeutiques (sérums, vaccins…).
En 1928, le regard d’Alexander Fleming
tombe un peu par hasard sur un curieux
phénomène naturel : une boîte contenant
des colonies de staphylocoques, laissée
à l'air libre pendant quelques jours. Une
moisissure s'est développée, au voisinage de laquelle il n'y a pas eu de formation
de colonies bactériennes. Phénomène
auquel le chercheur britannique va
consacrer toute une année de recherche
pour en élucider le mystère. Il arrive en
bout de peine, en 1929, à déterminer le
type de moisissure, Pénicillium notatum
et à en extraire la substance antibactérienne, la fameuse pénicilline.
Cependant, cette découverte prometteuse ne peut être exploitée immédiatement. Il reste encore à traiter la matière
brute pour en tirer une molécule pure,
prête à l’emploi.
La recherche dans cette perspective
aboutit en 1940 grâce aux travaux de
H.Florey et E.Chain de l’université d’Oxford. Des patients sont traités avec de la
pénicilline pour la première fois et avec
succès.
Cette innovation thérapeutique extraordinaire valut aux trois hommes dont la
mémoire est intimement rattachée à l’histoire du premier antibiotique utilisé par la
médecine moderne la reconnaissance
universelle de leur mérite à travers le prix
Nobel qui leur est décerné en 1945.
Rapidement, d’autres antibiotiques majeurs comme la streptomycine, la tétracycline, le chloramphénicol sont découverts
et appliqués avec succès en l’espace de
quelques années :
Suite de l’article en page 18 5
Le sport en vacances :
comment éviter les accidents
Cette année, tout comme l'an dernier, vous allez profiter de vos vacances pour vous remettre à votre sport
favori. Mais attention, en vacances
neuf accidents sur dix sont dus à
l'imprudence, l'impréparation ou un
pari stupide. Noyades, infarctus, fractures, ampoules: soyez attentif.
Tout d'abord, pendant ces vacances,
préparez vos muscles avant chaque
effort important, en démarrant par des
joggings. Mais n'oubliez pas qu'on ne
se remet pas au sport du jour au lendemain après une année de sédentarité, surtout passé 35 ans (neuf fois
sur dix, les accidents pendant le sport
touchent les plus de 40 ans).
Attention aux dangers de la natation
et de la randonnée pratiquées en solitaire. Ne présumez pas de vos forces.
Pas de pari stupide. Arrêtez l'effort
dès les premiers signes de fatigue. Si
Le médecin
et la loi
À propos
d’avortement
(suite)
Rubrique présentée par
Dr. DEHABA Tewfik
vous faites des randonnées, n'hésitez
pas à les abréger et à prendre un raccourci pour rentrer si vous êtes fatigué. Portez un chapeau et des chaussures larges. Buvez beaucoup et reconstituez votre réserve de sel si vous
avez beaucoup transpiré.
Protégez vos pieds (chaussures,
chaussettes). Lavez-les après chaque
effort pour éviter les mycoses. Ne
marchez pas pieds nus dans les
vestiaires de piscine. Après le bain,
séchez soigneusement vos pieds, notamment entre les orteils. Inspectez
vos cors et durillons, avant une
randonnée. Aérez vos chaussures.
Apprenez aux enfants à nager (à la
piscine) sans attendre qu'ils soient
trop âgés.
Prenez un bon petit-déjeuner, buvez
de l'eau avant l'effort et évitez alcool,
tabac et café. Après l'effort, changez-
vous, ne prenez pas de douche trop
chaude, réhydratez-vous, consommez
des sucres lents (pâtes, féculents,
etc.) plutôt que des sucres rapides
(gâteaux, bonbons).
Devant un problème, ayez les bons
réflexes. Réchauffez les muscles
douloureux. Refroidissez l'articulation
en cas d'entorse. En cas de malaise,
arrêtez immédiatement tout effort et
étendez-vous. Si le malaise est
prolongé ou violent, il faut avertir les
services d'urgence, en décrivant les
symptômes.
En cas d'ampoule, ne pas la crever.
Montrez-la au pharmacien, qui vous
conseillera le traitement approprié. En
cas d'ongle noir, percez l'ongle de
deux petits trous, dans de bonnes
conditions d'aseptie.
Associated Press - juillet 2001
Art.306 : Les médecins, sages-femmes, chirurgiens dentistes, pharmaciens, ainsi que
les étudiants en médecine ou art dentaire, les étudiants ou employés en pharmacie, les
herboristes, bandagistes, marchands d'instruments de chirurgie, infirmiers, infirmières,
masseurs, masseuses, qui ont indiqué, favorisé ou pratiqué les moyens de procurer
l'avortement sont, suivant les cas, punis des peines prévues aux articles 304 et 305.
L'interdiction d'exercer la profession prévue à l'article 23, peut être prononcée contre les
coupables qui peuvent, en outre, être interdits de séjour.
Art.308 : L'avortement n'est pas puni lorsqu'il constitue une mesure indispensable pour
sauver la vie de la mère en danger et qu'il est ouvertement pratiqué par un médecin ou
chirurgien, après avis donné par lui à l'autorité administrative.
Médecins illustres :
Pierre Fidèle Bretonneau
(1778-1862 )
Par Dr Tewfik DEHABA
M
édecin français né à Saint-George-sur-Cher.
Il suivit des études de médecine à Paris où il fut
refusé à un examen et sur un coup de tête, il quitta ce que
l'on appelait l'école de santé pour s'installer dans son village
natal comme simple officier de la santé.
Après avoir terminé ses études, il devint médecin de campagne. Il fut nommé par la suite médecin chef à l'hôpital de
la charité à Tours grâce à la Châtelaine de Chenonceceaux
- à qui il plaisait - et c'est en Touraine donc que Bretonneau
s'illustra à démontrer et à déterminer les causes des maladies. Il eut le mérite d'affirmer que chaque maladie infectieuse relevait d'une origine spécifique et particulière ce qui
n'était pas encore admis en son temps, notamment par
François Broussais qui les rapportait toutes sans distinction
à une irritation gastro-intestinale. Quelques années plus tard
Pasteur et Koch confirmèrent la thèse de Bretonneau.
Bretonneau était un très bon clinicien ; il le prouva lors
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d'une épidémie de diphtérie répandue par des militaires (à
leur insu) de passage en Touraine. Il étudia la maladie en
1818 et fut le premier à pratiquer la trachéotomie pour sauver ses malades. Il décrivit la clinique de la diphtérie d'une
façon telle qu'elle fut très bien connue des autres confrères. Il baptisa la maladie « diphtérie » ( du grec diphteria =
membrane) en raison des membranes qui obturent la trachée. Puis entre 1874 et 1883, le médecin allemand Edwin
Klebs découvrit le petit bacille de Klebs qui en est responsable. Loeffler, assistant de Koch, fit en 1884 la preuve définitive que le bacille de Klebs était bien l'agent de la diphtérie, nommé plus tard (Corynebacterium diphteriae).
Bretonneau mourut à Paris en 1862.
Bibliographie :
Dictionnaire des découvertes - Roger Caratini
Encyclopédie universalis
Dictionnaire encyclopedique Larousse 2000
DOSSIER
Dès que les beaux jours s’installent, chacun de nous ressent
l’envie de profiter du soleil ; la chaleur aidant, on a aussi
tendance à se découvrir.
Pour passer un été agréable, nous devons apprendre à vivre
avec le soleil, profiter de ses bienfaits, en éviter ses méfaits.
Les rayons solaires (surtout les UV) sont nocifs pour la peau
et les yeux. Alors, il faut savoir s’en protéger, tout en profitant
des vacances, de la campagne, de la mer, du sable et de la
neige.
Dossier préparé par Docteur B. BOUGHARI
7
DOSSIER
Pathologie
du soleil
L
es radiations lumineuses contiennent différents rayonnements, qui
lorsqu’ils sont absorbés à son niveau, peuvent agir sur l’œil, en particulier
les infrarouges par leur effet calorique, et les ultraviolets.
Elle est bien connue des alpinistes et des
montagnards.
Elle est due au rayonnement ultraviolet
insuffisamment filtré et peut survenir même
en dehors d’un ensoleillement.
Elle se caractérise par son mode
d’apparition retardé par rapport à l’exposition
(de quelques heures à 24 heures) et par
l’intensité de ses signes fonctionnels :
- douleurs intenses,
- brûlures
- photophobie extrême,
- blépharospasme
- larmoiement clair abondant.
A l’examen :
- les paupières sont gonflées,
- les conjonctives sont rouges,
- il existe une kératite ponctuée superficielle
dans l’aire d’exposition, bien mise en
évidence après l’instillation d’une goutte de
collyre à la fluorescéine.
L’évolution favorable en quelques jours,
peut être écourtée grâce à des antalgiques et
des antiseptiques locaux. L’usage de collyre
antalgique doit être proscrit.
La prévention est possible grâce au port de
lunettes suffisamment hautes et larges pour
protéger des rayonnements directs et
réfléchis, munies de verres optiques teintés
(B et C, c’est-à-dire absorbant 65 à 85% du
rayonnement), plutôt bruns ou gris pour les
ultraviolets.
Ce tableau est également rencontré après
des séances prolongées de bronzage par
lampe U.V sans protection oculaire.
Le
ptérygion
L’affection de l’âge adulte est surtout bien
connue des populations des zones du globe
terrestre situées entre 0° et 30° de latitude.
Il s’agit d’un repli de la conjonctive dans son
ensemble sur la cornée, en périphérie
nasale ; la taille, l’évolutivité et le
retentissement fonctionnel sont variables.
L’exposition chronique aux rayons directs et
réfléchis mais aussi la chaleur, la poussière,
le sable sont autant de facteurs favorisant
cette lésion dont l’évolution peut conduire à
des traitements antiseptiques et antiinflammatoires locaux mais aussi parfois à la
chirurgie avec des risques non-négligeables
de récidives.
Autres
lésions
rétiniennes
d’origine
solaire
Elles sont rencontrées après une fixation
prolongée du soleil, c’est-à-dire souvent
après l’observation d’une éclipse en l’absence
de protection, et seraient imputables aux
infrarouges par leur effet calorifique.
Elles se manifestent par un scotome positif
plus ou moins arrondi, central, responsable
d’une baisse d’acuité visuelle aux alentours
de 1/10e.
Les troubles peuvent persister plusieurs
mois.
Au fond d’œil, on peut observer, localisé au
niveau de la macula, un petit « érythème »
ou un « œdème chorio-rétinien » entouré d’un
anneau foncé.
Les lésions laisseront place en quelques
semaines à de petites cicatrices pigmentées
ou parfois à des trous maculaires qui
conditionneront l’acuité visuelle finale.
L'ophtalmi
e des
neiges est
une
kératite
C
es affections, en
p a r t i c u l i e r
l’ophtalmie des neiges, la
kératite après des séances de
bronzage et la rétinite solaire
peuvent être prévenues par le
port de verres teintés filtrants de
8
bonne qualité, adaptés à la vue
selon les cas et montés sur des
lunettes suffisamment larges
pour protéger des rayons directs
mais aussi réfléchis à partir de
surfaces telles que la neige, la
mer, le sable. Les conseils d’un
opticien sont
souhaitables
avant l’achat
de tels verres.
L
e soleil est source de vie. Ses bienfaits
sont innombrables. Sa nocivité est en
fait liée aux expositions prolongées et répétées.
Il n’y a pas de vie sans soleil, ses effets
bénéfiques priment sur ses efforts nocifs.
A la surface de la terre, le spectre solaire se
compose de 50% d’infrarouge (I.R), 40% de
lumière visible et 10% d’ultraviolets (UV).
Les UV sont biologiquement les plus actifs.
Effets
bénéfiques du
soleil sur
la peau
Deux types d’U.V seulement arrivent à la surface de la Terre : les UV «A» et les UV «B» ; le
reste est filtré par la couche
d’ozone.
Les UV B sont les plus énergétiques et les
plus dangereux car susceptibles d’induire des
mutations.
La quantité maximale des UV B est transmise
en été, surtout entre 10h et 15h. Les bains de
soleil durant cet intervalle seraient déconseillés
surtout chez les enfants et les sujets de
Profitez de l’été pour soigner votre peau
Certaines maladies de peau s’amélio- contre l’agression solaire.
rent réellement sous le soleil, mais d’auLa toilette doit être effectuée avec des
tres pas.
savons sur gras ou des pains dermatologiques spéciaux.
Psoriasis :
La peau soigneusement rincée et
S’exposer est bénéfique, mais les
séchée
; lors d’une exposition solaire, il
coups de soleil peuvent favoriser
faut
se
protéger
en appliquant un écran
l’apparition de nouvelles plaques.
solaire
(indice
15-20)
non comédogène,
Les séjours au bord de la mer sont
se
couvrir
d’un
T-shirt
léger et éviter le
recommandés pour profiter de l’action
bronzage
massif.
bénéfique des UV, tout en se protégeant
Le soleil est une source inépuisable d’énergie ; son rayonnement possède plusieurs
actions (calorique, antirachitique, désinfectante, antiEczéma :
dépressive…). Il est utilisé des coups de soleil.
Evier de se gratter, bien hydrater la
Le soleil calme les démangeaisons et
dans le traitement de plusieurs
affections dermatologiques peau avec un savon doux et la protéger les rougeurs s’atténuent au grand air.
avec une crème hydratante même s’il fait
Le soleil a des effets bénéfiques sur la
chaud.
grande majorité des eczémas, cependant avant de partir en vacances, il
Acné :
convient de soigner les lésions : une
Un peu de soleil, mais pas trop.
Les UV B provoquent un épaississe- peau atteinte d’inflammation ne bronze
ment de l’épiderme (hyperkératinisation) pas.
Le rôle positif du soleil ne dispense
qui constitue un moyen de défense
pas de la protection de sa peau.
Les défenses de la peau
N
otre épiderme possède des
défenses naturelles qu’il faille
préserver. La peau protège l’organisme des
méfaits du soleil ; la première défense est la
cornée, composée de cellules mortes
agglutinées.
Elle absorbe les UV B car elle est riche en
protéines. On peut d’ailleurs constater que
la paume de la main dans la quelle elle est
épaisse ne souffre jamais de coups de
soleil.
Cette couche cornée est d’autant plus efficace qu’elle s’épaissit progressivement au
soleil ; malheureusement, l’épaississement
diminue au cours de la vie, au fur et à mesure des expositions au soleil.
La stratégie de défense la plus efficace
est le bronzage, réalisé par les cellules de
l’épiderme (mélanocytes) contenant de
petits sacs nommés mélanosomes qui se
Couche cornée
protectrice
Structure de la peau
remplissent progressivement d’un pigment
coloré, la mélanine.
Ce pigment est soit noir, soit rouge, et
c’est son mélange qui donne toutes les
couleurs de la peau que l’on connaît.
Après exposition au soleil, nous
observons une simple réaction chimique
due uniquement aux UV B ; apparaît
ensuite le bronzage, plus lent à se mettre
en route, mais durable et d’une grande
efficacité protectrice.
Ce processus de protection n’est efficace
qu’après quelques jours au soleil ; c’est
pourquoi un minimum de protection (pour
les premières expositions au soleil) est
nécessaire pour éviter le coup de soleil, qui
est une véritable brûlure de l’épiderme. On
peut observer une inflammation, créant
rougeur, douleurs, parfois fièvre.
Les cellules mortes se détachent, la peau
pèle.
9
DOSSIER
Pathologie
du soleil
Effets cutanés nocifs du soleil
Les rayons solaires arrivent jusqu’
aux
couches
cellulaires actives de l’épiderme et peuvent altérer aussi bien les organites
cytoplasmiques que le matériel nucléaire
(A.D.N) modifiant ainsi le génome.
C’est pour cette raison qu’on peut voir
des effets à court terme et des effets à
long terme.
A court terme :
- la brûlure par coup de soleil
- l’allergie par photo-sensibilisation
- les troubles de la pigmentation
A long terme :
Les affections fonctionnelles des
cellules épidermiques, à l’origine de la
sénescence cutanée actinique.
Ces altérations sont surtout UV A
dépendantes. Les mutations cellulaires
peuvent aboutir à des carcinomes
cutanés (baso et spinocellulaire) et à
des mélanomes.
Ces lésions sont UV B-dépendantes et
proportionnelles aussi bien à l’intensité
des rayons au moment de l’exposition
qu’au cumul des doses durant plusieurs
années.
L’augmentation des cas de photodermatose est en rapport avec le mode
de vie :
- diminution du nombre d’heures de
travail.
- voyages fréquents et vacances dans
les régions très ensoleillées pour des
sujets de phototype clair.
- utilisation de produits photo-toxiques
(cosmétiques, médicaments, aliments...)
Cancers de la peau et soleil
Le soleil,
facteur de
risque
La fréquence des carcinomes
cutanés a augmenté; cela en
rapport avec :
• l’augmentation de l’espérance de vie.
• une surexposition au soleil
avec mauvaise photo-protection
• exposition à divers produits
ou agents cancérigènes.
Rôle de
l’altération de
la couche d’ozone dans
l'accroissement
de ces cancers
La perturbation de la couche
d’ozone reste minime et localisée. Il est évident que si l’altération de la couche d’ozone
s’étend, la proportion d’UV B
qui arrive à la surface de la terre croît , la fréquence des cancers cutanés augmenterait.
10
La preuve par les chiffres
Le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) estime que plus de 2 millions de
cancers non mélanocytaires et 200 000 mélanomes malins surviennent chaque année dans le
monde.
Il y a actuellement dans le monde quelque 20 millions de personnes qui sont aveugles du fait d'une
cataracte et l'OMS estime que pour 20 % d'entre
eux, cette cataracte pourrait être due à une exposition aux UV. Les spécialistes pensent qu'une diminution durable de 1% de la couche d'ozone stratosphérique, entraînerait une augmentation de 0,5
% du nombre de cataractes dues aux UV solaires.
Source : OMS - Aide mémoire N° 227- août 1999
Surveillez bien
vos grains de beauté !
Malgré les compagnes d’information et de prévention, nombreux sont ceux qui abusent du soleil.
Folie de bronzage ou inconscience, ils s’exposent
fréquemment et de façon trop prolongée. Ils entament ainsi leur «capital soleil» ; c’est-à-dire le
nombre d’heures que l’on peut passer au soleil
sans risquer de développer des tumeurs, et notamment des mélanomes. Le «capital soleil» varie d’un
individu à l’autre selon le photo-type.
La présence de nombreux grains de beauté sur
le corps, ajoutés aux séances de bronzage
répétées et les coups de soleil, exposent au
développement d’un mélanome.
Contre l’hérédité, on ne peut pas grand chose,
mais contre le soleil, il est très simple de se
protéger.
Allergie au soleil
Un impératif : toujours s’exposer progressivement.
Au début des vacances, certains présentent des réactions
cutanées dès qu’ils s’exposent au
soleil, sans que l’on sache
vraiment pourquoi. 12 à 24 h
après la première exposition,
apparaissent de petites papules
rouges sur les bras, les jambes,
les épaules, et le décolleté, tandis
que le visage et les mains sont
épargnées.
Ces lésions s’accompagnent de
démangeaisons parfois importantes. Dans ce cas, utilisez une
lotion apaisante, ne vous exposez
pas et appliquer des laits solaires
«haute protection».
Si cela ne suffit pas, consulter
un médecin. L’éruption disparaît
spontanément au bout de 15
jours, mais récidive chaque
année.
A titre préventif, prenez des
comprimés à base de betacarotène qui empêchent les
réactions de photosensibilisation ;
à absorber 15 jours avant le
départ et durant toute l’exposition.
Effets sur
le système
immunitaire
Les UV peuvent avoir des effets
néfastes sur le système immunitaire en affectant la peau. Celle-ci
est notre première ligne de
défense contre l'invasion d'organismes auxquels elle est constamment exposée. Les UV sont
responsables d'une baisse locale
de l'activité du système immunitaire (immuno-dépression) , ce
qui fait que le corps est moins
apte à combattre l'apparition de
cellules cancéreuses. Selon des
études en voie d’approfondissement, les UV solaires seraient
susceptibles d'augmenter le risque de maladies infectieuses et
de réduire l'efficacité des vaccins
chez l’homme.
D
u soleil, c’est bon! À condition de prendre des mesures de protection contre ses rayonnements.
Pour éviter l’effet nocif des UV solaires, il faut se vêtir suffisamment, porter un couvre-chef large et
utiliser des produits solaires adéquats pour protéger la peau exposée, des lunettes solaires filtrant
les UV pour la protection des yeux.
Éviter également de rester en plein soleil (en demeurant à l'intérieur ou à l'ombre) pendant les
quatre heures de la mi-journée au cours desquelles l'intensité des UV est maximale.
En fait, la meilleure photo-protection est naturelle
Celle-ci est acquise après quelques jours d’exposition
progressive au soleil : c’est le « bronzage ».
Tous les stades de la melanogenèse sont stimulés au
cours de cette pigmentation induite :
- augmentation du nombre de mélanocytes actifs
- augmentation du nombre de mélanosomes.
- augmentation du transfert de mélanosomes aux kératinocytes où la mélanine se dispose en «parasol» au-dessus
Les écrans solaires
Quelque soit l’indice de protection de l’écran et sa
qualité, il ne confère qu’une protection partielle et
limitée dans le temps (1-3heures). Ce sont des
produits coûteux qui doivent être prescrits selon
certaines règles qui dépendent :
de la qualité du produit : L’écran doit être non
parfumé, résistant à l’eau et dont l’indice de
protection reste stable pendant plusieurs heures.
du coefficient de protection :
* Pour les enfants et les sujets de phototype clair :
un écran à indice de protection compris entre 10 et
15 est largement suffisant. L’application doit être
renou-velée toutes les 2 heures (toutes les 1/2
heures entre 10h-15h).
* Pour la femme enceinte : le problème majeur est
d’éviter l’apparition de mélasma. Un écran d’indice
de protection élevé (>15) est recommandé. Il en est
de même pour les sujets photo-sensibles ou
présentant une photo-dermatose.
* Pour les sujets qui ont une profession exposée
aux rayons solaires (maçon, marin, agriculteur …) :
nous insistons sur la protection vestimentaire
(chapeau, lunettes, manches longues…) qui peut
être associée à l’appli-cation répétée d’un écran
surtout entre 10h-15h.
des noyaux protégeant nos génomes de manière efficace.
La photo-protection vestimentaire n’est pas négligeable.
- Pour un sujet de teint brun ou foncé, la photosensibilisation naturelle (et vestimentaire) est suffisante,
mais pour les sujets de phototype clair et les enfants, elle
reste insuffisante, et la prescription d’écran anti-solaire est
indispensable.
Le port de lunettes pour la
protection des yeux contre le soleil
Disons tout d’abord qu’il est fabrication.
indispensable.
Un verre teinté arrête les
Pour se protéger contre les rayonnements visibles mais s’il
agressions solaires, les yeux n’est pas filtrant, il n’arrêtera pas
disposent de systèmes de les rayons UV invisibles.
défenses naturels et spontanés:
La plupart des verres correc• les paupières constituent la teurs sont dotés d’un filtre UV et
première arme contre un offrent ainsi une bonne photorayonnement trop intense : protection.
toute lumière forte entraîne un Idem pour certaines lentilles de
clignement des paupières qui contact ; mais en cas d’exposilimite suffisamment l’exposi- tion importante ou répétée, cette
tion oculaire aux UV.
protection doit être complétée
• Le film lacrymal (et les larmes par le port de lunettes solaires.
qui le constituent) forme un Selon la réglementation eurofilm qui absorbe les UV.
péenne, les verres marqués
• La cornée est un hublot trans- «CE» sont classés en 5 catégolucide qui protège l’œil tout en ries (de 0 à 4) et offrent une
laissant passer la lumière.
garantie de sécurité.
• Le cristallin
filtre dès sa Leur forme : Nos yeux sont
maturité (à l’âge adulte) la exposés latéralement aux UV.
majeure partie des UV.
Pour ne pas laisser passer les
Choix des lunettes solaires
rayons sur les côtés ni auDeux éléments doivent guider dessus ni en dessous, choisir un
votre choix :
modèle à forme panoramique
Le pouvoir filtrant des verres : Il e n v e l o p p a n t e p ou r t o u t e
n’est pas lié à la teinte du verre, exposition prolongée.
- Au stade d’érythème, on conseille l’utilisation de mais dépend de son matériau de
crèmes hydratantes qui améliore uniquement le
confort du malade. Cet érythème est surtout dû aux
prostaglandines ; les anti-prostaglandines (Aspirine,
Indométacine) peuvent le limiter s’ils sont pris On vantait autrefois les vertus du soleil sur la croissance
précocement. Par contre les antihistaminiques ont
des enfants, ainsi que les bienfaits des vacances au
peu d’effet et risquent d’aggra-ver ces sujets car ils
bord de la mer. Tout cela reste vrai à condition de ne
sont souvent photo-sensibilisants.
- Au stade vésiculo-bulleux, c’est le traitement pas exagérer. Aujourd'hui, on connaît de mieux en
d’une brûlure associé aux anti-prostaglandines.
mieux le rôle du soleil sur la peau et sur les yeux.
C.A.T devant
un coup de soleil
Conclusion
Le soleil, c’est bon! Mais avec modération.
11
Les ictères post-hépatiques(suite)
du canal de Wirsung.
3-La C.P.R.E permet le diagnostic des
calculs cholédociens «difficilement» mis
en évidence. En plus de son apport diagnostique, elle a un rôle thérapeutique.
4-La TDM abdominale a peu de place
dans le bilan d’une lithiase de la VBP, si
ce n’est dans le cadre du diagnostic
différentiel des formes ictériques pouvant faire évoquer une origine néoplasique.
Il est avant tout un diagnostic clinique.
L’exploration fonctionnelle du foie ne
fournit aucun argument supplémentaire.
La confirmation diagnostique est échographique. Celle-ci met en évidence
une dilatation des VBIH et de la VBP.
Elle peut visualiser la lithiase intracholédocienne. En cas de non apport
contributif au diagnostic étiologique ou
de non-visualisation de l’obstacle, une
TDM doit être pratiquée : Elle est plus
performante que l’échographie dans la
B. La forme ictérique avec
détermination du niveau de l’obstacle,
obstruction complète :
surtout bas situé. Lorsque l’échographie
Due généralement à
l’enclavement d’un calcul dans le bas ou la TDM ne montrent pas d’image de
cholédoque, soit dans son trajet intra- lithiase(ou de lésion pancréatique), la
mural, soit au niveau de l’ampoule de C.P.R.E. apparaît indispensable.
Vater. Dans ce cas, l’ictère persiste et Les diagnostics différentiels
fonce progressivement.
principaux :
- Là aussi, l’échographie objective une
dilatation des VBIH et de la VBP avec 1- La lithiase ictérigène du cystique
présence, sur son trajet, à hauteur (ou du col vésiculaire) pose en réalité
de la tête du pancréas, d’une structure un problème de diagnostique topogracalculeuse.
phique puisqu’il s’agit également d’un
ictère obstructif lithiasique. Une très
C. La forme angiocholitique
grosse vésicule tendue et douloureuse
ictéro-urémigène :
Il s’agit encore d’une modalité évolutive fait évoquer le diagnostic qui sera
de la forme typique : Douleur, Fièvre, confirmé par échographie.
2- Les ictères satellites de la lithiase
Ictère.
-Les singularités de cette forme sont vésiculaire posent des problèmes plus
difficiles. La survenue d’un ictère au
constituées par :
1. L’intensité et la gravité des accès cours d’une lithiase vésiculaire connue
n’est pas toujours lié à la présence d’un
angiocholitiques.
2. L’hyperleucocytose > 20 000 GB/cc. calcul du cholédoque. Outre la possibili3. Le déclenchement fréquent d’une té d’une lithiase migratrice, il faudrait
savoir penser à l’une des 03 éventualisepticémie à germes gram négatifs.
4. Et la formation d’abcès miliaires hé- tés suivantes :
- Une maladie hémolytique.
patiques.
5. Ensuite par l’intensité de l’ictère pre- - Un calculo-cancer vésiculaire.
- Une hépatite ictérigène.
nant parfois un caractère flamboyant.
6. Enfin et surtout par le développe- La clinique, l’échographie et le bilan
ment d’une hyperazotémie précoce qui biologique permettent de faire le
peut atteindre 02g/l dès le 3°- 4° jour de diagnostic. La TDM, en cas de nécessité, est d’un apport certain.
la jaunisse.
- Nous passons sous silence la physio- 3- Certains ictères non lithiasiques
pathologie et la conduite à tenir qui sont peuvent simuler dans une certaine meextrêmement importantes à connaître (à sure la lithiase cholédocienne : c’est le
cas de certaines hépatites virales ictèrivoir dans un autre cadre).
gènes prolongées ou non. L’analyse
D. la forme ictérique pure :
minutieuse de la clinique, de la biologie
(la quatrième forme clinique, très rare) et l’échographie feront le diagnostic. Le
réalise le tableau d’un ictère néoplasi- cancer de l’ampoule de Vater prête à
que avec jaunisse indolente, apyrétique, discussion. La C.P.R.E. avec biopsie
et progressive.
fera le diagnostic.
- L’échographie permet de poser le diagnostic d’un ictère obstructif.
En conclusion:
- La TDM pourrait éliminer une lésion
proliférative pancréatique ou pédiculai- De cette première étape : «Toute
lithiase cholédocienne diagnostiquée
re.
- De toute façon, le diagnostic d’ictère doit être opérée pour éviter les réciobstructif post-hépatique est posé et le dives d’ictère et les complications
ultérieures »
malade est confié au chirurgien.
Le diagnostic de lithiase
cholédocienne ictérigène :
12
Suite de l’article dans
le prochain numéro.
Quand le
tabac fait
travailler... les
enfants !
Les principaux producteurs de tabac ont recours au travail des enfants. C'est le cas de l'Argentine, du
Brésil, de la Chine, de l'Inde, du
Zimbabwe et… des Etats-Unis !
L'Organisation Mondiale de la
Santé (OMS) dénonce cette politique. Elle n'est hélas pas spécifique
à l'industrie du tabac.
Pourtant, la nature du travail
demandé aux enfants dans ce cas
précis présente des dangers spécifiques... Sur une exploitation, les
enfants sont d'abord exposés à la
nicotine. Ils peuvent être empoisonnés par ce toxique qui passe à travers la peau ! A terme, il s'ensuit
des troubles connus sous le sigle de
GTS, pour green tobacco sickness
ou maladie du tabac vert : nausées,
vomissements, maux de tête, étourdissements, crampes abdominales
et difficultés à respirer en sont les
premiers symptômes et les cas sont
nombreux.
Dans la préparation des sols, les
enfants manient également du
bromure de méthyle. Ce pesticide
hautement néfaste pour la couche
d'ozone élimine les nématodes et
autres parasites. Or pendant la récolte, les ouvriers respirent à pleins
poumons «un cocktail de produits
agrochimiques hautement toxiques
(...) dont
certains encore plus
dangereux pour les enfants que
pour les adultes» précise un rapport
de l'OMS !
Le butralin, l'aldicarb et l'endosulfan sont des produits couramment
utilisés sur les plantations. Potentiellement cancérigènes, ils attaquent
les yeux et la peau. Pire, ils sont
susceptibles d'entraîner de graves
dysfonctionnements du système
nerveux !
Le rapport souligne que 520 000
enfants de moins de 18 ans travaillent pour des sociétés de tabac au
Brésil. Parmi ces derniers, un sur
trois a moins de 14 ans ! Ce n'est
qu'un exemple parmi d'autres et
l'organisation en appelle aux
gouvernements pour que cesse
l'intolérable ...
Source : OMS - mai 2001
ABC de biologie :
Je demande un test de coombs
Dr Tewfik DEHABA
Examen très peu demandé et pourtant capital pour le diagnostic d'incompatibilité foeto-maternelle, surveillance
d'une femme immunisée enceinte, les
ictères néonatals et hémolytiques,
erreur transfusionnelle.
Le test de coombs indirect
Recherche et dose des anticorps irréguliers immuns chez une femme enceinte de groupe Rh négatif suspecté
d'immunisation antérieure. Autrement
dit, toute femme rhésus négatif doit
être soumise à une surveillance rigoureuse quel que soit son âge, le nombre
de grossesses et le groupe sanguin du
mari. On recherchera l'existence antérieure d'une transfusion ou d'une hétéro-hémothérapie, en ayant à l'esprit
qu'une transfusion aurait pût être faite
lors d'une intervention chirurgicale à
l'insu de la patiente. Les antécédents
d’avortement, de mort née, d’ictère
néonatal d'un des enfants… Aussi, devant toutes ces interrogations, un
coombs indirect est demandé à la mère
au 6ème puis au 8ème et enfin au 9ème
mois. Alors se distinguent deux groupes de femmes, celles dont la réaction
est négative et celle dont la réaction est
positive, c'est-à-dire dont le sérum
contient des anticorps, chez lesquelles
l'immunisation existe avec sa conséquence de maladie hémolytique. La
technique consiste à faire agir dans un
premier temps le sérum à étudier sur
des hématies-test et à révéler, dans un
deuxième temps, la fixation éventuelle
d'un anticorps sur ces hématies : dans
ce cas, un sérum antiglobuline (ou antianticorps) provoque l'agglutination.
La méthode des dilutions successive
permet au labo d'évaluer le taux d'anti-
corps, un taux d’1/64 étant la preuve
d'une immunisation supérieure à un
taux de 1/32, celui-ci indiquant à son
tour une immunisation supérieure à un
taux de 1/16, etc. L'évolution des taux
d'agglutinines est surveillée par des
dosages au moins mensuels. Les dosages seront faits tous les 15 jours,
voire chaque semaine à partir de la
32ème semaine en cas, par exemple, de
la secondipare s'immunisant pour la
première fois. Au-dessous de 1/16 (soit
1/8-1/4), on con-clut à l'absence de
danger actuel. A l'inverse, un taux d'anticorps dépassant 1/16 (soit 1/32-1/64)
à lui seul et quel ques soient les antécédents doit cond-uire à d'autres
moyens d'investigation.
Le test de coombs indirect permet de
déterminer la présence et le taux d'agglutinine irrégulière lors de la grossesse, de dépister en précisant leur spécificité, la présence d'agglutinines irrégulière chez le polytransfusé ayant présenté des manifestations d'incompatibilité transfusionnelle.
Le test de coombs direct
Consiste à traiter les hématies suspectes par un sérum antiglobuline qui
ne provoque d'agglutination que si les
hématies portent des globulines telles
que celles des «Ac incomplets» (incapables de provoquer à elles seules
l'agglutination).
Le test de coombs direct est positif au
cours d'anémies hémolytiques autoimmunes et chez le nouveau-né au
cours d'incompatibilité foetomaternelle.
Références :
Petite encyclopédie médicale
Précis d'obstétrique R. Merger
La Revue Médico-Pharmaceutique « RMP » organise
le 2
ème
forum national de Formation Médicale Continue
Alger, les 15, 16 et 17 octobre 2001
Programme:
Conférences :
Cancer du sein (Pr K.Bouzid)
Brûlures (Pr S.Joucdar)
Méningites purulentes (Pr A.Dif)
Reflux gastro-oesophagien (Pr F.Chaoui)
Infections respiratoires aigues (Pr Zidouni)
Œil rouge douloureux (Pr Z.Baïri-Merad)
Le médecin généraliste et la petite chirurgie
(Pr F.Merad)
Obésité (Pr Chahi)
Maladie de la vache folle (Pr Belkaïd)
La transfusion sanguine (Pr M.Kezzal)
Allergies professionnelles (Pr K.Semid)
Ateliers « Mise au point »
Infarctus du myocarde (Pr K.Merad et coll.)
Lombalgies (Pr A.Ladjouze-Rezig et coll.)
Ménopause (Pr Derguini et coll.)
La radiologie en pneumologie (Pr S.Nafti et
coll.)
L’asthme de l’enfant (Prs Keddar, Meratni
et coll.)
Ateliers « Thérapeutique »
H.T.A : une
nouvelle échelle
pour mesurer le
risque de décès
cardiovasculaire
Un groupe de médecins et statisticiens
européens décrit dans le British Medical
Journal un nouveau système permettant
de quantifier le risque de décès cardiovasculaire chez des sujets hypertendus.
Ils ont utilisé les données de huit essais
randomisés pour développer un score
de risque basé sur 11 facteurs.
Ce score est basé sur l'analyse de huit
essais randomisés sur des traitements
contre l'hypertension. Au total, plus de
47.000 hommes et femmes avaient participé à ces essais menés en Europe et
en Amérique du Nord.
Onze facteurs de risque ont été retenus pour établir un score global : âge,
sexe, pression artérielle systolique, cholestérol total, poids, concentration en
créatinine, tabagisme, antécédent
d'accident vasculaire cérébral, diabète,
hypertrophie ventriculaire gauche, antécédent d'infarctus du myocarde.
Des points sont ajoutés pour chaque
facteur en fonction de sa contribution au
risque d'accident cardiovasculaire. Cette approche permet de classer les patients à «haut risque» ou «risque faible»
par rapport à des sujets du même sexe
ou du même âge.
Le point de l'âge dans le risque était
très important. Le risque était plus élevé
chez les hommes. La contribution du
tabagisme est plus marquée chez les
femmes que les hommes, tandis
que la relation était inversée pour le
cholestérol.
A titre d'exemple, des scores totaux
de 10, 20, 30, 40, 50 et 60 points sont
associés à un risque de décès cardiovasculaire à 5 ans de 0,1 %, 0,3 %, 0,8
%, 2,3 %, 6,1 % et 15,6 %.
D'après les auteurs, la puissance des
études prises en compte pour l'établissement de ce score implique que cet
outil pourrait être facilement utilisé par
les médecins pour établir le besoin en
traitement antihypertenseur ou pour la
prise en charge globale du risque cardiovasculaire.
Source : BMJ 2001;323:75-81.
Corticothérapie par voie générale (Pr Brouri
et coll.)
Antihistaminiques (Dr A.Benyounes)
Condoléances
Antidépresseurs (Pr F.Kacha et coll.)
Traitement du diabète non insulinoLe bureau de l’ACMPC, très attristé par
dépendant (Pr Boudiba et coll.)
le décès du père du
Le médicament : pharmacocinétique et
bioéquivalence (Prs R.Denine, M.Mansouri,
Dr Draoua Abdelkader
Dr R.Ghebbi)
Concours « prix FMC »
Pour s’inscrire:
RMP : 2 bis, rue Jean Charcot,
Sacré-Cœur Alger 16500
Tel/Fax : (021) 74.16.58
Chirurgien dentiste à Chettia
présente à ce dernier ainsi qu’à sa
famille ses sincères condoléances en
cette douloureuse circonstance et l’assure de sa profonde sympathie.
13
13
La poussée dentaire
Bébé fait ses dents
ou
les dents de lait
Les dents de lait (ou denture temporaire) apparaissent à partir de l'âge de 6
mois. Il fait savoir qu'un retard de quelques mois n'est pas inquiétant. Toutefois, il ne faut pas hésiter à consulter un
médecin ou un chirurgien-dentiste si le
retard dépasse des délais raisonnables.
Ordre d'apparition :
* à 6 mois : les incisives centrales
inférieures puis les incisives centrales
supérieures.
* à 12 mois : les 2 incisives latérales
supérieures et inférieures.
* à 1 an, l'enfant possède donc 8 dents.
* viennent ensuite les premières molaires temporaires avant les canines, il y a
donc un espace entre l'incisive latérale et
cette molaire ; les canines et, enfin la
deuxième molaire.
* à 2 ans et demi, l'ensemble de la denture temporaire est donc en place avec
un total de 20 dents, soit 10 par arcade.
Il n'existe pas de prémolaire de lait ;
ce sont les molaires de lait qui seront
remplacées par les prémolaires.
Il peut exister des différences significatives dans l'ordre d'éruption ou d'un enfant
à l'autre. Cependant les problèmes sont
rares, et souvent liés à des problèmes de
La perte d’une
dent de lait
Il est important de surveiller les dents de
l'enfant, de rendre visite à son dentiste dès
l'apparition des premières dents pour familiariser l'enfant avec l'environnement d'un
cabinet dentaire, et donc de faire soigner
les dents de lait avec beaucoup d'attention.
En effet, la perte prématurée d'une dent
de lait par accident, infection carieuse importante, extraction… peut entraîner des
perturbations dans l'ordre d'apparition des
définitives. Les dents ont naturellement
tendance à se resserrer les unes contre les
autres, et donc une dent définitive peut ne
pas trouver sa place pour faire son éruption !
En cas de perte, le dentiste peut conseiller la pose d'un mainteneur d'espace ; il
s'agit d'un petit appareil fixe qui va bloquer
les 2 dents de part et d'autre de l'espace
laissé libre par la perte de la dent afin de
maintenir la place nécessaire pour la dent
définitive à venir.
14
Avant son éruption, la dent se
trouve à l'état de bourgeon protégé
par un sac dans l'os de la mâchoire.
Au moment de son éruption, ce sac
perce sur la gencive entraînant douleurs et inflammation (gencives rouges et gonflées en regard). Cette
éruption est accompagnée d'une
salivation importante, quelquefois
d'une diarrhée et de fièvre. Votre
médecin doit confirmer si cette fièvre a pour origine l'éruption dentaire
et pas un autre problème de santé.
Dans ce cas, il est conseillé en
plus du traitement de la fièvre, de
masser doucement la région
douloureuse et de donner à mordre
au bébé un objet en caoutchouc
refroidi.
Une bonne poussée dentaire assure un développement harmonieux
du visage.
L' éruption verticale de la dent se
fera dans le temps avec la croissance de la racine contre l'os de la mâchoire. La langue, les joues et les
lèvres permettent de guider les
dents lors de leur éruption, de même que les contacts des dents du
haut avec celles du bas, il s'agit de
l'occlusion. L'occlusion dentaire
désigne l'engrènement des dents
d'une arcade avec les dents de l'arcade antagoniste.
Les traumatismes sur les dents de lait
Les chutes sur la face en courant,
en roller, en patinette, en jouant...
provoquent souvent des traumatismes au niveau des dents.
Sur les dents de lait, les conséquences ne sont pas dramatiques.
En cas de fracture ou de perte
d'une ou plusieurs dents de lait, le
chirurgien-dentiste restaurera la
dent en question ou jugera nécessaire ou non de remplacer la dent
manquante.
Le problème se pose autrement
en cas de fracture ou pire, de perte
d'une dent définitive.
Prendre soin des dents des enfants
Dès le premier âge, la dentition
peut entraîner quelques troubles,
rarement graves. Les «poussées
dentaires» peuvent se manifester
par l'apparition d'une légère rougeur de la gencive chez un bébé
qui pleure et qui n'a pas très faim.
Parfois, des troubles digestifs mineurs, une fièvre ne dépassant pas
38°C, une poussée de rhinopharyngite peuvent accompagner l'éruption et régresser rapidement. Un
massage des gencives avec les
doigts ou un peu d'aspirine peuvent
soulager le bébé.
Avec l'éruption des dents temporaires, commence le danger de
mauvaises habitudes d'hygiène
dentaire. Certaines mamans laissent leur enfant s'endormir avec un
biberon ou une tétine remplis de
produits sucrés (jus de fruits, lait
sucré, etc.), ce qui provoque une
destruction des couronnes dentaires par la carie. Ce phénomène
posant de gros problèmes de reconstitution est connu par les praticiens comme le «syndrome du biberon». Il ne faut donc pas hésiter
à donner très tôt à l'enfant de bonnes habi-tudes alimentaires et d'hygiène buccale.
Dès un an, on peut lui présenter
une brosse à dent avec un peu de
dentifrice. Le nettoyage sera évidemment fait par les parents, mais
l'enfant, doué d'un grand pouvoir
d'imitation, apprendra vite et cette
activité biquotidienne lui paraîtra
très tôt naturelle.
Les dents définitives
La première dent définitive à apparaître sur l'arcade est la 1ère molaire appelée dent de 6ans parce qu'elle pousse
à cet âge alors que toutes les dents
temporaires sont encore en place.
C'est donc une dent qui apparaît directement en arrière de la 2ème molaire
temporaire et qui n'est pas précédée
d'une dent de lait. Il faut là être très
vigilant car certains parents pensent
qu'il s'agit d'une dent que l'enfant va
perdre et qu' il n'est pas important de la
soigner! Statistiquement, c'est la dent
qui est la plus extraite et la plus soignée chez les adolescents et les adultes.
L'éruption des dents définitives se fait
en même temps que la perte des dents
temporaires. On parle alors en dentition, terme qui implique une dynamique
et une situation mixte, contrairement à
la denture qui traduit un état fixe temporaire ou définitif.
La perte des dents de lait est due
au fait que les dents définitives
«rongent» leur racine par pression
sous-jacente, phénomène désigné
par le terme de rhizalyse.
Un retard d'éruption des dents définitives, même important de plusieurs
mois ou de 1 ou 2 ans, ne doit pas
inquiéter, car les corrections se font
parfois spontanément et rapidement
chez les enfants. Il est tout de même
intéressant de consulter un chirurgien
-dentiste qui pourra à l'aide d'une
radiographie estimer la présence ou
l'absence des dents définitives
concernées.
A 12 ans, l'enfant possède donc
une denture complète sachant que
vers 16-18 ans vont venir les dents
de sagesse ou troisième molaire.
La denture complète d'un enfant de
12 ans se compose donc de la manière suivante : Pour chaque arcade, de
part et d'autre d'un plan médian passant par le milieu du visage :
- 1 incisive centrale
- 1 incisive latérale
- 1 canine
- 2 prémolaires
- 2 molaires
soit 7 dents par hémi-arcade, donc
14 dents pour l'arcade du haut et 14
dents pour l'arcade du bas. 28 dents
au total plus 4 dents de sagesses si
Situations particulières
La fracture d’une dent
Si la fracture intéresse uniquement la partie coronaire
(partie visible) de la dent, le
chirurgien-dentiste fera une
reconstitution coronaire à l'aide d'un composite de la même
couleur de la dent avec si cela
est possible, conservation de
la vitalité de la dent. Par la
suite, il est essentiel de la part
des parents de consulter régulièrement pour tester la vitalité
pulpaire parce qu'un traumatisme peut entraîner une mortification du nerf de la dent
même plusieurs années plus
tard. Si la chambre pulpaire
est ouverte (fracture haute), le
chirurgien-dentiste fera la dévitalisation
partielle
(pulpotomie) ou complète de
la dent et l'obturation du canal.
Si la fracture intéresse une
partie de la racine, en fonction
de l'importance de la profondeur, il faudra ou non extraire
la dent. Pour une dent définitive, il peut être possible de
tracter la racine pour la replacer sur l'arcade à l'aide d'un
appareillage orthodontique. La
décision se prend en fonction
de l'âge de l'enfant, de même
que le remplacement se fera
en fonction de l'évolution des
dents à venir.
L’expulsion d’une dent
Si une dent est expulsée
entière, il est possible de la
réimplanter. Pour cela, il faut
récupérer la dent et la laver au
sérum physiologique, la
conserver dans du sérum frais
ou du lait, ou encore dans de
la salive, et se rendre très rapidement chez son chirurgiendentiste qui tentera de la remettre en place. Cette solution
peut donner de bons résultats
et on voit des dents retrouver
une vitalité et rester en place
de très nombreuses années !
Si la dent est impactée dans
l'os de la mâchoire, on peut
la remettre en place manuellement.
Dans tous les cas de figure,
cette situation relève de
l'urgence.
Il manque une dent définitive !
L'enfant peut présenter une agénésie dentaire, c'est
à dire absence du germe de la dent ; elle ne poussera
donc jamais ! En général, en dehors des problèmes
de santé majeurs, cette agénésie concerne les dents
de sagesse, les premières prémolaires et les incisives
latérales supérieures. Si l'absence des dents est
symétrique, le problème de l'alignement peut ne pas
se poser. Par contre, si l'absence est unilatérale, la
Les dents paraissent
trop grosses !
L'éruption des incisives définitives chez un enfant de
6-8 ans provoque presque toujours chez les parents
une inquiétude quant à leur taille.
Inquiétude justifiée parce qu'il faut savoir que la couronne d'une dent définitive qui pousse a déjà sa taille
adulte ! et que sa largeur sur une arcade d'enfant
paraît énorme !
L'inquiétude vient aussi de l'encombrement par la
taille et le nombre de dents à la fois temporaires et
définitives présentes sur les arcades.
Souvent une incisive définitive peut pousser alors
que son homologue de lait est encore en place, en
général en arrière de celle-ci. C'est parce que
l'axe d'éruption de la définitive n'a pas provoqué de
rhisalyse (destruction de la racine). La perte tardive
de cette dent de lait ou son extraction, va permettre
à la dent définitive de prendre sa place souvent
spontanément.
15
News
of
Health
a lu pour vous
Le tabagisme nuit
aussi... à la
fécondation in vitro !
Le fait de fumer 10 cigarettes quotidiennes ou
plus réduit considérablement les chances de
succès d'une fertilisation in vitro (FIV).
Mais il y aurait même une différence en-dessous
du seuil fatidique d'un demi-paquet... Le Dr Joëlle
Belaisch-Allart et son équipe, du Centre hospitalier intercommunal de Sèvres, ont effectué une
étude portant sur 1 186 candidates à la FIV. Leurs
résultats sont si éloquents qu'ils encouragent
désormais toutes leurs patientes à cesser de
fumer avant d'aborder ce type de processus...
Et pour cause. D'après cette étude les femmes
qui fument quotidiennement plus de dix cigarettes
n'ont que 15% de chances de grossesse au lieu
de 23 % pour les non-fumeuses. Quant à celles
qui fument moins de dix cigarettes par jour, leur
niveau de résultat se situe juste au dessus des 20
%... Soulignant que le fait de fumer « engendre
des problèmes vasculaires », Joëlle BelaischAllart émet l'hypothèse que ces derniers pourraient « empêcher la nidation de l'œuf et affecter
l'embryon ».
Rien de surprenant au fond, connaissant les
dangers avérés du
tabagisme au féminin.
Il affecte les cycles
hormonaux, qui deviennent irréguliers.
Et le délai de fécondation est également connu pour être
trois à quatre fois plus
long chez les fumeuses... Lesquelles sont
particulièrement exposées au risque de grossesse extra-utérine, augmenté de 50% lorsque la future maman fume plus de 10 cigarettes par jour.
Sans oublier que les avortements spontanés -les
fausses couches - sont trois fois plus fréquents...
Source :Meeting of the European Society of Human Reproduction and Embryology, Lausanne, 3
juillet 2001
16
que «l'embonpoint de l'âge
moyen» accompagne inévitablement le vieillissement. Il n'en
est rien et, de plus, ajouter du
poids aux années est dangereux pour la santé. De nombreuses études suggèrent que
l'obésité abdominale aggrave le
risque de maladies chroniques
telles que le diabète ou les cardiopathies. Une petite étude
publiée dans le Journal of the
American Geriatrics Society
montre à quel point la pratique
régulière de l'aérobic peut aider
les hommes à rester en forme
malgré les années.
Les 17 hommes d'âge moyen
ou plus âgés enrôlés dans cette
étude ont marché, fait du vélo
ou du jogging trois fois par semaine pendant neuf mois. Ils
ont commencé de façon modérée, à raison de séances de 30
à 45 minutes, puis ont augmenté progressivement pour passer
à des séances de 45 à 60 minutes au fur et à mesure qu'ils
s'habituaient au programme.
Les chercheurs ont mesuré la
concentration sanguine d'insuline chez ces hommes en réponse à une dose orale de glucose
(sucre) au début et à la fin de
l'étude.
Les neuf mois d'exercice ont
été positifs pour les participants
à l'étude. Leur masse grasse a
généralement diminué. Ils ont
également affiné leur silhouette
et réduit leur ratio tour de taille/
tour de hanches, ce qui reflète
la diminution de la graisse abdominale. Les examens sanguins effectués après l'étude
ont montré une diminution de la
sécrétion d'insuline en réponse
à la consommation de glucose,
traduisant un métabolisme du
glucose plus efficace chez ces
hommes.
La principale conclusion qu'on
peut tirer de ces résultats est
que la pratique régulière de l'aérobic a favorisé la diminution de
la graisse abdominale chez ces
hommes, ainsi qu'un meilleur
L'exercice aide
les hommes à
rester en bonne
santé
De nombreux hommes pensent
équilibre de l'insuline et du glucose. Les chercheurs pensent
que les deux peuvent être liés.
Ils croient que la graisse abdominale n'a pas le même métabolisme que la graisse des autres parties du corps et ils imaginent que cela pourrait contribuer à la « résistance à l'insuline ». Le fait de libérer une
quantité d'insuline trop importante en réponse à un taux
élevé de glucose dans le sang
est un symptôme d'alarme du
diabète de type 2.
Les résultats de cette étude
ont, en fait, été exactement
ceux qu'attendaient les chercheurs, étant donné les observations montrant que les hommes qui restent en forme à un
âge moyen utilisent plus efficacement l'insuline que leurs
homologues sédentaires.
Les hommes sont particulièrement sensibles à l'obésité abdominale, surtout vers la quarantaine. Cela inquiète les professionnels de santé s'occupant de
patients âgés du fait de l'association avec un risque accru de
maladies chroniques, dont le
diabète de type 2. Mais, comme
le montrent cette étude et d'autres, vieillir ne signifie pas prendre de l'embonpoint. La pratique
raisonnable d'une activité physique peut aider à surveiller la
prise de poids.
HealthandAge.com - juillet2001
Les convulsions
dénuées de
conséquences
sur le
développement
intellectuel ?
Les convulsions fébriles de l'enfant
ont souvent été considérées comme
un facteur de risques graves. Notamment de troubles psychologiques et
intellectuels !
Or selon une étude récemment publiée dans la revue Neurology, ces
troubles n'apparaîtraient que dans le
cas où les convulsions surviennent
avant l'âge d'un an. Une équipe de
Taiwan a suivi 87 enfants de 7 à 8
ans, qui tous avaient été victimes de
convulsions fébriles. Et les tests de
mémoire réalisés sur ces derniers ont
tous été satisfaisants.
Destination Santé-juillet 2001
Chocolat :
pourquoi on
devient "accro"...
D'après un chercheur de l'université
de San Diego, en Californie, la consommation de chocolat entraînerait le
sécrétion par l'organisme de substances qui imitent les effets du cannabis !
On sait donc ainsi, sans doute, pour-
Bébé se souvient de la musique
entendue dans le ventre de sa mère
Les bébés se souviennent de sons
qu'ils ont entendus jusqu'à trois mois
avant leur naissance, selon des psychologues britanniques.
« Nous savions que le fœtus est capable d'entendre dès la vingtième semaine après la conception. Maintenant
nous avons découvert que les bébés
peuvent, plus d'un an après leur naissance, se souvenir et préférer la musique entendue dans le ventre de leur
mère » commente le Dr Alexandra Lamont, psychologue à l'Université de
Leicester (groupe de recherche musicale).
Pour les besoins de l'étude, dont les
résultas seront présentés mercredi
(18.07.2001) à la chaîne télévisée britannique BBC1, une petit groupe de
mères a passé un morceau de musique
à leur bébé dans les trois mois précédant la naissance.
Les bébés ont ainsi entendus avant
de naître les divers morceaux de musique choisis par leur mère, allant du
classique (opéra, Mozart, Vivaldi) à la
pop musique (Five) en passant par le
reggae (UB40, Ken Boothe).
Entre la naissance et le test, les enfants ne devaient plus entendre aucun
de ces passages musicaux.
La préférence des nourrissons a ensuite été appréciée par le temps qu'ils
passaient à regarder vers la source de
la musique plus de douze mois après
leur naissance. Leur attention était attirée par des flashs de lumière genre
disco, activés quand la musique était
mise. La musique cessait dès que les
petits regardaient ailleurs. Les bébés
ont vite fait l'association entre leur regard et la quantité de musique qu'ils
pouvaient entendre, selon la psychologue.
Onze autre bébés, utilisés comme
groupe contrôle, n'ont manifesté aucun
intérêt particulier pour ces morceaux de
musique auxquels ils ont également été
soumis.
«Le style de la musique importe peu»
relève la psychologue. En revanche,
vers l'âge d'un an, les enfants mar-
quent une nette préférence pour la
musique plus enlevée et rapide, comme les quatre saisons de Vivaldi ou un
morceau de pop musique, selon elle.
Il n'existe pas de preuve en outre que
faire écouter du classique à son enfant
contribue un meilleur développement
de ses capacités intellectuelles que le
reggae ou la musique pop, ajoute-telle.
AFP - 11.07.2001
Quand les cacahuètes
rendent intelligent !
quoi les consommateurs de chocolat
peuvent s'accoutumer à ce dernier. Au
point de devenir, en quelque sorte,
«accros au cacao»...
On sait aussi qu'il serait
«théoriquement» possible de se
droguer au chocolat. Mais on ne
s'achemine pas pour autant vers une
réglementation de la vente des précieuses fèves de cacao, car il faudrait
11 kg de chocolat pour obtenir des
effets vraiment marqués chez un
individu de 60 kg... Lequel soit dit en
passant, ne conserverait pas longtemps son poids d'origine !
Aviez-vous seulement idée du fait que
pour brûler les 530 kcal apportées
par 100g de cacahuètes salées, il faut
marcher pendant 3heures et 32 minutes ?
Si vous n'aimez pas la marche à pied,
vous pouvez toujours... nager pendant 66
minutes ou lire pendant... 8 heures et 50
minutes. Bref, les cacahuètes pèsent
diablement lourd…
Et même si elles ne rendent pas
intelligent, elles contribuent à l'amélioration du niveau culturel puisqu'elles
incitent à la lecture ! Subsiste une inconnue quant à la qualité des lectures
auxquelles se livre le consommateur
Destination Santé-juillet 2001 moyen de cacahuètes…
Enfin, pour information, 50 g de
pommes chips (260 kcal) ou un croissant (250 kcal) ne disparaîtront de
nos hanches qu'après 1 heure 44 mn
de marche, 4 heures 20 mn de lecture ou 37 minutes de vélo. A l'inverse,
les 80 kcal apportées par une pomme
ou un oeuf dur sont brûlées en 12 mn
de bicyclette.
Le plus drôle, c'est qu'une canette
de Cola va vous apporter 145 kcal
soit 58 minutes de marche ou 21 minutes sur deux roues, tandis que la
même canette de Cola light ne
contiendra que... 1,32 kcal. Maintenant, c'est à vous de choisir…
Destination Santé-juillet 2001
17
Le pied diabétique (suite)
Doit être générale, métabolique et
locale.
Générale : La prévention du tétanos
doit être systématique. La prévention
des thromboses veineuses profondes
fait appel à l’héparinothérapie par les
HBPM.
Un bon état nutritionnel est indispensable pour la cicatrisation.
Stabiliser les autres complications du
diabète telles que les manifestations
rénales, vasculaires, cardiaques et ophtalmologiques.
Métaboliques : Toute lésion du pied
impose un équilibre strict du
diabète.
Le traitement par les anti-diabétiques
oraux (ADO) peut être maintenu si
l’équilibre glycémique est parfait en
présence de plaies superficielles, non
infectées. Dans les autres cas, on doit
avoir largement recours à l’insulinothérapie même en cas de diabète type II.
Prise en charge du pied :
Pied non chirurgical :
1- Plaie non infectée et non ischémique,
les soins locaux doivent être réalisés
par un personnel infirmier entraîné, ils
sont dominés par le débridement de la
plaie au bistouri.
2- Le pansement doit se limiter à des
antiseptiques et ne doit pat être agressif pour les tissus, ni masquer leurs
aspects (pas de colorant – pas d’antibiotiques locaux – pas de sparadrap
collé sur la peau…)
3- La mise en décharge est indispensable à obtenir en cas de plaie plantaire,
elle est assurée par le port de chaussures à appui partiel, soit talonnier, soit
antérieur.
4- Traitement des mycoses par les antifongiques locaux et parfois généraux.
Pied chirurgical infecté :
-1- La mise à plat rapide et large de
tous les tissus touchés doit être effectuée dès qu’il y a une infection clinique
patente (pied inflammatoire, collection).
-2- Une antibiothérapie doit être débutée, associant au moins deux molécules
répondants aux critères suivants : spectre suffisamment large pour courir les
germes aérobie et anaérobie, diffusion
tissulaire et osseuse élevée, possibilité
dans certains cas d’utiliser la voie orale
pour respecter le suivi ambulatoire.
-3- Cette ATB thérapie doit être adaptée dans un 2éme temps selon l’évolution
clinique et les donnés des antibiogrammes. Sa durée est déterminée par l’extension ou du sepsis et notamment l’atteinte osseuse qui peut faire pour suivre
ce traitement durant plusieurs mois.
Pied chirurgical ischémique :
Les possibilités d’une revascularisation
doivent être discutées avant tout geste
18 d'exérèse.
Lorsqu’un geste apparaît possible en
fonction des données de l’exploitation
vasculaire, l’indication doit être portée
précocement, qui il s’agisse d’angioplastie transluminale (surtout pour les
lésions proximales et courtes) ou de
pontage notamment distance, utilisant
de préférence la veine saphène.
Quand aucun geste de revascularisation n’est possible, différents traitements médicaux ont été proposés,
mais sans efficacité démontrée pour
les anticoagulants, les vasoactifs, les
prostacyclines, l’hémodilution.
Ces traitements ne doivent en aucun
cas retarder l’amputation, si cette dernière s’avère inéluctable ; il faut opérer
les patients quand ils sont en bon état
général. Quant à la prise en charge de
la maladie athéroscléreuse, le traitement antiagrégant plaquettaire est ici
utile. Une amputation peut s’imposer
devant des lésions évoluées et putrides, une douleur difficile à maîtriser,
une aggravation rapide des lésions ou
de l’état général.
Elle doit être aussi conservatrice que
possible, mais en évitant le risque de
reinterventions successives et essayer
toujours de conserver l’appui talonnier.
De toute façon, le niveau de l’amputation se décide sur la conjonction de
plusieurs facteurs : chimiques TC
Po2, artériographie, expérience du
chirurgien…. .
Appareillage :
Il est souvent nécessaire dans la prise
en charge du pied diabétique, en dehors de prothèses après amputation. Il
existe un appareillage qui permet de
soulager le pied diabétique (semelles
en cuir, liège, silicone et surtout PodoFOAM* ; chaussures orthopédiques).
Propositions :
La réduction de plaies et d’amputations chez le diabétique passe par la
sensibilisation et la formation du médecin généraliste, des infirmier(e)s à ce
problème du pied chez le diabétiques
et à l’urgence de sa prise en charge.
Conseils destinés
aux malades diabétiques
Ce qu’il faut faire :
-1- Inspecter tous les jours ses pieds
-2- Se laver les pieds à l’eau tiède et
au savon, bien rincer, bien sécher au
séchoir.
-3- Eviter le contact prolongé avec
des sources de chaleur (bain chaud –
bouillotte) ou au froid.
-4- Ne jamais marcher pieds nus.
-5- Lutter contre la peau sèche et la
transpiration
-6- Couper et limer surtout les ongles
régulièrement.
-7- Porter des chaussettes propres
repassées et en coton.
-8- Choisir des chaussures larges
et
confortables à acheter en fin de journée
-9- Consulter un médecin compétent en
cas d’hyper-kératose mécanique.
-10- Ne jamais négliger une petite lésion qui dure plus de 48 heures.
-11- Ne pas oublier les vaccinations
antitétaniques.
Ce qu’il ne faut pas faire :
-1- Eviter de manipuler les cors, les
plaies.
-2- Eviter les antiseptiques colorés.
-3- Eviter de mettre des ATB dans la
plaie.
-4- Ne pas mettre de sparadrap sur la
peau.
-5- Eviter les pansements trop serrés
-6- Eviter de marcher trop longtemps
quand on a l’hyperkératose.
Références:
Conférence du Pr S. Joucdar au 1ére Forum de
FMC, Alger 10/2000.
Texte établi par des experts et membres des
conseils de l’ALFEDIAM.
La revue Médico-Pharmaceutique n° 4, 10 /1998.
L’histoire des antibiotiques (suite)
- La Streptomycine en 1943
- Le Chloramphénicol en 1947
- Les Cyclines (Tétracycline et Auréomycine en 1948)
- L’Isoniazide en 1952
Ces succès remarquables dans le traitement de nombreuses maladies infectieuses, jadis réputées mortelles telles
que la méningite, la fièvre typhoïde, la
tuberculose, la syphilis, etc., de même
que le traitement de nombreuses maladies aussi nocives que banales comme
les angines sous leurs diverses formes,
ont suscité un engouement considérable
pour l’emploi des antibiotiques en thérapeutique, si bien que la vente des antibiotiques sur le marché pharmaceutique
arrive en première place presque partout
dans le monde.
L’emploi de molécules naturelles à
large échelle a vite fait dévoiler les limites de la thérapeutique antibiotique naissante : procédures de production complexes et coûteuse, effets secondaires
indésirables… et enfin apparition des
premiers cas de résistance.
Les progrès dans le domaine de la
technologie aidant, des molécules semisynthétiques ou totalement de synthèse,
élaborées pour aplanir les aléas sus
évoqués de l’antibiothérapie sont venues par la suite enrichir la panoplie .
Vu l’importance considérable prise par
la «gamme : antibiotiques » dans l’industrie pharmaceutique, une véritable
course à la conception de nouveaux
produits, encore plus performants, reste
engager entre laboratoires de production.
Et l’histoire des antibiotiques continue.
Proctologie chirurgicale (suite)
- l'hydrosadénite ou maladie de vermeuil,
- les suppurations superficielles d'origines cutanées.
Le traitement de l'abcès anal est une
urgence, c'est l'incision chirurgicale.
Les antibiotiques sont à proscrire,
tout au moins comme médication isolée. Cette incision est pratiquée dès
que le diagnostic sera fait, sans chercher à mettre en évidence un trajet
fistuleux sous-jacent. Certains auteurs
conseillent une analyse bactériologique du pus de l'abcès. La présence de
germes intestinaux signant l'existence
d'une fistule sous-jacente alors que la
constatation de saprophytes cutanés
(staph, strepto) permet de penser à
une suppuration
superficielle sans origine cryptique.
Beaucoup plus difficile est le traitement des fistules anales chroniques ;
si parfois le cathétérisme du trajet fistuleux est facile, bien souvent il en va
autrement. Il faut alors repérer dans un
premier temps l'orifice interne en injectant par l'orifice externe de l'air et un
peu de bleu de méthylène, puis cathétériser le trajet de dedans en dehors
et non de dehors en dedans, ce qui
amène souvent à créer de faux trajets.
La fistule étant repérée et cathétérisée
de bout en bout, il faut se souvenir que
le trajet intéresse toujours l'appareil
sphinctérien.
La fistule anale est toujours transsphinctérienne ou extra-
sphinctérienne. La fistule intrasphinctérienne n'existe pas, pas plus
que la fistule borgne sans orifice interne. Dès lors, selon la quantité du
sphincter intéressé, on pourra faire une
mise à plat immédiate ou une mise à
plat retardée par traction élastique
après quelques semaines de drainage.
Un cas particulier de la fistule en fer à
cheval avec un orifice externe de chaque coté de l'anus qui est complexe et
dont le traitement doit se faire en trois
temps successifs.
Dans tous les cas, si le diagnostic de
la fistule anale est aisé, le traitement
est délicat, nécessitant une parfaite
connaissance de la pathologie et l'anatomie de l'anus, sous peine d'assister à
la survenue de complications (récidive
ou incontinence anale).
III- Fissure anale:
La fissure anale est une ulcération
chronique et récidivante de l'anus, de
siège le plus souvent postérieur ; son
mécanisme est encore discuté :
- infection de débris épithéliaux vestigieux
- fibromyosite sphinctérienne
- ischémie locale
Quoiqu'il en soit, elle s'accompagne
d'un spasme sphinctérien réflexe toujours intense qui l'entretient.
le diagnostic de fissure se fait sur un
syndrome douloureux bien caractéristi-
que.
Il s'agit d'une douleur vive durant 1 à
3 heures, déclenchées après un intervalle libre de quelques minutes par une
selle plus ou moins difficile et douloureuse.
L'examen constate la contracture
sphinctérienne qui rend mal aisée la
mise en évidence de la fissure que
l'on doit rechercher minutieusement en
déplissant les plis de l'anus. Elle est
parfois surmontée d'un capuchon marriscal dont la constatation doit toujours
faire rechercher la fissure.
Le diagnostic différentiel se réduit à
éliminer un chancre syphilitique, plus
vaste, à bord irrégulier et induré. Mais
surtout un petit cancer de la marge
anale fissuraire ; au moindre doute la
biopsie s'impose.
Non traitée la fissure va évoluer par
poussées successives et à plus ou
moins long terme, s'infecter.
Il n'y a pas de traitement médical
pour la fissure anale ; la fissure récidivante ou ancienne, à bord décollé, est
du ressort de la chirurgie. Son rôle est
de lever le spasme sphinctérien.
A la dilatation anale, geste imprécis, il
faut préférer la sphinctérotomie qui
peut être isolée et latérale, sans toucher à la fissure elle-même ou postérieur, associée à une résection de la
fistule avec ou sans anoplastie.
Dr Hassen BETTTAHAR
La médecine préventive :
prévenir ce qui est évitable
D
epuis un siècle, les progrès de la médecine sont
sans précédent. S'ils sont incontestables dans le
cadre de la médecine curative, ils le sont également dans
celle de la médecine préventive.
La définition de la médecine préventive est simple : il
s'agit de prévenir ce qui est évitable. Pour cela, il est indispensable d'avoir une bonne connaissance du fonctionnement physiologique de l'organisme, de la physiopathologie
ainsi que des facteurs de risque des différentes pathologies. Cette connaissance ne peut jamais être considérée
comme définitivement acquise et doit constamment être
adaptée aux nouvelles données de santé publique. Il est
possible néanmoins d'avoir actuellement une politique de
médecine préventive de qualité dans plusieurs domaines.
La vaccination constitue ainsi un acte de prévention
majeur. Des résultats significatifs ont été obtenus, tant sur
la poliomyélite (éradication dans certaines zones) que le
tétanos, ou sur la rubéole, la rougeole, mais aussi la grippe. Ainsi, la couverture vaccinale concernant cette
pathologie virale ne fait que s'accroître, permettant d'abaisser
le nombre de décès dus à la grippe de 25.000 à 2.500 en
France. La politique de prévention des accidents
domestiques a permis d'abaisser significativement le nombre
de décès par an chez les enfants de moins de 15 ans,
passant de plus de 1.500 en 1980 à moins de 500 en
1994. Les programmes de prévention et de dépistage des
pathologies cancéreuses sont également nombreux, portant tant sur le cancer du col de l'utérus que sur le cancer
du sein. La prévention des pathologies cardio-vasculaires
est également une priorité de santé publique, passant par
la promotion d'une hygiène de vie adéquate (arrêt du
tabac, lutte contre la sédentarité... ), mais aussi par la prise en charge thérapeutique des facteurs de risque ( diabète, hypercholestérolémie )...
L'expression populaire «mieux vaut prévenir que guérir»
n'a jamais été aussi vraie. La prévention permet d'abaisser
significativement tant la morbidité que la mortalité. Elle
nécessite l'implication des pouvoirs publics et des professionnels de santé, mais ne peut se faire sans la participation active de toute la population.
19
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Horizontalement :
-1- État pathologique pour les
uns, déformation pour les
autres.
-2- Chevalier ambigu. Aperçu.
-3- Roulé. Clamai.
-4- Prothésiste.
-5- Allégée.
-6- Tréteaux à l’ouest. Chef-leu
en France.
-7- C’est-à-dire. Suffixe pour
médicaments.
-8- Fermeture en médecine.
-9- Type d’insuline. Animal du
grand nord.
-10-Bond. Mettre.
Décevant
Données
Verticalement :
-1- Peuvent être prescrites par
le médecin.
-2- Points cardinaux. Traité par
le podologue. Boîte à sou.
-3- Service hospitalier. Tous les
médecins y sont passés.
-4- Ville ou avion. Personnel.
-5- Que d’étoiles. Responsable.
-6- Diviniser. Pièce de charrue.
-7- Rayée. Fille d’Harmonia.
-8- Canton bourguignon. Auraient vécus dans la vallée
du Cheliff.
-9- Acclamée.
-10-Fait du tort. Condamné à
mort. Métal jaune.
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8
9
10
Appela
Mis à l’abri
Tenté
Fonte des
neiges
Elle échauffe les oreilles
Bandit
Durillon
Notation
musicale
Saveur
Écime
Dommage
Un peu fou
Nommes
Femelles
rusées
Donc plus
un fœtus
Interrompu
Boiteux
Coupée
Il voyage
sous terre
Supprimée
Éprouva
Beau teint
Trait pour
annuler
Transportent Tarzan
Différent
Rampant
Affluent
de la Loire
Gaz en tube
Septième à
Olympie
Sans
mordant
Assassina
Abri
Forme
d’avoir
Protecteur
de chambre
À toi
Écran
solaire
Titre périmé
20
Mauvais
élèves
Temps
d’exodes
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