Classe de CM2A - CPE Plateau fofo
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Classe de CM2A - CPE Plateau fofo
LABO DES HISTOIRES ATELIER D’ECRITURE ECOLE PRIMAIRE DE PLATEAU FOFO Classe de CM2 B Thème : Le Récit Travail d’écriture collective : récit policier Groupe 1 : Crime à Manhattan Groupe 2 : Meurtre à l’eau de rose 1 Crime à Manhattan Il était 22h à Manhattan, en ce 31 Octobre 2001. Les inspecteurs Jane et Charly Coms, 32 ans, mariés depuis deux ans, s’apprêtaient à aller dormir après une longue journée. Depuis les attentats tout le commissariat était sous pression et épuisé. Alors que Jane éteignait la lumière, le téléphone de la maison sonna. C’est Charly qui décrocha : - Inspecteur Charly Coms j’écoute. A l’autre bout du fil, une voix rauque et visiblement déformée lui répondit : - Tenez-vous prêts. J’ai une dernière mission pour vous ce soir. Charly activa le haut-parleur pour que son épouse entende également. Des citrouilles ont été déposées ça et là devant les maisons du quartier des Tulipes. L’une d’entre elles est piégée et va exploser. Vous avez jusqu’à minuit pour la retrouver sinon….Boum ! Bon sang ! S’écria Charly. Repérer une citrouille devant une maison le soir d’Halloween, avec toutes les décorations et les fêtent qui battent leur plein en ce moment ! Voilà qui promet d’être délicat. 2 Ils sautèrent dans la voiture, pendant que Jane prévenait le central. Alerte à toutes les unités. On nous signale une citrouille piégée au quartier des Tulipes. L’équipe de déminage est en route. Nous devons agir vite et discrètement pour ne pas créer de scène de panique dans les rues. Le couple d’enquêteurs arriva à l’entrée du quartier des Tulipes. Sur place, l’équipe de déminage s’affairait déjà autour d’une citrouille suspecte. Il était 22h45. Les agents présents sur les lieux retenaient leur souffle tout en agissant le plus naturellement possible pour ne pas alerter les riverains. Le chef des démineurs annonça enfin que la bombe fruitière était désamorcée. Les inspecteurs s’approchèrent pour observer de plus près et relever d’éventuels indices. A l’intérieur de la citrouille, ils trouvèrent une carte avec une inscription pour le moins étrange : Mille ans sont comme un jour. Cherchez moi, cherchez toujours, là où je me trouve se trouve la clé de l’histoire. Ils se figèrent de surprise, se demandant à quoi le mot pouvait bien faire référence. Jane commença à faire les cents pas en répétant les différentes parties de l’indice. Mille ans. .un jour…cherchez toujours…la clé…là où je suis…histoire….se trouve la clé de l’histoire…. - Ah mais ! C’est bien sûr ! La bibliothèque ! s’écria-telle. 3 Ils sautèrent dans la voiture en direction de la grande bibliothèque. Ils commencèrent par le premier étage ; c’était celui des contes et romans. Comme ils ne savaient pas trop où chercher, ils décidèrent de se séparer. Charly se retrouva donc du côté des contes. Après avoir inspecté une première étagère, il s’arrêta un moment pour réfléchir. Il sortit le mot de sa poche pour le relire attentivement. Mille ans sont comme un jour…La réponse lui sauta alors aux yeux. Il se dirigea vers la troisième étagère et pris un livre, c’était Les contes des mille et une nuits. Il le feuilleta et à la fin, dissimulée dans la couverture, il trouva une cassette vidéo. Ils rentrèrent au poste pour la visionner au plus vite. Ce qu’ils virent sur la vidéo les choqua. C’était des images du quartier des Tulipes datant d’un peu plus tôt dans la soirée. On pouvait y voir l’équipe de déminage en train de désamorcer la bombe citrouille. - Bon sang ! S’écria Charly. Mais c’est nous ! Le coupable était donc tout près de nous. Que veut-il ? Où veut-il donc en venir ? Ils regardèrent à nouveau la vidéo, à la recherche d’éventuels indices. Ils voulaient surtout savoir d’où cela avait été filmé. 4 Alors qu’ils étaient concentrés, un de leurs collègues, Dan Elmor entra dans la pièce. Lorsque son regard tomba sur l’écran, quelque chose attira son attention : - Mais c’est le quartier des Tulipes ! S’exclama-t-il. - Pourquoi ? Tu connais ? Demanda Jane. - Mais oui ! Rappelez-vous l’affaire des saphirs. C’est dans cette rue qu’était le repère de Billy Jackson, le chef de la bande. - Mais bien sur ! Comment ai-je pu oublier ! Il avait promis de se venger à sa sortie. Après vérification dans la base de données, ils apprirent que Jackson s’était suicidé la semaine précédente. Ils décidèrent tout de même d’aller perquisitionner son ancien repère. Le jour commençait à se lever. Ils se garèrent devant la maison et décidèrent d’en faire le tour en attendant l’arrivée du reste de l’équipe. Dan, qui les accompagnait, passa par l’arrière. Après avoir inspecté l’avant de la maison, Jane le rejoint mais le trouva par terre, visiblement assommé. Elle appela Charly et ils décidèrent, après s’être assurés que Dan irait bien, d’entrer dans la maison sans plus attendre. 5 Après avoir inspecté le rez-de-chaussée, ils se rendirent à l’étage. La maison était complètement vide. Ils redescendirent et là, stupeur : il y avait sur le mur, une inscription qui n’était pas là cinq minutes plus tôt. Rendez-vous dans le jardin. Ils sortirent, armes à la main, prêt à faire feu. Mais ils se trouvèrent face à leurs collègues et à leur commissaire qui se mirent à applaudir. Le commissaire s’approcha et les félicita : - Tout ceci n’était qu’un test et vous l’avez réussi brillamment. Toutes mes félicitations ! FIN 6 Meurtre à l’eau de rose C’était une fin de journée calme, avant les vacances de Pâques. Ces temps ci il n’y avait pas eu beaucoup de meurtres. Isabelle s’apprêtait à laisser le bureau pour aller récupérer les enfants avant de partir pour leur maison de vacances. Après avoir salué ses collègues, elle quitta le commissariat pour rejoindre sa voiture, une Maserati rose. A peine était elle installée, que son portable sonna. C’était son ami le détective Steeve Mars. - Allo Steeve ? Quoi de neuf ? - Salut Isa, j’ai une mission pour toi. - Ça tombe mal, je suis en route pour récupérer les enfants. Nous partons ce soir pour notre maison de Troyes. - C’est-à-dire que…. - Écoute, ça fait des semaines que j’ai promis aux enfants qu’on passerait les vacances ensemble. - Tu te rappelles Sam Ambre ? - Oui, il est fleuriste là bas. - Il a été retrouvé mort ce matin devant sa porte. - Oh non ! C’est horrible ! C’est lui qui avait confectionné mon bouquet de mariée….Mais je ne peux pas abandonner mes enfants. - Je te rejoins avec Marie. Nous allons gérer ça ensemble. 7 Isabelle rejoint son mari et ses enfants à leur domicile Lillois. Ils se hâtèrent car il fallait prendre la route avant la nuit. Elle ne dit rien de l’affaire pour le moment pour éviter une éventuelle dispute. Il était tard quand ils arrivèrent dans leur villa de vacances. Louis coucha les enfants qui étaient très fatigués du trajet. Puis, il alla voir Isabelle qui l’attendait dans la cuisine. Elle lui proposa une tasse de thé. - Il y a quelque chose que tu ne me dis pas ? Tu sembles préoccupée… - Tu sais…le fleuriste qui s’était occupé de notre mariage ? - Sam Ambre ? Bien sur, un homme très gentil. Il n’habite pas loin d’ici d’ailleurs. - Il a été retrouvé mort devant sa porte. - Tu aurais pu me le dire tout de suite ! Tu comptes enquêter c’est ça ? - Oui, il le faut. Steeve et sa fiancée doivent nous rejoindre. - Je suis d’accord, mais tu aurais dû me le dire avant. Et nos vacances en famille on en fait quoi ? - Je ferai tout mon possible pour que ça ne les perturbe pas. J’aimerais aller sur la scène de crime dès ce soir. Les enfants dorment. Je serai de retour avant minuit. 8 Isabelle se rendit donc chez Sam, à quelques rues de chez eux. C’était une belle villa sur deux niveaux. Comme il était tard, elle ne voulait pas déranger la veuve. Elle se contenta d’observer les abords de la maison. Elle se posait mille et une questions : pourquoi Sam ? Qu’avait-il fait pour mourir ? Comment le tueur s’y était-il pris ? Après un coup d’œil rapide aux environs, elle rentra chez elle. Elle était venue à pieds pour s’aérer l’esprit. Au détour de la rue, quelque chose attira son attention dans un buisson. C’était un morceau de tissu accroché aux épines d’un rosier. Elle le récupéra à l’aide d’un mouchoir pour ne pas laisser d’empreintes. C’était peutêtre un indice important. On frappa à la porte très tôt le lendemain matin. C’était Steeve et sa fiancée Marie. Elle les invita à entrer et à se joindre à eux pour le petit déjeuner. Ils en profitèrent pour parler de l’affaire à mots couverts car les enfants étaient là. Steeve lui dit que certains témoins avaient vu la victime se disputer avec son jardinier la veille de sa mort. Isabelle lui parla du morceau de tissu qu’elle avait trouvé dans les rosiers. Ils décidèrent qu’il valait mieux commencer par aller voir la veuve de Sam, pendant que les enfants profiteraient de la piscine avec leur papa. 9 En arrivant sur place, ils croisèrent le commissaire JeanPierre Martin. Ils se connaissaient car ils avaient déjà travaillé ensemble. Ils promirent de se tenir mutuellement informés de l’évolution de l’enquête. Isabelle et Steeve discutèrent longuement avec la veuve. Elle leur parla d’un client qui venait souvent au magasin depuis deux mois et qu’elle trouvait louche. Il avait deux points tatoués dans le cou. Elle avait entendu Sam l’appeler Carl. - A-t-il une pièce, un bureau dans lequel il travaillait quand il était ici ? Demanda Isabelle. - Oui, un bureau dans lequel il passait beaucoup de temps depuis quelques semaines. Répondit la veuve. - Peut-on y jeter un œil ? - Oui bien sur, c’est à l’étage. Isabelle et Steeve pénétrèrent dans la pièce. Elle était grande et très éclairée, avec une magnifique vue sur son splendide jardin. Ils commencèrent à regarder partout, sans trop savoir quoi chercher. Soudain, ils virent dans un tiroir, une série d’enveloppes, toutes identiques mais sans aucune information à l’extérieur. Steeve ouvrit l’une d’entre elles et découvrit un surprenant message à l’intérieur : c’était une menace. Si tu ne me paies pas d’ici deux jours, tu peux dire adieux à ton magasin. Ils ouvrirent toutes les enveloppes. Chacune contenait un message du même genre. 10 Sam devait de l’argent à quelqu’un et cette personne menaçait de lui prendre son magasin s’il ne remboursait pas. Il avait apparemment rendez vous avec cette personne le soir de son meurtre. Ils trouvèrent une carte avec l’adresse dans l’une des enveloppes. C'était celle d'un bar situé sur l'avenue des colibris. Ils décidèrent de se rendre sur place. Alors qu'ils s'apprêtaient à partir, Steeve reçu un coup de fil: c'était le laboratoire à qui il avait confié le morceau de tissu trouvé par Isabelle. Son ami au bout du fil lui dit que le sang appartenait à un certain Lorenzo Paribas. Avant de partir ils demandèrent à la veuve si elle le connaissait. − Oui c'est notre jardinier. Un homme sérieux. − S'entendait-il avec votre mari? − Sans plus. C'était un employé et il faisait son travail. Ils remercièrent Madame Ambre et partirent pour le bar. En chemin ils se demandaient quel lien le jardinier pouvait avoir avec tout ça. Ils arrivèrent dans le bar. C'était un endroit sinistre qui sentait l'alcool et la cigarette. Tout était sombre même si on était en plein jour. Ils s'adressèrent au barman et lui demandèrent s’ils connaissaient Sam. Le nom ne lui disait rien mais il le reconnu grâce à une photo. 11 Il leur dit qu'il venait voir régulièrement son patron depuis quelques semaines. Isabelle lui demanda si il savait pourquoi mais il devint mal à l'aise. − Je ne suis au courant, dit-il. Je ne veux pas avoir de problèmes, laissez-moi en dehors de ça. Je ne m'occupe pas du business du patron. − De quel business parlez-vous? Demanda Steeve. − Vous devriez partir j'ai du travail. Et il leur tourna le dos. Nos enquêteurs s'en allèrent. Cette histoire était de plus en plus étrange. Ils se demandaient dans quelle sale affaire Sam avait bien pu tremper. Comme la veuve leur avait donné l'adresse du jardinier, ils décidèrent d'aller le voir. Ils trouvèrent Lorenzo chez lui. Il avait du mal à se déplacer comme si il avait été blessé. Ils commencèrent à lui poser des questions mais au début il refusa de parler. Isabelle s'énerva et le menaça de le dénoncer à la police locale s’il ne parlait pas. − Vous n'avez rien contre moi. Dit-il. − Nous avons un morceau de tissu avec votre sang, trouvé chez la victime. − Ça ne veut rien dire. Je me suis blessé en travaillant. − Vous raconterez ça au commissaire Martin. 12 − C'est bon c'est bon je vais parler. Sam avait besoin d'argent. Certains clients n'avaient pas payé et il était endetté. Je lui ai donné le contact d'un prêteur sur gages. Comme il ne pouvait pas rembourser, cet homme menaçait de lui prendre son magasin. Et cet idiot! Il voulait aller voir la police pour tout leur raconter ! J'aurais eu des problèmes moi! − Donc vous l'avez tué pour l’empêcher de parler. Dit Isabelle. − Bien sur que non ! Nous nous sommes battus et au final il a changé d'avis. − Vous n'avez pas intérêt à nous mentir. Ajouta Steeve. − Je ne mens pas. − Comment s'appelle ce prêteur? − Antonio Parker. Il tient un bar sur l'avenue des Colibris. C'est tout ce que je peux vous dire. Il est dangereux il ne doit pas savoir que je vous ai parlé sinon il me tuera. Isabelle et Steeve repartirent. Ils n'avaient plus aucun doute maintenant c'était cet Antonio le meurtrier mais ils n'avaient aucune preuve. Ils appelèrent le commissaire pour tout lui raconter et ensemble, ils décidèrent de lui tendre un piège. 13 Isabelle et Steeve se rendirent dans le bar le soir, équipés de micros. Steeve se fit passer pour le propriétaire d'un magasin sur le point de faire faillite. Isabelle jouait la femme malheureuse et inquiète. Ils jouaient bien la comédie. Ils réussirent à lui faire leur proposer de l'argent. Mais il les avertit: − Si vous ne me remboursez pas à temps j'ajoute des intérêts et si vous ne payez toujours pas...je ne donne pas cher de votre peau. Ce petit crétin de fleuriste ne m'a pas pris au sérieux il paie cher maintenant. Alors si vous ne voulez pas finir comme lui vous me paierez et si vous parlez ce sera le même prix. − J'ai tout ce qu'il me faut répondit Isabelle. − Comment ça? − Vous comprendrez. Au revoir. Ils s'en allèrent pour ne pas perdre leur couverture. Isabelle ne pouvait pas prendre le risque de mettre sa famille en danger. Ils remirent l'enregistrement au commissaire. Une heure plus tard la police fit une descente dans le bar et arrêta le propriétaire. Isabelle rejoint son mari et ses enfants. Ils pouvaient enfin profiter de leurs vacances en famille. FIN 14