Poèmes lyriques de la 3 E
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Poèmes lyriques de la 3 E
Poèmes lyriques de la 3ème E - février 2011 La poésie lyrique permet d’exprimer ses sentiments personnels en recherchant la musicalité. Les thèmes privilégiés sont l’amour, la mort, le temps et la nature. Toutes les formes – fixes ou libres – de poèmes peuvent être utilisées ; en voici quelques exemples. Quatrains : Une fleur fanée Cette fleur a poussé Lorsque tu es née ; Cette fleur a fané Quand tu nous as quittés. AN En attendant : Assis sur ce banc, il écoute les gens ; Il attend calmement que passe le temps ; Il voit doucement une fleur éclore, Qu’il aimerait regarder jusqu’à l’aurore. AN Là où règne le clair-obscur Fais-moi comtesse de Ségur Que les âmes et les passions s’emmêlent Formant le royal pêle-mêle C’est là le lieu où la Faucheuse De son arme fauche les âmes Mieux vaut ne pas en être hôte Avidement elle vous croque J C-P Les souvenirs restent le temps passe Les gens s’enlacent et se délassent La vie s’efface et se prélasse La mort passe et repasse pour les gens las MB Libre comme les oiseaux Leur voyage vers les cieux Heureux sont les animaux Dans ce monde si précieux JB Toi Tous les soirs je te dédie cette chanson J’ai ton image qui hante mes pensées Je ne souhaite encore point mourir Tant que mes yeux pourront te voir ER La mort inattendue Ce toit tranquille où tu te trouves Ce soleil mort que tu hantes, Tant de sommeil et de silence non voulu Mais plus le temps passe, plus ton âme va loin. ER Une vie miséricordieuse se penche sur moi Heureusement que ma douce et belle est là Sans elle c’est cette sempiternelle vie qui s’abat Mais la reine de mon cœur est toujours là pour moi. KJ Je l’aime, mais aimer ne serait pas le mot juste Ce sont des sentiments extrêmement puissants Qui ne sont pas dans le dictionnaire et ses listes. J’ai peur, car c’est vers l’inconnu que je me rends. AS Le jour se couche, la nuit se lève, c’est l’heure De faire ses adieux pour tout le monde A qui on tenait extrêmement fort Je suis encore là pour jouer dans les prés. JL Je fais ce rêve du paysage magnifique. Je vois cette eau claire, ce sable blanc : c’est magique. Je me promène des heures sous le soleil chaud Je ne veux pas me réveiller tellement c’est beau. Y MB Haïkus (ou haïkaï : poèmes japonais de trois vers) : Glace fondue Chaleur étouffante Voilà l’été RB Le baiser Est la plus sûre des façons de se taire En se disant tout. AH Ma belle ma belle Je t’attends déjà Mais tu n’es pas là KJ Sonnets (quatorze vers : deux quatrains, deux tercets) : Quand la Grande Dame, de son pas régulier Plantera ses flèches dans le cercle abîmé Je me repentirai de mes crimes sanglants A chaque heure mouvante s’efface le temps Le sablier mouvant et le temps nonchalant On y trouve les mots passants de Maupassant Les petits égards d’Edgar et de son chat noir A chaque grain de sable s’efface l’espoir Le temps laisse ses marques sur chaque personne La vie s’écoule et se lamente quand l’heure sonne A chaque ride et chaque rire son histoire Les cœurs ouverts et cœurs brisés, tout se rassemble Et je regarde les aiguilles, et je tremble A chaque grande poésie sa prose noire. J C-P Si la vie nous est offerte Pourquoi nous est-elle reprise Un cadeau n’est-il pas fait pour plaire Au lieu d’être repris. Pourquoi la vie nous est offerte Si la vie nous est reprise Ce cadeau ne plaît guère Prends, va, je t’en prie Prends ce temps qui court. Nous restera-t-il Assez de temps mon amour. Rattrape le temps qui court Que nous restera-t-il De tout cet amour ; inutile. HD Aimez, aimez la vie comme elle vous est donnée Savourez le bonheur, lorsqu’il est à votre portée L’éternelle jeunesse et beauté n’existent point Profitez, avant qu’il ne soit demain… Aimez, aimez la vie comme elle est bien, Malgré les indésirables pertes de tous vos moyens Avancez, restez sereins, ne sombrez point. N’y allez pas par quatre chemins… Aimez, aimez le temps qui passe Accueillez-le à bras ouverts car hélas, Le temps qui passe ne s’efface. LM Prends ma main, Viens, on va se balader Je te dirai demain Le fond de ma pensée Ce matin est un grand jour Il faut que je te dise, Que je te déclare mon amour Veux-tu être ma promise ? Je t’offre cette rose En te lisant cette prose, Viens avec moi Seule la mort pourra nous séparer Mais je ne veux, je te le promets Reste avec moi. AH Je me promenais mercredi dernier Près des quais désertés des vacanciers Qu’est-ce qui m’a fait changer d’avis Puisque souvent ces quais je ne les vis Je méditais le sens du mot beauté Qui, tout d’un coup m’a été révélé J’avoue qu’il suffit d’ouvrir grands nos yeux Que, quelquefois, souvent, on peut faire mieux Se dire, tout simplement que c’est joli Que l’eau brille de multiples reflets Et la nature d’un coup me ravit Le joli nénuphar qui, seul, errait Le papillon aux couleurs argentées Et voilà le sens, vrai, du mot beauté. L LR Partir au loin sans regarder derrière Faire une pause sur une île déserte Se baigner dans une eau claire et turquoise Se promener pieds nus sur le sable Regarder passer au loin les requins Bronzer au soleil en ne pensant à rien Voir les poissons à travers l’eau turquoise Visiter le monde sous-marin puis S’amuser avec ses amis dans l’eau Construire des châteaux avec du sable Et rêver d’une île inoubliable Plein de gens veulent aller sur une île Profiter de la chaleur et de l’eau Et pour découvrir une nouvelle terre. ALB Anaphores (répétitions d’un groupe de mots en début de vers) : Dans cette boîte, il y a des bijoux Il y a des photos de nous, Il y a des smarties, Il y a des pièces de monnaie, Il y a aussi quelques vieilleries Il y a quelques rouges à lèvres Il y a aussi mon cœur Mais je l’ai enfermé. A clé. RB Douce musique Douce musique, que serais-je sans toi, Tu combles mes pensées, car tu es en moi. Aucun mot ne peut te décrire Chance à ceux qui savent te ressentir. Douce musique, que deviendrais-je sans toi Seule la douleur se raviverait en moi En chaque note, il y a la vie Que ta présence soit infinie…. LM Tu m’as laissé Tu m’as laissé rêver Tu m’as laissé te toucher Tu m’as laissé te regarder Mais tu ne m’as pas assez aimée Pour te dire que je t’aimais Car l’amour ne dure qu’un temps Mais la mort elle, elle dure. LLR Vanités (tableaux où s’opposent des éléments symbolisant la vie et la mort) Le verre se casse La vie s’efface La mort l’enlace. MB Qu’est-ce que la vie ? Est-ce une succession d’étoiles infinies ? Qu’est-ce que la mort ? N’est-ce pas plus qu’un corps ? QP Que dans la bouche on ait une cuillère d’argent Ou un bout de chiffon tout simplement Que l’on soit jeune, pauvre, riche ou beau Devant la mort on est tous égaux. QP Coule le sablier du temps passé S’ouvre la fleur de la vie commencée Vois cette mort qui t’attend juste après AH Quoi de plus inutile que la vie Un chemin de rose tapissé de gris Un soupçon d’amour dans un mauvais décor Découvrons nos corps Dans cette immense prison d’or. HD Une rose perd ses pétales Sous le poids de la mort Elle n’a pas supporté Elle s’est envolée. ALB Un crâne, un verre, un livre, un encrier… Tu es là, vivant ou mort ? Seul le Tout-puissant le sait ! MG C’est mon heure, la fleur s’est fanée Je dois partir pour un monde meilleur Il ne reste que mon corps décharné JB Autres poèmes et Vers libres : Je suis Je suis la fille Qui pleure ses mots Et qui récite ses larmes Celle qui brille déjà Dans la lumière du désespoir LD L’amour m’a appris la haine Comme la mort nous apprend la vie avec de la peine, Voilà pourquoi j’ai peine à vivre. Je traîne mon cercueil derrière Chaque sourire que je lâche, noyée Dans l’oasis d’un mirage ; Je sais que dans la douleur je ne suis qu’une apprentie, Mais à mon âge je sens que déjà mon pouls ralentit… Le bonheur des gens m’a rendue aigrie. LD Musique J’entends cette musique, vibrer sur la portée, Cette harmonie m’apaise, je me sens m’élever. Je m’approche du son que j’ai tant désiré, Mon passé me rappelle à quel point je t’aimais. Cet accord somptueux, qui relâche ce bruit, Ce bruit majestueux, et d’un calme infini. Je veux te retrouver, sonorité perdue, Montre-moi où chercher, mélodie où es-tu ? Je me suis égaré, je ne sais où aller, Guide-moi vers ta voix, par ton chant enjoué. Maintenant c’est fini, je t’ai bien retrouvé, Je m’en vais, cœur léger, vers d’autres mélopées. AC C’était une bourgeoise, une vraie traînée Qui cherchait des clients au marché Quelqu’un lui fit signe et l’accosta Il l’entraîna dans une ruelle et la tua Son métier était son plaisir Elle a fini par en mourir QP Je viens de trouver ma raison d’être, Je viens de faire partir mon mal-être Le cœur est la raison Mais l’amour est un poison. Les filles disent être tombées amoureuses Mais moi je me suis relevée malheureuse. J S-D La bête noire Toi là, toi qui me regardes, Toi qui me sens et m’entends. Moi qui te traque et tue, Ta famille et toi. Eux qui te traquent sans relâche, Sous les ordres de leurs maîtres. Eh oui c’est notre sort à tous, Il y a ceux qui tuent pour le plaisir, Ceux qui sont tués pour le plaisir, Et ceux qui sont aux ordres. MG Chaque minute que je passe, A toi je pense sans cesse, Jamais je ne m’en lasse, Mais ceci est un appel de détresse. Complètement amoureux, J’espérais devenir amoureux, Mais là, c’est tout le contraire, Je ne sais que faire. De toi, tous les soirs, J’espère rêver, Mais cela s’est transformé En horrible cauchemar. AG