Nathalie - Les Grignoux
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Nathalie - Les Grignoux
du 26 décembre BELGIQUE-BELGÏE P.P. 4000 LIÈGE X 9/32 cinémas au 29 janvier LE PARC & CHURCHILL 2004 N ° 135 w w w. g r i g n o u x . b e LE JOURNAL DES CINÉMAS Bureau de dépôt Liège X. Périodique Les Inédits du Cinéma. Paraît toutes les six semaines sauf août C E N T R E C U LT U R E L L E S GRIGNOUX asbl 9 RUE SŒURS DE HASQUE 4000 LIÈGE Nathalie … un film d’Anne Fontaine un film de SOFIA COPPOLA LE MONDE VIVANT un film d’Eugène Green Jeudi 15 janvier à 20 h 15 au PARC AVANT-PREMIÈRE + rencontre avec le réalisateur no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004 2 F E T E S • F E T E S • F E T E S FAITES VOS CADEAUX… Une ou deux places-cadeaux, un abonnement de dix séances … nous avons ce qu’il faut pour satisfaire les cinéphiles de votre entourage en cette période de grands dons ! FAITES-NOUS CADEAU • FAITES-VOUS CADEAU … Tout don supérieur à 30 ¤ versé sur notre compte bancaire 068-2103753-44 avec, en communication « Soutien à vos projets » est fiscalement déductible ; nous consacrons ces montants à développer ceux de nos projets à destination de publics socio-culturellement défavorisés. BONNE ANNÉE À TOUTES ET À TOUS ! SOIRÉE SPÉCIALE AU CINÉMA LE PARC ? MENU SPÉCIAL AU CAFÉ DU PARC ! Dorénavant, lors des soirées spéciales proposées au cinéma Le Parc (avantpremières, film + concert, etc.), vous pourrez aussi manger au Café du Parc ! Vous aurez le choix entre les deux plats du jour préparés pour l’occasion. Frais du jour, vite prêts, ils vous donneront le coup de fouet nécessaire avant et pendant une longue soirée… A bientôt là-bas ! EVÉNEMENTS Lundi 5 janvier à 20 h 30 au CHURCHILL anything else armi les bonnes nouvelles qui se profilent pour 2004, on épinglera notre collaboration avec la Cinémathèque Royale et le Service de Culture cinématographique. Au Churchill, les 2e et 4e lundis de L’Inédit seront consacrés à la vision d’un classique. La séance commencera à 20 h 30 et sera introduite par une conversation avec Dirk Tomasovic* assistant au Service Cinéma de l’ULg, et occasionnellement, un invité choisi par la Cinémathèque. Pour nous, il était non seulement urgent de renouer de manière régulière avec les œuvres marquantes du 7e Art, mais aussi de rassembler de nouvelles énergies capables de conjuguer la mémoire du cinéma au présent. Ces rencontres cinématographiques se dérouleront sous le signe du regard passionné, de l’émerveillement, du gai savoir, de l’échange et de la complicité savoureuse. Nous l’avons déjà dit à plusieurs reprises. Le cinéma, sa diffusion et les discours qui l’accompagnent se multiplient à l’infini et saturent notre environnement. Aussi, les ressources d’une pédagogie active avec ses éclairages et points de repères ne peuvent être que bénéfiques pour notre rapport au cinéma. En parcourant les premiers jalons de cette programmation, vous verrez d’emblée que nous avons rejeté toute forme d’approche besogneuse et académique qui viendrait illustrer une Histoire du cinéma. Parmi les copies proposées par la Cinémathèque, nous avons choisi des P L’INÉDIT, LE JOURNAL DES MEMBRES DES CINÉMAS LE PARC & CHURCHILL gérés par le centre culturel « Les Grignoux » asbl 9 rue Sœurs de Hasque 4000 Liège Tél. 04 222 27 78 · Fax 04 222 31 78 Programmation et infos : http://www.grignoux.be Programmation quotidienne sur répondeur : 04 343 24 67 courriel : [email protected] Les inédits du cinéma n° 135 du 26 décembre 2003 au 29 janvier 2004 Tirage : 57 000 exemplaires Equipe de rédaction : Michel Condé · Dany Habran · Michaël Ismeni Jean-Pierre Pécasse · Anne Vervier Illustrateurs : Pierre Kroll · Jean-Claude Salémi Pré-presse : Yves Schamp Impression : Masset sa Contact publicité : Les Grignoux · Christine Legros [email protected] Editeur responsable : J.M. Hermand · 5 rue G. Rem 4000 Liège Cinéma Le Parc · 22 rue Carpay Liège/Droixhe Cinéma Churchill · 20 rue du Mouton Blanc Liège Avec l’aide du Ministère de la Communauté française, du Ministère de la Région Wallonne, de la Ville de Liège et le soutien d’Europa Cinemas MEDIA · PROGRAMME OF THE EUROPEAN UNION œuvres et genres très différents qui conservent une résonance contemporaine et dont le pouvoir de séduction n’a pas pris une ride. Nous sommes persuadés que cette diffusion systématique de classiques aiguisera votre regard et vos exigences, fouettera votre curiosité, esquissera des lignes de conduite pour la découverte de nouveaux horizons cinématographiques, trouvera des harmonies entre les chefsd’œuvre du passé et le meilleur du cinéma d’aujourd’hui. Nous comptons vraiment sur votre présence. Histoire de faire un pied de nez jubilatoire à tous les oiseaux de mauvais augure qui annoncent la mort du cinéma et l’irrésistible parfum de la salle en noir. De toute manière, quand on découvre la pêche d’enfer d’Alain Resnais (Pas sur la bouche), on est convaincu que le cinéma a encore un bel avenir devant lui. A 82 ans, le cinéaste français a conservé toute sa fantaisie de garnement facétieux. Et quand il se coltine aux frous-frous de l’opérette, aux ficelles du vaudeville, c’est pour nous servir une comédie enchantée, pétillante, virevoltante et résolument actuelle. Il y a de beaux esprits qui se fatiguent de l’œuvre de Woody Allen. Son génie créateur, sa régularité de métronome dérange, déconcerte. Un film par an, une trentaine de films au compteur, et on finit par perdre pied. Pourtant, au Parc et au Churchill, nous restons toujours subjugués par cet indispensable NewYorkais qui en pratiquant l’art de l’autodérision nous invite à mieux vivre. Non seulement nous apprécions à chaque fois la qualité, le style, l’ambiance de ses films, la pertinence de leur propos mais nous admirons aussi le combat d’un intellectuel qui depuis 35 ans résiste à la machine hollywoodienne et conserve jalousement son indépendance et sa liberté d’artiste. Aussi, à la question lancinante « Et le dernier Woody Allen, est-ce un bon cru ? », on risque de répondre d’une manière assez cavalière. Woody Allen construit une œuvre unique, magistrale, et le moindre de ses films sera toujours supérieur au tout-venant de la grosse production américaine. D’ailleurs, en guise de clin d’œil dans Anything Else, il offre un rôle magnifique à l’acteur fétiche de la série des American Pie, Jason Biggs. Cette année, les frères Dardenne étaient à Cannes pour présenter à la Quinzaine des Réalisateurs une de leurs productions : Le monde vivant d’Eugène Green. On ne tournera pas autour du pot. Ce sont des producteurs avisés, inventifs et audacieux. Le monde vivant est un OVNI, un pur bijou cinématographique unanimement salué par la critique (Libération, Le Monde, Les Inrockuptibles…). Eugène Green ouvre de nouveaux espaces cinématographiques où notamment le verbe des comédiens a une force miraculeuse. Et quand il revisite les contes cruels de notre enfance, l’amour courtois et quelques symboles culturels du Moyen-Age, il installe à la fois un zeste de dérision et de fascination tout à fait jubilatoires. Et dans la même foulée d’un cinéma atypique et novateur qui spécule sur notre intelligence, la richesse de nos émotions, on vous recommandera le dernier film de Jacques Rivette, Histoire de Marie et Julien. Ici, le ciné tutoie le sublime. Rivette nous parle d’amour fou sans la moindre convulsion hystérique, sans le méchant carnaval des chantages affectifs. On est confronté à un incroyable traité de philosophie traversé par une pensée charnelle. Rivette va à l’essentiel. Chez lui, l’amour c’est avant tout une affaire de disparition, de présence, de souvenirs trop aveuglants. Il est également question d’amour dans Lost in Translation, le dernier film de Sofia Coppola (Virgin Suicides). Chez elle, l’amour se conjugue avec un état d’apesanteur, un décalage permanent dans lequel évoluent les deux protagonistes du film qui ne parviennent pas à trouver leurs repères dans la société japonaise. Lost in Translation sera sans contexte l’évènement cinématographique de ce début d’année, avec le retour au premier rang du trop rare Bill Murray. * Auteur du Palimpseste noir. Note sur la terreur et le cinéma américain contemporain (Ed. Yellow Now). lost in translation LES CLASSIQUES DU CHURCHILL : Les Désaxés de John Huston voir page 5 Vendredi 9 janvier à 20 h 30 au CAFÉ DU PARC CONCERT de CLAUDE BOURBON (blues) voir page 15 Jeudi 15 janvier à 20 h 15 au PARC AVANT-PREMIÈRE du Monde vivant d’Eugène Green suivie d’une rencontre avec le réalisateur voir page 7 Lundi 19 janvier à 20 h 30 au CHURCHILL LES CLASSIQUES DU CHURCHILL : La horde sauvage de Sam Peckinpah voir page 5 Jeudi 22 janvier à 20 h au PARC PROJECTION de Noam Chomsky : pouvoir et terreur de John Junkerman dans le cadre du ciné-club Attac voir page 12 Samedi 24 janvier à 21 h 15 au PARC FESTIVAL DU FILM GAY ET LESBIEN voir page 12 Jeudi 29 janvier à 20 h 30 au PARC CONCERT de RICHARD GALLIANO & IVAN PADUART QUARTET + STRINGS voir page 15 Article 27 se déploie et favorise la mobilité des bénéficiaires nitiée en premier lieu à Bruxelles, l’opération « Article 27 » s’est développée dans d’autres régions et notamment à Liège avec l’appui, aujourd’hui, de 14 CPAS de différentes communes de la région liégeoise.* Cette initiative a pour but de permettre aux personnes en difficulté financière d’accéder à des manifestations culturelles pour un prix modique (1,25 ¤). La différence avec le prix ordinaire est comblée par l’asbl « Article 27 » et par l’opérateur culturel, qui accorde une réduction au prix d’entrée. Dans nos salles le prix d’entrée est ainsi fixé à 3,5 ¤. Adhérer à cette initiative, c’est partager, avec les initiateurs, la conviction que la participation à la vie culturelle est un élément indispensable dans un processus de re-socialisation. C’est aussi affirmer que la culture n’est pas un luxe, mais une nécessité, permettant notamment à tout un chacun d’être un citoyen à part entière. Les bénéficiaires sont les personnes et leur famille qui reçoivent une aide régulière accordée par différents CPAS partenaires. I Il s’agit des aides sociales, du revenu d’intégration, de l’aide matérielle (colis alimentaires…), de l’aide psychologique (conflits familiaux…), de l’aide administrative (médiation de dette, coupure d’énergie…). En 2002, plus de 5 000 utilisateurs « Article 27 » ont fréquenté nos salles du Parc et du Churchill. A partir du mois de décembre, l’asbl « Article 27 », en collaboration avec le TEC et la Région Wallonne (Affaires sociales et Mobilité), offre aux utilisateurs « Article 27 » une carte de bus « un voyage gratuit », réduisant ainsi de moitié leurs frais de déplacement lorsqu’ils se rendront à une activité culturelle. Cette carte gratuite leur sera remise directement à la caisse des cinémas. Reste le problème du financement de l’opération, qui est toujours aléatoire, mais il est vrai qu’elle cumule les difficultés : l’action sociale et l’action culturelle ! (pour les dons : 068-2335688-52) * Awans, Ans, Bassenge, Chaufontaine, Esneux, Fléron, Herstal, Juprelle, Liège, Neupré, SaintNicolas, Seraing, Sprimont et Trooz no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004 LE CADEAU DE FIN D’ANNÉE en vente aux caisses 1 abonnement 10 séances : 40 ¤ 1 place valable au Parc et au Churchill : 4,30 ¤ Anything Else Un gestionnaire administratif et financier (mi-temps, contrat à durée indéterminée) Un coordinateur pédagogique (temps plein, contrat à durée indéterminée ) Un enseignant nommé pour un détachement pédagogique (temps plein, 6 ans) Pour toute info, téléphoner au 04 223 58 71 Envoyer lettre de motivation et CV au CTAA – 8 Place Saint-Christophe 4000 LIEGE Un projet informatique ouvert • initiation au PC et au Net • usage et promotion de Linux • soutien aux associations infos : rue Pierreuse 21 • Liège tél-fax 04 222 06 22 [email protected] www.bawet.org Avec le soutien du Fonds Social Européen et du Ministère Régional Wallon de l’Emploi et de la Formation rend le web + net …et c’est à Barricade Pour vos cadeaux, la sélection des libraires de PAX Philippe Claudel : Les âmes grises. Stock, 21,10 ¤ Un des romans français les plus bouleversants de cette année. Comme à son habitude, Ph. Claudel scrute et explore l’humain, de son ton sensible et compassionnel. On est ébranlé. Giles Foden : Les tortues de Zanzibar. L’Olivier, 21 ¤ A l’heure où l’on ne cesse de parler d’Al Quaida et des attentats islamistes, on vous propose un petit tour sous les Tropiques avec ce roman très documenté sur les origines du terrorisme à Zanzibar précisément et dans la région. C’est passionnant, mouvementé, chaotique presque et, en plus, Giles Foden réussit le tour de force d’être souvent drôle. Jennifer Johnston : Un Noël blanc. Serpent à Plumes, 7,50 ¤ Enfin réédité, ce roman d’une de nos romancières favorites… Malgré son histoire intensément dramatique, c’est un livre magnifique, une belle leçon de vie qui peut vous remplir de force et d’énergie. Un charme indéfinissable ! Dennis Lehane : Shutter Island. Rivages, 20 ¤ Années 50, au large de Boston, un hôpital psychiatrique applique des méthodes plutôt inquiétantes. Un inspecteur de police et son adjoint débarquent sur l’île pour enquêter sur la disparition d’une malade mentale. L’auteur de Mystic River, bientôt sur nos écrans, livre ici un roman véritablement hallucinant où il nous mène en bateau jusqu’à la dernière page. On lui en veut et, en même temps, on le trouve génial. Robert Mc Liam Wilson : La douleur de Manfred. Christian Bourgois, 19 ¤ Ce prodigieux jeune romancier irlandais nous donne ici un livre dur, impitoyable dont le personnage central est un homme pour qui la souffrance est un sport et la mort une aventure mais il a ses raisons et elles remontent loin. Yoko Ogawa : Une parfaite chambre de malade. Actes Sud, 15 ¤ Magnifiques de pudeur, de tendresse, de désespoir aussi, deux nouvelles remarquables. Du très grand art. Jean Rolin : Chrétiens. Pol, 18 ¤ Jean Rolin s’est fait reporter pendant deux mois pour enquêter sur la communauté des Chrétiens de Palestine. Au delà du tableau détaillé de cet univers en voie d’extinction, il provoque une réflexion sur l’Histoire et ses éternels recommencements. Impressionnant d’authenticité. Adolf Schroder : La partie de cartes. Flammarion, 18 ¤ Des personnages attachants, la tension grandissante et le dénouement exceptionnel font de ce court roman un vrai bijou. Pour d’autres découvertes, pour votre plaisir et le nôtre, rendez-vous en 2004. (La vie et tout le reste) Le nouveau Woody Allen est drôle, enlevé, piquant et savoureux. Il transmet magistralement le flambeau de son univers avec ses turpitudes existentielles à un jeune couple épatant formé par Christina Ricci et Jason Biggs a vie de Jerry (Jason Biggs) n’est pas un long fleuve tranquille. Le cas de sa fiancée, Amanda (Christina Ricci) relève de la psychiatrie : boulimique, névrosée, elle est hystérique à la simple idée que Jerry veuille la toucher et maladivement infidèle. Il lui faut également supporter sa belle-mère et son inséparable piano. Et puis il y a son agent, Harvey (Danny DeVito), un looser fini qui lui promet une carrière exceptionnelle. Seules les longues promenades avec Dobel (Woody Allen), un enseignant juif vieillissant, un brin réac, passionné d’autodéfense et complètement parano, constituent une échappatoire. Jerry écoute inlassablement son mentor lui conter ses multiples théories sur les femmes, la psychiatrie, l’art, l’Holocauste, et surtout comment sauver son couple en perdition… L Le Collectif des Terrains d’Aventure et d’Animation, organisation de jeunesse reconnue, association de promotion de l’animation Jeunesse et Enfance RECRUTE dès 2004 : 3 Pour son trente-troisième film, Woody Allen renoue avec le genre qui l’a fait connaître : la comédie déjantée. Certes, pour Anything Else, Woody Allen n’hésite pas à recuisiner ses vieilles recettes mais, c’est sans doute la marque des chefs, la sauce prend toujours aussi bien. Le cinéaste dote ses personnages de dialogues champagne. Du coup, toute la petite troupe d’acteurs pétille, de Christina Ricci en virevoltante actrice névrosée, en passant par Woody Allen complètement parano (qui cache un fusil chargé dans chaque pièce), à Harvey, l’archétype de l’agent paternaliste dépassé. Signe du temps qui passe, l’acteur/scénariste/réalisateur abandonne ici le rôle du jeune loser séducteur qu’il affectionne tant à Jason Bigg (le héros d’American Pie, nous ne rêvons pas), le woody-clone parfait. Sans se risquer à des conclusions hâtives (Allen ne semble pas envisager de tirer sa révérence), on ne manquera pas d’y voir un tournant dans la carrière du cinéaste, soucieux désormais de transmettre le flambeau. Jadis jeune premier névrosé, il s’offre aujourd’hui le rôle du vieux sage, ou presque… (Sébastien Tong, avoir-alire.com) de Woody Allen, USA, 2003, 1 h 50, VO Avec Jason Biggs, Christina Ricci, Woody Allen, Danny De Vito, Stockard Channing www.bacfilms.com/site/anything/ Parc/Churchill Jason Biggs et Christina Ricci sont tous les deux des figures ultracontemporaines que l’on voit généralement dans les atours qui sont ceux de la jeunesse dorée du monde occidental. Dans Anything Else, Woody Allen les dépouille non pas tant de leur aspect extérieur que de leur langage, pour les faire parler dans une langue qui leur est presque étrangère, faite de références à Cole Porter et – c’est sans doute là le plus frappant – d’une absence presque totale d’obscénité. Ce contraste entre la physionomie des deux jeunes acteurs et leur expression est extrêmement attendrissant. C’est peut-être lui qui permet aux dialogues de retrouver souvent le swing qui faisait le charme des comédies alleniennes de la fin des années 1970. (Thomas Sotinel, Le Monde) Après vous… L’un est férocement dépressif et englué dans ses peines de cœur et autres blessures narcissiques. L’autre est d’une bonté à faire peur, d’une gentillesse qui frise ridicule et sainteté. José Garcia et Daniel Auteuil se rencontrent pour la première fois dans une comédie étincelante et jubilatoire signée Pierre Salvadori (Les apprentis, Comme elle respire) ntoine (Daniel Auteuil) est maître d’hôtel dans une brasserie parisienne. Un soir, en rentrant du travail, il sauve un inconnu du suicide (José Garcia). Se sentant étrangement coupable d’avoir sauvé la vie de cet homme, Antoine n’a de cesse de vouloir l’aider, panser ses blessures affectives. Mais il a beau faire, Louis n’a qu’une obsession, Blanche (Sandrine Kiberlain), la femme de sa vie, celle pour qui il a tenté de mettre fin à ses jours. Sans en parler à son nouvel ami, Antoine décide de la retrouver. On a tous rencontré, et on est parfois un peu soi-même, le brave type incarné par Auteuil dans le film. Des personnalités incapables de dire non, qui s’excusent de tout, et qui ont la vocation humanitaire chevillée au corps. A force d’aimer leur prochain comme ils ne s’aiment pas, leur abnégation devient suspecte. On a tous rencontré et on est parfois un peu soi-même des maniaco-dépressifs comme le personnage joué par Garcia, qui tout à la fois repoussent et exigent un bras salvateur. Ceux-là finissent par se révéler des monstres d’égoïsme. Pierre Salvadori a réussi dans Après vous… une subtile observation de caractères qui génère une comédie très drôle mais parfois cruelle. Un film d’une belle intelligence avec quelques scènes d’anthologie (l’examen d’œnologie de Garcia) qui, au premier degré, fait beaucoup rire, mais qui dissimule un mal-être tout à fait contemporain. On va dire que l’auteur-réalisateur a inventé le « névraudeville », un cinéma de personnages qui font claquer les portes de leurs souffrances. En termes de mise en scène, le cinéaste gère à la perfection le tempo de son film. Il sait ralentir l’action pour saisir les glissements progressifs de ses acteurs vers le burlesque et l’absurde. Pour surtout ne rien en perdre. Il sait accélérer le récit par des ellipses franches et surprenantes. Il sait doser la part d’inquiétude qui anime ses personnages. Et surtout il parsème le film A de trouvailles visuelles : Auteuil tombe amoureux (malgré lui) d’une femme qu’il identifie en ombre chinoise. Enfin les dialogues du film crépitent, toujours inventifs, pertinents ou impertinents. d’après Denis Parent, Cinévision de Pierre Salvadori, France, 2003, 1 h 50 Avec Daniel Auteuil, José Garcia, Sandrine Kiberlain, Marilyne Canto www.marsdistribution.com/site/apresvous/ Parc/Churchill Les comédie de Pierre Salvadori font du bien. Les personnages qui les habitent dégagent une telle humanité qu’ils inspirent forcément la sympathie. Par exemple, on se souvient avec tendresse du duo de losers formé par Guillaume Depardieu et François Cluzet dans Les apprentis, ou de la mythomane magnifique incarnée par Marie Trintignant dans Comme elle repire… Cet attachement, que l’on retrouve dans Après vous… vient de la capacité du réalisateur à trouver une parfaite harmonie entre l’histoire qu’il raconte et ses choix de mise en scène. Préférant la retenue aux effets de manche, Pierre Salvadori aborde les événements qu’il décrit – même les plus sombres – avec une douceur qui désamorce le pathos et favorise l’humour. Car chez lui, on rit beaucoup, et de bon cœur ! Cette dimension comique, jamais gratuite, enrichit, au contraire, l’action et donne une densité particulière aux protagonistes. Ici, nous nous sentons d’autant plus complices des deux hommes qu’ils sont interprétés par Daniel Auteuil et José Garcia. Lesquels font montre d’une complémentarité si évidente qu’elle apporte à chaque scène un supplément d’âme. (Thomas Baurez, Studio) no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004 4 elephant PROLONGATIONS cette femme-là confidence in this world good bye lenin ! Nos meilleures années 1 & 2 Le Seigneur des Anneaux : le retour du Roi (La meglio gioventù) ’est l’histoire d’une famille italienne de la fin des années 60 à aujourd’hui. Le récit tourne autour de deux frères : Nicola et Matteo qui prennent des chemins de vie différents. Il y a leurs parents, Angelo et Adriana, et leurs sœurs, Giovanna, l’aînée, et Francesca, la cadette qui épousera Carlo, le meilleur ami de Nicola. Enfin, il y a Giulia, le grand amour de Nicola, et puis Mirella, qui croisera, à des époques différentes, le chemin de Matteo et de Nicola. Ce noyau de personnages va vivre les évènements et traverser les lieux qui ont joué un rôle crucial dans l’histoire de l’Italie. Nos meilleures années est la fresque d’une génération qui – avec ses contradictions, sa fougue tantôt ingénue, tantôt violente, avec sa rage parfois déplacée – a essayé de ne pas se résigner au monde tel qu’il est, mais de le rendre un peu meilleur. (The Lord of the Rings : the Return of the King) C janis et john es forces de Sauron ont assiégé Minas Tirith, la capitale du Gondor, dans un dernier assaut contre l’espèce humaine. Le Royaume, jadis majestueux, a désespérément besoin de son roi. Mais Aragorn aura-t-il la force d’assumer son héritage et de faire face à son destin ? Pour mener la bataille finale, Gandalf tente désespérément de regrouper l’armée dispersée du Gondor. Il est aidé par le Roi Theoden du Rohan, qui réunit ses guerriers pour ce grand combat. Malgré un courage et une loyauté sans faille, les forces des hommes ne parviennent pas à contenir les légions ennemies qui déferlent sur le Royaume. Chaque victoire se fait au prix de sacrifices douloureux. En dépit des lourdes pertes, la Communauté se lance dans la plus grande bataille de son histoire, forte de sa volonté de retenir Sauron et de permettre à Frodon d’achever sa quête… L le cœur ailleurs nos meilleures années pollock NB : Le film est projeté en deux parties de trois heures chacune. Elles peuvent être repérées dans les grilles horaires par les chiffres 1 et 2 après le titre. de Peter Jackson, Nouvelle-Zélande, 2003, 3 h 20, VO Avec Elijah Wood, Sean Astin, Viggo Mortensen, Ian McKellen, Bernard Hill, Liv Tyler, Christopher Lee, Orlando Bloom, John Rhys-Davies www.thelordoftherings.be/ Parc/Churchill de Marco Tullio Giordana, Italie, 2002, (1re partie, 3 h 07 / 2e partie, 3 h 06), VO Avec Luigi Lo Cascio, Alessio Boni, Sonia Bergamasco, Maya Sansa, Andriana Asti, Fabrizio Gifuni www.ocean-films.com/nosmeilleuresannees/ Churchill le retour du roi le tango des rashevski zatoichi Le cœur ailleurs Cette femme-là Le tango des Rashevski Janis et John Elephant (Il cuore altrove) out dans le polar semble être question d’atmosphère, de climat propice à l’irruption de bonnes raisons d’être sous tension, d’avoir la trouille. Si le genre a usé et abusé des codes et des recettes qui le définissent, il n’en reste pas moins vivant pour d’autres raisons, pour le plaisir de s’immerger dans un univers particulier, de s’attacher à ses personnages, et de ressentir au-delà du simulacre une forme de fidélité à ce qui nous entoure. Il en va ainsi de Cette femme-là, portrait de femme complexe et crédible qui prend corps dans un univers où l’angoisse côtoie l’ironie, et où la violence n’est jamais très éloignée des liens amoureux. Josiane Balasko est une femme flic remuée par son passé, contre-emploi spectaculaire, tant elle anime son personnage de l’intérieur pour ne laisser transparaître qu’une lassitude et une tristesse infinies. C hez les Rashevski, on est Juif… sans l’être vraiment – et vice versa. Ainsi Rosa, la grand-mère, qui détestait de son vivant tout ce qui ressemblait à un rabbin, avait néanmoins réservé un emplacement dans le carré juif du cimetière. Stupéfaction chez ses descendants qui se demandent s’ils doivent respecter ses dernières volontés, mais qui se rendent surtout compte de leurs profondes divergences dans leur rapport intime au judaïsme. Bouleversements, interrogations, affirmations, refus : tous les chemins vont être bons pour que chaque Rashevski trouve sa place sur l’échiquier de la judaïté contemporaine. Dépassant les frontières de la communauté juive, cette tragi-comédie familiale se révèle un grand film sur la recherche de ses racines, superbement interprété par des acteurs venus d’horizons divers. (Thierry Cheze, Studio) P our arrondir ses fins de mois, Pablo (Sergi Lopez), agent d’assurances, escroque M. Cannon (Jean-Louis Trintignant) en lui faisant croire que sa voiture de collection est assurée. Mais lorsque la voiture est volée et retrouvée à demi-détruite, Pablo doit trouver l’argent de l’assurance ou aller en taule. Son cousin Léon (Christophe Lambert), qui vient d’hériter de plus d’un million, vit dans le culte permanent et stupéfiant de Janis Joplin et John Lennon. Pablo décide d’exploiter la folie douce de son cousin. S’il arrive à le convaincre que Janis et John sont revenus pour lui, il arrivera sûrement à mettre la main sur son héritage. Pour incarner les deux idoles, Pablo ne peut compter que sur son épouse, une femme au foyer pour le moins coincée (Marie Trintignant) et un acteur ringard au chômage, Walter Kingkate (François Cluzet). uand Gus Van Sant évoque le massacre dans le lycée de Columbine, il ne livre pas au spectateur un mode d’emploi qui viendrait lui donner une explication définitive du drame, il s’agit d’abord de mettre en place un regard sur l’école et son architecture balisée de couloirs sans fin, de réfectoires, bibliothèques, terrains de jeux, salles de gym… Des lieux arpentés par des jeunes bien (trop ?) ordinaires, des silhouettes en état d’apesanteur qui s’inscrivent inexorablement dans le rituel de l’institution scolaire. Mais le cinéaste ne force jamais le trait. Pendant longtemps, le film va nous hanter car l’horreur surgit de la banalité ; c’est le pur produit de notre quotidien. En tant que spectateur, on n’aura de cesse de vouloir recoller les morceaux de cette mosaïque impressionniste pour donner un sens, une logique, une justification sociale ou psychologique à ce carnage. de Pupi Avati, Italie, 2003, 1 h 46, VO Avec Neri Marcorè, Vanessa Incontrada, Sandra Milo, Giulo Bosetti, Giancarlo Giannini Churchill de Guillaume Nicloux, France, 2003, 1 h 40 Avec Josiane Balasko, Eric Caravaca, Aurélien Recoing www.tfmdistribution.fr/cettefemmela/ Churchill de Sam Garbarski, Belgique/France/Luxembourg, 2003, 1 h 40 Avec Hippolyte Girardot, Michel Jonasz, Daniel Mesguich, Ludmila Mikaël, Natan Cogan, Jonathan Zaccaï, Tania Garbarski Churchill de Samuel Benchetrit, France, 2003, 1 h 45 Avec Marie Trintignant, Sergi Lopez, François Cluzet, Christophe Lambert, Jean-Louis Trintignant www.marsdistribution.com/site/janisetjohn/ Churchill de Gus Van Sant, USA, 2003, 1 h 21, VO Avec Alex Frost, Eric Deulen, John Robinson, Elias McConnell, Jordan Taylor Palme d’or et Prix de la Meilleure mise en scène, Cannes 2003 – www.mk2.com/elephant Parc/Churchill In this World Pollock Confidence Good Bye Lenin ! Zatoichi amal et Enayatullah sont deux cousins afghans qui vivent dans un immense camp de réfugiés au Pakistan. Pour échapper à la pauvreté et tenter une vie meilleure, son oncle décide qu’Enayatullah sera envoyé en Angleterre. Jamal persuade la famille qu’il doit, lui aussi, être du voyage. Tous deux rejoignent le million de réfugiés qui chaque année remettent leur vie entre les mains des passeurs. Ils franchissent la frontière iranienne, arrivent à Téhéran, traversent le Kurdistan, puis la Turquie. A Istanbul, Jamal et Enayatullah resteront 40 heures enfermés avec d’autres réfugiés dans un container. Pour les survivants, la route continue à travers l’Europe. Elle mène au camp de réfugiés de Sangatte, dans le nord de la France. Reste à s’embarquer clandestinement à bord d’un camion à destination du Royaume-Uni. P our sa première réalisation, l’acteur américain Ed Harris (The Hours) réussit une magnifique plongée dans l’univers de Jackson Pollock. Sans tomber dans les clichés des biopics hollywoodiens, Harris s’approche au plus près du mystère de la création du père de l’expressionnisme abstrait, inventeur de la technique du « dripping ». En août 1949, Pollock était déjà bien connu dans les milieux artistiques new-yorkais. Son style de peinture puissant et radical continuait à exercer une influence importante sur l’art moderne. Mais les tourments qui avaient poursuivi l’artiste toute sa vie continuaient à le hanter. Pollock balançait entre le besoin de s’exprimer et la tendance à exclure le monde. La spirale néfaste dans laquelle il était entraîné, menaçait de détruire son mariage avec Lee Krasner (artiste moderne elle aussi), sa carrière et même sa vie. J erlin-Est, octobre 1989. La mère du jeune Alex Kerner, profondément dévolue à la cause socialiste, tombe dans le coma à la veille des événements de l’automne qui devaient entraîner le démantèlement de la RDA, à savoir la chute du Mur de Berlin. Lorsqu’elle se réveille huit mois plus tard, la fragilité de sa santé lui interdit de subir le moindre choc. Alex décide donc de lui cacher la disparition du monde qui donnait tout son sens à sa vie, en perpétuant les stigmates du passé grâce à des ruses de plus en plus savantes. Mais cela risque de se compliquer le jour où la miraculée décidera d’aller prendre l’air pour se dégourdir les jambes… Voici enfin un film qui parle de l’Allemagne de l’Est et de la chute du Mur de Berlin sur le ton de la comédie. Voici la bonne surprise de cette fin d’année cinématographique ! J ello Balocchi est un homme de 35 ans, timide et gauche que son père, couturier du Pape, envoie à Bologne pour enseigner, dans l’espoir que sa vie dans une ville émancipée lui permette de trouver enfin une épouse afin de donner à la famille cette descendance si attendue. Arrivé à destination, Nello est logé dans une pension. Il partage sa chambre avec un coiffeur napolitain dont les conseils lui servent d’initiation à l’autre sexe. Lorsqu’un jour, à un thé dansant, dans un institut pour femmes non-voyantes, Nello rencontre fortuitement ou par un don de la Providence, une femme fatale, Angela Gardini, la femme la plus belle et la plus dévergondée de Bologne, qui va bouleverser sa vie. Ainsi commence une relation insolite entre cet homme candide et ingénu et cette femme splendide qui a perdu la vue lors d’un accident. N J de Michael Winterbottom, Angleterre, 2003, 1 h 28, VO Avec Jamal Udin Torabi, Emayatullah Ours d’Or, Prix du jury oecuménique et Prix du film pour la paix, Berlin 2003 Churchill T d’après La Gazette Utopia d’Ed Harris, USA, 2001, 2 h 03, VO Avec Ed Harris, Marcia Gay Harden, Amy Madigan www.sonypictures.com/classics/pollock/ Churchill ake Vig est un escroc dont la méthode est aussi spectaculaire qu’efficace : mise en scène parfaite, jeu d’acteurs parfaitement rôdé, assurance et maîtrise des nerfs, tout est bon pour tromper le pigeon. Avec ses complices et deux officiers de police corrompus il vient justement d’arnaquer Lionel Dolby – en ignorant que celui-ci est le comptable d’un caïd du crime, Winston King, qui vit mal la chose. Menacé par le « King », Jake passe un deal avec lui : le rembourser en montant la plus belle embrouille de sa carrière, qui leur profitera à eux deux. Dans la foulée de Usual Suspects et d’Ocean’s Eleven, James Foley décline arnaques et faux-semblants avec un casting étincelant totalement dévoué aux « sévices » d’une intrigue diabolique. Un film noir qui sent bon les recettes d’antan et qui jouit d’une réalisation efficace et sans esbroufe inutile. de James Foley, USA, 2002, 1 h 35, VO Avec Edward Burns, Dustin Hoffman, Rachel Weisz, Andy Garcia www.metrofilms.com/confidence/ Churchill B de Wolfgang Becker, Allemagne, 2002, 1 h 58, VO Avec Daniel Brühl, Katrin Sass www.good-bye-lenin.de/ Parc/Churchill Q apon, 19e siècle. Zatoichi est un voyageur aveugle gagnant sa vie comme joueur professionnel et masseur. Mais derrière son humble apparence, c’est un redoutable combattant, rapide comme l’éclair et dont les coups s’avèrent d’une stupéfiante précision. Quand il découvre une petite ville entièrement sous la coupe d’un gang dirigé par Ginzo, l’affrontement est inévitable. J’ai trouvé que le processus lié à la reconstitution d’une époque était sans doute plus stimulant sur le plan de l’imagination, car au final, il m’a fallu tout réinventer. Cela m’a autorisé des choses bien plus excentriques qu’à l’accoutumée et m’a permis d’explorer des domaines où je ne m’étais jamais aventuré jusque-là. Zatoichi est sur les plans créatif et artistique, l’une des expériences les plus enrichissantes de ma carrière. (Takeshi Kitano) de Takeski Kitano, Japon, 2003, 1 h 56, VO Avec Takeshi Kitano, Tadonobu Asano, Michiyo Ogusu, Yui Natsukawa Lion d’argent Venise 2003 Churchill no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004 Mystic River Sombre, déchirant, inspiré, le thriller intimiste Mystic River est un nouveau sommet de l’œuvre remarquable de Clint Eastwood. Un film superbe de complexité et de tension où l’être humain apparaît dans toutes ses erreurs, ses errances, ses souffrances 5 LesClassiquesduChurchill Le début d’une nouvelle collaboration est toujours réjouissant. C’est d’autant plus vrai cette fois que le ciné-club que nous débutons ce 5 janvier est le fruit d’un rapprochement avec la Cinémathèque Royale et le Service de Culture Cinématographique. Grâce à leur aide, nous investissons le terrain du cinéma classique en proposant deux fois par mois ces chefs-d’œuvre historiques qui nous font tant aimer le 7e Art. Chaque film sera précédé d’une conversation (30 mn) avec Dick Tomasovic (assistant au Service Cinéma et arts audiovisuels de l’ULg). Occasionnellement, un invité (journaliste, réalisateur, acteur, etc.) sera également présent Ainsi, du 5 janvier au 14 juin 2004, une sélection de dix chefs-d’œuvre de l’Histoire du cinéma sera proposée au Churchill. Traversant les frontières des genres et des styles – du mélodrame au western, de l’horreur à la comédie… –, ces films réalisés par de grands noms du cinéma – Orson Welles, Federico Fellini, Ingmar Bergman… – ont marqué des générations de spectateurs et continuent, aujourd’hui encore, à inspirer les jeunes cinéastes du monde entier. Ces Classiques du Churchill sont une occasion unique de voir ou revoir sur grand écran dix œuvres majeures, en version originale sous-titrée français, diffusées par la Cinémathèque Royale. Les séances auront lieu les 2e et 4e lundis de notre programmation à 20 h 30 au cinéma Churchill. Lundi 5 janvier 2004 à 20 h 30 l était une fois trois amis d’enfance. Jimmy Markum, Dave Boyle et Sean Devine ont grandi ensemble dans un quartier déshérité de Boston. Un jour, alors qu’ils jouaient dans la rue, une voiture s’est arrêtée près d’eux. Un homme, se prétendant policier, fit monter Dave dans le véhicule. Ce n’était pas un membre de la police, mais un pédophile qui enferma le jeune garçon pour le soumettre, avec ses complices, à une indicible épreuve, dont il allait revenir à jamais meurtri. Avec cet enlèvement, la fin d’une certaine innocence avait sonné, et nos trois amis prirent des chemins séparés. Sean (Kevin Bacon) allait devenir policier, Jimmy (Sean Penn) prenant, à l’extrême inverse, la voie des hors-laloi, tandis que Dave (Tim Robbins) resta replié sur lui-même, vivant de petits boulots et restant longtemps chez sa mère avant de se marier. Des années plus tard, une nouvelle tragédie devait les réunir, lorsque la fille de Jimmy, Katie, fut victime d’un meurtre révoltant. Sean fut chargé de l’enquête et revint dans le quartier que ses anciens amis n’avaient, eux, jamais quitté. Les retrouvailles ne pouvaient qu’être placées sous le signe de la douleur, d’autant qu’un soupçon de plus en plus lourd allait peser sur Dave… I Du script dégraissé, tendu, de Brian Helgeland, Eastwood a tiré un film extraordinaire de force, de suspense, d’émotion et de justesse humaine. Sa mise en scène au classicisme admirablement épuré tire grand parti des lieux où se déroule l’action. Ces rues du quartier de Boston hantées par un double drame sont littéralement habitées, les personnages qui les arpentent ne l’étant pas moins. Sean Penn (d’une folle intensité en père accablé prêt à se faire lui-même justice), Tim Robbins (poignant en abusé peut-être devenu abuseur) et Kevin Bacon (subtil dans son rôle d’enquêteur ambigu) justifient pleinement la confiance que leur a faite Eastwood, leurs partenaires féminines (Marcia Gay Harden et Laura Linney en tête) n’étant pas en reste. Le très haut niveau de son interprétation achève de porter Mystic River vers des sommets de suspense et d’émotion comme le cinéma made in USA ne nous en offre plus que trop sporadiquement. d’après Louis Danvers, Le Vif/L’Express de Clint Eastwood, USA, 2003, 2 h 17, VO Avec Sean Penn, Tim Robbins, Kevin Bacon, Marcia Gay Harden, Laura Linney, Laurence Fishburne www.mysticrivermovie.com/ Parc LES DÉSAXÉS (The Misfits) Etats-Unis, 1960 / de John Huston / avec Marilyn Monroe, Clark Gable, Montgomery Clift, Thelma Ritter, Eli Wallach / noir & blanc / 125 mn es Misfits sont pour Huston la perte amère des illusions d’enfance, mais à l’échelle d’une nation. Fini l’âge d’or des terres Lvierges, des hommes purs, de l’Aventure. Les cowpokes roulent en camion, on rabat les chevaux en avion, les rodéos sont devenus le même genre de boucherie que les combats de boxe. Le goût de l’action s’est aigri, celui de l’amour, aux environs de Reno, est complètement fade. Robert Benayoun dans John Huston. La grande ombre de l’aventure, éditions Pierre Lherminier, 1985 Tourné au Nevada par John Huston sur un scénario de Arthur Miller, la rencontre de deux monstres sacrés du cinéma, Marilyn Monroe en femme divorcée et Clark Gable en chasseur de chevaux sauvages dans un western crépusculaire et désenchanté. Les nombreuses difficultés rencontrées lors du tournage – la disparition de Gable peu de temps après la sortie du film, celle de Marilyn l’année suivante – contribuèrent à la réputation « maudite » des Désaxés. Lundi 19 janvier 2004 à 20 h 30 LA HORDE SAUVAGE (The Wild Bunch) Etats-Unis, 1969 / de Sam Peckinpah / avec William Holden, Robert Ryan, Edmond O’Brien, Jaime Sanchez, Ernest Borgnine, Warren Oates, Ben Johnson, Emilio Fernandez / couleur / 134 mn En présence de Jean-Pierre L. Collignon, journaliste à la RTBF dans l’émission Radio-Images-Cinéma. Auteur de Par ailleurs le cinéma m’ennuie. Chroniques radiophoniques paru aux Editions Yellow Now. Intolérable cruauté (Intolerable Crualty) ’ai fait La horde sauvage parce que j’étais très en colère, en colère contre toute une mythologie hollywoodienne contre une certaine manière de présenter les hors-la-loi ( …) Généralement les réalisateurs trichent avec la violence. Dans la plupart des films cela devient un jeu. Dans La horde sauvage, ce n’est pas un jeu. J’ai voulu que le public participe peu à peu aux moments de violence. Il doit être jeté dans l’action. J Mariage, divorce et bien d’autres grosses bêtises. Les frères Coen ont encore frappé avec une comédie vacharde et néanmoins romantique. Un régal d’humour, d’eau de rose et de poil à gratter Propos de Sam Peckinpah recueillis par Bertrand Tavernier dans Combat, 16 octobre 1969 Poursuivis par des chasseurs de primes après un hold-up manqué, un groupe de hors-la-loi prend la fuite au Mexique puis s’allie à un général mexicain avant de se sacrifier pour la révolution. Alors que son pays s’enlise au Vietnam, Sam Peckinpah nous livre ici un film épique, au montage éclaté et d’une extrême violence sur la mauvaise conscience de l’Amérique qui marqua durablement Tarantino, ruinant avec férocité les mythologies de l’Ouest sauvage. SUITE DU PROGRAMME 2004 Lundi 9 février : BLONDE VENUS Lundi 19 avril : LA HONTE de Josef von Sternberg, USA, 1932, 1 h 34, VO Avec Marlene Dietrich, Herbert Marshall, Cary Grant d’Ingmar Bergman, Suède, 1968, 1 h 42, VO Avec Liv Ullman, Max von Sydow, Gunnar Björnstrand, Sigge Furst Lundi 23 février : LA SOIF DU MAL (Touch of Evil) omme toujours écrit ensemble, produit par Ethan et réalisé par Joel, le film affiche d’emblée son délire burlesque et des pulsions méchantes dont il ne se départira que pour s’ouvrir peu à peu aux accents d’un certain… romantisme ! C Le mariage est au centre du scénario d’Intolérable cruauté. Les deux protagonistes du film en font chacun leur miel : Miles Massey (George Clooney) parce que son talent reconnu d’avocat spécialisé en matières conjugales lui assure une clientèle toujours plus importante ; et Marilyn Rexroth (Catherine Zeta-Jones), parce que ses aptitudes à séduire des hommes riches n’a d’égal que son absence de scrupules à ensuite les dépouiller dans un coûteux divorce. Défenseur de Monsieur Rexroth, Miles Massey va se retrouver rapidement fasciné par celle qu’il doit combattre devant le tribunal. Le charme de la jeune femme exerce sur ce célibataire endurci une attraction d’autant plus fatale que la rouerie de Marilyn l’attire tout autant. Miles et Marilyn sont deux grands fauves évoluant en prédateurs redoutables dans une jungle matrimoniale où la caméra des Coen épie leurs moindres faits et gestes. Inspirés par la rude réalité du marché du divorce où des fortunes changent de mains au gré des procédures, Ethan et Joel en explorent systématiquement le potentiel comique, dans leur film peut-être le plus accessible à un large public. Sans rien perdre ou presque de leur subtilité profonde, les géniaux frangins jouent en effet la carte du divertissement avec un bonheur extraordinairement communicatif. Louis Danvers, Le Vif/L’Express de Joel et Ethan Coen, USA, 2003, 1 h 40, VO Avec George Clooney, Catherine Zeta-Jones www.uipfrance.com/sites/intolerablecruaute/ Parc/Churchill d’Orson Welles, USA, 1958, 1 h 41, VO Avec Orson Welles, Charlton Heston, Janet Leigh, Marlene Dietrich Lundi 15 mars : LA FIANCÉE DE FRANKENSTEIN (The bride of Frankenstein) Lundi 3 mai : THE PARTY de Blake Edwards, USA, 1968, 1 h 38, VO Avec Peter Sellers, Claudine Longet, Marge Champion Lundi 31 mai : FELLINI-SATYRICON de James Whale, USA, 1935, 1 h 15, VO Avec Boris Karloff, Colin Clive, Valerie Hobson de Federico Fellini, Italie, 1969, 2 h 18, VO Avec Martin Potter, Hiram Keller, Max Born, Mario Romagnoli, Magali Noël Lundi 29 mars : LE DERNIER TANGO À PARIS (Ultimo Tango a Parigi) Lundi 14 juin : ZABRISKIE POINT de Bernardo Bertolucci, Italie/France, 1972, 2 h 08, VO Avec Marlon Brando, Maria Schneider, Jean-Pierre Léaud de Michelangelo Antonioni, USA, 1970, 1 h 41, VO Avec Mark Frechette, Daria Halprin, Rod Taylor LE JOURNAL DU PARC/CHURCHILL EST DISPONIBLE À TOUT MOMENT À LA FNAC Les programmes du Parc & du Churchill sont diffusés quotidiennement sur le télétexte de RTC Liège Toute l’info sur vos spectacles 04 222 11 11 / 92 En Féronstrée Liège no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004 6 Histoire de Marie et Julien Un récit d’amour fou porté par des acteurs incandescents et une mise en scène tranchante comme le diamant. En retrouvant Emmanuelle Béart (La Belle Noiseuse), Jacques Rivette exploite magistralement toutes les ressources et la force d’émotion du cinéma qu’il aime ulien (Jerzy Radziwilowicz, incarnation de la virilité) fait un rêve : il rencontre Marie (Emmanuelle Béart, qui restera à jamais Marie, comme Martine Carol restera pour toujours Lola Montès ou Naomi Watts la Diane/Betty de Mulholland Drive). Un an auparavant, dans une soirée, Marie et Julien sont tombés amoureux l’un de l’autre, mais tous deux étaient pris à l’époque. Maintenant, ils sont libres. A son réveil, Julien croise justement Marie dans la rue. Ils se donnent rendez-vous, mais elle ne vient pas (apparition/disparition, présence/absence : érotisme d’intermittence). Elle réapparaîtra pourtant. Julien, « monstre » qui ne rit jamais, vit seul dans sa maison de banlieue avec son chat Nevermore. Pourtant, les ombres et les bruits qui peuplent la maison laissent pressentir qu’elle n’est pas tout à fait vide… Julien a un métier : il répare des horloges anciennes. Il les démonte (dans la première partie du film), les remonte (un peu plus tard, dès que Marie entre dans sa vie), règle leur mouvement dans l’obscurité, à l’oreille, afin qu’il soit « isochrone », régulier. A ses heures perdues, J il est également maître chanteur. Julien et Marie vont s’aimer, et le film prendra souvent le ton banal et/ou réjouissant de l’amour au quotidien (qui fait la force du film). Mais un poids pèse sur Marie, un abîme la sépare de Julien, qu’elle ne sait pas comment combler. Comme dans tous les couples ? Marie est amenée à disparaître… et à réapparaître, comme les fantasmes refoulés, les blessures mal cicatrisées. L’histoire de cette Marie et de ce Julien vient de la littérature populaire, ce genre qu’appréciaient notamment les surréalistes pour les fantasmes qui s’y révèlent. Un conte pour adultes. Rien de neuf : le cinéma a toujours eu le chic de faire son miel des histoires les plus « bêtes ». Rivette, cinéaste gothique par excellence, en tire un film intense et étonnant sur l’amour fou, la mort, la terreur et la délivrance, nous entraîne subrepticement sur les chemins de l’irrationnel et du fantastique, avec une telle subtilité qu’on jurerait que tout cela est naturel. Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles de Jacques Rivette, France, 2003, 2 h 25 Avec Emmanuelle Béart, Jerzy Radziwilowicz, Anne Brochet Churchill Choses secrètes Quand deux jeunes femmes se brûlent dans l’enfer du sexe et du pouvoir. Un drame socioérotique bouleversant qui devient vite une réflexion sur le Septième Art et le regard n film de filles, sur les filles, tout contre les filles, mais tout droit sorti des fantasmes d’un homme, à quoi ça ressemble ? Le début de Choses secrètes en donne une idée. Nathalie est nue, elle danse et se caresse sur la scène d’un night-club, sous l’œil rêveur de Sandrine, la petite barmaid. Virées toutes les deux le soir même pour insoumission au droit de cuissage, elles se retrouvent dans la chambre de Nathalie. Cette fois, c’est Sandrine, inexpérimentée, qui se caresse sous l’œil de Nathalie, professeur autocertifié de jouissance. Un pacte est scellé entre les deux. Désormais, elles opposeront à leur situation calamiteuse la loi de leurs désirs. Elles retireront soutiensgorge et culottes, à la dérobée, sur les lieux publics. Pour leur plaisir, et pour celui du cinéaste Jean-Claude Brisseau. Mais ce dernier, ancien prof de banlieue, réalisateur un peu maudit de De bruit et de fureur, Noce blanche – gros succès – ou des Savates du bon dieu – gros U échec –, n’est pas seulement fou des filles, mais encore de psychanalyse et de Hitchcock. Il se dit aussi marxiste et chrétien. Alors les choses (secrètes) se compliquent, se transforment, se troublent, au contact du monde et des caprices de la fiction. Ne possédant rien, Nathalie, la brune avertie, et Sandrine, la blonde ingénue, s’élancent à l’assaut de ce qu’elles croient être tout : argent et pouvoir. Le film se déplace ainsi dans les locaux d’une entreprise prospère où les jeunes femmes se font engager comme secrétaires, avec le projet de harponner quelques gros poissons en col blanc. Surtout, ne jamais tomber amoureuse… La grande affaire des premières séquences, le plaisir, fait une irruption intempestive, fracassante, dans la vie de bureau. Ces messieurs en cravate se laissent affoler par ces demoiselles en minijupe. Ils se retrouvent le caleçon sur les chevilles et le cœur en vrille, après 20 heures, à côté du fax. Le mélange incongru de film d’entreprise faussement naïf et de porno soft, avec un zeste de Liaisons dangereuses 2002, est d’une expressivité, d’une drôlerie surprenantes. (…) Evidemment, le cinéaste n’en reste pas là. Comme celui des filles, son jeu consiste à s’échapper de chaque territoire conquis pour aller encore ailleurs. En bon dialecticien, il dévoile l’envers des « succès » de Nathalie et Sandrine, qui tombent sur un os : le beau et puissant fils du patron, libertin à l’ancienne, manipulateur indépassable. Autour de cette figure sadienne et irréaliste, Choses secrètes devient un conte cruel, une réflexion sur le pouvoir, l’amour et l’asservissement, et, in extremis, sur le bonheur. Louis Guichard, Télérama de Jean-Blaude Brisseau, France, 2002, 1 h 55 Avec Coralie Reve, Sabrina Seyvecou, Roger Mirmon, Fabrice Deville Churchill Twentynine Palms Bruno Dumont, l’un des auteurs français les plus singuliers qui soit, quitte sa Flandre natale pour s’enfoncer dans le désert californien, avec ce road movie circulaire, érotique, violent, organique et hypnotique. Un récit minimaliste pour une expérience sensorielle rare oici un homme et une femme plutôt jeunes et beaux, en voiture, sur les routes de ce désert californien, cactus et caillasses, si souvent arpenté par le cinéma. Voici les stations-service, motels, restaurants qui vont toujours avec. Et même la scie folk dans l’autoradio. Rien ne manque, si ce n’est, peut-être, la fiction. Car les minutes passent, puis les quarts d’heure, sans que n’advienne le fameux « incident déclencheur » qui lance tout road-movie labellisé. David, le photographe américain en repérage, et Katia, sa maîtresse russe, n’ont pas droit aux péripéties d’usage : ils sont dans une nouvelle enquête de Bruno Dumont sur le genre humain. Scrutés avec la même obstination que les paysages du nord de la France, ces lieux saturés d’imaginaire présentent un avantage bien compris par Dumont. Alors même qu’il ne se passe « rien », quelque chose de terrible semble sur le point d’arriver. La paranoïa hollywoodienne travaille le film, comme s’il s’agissait du prologue toujours recommencé d’un thriller. En un sens, c’en est un, et des plus terrifiants, mais patience. A ce suspense diffus se superpose la tension, beaucoup plus nette, et vraiment captivante, d’un tête-à-tête prolongé et de corps à corps répétés entre les deux amants. Ils n’ont en commun que leur désir mutuel. Ils ne parlent pas la même langue, sauf un français rudimentaire. Il est frimeur, jusque dans sa V sexualité. Elle a les larmes faciles et les nerfs à vif. Menace abstraite du dehors – étendues désertiques, vitres noires des véhicules croisés. Menaces concrètes du dedans – no comprendo à tous les étages... Parti voir ailleurs s’il y est, Dumont en rapporte des nouvelles désastreuses. Le couple ? Un malentendu ontologique, une lutte pour prendre le pouvoir sur l’autre, avec carton rouge pour le mâle. Godard disait que dans « mas- culin » il y a « masque » et « cul », et que dans « féminin » il n’y a rien. Bruno Dumont dit exactement la même chose, mais dans un accès de rage misanthrope dont, heureusement pour lui et pour nous, le cinéma est la catharsis idéale. d’après Louis Guichard, Télérama de Bruno Dumont, France/Allemagne, 2003, 1 h 59, VO française et anglaise Avec Katia Golubeva, David Wissak http://tadrart.com/29palms/FR/FR.htm Churchill Il y a cette phrase que Bruno Dumont répète à l’envi : « Le cinéma est pour le corps, pour les émotions. » Le cinéma de Dumont commotionne, il est viscéral. Il s’adresse aux sens, à l’intime, à l’inconscient. Plus encore que La vie de Jésus et L’humanité, Twentynine Palms repose sur cette foi indéfectible dans la mise en scène comme moyen d’expression pure, source d’émotions et de vérité. C’est cette « expérience cinéma » qui fascine le plus dans ce road movie américain. (d’après Matthieu Darras, Positif) no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004 7 Le monde vivant Au Festival de Cannes où il se révéla en mai dernier, le film d’Eugène Green surprit et séduisit critiques et spectateurs par sa grande originalité. Imaginez un film sur le Moyen-Age joué en costumes d’aujourd’hui, filmé à la manière de Bresson et pratiquant un humour à la Monty Python. Vous ne serez pas loin de la réalité d’un authentique OVNI cinématographique, coproduit par les frères Dardenne pour encore ajouter à sa singularité ! e monde vivant nous fait suivre les aventures d’un jeune homme valeureux, d’un preux chevalier, de deux jeunes femmes aimables autant que décidées, d’un ogre très méchant et de deux jeunes enfants. Les duels sont au rendezvous, l’amour courtois également, mais ne vous attendez point aux conventions hollywoodo-médiévales. Eugène Green nous emmène dans un univers où l’on peut trouver des chaussures anti-bave de limace évitant de glisser au combat, où les chiens sont des lions et les lapins des éléphants en devenir… Une sorcière lacanienne ? Un ogre velu ? Un arbre moussu et enchanté ? Un « Chevalier au lion » qui invoque devant l’ogre les lois Jules Ferry « libérant les enfants des parents » avant de mourir puis de ressusciter ? Oui, c’est cela même. Ça s’appelle Le monde vivant et c’est l’un des plus beaux, des plus drôles et des plus provocants trips surnaturels que le 56e Festival de Cannes a été en mesure d’offrir. La chose est signée Eugène Green et elle mêle avec une fantaisie désarmante le registre du conte, de la farce, un film d’avant-garde et du météore poétique. Où, quand, comment, pourquoi ? On n’aura aucune réponse tangible à ces questions finalement secondaires : Le monde vivant, après tout, en dit déjà pas mal dans son titre. On ne connaîtra donc jamais vraiment ni le lieu du film (le pays L Fabrication de jouets en bois Magasin ouvert lu, je, ve, sa de 13 à 17 h 30 Jeudi 15 janvier à 20 h 15 au PARC AVANT-PREMIÈRE Suivie d’une rencontre avec Eugène Green, réalisateur et Jean-Pierre Dardenne, producteur du film de l’imaginaire nous suffit), ni son temps, qui semble enjamber notre enfance d’hier et nos vies d’aujourd’hui. S’il est vrai que Le monde vivant est un film poilant, décalé, désarmorcé à chaque instant, il ne faudrait pas pour autant le réduire à une gaudriole superficielle. Tout l’art d’Eugène Green tient ici à dresser son délassant cinéma de verdure dans une nature puissante et solennelle. Sous l’étoffe en surface agitée de rires, le cinéaste maintient très fermement la trame d’une mise en scène au cordeau, où les forêts, les montagnes et les bâtisses anciennes imposent un respect presque intimidant. Alors, ce sont des fantômes plus sévères que ceux de Perrault ou Maître Pathelin qui viennent animer Le monde vivant. Une nuit notamment, celle d’une veillée funèbre filmée à la torche, on a cru voir passer Jérôme Bureau en cerisier et en béton Fabrication de mobilier contemporain 5 rue des Technologies 4432 Alleur 04/247 15 74 LIQUIDATION TOTALE A PARTIR DU 21-10-03 CADEAUX MEUBLES LUMINAIRES Bosch, Arthur Rimbaud et Robert Bresson… Ce cinéma qui sent le feu et la terre, le sous-bois puis la rosée, ce cinéma qui a la fraîcheur d’une partie de campagne improvisée et la rigueur d’une flèche artiste expertement acérée ne convient pas à tout le monde. Il y a quelque chose en lui de trop violemment intempestif et libre. Il se trouve donc des gens pour juger tout cela ridicule et affirmer que ce cinéma-là les « emmerde prodigieusement ». Ils ne croient pas si bien dire car au fond, c’est exactement ça : il y a en effet quelque chose de prodigieux dans la façon dont le cinéma d’Eugène Green, ces gens-là, les emmerde ! (d’après Olivier Séguret, Libération) d’Eugène Green, France, 2003, 1 h 15 Avec Christelle Prot, Alexis Loret, Adrien Michaux, Laurène Chrilan Parc/Churchill Green dialoguiste ne dédaigne pas l’humour Monty Python, auquel son sujet se prête, maniant volontiers le second degré ou l’anachronisme. Nicolas (Adrien Michaux), le preux chevalier, s’exclame, devant un spectacle qui lui plaît : « C’est superfrais ! » Ce plaisir de l’inattendu est accru par un quatuor d’acteurs tout à la joie de dire leur texte truffé de subjonctifs, en faisant soigneusement les liaisons. La vraie beauté du Monde vivant est d’intégrer ce sens de l’ironie comme un élément naturel, nécessaire, du rapport que noue avec le conte un spectateur moderne. Ainsi, la distance naturelle de ce dernier ne corrode jamais ce qui fait le cœur du film : une croyance absolue dans le pouvoir créateur et salvateur de la parole. Privilégiant le plan fixe et la source d’éclairage unique, le film nous plonge dans une vision médiévale du monde. En ce sens, il est grisant et palpitant, comme véritable aventure. (Florence Colombani, Le Monde) Nói albinói Jeune, rebelle, albinos, Nói désire quitter la chape de glace de son île natale. Un premier film islandais qui installe décalage et poésie burlesques avec une infinie tendresse pour ses personnages. Dans la foulée neigeuse des meilleurs Kaurismaki ói, adolescent de 17 ans, vit seul avec sa grand-mère, dans un coin isolé d’Islande, un village coincé entre une montagne inquiétante et la mer immense. C’est l’hiver et tout est blanc, glacé. Le matin, Nói déblaie la neige accumulée durant la nuit devant la porte, et sa grand-mère la fait fondre dans l’évier. C’est le même rituel, tous les matins, avant de partir au lycée. Le lycée, Nói y va surtout pour faire plaisir à son père, qui rêvait d’être chanteur (comme Elvis) et s’est retrouvé chauffeur de taxi dans ce trou paumé où jamais personne n’a besoin d’aller quelque part. Au lycée Nói s’ennuie ferme, comme s’il savait déjà ce que les professeurs tentent désespérément de lui apprendre. Les tests prouvent que c’est un élève surdoué, il est tout simplement inadapté à l’institution scolaire, à moins que ce ne soit l’inverse… Alors Nói erre chaque jour du lycée à la station-service, où après avoir détraqué la machine à sous, il se paye une bière. N BÉNÉDICTE & MICHEL CUYPERS ensembliers · décorateurs 140 boulevard de la Sauvenière Liège 04 222 17 92 FAX 04 221 07 39 Sa vie pourrait sembler désespérée, mais elle ne l’est pas : Nói est un rebelle tranquille, qui s’évade à sa façon, dans l’imaginaire. En jetant des pierres au-dessus d’un arc-en-ciel qui a du mal à décoller du niveau de la mer, en tirant à la carabine sur les cascades gelées dans la montagne ou en jouant avec une mouche qui se promène sur son bras. Mais surtout en s’isolant dans son repaire secret, une pièce cachée sous la maison de sa grand-mère. Nói albinói est traversé de moments très drôles, de personnages très pittoresques : même si le fond du film est noir, il y a cet humour typiquement nordique (modèle déposé par Kaurismaki and Co) qui chasse tout misérabilisme, toute sinistrose. Et malgré l’environnement hostile, malgré la neige omniprésente qui donne au film une lumière bleutée très particulière, le personnage de Nói trimballe en lui une force de vie si grande qu’une catastrophe ne peut l’arrêter, et ça nous touche… Gazette Utopia de Dagur Kari, Islande, 2002, 1 h 33, VO Avec Tomas Lemarquis, Thröstur Leo Gunnarson, Elin Hansdottir Grand Prix du Jury au Festival Premiers Plans d’Angers 2003 Churchill L’Islande en quelques chiffres Surface : 130 000 km2, dont 12 000 km2 de glaciers. C’est la plus grande île d’Europe après la Grande-Bretagne. Terres cultivables : 1000 km2. Nombre d’habitants : 280 000. Dont 170 000 dans la capitale, Reykjavik. Nombre de moutons : 1 350 000. Morues pêchées par habitant et par an : 2 780. La seule guerre qu’ait connue l’Islande est celle de la morue, contre l’Angleterre, dans les années 70. Quelques mots pour survivre en Islande : – Bonjour : Godan dag. – Je meurs de froid : Kuldinn er ad drepa mig. – Je suis allergique à la morue : Eg er med ofnaemi fyrir thorski. Bon voyage… no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004 8 DU VENDREDI 26 DÉCEMBRE AU JEUDI 1er JANVIER 2004 P A R C C H U R C H I L L programmation : 04 343 24 67 vendredi 26 décembre www.grignoux.be 12:10 Confidence 12:15 In this World 12:05 Janis et John 14:00 Le monde de Nemo 14:00 La prophétie des grenouilles 14:30 Le roi et l’oiseau 14:15 L’enfant au grelot 16:15 Le retour du Roi 16:00 Le chien, le général et les… 16:30 Après vous... 16:00 Pollock 17:45 Le cœur ailleurs 20:00 Pas sur la bouche 20:00 Après vous... 19:00 Intolérable cruauté 19:00 Le tango des Rashevski 22:15 Pas sur la bouche 22:15 Après vous... 21:00 Nos meilleures années 1 21:15 Histoire de Marie et Julien 14:15 Le monde de Nemo 14:00 La prophétie des grenouilles 14:00 Le chien, le général et les… 14:30 Les Razmoket rencontrent… 16:30 Pas sur la bouche 16:00 Mari Iyagi (vers. française) 15:45 Nos meilleures années 1 16:30 Histoire de Marie et Julien samedi 27 décembre 17:45 Après vous... 19:00 Pas sur la bouche 20:15 Après vous... 19:15 Le cœur ailleurs 19:30 In this World 21:15 Le retour du Roi 22:30 Après vous... 21:30 Nos meilleures années 2 21:30 Histoire de Marie et Julien Mercredi 31 décembre, menu à la carte pour le Nouvel-An. Coupe de champagne à minuit… dimanche 28 décembre 14:00 Le monde de Nemo 14:00 La prophétie des grenouilles 14:15 Les Razmoket rencontrent… 14:30 L’enfant au grelot 16:15 Pas sur la bouche 16:00 Après vous... 16:00 Nos meilleures années 2 15:45 Le chien, le général et les… 18:30 Le monde de Nemo 18:15 Après vous... 20:45 Le retour du Roi 20:30 Après vous... 19:30 Le cœur ailleurs 19:30 Histoire de Marie et Julien 22:35 Elephant 21:35 Nos meilleures années 1 22:15 Zatoichi MENUS SPÉCIAUX d’initiation du Gandhi avec des plats raffinés (aigre-doux, moyennement et très épicés) aux différents parfums. 17:30 In this World lundi 29 décembre 12:00 Intolérable cruauté 12:05 Cette femme-là 12:10 Pollock 14:00 Le monde de Nemo 14:00 La prophétie des grenouilles 14:15 Les Razmoket rencontrent… 14:30 Le chien, le général et les… 16:15 Le retour du Roi 16:00 Après vous... 16:15 Le tango des Rashevski 16:15 Mari Iyagi (vers. française) 18:15 Elephant 18:15 Janis et John 18:00 Intolérable cruauté 20:15 Après vous... 20:30 Nos meilleures années 1 20:00 Le cœur ailleurs 20:15 Pas sur la bouche 22:30 Confidence GANDHI RESTAURANT INDIEN Fermé mardi ouvert de 12 h à 15 h et de 18 h à 23 h 110 rue Grétry 4020 Liège tél. & fax 04.344.18.28 Hernán Fierro & Doris Aguado 22:15 Zatoichi mardi 30 décembre 12:05 Elephant 12:10 In this World 12:15 Le cœur ailleurs 14:00 Le monde de Nemo 14:00 La prophétie des grenouilles 14:15 Les Razmoket rencontrent… 14:30 Le chien, le général et les… 16:15 Pas sur la bouche 16:00 Après vous... 16:00 Le roi et l’oiseau 18:30 Le monde de Nemo 18:15 Elephant 18:00 France Boutique 17:00 Le cœur ailleurs 20:35 Le retour du Roi 20:00 Après vous... 20:15 Nos meilleures années 2 19:30 Histoire de Marie et Julien mercredi 31 décembre 22:15 Après vous... 22:15 Zatoichi séances du soir : réservation possible au 04 222 27 78 12:00 Janis et John 12:10 Le tango des Rashevski 12:05 Après vous... 14:00 Le monde de Nemo 14:00 La prophétie des grenouilles 14:15 Le chien, le général et les… 14:15 Mari Iyagi (vers. française) 16:15 Le retour du Roi 16:00 Le roi et l’oiseau 16:00 France Boutique 16:00 Elephant 18:00 Après vous... 18:00 Le tango des Rashevski 18:00 In this World 20:15 Après vous... 20:15 Intolérable cruauté 20:00 Le cœur ailleurs 20:15 Le monde de Nemo 04 232 17 27 www.atahualpa.net X* S LES AMOUs RsoEU ir OFFRE À TOluUnd di ar m is et Tous les 22 rue du Potay Liège \ 04 223 08 64 (en Hors-Château) réservation souhaitée jeudi 1er janvier 14:30 Le monde de Nemo 14:00 La prophétie des grenouilles 14:15 Le chien, le général et les… 14:00 L’enfant au grelot 16:00 Après vous... 16:00 La prophétie des grenouilles 15:30 Le roi et l’oiseau 17:00 Pas sur la bouche 18:15 Après vous... 18:00 Elephant 17:30 Le cœur ailleurs 19:30 Le retour du Roi 20:30 Après vous... 20:00 Intolérable cruauté 19:45 Histoire de Marie et Julien 22:35 In this World 22:00 Cette femme-là 22:30 Confidence A DÉCOUVRIR… une cuisine méditerranéenne tout en fraîcheur à prix doux DU VENDREDI 2 JANVIER AU JEUDI 8 JANVIER P A R C C H U R C H I L L programmation : 04 343 24 67 vendredi 2 janvier DÉCOUVERTES » DEUX MENUS « seul (20 ¤) pour le prix d’un Un cadre intime usique douce) (chandelles et m les couples. ent valable pour * offre uniquem vation souhaitée. réser DU VENDREDI 9 JANVIER AU JEUDI 15 JANVIER P A R C C H U R C H I L L www.grignoux.be programmation : 04 343 24 67 www.grignoux.be 12:00 Le tango des Rashevski 12:15 Le cœur ailleurs 12:05 France Boutique 14:00 Le monde de Nemo 14:00 La prophétie des grenouilles 14:30 Le chien, le général et les… 14:15 L’enfant au grelot 16:15 Le retour du Roi 16:00 Pas sur la bouche 16:15 Le roi et l’oiseau 15:30 Zatoichi 15:45 Anything Else 18:15 Elephant 18:00 Le tango des Rashevski 17:45 In this World 18:00 La couleur du mensonge 17:15 Good Bye Lenin ! 20:00 Intolérable cruauté 20:15 Pas sur la bouche 20:00 Le cœur ailleurs 19:45 Histoire de Marie et Julien 20:15 Anything Else 20:00 Pas sur la bouche 20:00 Après vous... 19:45 Le cœur ailleurs 22:00 Après vous... 22:30 Pas sur la bouche 22:15 France Boutique 22:30 Elephant 22:15 Pas sur la bouche 22:15 Choses secrètes 22:00 Histoire de Marie et Julien samedi 3 janvier vendredi 9 janvier CLAUDE BOURBON (BLUES) 20 h 30 au Café du parc 12:10 Good Bye Lenin ! 12:05 Pas sur la bouche 12:00 Le cœur ailleurs 14:30 Pas sur la bouche 14:15 France Boutique 14:00 Elephant 16:15 Nos meilleures années 1 15:45 Intolérable cruauté 17:45 In this World samedi 10 janvier 14:00 Le monde de Nemo 14:00 La prophétie des grenouilles 14:30 Les Razmoket rencontrent… 14:15 L’enfant au grelot 14:00 Le chien, le général et les… 14:00 Le monde de Nemo 14:15 Mari Iyagi (vers. française) 14:15 L’enfant au grelot 16:15 Le retour du Roi 16:00 Pas sur la bouche 16:15 Mari Iyagi (vers. française) 15:30 Histoire de Marie et Julien 15:30 La couleur du mensonge 16:15 Le retour du Roi 16:00 Pas sur la bouche 15:30 In this World 18:15 Elephant 18:00 Le tango des Rashevski 18:15 Le cœur ailleurs 17:45 Anything Else 18:15 Après vous... 17:30 Le cœur ailleurs 20:00 Après vous... 20:15 Pas sur la bouche 20:15 Nos meilleures années 1 20:30 France Boutique 20:00 La couleur du mensonge 20:00 Pas sur la bouche 20:30 Nos meilleures années 2 20:00 Intolérable cruauté 22:15 Intolérable cruauté 22:30 Pas sur la bouche 22:30 Zatoichi 22:15 Anything Else 22:15 Elephant dimanche 4 janvier 14:00 Le monde de Nemo 14:00 La prophétie des grenouilles 14:15 Le chien, le général et les… 16:15 Après vous... 16:00 Les Razmoket rencontrent… 16:00 Nos meilleures années 1 18:30 Intolérable cruauté 17:45 Pas sur la bouche 20:30 Good Bye Lenin ! 20:00 Pas sur la bouche 22:15 Pas sur la bouche 14:00 Le retour du Roi 14:00 La prophétie des grenouilles 14:00 Les Razmoket rencontrent… 14:00 Le monde de Nemo 14:15 Pas sur la bouche 16:00 Anything Else 15:45 Après vous... 16:15 Nos meilleures années 1 16:30 Histoire de Marie et Julien 17:45 Le tango des Rashevski 18:15 La couleur du mensonge 18:00 Après vous... 19:30 Elephant 19:45 Le cœur ailleurs 20:30 Anything Else 20:15 Le retour du Roi 19:45 Nos meilleures années 2 19:30 Le cœur ailleurs 21:15 Nos meilleures années 2 22:00 Histoire de Marie et Julien lundi 5 janvier 20:00 Good Bye Lenin ! 21:45 Zatoichi lundi 12 janvier 12:10 Pas sur la bouche 12:15 France Boutique 12:05 Elephant 12:10 Pas sur la bouche 12:15 Après vous... 12:05 France Boutique 14:30 Pas sur la bouche 14:15 Nos meilleures années 1 14:00 Le cœur ailleurs 14:30 Pas sur la bouche 14:15 Après vous... 14:00 Elephant 15:30 Intolérable cruauté 17:30 Après vous... 22:00 Après vous... dimanche 11 janvier 17:30 Pas sur la bouche 20:30 LES DÉSAXÉS 16:15 Elephant 15:45 La couleur du mensonge 18:00 Le tango des Rashevski 18:00 Le cœur ailleurs 18:00 Anything Else 17:15 Choses secrètes 17:00 Après vous... 17:45 In this World 20:00 Nos meilleures années 2 20:15 Histoire de Marie et Julien 20:15 La couleur du mensonge 19:45 Pas sur la bouche 20:00 Après vous... 19:30 Histoire de Marie et Julien 22:00 Pas sur la bouche 22:15 Choses secrètes 22:15 Zatoichi LesClassiquesduChurchill mardi 6 janvier 15:45 Le tango des Rashevski mardi 13 janvier 12:20 In this World 12:00 Le cœur ailleurs 12:05 Pas sur la bouche 12:00 Le cœur ailleurs 12:05 Intolérable cruauté 12:10 Good Bye Lenin ! 14:00 Elephant 14:00 Le tango des Rashevski 14:15 Pollock 14:00 Elephant 14:00 France Boutique 14:30 Pas sur la bouche 16:00 Après vous... 15:45 Pas sur la bouche 16:00 Janis et John 15:45 Anything Else 15:45 Le tango des Rashevski 16:00 Après vous... 18:15 Intolérable cruauté 18:00 Pas sur la bouche 18:00 France Boutique 17:00 Histoire de Marie et Julien 18:00 La couleur du mensonge 17:45 Pas sur la bouche 18:15 Après vous... 17:00 Histoire de Marie et Julien 20:15 Après vous... 20:15 Pas sur la bouche 20:00 Le cœur ailleurs 20:00 Elephant 20:15 Anything Else 20:00 Nos meilleures années 2 20:30 Nos meilleures années 1 19:45 Choses secrètes 22:30 France Boutique 22:15 In this World 21:45 Zatoichi mercredi 7 janvier 14:00 Le monde de Nemo 22:00 Zatoichi mercredi 14 janvier 12:10 Le tango des Rashevski 12:05 Janis et John 12:15 Pollock 12:15 In this World 12:10 Le tango des Rashevski 12:05 Zatoichi 14:00 Le retour du Roi 14:00 La prophétie des grenouilles 14:30 Le chien, le général et les… 14:00 La prophétie des grenouilles 14:00 Le monde de Nemo 14:00 Le cœur ailleurs 14:15 Zatoichi 15:45 Le cœur ailleurs 16:00 In this World 15:45 La couleur du mensonge 16:15 Le retour du Roi 16:15 Le monde de Nemo 16:00 La couleur du mensonge 18:15 Après vous... 17:45 Pas sur la bouche 18:00 Elephant 18:00 Zatoichi 18:00 Anything Else 20:30 Anything Else 20:00 Pas sur la bouche 19:45 Le cœur ailleurs 20:15 In this World 20:15 Mystic River 22:15 France Boutique 22:00 Elephant 22:00 Zatoichi jeudi 8 janvier 18:15 Elephant 17:15 Après vous... 20:00 Pas sur la bouche 20:00 Good Bye Lenin ! 19:45 Histoire de Marie et Julien 22:15 Pas sur la bouche 22:30 Zatoichi 22:30 Après vous... jeudi 15 janvier 12:15 Elephant 12:05 Zatoichi 12:10 Pas sur la bouche 12:05 Pas sur la bouche 12:00 Après vous... 12:10 Choses secrètes 14:00 France Boutique 14:15 Janis et John 14:15 Nos meilleures années 2 14:15 Good Bye Lenin ! 14:00 Elephant 14:15 In this World 15:45 Après vous... 16:00 Pas sur la bouche 16:15 Le cœur ailleurs 16:00 Après vous... 16:00 Intolérable cruauté 18:00 Anything Else 18:15 Pas sur la bouche 18:30 In this World 18:00 Le tango des Rashevski 17:00 Pas sur la bouche 18:15 In this World 18:00 Le cœur ailleurs 20:15 La couleur du mensonge 20:30 Nos meilleures années 2 20:30 Elephant 20:15 Histoire de Marie et Julien 19:45 Après vous... 20:15 Lost in Translation 20:15 France Boutique 22:00 Pas sur la bouche 22:15 Elephant 22:00 Choses secrètes 22:15 France Boutique 15:30 Anything Else 17:45 La couleur du mensonge 20:15 LE MONDE VIVANT + rencontre avec le réalisateur no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004 9 DU VENDREDI 16 JANVIER AU JEUDI 22 JANVIER P A R C CA F E T E R I A M AT I N A L E C H U R C H I L L programmation : 04 343 24 67 vendredi 16 janvier www.grignoux.be 12:00 Le cœur ailleurs 12:10 Le tango des Rashevski 12:05 Après vous... 14:15 Pas sur la bouche 14:00 Anything Else 14:00 Elephant 15:15 France Boutique 16:15 Après vous... 15:45 La couleur du mensonge 17:15 Mystic River 18:30 Elephant 18:00 Pas sur la bouche 17:00 Histoire de Marie et Julien 20:00 Lost in Translation 20:15 Anything Else 20:30 Nos meilleures années 1 20:00 Après vous... 22:00 Mystic River 22:15 La couleur du mensonge PETITS-DÉJEUNERS À LA QUÉBECOISE Ouvert du mardi au dimanche inclus de 8 h 30 à 12 h 30 27 rue de Tilleur derrière l’Eglise St-Gilles 04 252 46 46 22:15 Twentynine Palms samedi 17 janvier 14:00 Le monde de Nemo 14:00 Pas sur la bouche 14:15 Le chien, le général et les… 14:00 La prophétie des grenouilles 16:00 France Boutique 16:15 Le retour du Roi 15:45 La couleur du mensonge 16:00 Twentynine Palms 18:00 Après vous... 18:15 Le cœur ailleurs 20:00 Anything Else 20:15 La couleur du mensonge 20:30 Le monde vivant 22:15 Anything Else 22:30 La couleur du mensonge 22:00 Le tango des Rashevski 14:00 Le monde de Nemo 14:00 La prophétie des grenouilles 14:00 La couleur du mensonge 14:15 Le cœur ailleurs 16:05 Good Bye Lenin ! 16:00 Anything Else 16:15 Après vous... 16:30 Pas sur la bouche 18:30 Lost in Translation 18:15 Le monde vivant 18:30 Nos meilleures années 2 20:30 Mystic River 20:00 Anything Else 18:00 Mystic River 20:35 Lost in Translation dimanche 18 janvier 19:00 Histoire de Marie et Julien 22:00 La couleur du mensonge 22:00 Zatoichi 21:45 Twentynine Palms 12:10 Après vous... 12:05 Pas sur la bouche 12:15 Zatoichi 14:15 Le monde vivant 14:15 La couleur du mensonge 14:30 Anything Else 17:00 Pas sur la bouche 17:00 Histoire de Marie et Julien 19:45 La couleur du mensonge 20:00 Le cœur ailleurs 22:00 Pas sur la bouche 22:15 Choses secrètes 12:10 Intolérable cruauté 12:05 La couleur du mensonge 12:20 Elephant 14:00 Elephant 14:15 Anything Else 14:15 Après vous... lundi 19 janvier 15:00 Good Bye Lenin ! 16:00 Après vous... 17:30 Mystic River 18:15 Anything Else 20:15 Lost in Translation 20:30 LA HORDE SAUVAGE LesClassiquesduChurchill VOIX ET CHANTS DU MONDE à Liège avec Dominique Fagard Travail de la voix, chants polyphoniques, chants de fête, chants sacrés… mardi 20 janvier 15:45 France Boutique 15:45 Le tango des Rashevski 17:45 Good Bye Lenin ! 17:45 Anything Else 17:00 La couleur du mensonge 17:00 Pas sur la bouche 20:15 Mystic River 20:00 Anything Else 19:45 Après vous... 20:00 Pas sur la bouche 22:15 Anything Else 22:00 Twentynine Palms 22:15 La couleur du mensonge 12:15 Le cœur ailleurs 12:10 Choses secrètes 12:05 Zatoichi 14:00 Le monde de Nemo 14:15 La prophétie des grenouilles 14:15 Le chien, le général et les… 14:15 Histoire de Marie et Julien 16:00 France Boutique 16:15 Le retour du Roi 15:45 La couleur du mensonge mercredi 21 janvier 18:00 Nathalie... 18:00 Le monde vivant 17:30 Après vous... 20:00 Nathalie... 20:00 Anything Else 19:45 La couleur du mensonge 20:00 Twentynine Palms 22:00 Lost in Translation 22:15 Après vous... 22:00 Pas sur la bouche 22:15 Le monde vivant jeudi 22 janvier 12:15 Le monde vivant 12:10 Le tango des Rashevski 12:00 Anything Else 15:30 Nathalie... 14:00 Pas sur la bouche 14:00 Elephant 14:15 Twentynine Palms 17:45 Lost in Translation 16:15 Anything Else 15:45 La couleur du mensonge 18:30 Le monde vivant 18:00 Après vous... 17:00 Histoire de Marie et Julien 20:15 Le cœur ailleurs 20:15 Nos meilleures années 2 19:45 Pas sur la bouche 20:00 NOAM CHOMSKY : POUVOIR ET TERREUR Ciné-club Attac 22:15 Anything Else 22:00 Choses secrètes DU VENDREDI 23 JANVIER AU JEUDI 29 JANVIER P A R C C H U R C H I L L programmation : 04 343 24 67 vendredi 23 janvier • cours hebdomadaires, le lundi de 20 à 22 h • Séances individuelles Renseignements : Asbl De cœur à oreille T/F : 04 365 93 75 Chambre à coucher pour adultes et enfants, placards et dressings, meubles de séjour et de salle à manger : • MISURAEMME® SOLDES DU 3 AU 31 JANVIER 2004 Divans et fauteuils : • DEMA • LEOLUX Tables, chaises, compléments : • ALBED • CATTELAN ITALIA • FLY LINE • PORADA Eclairage : • DELTA Light • PRANDINA CATTELAN ITALIA : Table METRO 120/175 x 80 x (h)75 cm 140/195 x 80 x (h)75 cm www.grignoux.be 12:00 La couleur du mensonge 12:05 France Boutique 12:10 Anything Else 14:15 Pas sur la bouche 14:00 Le monde vivant 14:00 Lost in Translation 15:30 Elephant 15:30 Après vous... 16:00 La couleur du mensonge 17:15 Mystic River 17:45 Pas sur la bouche 18:15 Le cœur ailleurs 17:15 Good Bye Lenin ! 20:00 Nathalie... 20:15 Lost in Translation 20:30 Nói Albinói 20:00 Anything Else 22:00 Nathalie... 22:15 Lost in Translation 22:15 La couleur du mensonge 22:05 Histoire de Marie et Julien 14:00 Le chien, le général et les… 14:15 Le monde vivant 14:00 La prophétie des grenouilles 15:30 Lost in Translation 16:00 Le retour du Roi 15:45 France Boutique 1, 3 et 5 Place des Déportés 4000 Liège Près du Pont St-Léonard - Parking aisé devant le magasin Tél. 04 227 51 74 - Fax 04 227 53 59 samedi 24 janvier 14:00 Le monde de Nemo 19:00 Nathalie... 17:45 Pas sur la bouche 17:45 Anything Else 20:15 Lost in Translation 19:45 La couleur du mensonge 20:00 Après vous... 22:15 Lost in Translation 22:00 Anything Else 22:15 Le cœur ailleurs 14:00 Le monde de Nemo 14:00 La prophétie des grenouilles 14:00 Anything Else 14:15 Après vous... 16:15 Nathalie... 16:00 Lost in Translation 16:15 Le chien, le général et les… 16:30 Nos meilleures années 1 18:15 Elephant 18:00 Pas sur la bouche 17:45 Le cœur ailleurs 20:00 Mystic River 20:15 Lost in Translation 20:00 Anything Else 22:15 Good Bye Lenin ! 22:15 La couleur du mensonge 12:05 Lost in Translation 12:10 La couleur du mensonge 12:00 Twentynine Palms 14:00 Le cœur ailleurs 14:15 Anything Else 14:15 Pas sur la bouche 15:30 Elephant 16:00 Après vous... 16:30 Le monde vivant 17:15 Mystic River 18:15 Lost in Translation 18:00 Anything Else 17:00 La couleur du mensonge 20:00 Nathalie... 20:30 Le cœur ailleurs 20:15 La couleur du mensonge 19:45 Après vous... 22:30 Lost in Translation 22:30 Anything Else 22:00 Histoire de Marie et Julien 12:10 Le cœur ailleurs 12:00 Anything Else 12:15 Pas sur la bouche 14:15 Lost in Translation 14:00 Good Bye Lenin ! 14:30 Histoire de Marie et Julien 21:15 FESTIVAL DU FILM GAY ET LESBIEN (Imago) dimanche 25 janvier 20:00 Nos meilleures années 2 lundi 26 janvier mardi 27 janvier 16:00 Elephant 16:15 Le tango des Rashevski 17:45 Nathalie... 18:15 Après vous... 17:00 La couleur du mensonge 17:15 Twentynine Palms 20:00 Mystic River 20:30 Lost in Translation 20:00 Anything Else 19:45 Nos meilleures années 2 22:30 Nói Albinói 22:15 La couleur du mensonge 12:00 Après vous... 12:15 Le monde vivant 12:10 Zatoichi mercredi 28 janvier 14:00 Elephant 14:00 La prophétie des grenouilles 14:30 Lost in Translation 15:00 Le monde de Nemo 15:45 Le chien, le général et les… 16:00 Le retour du Roi 16:45 Histoire de Marie et Julien 17:15 Mystic River 17:30 Zatoichi 20:00 Nathalie... 20:00 Lost in Translation 19:45 La couleur du mensonge 19:45 Good Bye Lenin ! 22:00 Pas sur la bouche 21:45 Twentynine Palms 22:00 Anything Else 12:05 Lost in Translation 12:10 Le tango des Rashevski 12:15 France Boutique 14:00 Après vous... 14:00 Pas sur la bouche 14:15 Twentynine Palms 16:15 Lost in Translation 16:15 Anything Else 18:15 Nói Albinói 18:30 La couleur du mensonge 17:00 Le cœur ailleurs 20:15 Pas sur la bouche 20:35 Le monde vivant 19:30 Histoire de Marie et Julien 22:30 Lost in Translation 22:15 La couleur du mensonge 22:15 Choses secrètes jeudi 29 janvier 20:30 concert : RICHARD GALLIANO et IVAN PADUART + STRINGS Katsujin Ken Dôjô Arts martiaux traditionnels du Japon Takemusu Aiki - Katori Shinto Ryu Complexe sportif du séminaire, rue des Prémontrés 40 - 4000 Liège Renseignements : Luc Pitance Tél. 0486 74 61 00 www.grignoux.be no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004 Inge morath 10 merci… dr rey ! dans le cadre du Festival du film gay et lesbien (p. 12) La sédentarité nuit gravement à la SANTÉ ! Retrouvez vite le PLAISIR de bouger ! Votre bien-être passe par FITNESS – STRETCHING CUISSE/ABDOS – TAÏ-BOXING STEPS – FUNK les désaxés (the misfits) de John Huston inaugure le cycle Classiques du Churchill (p. 5) ■ ANYTHING ELSE de W. Allen, USA, 2003, 1 h 50, VO du mercredi 7 janvier au jeudi 15 janvier du vendredi 16 janvier au jeudi 29 janvier ■ APRÈS VOUS… de P. Salvadori, France, 2003, 1 h 50 du vendredi 26 décembre au jeudi 1er janvier du vendredi 2 janvier au jeudi 8 janvier du vendredi 9 janvier au jeudi 29 janvier ■ CETTE FEMME-LÀ de G. Nicloux, France, 2003, 1 h 39 Lun 29 décembre à 12 h 05 Jeu 1er janvier à 22 h p. 3 Parc Churchill p. 3 Churchill Parc Churchill p. 4 Churchill Churchill ■ LE CHIEN, LE GÉNÉRAL ET LES OISEAUX p. 14 de F. Nielsen, France, 2003, 1 h 15 du vendredi 26 décembre au mercredi 7 janvier Churchill Sam 10 janvier à 14 h Parc du samedi 17 janvier au mercredi 28 janvier Churchill ■ CHOSES SECRÈTES p. 6 de J-Cl. Brisseau, France, 2002, 1 h 55 du vendredi 9 janvier au jeudi 29 janvier Churchill ■ LE CŒUR AILLEURS de P. Avati, Italie, 2003, 1 h 46, VO du vendredi 26 décembre au jeudi 29 janvier ■ CONCERT : RICHARD GALLIANO ET IVAN PADUART + STRING Jeu 29 janvier à 20 h 30 ■ CONFIDENCE de J. Foley, USA, 2002, 1 h 37, VO Ven 26 décembre à 12 h 10 Lun 29 décembre à 22 h 30 Jeu 1er janvier à 22 h 30 p. 4 Churchill p. 15 Parc p. 4 Churchill Churchill Churchill ■ LA COULEUR DU MENSONGE p. 11 de R. Benton, USA, 2003, 1 h 48, VO du mercredi 7 janvier au jeudi 15 janvier Parc du vendredi 16 janvier au jeudi 29 janvier Churchill ■ LES DÉSAXÉS de J. Huston, USA, 1960, 2 h 05, VO Lun 5 janvier à 20 h 30 p. 5 Churchill ■ ELEPHANT p. 4 de G. Van Sant, USA, 2003, 1 h 21, VO du dimanche 28 décembre au jeudi 22 janvier Churchill du vendredi 23 janvier au mardi 27 janvier Parc Mer 28 janvier à 14 h Churchill ■ L’ENFANT AU GRELOT de J. Girerd, France, 1997, 51 mn du vendredi 26 décembre au samedi 10 janvier ■ FRANCE BOUTIQUE de T. Marshall, France, 2003, 1 h 35 du mardi 30 décembre au jeudi 15 janvier du vendredi 16 janvier au mercredi 21 janvier Ven 23 janvier à 12 h 05 Sam 24 janvier à 15 h 45 Jeu 29 janvier à 12 h 15 p. 14 Churchill p. 11 Churchill Parc Churchill Churchill Churchill ■ GOOD BYE LENIN ! p. 4 de W. Becker, Allemagne, 2002, 2 h 01, VO Dim 4 janvier à 20 h 30 Parc Lun 5 janvier à 20 h Parc du vendredi 9 janvier au jeudi 15 janvier Churchill du dimanche 18 janvier au mardi 20 janvier Parc du vendredi 23 janvier au mercredi 28 janvier Churchill ■ HISTOIRE DE MARIE ET JULIEN de J. Rivette, France, 2003, 2 h 25 du vendredi 26 décembre au jeudi 29 janvier p. 6 Churchill ■ LA HORDE SAUVAGE p. 5 de S. Peckinpah, USA, 1969, 2 h 14, VO Lun 19 janvier à 20 h 30 Churchill ■ FESTIVAL DU FILM GAY ET LESBIEN Sam 24 janvier à 21 h 15 p. 12 Parc ■ IN THIS WORLD p. 4 de M. Winterbottom, Angleterre, 2003, 1 h 30, VO du vendredi 26 décembre au jeudi 15 janvier Churchill ■ INTOLÉRABLE CRUAUTÉ p. 4 de J. & E. Coen, USA, 2003, 1 h 40, VO du vendredi 26 décembre au jeudi 1er janvier Churchill du vendredi 2 janvier au mardi 6 janvier Parc du vendredi 9 janvier au mardi 20 janvier Churchill ■ JANIS ET JOHN p. 4 de S. Benchetrit, France, 2003, 1 h 42 du vendredi 26 décembre au jeudi 8 janvier Churchill ■ LOST IN TRANSLATION p. 16 de S. Coppola, USA, 2003, 1 h 45, VO Jeu 15 janvier à 20 h 15 Churchill du vendredi 16 janvier au jeudi 22 janvier Parc du vendredi 23 janvier au jeudi 29 janvier Churchill ■ MARI IYAGI (version française) p. 14 de Sung-Gang Lee, Corée du Sud, 2002, 1 h 20, version française du samedi 27 décembre au samedi 10 janvier Churchill ■ LE MONDE DE NEMO d’A. Stanton, USA, 2003, 1 h 44, version française du vendredi 26 décembre au mercredi 7 janvier du samedi 10 janvier au mercredi 14 janvier du samedi 17 janvier au mercredi 28 janvier ■ LE MONDE VIVANT d’E. Green, France, 2003, 1 h 15 Jeu 15 janvier à 20 h 15 du samedi 17 janvier au jeudi 29 janvier ■ MYSTIC RIVER de C. Eastwood, USA, 2003, 2 h 17, VO du mercredi 14 janvier au mercredi 28 janvier ■ NATHALIE… d’A. Fontaine, France, 2003, 1 h 45 du mercredi 21 janvier au mercredi 28 janvier p. 14 Parc Churchill Parc p. 7 Parc Churchill p. 4 Parc p. 11 Parc ■ NOAM CHOMSKY : p. 12 POUVOIR ET TERREUR de J. Junkerman, Japon, 2003, 1 h 15, VO Jeu 22 janvier à 20 h Parc ■ NOI ALBINOI de D. Kari, Islande, 2002, 1 h 30 Ven 23 janvier à 20 h 30 Mar 27 janvier à 22 h 30 Jeu 29 janvier à 18 h 15 Tél. 04.224.13.73 \ www.biogym.be 91-93 rue Général Collyns 4000 Liège (quartier St-Walburge - Citadelle) asbl p. 7 Churchill Churchill Churchill ■ NOS MEILLEURES ANNÉES 1 p. 4 de M. Giordana, Italie, 2002, 3 h 07, VO du vendredi 26 décembre au dimanche 25 janvier Churchill ■ NOS MEILLEURES ANNÉES 2 du samedi 27 décembre au mardi 27 janvier ■ PAS SUR LA BOUCHE d’A. Resnais, France, 2003, 1 h 55 du vendredi 26 décembre au jeudi 1er janvier du vendredi 2 janvier au jeudi 29 janvier ■ POLLOCK d’E. Harris, USA, 2001, 2 h 02, VO Ven 26 décembre à 16 h Lun 29 décembre à 12 h 10 Mar 6 janvier à 14 h 15 Mer 7 janvier à 12 h 15 Churchill p. 16 Parc Churchill p. 4 Churchill Churchill Churchill Churchill ■ LA PROPHÉTIE DES GRENOUILLES p. 14 de J. Girerd, France, 2003, 1 h 30 du vendredi 26 décembre au mercredi 7 janvier Churchill Dim 11 janvier à 14 h Parc Mer 14 janvier à 14 h Parc du samedi 17 janvier au mercredi 28 janvier Churchill ■ LES RAZMOKET p. 14 RENCONTRENT LES DELAJUNGLE de J. Eng & N. Virgien, USA, 2003, 1 h 20, version française du samedi 27 décembre au dimanche 11 janvier Churchill ■ LE RETOUR DU ROI p. 4 de P. Jackson, Nouvelle-Zélande, 2003, 3 h 20, VO du vendredi 26 décembre au samedi 3 janvier Parc du dimanche 4 janvier au mercredi 28 janvier Churchill ■ LE ROI ET L’OISEAU p. 14 de P. Grimault, France, 1980-2003, 1 h 27 du vendredi 26 décembre au vendredi 2 janvier Churchill ■ LE TANGO DES RASHEVSKI p. 4 de S. Garbarski, Belgique/France/Luxembourg, 2003, 1 h 40 du vendredi 26 décembre au jeudi 29 janvier Churchill ■ TWENTYNINE PALMS de B. Dumont, France, 2003, 1 h 59 du vendredi 16 janvier au jeudi 29 janvier p. 6 Les ateliers de dessin de Véronique Boseret Adolescents • Adultes Modèle vivant • Portrait Nature morte • Paysage CRAYON • FUSAIN • PASTEL • HUILE Churchill ■ ZATOICHI p. 4 de T. Kitano, Japon, 2003, 1 h 56, VO du dimanche 28 décembre au mercredi 28 janvier Churchill Tél. 04 223 64 32 26 rue Forgeur 4000 Liège Reprise des cours le lundi 5 janvier 04 no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004 11 Nathalie… Deux femmes. L’une est mariée, bourgeoise, active. L’autre est entraîneuse dans un bar de nuit. Catherine (Fanny Ardant) paie Marlène (Emmanuelle Béart) pour coucher avec son mari Bernard (Gérard Depardieu) qui la trompe. Elle veut qu’elle dise tout, tous les détails. Catherine a fait de Marlène Nathalie, celle qui ment. C’est leur secret, leur histoire Pour des raisons liées au bouclage du journal, nous n’avons pas eu l’occasion de voir le film. Mais nous ne résistons pas à l’attrait de ce thriller érotique réalisé à partir d’un scénario de Philippe Blasband (Une liaison pornographique, Le tango des Rashevski, Un honnête commerçant) et vous livrons le regard d’Anne Fontaine (Nettoyage à sec), la réalisatrice. Une force d’attraction entre deux femmes C’est une rencontre chimique, pas psychologique. Une approche hypnotisante dont aucune ne contrôle l’issue. Pour Marlène, c’est une occasion inespérée : celle d’exister face à une « femme normale », de lui faire éprouver des sensations de plus en plus fortes. A l’inverse d’un processus analytique, celle qui parle se met à faire du bien à celle qui écoute. Au départ, il y a un pacte entre elles, l’une paye, l’autre fait son travail, puis petit à petit, chacune dérègle son propre système. D’où une certaine forme de cruauté car l’une et l’autre s’utilisent. Elles vivent une expérience humaine affective profonde qui ne ressemble à aucune autre. Une relation qui devient de plus en plus inextricable. Mise en scène du désir Je ne pourrais imaginer faire un film où la représentation du sexe soit littéra- le, le sexe est tellement sur-représenté, on en connaît toutes les figures. Ce parti pris de laisser flotter l’imaginaire est à la fois plus pervers, et plus excitant. Le visage de Fanny, écoutant ces gestes vécus, transférés par des mots… c’est évocateur ! Le langage a une puissance érotique très forte, la voix aussi. J’ai d’ailleurs choisi ces deux actrices pour leur voix. Ne rien montrer était un des paris du film qu’il ne fallait jamais transgresser. Le fantasme, comme le cinéma, définit ce qui est et ce qui n’est pas. En l’occurrence, dans le film, le rapport au sexe passe par l’oral. C’est à partir de ces mots que Catherine construit son fantasme. Je voulais parler aussi d’une certaine misère sexuelle. Aujourd’hui, les femmes sont censées être libérées, et les hommes faire tout ce qu’ils veulent. Face à ces représentations extrêmement monolithiques du sexe, j’avais envie de parler au contraire d’un blocage. Je trouvais émouvant de montrer la souffrance d’une femme comme Catherine, belle et pourvue de tous les atouts, qui a perdu le contact avec sa sexualité. En arrière-plan du dispositif, il y a cette détresse-là, cette solitude que rencontrent les trois principaux personnages. Couleurs et musiques La couleur rouge imprègne le film, des décors aux vêtements, jusqu’au briquet en laque de Nathalie. Pour compenser la froideur de leur vie professionnelle et sexuelle, j’ai cherché à créer une sensation de volupté indirecte avec des couleurs chaudes, pour les CAFÉ-RESTAURANT Reliure-dorure 78 rue sur la Fontaine 4000 Liège Marie et Etienne Pichault Plats à emporter 04 223 65 86 www.amourmaracasetsalami.com Ouvert à midi : du lundi au vendredi Le soir : le vendredi costumes et les décors. Le bar du film est une synthèse stylisée des différents « établissements » que nous avons visités pendant le repérage. Dans ce genre de club où travaille Nathalie, la musique est un facteur de détente, un état pré-érotique, une incitation sur le client. La bande-son participe à ce climat. Il y a du Leonard Cohen, du Natacha Atlas, et d’autres musiques existantes qui devaient se mélanger avec les partitions originales de Michael Nyman à qui j’ai demandé d’être comme à l’intérieur du personnage de Fanny Ardant. Anne Fontaine, d’après le dossier de presse d’Anne Fontaine, France, 2003, 1 h 45 Avec Fanny Ardant, Emmanuelle Béart, Gérard Depardieu Parc La couleur du mensonge France Boutique Cette adaption de La tache de Philippe Roth (Prix Pulitzer en 2003, et en France, Prix Medicis étranger), est un impitoyable brûlot contre le politiquement correct qui gangrène la société américaine depuis une quinzaine d’années. Avec la complicité du couple vedette Nicole Kidman et Anthony Hopkins, qui s’intègre dans la chair d’une œuvre romanesque, dense et complexe Tonie Marshall arpente les coulisses du téléachat, sur les traces d’un duo de présentateurs vedettes dont le couple bat de l’aile. Une comédie de remariage savoureuse et nimbée d’un beau voile de mélancolie. Avec Karin Viard et François Cluzet particulièrement craquants et cathodiques THE HUMAN STAIN a couleur du mensonge, c’est d’abord et surtout un formidable roman de Philip Roth, La tache. Un bouquin remarquablement brillant, intelligent et original, qui s’attaque aux tabous et à la dictature du « politiquement correct » dans la bonne société américaine. Donc pas d’hésitation, il faut absolument lire le roman de Philip Roth : avant de voir le film, après l’avoir vu, peu importe mais lisez-le. Comme tous les grands bouquins, celui-ci était difficile à adapter pour le cinéma. Nicholas Meyer, scénariste chevronné et lui-même réalisateur, a forcément élagué le matériau littéraire, en a simplifié la construction. Il a privilégié les personnages, leur psychologie complexe, et les relations assez tortueuses qu’ils entretiennent. Ca fonctionne bien, ça fonctionne d’autant mieux que la distribution est de premier ordre : Nicole Kidman, Anthony Hopkins, Ed Harris et Gary Sinise… ils sont tous excellents et c’est un réel plaisir de les voir à l’œuvre. Toute l’histoire se déclenche à partir d’un simple mot, un mot éventuellement ambigu si on cherche la petite bête, employé par un enseignant à l’égard de deux étudiants de race noire. Le très distingué Coleman Silk, professeur émérite de lettres classiques à l’université d’Athena, se laisse aller à un mouvement d’humeur et d’humour envers deux étu- L diants « de couleur » qui sèchent consciencieusement ses cours et les traite, en leur absence et devant toute la classe, de « zombies » (traduction tout à fait imparfaite du vocable américain « spooks », intraduisible…). Aucune connotation de racisme dans ce qualificatif, juste un agacement teinté d’ironie. Mais l’affaire va prendre une dimension extravagante, en grande partie du fait de la personnalité et de la trajectoire de Coleman Silk : indépendant, libre d’esprit et de parole, pourfendeur des pesanteurs administratives et pédagogiques, volontiers sarcastique envers la pédanterie paresseuse de ses collègues, il ne s’est pas fait que des amis. Et l’occasion est trop belle pour ceux qui n’ont jamais trouvé le moyen de rabaisser son caquet : l’accusation de racisme a vite fait d’être lancée, le scandale enfle. D’autres histoires resurgissent, d’autres griefs refont surface : des étuAcheter et commander vos livres diantes et des enseignantes se plaignent à la librairie Entre-Temps de l’attitude ouvertement méprisante et c’est déjà soutenir Barricade misogyne de Coleman Silk. Phallocrate en plus de raciste, il aggrave son cas audelà de l’imaginable. Tout le monde le Toutes les commandes lâche, même ceux de ses pairs sur qui il sont possibles… croyait pouvoir compter. L’homme n’est et dans les plus brefs délais ! pas du genre à se justifier, ni même à se défendre. Il préfère démissionner. ENTRE–TEMPS Librairie ( rue Pierreuse 19 / 21 • 4000 Liège tél-fax : 04 222 06 22 courriel : [email protected] www.barricade.be Ouvert du lundi au samedi de 13 h 30 à 18 h 30 La Gazette Utopia de Robert Benton, USA, 2003, 1 h 48, VO Avec Anthony Hopkins, Nicole Kidman, Ed Harris, Gary Sinise, Wentworth Miller Parc/Churchill ix ans déjà qu’ils animent France Boutique, une émission de téléachat, vantant, jour après jour et avec une rare conviction, les mérites de la « ceintureminceur » ou de « l’épile tout poil », quand il ne s’agit pas de ceux du « musée musique », sorte de compilation à double emploi – pictural et musical – ou la culture en kit mural. Mais voilà, tout comme leur émission peine quelque peu à trouver son second souffle, le mariage de France (Karin Viard) et Olivier (François Cluzet) est guetté par l’usure ; le ronron de France Boutique n’est jamais que le miroir du leur. Un train-train secoué, toutefois, par une tentative d’OPA inamicale d’une société de vente sur Internet, désireuse de récupérer leur temps d’antenne. (…) Après Vénus beauté (institut), voici donc France Boutique, plongée décoiffante dans un microcosme refermé sur lui-même. L’entreprise est, une fois encore savoureuse ; elle permet à Tonie Marshall d’explorer le thème central de son œuvre, à savoir l’inexorable écoule- D ment du temps et son corollaire éventuel : l’illusoire espoir de s’arrimer à quelque chose qui pourrait en enrayer la marche. Au cœur de la tourmente, un couple dont les angoisses (…) traduisent fatalement quelque vague nostalgie. Ce que souligne du reste sans équivoque la teneur esthétique du film qui, entre tons criards et mise en scène à l’anti-naturalisme appuyé, tend à faire de leur cocon un univers aussi artificiel que joliment suranné. Cette tonalité et une distribution magistrale – le couple Viard/Cluzet est irrésistible, et les seconds rôles vibrent à l’unisson, avec mention particulière pour Bernard Menez et Hélène Fillières –, confèrent à France Boutique un charme et une drôlerie incontestables. Jean-François Pluijgers, La Libre Belgique de Tonie Marshall, France, 2003, 1 h 35 Avec Karin Viard, François Cluzet, Judith Godrèche, Bernard Menez, Micheline Presle, Nathalie Baye, Hélène Fillières http://pyramidefilms.fr/france-boutique/ Parc/Churchill no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004 12 FESTIVAL DU FILM GAY ET LESBIEN Le temps d’une soirée marquée d’une pierre arc-en-ciel, le Festival du film Gay et Lesbien de Bruxelles pose ses valises au Parc. Ainsi, Merci… Dr. Rey !, le film gay d’ouverture du Festival, présenté en avant-première, sera précédé d’un moyen métrage Bollywoodien sur des dragqueens indiennes et de deux courts métrages décalés. Les projections se termineront juste à temps pour tuer la nuit au Botanique à Samedi 24 janvier Bruxelles, à la soirée dansante de clôture du Festival à 21 h 15 au PARC Merci… Dr. Rey ! Si c’était une boisson, ce serait du champagne rosé. Un remède efficace contre la grisaille hivernale. Entre ses claquements de portes, ses retournements de situations farfelus et le « space cake » qui transite entre ses personnages, cette petite comédie sans prétention, premier film de l’Américain Andrew Litvack, est balayée par un vent lubitschien e parfum de Woody Allen s’y distille aussi, à la fois dans son scénario à la trame psychanalytique et dans la figure de Dianne Wiest, qui joue ici la mère, diva lesbienne de passage à Paris pour une représentation de Turandot à l’Opéra Bastille. Orchestrée par un amoureux d’actrices fantasques (Bulle Ogier, Jane Birkin, Vanessa Redgrave apparaissent dans le film), cette joyeuse fête du cinéma et de ses plaisirs convoque en outre l’imaginaire d’un pan délicat du cinéma européen. L’apparition surprise de Jerry Hall intervenant comme une éclatante cerise sur le gâteau. On y parle anglais avec des accents français, français avec des accents anglais, anglais avec des accents américains, français avec l’accent de banlieue. Peut-être est-ce dû à un impératif de coproduction internationale mais, une fois n’est pas coutume, ce méli-mélo linguistique est ici des plus plaisants. Le docteur Rey est une psychiatre dont la mort, dès sa première apparition, permet à sa patiente Pénélope (Jane Birkin) de prendre insidieusement sa place et de rencontrer Thomas Beaumont (Stanislas Merhar), le fils parisien de la diva, homosexuel toujours dans le pla- L (Gulabi Aaina) d’après Le Monde d’Andrew Litvack, France/Grande-Bretagne, 2003, 1 h 30, VO française et anglaise Avec Dianne Wiest, Jane Birkin, Stanislas Merhar, Bulle Ogier ▼ The Pink Mirror card, qui, ce jour-là, avait besoin d’une séance d’analyse. Depuis l’arrivée de sa mère à Paris, son équilibre œdipien a été chamboulé. En quelques heures, il a découvert non seulement que son père n’était pas mort avant sa naissance comme il l’avait toujours cru, mais qu’il a été assassiné sous ses yeux, sans qu’il sache que c’était lui, juste après qu’ils se furent rencontrés par le biais d’un service téléphonique gay. Pénélope lui avoue qu’elle n’est pas psychiatre et lui propose de l’héberger un temps chez elle. Personnalité caméléon longtemps convaincue d’être Vanessa Redgrave alors qu’elle n’en est que la doublure française, elle vit au milieu d’affiches de cinéma (Blow up, Retour à Howard’s End...) sur lesquelles elle a remplacé par son propre visage celui de l’actrice. Avec sa complicité, Thomas entreprend de démasquer l’assassin dans l’univers de simulacres, de paillettes, de mensonges, d’ambiguïtés sexuelles qui entoure le meurtre de son père. lors que l’homosexualité est toujours taboue en Inde, voici un film qui n’hésite pas à s’engouffrer dans le monde gay indien. Dans le plus pur style Bollywoodien ! Le film oppose deux drag-queens indiennes à un jeune gay occidentalisé dans leur lutte pour séduire un parangon de la virilité. Qui va gagner ? Les dragqueens, expertes dans l’art de la séduction, ou le jeune gay, impertinent et rusé ? A on se dit qu’ils ont autre chose à faire que de féconder un ovule. Mais parfois, la vie en décide autrement. de Sridhar Rangayan, Inde, 2002, 40 mn, VO Avec Edwin Fernandes, Ramesh Menon, Rishi Raj, Rufy Baqal www.solarispictures.com/ga.htm de Laurent Leprince, Belgique, 2003, 3 mn www.seb-zeb.com/ Au commencement En quelques secondes : l’utopie de l’intégration Quand on sait qu’ils sont gays, entourés de mecs et qu’ils ont une longue queue, Avant j’étais triste de Jean-Gabriel Bériot, France, 2002, 2 mn FESTIVAL The Pink Mirror (40 mn) + 2 courts métrages Entracte Merci… Dr. Rey dans le cadre du ciné-club Imago et du Festival du film Gay et Lesbien de Bruxelles Préventes : 6 ¤ Le jour même : 8 ¤ 7 ¤ (membres Parc, Chel et Alliàge) La 18e édition du Festival du film Gay et Lesbien de Bruxelles, qui se tiendra du 16 au 25 janvier au Botanique, aura pour thème principal les familles. Le FGLB c’est évidemment des projections de films gays et lesbiens en avant-premières ou en exclusivités belges (Merci… Dr. Rey ! qui fait l’ouverture gay ou encore Absolutely Fabulous Gay avec Whoopi Goldberg). Deux soirées exceptionnelles sont à signaler. La première proposera de (re)découvrir le dessin érotique ou sensuel à travers quatre mangas gays et lesbiens ; la seconde, dédiée à Pier Paolo Pasolini, combinera films (Théorème et Salo ou Les 120 jours de Sodome), danse et rencontre autour du poète gay italien. Quatre spectacles (théâtre, musique, danse…), des expositions (photos de JeanDaniel Cadinot, sculptures d’Aimé Mpané), des conférences et des… karaokés endiablés compléteront cette semaine très spéciale qui se clôturera par la traditionnelle soirée dansante de clôture. Le Festival du film Gay et Lesbien est organisé par l’asbl Tels Quels, en collaboration avec le Centre culturel du Botanique. Toutes les informations peuvent être obtenues par téléphone au siège de l’asbl Tels Quels (02 512 45 87) ou sur le site internet : www.fglb.org. IMAGO, le ciné-club du CHEL et d’Alliàge (en collaboration avec le cinéma Le Parc), souhaite offrir au public le plus large un choix d’œuvres traitant de l’homosexualité de manière explicite ou latente. Le CHEL (Jeunes Homos Liégeois) offre un espace de rencontre destiné aux jeunes homosexuel(le)s jusque 30 ans qui désirent vivre sereinement leur orientation et briser leur isolement selon un esprit d’ouverture, de discrétion et de liberté. CHEL - 9, rue Sœurs de Hasque 4000 Liège (SIPS) – Tél. 04 222 33 76 – Fax : 04 223 24 69 – [email protected] – Tous les jeudis, accueil de 17 h 30 à 19 h 30 et activité dès 20 h – www.chel.be Alliàge est une association liégeoise de gays, lesbiennes et sympathisants qui veut offrir un espace d’accueil, de parole et de convivialité, promouvoir et défendre les droits des homosexuel(le)s, offrir différents services (bibliothèque, information…) et organiser des activités culturelles ou récréatives. Alliàge - 45 rue des Bayards 4000 Liège - Tél. 04 228 04 77 (UNIQUEMENT pendant les permanences) - Permanence le 2e et le 4e vendredi du mois de 19 à 22 h - www.alliage.be Jeudi 22 janvier à 20 h au PARC PROJECTION DE Noam Chomsky : pouvoir et terreur Suivie d’une rencontre avec Jean Bricmont, professeur de physique théorique à l’UCL, président de l’association française pour l’information scientifique, co-auteur avec Alan Sokal des Impostures intellectuelles, avec Noam Chomsky, Naomi Klein et Anne Morelli du 11 septembre 2001 : la fin de la fin l’histoire et avec Régis Debray de A l’ombre des Lumières. dans le cadre du ciné-club Attac Noam Chomsky : pouvoir et terreur Entretiens après le 11 septembre Pouvoir et terreur, le dernier état de pensée de Noam Chomsky, à travers une longue interview et une série de conférences à New York et en Californie au printemps 2002 ouvoir et terreur nous propose les réflexions récentes de Noam Chomsky, à travers des interviews et propos saisis sur le vif, lors de ses conférences, aux Etat-Unis. Le film n’intéresse pas seulement Attac parce qu’il cède, après le 11 septembre, l’analyse de l’intellectuel américain sur l’attaque terroriste du World Center. En effet, Noam Chomsky y apparaît aussi comme une personnalité qui a engagé toute sa vie, voire sa famille, dans la dénonciation de l’horreur des guerres et des embargos. A en juger par les succès de ses meetings, son point de vue rallie des milliers de résistants américains. C’est donc en ce(s) militant(s) qu’Attac se reconnaît, et pour en parler mieux, c’est l’ensemble des militants anti-guerre de toutes les associations du Forum Social Mondial qui les salue. La méthode d’observation de Chomsky tend, non seulement, à établir les liens entre les décisions belliqueuses des gouvernants et leurs enjeux économiques et politiques, mais montre, surtout, comment le discours officiel tient de la justification idéologique. Selon lui, l’atrocité est jugée à l’aune de l’identité des victimes. Elle est légitime dans l’action du plus puissant, réputé démocratique, respectueux des droits de l’homme, lequel impose naturellement ce qu’il sait être bon pour l’autre. Elle est terreur ignoble en sens inverse, d’où l’importance des intentions proclamées et médiatisées. La peur rend muet et docile. Comparutions devant les tribunaux internationaux, dédommagements ne sont alors sanctions que pour les seuls faibles, les vaincus. Les Etats-Unis ne constituent donc pas « l’empire du mal », ils sont simplement les plus forts depuis 45. Chomsky préconise ainsi de comparer les événements en termes de différences et de similitudes, de dépasser l’ex- P plication superficielle et d’exprimer notre pensée sans limite. C’est ce qu’il nomme « le noyau de la philosophie cartésienne ». Le langage d’Attac s’approche de cette conviction : travailler sur l’expertise ; désintoxiquer le citoyen de la pensée unique ; lutter par la radicalité des idées. Il aborde, bien entendu la question de la marchandisation, en l’occurrence celle des armes qui suppose la nécessité des guerres, et, à cet endroit, sans discriminations idéologiques ou morales. Il rappelle les coûts endossés par les citoyens. Il évoque aussi le capitalisme, sans prise de parti : un système peut changer comme tout ceux qui l’ont précédé. Malgré une avalanche d’exemples, du plus odieux au plus cynique, Chomsky reste cependant optimiste. Il compare le nombre des années qu’il a fallu attendre avant de voir poindre une opposition à la guerre du Vietnam, avec l’accélération des mouvements populaires, depuis la fin des années 60 : mouvement pour les femmes, pour la défense de l’environnement… et, plus récemment, celui des altermondialistes. L’invité du jour, Jean Bricmont, déclare dans la préface de Noam Chomsky, dans La guerre comme politique de défense des Etats-Unis : le lire, « est, tout d’abord, un acte d’autodéfense intellectuelle, légitime et indispensable dans un monde où des cohortes d’intellectuels disciplinés et de média serviles jouent le rôle d’une prêtrise séculière au service des puissants. Il nous permet d’éviter les fausses évidences et les indignations sélectives qui nous sont quotidiennement infligées par le discours dominant. » Attac-Liège de John Junkerman, Japon, 2003, 1 h 15, VO www.k-films.com/distribution/films/ chomskypower.html Parc ATTAC Association pour la Taxation des Transactions financières pour l’Aide aux Citoyens Centre du Beau Mur 48 rue du Beau Mur 4030 Liège Tél. : 04 349 01 44 Attac-Liè[email protected] Permanences du mardi au vendredi de 10 h à 14 h no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004 13 Pour le maternel et le primaire Goshu le violoncelliste goshu le violoncelliste La forteresse suspendue Comment faire ? Le séances d’Ecran large sur tableau noir sont ouvertes à tous les groupes scolaires accompagnés par leur enseignant : il n’y a pas de minimum fixé. Une réservation par téléphone au 04 222 27 78 est cependant indispensable : elle nous permet de limiter le nombre de spectateurs par salle et d’assurer un accueil du public scolaire dans les meilleures conditions possibles. Une confirmation écrite sera envoyée par la poste et rappellera la date, l’heure, le lieu de la séance ainsi que le titre du film choisi. Il suffit ensuite de se rendre avec le groupe au cinéma Le Parc ou Churchill à la date fixée : le paiement se fait généralement à ce moment-là. Accompagnement pédagogique L’initiation des jeunes spectateurs aux médias audiovisuels est aujourd’hui une nécessité reconnue par tous et est reprise dans les recommandations officielles des programmes scolaires. C’est dans une telle perspective qu’Ecran large sur tableau noir propose un choix de films de qualité susceptibles d’ouvrir aux jeunes spectateurs de nouveaux horizons cinématographiques mais aussi culturels, sociaux ou historiques. Chaque film du programme d’Ecran large sur tableau noir est accompagné d’un dossier pédagogique qui est remis gratuitement aux enseignants qui assistent aux matinées scolaires. Ils y trouveront de nombreuses pistes d’exploitation qui pourront être mises en œuvre dans la classe après la projection. En outre, ces dossiers contiennent généralement une fiche de présentation ainsi que des consignes d’observation qui pourront être remises aux élèves avant la projection. Les prix Les prix sont volontairement modérés afin de faciliter la participation la plus large des élèves. • Enseignement fondamental : 2,50 ¤ par élève • Enseignements secondaire et supérieur : 3¤ • Gratuit pour les enseignants accompagnants. D’autres séances Si les dates proposées dans la brochure ne vous convenaient pas, il est généralement possible d’organiser une séance à la demande en nous contactant au 04 222 27 78. Il est également possible d’organiser une projection en matinée scolaire d’un film qui n’est pas à l’affiche du programme Ecran large sur tableau noir pour autant qu’un minimum d’élèves soit réuni. Vous pouvez nous contacter à ce propos au 04 222 27 78. Enfin, tous les films projetés au Parc et au Churchill (dont l’agenda est repris dans les pages centrales de ce journal) peuvent être vus par des groupes d’élèves d’au moins dix personnes, accompagnés d’un professeur en séances normales d’après-midi en semaine, au tarif préférentiel de 3,50 ¤ (gratuit pour les professeurs accompagnants). Une réservation par téléphone (04 222 27 78) est indispensable. Des animations Nous avons prévu des animations en milieu scolaire à la suite de trois films présentés sur ce programme : il s’agit de L’âge de glace, Goshu le violoncelliste et Les étoiles filantes. Si vous êtes intéressé(e) par ces animations, vous pouvez nous contacter par téléphone aux Grignoux : 04 222 27 78 (Clara Beelen ou Lionel Lardinois). Signalons que ces animations sont gratuites et interviennent habituellement dans la semaine qui suit la projection. Goshu, un jeune violoncelliste s’exerce inlassablement à répéter la sixième symphonie de Beethoven sous la direction d’un chef d’orchestre exigeant et acariâtre ! Le jeune enfant est alors près du découragement. Heureusement des animaux de la forêt vont venir à son aide ! Bien sûr, au début, il aura l’impression qu’ils ne sont là que pour le déranger, mais le rythme et la musique, ils en connaissent, et plus qu’un brin ! Et la « Pastorale », ils savent ce que ça veut dire. Voilà donc pour les enfants entre cinq et huit ans une étonnante initiation musicale grâce à un dessin animé japonais qui mêle poésie des images et aventure intérieure. Une cabane dans les bois, des déguisement bricolés de toutes pièces, des bandes de gamins (et de gamines) qui se disputent un territoire, déguisés les uns en Indiens les autres en Conquistadors… C’est la version québécoise de La guerre des boutons avec l’accent en plus et la nostalgie en moins. Film d’aventures, La forteresse suspendue est aussi une invitation au grand air, à la balade en forêt, à grimper aux arbres : les enfants à partir de huit ans environ goûteront certainement cette invitation à (re)découvrir la nature et ses multiples plaisirs. Les adultes apprécieront la leçon humaniste et pacifiste qui traverse tout le film. Les étoiles filantes Ces quatre courts métrages destinés aux jeunes enfants de maternelle (à partir de trois ou quatre ans) abordent, chacun sous un angle différent, le thème de l’amitié. Venu du nord de l’Europe, de Suède et de Norvège, l’ensemble se distingue par sa tonalité poétique ainsi que par ses recherches graphiques. Une belle occasion de découvrir le chemin des salles obscures avec les plus jeunes ! au PARC au CHURCHILL mardi 6 janvier à 13 h 30 mardi 13 janvier à 10 h mercredi 7 janvier à 10 h 00 jeudi 15 janvier à 10 h La forteresse suspendue mardi 13 janvier à 13 h 30 lundi 19 janvier à 10 h jeudi 15 janvier à 13 h 30 mardi 20 janvier à 10 h Les étoiles filantes lundi 9 février à 13 h 30 mardi 17 février à 10 h mercredi 11 février à 10 h 00 jeudi 19 février à 10 h Il est possible d’ouvrir d’autres séances en fonction des demandes des enseignants. Goshu le violoncelliste les étoiles filantes le mystère de la chambre jaune Pour le secondaire Lilya 4-Ever le chemin de la liberté Pour le primaire et le secondaire Le chemin de la liberté Voici un très beau film, parfois rude (mais sans violence), qui raconte l’incroyable odyssée (authentique) de trois fillettes aborigènes qui traversèrent à pied des milliers de kilomètres pour rejoindre leurs familles : dans l’entre-deux-guerres en effet, les autorités australiennes décidèrent d’enlever un maximum d’enfants des populations aborigènes pour les élever dans des institutions « spécialisées » de manière « civilisée ». C’est pour échapper à un tel enfermement que Molly, Gracie et Daisy prirent la fuite à travers le désert australien dans l’espoir de retrouver leurs parents. Les enfants de la fin du primaire et du début du secondaire ne manqueront de partager les émotions de ces enfants de leur âge, capables d’affronter tous les obstacles qui se dressent sur leur chemin. Le film est présenté en version originale sous-titrée, mais, très visuel, il est accessible à un large public. Hop ! Comment vit-on en Belgique quand on est clandestin ? C’est ce qui arrive à Justin, un jeune Pygmée de treize ans, qui vit à Bruxelles mais dont le père est arrêté et aussitôt expulsé… Justin livré à lui-même va devoir faire preuve de débrouillardise d’abord pour échapper à la police, puis pour survivre, enfin pour faire revenir son père auprès de lui. Dans son périple, il va cependant croiser un camionneur taciturne et solitaire qui va lui venir en aide d’une étrange façon… Ce film aux allures de conte moderne séduira les jeunes spectateurs (entre dix et quatorze ans) par l’humour et l’émotion qu’il dégage. au PARC au CHURCHILL Le chemin de la liberté lundi 5 janvier à 13 h 30 mardi 13 janvier à 9 h 30 jeudi 8 janvier à 13 h 30 jeudi 15 janvier à 9 h 30 Hop ! lundi 26 janvier à 13 h 30 mercredi 4 février à 10 h mardi 27 janvier à 13 h 30 jeudi 5 février à 10 h Il est possible d’ouvrir d’autres séances en fonction des demandes des enseignants. L’ A S S O C I AT I O N D E S É C O L E S D E D E V O I R S en Province de Liège recherche marraines et/ou répétiteurs bénévoles pour aide scolaire dans le primaire et/ou le secondaire 7 rue Stéphany 4000 Liège 04 223 69 07 Ce film présenté dans le cadre de notre cycle « Masculin-Féminin » met en scène une jeune fille de seize ans à peine confrontée à une société en pleine crise économique et morale, qui se révèle sans pitié pour les plus faibles et les pus fragiles… Quelque part dans une banlieue misérable de l’ex-URSS, le seul rêve des habitants est celui de l’exil et d’une vie meilleure à l’étranger ; mais, pour Lilya, ce rêve se transformera en descente aux enfers… À travers cette histoire dramatique, le réalisateur suédois Lukas Moodysson évoque une des faces les plus noires de notre société, la traite des êtres humains en vue notamment de la prostitution. Ce film ne manquera pas de susciter des réactions chez les jeunes spectateurs (à partir de quinze ans environ). Le mystère de la chambre jaune Drôle, ironique, décalé, pétillant, les qualificatifs ne manquent pas pour caractériser cette nouvelle adaptation du célèbre roman de Gaston Leroux qui plaira à un large public d’adolescents à partir de treize ans environ. Pour les enseignants, ce sera notamment l’occasion d’aborder un genre particulièrement populaire, le policier, avec ses mécaniques bien rôdées et ses rebondissements inattendus. au PARC au CHURCHILL mardi 20 janvier à 13 h 30 mercredi 28 janvier à 9 h 30 mercredi 21 janvier à 9 h 30 jeudi 29 janvier à 9 h 30 Le mystère mardi 3 février à 13 h 30 mardi 10 février à 9 h 30 de la chambre jaune jeudi 5 février à 13 h 30 jeudi 12 février à 9 h 30 Il est possible d’ouvrir d’autres séances en fonction des demandes des enseignants. Lilya 4-ever Vendredi 23 avril 2004 à 14 h au Parc CONCERT POUR LES ÉCOLES PRIMAIRES (de la première à la sixième) HOUARIYAT DE MARRAKECH (Maroc) E ÉVÉN EM NT ! Poèmes d’amour des filles d’Houara Les six femmes des B’nèt Houariyat (« filles de l’Houara ») sont originaires de l’Houara, vaste région agricole au sud de Marrakech. Dans leur pratique musicale, semi-professionnelle, les Houariyat ont su préserver l’expression la plus pure de leur patrimoine culturel, centré sur un type particulier de chant collectif rural et urbain accompagné de percussions. Humour, énergie et émotion sont au rendez-vous. Une occasion certainement pour les élèves de découvrir un groupe musical dans les conditions d’une salle de spectacle. Entrée : 3 ¤ \ Durée du concert : 50 mn Inscription indispensable aux Grignoux (04 222 27 78) Organisé par les Grignoux avec l’aide des Jeunesses Musicales no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004 14 Le monde de Nemo VERSION FRANçAISE Après les coffres à jouets (Toy Story), les prés verts (1001 pattes) et les placards hantés (Monstres & Cie), les studios Pixar s’enfoncent dans les profondeurs marines avec cette aventure riche en humour, imagination et émotions en tous genres omment dire que ce nouveau né Disney/Pixar est une pure merveille sans couler à pic sous les clichés ? Comment expliquer que l’originalité narrative emmène vers les profondeurs du relationnel, de l’émotionnel, du lien filial et parental avec drôlerie, sensibilité, justesse et densité au point de réveiller le petit poisson qui sommeille en nous et même le bonnet rouge de Cousteau ? Comment décrire cette béatitude quasi intra-utérine à la vue d’un poisson-clown ? C Le talent des studios de Lassester, qui repoussent toujours leurs limites, est de combiner avec fluidité les qualités techniques et narratives du récit. L’originalité se situe dans cette inversion des codes de la quête initiatique : ici, c’est le père qui part à la recherche de son fils, prisonnier d’un aquarium. Pour sauver Nemo, Mari va affronter ses peurs, ses Retrouvez Nemo le poisson-clown et les autres héros du film à l’Aquarium de Liège Le monde de Nemo conte les aventures imaginaires d’un petit poisson-clown. Mais avezvous déjà vu « en vrai » des poissons-clown ? Et savez-vous à quoi ressemblent vraiment les autres héros du film : les poissons-chirurgiens, les poissons-ballons, les fascinants requins, les anémones de mer, les coraux… ? Quelles sont leurs particularités, leur mode de vie, leur décor quotidien ? Pour voir toute la beauté du monde marin et trouver des réponses à ces questions, visitez l’Aquarium de Liège. AQUARIUM : OFFRE SPÉCIALE JEUNES Voir Le monde de Nemo au Parc ou au Churchill et bénéficier de 50 % de réduction à l’Aquarium lâchetés, l’autre, l’inconnu… Jolie approche du dessin animé qui place l’adulte et non plus l’enfant en situation d’apprentissage et l’oblige à se remettre en question, à se surpasser. Belle approche du père, du fils, loin des canons de la perfection (Nemo a une nageoire atrophiée), de la relation père-fils, de la relation aux autres. d’après Fabienne Bradfer, Le Soir de Andrew Stanton, USA, 2003, 1 h 44, version française Tout public à partir de 5 ans www.findingnemo.com Parc/Churchill Les Razmoket rencontrent les Delajungle VERSION FRANçAISE A ma droite, les terribles Razmoket. A ma gauche, les intrépides Delajungle. La rencontre de ces deux familleslà dans la forêt polynésienne promet bien des aventures et des gags en cascade ! a croisière polynésienne des Razmoket tourne court lorsqu’une violente tempête les projette avec leur famille sur une île déserte. S’aventurant bravement au cœur de la forêt tropicale, les naufragés explorent un monde déroutant, dont ils ne soupçonnaient même pas l’existence – un univers primitif, sans télé ni portable, peuplé de plantes carnivores, de bébêtes goulues et de gros lézards à la langue fourchue. C’est alors que les bébés découvrent qu’une autre famille hante les lieux : les Delajungle. Le brave chien Spike est tout bouleversé d’enfin pouvoir s’adresser à un humain capable de comprendre ses aboiements, en la personne d’Eliza Delajungle ; la tyrannique Angélica « Couette-Couette » trouve une rivale en Debbie Delajungle ; les jumeaux POUR TOUS LES ENFANTS JUSQU’À 12 ANS ET LES ÉLÈVES DES CLASSES D’ÉCOLES PRIMAIRES. Valable jusqu’au 2 avril 2004, sur présentation du bon de réduction délivré lors de l’achat du ticket de cinéma au Parc ou au Churchill. Un partenariat de l’Aquarium de Liège et du Centre Culturel Les Grignoux. Infos Aquarium de Liège : 04 366 50 21 – www.ulg.ac.be/aquarium Ouvert tous les jours de 9 h à 17 h ; WE de 10 h 30 à 18 h. Visite guidée « Spéciale Nemo » pour groupes. Le chien, le général et les oiseaux Grâce à un univers visuel qui rappelle les tableaux de Chagall, grâce à une étonnante histoire de vengeance qui tourne en espoir de tolérance et de liberté, et grâce à son ancrage historique et à son aspect fantastique, ce joli dessin animé franco-russe se démarque franchement de la production actuelle. Une découverte à apprécier à partir de 6 ans l y a longtemps, un jeune général russe a sacrifié les oiseaux pour brûler Moscou et sauver son pays, envahi par Napoléon. Il est devenu ainsi un héros national. Mais désormais à la retraite, le général ne trouve pas le repos, hanté par le souvenir des oiseaux en flammes et surtout attaqué chaque jour par tous les volatiles de St Petersbourg où il vit seul et s’ennuie. Heureusement, le hasard met sur sa route un chien extraordinaire, qui va transformer ses cauchemars en rêves magiques, plein d’humour et de poésie. I L Alphonse et Sophie découvrent les vertus du végétablirisme, quant à joli cœur Tommy Cornichon, il déborde d’admiUne pétillante et parodique partie de cache-cache dans une jungle plus hollywoodienne que nature devrait ravir les enfants : les bébés terribles et les globe-trotters délurés font assurément bon ménage. (d’après Isabelle Fajardo, Télérama) ration pour l’intrépide Sir Nigel Delajungle... S’apercevant qu’à moins d’unir leurs forces ils ne parviendront jamais à réintégrer leurs pénates, les Razmoket et les Delajungle se fondent en une grande et joyeuse famille ! de John Eng & Norton Virgien, USA, 2003, 1 h 20, version française A partir de 5 ans www.rugratsgowild.com Churchill Dès les premières scènes, on a l’impression d’entrer dans un délicieux livre d’images aux illustrations animées. Le charme ne nous quitte plus, jusqu’à la scène finale sur laquelle plane l’ombre de Prévert. Avec une finesse et une délicatesse rares, Francis Nielsen mêle la douceur et l’ironie, le fantastique et la mélancolie... Ce « petit » dessin animé pas comme les autres devrait enchanter tous les publics. Et s’inscrire vite au panthéon des plus grands. (d’après Bernard Génin, Télérama) de Francis Nielsen, France, 2003, 1 h 15 A partir de 6 ans www.lechien-lefilm.com Parc/Churchill La prophétie des grenouilles La prophétie des grenouilles est le nouveau dessin animé de Jacques-Rémy Girerd (qui nous avait déjà enchantés avec L’enfant au grelot – voir plus ci-contre) et c’est un authentique bijou de poésie et d’humour u bout du monde, loin de tout, Ferdinand, un ancien marin au cœur d’or, Juliette, sa femme venue d’Afrique et Tom, leur fils adoptif de 9 ans vivent paisiblement dans leur ferme coquette perchée en haut d’une colline. Mais au pied de cette colline, le monde des grenouilles est en émoi : il n’y a plus de doute, toutes les prévisions coïncident, un nouveau déluge s’annonce. Face à l’événement, les grenouilles conviennent, à titre exceptionnel, de communiquer avec les humains. C’est alors le début d’une grande aventure où animaux et humains vont devoir apprendre à vivre ensemble. Ce qui n’est pas toujours facile... On sent que La prophétie des grenouilles a été mené de bout en bout par des artistes amoureux de leur métier, attentifs au moindre détail et soucieux d’apporter au public une œuvre belle et intelligente. Il faut voir les vagues emplir l’écran sur fond de musique symphonique, il faut voir A Mari Iyagi VERSION FRANçAISE amoo habite un village de pêcheur avec sa mère et sa grand-mère. Les grandes vacances tant attendues viennent de commencer. Mais à 12 ans Namoo doit déjà affronter bien des soucis : la mort de son père, la mauvaise santé de sa chère grand-mère, la présence envahissante du nouvel ami de sa mère... En plus, son meilleur et unique ami est sur le point de partir pour Séoul. Alors en compagnie de son chat Yeo, il se met à explorer le vieux phare non loin de chez lui. Et là, une surprise de taille l’attend: une bille magique découverte par hasard va le transporter dans un monde imaginaire, tapissé d’une flore fantastique et peuplé par un chien géant et une jeune fille étrange vêtue de blanc, Mari. Ce film surprendra à plus d’un titre: par la justesse et la douceur de ses couleurs, la beauté de l’animation au style peinture naïve, alliée à une histoire pleine de tendresse. Traversée poétique dans l’esprit de jeunes adolescents au prise avec les premiers émois amoureux, Mari Iyagi s’adresse à tous les spectateurs à partir de 7-8 ans. N Le roi et l’oiseau e roi Charles Cinq et Trois font Huit et Huit font Seize règne en tyran sur le royaume de Takicardie. Seul un oiseau, au plumage somptueux, enjoué et bavard, qui a construit son nid en haut du gigantesque palais tout près des appartements secrets de Sa Majesté, ose le narguer. Le roi est amoureux d’une charmante et modeste bergère qu’il veut épouser sous la contrainte. Mais celle-ci aime un petit ramoneur. Tous deux s’enfuient pour échapper au roi et, réfugiés au sommet de la plus haute tour du palais, sauvent un petit oiseau imprudent pris à l’un des pièges du tyran. Le Père Oiseau reconnaissant promet en retour de les aider. Mais la poursuite s’organise derrière les amoureux… Ce chef-d’œuvre du film d’animation nous revient sur les écrans après un important travail de restauration. L de Paul Grimault, France, 1980-2003, 1 h 27 A partir de 7 ans Churchill de Lee Sung-gang, Corée du Sud, 2002, 1 h 20, version française A partir de 7-8 ans www.mymari.com Churchill L’enfant au grelot Durée courte : 50 mn – prix spécial : 4 ¤ près une tempête de neige, un bébé abandonné est retrouvé par un facteur. Il tient dans sa main un curieux grelot. L’enfant, Charlie, grandit dans un orphelinat. Il se confie souvent à son grelot et essaie de percer le mystère de ses origines. Quelques jours avant Noël, Charlie accompagne le facteur pour apporter les lettres des enfants au Père Noël. Voici un dessin animé idéal pour faire découvrir le cinéma aux plus petits : de courte durée, il les séduira par son histoire simple et touchante, ainsi que par l’originalité de son graphisme, proche de l’aquarelle. Le film est accompagné de trois courts métrages : Dîner intime, Le chat d’appartement et La grande migration. A de Jacques-Rémy Girerd, France, 1997, 27 mn Durée totale du programme : 50 mn A partir de 3 ans Churchill le grand-père partir en engueulade, il faut voir le loup et le renard éplucher leurs patates pour comprendre qu’on a affaire à un peu plus qu’un simple dessin animé. La prophétie des grenouilles est une grande œuvre à part entière, qui nous émeut, nous fait rire aux lames et nous parle de la nécessité d’apprendre à vivre ensemble malgré les petites galères. (La Gazette Utopia) de Jacques-Rémy Girerd, France, 2003, 1 h 30 A partir de 6 ans www.laprophetiedesgrenouilles.com Parc/Churchill Toute l’équipe de la Parenthèse vous présente ses meilleurs vœux pour une année 2004 de bien-être, de bonheur et bien sûr de découvertes ludiques et littéraires ! Elle vous invite dès maintenant à découvrir son nouveau site internet www.laparenthese.be 11 rue des Carmes 4000 Liège tél. 04 222 42 66 \ fax 04 221 23 95 no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004 Jeudi 29 janvier à 20 h 30 au CINÉMA LE PARC 15 NOS EXPOSITIONS Richard&Galliano IvanPaduartquartet + strings La GALERIE PÉRISCOPE (20 rue du Mouton Blanc 4000 Liège) dans le CINÉMA CHURCHILL présente les photographies d’ANNE-SOPHIE NOËL jusqu’au 29 janvier 2004 La Galerie Périscope est accessible aux heures d’ouverture du cinéma, tous les jours à partir de 14 h et midi en semaine. Les expositions à la Galerie Périscope sont organisées en coproduction par l’asbl Périscope et l’asbl Les Grignoux, avec l’aide du Ministère de la Communauté française, de la Ville de Liège, des Services culturels de la Province de Liège. GALERIE DU CAFÉ DU PARC 16 rue Carpay (Droixhe) CHRISTIAN MAQUET Couleurs de pierre (photographies) du jeudi 8 janvier au mercredi 18 février 2004 Organisation : Centre Liégeois d’Action Interculturelle Infos : 0496 42 89 96 Le virtuose Richard Galliano, son accordéon et son bandonéon sont invités par le pianiste de jazz Ivan Paduart, dont le quartet sera souligné par l’Ensemble de Musique Nouvelle (ensemble à cordes) dirigé par Jean-Paul Dessy. La GALERIE Avec Richard Galliano (accordéon, bandonéon) Ivan Paduart (piano, compositions, arrangements) Philippe Aerts (contrebasse) Bruno Castelucci (batterie) et l’Ensemble de Musique Nouvelle DE WÉGIMONT présente au CINÉMA CHURCHILL Préventes : 15 ¤ (Parc, Churchill, Café du Parc, Fnac) Organisation : Les Grignoux avec l’aide de la Maison du Jazz. JEAN-MARC Avec l’aide des affaires culturelles de la Province de Liège et des Tournées Art et Vie FAUCONNIER Claude Bourbon Gravures ONE MAN SHOW - BLUES jusqu’au Vendredi 9 janvier 20 h 30 CAFÉ DU PARC Compositeur et chanteur de blues, Claude Bourbon se forge une réputation en Grande-Bretagne. Un des virtuoses les plus accomplis de la guitare acoustique (www.claudebourbon.com) 11 février 2004 Entrée : 6 ¤ Avec l’aide des affaires culturelles de la Province de Liège LA MARQUE JAUNE s’expose au CINÉMA CHURCHILL RALPH MEYER du 30 décembre 2003 au 27 janvier 2004 Après Berceuse assassine et Des lendemains sans nuages le talent de Ralph Meyer s’essaye, par I.A.N, à une nouvelle série d’anticipation. Imprégné des traditionnelles épopées héroïques, cet auteur se distingue parmi ses références et développe dans son dessin un univers relevé d’une vitalité étourdissante. Il y perce avec une rare évidence les émotions de ses personnages. La MARQUE JAUNE a déménagé 20 rue des Dominicains 4000 Liège no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004 16 Pas sur la bouche Les noces entre la musique populaire et le cinéma d’Alain Resnais ont accouché d’un nouveau bébé, six ans après le réjouissant On connaît la chanson. Adapté d’une opérette de 1925, Pas sur la bouche confirme la vitalité et la jovialité du doyen des cinéastes français ’abord, oublier le côté désuet qu’on pourrait reprocher à certaines opérettes. Car l’intrigue amoureuse de ce Pas sur la bouche, née de l’imagination d’André Barde et de Maurice Yvain – le premier au livret, le second à la musique –, et bien qu’écrite en 1925, est d’une modernité exemplaire, reléguant les comédies amoureuses « à la Hugh Grant » au rang de pâles historiettes à l’eau de rose. Les mœurs volages qu’on nous dévoile ici, les jeux de mots, de langage et d’accents ainsi que les attitudes petites-bourgeoises en cours, possèdent des échos résolument contemporains. D Ensuite, accepter le parti pris d’Alain Resnais qui pousse plus loin la logique d’On connaît la chanson : les morceaux chantés se fondent à l’identique dans le scénario, mais avec plus de « naturel » si l’on peut dire, car ici les chansons font avancer le récit alors qu’elles étaient le plus souvent les marques extérieures de l’état intérieur des protagonistes dans le précédent. Et plutôt que de s’essouffler en chorégraphies virevoltantes comme les comédies musicales d’aujourd’hui, Resnais reste sobre, préférant distiller ça et là des touches humoristiques visuelles subtiles que je me garderais de révéler ici. Enfin et surtout, Resnais sait qu’adapter une opérette de 1925 ne va pas sans le risque de perdre le spectateur en route – dans On connaît la chanson, on les connaissait effectivement, et les reprenait en chœur ; ici on les découvre. La solution passe entre autres par les interventions directes avec le spectateur ; Resnais amplifie même cette figure on ne peut plus théâtrale pour forcer la complicité entre tous les personnages et le spectateur, et le poser dans une position de témoin omniscient d’une intrigue amoureuse croustillante et tarabiscotée. Jugez plutôt. Gilberte est mariée à Georges Valandray, riche métallurgiste. Celui-ci a une théorie bizarre, à mi-chemin entre l’art de l’aciérie et la misogynie, qui l’assure de la fidélité de sa femme. Or, Gilberte partage avec sa sœur Arlette le secret de premières noces, contractées aux USA avec un certain Eric Thomson. Le mariage ayant échoué mais n’ayant jamais été légalisé par le consul de France, il est de ce côté de l’Atlantique inexistant. Mais voilà que Georges doit passer affaires avec un client américain, qui n’est évidemment autre qu’Eric Thomson… Autour de cette trame financo-amoureuse, gravitent d’autres personnages : l’ingénue Huguette Verberie amoureuse transie de Charley, un artiste « cucuiste » qui fantasme sur Gilberte ; Faradel qui lui aussi se pâme des charmes inaccessibles de Madame Valandray ; et enfin, Madame Foin, concierge de la garçonnière où cet imbroglio amoureux trouvera finalement un sens heureux. Pour terminer, il faut savoir que tous les morceaux sont chantés par les acteurs. Inutile d’ajouter qu’ils sont tous magnifiques : Azéma et Arditi, qui n’arrêtent pas d’être un couple de cinéma étonnant et jubilatoire, Lambert Wilson et son accent US, Isabelle Nanty et Daniel Prévost, tous deux dans le décalage et la dérision, Jalil Lespert d’une incroyable légèreté, Audrey Tautou en adolescente attardée et enfin, Darry Cowl en.. une Madame Foin inoubliable ! Michaël Ismeni d’Alain Resnais, France, 2003,1 h 55 Avec Sabine Azéma, Isabelle Nanty, Audrey Tautou, Pierre Arditi, Lambert Wilson, Jalil Lespert, Daniel Prévost, Darry Cowl www.passurlabouche-lefilm.com Parc/Churchill Lost in Translation Jeudi 15 janvier à 20 h 15 au CHURCHILL De son expérience japonaise vécue là-bas lors de la sortie de Virgin Suicides, Sofia Coppola signe une histoire d’amour inoubliable sur fond de choc de cultures. Avec Bill Murray, qui vieillit décidément bien, et Scarlett Johansonn (Ghost World), un bel espoir à suivre Tous les spectateurs seront invités après la projection au Soundstation.café pour une consommation gratuite (soirée 7to1) ob Harris, la cinquantaine bien faite, est acteur de cinéma, venu à Tokyo pour tourner une pub. Charlotte, 25 ans à tout casser, accompagne quant à elle son mari photographe, absorbé par son travail. Seuls dans une ville qu’ils ne connaissent pas, au milieu de gens qu’ils ne comprennent pas, tenus éveillés par un décalage horaire inhumain, ils vont se rencontrer par hasard au bar de leur hôtel. A la recherche de repères dans l’inconnu nippon, Bob et Charlotte vont s’accrocher l’un à l’autre, et à mesure de leurs escapades dans la ville, vont doucement trouver un nouveau sens à leurs vies égarées… Lost in Translation est de ces films qui ne se laissent pas approcher facilement. Il demande le temps nécessaire à accepter son rythme, à se fondre dans son univers, à apprivoiser ses personnages. A leur instar, qui doivent apprendre à vivre à Tokyo, appréhender son style de vie et sa géographie, le spectateur doit trouver la porte d’entrée du film et chemin faisant, se l’approprier doucement. Ainsi, on peut aborder Lost in Translation par le choc des cultures, par exemple, qui a rarement été traité de manière aussi intelligente et respectueuse (on est loin des stéréotypes sur la société japonaise). On peut tout aussi bien choisir l’angle de la géographie de Tokyo, filmée de manière extraordinaire. Loin des cartes postales, en passant des lieux simples aux plus excentriques, Sofia Coppola nous présente son Tokyo, une ville impersonnelle et chaleureuse à la fois, où le traditionnel côtoie le plus improbable, où la science-fiction s’incarne à chaque coin de rue, où les publicités sont les éclairages publics. La ville est le troisième personnage du film, central. On pourrait également entrer en Lost in Translation à travers l’image que le film nous renvoie d’Hollywood et de son « rayonnement » dans le monde (la pub de Bob, Kelly la starlette stupide, le film en version japonaise, etc.). Mais Lost in Translation est avant tout une superbe histoire d’amour, d’une pudeur respectueuse, d’une légèreté, d’une douceur et d’une maturité inhabituelles. Un amour qui passe chez Coppola moins par les mots – qui trom- AVANT-PREMIÈRE pent ou qui ne signifient rien ou qu’on ne comprend pas – que par les gestes, les regards, les silences, les actes manqués. Par une intimité entre les deux Américains qui trouve à s’exprimer dans un karaoké (superbe séquence !), ou un extrait de La Dolce Vita, ou un resto man- qué ou une balade… Autant de marques subtiles, évanescentes mais inoubliables d’un film tout aussi inoubliable. Michaël Ismeni de Sofia Coppola, USA, 2003, 1 h 40, VO Avec Bill Murray, Scarlett Johansson, Giovanni Ribis www.lost-in-translation.com Parc/Churchill création GRAPHIQUE www.schampyves.be 0478 245 592 LAMARIOUCHE Spécialités marocaines : couscous, tagines, grillades… Plats à emporter FERMÉ LE SAMEDI MIDI ET LE DIMANCHE TOUTE LA JOURNÉE 23 rue Souverain-Pont · 4000 Liège · 04 222 14 88 SUR PRÉSENTATION DE CE BON, UN THÉ À LA MENTHE VOUS SERA OFFERT RESTAURANT RESTAURANT B