Nathalie - Les Grignoux

Transcription

Nathalie - Les Grignoux
du 26 décembre
BELGIQUE-BELGÏE
P.P.
4000 LIÈGE X
9/32
cinémas
au 29 janvier
LE PARC & CHURCHILL
2004
N ° 135
w w w. g r i g n o u x . b e
LE JOURNAL DES CINÉMAS
Bureau de dépôt
Liège X. Périodique
Les Inédits du
Cinéma. Paraît
toutes les six
semaines sauf août
C E N T R E
C U LT U R E L L E S
GRIGNOUX asbl
9 RUE SŒURS
DE HASQUE
4000 LIÈGE
Nathalie
…
un film
d’Anne Fontaine
un film de SOFIA COPPOLA
LE MONDE VIVANT
un film d’Eugène Green
Jeudi 15 janvier à 20 h 15 au PARC
AVANT-PREMIÈRE
+ rencontre avec le réalisateur
no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004
2
F E T E S • F E T E S • F E T E S
FAITES VOS CADEAUX…
Une ou deux places-cadeaux, un abonnement de dix séances … nous avons ce qu’il
faut pour satisfaire les cinéphiles de votre entourage en cette période de grands dons !
FAITES-NOUS CADEAU • FAITES-VOUS CADEAU …
Tout don supérieur à 30 ¤ versé sur notre compte bancaire 068-2103753-44 avec, en
communication « Soutien à vos projets » est fiscalement déductible ; nous consacrons ces
montants à développer ceux de nos projets à destination de publics socio-culturellement
défavorisés.
BONNE ANNÉE À TOUTES ET À TOUS !
SOIRÉE SPÉCIALE AU CINÉMA LE PARC ?
MENU SPÉCIAL AU CAFÉ DU PARC !
Dorénavant, lors des soirées spéciales proposées au cinéma Le Parc (avantpremières, film + concert, etc.), vous pourrez aussi manger au Café du Parc !
Vous aurez le choix entre les deux plats du jour préparés pour l’occasion.
Frais du jour, vite prêts, ils vous donneront le coup de fouet nécessaire
avant et pendant une longue soirée… A bientôt là-bas !
EVÉNEMENTS
Lundi 5 janvier à 20 h 30 au CHURCHILL
anything else
armi les bonnes nouvelles qui se profilent pour 2004, on épinglera notre
collaboration avec la Cinémathèque
Royale et le Service de Culture cinématographique. Au Churchill, les 2e et 4e
lundis de L’Inédit seront consacrés à la
vision d’un classique. La séance commencera à 20 h 30 et sera introduite par
une conversation avec Dirk Tomasovic*
assistant au Service Cinéma de l’ULg, et
occasionnellement, un invité choisi par
la Cinémathèque.
Pour nous, il était non seulement
urgent de renouer de manière régulière
avec les œuvres marquantes du 7e Art,
mais aussi de rassembler de nouvelles
énergies capables de conjuguer la mémoire du cinéma au présent. Ces rencontres
cinématographiques se dérouleront sous
le signe du regard passionné, de l’émerveillement, du gai savoir, de l’échange et
de la complicité savoureuse.
Nous l’avons déjà dit à plusieurs
reprises. Le cinéma, sa diffusion et les
discours qui l’accompagnent se multiplient à l’infini et saturent notre environnement. Aussi, les ressources d’une
pédagogie active avec ses éclairages et
points de repères ne peuvent être que
bénéfiques pour notre rapport au cinéma.
En parcourant les premiers jalons de cette
programmation, vous verrez d’emblée
que nous avons rejeté toute forme d’approche besogneuse et académique qui
viendrait illustrer une Histoire du cinéma. Parmi les copies proposées par la
Cinémathèque, nous avons choisi des
P
L’INÉDIT, LE JOURNAL DES MEMBRES
DES CINÉMAS LE PARC & CHURCHILL
gérés par le centre culturel « Les Grignoux » asbl
9 rue Sœurs de Hasque 4000 Liège
Tél. 04 222 27 78 · Fax 04 222 31 78
Programmation et infos :
http://www.grignoux.be
Programmation quotidienne sur répondeur :
04 343 24 67
courriel : [email protected]
Les inédits du cinéma n° 135
du 26 décembre 2003 au 29 janvier 2004
Tirage : 57 000 exemplaires
Equipe de rédaction :
Michel Condé · Dany Habran · Michaël Ismeni
Jean-Pierre Pécasse · Anne Vervier
Illustrateurs : Pierre Kroll · Jean-Claude Salémi
Pré-presse : Yves Schamp
Impression : Masset sa
Contact publicité : Les Grignoux · Christine Legros
[email protected]
Editeur responsable :
J.M. Hermand · 5 rue G. Rem 4000 Liège
Cinéma Le Parc · 22 rue Carpay Liège/Droixhe
Cinéma Churchill · 20 rue du Mouton Blanc Liège
Avec l’aide du Ministère de la Communauté
française, du Ministère de la Région Wallonne,
de la Ville de Liège
et le soutien
d’Europa Cinemas
MEDIA · PROGRAMME OF THE EUROPEAN UNION
œuvres et genres très différents qui
conservent une résonance contemporaine et dont le pouvoir de séduction n’a
pas pris une ride.
Nous sommes persuadés que cette
diffusion systématique de classiques aiguisera votre regard et vos exigences, fouettera votre curiosité, esquissera des lignes
de conduite pour la découverte de nouveaux horizons cinématographiques,
trouvera des harmonies entre les chefsd’œuvre du passé et le meilleur du cinéma d’aujourd’hui. Nous comptons vraiment sur votre présence. Histoire de faire
un pied de nez jubilatoire à tous les
oiseaux de mauvais augure qui annoncent la mort du cinéma et l’irrésistible
parfum de la salle en noir.
De toute manière, quand on découvre
la pêche d’enfer d’Alain Resnais (Pas sur
la bouche), on est convaincu que le cinéma a encore un bel avenir devant lui. A
82 ans, le cinéaste français a conservé
toute sa fantaisie de garnement facétieux.
Et quand il se coltine aux frous-frous de
l’opérette, aux ficelles du vaudeville, c’est
pour nous servir une comédie enchantée, pétillante, virevoltante et résolument
actuelle.
Il y a de beaux esprits qui se fatiguent
de l’œuvre de Woody Allen. Son génie
créateur, sa régularité de métronome
dérange, déconcerte. Un film par an, une
trentaine de films au compteur, et on
finit par perdre pied. Pourtant, au Parc
et au Churchill, nous restons toujours
subjugués par cet indispensable NewYorkais qui en pratiquant l’art de l’autodérision nous invite à mieux vivre. Non
seulement nous apprécions à chaque fois
la qualité, le style, l’ambiance de ses films,
la pertinence de leur propos mais nous
admirons aussi le combat d’un intellectuel qui depuis 35 ans résiste à la machine hollywoodienne et conserve jalousement son indépendance et sa liberté
d’artiste. Aussi, à la question lancinante
« Et le dernier Woody Allen, est-ce un
bon cru ? », on risque de répondre d’une
manière assez cavalière. Woody Allen
construit une œuvre unique, magistrale,
et le moindre de ses films sera toujours
supérieur au tout-venant de la grosse production américaine. D’ailleurs, en guise
de clin d’œil dans Anything Else, il offre un
rôle magnifique à l’acteur fétiche de la
série des American Pie, Jason Biggs.
Cette année, les frères Dardenne
étaient à Cannes pour présenter à la
Quinzaine des Réalisateurs une de leurs
productions : Le monde vivant d’Eugène
Green. On ne tournera pas autour du
pot. Ce sont des producteurs avisés,
inventifs et audacieux. Le monde vivant
est un OVNI, un pur bijou cinématographique unanimement salué par la critique (Libération, Le Monde, Les
Inrockuptibles…). Eugène Green ouvre
de nouveaux espaces cinématographiques
où notamment le verbe des comédiens
a une force miraculeuse. Et quand il revisite les contes cruels de notre enfance,
l’amour courtois et quelques symboles
culturels du Moyen-Age, il installe à la
fois un zeste de dérision et de fascination tout à fait jubilatoires.
Et dans la même foulée d’un cinéma
atypique et novateur qui spécule sur
notre intelligence, la richesse de nos émotions, on vous recommandera le dernier
film de Jacques Rivette, Histoire de Marie
et Julien. Ici, le ciné tutoie le sublime.
Rivette nous parle d’amour fou sans la
moindre convulsion hystérique, sans le
méchant carnaval des chantages affectifs. On est confronté à un incroyable
traité de philosophie traversé par une
pensée charnelle. Rivette va à l’essentiel.
Chez lui, l’amour c’est avant tout une
affaire de disparition, de présence, de
souvenirs trop aveuglants.
Il est également question d’amour
dans Lost in Translation, le dernier film
de Sofia Coppola (Virgin Suicides). Chez
elle, l’amour se conjugue avec un état
d’apesanteur, un décalage permanent
dans lequel évoluent les deux protagonistes du film qui ne parviennent pas à
trouver leurs repères dans la société japonaise. Lost in Translation sera sans contexte l’évènement cinématographique de
ce début d’année, avec le retour au premier rang du trop rare Bill Murray.
* Auteur du Palimpseste noir. Note sur la terreur et le
cinéma américain contemporain (Ed. Yellow Now).
lost in translation
LES CLASSIQUES DU CHURCHILL :
Les Désaxés de John Huston
voir page 5
Vendredi 9 janvier à 20 h 30 au CAFÉ DU PARC
CONCERT de CLAUDE BOURBON (blues)
voir page 15
Jeudi 15 janvier à 20 h 15 au PARC
AVANT-PREMIÈRE du Monde vivant d’Eugène Green
suivie d’une rencontre avec le réalisateur
voir page 7
Lundi 19 janvier à 20 h 30 au CHURCHILL
LES CLASSIQUES DU CHURCHILL :
La horde sauvage de Sam Peckinpah
voir page 5
Jeudi 22 janvier à 20 h au PARC
PROJECTION de Noam Chomsky : pouvoir et terreur
de John Junkerman
dans le cadre du ciné-club Attac
voir page 12
Samedi 24 janvier à 21 h 15 au PARC
FESTIVAL DU FILM GAY ET LESBIEN
voir page 12
Jeudi 29 janvier à 20 h 30 au PARC
CONCERT de
RICHARD GALLIANO & IVAN PADUART QUARTET + STRINGS
voir page 15
Article 27 se déploie et favorise
la mobilité des bénéficiaires
nitiée en premier lieu à Bruxelles, l’opération « Article 27 » s’est développée
dans d’autres régions et notamment à
Liège avec l’appui, aujourd’hui, de 14
CPAS de différentes communes de la
région liégeoise.*
Cette initiative a pour but de permettre aux personnes en difficulté financière d’accéder à des manifestations culturelles pour un prix modique (1,25 ¤).
La différence avec le prix ordinaire est
comblée par l’asbl « Article 27 » et par
l’opérateur culturel, qui accorde une
réduction au prix d’entrée. Dans nos
salles le prix d’entrée est ainsi fixé à 3,5 ¤.
Adhérer à cette initiative, c’est partager, avec les initiateurs, la conviction que
la participation à la vie culturelle est un
élément indispensable dans un processus de re-socialisation. C’est aussi affirmer que la culture n’est pas un luxe, mais
une nécessité, permettant notamment
à tout un chacun d’être un citoyen à part
entière.
Les bénéficiaires sont les personnes
et leur famille qui reçoivent une aide
régulière accordée par différents CPAS
partenaires.
I
Il s’agit des aides sociales, du revenu
d’intégration, de l’aide matérielle (colis
alimentaires…), de l’aide psychologique
(conflits familiaux…), de l’aide administrative (médiation de dette, coupure
d’énergie…).
En 2002, plus de 5 000 utilisateurs
« Article 27 » ont fréquenté nos salles du
Parc et du Churchill.
A partir du mois de décembre, l’asbl
« Article 27 », en collaboration avec le
TEC et la Région Wallonne (Affaires
sociales et Mobilité), offre aux utilisateurs
« Article 27 » une carte de bus « un voyage gratuit », réduisant ainsi de moitié
leurs frais de déplacement lorsqu’ils se
rendront à une activité culturelle. Cette
carte gratuite leur sera remise directement à la caisse des cinémas.
Reste le problème du financement de
l’opération, qui est toujours aléatoire,
mais il est vrai qu’elle cumule les difficultés : l’action sociale et l’action culturelle ! (pour les dons : 068-2335688-52)
* Awans, Ans, Bassenge, Chaufontaine, Esneux,
Fléron, Herstal, Juprelle, Liège, Neupré, SaintNicolas, Seraing, Sprimont et Trooz
no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004
LE CADEAU DE FIN D’ANNÉE en vente aux caisses
1 abonnement 10 séances : 40 ¤
1 place valable au Parc et au Churchill : 4,30 ¤
Anything Else
Un gestionnaire administratif et financier
(mi-temps, contrat à durée indéterminée)
Un coordinateur pédagogique
(temps plein, contrat à durée indéterminée )
Un enseignant nommé pour un détachement pédagogique
(temps plein, 6 ans)
Pour toute info, téléphoner au 04 223 58 71
Envoyer lettre de motivation et CV au CTAA – 8 Place Saint-Christophe 4000 LIEGE
Un projet informatique ouvert
• initiation au PC et au Net
• usage et promotion de Linux
• soutien aux associations
infos :
rue Pierreuse 21 • Liège
tél-fax 04 222 06 22
[email protected]
www.bawet.org
Avec le soutien du Fonds Social
Européen et du Ministère Régional
Wallon de l’Emploi et de la Formation
rend le web + net
…et c’est
à
Barricade
Pour vos cadeaux, la sélection des libraires de PAX
Philippe Claudel : Les âmes grises. Stock, 21,10 ¤
Un des romans français les plus bouleversants de cette année. Comme à son
habitude, Ph. Claudel scrute et explore l’humain, de son ton sensible et
compassionnel. On est ébranlé.
Giles Foden : Les tortues de Zanzibar. L’Olivier, 21 ¤
A l’heure où l’on ne cesse de parler d’Al Quaida et des attentats islamistes, on
vous propose un petit tour sous les Tropiques avec ce roman très documenté sur
les origines du terrorisme à Zanzibar précisément et dans la région. C’est
passionnant, mouvementé, chaotique presque et, en plus, Giles Foden réussit le
tour de force d’être souvent drôle.
Jennifer Johnston : Un Noël blanc. Serpent à Plumes, 7,50 ¤
Enfin réédité, ce roman d’une de nos romancières favorites… Malgré son histoire
intensément dramatique, c’est un livre magnifique, une belle leçon de vie qui
peut vous remplir de force et d’énergie. Un charme indéfinissable !
Dennis Lehane : Shutter Island. Rivages, 20 ¤
Années 50, au large de Boston, un hôpital psychiatrique applique des méthodes
plutôt inquiétantes. Un inspecteur de police et son adjoint débarquent sur l’île
pour enquêter sur la disparition d’une malade mentale. L’auteur de Mystic River,
bientôt sur nos écrans, livre ici un roman véritablement hallucinant où il nous
mène en bateau jusqu’à la dernière page. On lui en veut et, en même temps, on
le trouve génial.
Robert Mc Liam Wilson : La douleur de Manfred. Christian Bourgois, 19 ¤
Ce prodigieux jeune romancier irlandais nous donne ici un livre dur, impitoyable
dont le personnage central est un homme pour qui la souffrance est un sport et la
mort une aventure mais il a ses raisons et elles remontent loin.
Yoko Ogawa : Une parfaite chambre de malade. Actes Sud, 15 ¤
Magnifiques de pudeur, de tendresse, de désespoir aussi, deux nouvelles
remarquables. Du très grand art.
Jean Rolin : Chrétiens. Pol, 18 ¤
Jean Rolin s’est fait reporter pendant deux mois pour enquêter sur la
communauté des Chrétiens de Palestine. Au delà du tableau détaillé de cet
univers en voie d’extinction, il provoque une réflexion sur l’Histoire et ses éternels
recommencements. Impressionnant d’authenticité.
Adolf Schroder : La partie de cartes. Flammarion, 18 ¤
Des personnages attachants, la tension grandissante et le dénouement
exceptionnel font de ce court roman un vrai bijou.
Pour d’autres découvertes, pour votre plaisir et le nôtre,
rendez-vous en 2004.
(La vie et tout le reste)
Le nouveau Woody Allen est drôle, enlevé, piquant et savoureux. Il transmet magistralement le
flambeau de son univers avec ses turpitudes existentielles à un jeune couple épatant formé par
Christina Ricci et Jason Biggs
a vie de Jerry (Jason Biggs) n’est pas
un long fleuve tranquille. Le cas de sa
fiancée, Amanda (Christina Ricci) relève
de la psychiatrie : boulimique, névrosée,
elle est hystérique à la simple idée que
Jerry veuille la toucher et maladivement
infidèle. Il lui faut également supporter sa
belle-mère et son inséparable piano. Et
puis il y a son agent, Harvey (Danny
DeVito), un looser fini qui lui promet
une carrière exceptionnelle. Seules les
longues promenades avec Dobel (Woody
Allen), un enseignant juif vieillissant, un
brin réac, passionné d’autodéfense et
complètement parano, constituent une
échappatoire. Jerry écoute inlassablement son mentor lui conter ses multiples
théories sur les femmes, la psychiatrie,
l’art, l’Holocauste, et surtout comment
sauver son couple en perdition…
L
Le Collectif des Terrains d’Aventure et d’Animation, organisation
de jeunesse reconnue, association de promotion de l’animation
Jeunesse et Enfance RECRUTE dès 2004 :
3
Pour son trente-troisième film,
Woody Allen renoue avec le genre qui
l’a fait connaître : la comédie déjantée.
Certes, pour Anything Else, Woody Allen
n’hésite pas à recuisiner ses vieilles
recettes mais, c’est sans doute la marque
des chefs, la sauce prend toujours aussi
bien. Le cinéaste dote ses personnages
de dialogues champagne. Du coup, toute
la petite troupe d’acteurs pétille, de
Christina Ricci en virevoltante actrice
névrosée, en passant par Woody Allen
complètement parano (qui cache un fusil
chargé dans chaque pièce), à Harvey, l’archétype de l’agent paternaliste dépassé.
Signe du temps qui passe, l’acteur/scénariste/réalisateur abandonne ici le rôle
du jeune loser séducteur qu’il affectionne tant à Jason Bigg (le héros d’American
Pie, nous ne rêvons pas), le woody-clone
parfait. Sans se risquer à des conclusions
hâtives (Allen ne semble pas envisager
de tirer sa révérence), on ne manquera
pas d’y voir un tournant dans la carrière
du cinéaste, soucieux désormais de
transmettre le flambeau. Jadis jeune premier névrosé, il s’offre aujourd’hui le rôle
du vieux sage, ou presque… (Sébastien
Tong, avoir-alire.com)
de Woody Allen, USA, 2003, 1 h 50, VO
Avec Jason Biggs, Christina Ricci, Woody Allen,
Danny De Vito, Stockard Channing
www.bacfilms.com/site/anything/
Parc/Churchill
Jason Biggs et Christina Ricci sont tous les deux des figures ultracontemporaines que l’on voit généralement dans les atours qui sont ceux de la jeunesse
dorée du monde occidental. Dans Anything Else, Woody Allen les dépouille non pas
tant de leur aspect extérieur que de leur langage, pour les faire parler dans une langue
qui leur est presque étrangère, faite de références à Cole Porter et – c’est sans doute là le
plus frappant – d’une absence presque totale d’obscénité. Ce contraste entre la
physionomie des deux jeunes acteurs et leur expression est extrêmement attendrissant.
C’est peut-être lui qui permet aux dialogues de retrouver souvent le swing qui faisait le
charme des comédies alleniennes de la fin des années 1970. (Thomas Sotinel, Le Monde)
Après vous…
L’un est férocement dépressif et englué dans ses peines de cœur et autres blessures narcissiques.
L’autre est d’une bonté à faire peur, d’une gentillesse qui frise ridicule et sainteté. José Garcia et Daniel
Auteuil se rencontrent pour la première fois dans une comédie étincelante et jubilatoire signée Pierre
Salvadori (Les apprentis, Comme elle respire)
ntoine (Daniel Auteuil) est maître
d’hôtel dans une brasserie parisienne. Un soir, en rentrant du travail, il sauve
un inconnu du suicide (José Garcia). Se
sentant étrangement coupable d’avoir
sauvé la vie de cet homme, Antoine n’a
de cesse de vouloir l’aider, panser ses
blessures affectives. Mais il a beau faire,
Louis n’a qu’une obsession, Blanche
(Sandrine Kiberlain), la femme de sa vie,
celle pour qui il a tenté de mettre fin à ses
jours. Sans en parler à son nouvel ami,
Antoine décide de la retrouver.
On a tous rencontré, et on est parfois
un peu soi-même, le brave type incarné
par Auteuil dans le film. Des personnalités incapables de dire non, qui s’excusent de tout, et qui ont la vocation humanitaire chevillée au corps. A force d’aimer
leur prochain comme ils ne s’aiment pas,
leur abnégation devient suspecte. On a
tous rencontré et on est parfois un peu
soi-même des maniaco-dépressifs comme
le personnage joué par Garcia, qui tout à
la fois repoussent et exigent un bras salvateur. Ceux-là finissent par se révéler
des monstres d’égoïsme. Pierre Salvadori
a réussi dans Après vous… une subtile
observation de caractères qui génère une
comédie très drôle mais parfois cruelle.
Un film d’une belle intelligence avec
quelques scènes d’anthologie (l’examen
d’œnologie de Garcia) qui, au premier
degré, fait beaucoup rire, mais qui dissimule un mal-être tout à fait contemporain. On va dire que l’auteur-réalisateur
a inventé le « névraudeville », un cinéma de personnages qui font claquer les
portes de leurs souffrances. En termes de
mise en scène, le cinéaste gère à la perfection le tempo de son film. Il sait ralentir l’action pour saisir les glissements progressifs de ses acteurs vers le burlesque
et l’absurde. Pour surtout ne rien en
perdre. Il sait accélérer le récit par des
ellipses franches et surprenantes. Il sait
doser la part d’inquiétude qui anime ses
personnages. Et surtout il parsème le film
A
de trouvailles visuelles : Auteuil tombe
amoureux (malgré lui) d’une femme qu’il
identifie en ombre chinoise. Enfin les
dialogues du film crépitent, toujours
inventifs, pertinents ou impertinents.
d’après Denis Parent, Cinévision
de Pierre Salvadori, France, 2003, 1 h 50
Avec Daniel Auteuil, José Garcia,
Sandrine Kiberlain, Marilyne Canto
www.marsdistribution.com/site/apresvous/
Parc/Churchill
Les comédie de Pierre Salvadori font du bien. Les personnages qui les
habitent dégagent une telle humanité qu’ils inspirent forcément la sympathie. Par
exemple, on se souvient avec tendresse du duo de losers formé par Guillaume Depardieu
et François Cluzet dans Les apprentis, ou de la mythomane magnifique incarnée par
Marie Trintignant dans Comme elle repire… Cet attachement, que l’on retrouve dans
Après vous… vient de la capacité du réalisateur à trouver une parfaite harmonie entre
l’histoire qu’il raconte et ses choix de mise en scène.
Préférant la retenue aux effets de manche, Pierre Salvadori aborde les événements
qu’il décrit – même les plus sombres – avec une douceur qui désamorce le pathos et
favorise l’humour. Car chez lui, on rit beaucoup, et de bon cœur ! Cette dimension
comique, jamais gratuite, enrichit, au contraire, l’action et donne une densité
particulière aux protagonistes. Ici, nous nous sentons d’autant plus complices des deux
hommes qu’ils sont interprétés par Daniel Auteuil et José Garcia. Lesquels font montre
d’une complémentarité si évidente qu’elle apporte à chaque scène un supplément d’âme.
(Thomas Baurez, Studio)
no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004
4
elephant
PROLONGATIONS
cette femme-là
confidence
in this world
good bye lenin !
Nos meilleures
années 1 & 2
Le Seigneur
des Anneaux :
le retour du Roi
(La meglio gioventù)
’est l’histoire d’une famille italienne
de la fin des années 60 à aujourd’hui.
Le récit tourne autour de deux frères :
Nicola et Matteo qui prennent des chemins de vie différents. Il y a leurs parents,
Angelo et Adriana, et leurs sœurs,
Giovanna, l’aînée, et Francesca, la cadette qui épousera Carlo, le meilleur ami de
Nicola. Enfin, il y a Giulia, le grand
amour de Nicola, et puis Mirella, qui
croisera, à des époques différentes, le
chemin de Matteo et de Nicola. Ce
noyau de personnages va vivre les évènements et traverser les lieux qui ont joué
un rôle crucial dans l’histoire de l’Italie.
Nos meilleures années est la fresque d’une
génération qui – avec ses contradictions,
sa fougue tantôt ingénue, tantôt violente, avec sa rage parfois déplacée – a
essayé de ne pas se résigner au monde
tel qu’il est, mais de le rendre un peu
meilleur.
(The Lord of the Rings :
the Return of the King)
C
janis et john
es forces de Sauron ont assiégé Minas
Tirith, la capitale du Gondor, dans un
dernier assaut contre l’espèce humaine.
Le Royaume, jadis majestueux, a désespérément besoin de son roi. Mais
Aragorn aura-t-il la force d’assumer son
héritage et de faire face à son destin ?
Pour mener la bataille finale, Gandalf
tente désespérément de regrouper l’armée dispersée du Gondor. Il est aidé par
le Roi Theoden du Rohan, qui réunit ses
guerriers pour ce grand combat. Malgré
un courage et une loyauté sans faille, les
forces des hommes ne parviennent pas
à contenir les légions ennemies qui déferlent sur le Royaume. Chaque victoire se
fait au prix de sacrifices douloureux. En
dépit des lourdes pertes, la Communauté
se lance dans la plus grande bataille de
son histoire, forte de sa volonté de retenir Sauron et de permettre à Frodon
d’achever sa quête…
L
le cœur ailleurs
nos meilleures années
pollock
NB : Le film est projeté en deux parties de trois
heures chacune. Elles peuvent être repérées dans
les grilles horaires par les chiffres 1 et 2 après le
titre.
de Peter Jackson, Nouvelle-Zélande, 2003, 3 h
20, VO
Avec Elijah Wood, Sean Astin, Viggo Mortensen,
Ian McKellen, Bernard Hill, Liv Tyler,
Christopher Lee, Orlando Bloom,
John Rhys-Davies
www.thelordoftherings.be/
Parc/Churchill
de Marco Tullio Giordana, Italie, 2002, (1re
partie, 3 h 07 / 2e partie, 3 h 06), VO
Avec Luigi Lo Cascio, Alessio Boni,
Sonia Bergamasco, Maya Sansa, Andriana Asti,
Fabrizio Gifuni
www.ocean-films.com/nosmeilleuresannees/
Churchill
le retour du roi
le tango des rashevski
zatoichi
Le cœur ailleurs
Cette femme-là
Le tango des Rashevski
Janis et John
Elephant
(Il cuore altrove)
out dans le polar semble être question d’atmosphère, de climat propice
à l’irruption de bonnes raisons d’être sous
tension, d’avoir la trouille. Si le genre a
usé et abusé des codes et des recettes qui
le définissent, il n’en reste pas moins
vivant pour d’autres raisons, pour le plaisir de s’immerger dans un univers particulier, de s’attacher à ses personnages, et
de ressentir au-delà du simulacre une
forme de fidélité à ce qui nous entoure.
Il en va ainsi de Cette femme-là, portrait
de femme complexe et crédible qui
prend corps dans un univers où l’angoisse
côtoie l’ironie, et où la violence n’est
jamais très éloignée des liens amoureux.
Josiane Balasko est une femme flic
remuée par son passé, contre-emploi
spectaculaire, tant elle anime son personnage de l’intérieur pour ne laisser
transparaître qu’une lassitude et une tristesse infinies.
C
hez les Rashevski, on est Juif… sans
l’être vraiment – et vice versa. Ainsi
Rosa, la grand-mère, qui détestait de son
vivant tout ce qui ressemblait à un rabbin, avait néanmoins réservé un emplacement dans le carré juif du cimetière.
Stupéfaction chez ses descendants qui se
demandent s’ils doivent respecter ses dernières volontés, mais qui se rendent surtout compte de leurs profondes divergences dans leur rapport intime au
judaïsme. Bouleversements, interrogations, affirmations, refus : tous les chemins vont être bons pour que chaque
Rashevski trouve sa place sur l’échiquier
de la judaïté contemporaine.
Dépassant les frontières de la communauté juive, cette tragi-comédie familiale
se révèle un grand film sur la recherche de
ses racines, superbement interprété par des
acteurs venus d’horizons divers. (Thierry
Cheze, Studio)
P
our arrondir ses fins de mois, Pablo
(Sergi Lopez), agent d’assurances,
escroque M. Cannon (Jean-Louis
Trintignant) en lui faisant croire que sa
voiture de collection est assurée. Mais
lorsque la voiture est volée et retrouvée à
demi-détruite, Pablo doit trouver l’argent de l’assurance ou aller en taule. Son
cousin Léon (Christophe Lambert), qui
vient d’hériter de plus d’un million, vit
dans le culte permanent et stupéfiant de
Janis Joplin et John Lennon. Pablo décide d’exploiter la folie douce de son cousin. S’il arrive à le convaincre que Janis
et John sont revenus pour lui, il arrivera
sûrement à mettre la main sur son héritage. Pour incarner les deux idoles, Pablo
ne peut compter que sur son épouse,
une femme au foyer pour le moins coincée (Marie Trintignant) et un acteur ringard au chômage, Walter Kingkate
(François Cluzet).
uand Gus Van Sant évoque le massacre dans le lycée de Columbine,
il ne livre pas au spectateur un mode
d’emploi qui viendrait lui donner une
explication définitive du drame, il s’agit
d’abord de mettre en place un regard sur
l’école et son architecture balisée de couloirs sans fin, de réfectoires, bibliothèques,
terrains de jeux, salles de gym… Des
lieux arpentés par des jeunes bien (trop ?)
ordinaires, des silhouettes en état d’apesanteur qui s’inscrivent inexorablement
dans le rituel de l’institution scolaire.
Mais le cinéaste ne force jamais le trait.
Pendant longtemps, le film va nous hanter car l’horreur surgit de la banalité ;
c’est le pur produit de notre quotidien.
En tant que spectateur, on n’aura de cesse
de vouloir recoller les morceaux de cette
mosaïque impressionniste pour donner
un sens, une logique, une justification
sociale ou psychologique à ce carnage.
de Pupi Avati, Italie, 2003, 1 h 46, VO
Avec Neri Marcorè, Vanessa Incontrada,
Sandra Milo, Giulo Bosetti, Giancarlo Giannini
Churchill
de Guillaume Nicloux, France, 2003, 1 h 40
Avec Josiane Balasko, Eric Caravaca,
Aurélien Recoing
www.tfmdistribution.fr/cettefemmela/
Churchill
de Sam Garbarski, Belgique/France/Luxembourg,
2003, 1 h 40
Avec Hippolyte Girardot, Michel Jonasz,
Daniel Mesguich, Ludmila Mikaël, Natan Cogan,
Jonathan Zaccaï, Tania Garbarski
Churchill
de Samuel Benchetrit, France, 2003, 1 h 45
Avec Marie Trintignant, Sergi Lopez,
François Cluzet, Christophe Lambert,
Jean-Louis Trintignant
www.marsdistribution.com/site/janisetjohn/
Churchill
de Gus Van Sant, USA, 2003, 1 h 21, VO
Avec Alex Frost, Eric Deulen, John Robinson,
Elias McConnell, Jordan Taylor
Palme d’or et Prix de la Meilleure mise en scène,
Cannes 2003 – www.mk2.com/elephant
Parc/Churchill
In this World
Pollock
Confidence
Good Bye Lenin !
Zatoichi
amal et Enayatullah sont deux cousins
afghans qui vivent dans un immense
camp de réfugiés au Pakistan. Pour
échapper à la pauvreté et tenter une vie
meilleure, son oncle décide
qu’Enayatullah sera envoyé en Angleterre.
Jamal persuade la famille qu’il doit, lui
aussi, être du voyage. Tous deux rejoignent le million de réfugiés qui chaque
année remettent leur vie entre les mains
des passeurs. Ils franchissent la frontière
iranienne, arrivent à Téhéran, traversent
le Kurdistan, puis la Turquie. A Istanbul,
Jamal et Enayatullah resteront 40 heures
enfermés avec d’autres réfugiés dans un
container. Pour les survivants, la route
continue à travers l’Europe. Elle mène
au camp de réfugiés de Sangatte, dans
le nord de la France. Reste à s’embarquer
clandestinement à bord d’un camion à
destination du Royaume-Uni.
P
our sa première réalisation, l’acteur
américain Ed Harris (The Hours) réussit une magnifique plongée dans l’univers de Jackson Pollock. Sans tomber
dans les clichés des biopics hollywoodiens, Harris s’approche au plus près du
mystère de la création du père de l’expressionnisme abstrait, inventeur de la
technique du « dripping ». En août 1949,
Pollock était déjà bien connu dans les
milieux artistiques new-yorkais. Son style
de peinture puissant et radical continuait
à exercer une influence importante sur
l’art moderne. Mais les tourments qui
avaient poursuivi l’artiste toute sa vie
continuaient à le hanter. Pollock balançait
entre le besoin de s’exprimer et la tendance à exclure le monde. La spirale
néfaste dans laquelle il était entraîné,
menaçait de détruire son mariage avec
Lee Krasner (artiste moderne elle aussi),
sa carrière et même sa vie.
J
erlin-Est, octobre 1989. La mère du
jeune Alex Kerner, profondément
dévolue à la cause socialiste, tombe dans
le coma à la veille des événements de
l’automne qui devaient entraîner le
démantèlement de la RDA, à savoir la
chute du Mur de Berlin. Lorsqu’elle se
réveille huit mois plus tard, la fragilité de
sa santé lui interdit de subir le moindre
choc. Alex décide donc de lui cacher la
disparition du monde qui donnait tout
son sens à sa vie, en perpétuant les stigmates du passé grâce à des ruses de plus
en plus savantes. Mais cela risque de se
compliquer le jour où la miraculée décidera d’aller prendre l’air pour se dégourdir les jambes… Voici enfin un film qui
parle de l’Allemagne de l’Est et de la
chute du Mur de Berlin sur le ton de la
comédie. Voici la bonne surprise de cette
fin d’année cinématographique !
J
ello Balocchi est un homme de
35 ans, timide et gauche que son
père, couturier du Pape, envoie à
Bologne pour enseigner, dans l’espoir
que sa vie dans une ville émancipée lui
permette de trouver enfin une épouse
afin de donner à la famille cette descendance si attendue. Arrivé à destination,
Nello est logé dans une pension. Il partage sa chambre avec un coiffeur napolitain dont les conseils lui servent d’initiation à l’autre sexe. Lorsqu’un jour, à
un thé dansant, dans un institut pour
femmes non-voyantes, Nello rencontre
fortuitement ou par un don de la
Providence, une femme fatale, Angela
Gardini, la femme la plus belle et la plus
dévergondée de Bologne, qui va bouleverser sa vie. Ainsi commence une relation insolite entre cet homme candide
et ingénu et cette femme splendide qui
a perdu la vue lors d’un accident.
N
J
de Michael Winterbottom, Angleterre, 2003,
1 h 28, VO
Avec Jamal Udin Torabi, Emayatullah
Ours d’Or, Prix du jury oecuménique
et Prix du film pour la paix, Berlin 2003
Churchill
T
d’après La Gazette Utopia
d’Ed Harris, USA, 2001, 2 h 03, VO
Avec Ed Harris, Marcia Gay Harden,
Amy Madigan
www.sonypictures.com/classics/pollock/
Churchill
ake Vig est un escroc dont la méthode
est aussi spectaculaire qu’efficace : mise
en scène parfaite, jeu d’acteurs parfaitement rôdé, assurance et maîtrise des
nerfs, tout est bon pour tromper le
pigeon. Avec ses complices et deux officiers de police corrompus il vient justement d’arnaquer Lionel Dolby – en ignorant que celui-ci est le comptable d’un
caïd du crime, Winston King, qui vit mal
la chose. Menacé par le « King », Jake
passe un deal avec lui : le rembourser en
montant la plus belle embrouille de sa
carrière, qui leur profitera à eux deux.
Dans la foulée de Usual Suspects et
d’Ocean’s Eleven, James Foley décline
arnaques et faux-semblants avec un casting étincelant totalement dévoué aux
« sévices » d’une intrigue diabolique. Un
film noir qui sent bon les recettes d’antan et qui jouit d’une réalisation efficace
et sans esbroufe inutile.
de James Foley, USA, 2002, 1 h 35, VO
Avec Edward Burns, Dustin Hoffman,
Rachel Weisz, Andy Garcia
www.metrofilms.com/confidence/
Churchill
B
de Wolfgang Becker, Allemagne, 2002, 1 h 58,
VO
Avec Daniel Brühl, Katrin Sass
www.good-bye-lenin.de/
Parc/Churchill
Q
apon, 19e siècle. Zatoichi est un voyageur aveugle gagnant sa vie comme
joueur professionnel et masseur. Mais
derrière son humble apparence, c’est un
redoutable combattant, rapide comme
l’éclair et dont les coups s’avèrent d’une
stupéfiante précision. Quand il découvre
une petite ville entièrement sous la coupe
d’un gang dirigé par Ginzo, l’affrontement est inévitable.
J’ai trouvé que le processus lié à la
reconstitution d’une époque était sans doute
plus stimulant sur le plan de l’imagination,
car au final, il m’a fallu tout réinventer.
Cela m’a autorisé des choses bien plus excentriques qu’à l’accoutumée et m’a permis
d’explorer des domaines où je ne m’étais
jamais aventuré jusque-là. Zatoichi est sur
les plans créatif et artistique, l’une des expériences les plus enrichissantes de ma carrière. (Takeshi Kitano)
de Takeski Kitano, Japon, 2003, 1 h 56, VO
Avec Takeshi Kitano, Tadonobu Asano,
Michiyo Ogusu, Yui Natsukawa
Lion d’argent Venise 2003
Churchill
no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004
Mystic River
Sombre, déchirant, inspiré, le thriller intimiste Mystic River
est un nouveau sommet de l’œuvre remarquable de Clint
Eastwood. Un film superbe de complexité et de tension où l’être
humain apparaît dans toutes ses erreurs, ses errances, ses
souffrances
5
LesClassiquesduChurchill
Le début d’une nouvelle collaboration est toujours
réjouissant. C’est d’autant plus vrai cette fois que le ciné-club
que nous débutons ce 5 janvier est le fruit d’un
rapprochement avec la Cinémathèque Royale et le Service de
Culture Cinématographique. Grâce à leur aide, nous investissons le
terrain du cinéma classique en proposant deux fois par mois ces
chefs-d’œuvre historiques qui nous font tant aimer le 7e Art.
Chaque film sera précédé d’une conversation (30 mn) avec Dick Tomasovic (assistant au Service
Cinéma et arts audiovisuels de l’ULg). Occasionnellement, un invité (journaliste, réalisateur, acteur,
etc.) sera également présent
Ainsi, du 5 janvier au 14 juin 2004, une sélection de dix chefs-d’œuvre de l’Histoire du cinéma sera
proposée au Churchill. Traversant les frontières des genres et des styles – du mélodrame au western,
de l’horreur à la comédie… –, ces films réalisés par de grands noms du cinéma – Orson Welles,
Federico Fellini, Ingmar Bergman… – ont marqué des générations de spectateurs et continuent,
aujourd’hui encore, à inspirer les jeunes cinéastes du monde entier.
Ces Classiques du Churchill sont une occasion unique de voir ou revoir sur grand écran dix œuvres
majeures, en version originale sous-titrée français, diffusées par la Cinémathèque Royale.
Les séances auront lieu les 2e et 4e lundis de notre programmation à 20 h 30 au cinéma Churchill.
Lundi 5 janvier 2004 à 20 h 30
l était une fois trois amis d’enfance.
Jimmy Markum, Dave Boyle et Sean
Devine ont grandi ensemble dans un
quartier déshérité de Boston. Un jour,
alors qu’ils jouaient dans la rue, une voiture s’est arrêtée près d’eux. Un homme,
se prétendant policier, fit monter Dave
dans le véhicule. Ce n’était pas un
membre de la police, mais un pédophile qui enferma le jeune garçon pour le
soumettre, avec ses complices, à une indicible épreuve, dont il allait revenir à
jamais meurtri. Avec cet enlèvement, la
fin d’une certaine innocence avait sonné,
et nos trois amis prirent des chemins
séparés. Sean (Kevin Bacon) allait devenir policier, Jimmy (Sean Penn) prenant,
à l’extrême inverse, la voie des hors-laloi, tandis que Dave (Tim Robbins) resta
replié sur lui-même, vivant de petits boulots et restant longtemps chez sa mère
avant de se marier. Des années plus tard,
une nouvelle tragédie devait les réunir,
lorsque la fille de Jimmy, Katie, fut victime d’un meurtre révoltant. Sean fut chargé de l’enquête et revint dans le quartier
que ses anciens amis n’avaient, eux,
jamais quitté. Les retrouvailles ne pouvaient qu’être placées sous le signe de la
douleur, d’autant qu’un soupçon de plus
en plus lourd allait peser sur Dave…
I
Du script dégraissé, tendu, de Brian
Helgeland, Eastwood a tiré un film extraordinaire de force, de suspense, d’émotion et de justesse humaine. Sa mise en
scène au classicisme admirablement
épuré tire grand parti des lieux où se
déroule l’action. Ces rues du quartier de
Boston hantées par un double drame
sont littéralement habitées, les personnages qui les arpentent ne l’étant pas
moins. Sean Penn (d’une folle intensité
en père accablé prêt à se faire lui-même
justice), Tim Robbins (poignant en abusé
peut-être devenu abuseur) et Kevin
Bacon (subtil dans son rôle d’enquêteur
ambigu) justifient pleinement la confiance que leur a faite Eastwood, leurs partenaires féminines (Marcia Gay Harden et
Laura Linney en tête) n’étant pas en reste.
Le très haut niveau de son interprétation
achève de porter Mystic River vers des
sommets de suspense et d’émotion
comme le cinéma made in USA ne nous
en offre plus que trop sporadiquement.
d’après Louis Danvers, Le Vif/L’Express
de Clint Eastwood, USA, 2003, 2 h 17, VO
Avec Sean Penn, Tim Robbins, Kevin Bacon,
Marcia Gay Harden, Laura Linney,
Laurence Fishburne
www.mysticrivermovie.com/
Parc
LES DÉSAXÉS (The Misfits)
Etats-Unis, 1960 / de John Huston / avec Marilyn Monroe, Clark Gable, Montgomery Clift, Thelma Ritter,
Eli Wallach / noir & blanc / 125 mn
es Misfits sont pour Huston la perte amère des illusions d’enfance, mais à l’échelle d’une nation. Fini l’âge d’or des terres
Lvierges,
des hommes purs, de l’Aventure. Les cowpokes roulent
en camion, on rabat les chevaux en avion, les rodéos sont devenus le même genre de boucherie que les combats de boxe. Le
goût de l’action s’est aigri, celui de l’amour, aux environs de
Reno, est complètement fade.
Robert Benayoun dans John Huston. La grande ombre
de l’aventure, éditions Pierre Lherminier, 1985
Tourné au Nevada par John Huston sur un scénario de Arthur
Miller, la rencontre de deux monstres sacrés du cinéma, Marilyn
Monroe en femme divorcée et Clark Gable en chasseur de chevaux sauvages dans un western crépusculaire et désenchanté.
Les nombreuses difficultés rencontrées lors du tournage – la
disparition de Gable peu de temps après la sortie du film, celle
de Marilyn l’année suivante – contribuèrent à la réputation
« maudite » des Désaxés.
Lundi 19 janvier 2004 à 20 h 30
LA HORDE SAUVAGE (The Wild Bunch)
Etats-Unis, 1969 / de Sam Peckinpah / avec William Holden, Robert Ryan, Edmond O’Brien, Jaime Sanchez,
Ernest Borgnine, Warren Oates, Ben Johnson, Emilio Fernandez / couleur / 134 mn
En présence de Jean-Pierre L. Collignon, journaliste à la RTBF dans l’émission
Radio-Images-Cinéma. Auteur de Par ailleurs le cinéma m’ennuie.
Chroniques radiophoniques paru aux Editions Yellow Now.
Intolérable cruauté
(Intolerable Crualty)
’ai fait La horde sauvage parce que j’étais très en colère, en
colère contre toute une mythologie hollywoodienne contre
une certaine manière de présenter les hors-la-loi ( …)
Généralement les réalisateurs trichent avec la violence. Dans la
plupart des films cela devient un jeu. Dans La horde sauvage,
ce n’est pas un jeu. J’ai voulu que le public participe peu à peu
aux moments de violence. Il doit être jeté dans l’action.
J
Mariage, divorce et bien d’autres grosses bêtises. Les frères
Coen ont encore frappé avec une comédie vacharde et néanmoins
romantique. Un régal d’humour, d’eau de rose et de poil à gratter
Propos de Sam Peckinpah recueillis par Bertrand Tavernier
dans Combat, 16 octobre 1969
Poursuivis par des chasseurs de primes après un hold-up manqué, un groupe de hors-la-loi prend la fuite au Mexique puis
s’allie à un général mexicain avant de se sacrifier pour la révolution. Alors que son pays s’enlise au Vietnam, Sam Peckinpah
nous livre ici un film épique, au montage éclaté et d’une extrême violence sur la mauvaise conscience de l’Amérique qui marqua durablement Tarantino, ruinant avec férocité les mythologies de l’Ouest sauvage.
SUITE DU PROGRAMME 2004
Lundi 9 février : BLONDE VENUS
Lundi 19 avril : LA HONTE
de Josef von Sternberg, USA, 1932, 1 h 34, VO
Avec Marlene Dietrich, Herbert Marshall, Cary Grant
d’Ingmar Bergman, Suède, 1968, 1 h 42, VO
Avec Liv Ullman, Max von Sydow, Gunnar Björnstrand,
Sigge Furst
Lundi 23 février : LA SOIF DU MAL
(Touch of Evil)
omme toujours écrit ensemble, produit par Ethan et réalisé par Joel, le
film affiche d’emblée son délire burlesque
et des pulsions méchantes dont il ne se
départira que pour s’ouvrir peu à peu
aux accents d’un certain… romantisme !
C
Le mariage est au centre du scénario
d’Intolérable cruauté. Les deux protagonistes du film en font chacun leur miel :
Miles Massey (George Clooney) parce
que son talent reconnu d’avocat spécialisé en matières conjugales lui assure une
clientèle toujours plus importante ; et
Marilyn Rexroth (Catherine Zeta-Jones),
parce que ses aptitudes à séduire des
hommes riches n’a d’égal que son absence de scrupules à ensuite les dépouiller
dans un coûteux divorce.
Défenseur de Monsieur Rexroth,
Miles Massey va se retrouver rapidement
fasciné par celle qu’il doit combattre
devant le tribunal. Le charme de la jeune
femme exerce sur ce célibataire endurci
une attraction d’autant plus fatale que
la rouerie de Marilyn l’attire tout autant.
Miles et Marilyn sont deux grands
fauves évoluant en prédateurs redoutables dans une jungle matrimoniale où
la caméra des Coen épie leurs moindres
faits et gestes. Inspirés par la rude réalité du marché du divorce où des fortunes
changent de mains au gré des procédures, Ethan et Joel en explorent systématiquement le potentiel comique, dans
leur film peut-être le plus accessible à un
large public. Sans rien perdre ou presque
de leur subtilité profonde, les géniaux
frangins jouent en effet la carte du divertissement avec un bonheur extraordinairement communicatif.
Louis Danvers, Le Vif/L’Express
de Joel et Ethan Coen, USA, 2003, 1 h 40, VO
Avec George Clooney, Catherine Zeta-Jones
www.uipfrance.com/sites/intolerablecruaute/
Parc/Churchill
d’Orson Welles, USA, 1958, 1 h 41, VO
Avec Orson Welles, Charlton Heston, Janet Leigh,
Marlene Dietrich
Lundi 15 mars : LA FIANCÉE DE
FRANKENSTEIN (The bride of Frankenstein)
Lundi 3 mai : THE PARTY
de Blake Edwards, USA, 1968, 1 h 38, VO
Avec Peter Sellers, Claudine Longet, Marge Champion
Lundi 31 mai : FELLINI-SATYRICON
de James Whale, USA, 1935, 1 h 15, VO
Avec Boris Karloff, Colin Clive, Valerie Hobson
de Federico Fellini, Italie, 1969, 2 h 18, VO
Avec Martin Potter, Hiram Keller, Max Born,
Mario Romagnoli, Magali Noël
Lundi 29 mars : LE DERNIER TANGO
À PARIS (Ultimo Tango a Parigi)
Lundi 14 juin : ZABRISKIE POINT
de Bernardo Bertolucci, Italie/France, 1972, 2 h 08, VO
Avec Marlon Brando, Maria Schneider, Jean-Pierre Léaud
de Michelangelo Antonioni, USA, 1970, 1 h 41, VO
Avec Mark Frechette, Daria Halprin, Rod Taylor
LE JOURNAL
DU PARC/CHURCHILL
EST DISPONIBLE
À TOUT MOMENT
À LA FNAC
Les programmes du Parc & du Churchill sont diffusés
quotidiennement sur le télétexte de RTC Liège
Toute l’info sur vos spectacles
04 222 11 11 / 92 En Féronstrée Liège
no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004
6
Histoire de Marie et Julien
Un récit d’amour fou porté par des acteurs incandescents et une mise en scène tranchante
comme le diamant. En retrouvant Emmanuelle Béart (La Belle Noiseuse), Jacques Rivette exploite
magistralement toutes les ressources et la force d’émotion du cinéma qu’il aime
ulien (Jerzy Radziwilowicz, incarnation
de la virilité) fait un rêve : il rencontre
Marie (Emmanuelle Béart, qui restera à
jamais Marie, comme Martine Carol restera pour toujours Lola Montès ou
Naomi Watts la Diane/Betty de
Mulholland Drive). Un an auparavant,
dans une soirée, Marie et Julien sont
tombés amoureux l’un de l’autre, mais
tous deux étaient pris à l’époque.
Maintenant, ils sont libres. A son réveil,
Julien croise justement Marie dans la rue.
Ils se donnent rendez-vous, mais elle ne
vient pas (apparition/disparition, présence/absence : érotisme d’intermittence). Elle réapparaîtra pourtant. Julien,
« monstre » qui ne rit jamais, vit seul dans
sa maison de banlieue avec son chat
Nevermore. Pourtant, les ombres et les
bruits qui peuplent la maison laissent
pressentir qu’elle n’est pas tout à fait
vide…
Julien a un métier : il répare des horloges anciennes. Il les démonte (dans la
première partie du film), les remonte (un
peu plus tard, dès que Marie entre dans
sa vie), règle leur mouvement dans l’obscurité, à l’oreille, afin qu’il soit « isochrone », régulier. A ses heures perdues,
J
il est également maître chanteur. Julien et
Marie vont s’aimer, et le film prendra
souvent le ton banal et/ou réjouissant de
l’amour au quotidien (qui fait la force du
film). Mais un poids pèse sur Marie, un
abîme la sépare de Julien, qu’elle ne sait
pas comment combler. Comme dans
tous les couples ? Marie est amenée à
disparaître… et à réapparaître, comme
les fantasmes refoulés, les blessures mal
cicatrisées. L’histoire de cette Marie et
de ce Julien vient de la littérature populaire, ce genre qu’appréciaient notamment les surréalistes pour les fantasmes
qui s’y révèlent. Un conte pour adultes.
Rien de neuf : le cinéma a toujours eu
le chic de faire son miel des histoires les
plus « bêtes ». Rivette, cinéaste gothique
par excellence, en tire un film intense et
étonnant sur l’amour fou, la mort, la terreur et la délivrance, nous entraîne
subrepticement sur les chemins de l’irrationnel et du fantastique, avec une telle
subtilité qu’on jurerait que tout cela est
naturel.
Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles
de Jacques Rivette, France, 2003, 2 h 25
Avec Emmanuelle Béart, Jerzy Radziwilowicz,
Anne Brochet
Churchill
Choses secrètes
Quand deux jeunes femmes se brûlent dans l’enfer du sexe et du pouvoir. Un drame socioérotique bouleversant qui devient vite une réflexion sur le Septième Art et le regard
n film de filles, sur les filles, tout
contre les filles, mais tout droit sorti
des fantasmes d’un homme, à quoi ça
ressemble ? Le début de Choses secrètes
en donne une idée. Nathalie est nue, elle
danse et se caresse sur la scène d’un
night-club, sous l’œil rêveur de Sandrine,
la petite barmaid. Virées toutes les deux
le soir même pour insoumission au droit
de cuissage, elles se retrouvent dans la
chambre de Nathalie. Cette fois, c’est
Sandrine, inexpérimentée, qui se caresse
sous l’œil de Nathalie, professeur autocertifié de jouissance. Un pacte est scellé entre les deux. Désormais, elles opposeront à leur situation calamiteuse la loi
de leurs désirs. Elles retireront soutiensgorge et culottes, à la dérobée, sur les
lieux publics. Pour leur plaisir, et pour
celui du cinéaste Jean-Claude Brisseau.
Mais ce dernier, ancien prof de banlieue, réalisateur un peu maudit de De
bruit et de fureur, Noce blanche – gros succès – ou des Savates du bon dieu – gros
U
échec –, n’est pas seulement fou des filles,
mais encore de psychanalyse et de
Hitchcock. Il se dit aussi marxiste et chrétien. Alors les choses (secrètes) se compliquent, se transforment, se troublent, au
contact du monde et des caprices de la
fiction. Ne possédant rien, Nathalie, la
brune avertie, et Sandrine, la blonde
ingénue, s’élancent à l’assaut de ce
qu’elles croient être tout : argent et pouvoir.
Le film se déplace ainsi dans les locaux
d’une entreprise prospère où les jeunes
femmes se font engager comme secrétaires, avec le projet de harponner
quelques gros poissons en col blanc.
Surtout, ne jamais tomber amoureuse…
La grande affaire des premières
séquences, le plaisir, fait une irruption
intempestive, fracassante, dans la vie de
bureau. Ces messieurs en cravate se laissent affoler par ces demoiselles en minijupe. Ils se retrouvent le caleçon sur les
chevilles et le cœur en vrille, après 20
heures, à côté du fax. Le mélange incongru de film d’entreprise faussement naïf
et de porno soft, avec un zeste de Liaisons
dangereuses 2002, est d’une expressivité,
d’une drôlerie surprenantes. (…)
Evidemment, le cinéaste n’en reste
pas là. Comme celui des filles, son jeu
consiste à s’échapper de chaque territoire conquis pour aller encore ailleurs. En
bon dialecticien, il dévoile l’envers des
« succès » de Nathalie et Sandrine, qui
tombent sur un os : le beau et puissant
fils du patron, libertin à l’ancienne, manipulateur indépassable. Autour de cette
figure sadienne et irréaliste, Choses secrètes
devient un conte cruel, une réflexion sur
le pouvoir, l’amour et l’asservissement,
et, in extremis, sur le bonheur.
Louis Guichard, Télérama
de Jean-Blaude Brisseau, France, 2002, 1 h 55
Avec Coralie Reve, Sabrina Seyvecou, Roger
Mirmon, Fabrice Deville
Churchill
Twentynine Palms
Bruno Dumont, l’un des auteurs français les plus singuliers qui soit, quitte sa Flandre natale
pour s’enfoncer dans le désert californien, avec ce road movie circulaire, érotique, violent, organique et
hypnotique. Un récit minimaliste pour une expérience sensorielle rare
oici un homme et une femme plutôt
jeunes et beaux, en voiture, sur les
routes de ce désert californien, cactus et
caillasses, si souvent arpenté par le cinéma. Voici les stations-service, motels, restaurants qui vont toujours avec. Et même
la scie folk dans l’autoradio. Rien ne
manque, si ce n’est, peut-être, la fiction.
Car les minutes passent, puis les quarts
d’heure, sans que n’advienne le fameux
« incident déclencheur » qui lance tout
road-movie labellisé. David, le photographe américain en repérage, et Katia, sa
maîtresse russe, n’ont pas droit aux péripéties d’usage : ils sont dans une nouvelle enquête de Bruno Dumont sur le
genre humain.
Scrutés avec la même obstination que
les paysages du nord de la France, ces
lieux saturés d’imaginaire présentent un
avantage bien compris par Dumont.
Alors même qu’il ne se passe « rien »,
quelque chose de terrible semble sur le
point d’arriver. La paranoïa hollywoodienne travaille le film, comme s’il s’agissait du prologue toujours recommencé
d’un thriller. En un sens, c’en est un, et
des plus terrifiants, mais patience.
A ce suspense diffus se superpose la
tension, beaucoup plus nette, et vraiment captivante, d’un tête-à-tête prolongé et de corps à corps répétés entre
les deux amants. Ils n’ont en commun
que leur désir mutuel. Ils ne parlent pas
la même langue, sauf un français rudimentaire. Il est frimeur, jusque dans sa
V
sexualité. Elle a les larmes faciles et les
nerfs à vif.
Menace abstraite du dehors – étendues désertiques, vitres noires des véhicules croisés. Menaces concrètes du
dedans – no comprendo à tous les
étages... Parti voir ailleurs s’il y est,
Dumont en rapporte des nouvelles désastreuses. Le couple ? Un malentendu ontologique, une lutte pour prendre le pouvoir sur l’autre, avec carton rouge pour
le mâle. Godard disait que dans « mas-
culin » il y a « masque » et « cul », et que
dans « féminin » il n’y a rien. Bruno
Dumont dit exactement la même chose,
mais dans un accès de rage misanthrope
dont, heureusement pour lui et pour
nous, le cinéma est la catharsis idéale.
d’après Louis Guichard, Télérama
de Bruno Dumont, France/Allemagne, 2003,
1 h 59, VO française et anglaise
Avec Katia Golubeva, David Wissak
http://tadrart.com/29palms/FR/FR.htm
Churchill
Il y a cette phrase que Bruno Dumont répète à l’envi : « Le cinéma est pour
le corps, pour les émotions. » Le cinéma de Dumont commotionne, il est viscéral. Il
s’adresse aux sens, à l’intime, à l’inconscient. Plus encore que La vie de Jésus et
L’humanité, Twentynine Palms repose sur cette foi indéfectible dans la mise en scène
comme moyen d’expression pure, source d’émotions et de vérité. C’est cette « expérience
cinéma » qui fascine le plus dans ce road movie américain. (d’après Matthieu Darras,
Positif)
no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004
7
Le monde vivant
Au Festival de Cannes où il se révéla en mai dernier, le film
d’Eugène Green surprit et séduisit critiques et spectateurs par sa
grande originalité. Imaginez un film sur le Moyen-Age joué en
costumes d’aujourd’hui, filmé à la manière de Bresson et
pratiquant un humour à la Monty Python. Vous ne serez pas loin
de la réalité d’un authentique OVNI cinématographique, coproduit
par les frères Dardenne pour encore ajouter à sa singularité !
e monde vivant nous fait suivre les
aventures d’un jeune homme valeureux, d’un preux chevalier, de deux
jeunes femmes aimables autant que décidées, d’un ogre très méchant et de deux
jeunes enfants. Les duels sont au rendezvous, l’amour courtois également, mais
ne vous attendez point aux conventions
hollywoodo-médiévales. Eugène Green
nous emmène dans un univers où l’on
peut trouver des chaussures anti-bave de
limace évitant de glisser au combat, où
les chiens sont des lions et les lapins des
éléphants en devenir…
Une sorcière lacanienne ? Un ogre
velu ? Un arbre moussu et enchanté ?
Un « Chevalier au lion » qui invoque
devant l’ogre les lois Jules Ferry « libérant les enfants des parents » avant de
mourir puis de ressusciter ? Oui, c’est
cela même. Ça s’appelle Le monde vivant
et c’est l’un des plus beaux, des plus
drôles et des plus provocants trips surnaturels que le 56e Festival de Cannes a
été en mesure d’offrir. La chose est signée
Eugène Green et elle mêle avec une fantaisie désarmante le registre du conte, de
la farce, un film d’avant-garde et du
météore poétique.
Où, quand, comment, pourquoi ? On
n’aura aucune réponse tangible à ces
questions finalement secondaires : Le
monde vivant, après tout, en dit déjà pas
mal dans son titre. On ne connaîtra donc
jamais vraiment ni le lieu du film (le pays
L
Fabrication
de jouets
en bois
Magasin ouvert
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de 13 à 17 h 30
Jeudi 15 janvier
à 20 h 15 au PARC
AVANT-PREMIÈRE
Suivie d’une rencontre avec
Eugène Green,
réalisateur
et Jean-Pierre Dardenne,
producteur du film
de l’imaginaire nous suffit), ni son temps,
qui semble enjamber notre enfance d’hier
et nos vies d’aujourd’hui.
S’il est vrai que Le monde vivant est
un film poilant, décalé, désarmorcé à
chaque instant, il ne faudrait pas pour
autant le réduire à une gaudriole superficielle. Tout l’art d’Eugène Green tient
ici à dresser son délassant cinéma de verdure dans une nature puissante et solennelle. Sous l’étoffe en surface agitée de
rires, le cinéaste maintient très fermement la trame d’une mise en scène au
cordeau, où les forêts, les montagnes et
les bâtisses anciennes imposent un respect presque intimidant. Alors, ce sont
des fantômes plus sévères que ceux de
Perrault ou Maître Pathelin qui viennent
animer Le monde vivant. Une nuit notamment, celle d’une veillée funèbre filmée
à la torche, on a cru voir passer Jérôme
Bureau en cerisier
et en béton
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contemporain
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4432 Alleur
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LIQUIDATION
TOTALE
A PARTIR DU 21-10-03
CADEAUX
MEUBLES
LUMINAIRES
Bosch, Arthur Rimbaud et Robert
Bresson…
Ce cinéma qui sent le feu et la terre,
le sous-bois puis la rosée, ce cinéma qui
a la fraîcheur d’une partie de campagne
improvisée et la rigueur d’une flèche artiste expertement acérée ne convient pas
à tout le monde. Il y a quelque chose en
lui de trop violemment intempestif et
libre. Il se trouve donc des gens pour
juger tout cela ridicule et affirmer que
ce cinéma-là les « emmerde prodigieusement ». Ils ne croient pas si bien dire
car au fond, c’est exactement ça : il y a en
effet quelque chose de prodigieux dans la
façon dont le cinéma d’Eugène Green,
ces gens-là, les emmerde ! (d’après Olivier
Séguret, Libération)
d’Eugène Green, France, 2003, 1 h 15
Avec Christelle Prot, Alexis Loret, Adrien
Michaux, Laurène Chrilan
Parc/Churchill
Green dialoguiste ne dédaigne pas l’humour Monty Python, auquel son sujet
se prête, maniant volontiers le second degré ou l’anachronisme. Nicolas (Adrien
Michaux), le preux chevalier, s’exclame, devant un spectacle qui lui plaît : « C’est
superfrais ! »
Ce plaisir de l’inattendu est accru par un quatuor d’acteurs tout à la joie de dire leur
texte truffé de subjonctifs, en faisant soigneusement les liaisons. La vraie beauté du
Monde vivant est d’intégrer ce sens de l’ironie comme un élément naturel, nécessaire,
du rapport que noue avec le conte un spectateur moderne. Ainsi, la distance naturelle de
ce dernier ne corrode jamais ce qui fait le cœur du film : une croyance absolue dans le
pouvoir créateur et salvateur de la parole.
Privilégiant le plan fixe et la source d’éclairage unique, le film nous plonge dans une
vision médiévale du monde. En ce sens, il est grisant et palpitant, comme véritable
aventure. (Florence Colombani, Le Monde)
Nói albinói
Jeune, rebelle, albinos, Nói désire quitter la chape de glace de son île natale. Un premier film
islandais qui installe décalage et poésie burlesques avec une infinie tendresse pour ses personnages.
Dans la foulée neigeuse des meilleurs Kaurismaki
ói, adolescent de 17 ans, vit seul
avec sa grand-mère, dans un coin
isolé d’Islande, un village coincé entre
une montagne inquiétante et la mer
immense. C’est l’hiver et tout est blanc,
glacé. Le matin, Nói déblaie la neige
accumulée durant la nuit devant la porte,
et sa grand-mère la fait fondre dans
l’évier. C’est le même rituel, tous les
matins, avant de partir au lycée. Le lycée,
Nói y va surtout pour faire plaisir à son
père, qui rêvait d’être chanteur (comme
Elvis) et s’est retrouvé chauffeur de taxi
dans ce trou paumé où jamais personne
n’a besoin d’aller quelque part. Au lycée
Nói s’ennuie ferme, comme s’il savait
déjà ce que les professeurs tentent désespérément de lui apprendre. Les tests
prouvent que c’est un élève surdoué, il
est tout simplement inadapté à l’institution scolaire, à moins que ce ne soit l’inverse… Alors Nói erre chaque jour du
lycée à la station-service, où après avoir
détraqué la machine à sous, il se paye
une bière.
N
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Sa vie pourrait sembler désespérée,
mais elle ne l’est pas : Nói est un rebelle tranquille, qui s’évade à sa façon, dans
l’imaginaire. En jetant des pierres au-dessus d’un arc-en-ciel qui a du mal à décoller du niveau de la mer, en tirant à la
carabine sur les cascades gelées dans la
montagne ou en jouant avec une
mouche qui se promène sur son bras.
Mais surtout en s’isolant dans son repaire secret, une pièce cachée sous la maison
de sa grand-mère.
Nói albinói est traversé de moments
très drôles, de personnages très pittoresques : même si le fond du film est noir,
il y a cet humour typiquement nordique
(modèle déposé par Kaurismaki and Co)
qui chasse tout misérabilisme, toute sinistrose. Et malgré l’environnement hostile,
malgré la neige omniprésente qui donne
au film une lumière bleutée très particulière, le personnage de Nói trimballe
en lui une force de vie si grande qu’une
catastrophe ne peut l’arrêter, et ça nous
touche…
Gazette Utopia
de Dagur Kari, Islande, 2002, 1 h 33, VO
Avec Tomas Lemarquis, Thröstur Leo Gunnarson,
Elin Hansdottir
Grand Prix du Jury au Festival Premiers Plans
d’Angers 2003
Churchill
L’Islande en quelques chiffres
Surface : 130 000 km2, dont 12 000 km2 de glaciers. C’est la plus grande île d’Europe
après la Grande-Bretagne.
Terres cultivables : 1000 km2.
Nombre d’habitants : 280 000. Dont 170 000 dans la capitale, Reykjavik.
Nombre de moutons : 1 350 000.
Morues pêchées par habitant et par an : 2 780. La seule guerre qu’ait connue l’Islande
est celle de la morue, contre l’Angleterre, dans les années 70.
Quelques mots pour survivre en Islande :
– Bonjour : Godan dag.
– Je meurs de froid : Kuldinn er ad drepa mig.
– Je suis allergique à la morue : Eg er med ofnaemi fyrir thorski.
Bon voyage…
no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004
8
DU VENDREDI 26 DÉCEMBRE AU JEUDI 1er JANVIER 2004
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programmation : 04 343 24 67
vendredi 26 décembre
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12:10 Confidence
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12:05 Janis et John
14:00 Le monde de Nemo
14:00 La prophétie des grenouilles
14:30 Le roi et l’oiseau
14:15 L’enfant au grelot
16:15 Le retour du Roi
16:00 Le chien, le général et les…
16:30 Après vous...
16:00 Pollock
17:45 Le cœur ailleurs
20:00 Pas sur la bouche
20:00 Après vous...
19:00 Intolérable cruauté
19:00 Le tango des Rashevski
22:15 Pas sur la bouche
22:15 Après vous...
21:00 Nos meilleures années 1
21:15 Histoire de Marie et Julien
14:15 Le monde de Nemo
14:00 La prophétie des grenouilles
14:00 Le chien, le général et les…
14:30 Les Razmoket rencontrent…
16:30 Pas sur la bouche
16:00 Mari Iyagi (vers. française)
15:45 Nos meilleures années 1
16:30 Histoire de Marie et Julien
samedi 27 décembre
17:45 Après vous...
19:00 Pas sur la bouche
20:15 Après vous...
19:15 Le cœur ailleurs
19:30 In this World
21:15 Le retour du Roi
22:30 Après vous...
21:30 Nos meilleures années 2
21:30 Histoire de Marie et Julien
Mercredi 31 décembre,
menu à la carte pour le Nouvel-An.
Coupe de champagne à minuit…
dimanche 28 décembre
14:00 Le monde de Nemo
14:00 La prophétie des grenouilles
14:15 Les Razmoket rencontrent…
14:30 L’enfant au grelot
16:15 Pas sur la bouche
16:00 Après vous...
16:00 Nos meilleures années 2
15:45 Le chien, le général et les…
18:30 Le monde de Nemo
18:15 Après vous...
20:45 Le retour du Roi
20:30 Après vous...
19:30 Le cœur ailleurs
19:30 Histoire de Marie et Julien
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21:35 Nos meilleures années 1
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lundi 29 décembre
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12:10 Pollock
14:00 Le monde de Nemo
14:00 La prophétie des grenouilles
14:15 Les Razmoket rencontrent…
14:30 Le chien, le général et les…
16:15 Le retour du Roi
16:00 Après vous...
16:15 Le tango des Rashevski
16:15 Mari Iyagi (vers. française)
18:15 Elephant
18:15 Janis et John
18:00 Intolérable cruauté
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20:00 Le cœur ailleurs
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mardi 30 décembre
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12:15 Le cœur ailleurs
14:00 Le monde de Nemo
14:00 La prophétie des grenouilles
14:15 Les Razmoket rencontrent…
14:30 Le chien, le général et les…
16:15 Pas sur la bouche
16:00 Après vous...
16:00 Le roi et l’oiseau
18:30 Le monde de Nemo
18:15 Elephant
18:00 France Boutique
17:00 Le cœur ailleurs
20:35 Le retour du Roi
20:00 Après vous...
20:15 Nos meilleures années 2
19:30 Histoire de Marie et Julien
mercredi 31 décembre
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14:00 Le monde de Nemo
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14:15 Mari Iyagi (vers. française)
16:15 Le retour du Roi
16:00 Le roi et l’oiseau
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18:00 Le tango des Rashevski
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jeudi 1er janvier
14:30 Le monde de Nemo
14:00 La prophétie des grenouilles
14:15 Le chien, le général et les…
14:00 L’enfant au grelot
16:00 Après vous...
16:00 La prophétie des grenouilles
15:30 Le roi et l’oiseau
17:00 Pas sur la bouche
18:15 Après vous...
18:00 Elephant
17:30 Le cœur ailleurs
19:30 Le retour du Roi
20:30 Après vous...
20:00 Intolérable cruauté
19:45 Histoire de Marie et Julien
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12:00 Le tango des Rashevski
12:15 Le cœur ailleurs
12:05 France Boutique
14:00 Le monde de Nemo
14:00 La prophétie des grenouilles
14:30 Le chien, le général et les…
14:15 L’enfant au grelot
16:15 Le retour du Roi
16:00 Pas sur la bouche
16:15 Le roi et l’oiseau
15:30 Zatoichi
15:45 Anything Else
18:15 Elephant
18:00 Le tango des Rashevski
17:45 In this World
18:00 La couleur du mensonge
17:15 Good Bye Lenin !
20:00 Intolérable cruauté
20:15 Pas sur la bouche
20:00 Le cœur ailleurs
19:45 Histoire de Marie et Julien
20:15 Anything Else
20:00 Pas sur la bouche
20:00 Après vous...
19:45 Le cœur ailleurs
22:00 Après vous...
22:30 Pas sur la bouche
22:15 France Boutique
22:30 Elephant
22:15 Pas sur la bouche
22:15 Choses secrètes
22:00 Histoire de Marie et Julien
samedi 3 janvier
vendredi
9 janvier
CLAUDE BOURBON
(BLUES)
20 h 30 au Café du parc
12:10 Good Bye Lenin !
12:05 Pas sur la bouche
12:00 Le cœur ailleurs
14:30 Pas sur la bouche
14:15 France Boutique
14:00 Elephant
16:15 Nos meilleures années 1
15:45 Intolérable cruauté
17:45 In this World
samedi 10 janvier
14:00 Le monde de Nemo
14:00 La prophétie des grenouilles
14:30 Les Razmoket rencontrent…
14:15 L’enfant au grelot
14:00 Le chien, le général et les…
14:00 Le monde de Nemo
14:15 Mari Iyagi (vers. française)
14:15 L’enfant au grelot
16:15 Le retour du Roi
16:00 Pas sur la bouche
16:15 Mari Iyagi (vers. française)
15:30 Histoire de Marie et Julien
15:30 La couleur du mensonge
16:15 Le retour du Roi
16:00 Pas sur la bouche
15:30 In this World
18:15 Elephant
18:00 Le tango des Rashevski
18:15 Le cœur ailleurs
17:45 Anything Else
18:15 Après vous...
17:30 Le cœur ailleurs
20:00 Après vous...
20:15 Pas sur la bouche
20:15 Nos meilleures années 1
20:30 France Boutique
20:00 La couleur du mensonge
20:00 Pas sur la bouche
20:30 Nos meilleures années 2
20:00 Intolérable cruauté
22:15 Intolérable cruauté
22:30 Pas sur la bouche
22:30 Zatoichi
22:15 Anything Else
22:15 Elephant
dimanche 4 janvier
14:00 Le monde de Nemo
14:00 La prophétie des grenouilles
14:15 Le chien, le général et les…
16:15 Après vous...
16:00 Les Razmoket rencontrent…
16:00 Nos meilleures années 1
18:30 Intolérable cruauté
17:45 Pas sur la bouche
20:30 Good Bye Lenin !
20:00 Pas sur la bouche
22:15 Pas sur la bouche
14:00 Le retour du Roi
14:00 La prophétie des grenouilles
14:00 Les Razmoket rencontrent…
14:00 Le monde de Nemo
14:15 Pas sur la bouche
16:00 Anything Else
15:45 Après vous...
16:15 Nos meilleures années 1
16:30 Histoire de Marie et Julien
17:45 Le tango des Rashevski
18:15 La couleur du mensonge
18:00 Après vous...
19:30 Elephant
19:45 Le cœur ailleurs
20:30 Anything Else
20:15 Le retour du Roi
19:45 Nos meilleures années 2
19:30 Le cœur ailleurs
21:15 Nos meilleures années 2
22:00 Histoire de Marie et Julien
lundi 5 janvier
20:00 Good Bye Lenin !
21:45 Zatoichi
lundi 12 janvier
12:10 Pas sur la bouche
12:15 France Boutique
12:05 Elephant
12:10 Pas sur la bouche
12:15 Après vous...
12:05 France Boutique
14:30 Pas sur la bouche
14:15 Nos meilleures années 1
14:00 Le cœur ailleurs
14:30 Pas sur la bouche
14:15 Après vous...
14:00 Elephant
15:30 Intolérable cruauté
17:30 Après vous...
22:00 Après vous...
dimanche 11 janvier
17:30 Pas sur la bouche
20:30 LES DÉSAXÉS
16:15 Elephant
15:45 La couleur du mensonge
18:00 Le tango des Rashevski
18:00 Le cœur ailleurs
18:00 Anything Else
17:15 Choses secrètes
17:00 Après vous...
17:45 In this World
20:00 Nos meilleures années 2
20:15 Histoire de Marie et Julien
20:15 La couleur du mensonge
19:45 Pas sur la bouche
20:00 Après vous...
19:30 Histoire de Marie et Julien
22:00 Pas sur la bouche
22:15 Choses secrètes
22:15 Zatoichi
LesClassiquesduChurchill
mardi 6 janvier
15:45 Le tango des Rashevski
mardi 13 janvier
12:20 In this World
12:00 Le cœur ailleurs
12:05 Pas sur la bouche
12:00 Le cœur ailleurs
12:05 Intolérable cruauté
12:10 Good Bye Lenin !
14:00 Elephant
14:00 Le tango des Rashevski
14:15 Pollock
14:00 Elephant
14:00 France Boutique
14:30 Pas sur la bouche
16:00 Après vous...
15:45 Pas sur la bouche
16:00 Janis et John
15:45 Anything Else
15:45 Le tango des Rashevski
16:00 Après vous...
18:15 Intolérable cruauté
18:00 Pas sur la bouche
18:00 France Boutique
17:00 Histoire de Marie et Julien
18:00 La couleur du mensonge
17:45 Pas sur la bouche
18:15 Après vous...
17:00 Histoire de Marie et Julien
20:15 Après vous...
20:15 Pas sur la bouche
20:00 Le cœur ailleurs
20:00 Elephant
20:15 Anything Else
20:00 Nos meilleures années 2
20:30 Nos meilleures années 1
19:45 Choses secrètes
22:30 France Boutique
22:15 In this World
21:45 Zatoichi
mercredi 7 janvier
14:00 Le monde de Nemo
22:00 Zatoichi
mercredi 14 janvier
12:10 Le tango des Rashevski
12:05 Janis et John
12:15 Pollock
12:15 In this World
12:10 Le tango des Rashevski
12:05 Zatoichi
14:00 Le retour du Roi
14:00 La prophétie des grenouilles
14:30 Le chien, le général et les…
14:00 La prophétie des grenouilles
14:00 Le monde de Nemo
14:00 Le cœur ailleurs
14:15 Zatoichi
15:45 Le cœur ailleurs
16:00 In this World
15:45 La couleur du mensonge
16:15 Le retour du Roi
16:15 Le monde de Nemo
16:00 La couleur du mensonge
18:15 Après vous...
17:45 Pas sur la bouche
18:00 Elephant
18:00 Zatoichi
18:00 Anything Else
20:30 Anything Else
20:00 Pas sur la bouche
19:45 Le cœur ailleurs
20:15 In this World
20:15 Mystic River
22:15 France Boutique
22:00 Elephant
22:00 Zatoichi
jeudi 8 janvier
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17:15 Après vous...
20:00 Pas sur la bouche
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19:45 Histoire de Marie et Julien
22:15 Pas sur la bouche
22:30 Zatoichi
22:30 Après vous...
jeudi 15 janvier
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12:05 Zatoichi
12:10 Pas sur la bouche
12:05 Pas sur la bouche
12:00 Après vous...
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14:15 Nos meilleures années 2
14:15 Good Bye Lenin !
14:00 Elephant
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15:45 Après vous...
16:00 Pas sur la bouche
16:15 Le cœur ailleurs
16:00 Après vous...
16:00 Intolérable cruauté
18:00 Anything Else
18:15 Pas sur la bouche
18:30 In this World
18:00 Le tango des Rashevski
17:00 Pas sur la bouche
18:15 In this World
18:00 Le cœur ailleurs
20:15 La couleur du mensonge
20:30 Nos meilleures années 2
20:30 Elephant
20:15 Histoire de Marie et Julien
19:45 Après vous...
20:15 Lost in Translation
20:15 France Boutique
22:00 Pas sur la bouche
22:15 Elephant
22:00 Choses secrètes
22:15 France Boutique
15:30 Anything Else
17:45 La couleur du mensonge
20:15 LE MONDE VIVANT
+ rencontre avec le réalisateur
no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004
9
DU VENDREDI 16 JANVIER AU JEUDI 22 JANVIER
P A R C
CA F E T E R I A
M AT I N A L E
C H U R C H I L L
programmation : 04 343 24 67
vendredi 16 janvier
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12:00 Le cœur ailleurs
12:10 Le tango des Rashevski
12:05 Après vous...
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16:15 Après vous...
15:45 La couleur du mensonge
17:15 Mystic River
18:30 Elephant
18:00 Pas sur la bouche
17:00 Histoire de Marie et Julien
20:00 Lost in Translation
20:15 Anything Else
20:30 Nos meilleures années 1
20:00 Après vous...
22:00 Mystic River
22:15 La couleur du mensonge
PETITS-DÉJEUNERS
À LA QUÉBECOISE
Ouvert du mardi
au dimanche inclus de
8 h 30 à 12 h 30
27 rue de Tilleur
derrière
l’Eglise St-Gilles
04 252 46 46
22:15 Twentynine Palms
samedi 17 janvier
14:00 Le monde de Nemo
14:00 Pas sur la bouche
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14:00 La prophétie des grenouilles
16:00 France Boutique
16:15 Le retour du Roi
15:45 La couleur du mensonge
16:00 Twentynine Palms
18:00 Après vous...
18:15 Le cœur ailleurs
20:00 Anything Else
20:15 La couleur du mensonge
20:30 Le monde vivant
22:15 Anything Else
22:30 La couleur du mensonge
22:00 Le tango des Rashevski
14:00 Le monde de Nemo
14:00 La prophétie des grenouilles
14:00 La couleur du mensonge
14:15 Le cœur ailleurs
16:05 Good Bye Lenin !
16:00 Anything Else
16:15 Après vous...
16:30 Pas sur la bouche
18:30 Lost in Translation
18:15 Le monde vivant
18:30 Nos meilleures années 2
20:30 Mystic River
20:00 Anything Else
18:00 Mystic River
20:35 Lost in Translation
dimanche 18 janvier
19:00 Histoire de Marie et Julien
22:00 La couleur du mensonge
22:00 Zatoichi
21:45 Twentynine Palms
12:10 Après vous...
12:05 Pas sur la bouche
12:15 Zatoichi
14:15 Le monde vivant
14:15 La couleur du mensonge
14:30 Anything Else
17:00 Pas sur la bouche
17:00 Histoire de Marie et Julien
19:45 La couleur du mensonge
20:00 Le cœur ailleurs
22:00 Pas sur la bouche
22:15 Choses secrètes
12:10 Intolérable cruauté
12:05 La couleur du mensonge
12:20 Elephant
14:00 Elephant
14:15 Anything Else
14:15 Après vous...
lundi 19 janvier
15:00 Good Bye Lenin !
16:00 Après vous...
17:30 Mystic River
18:15 Anything Else
20:15 Lost in Translation
20:30 LA HORDE SAUVAGE
LesClassiquesduChurchill
VOIX ET CHANTS DU MONDE
à Liège avec Dominique Fagard
Travail de la voix, chants polyphoniques,
chants de fête, chants sacrés…
mardi 20 janvier
15:45 France Boutique
15:45 Le tango des Rashevski
17:45 Good Bye Lenin !
17:45 Anything Else
17:00 La couleur du mensonge
17:00 Pas sur la bouche
20:15 Mystic River
20:00 Anything Else
19:45 Après vous...
20:00 Pas sur la bouche
22:15 Anything Else
22:00 Twentynine Palms
22:15 La couleur du mensonge
12:15 Le cœur ailleurs
12:10 Choses secrètes
12:05 Zatoichi
14:00 Le monde de Nemo
14:15 La prophétie des grenouilles
14:15 Le chien, le général et les…
14:15 Histoire de Marie et Julien
16:00 France Boutique
16:15 Le retour du Roi
15:45 La couleur du mensonge
mercredi 21 janvier
18:00 Nathalie...
18:00 Le monde vivant
17:30 Après vous...
20:00 Nathalie...
20:00 Anything Else
19:45 La couleur du mensonge
20:00 Twentynine Palms
22:00 Lost in Translation
22:15 Après vous...
22:00 Pas sur la bouche
22:15 Le monde vivant
jeudi 22 janvier
12:15 Le monde vivant
12:10 Le tango des Rashevski
12:00 Anything Else
15:30 Nathalie...
14:00 Pas sur la bouche
14:00 Elephant
14:15 Twentynine Palms
17:45 Lost in Translation
16:15 Anything Else
15:45 La couleur du mensonge
18:30 Le monde vivant
18:00 Après vous...
17:00 Histoire de Marie et Julien
20:15 Le cœur ailleurs
20:15 Nos meilleures années 2
19:45 Pas sur la bouche
20:00 NOAM CHOMSKY :
POUVOIR ET TERREUR
Ciné-club Attac
22:15 Anything Else
22:00 Choses secrètes
DU VENDREDI 23 JANVIER AU JEUDI 29 JANVIER
P A R C
C H U R C H I L L
programmation : 04 343 24 67
vendredi 23 janvier
• cours hebdomadaires, le lundi de 20 à 22 h
• Séances individuelles
Renseignements : Asbl De cœur à oreille T/F : 04 365 93 75
Chambre à coucher pour
adultes et enfants,
placards et dressings,
meubles de séjour et de
salle à manger :
• MISURAEMME®
SOLDES DU 3 AU 31 JANVIER 2004
Divans et fauteuils :
• DEMA
• LEOLUX
Tables, chaises,
compléments :
• ALBED
• CATTELAN ITALIA
• FLY LINE
• PORADA
Eclairage :
• DELTA Light
• PRANDINA
CATTELAN ITALIA : Table METRO
120/175 x 80 x (h)75 cm
140/195 x 80 x (h)75 cm
www.grignoux.be
12:00 La couleur du mensonge
12:05 France Boutique
12:10 Anything Else
14:15 Pas sur la bouche
14:00 Le monde vivant
14:00 Lost in Translation
15:30 Elephant
15:30 Après vous...
16:00 La couleur du mensonge
17:15 Mystic River
17:45 Pas sur la bouche
18:15 Le cœur ailleurs
17:15 Good Bye Lenin !
20:00 Nathalie...
20:15 Lost in Translation
20:30 Nói Albinói
20:00 Anything Else
22:00 Nathalie...
22:15 Lost in Translation
22:15 La couleur du mensonge
22:05 Histoire de Marie et Julien
14:00 Le chien, le général et les…
14:15 Le monde vivant
14:00 La prophétie des grenouilles
15:30 Lost in Translation
16:00 Le retour du Roi
15:45 France Boutique
1, 3 et 5 Place des Déportés 4000 Liège
Près du Pont St-Léonard - Parking aisé devant le magasin
Tél. 04 227 51 74 - Fax 04 227 53 59
samedi 24 janvier
14:00 Le monde de Nemo
19:00 Nathalie...
17:45 Pas sur la bouche
17:45 Anything Else
20:15 Lost in Translation
19:45 La couleur du mensonge
20:00 Après vous...
22:15 Lost in Translation
22:00 Anything Else
22:15 Le cœur ailleurs
14:00 Le monde de Nemo
14:00 La prophétie des grenouilles
14:00 Anything Else
14:15 Après vous...
16:15 Nathalie...
16:00 Lost in Translation
16:15 Le chien, le général et les…
16:30 Nos meilleures années 1
18:15 Elephant
18:00 Pas sur la bouche
17:45 Le cœur ailleurs
20:00 Mystic River
20:15 Lost in Translation
20:00 Anything Else
22:15 Good Bye Lenin !
22:15 La couleur du mensonge
12:05 Lost in Translation
12:10 La couleur du mensonge
12:00 Twentynine Palms
14:00 Le cœur ailleurs
14:15 Anything Else
14:15 Pas sur la bouche
15:30 Elephant
16:00 Après vous...
16:30 Le monde vivant
17:15 Mystic River
18:15 Lost in Translation
18:00 Anything Else
17:00 La couleur du mensonge
20:00 Nathalie...
20:30 Le cœur ailleurs
20:15 La couleur du mensonge
19:45 Après vous...
22:30 Lost in Translation
22:30 Anything Else
22:00 Histoire de Marie et Julien
12:10 Le cœur ailleurs
12:00 Anything Else
12:15 Pas sur la bouche
14:15 Lost in Translation
14:00 Good Bye Lenin !
14:30 Histoire de Marie et Julien
21:15 FESTIVAL DU FILM GAY
ET LESBIEN (Imago)
dimanche 25 janvier
20:00 Nos meilleures années 2
lundi 26 janvier
mardi 27 janvier
16:00 Elephant
16:15 Le tango des Rashevski
17:45 Nathalie...
18:15 Après vous...
17:00 La couleur du mensonge
17:15 Twentynine Palms
20:00 Mystic River
20:30 Lost in Translation
20:00 Anything Else
19:45 Nos meilleures années 2
22:30 Nói Albinói
22:15 La couleur du mensonge
12:00 Après vous...
12:15 Le monde vivant
12:10 Zatoichi
mercredi 28 janvier
14:00 Elephant
14:00 La prophétie des grenouilles
14:30 Lost in Translation
15:00 Le monde de Nemo
15:45 Le chien, le général et les…
16:00 Le retour du Roi
16:45 Histoire de Marie et Julien
17:15 Mystic River
17:30 Zatoichi
20:00 Nathalie...
20:00 Lost in Translation
19:45 La couleur du mensonge
19:45 Good Bye Lenin !
22:00 Pas sur la bouche
21:45 Twentynine Palms
22:00 Anything Else
12:05 Lost in Translation
12:10 Le tango des Rashevski
12:15 France Boutique
14:00 Après vous...
14:00 Pas sur la bouche
14:15 Twentynine Palms
16:15 Lost in Translation
16:15 Anything Else
18:15 Nói Albinói
18:30 La couleur du mensonge
17:00 Le cœur ailleurs
20:15 Pas sur la bouche
20:35 Le monde vivant
19:30 Histoire de Marie et Julien
22:30 Lost in Translation
22:15 La couleur du mensonge
22:15 Choses secrètes
jeudi 29 janvier
20:30 concert :
RICHARD GALLIANO
et IVAN PADUART + STRINGS
Katsujin Ken Dôjô
Arts martiaux traditionnels du Japon
Takemusu Aiki - Katori Shinto Ryu
Complexe sportif du séminaire, rue des Prémontrés 40 - 4000 Liège
Renseignements : Luc Pitance Tél. 0486 74 61 00
www.grignoux.be
no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004
Inge morath
10
merci… dr rey ! dans le cadre du Festival du film gay et lesbien (p. 12)
La sédentarité nuit
gravement à la SANTÉ !
Retrouvez vite
le PLAISIR de bouger !
Votre
bien-être
passe
par
FITNESS – STRETCHING
CUISSE/ABDOS – TAÏ-BOXING
STEPS – FUNK
les désaxés (the misfits) de John Huston inaugure le cycle Classiques du Churchill (p. 5)
■ ANYTHING ELSE
de W. Allen, USA, 2003, 1 h 50, VO
du mercredi 7 janvier
au jeudi 15 janvier
du vendredi 16 janvier
au jeudi 29 janvier
■ APRÈS VOUS…
de P. Salvadori, France, 2003, 1 h 50
du vendredi 26 décembre
au jeudi 1er janvier
du vendredi 2 janvier
au jeudi 8 janvier
du vendredi 9 janvier
au jeudi 29 janvier
■ CETTE FEMME-LÀ
de G. Nicloux, France, 2003, 1 h 39
Lun 29 décembre à 12 h 05
Jeu 1er janvier à 22 h
p. 3
Parc
Churchill
p. 3
Churchill
Parc
Churchill
p. 4
Churchill
Churchill
■ LE CHIEN, LE GÉNÉRAL ET LES OISEAUX p. 14
de F. Nielsen, France, 2003, 1 h 15
du vendredi 26 décembre
au mercredi 7 janvier
Churchill
Sam 10 janvier à 14 h
Parc
du samedi 17 janvier
au mercredi 28 janvier
Churchill
■ CHOSES SECRÈTES
p. 6
de J-Cl. Brisseau, France, 2002, 1 h 55
du vendredi 9 janvier
au jeudi 29 janvier
Churchill
■ LE CŒUR AILLEURS
de P. Avati, Italie, 2003, 1 h 46, VO
du vendredi 26 décembre
au jeudi 29 janvier
■ CONCERT : RICHARD GALLIANO
ET IVAN PADUART + STRING
Jeu 29 janvier à 20 h 30
■ CONFIDENCE
de J. Foley, USA, 2002, 1 h 37, VO
Ven 26 décembre à 12 h 10
Lun 29 décembre à 22 h 30
Jeu 1er janvier à 22 h 30
p. 4
Churchill
p. 15
Parc
p. 4
Churchill
Churchill
Churchill
■ LA COULEUR DU MENSONGE
p. 11
de R. Benton, USA, 2003, 1 h 48, VO
du mercredi 7 janvier
au jeudi 15 janvier
Parc
du vendredi 16 janvier
au jeudi 29 janvier
Churchill
■ LES DÉSAXÉS
de J. Huston, USA, 1960, 2 h 05, VO
Lun 5 janvier à 20 h 30
p. 5
Churchill
■ ELEPHANT
p. 4
de G. Van Sant, USA, 2003, 1 h 21, VO
du dimanche 28 décembre
au jeudi 22 janvier
Churchill
du vendredi 23 janvier
au mardi 27 janvier
Parc
Mer 28 janvier à 14 h
Churchill
■ L’ENFANT AU GRELOT
de J. Girerd, France, 1997, 51 mn
du vendredi 26 décembre
au samedi 10 janvier
■ FRANCE BOUTIQUE
de T. Marshall, France, 2003, 1 h 35
du mardi 30 décembre
au jeudi 15 janvier
du vendredi 16 janvier
au mercredi 21 janvier
Ven 23 janvier à 12 h 05
Sam 24 janvier à 15 h 45
Jeu 29 janvier à 12 h 15
p. 14
Churchill
p. 11
Churchill
Parc
Churchill
Churchill
Churchill
■ GOOD BYE LENIN !
p. 4
de W. Becker, Allemagne, 2002, 2 h 01, VO
Dim 4 janvier à 20 h 30
Parc
Lun 5 janvier à 20 h
Parc
du vendredi 9 janvier
au jeudi 15 janvier
Churchill
du dimanche 18 janvier
au mardi 20 janvier
Parc
du vendredi 23 janvier
au mercredi 28 janvier
Churchill
■ HISTOIRE DE MARIE ET JULIEN
de J. Rivette, France, 2003, 2 h 25
du vendredi 26 décembre
au jeudi 29 janvier
p. 6
Churchill
■ LA HORDE SAUVAGE
p. 5
de S. Peckinpah, USA, 1969, 2 h 14, VO
Lun 19 janvier à 20 h 30
Churchill
■ FESTIVAL DU FILM GAY ET LESBIEN
Sam 24 janvier à 21 h 15
p. 12
Parc
■ IN THIS WORLD
p. 4
de M. Winterbottom, Angleterre, 2003,
1 h 30, VO
du vendredi 26 décembre
au jeudi 15 janvier
Churchill
■ INTOLÉRABLE CRUAUTÉ
p. 4
de J. & E. Coen, USA, 2003, 1 h 40, VO
du vendredi 26 décembre
au jeudi 1er janvier
Churchill
du vendredi 2 janvier
au mardi 6 janvier
Parc
du vendredi 9 janvier
au mardi 20 janvier
Churchill
■ JANIS ET JOHN
p. 4
de S. Benchetrit, France, 2003, 1 h 42
du vendredi 26 décembre
au jeudi 8 janvier
Churchill
■ LOST IN TRANSLATION
p. 16
de S. Coppola, USA, 2003, 1 h 45, VO
Jeu 15 janvier à 20 h 15
Churchill
du vendredi 16 janvier
au jeudi 22 janvier
Parc
du vendredi 23 janvier
au jeudi 29 janvier
Churchill
■ MARI IYAGI (version française)
p. 14
de Sung-Gang Lee, Corée du Sud, 2002, 1 h 20,
version française
du samedi 27 décembre
au samedi 10 janvier
Churchill
■ LE MONDE DE NEMO
d’A. Stanton, USA, 2003, 1 h 44,
version française
du vendredi 26 décembre
au mercredi 7 janvier
du samedi 10 janvier
au mercredi 14 janvier
du samedi 17 janvier
au mercredi 28 janvier
■ LE MONDE VIVANT
d’E. Green, France, 2003, 1 h 15
Jeu 15 janvier à 20 h 15
du samedi 17 janvier
au jeudi 29 janvier
■ MYSTIC RIVER
de C. Eastwood, USA, 2003, 2 h 17, VO
du mercredi 14 janvier
au mercredi 28 janvier
■ NATHALIE…
d’A. Fontaine, France, 2003, 1 h 45
du mercredi 21 janvier
au mercredi 28 janvier
p. 14
Parc
Churchill
Parc
p. 7
Parc
Churchill
p. 4
Parc
p. 11
Parc
■ NOAM CHOMSKY :
p. 12
POUVOIR ET TERREUR
de J. Junkerman, Japon, 2003, 1 h 15, VO
Jeu 22 janvier à 20 h
Parc
■ NOI ALBINOI
de D. Kari, Islande, 2002, 1 h 30
Ven 23 janvier à 20 h 30
Mar 27 janvier à 22 h 30
Jeu 29 janvier à 18 h 15
Tél. 04.224.13.73 \ www.biogym.be
91-93 rue Général Collyns 4000 Liège
(quartier St-Walburge - Citadelle)
asbl
p. 7
Churchill
Churchill
Churchill
■ NOS MEILLEURES ANNÉES 1
p. 4
de M. Giordana, Italie, 2002, 3 h 07, VO
du vendredi 26 décembre
au dimanche 25 janvier
Churchill
■ NOS MEILLEURES ANNÉES 2
du samedi 27 décembre
au mardi 27 janvier
■ PAS SUR LA BOUCHE
d’A. Resnais, France, 2003, 1 h 55
du vendredi 26 décembre
au jeudi 1er janvier
du vendredi 2 janvier
au jeudi 29 janvier
■ POLLOCK
d’E. Harris, USA, 2001, 2 h 02, VO
Ven 26 décembre à 16 h
Lun 29 décembre à 12 h 10
Mar 6 janvier à 14 h 15
Mer 7 janvier à 12 h 15
Churchill
p. 16
Parc
Churchill
p. 4
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
■ LA PROPHÉTIE DES GRENOUILLES
p. 14
de J. Girerd, France, 2003, 1 h 30
du vendredi 26 décembre
au mercredi 7 janvier
Churchill
Dim 11 janvier à 14 h
Parc
Mer 14 janvier à 14 h
Parc
du samedi 17 janvier
au mercredi 28 janvier
Churchill
■ LES RAZMOKET
p. 14
RENCONTRENT LES DELAJUNGLE
de J. Eng & N. Virgien, USA, 2003, 1 h 20,
version française
du samedi 27 décembre
au dimanche 11 janvier
Churchill
■ LE RETOUR DU ROI
p. 4
de P. Jackson, Nouvelle-Zélande, 2003,
3 h 20, VO
du vendredi 26 décembre
au samedi 3 janvier
Parc
du dimanche 4 janvier
au mercredi 28 janvier
Churchill
■ LE ROI ET L’OISEAU
p. 14
de P. Grimault, France, 1980-2003, 1 h 27
du vendredi 26 décembre
au vendredi 2 janvier
Churchill
■ LE TANGO DES RASHEVSKI
p. 4
de S. Garbarski, Belgique/France/Luxembourg,
2003, 1 h 40
du vendredi 26 décembre
au jeudi 29 janvier
Churchill
■ TWENTYNINE PALMS
de B. Dumont, France, 2003, 1 h 59
du vendredi 16 janvier
au jeudi 29 janvier
p. 6
Les ateliers de dessin de
Véronique Boseret
Adolescents • Adultes
Modèle vivant • Portrait
Nature morte • Paysage
CRAYON • FUSAIN • PASTEL • HUILE
Churchill
■ ZATOICHI
p. 4
de T. Kitano, Japon, 2003, 1 h 56, VO
du dimanche 28 décembre
au mercredi 28 janvier
Churchill
Tél. 04 223 64 32
26 rue Forgeur 4000 Liège
Reprise des cours le lundi 5 janvier 04
no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004
11
Nathalie…
Deux femmes. L’une est mariée, bourgeoise, active. L’autre est
entraîneuse dans un bar de nuit. Catherine (Fanny Ardant) paie
Marlène (Emmanuelle Béart) pour coucher avec son mari Bernard
(Gérard Depardieu) qui la trompe. Elle veut qu’elle dise tout, tous
les détails. Catherine a fait de Marlène Nathalie, celle qui ment.
C’est leur secret, leur histoire
Pour des raisons liées au bouclage du journal, nous n’avons pas eu l’occasion de voir
le film. Mais nous ne résistons pas à l’attrait de ce thriller érotique réalisé à partir
d’un scénario de Philippe Blasband (Une liaison pornographique, Le tango des Rashevski,
Un honnête commerçant) et vous livrons le regard d’Anne Fontaine (Nettoyage à sec),
la réalisatrice.
Une force d’attraction
entre deux femmes
C’est une rencontre chimique, pas
psychologique. Une approche hypnotisante dont aucune ne contrôle l’issue.
Pour Marlène, c’est une occasion inespérée : celle d’exister face à une « femme
normale », de lui faire éprouver des sensations de plus en plus fortes. A l’inverse d’un processus analytique, celle qui
parle se met à faire du bien à celle qui
écoute. Au départ, il y a un pacte entre
elles, l’une paye, l’autre fait son travail,
puis petit à petit, chacune dérègle son
propre système. D’où une certaine forme
de cruauté car l’une et l’autre s’utilisent.
Elles vivent une expérience humaine
affective profonde qui ne ressemble à
aucune autre. Une relation qui devient
de plus en plus inextricable.
Mise en scène du désir
Je ne pourrais imaginer faire un film
où la représentation du sexe soit littéra-
le, le sexe est tellement sur-représenté,
on en connaît toutes les figures. Ce parti
pris de laisser flotter l’imaginaire est à la
fois plus pervers, et plus excitant. Le visage de Fanny, écoutant ces gestes vécus,
transférés par des mots… c’est évocateur ! Le langage a une puissance érotique très forte, la voix aussi. J’ai d’ailleurs
choisi ces deux actrices pour leur voix.
Ne rien montrer était un des paris du
film qu’il ne fallait jamais transgresser.
Le fantasme, comme le cinéma, définit ce qui est et ce qui n’est pas. En l’occurrence, dans le film, le rapport au sexe
passe par l’oral. C’est à partir de ces mots
que Catherine construit son fantasme.
Je voulais parler aussi d’une certaine
misère sexuelle. Aujourd’hui, les femmes
sont censées être libérées, et les hommes
faire tout ce qu’ils veulent. Face à ces
représentations extrêmement monolithiques du sexe, j’avais envie de parler
au contraire d’un blocage. Je trouvais
émouvant de montrer la souffrance d’une
femme comme Catherine, belle et pourvue de tous les atouts, qui a perdu le
contact avec sa sexualité. En arrière-plan
du dispositif, il y a cette détresse-là, cette
solitude que rencontrent les trois principaux personnages.
Couleurs et musiques
La couleur rouge imprègne le film,
des décors aux vêtements, jusqu’au briquet en laque de Nathalie.
Pour compenser la froideur de leur
vie professionnelle et sexuelle, j’ai cherché à créer une sensation de volupté indirecte avec des couleurs chaudes, pour les
CAFÉ-RESTAURANT
Reliure-dorure
78 rue sur la Fontaine 4000 Liège
Marie et Etienne Pichault
Plats à emporter
04 223 65 86
www.amourmaracasetsalami.com
Ouvert à midi : du lundi au vendredi
Le soir : le vendredi
costumes et les décors. Le bar du film
est une synthèse stylisée des différents
« établissements » que nous avons visités pendant le repérage.
Dans ce genre de club où travaille
Nathalie, la musique est un facteur de
détente, un état pré-érotique, une incitation sur le client. La bande-son participe
à ce climat. Il y a du Leonard Cohen, du
Natacha Atlas, et d’autres musiques existantes qui devaient se mélanger avec les
partitions originales de Michael Nyman à
qui j’ai demandé d’être comme à l’intérieur du personnage de Fanny Ardant.
Anne Fontaine, d’après le dossier de presse
d’Anne Fontaine, France, 2003, 1 h 45
Avec Fanny Ardant, Emmanuelle Béart,
Gérard Depardieu
Parc
La couleur du mensonge
France Boutique
Cette adaption de La tache de Philippe Roth (Prix Pulitzer en 2003, et en France, Prix Medicis
étranger), est un impitoyable brûlot contre le politiquement correct qui gangrène la société
américaine depuis une quinzaine d’années. Avec la complicité du couple vedette Nicole Kidman et
Anthony Hopkins, qui s’intègre dans la chair d’une œuvre romanesque, dense et complexe
Tonie Marshall arpente les coulisses du téléachat, sur les
traces d’un duo de présentateurs vedettes dont le couple bat de
l’aile. Une comédie de remariage savoureuse et nimbée d’un beau
voile de mélancolie. Avec Karin Viard et François Cluzet
particulièrement craquants et cathodiques
THE HUMAN STAIN
a couleur du mensonge, c’est d’abord
et surtout un formidable roman de
Philip Roth, La tache. Un bouquin remarquablement brillant, intelligent et original, qui s’attaque aux tabous et à la dictature du « politiquement correct » dans
la bonne société américaine. Donc pas
d’hésitation, il faut absolument lire le
roman de Philip Roth : avant de voir le
film, après l’avoir vu, peu importe mais
lisez-le.
Comme tous les grands bouquins,
celui-ci était difficile à adapter pour le
cinéma. Nicholas Meyer, scénariste chevronné et lui-même réalisateur, a forcément élagué le matériau littéraire, en a
simplifié la construction. Il a privilégié
les personnages, leur psychologie complexe, et les relations assez tortueuses
qu’ils entretiennent. Ca fonctionne bien,
ça fonctionne d’autant mieux que la distribution est de premier ordre : Nicole
Kidman, Anthony Hopkins, Ed Harris et
Gary Sinise… ils sont tous excellents et
c’est un réel plaisir de les voir à l’œuvre.
Toute l’histoire se déclenche à partir
d’un simple mot, un mot éventuellement
ambigu si on cherche la petite bête,
employé par un enseignant à l’égard de
deux étudiants de race noire. Le très distingué Coleman Silk, professeur émérite de lettres classiques à l’université
d’Athena, se laisse aller à un mouvement
d’humeur et d’humour envers deux étu-
L
diants « de couleur » qui sèchent consciencieusement ses cours et les traite, en leur
absence et devant toute la classe, de « zombies » (traduction tout à fait imparfaite du
vocable américain « spooks », intraduisible…). Aucune connotation de racisme dans
ce qualificatif, juste un agacement teinté d’ironie. Mais l’affaire va prendre une dimension extravagante, en grande partie du fait de la personnalité et de la trajectoire de
Coleman Silk : indépendant, libre d’esprit et de parole, pourfendeur des pesanteurs
administratives et pédagogiques, volontiers sarcastique envers la pédanterie paresseuse de ses collègues, il ne s’est pas fait que des amis. Et l’occasion est trop belle pour
ceux qui n’ont jamais trouvé le moyen de rabaisser son caquet : l’accusation de racisme a vite fait d’être lancée, le scandale
enfle. D’autres histoires resurgissent,
d’autres griefs refont surface : des étuAcheter et commander vos livres
diantes et des enseignantes se plaignent
à la librairie Entre-Temps
de l’attitude ouvertement méprisante et
c’est déjà soutenir Barricade
misogyne de Coleman Silk. Phallocrate
en plus de raciste, il aggrave son cas audelà de l’imaginable. Tout le monde le
Toutes les commandes
lâche, même ceux de ses pairs sur qui il
sont possibles…
croyait pouvoir compter. L’homme n’est
et dans les plus brefs délais !
pas du genre à se justifier, ni même à se
défendre. Il préfère démissionner.
ENTRE–TEMPS
Librairie
(
rue Pierreuse 19 / 21 • 4000 Liège
tél-fax : 04 222 06 22
courriel : [email protected]
www.barricade.be
Ouvert du lundi au samedi de 13 h 30 à 18 h 30
La Gazette Utopia
de Robert Benton, USA, 2003, 1 h 48, VO
Avec Anthony Hopkins, Nicole Kidman, Ed
Harris, Gary Sinise, Wentworth Miller
Parc/Churchill
ix ans déjà qu’ils animent France
Boutique, une émission de téléachat,
vantant, jour après jour et avec une rare
conviction, les mérites de la « ceintureminceur » ou de « l’épile tout poil »,
quand il ne s’agit pas de ceux du « musée
musique », sorte de compilation à double
emploi – pictural et musical – ou la culture en kit mural.
Mais voilà, tout comme leur émission
peine quelque peu à trouver son second
souffle, le mariage de France (Karin Viard)
et Olivier (François Cluzet) est guetté par
l’usure ; le ronron de France Boutique
n’est jamais que le miroir du leur. Un
train-train secoué, toutefois, par une tentative d’OPA inamicale d’une société de
vente sur Internet, désireuse de récupérer leur temps d’antenne. (…)
Après Vénus beauté (institut), voici
donc France Boutique, plongée décoiffante dans un microcosme refermé sur
lui-même. L’entreprise est, une fois encore savoureuse ; elle permet à Tonie
Marshall d’explorer le thème central de
son œuvre, à savoir l’inexorable écoule-
D
ment du temps et son corollaire éventuel : l’illusoire espoir de s’arrimer à
quelque chose qui pourrait en enrayer la
marche.
Au cœur de la tourmente, un couple
dont les angoisses (…) traduisent fatalement quelque vague nostalgie. Ce que
souligne du reste sans équivoque la
teneur esthétique du film qui, entre tons
criards et mise en scène à l’anti-naturalisme appuyé, tend à faire de leur cocon
un univers aussi artificiel que joliment
suranné.
Cette tonalité et une distribution
magistrale – le couple Viard/Cluzet est
irrésistible, et les seconds rôles vibrent à
l’unisson, avec mention particulière pour
Bernard Menez et Hélène Fillières –,
confèrent à France Boutique un charme
et une drôlerie incontestables.
Jean-François Pluijgers, La Libre Belgique
de Tonie Marshall, France, 2003, 1 h 35
Avec Karin Viard, François Cluzet,
Judith Godrèche, Bernard Menez,
Micheline Presle, Nathalie Baye, Hélène Fillières
http://pyramidefilms.fr/france-boutique/
Parc/Churchill
no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004
12
FESTIVAL DU FILM
GAY ET LESBIEN
Le temps d’une soirée marquée d’une pierre arc-en-ciel, le Festival du film Gay et Lesbien de
Bruxelles pose ses valises au Parc. Ainsi, Merci… Dr. Rey !, le film gay d’ouverture du Festival,
présenté en avant-première, sera précédé d’un moyen métrage Bollywoodien sur des dragqueens
indiennes et de deux courts métrages décalés. Les projections
se termineront juste à temps pour tuer la nuit au Botanique à
Samedi 24 janvier
Bruxelles, à la soirée dansante de clôture du Festival
à 21 h 15 au PARC
Merci… Dr. Rey !
Si c’était une boisson, ce serait du champagne rosé. Un remède
efficace contre la grisaille hivernale. Entre ses claquements de
portes, ses retournements de situations farfelus et le « space
cake » qui transite entre ses personnages, cette petite comédie
sans prétention, premier film de l’Américain Andrew Litvack, est
balayée par un vent lubitschien
e parfum de Woody Allen s’y distille
aussi, à la fois dans son scénario à la
trame psychanalytique et dans la figure
de Dianne Wiest, qui joue ici la mère,
diva lesbienne de passage à Paris pour
une représentation de Turandot à l’Opéra
Bastille.
Orchestrée par un amoureux d’actrices fantasques (Bulle Ogier, Jane Birkin,
Vanessa Redgrave apparaissent dans le
film), cette joyeuse fête du cinéma et de
ses plaisirs convoque en outre l’imaginaire d’un pan délicat du cinéma européen. L’apparition surprise de Jerry Hall
intervenant comme une éclatante cerise
sur le gâteau.
On y parle anglais avec des accents
français, français avec des accents anglais,
anglais avec des accents américains, français avec l’accent de banlieue. Peut-être
est-ce dû à un impératif de coproduction internationale mais, une fois n’est
pas coutume, ce méli-mélo linguistique
est ici des plus plaisants.
Le docteur Rey est une psychiatre
dont la mort, dès sa première apparition,
permet à sa patiente Pénélope (Jane
Birkin) de prendre insidieusement sa
place et de rencontrer Thomas Beaumont
(Stanislas Merhar), le fils parisien de la
diva, homosexuel toujours dans le pla-
L
(Gulabi Aaina)
d’après Le Monde
d’Andrew Litvack, France/Grande-Bretagne,
2003, 1 h 30, VO française et anglaise
Avec Dianne Wiest, Jane Birkin, Stanislas Merhar,
Bulle Ogier
▼
The Pink Mirror
card, qui, ce jour-là, avait besoin d’une
séance d’analyse. Depuis l’arrivée de sa
mère à Paris, son équilibre œdipien a été
chamboulé. En quelques heures, il a
découvert non seulement que son père
n’était pas mort avant sa naissance
comme il l’avait toujours cru, mais qu’il
a été assassiné sous ses yeux, sans qu’il
sache que c’était lui, juste après qu’ils se
furent rencontrés par le biais d’un service téléphonique gay.
Pénélope lui avoue qu’elle n’est pas
psychiatre et lui propose de l’héberger
un temps chez elle. Personnalité caméléon longtemps convaincue d’être
Vanessa Redgrave alors qu’elle n’en est
que la doublure française, elle vit au
milieu d’affiches de cinéma (Blow up,
Retour à Howard’s End...) sur lesquelles
elle a remplacé par son propre visage
celui de l’actrice.
Avec sa complicité, Thomas entreprend de démasquer l’assassin dans l’univers de simulacres, de paillettes, de mensonges, d’ambiguïtés sexuelles qui
entoure le meurtre de son père.
lors que l’homosexualité est toujours
taboue en Inde, voici un film qui
n’hésite pas à s’engouffrer dans le monde
gay indien. Dans le plus pur style
Bollywoodien !
Le film oppose deux drag-queens
indiennes à un jeune gay occidentalisé
dans leur lutte pour séduire un parangon
de la virilité. Qui va gagner ? Les dragqueens, expertes dans l’art de la séduction, ou le jeune gay, impertinent et rusé ?
A
on se dit qu’ils ont autre chose à faire
que de féconder un ovule. Mais parfois,
la vie en décide autrement.
de Sridhar Rangayan, Inde, 2002, 40 mn, VO
Avec Edwin Fernandes, Ramesh Menon, Rishi Raj,
Rufy Baqal
www.solarispictures.com/ga.htm
de Laurent Leprince, Belgique, 2003, 3 mn
www.seb-zeb.com/
Au commencement
En quelques secondes : l’utopie de l’intégration
Quand on sait qu’ils sont gays, entourés
de mecs et qu’ils ont une longue queue,
Avant j’étais triste
de Jean-Gabriel Bériot, France, 2002, 2 mn
FESTIVAL
The Pink Mirror (40 mn)
+ 2 courts métrages
Entracte
Merci… Dr. Rey
dans le cadre du ciné-club Imago
et du Festival du film Gay
et Lesbien de Bruxelles
Préventes : 6 ¤
Le jour même : 8 ¤
7 ¤ (membres Parc, Chel et Alliàge)
La 18e édition du Festival du film Gay et
Lesbien de Bruxelles, qui se tiendra du 16
au 25 janvier au Botanique, aura pour
thème principal les familles.
Le FGLB c’est évidemment des
projections de films gays et lesbiens en
avant-premières ou en exclusivités belges
(Merci… Dr. Rey ! qui fait l’ouverture
gay ou encore Absolutely Fabulous Gay
avec Whoopi Goldberg).
Deux soirées exceptionnelles sont à
signaler. La première proposera de
(re)découvrir le dessin érotique ou sensuel
à travers quatre mangas gays et lesbiens ;
la seconde, dédiée à Pier Paolo Pasolini,
combinera films (Théorème et Salo ou
Les 120 jours de Sodome), danse et
rencontre autour du poète gay italien.
Quatre spectacles (théâtre, musique,
danse…), des expositions (photos de JeanDaniel Cadinot, sculptures d’Aimé
Mpané), des conférences et des… karaokés
endiablés compléteront cette semaine très
spéciale qui se clôturera par la
traditionnelle soirée dansante de clôture.
Le Festival du film Gay et Lesbien est
organisé par l’asbl Tels Quels, en
collaboration avec le Centre culturel du
Botanique.
Toutes les informations peuvent être
obtenues par téléphone au siège de l’asbl
Tels Quels (02 512 45 87) ou sur le site
internet : www.fglb.org.
IMAGO, le ciné-club du CHEL et d’Alliàge (en
collaboration avec le cinéma Le Parc), souhaite
offrir au public le plus large un choix d’œuvres
traitant de l’homosexualité de manière explicite
ou latente.
Le CHEL (Jeunes Homos Liégeois) offre un
espace de rencontre destiné aux jeunes
homosexuel(le)s jusque 30 ans qui désirent vivre
sereinement leur orientation et briser leur
isolement selon un esprit d’ouverture, de
discrétion et de liberté.
CHEL - 9, rue Sœurs de Hasque
4000 Liège (SIPS) – Tél. 04 222 33 76 – Fax :
04 223 24 69 – [email protected] – Tous les jeudis,
accueil de 17 h 30 à 19 h 30 et activité dès 20 h
– www.chel.be
Alliàge est une association liégeoise de gays,
lesbiennes et sympathisants qui veut offrir un
espace d’accueil, de parole et de convivialité,
promouvoir et défendre les droits des
homosexuel(le)s, offrir différents services
(bibliothèque, information…) et organiser des
activités culturelles ou récréatives.
Alliàge - 45 rue des Bayards 4000 Liège - Tél.
04 228 04 77 (UNIQUEMENT pendant les
permanences) - Permanence le 2e et le 4e
vendredi du mois de 19 à 22 h - www.alliage.be
Jeudi 22 janvier à 20 h au PARC
PROJECTION DE
Noam Chomsky : pouvoir et terreur
Suivie d’une rencontre avec Jean Bricmont, professeur de physique
théorique à l’UCL, président de l’association française pour
l’information scientifique, co-auteur avec Alan Sokal des Impostures
intellectuelles, avec Noam Chomsky, Naomi Klein et Anne Morelli du
11 septembre 2001 : la fin de la fin l’histoire et avec Régis Debray de
A l’ombre des Lumières.
dans le cadre du ciné-club Attac
Noam Chomsky :
pouvoir et terreur
Entretiens après le 11 septembre
Pouvoir et terreur, le dernier état de pensée de Noam Chomsky,
à travers une longue interview et une série de conférences à New
York et en Californie au printemps 2002
ouvoir et terreur nous propose les
réflexions récentes de Noam
Chomsky, à travers des interviews et propos saisis sur le vif, lors de ses conférences, aux Etat-Unis. Le film n’intéresse
pas seulement Attac parce qu’il cède,
après le 11 septembre, l’analyse de l’intellectuel américain sur l’attaque terroriste du World Center. En effet, Noam
Chomsky y apparaît aussi comme une
personnalité qui a engagé toute sa vie,
voire sa famille, dans la dénonciation de
l’horreur des guerres et des embargos. A
en juger par les succès de ses meetings,
son point de vue rallie des milliers de
résistants américains. C’est donc en ce(s)
militant(s) qu’Attac se reconnaît, et pour
en parler mieux, c’est l’ensemble des militants anti-guerre de toutes les associations du Forum Social Mondial qui les
salue.
La méthode d’observation de
Chomsky tend, non seulement, à établir
les liens entre les décisions belliqueuses
des gouvernants et leurs enjeux économiques et politiques, mais montre, surtout, comment le discours officiel tient
de la justification idéologique. Selon lui,
l’atrocité est jugée à l’aune de l’identité
des victimes. Elle est légitime dans l’action du plus puissant, réputé démocratique, respectueux des droits de l’homme, lequel impose naturellement ce qu’il
sait être bon pour l’autre. Elle est terreur
ignoble en sens inverse, d’où l’importance des intentions proclamées et médiatisées. La peur rend muet et docile.
Comparutions devant les tribunaux internationaux, dédommagements ne sont
alors sanctions que pour les seuls faibles,
les vaincus. Les Etats-Unis ne constituent
donc pas « l’empire du mal », ils sont simplement les plus forts depuis 45.
Chomsky préconise ainsi de comparer les événements en termes de différences et de similitudes, de dépasser l’ex-
P
plication superficielle et d’exprimer notre
pensée sans limite. C’est ce qu’il nomme
« le noyau de la philosophie cartésienne ». Le langage d’Attac s’approche de
cette conviction : travailler sur l’expertise ; désintoxiquer le citoyen de la pensée unique ; lutter par la radicalité des
idées.
Il aborde, bien entendu la question de
la marchandisation, en l’occurrence celle
des armes qui suppose la nécessité des
guerres, et, à cet endroit, sans discriminations idéologiques ou morales. Il rappelle les coûts endossés par les citoyens.
Il évoque aussi le capitalisme, sans prise de
parti : un système peut changer comme
tout ceux qui l’ont précédé.
Malgré une avalanche d’exemples, du
plus odieux au plus cynique, Chomsky
reste cependant optimiste. Il compare le
nombre des années qu’il a fallu attendre
avant de voir poindre une opposition à la
guerre du Vietnam, avec l’accélération
des mouvements populaires, depuis la
fin des années 60 : mouvement pour les
femmes, pour la défense de l’environnement… et, plus récemment, celui des
altermondialistes.
L’invité du jour, Jean Bricmont, déclare dans la préface de Noam Chomsky,
dans La guerre comme politique de défense des Etats-Unis : le lire, « est, tout
d’abord, un acte d’autodéfense intellectuelle, légitime et indispensable dans un
monde où des cohortes d’intellectuels
disciplinés et de média serviles jouent le
rôle d’une prêtrise séculière au service
des puissants. Il nous permet d’éviter les
fausses évidences et les indignations sélectives qui nous sont quotidiennement
infligées par le discours dominant. »
Attac-Liège
de John Junkerman, Japon, 2003, 1 h 15, VO
www.k-films.com/distribution/films/
chomskypower.html
Parc
ATTAC
Association pour la Taxation des Transactions financières pour l’Aide aux Citoyens
Centre du Beau Mur
48 rue du Beau Mur 4030 Liège
Tél. : 04 349 01 44
Attac-Liè[email protected]
Permanences du mardi au vendredi de 10 h à 14 h
no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004
13
Pour le maternel et le primaire
Goshu le violoncelliste
goshu le violoncelliste
La forteresse suspendue
Comment faire ?
Le séances d’Ecran large sur tableau noir
sont ouvertes à tous les groupes scolaires
accompagnés par leur enseignant : il n’y
a pas de minimum fixé.
Une réservation par téléphone au
04 222 27 78 est cependant
indispensable : elle nous permet de
limiter le nombre de spectateurs par salle
et d’assurer un accueil du public scolaire
dans les meilleures conditions possibles.
Une confirmation écrite sera envoyée par
la poste et rappellera la date, l’heure, le
lieu de la séance ainsi que le titre du
film choisi.
Il suffit ensuite de se rendre avec le
groupe au cinéma Le Parc ou Churchill
à la date fixée : le paiement se fait
généralement à ce moment-là.
Accompagnement pédagogique
L’initiation des jeunes spectateurs aux
médias audiovisuels est aujourd’hui une
nécessité reconnue par tous et est reprise
dans les recommandations officielles des
programmes scolaires. C’est dans une
telle perspective qu’Ecran large sur
tableau noir propose un choix de films
de qualité susceptibles d’ouvrir aux
jeunes spectateurs de nouveaux horizons
cinématographiques mais aussi culturels,
sociaux ou historiques.
Chaque film du programme d’Ecran
large sur tableau noir est accompagné
d’un dossier pédagogique qui est remis
gratuitement aux enseignants qui
assistent aux matinées scolaires. Ils y
trouveront de nombreuses pistes
d’exploitation qui pourront être mises en
œuvre dans la classe après la projection.
En outre, ces dossiers contiennent
généralement une fiche de présentation
ainsi que des consignes d’observation qui
pourront être remises aux élèves avant la
projection.
Les prix
Les prix sont volontairement modérés
afin de faciliter la participation la plus
large des élèves.
• Enseignement fondamental :
2,50 ¤ par élève
• Enseignements secondaire et supérieur :
3¤
• Gratuit pour les enseignants
accompagnants.
D’autres séances
Si les dates proposées dans la brochure
ne vous convenaient pas, il est
généralement possible d’organiser une
séance à la demande en nous contactant
au 04 222 27 78.
Il est également possible d’organiser
une projection en matinée scolaire d’un
film qui n’est pas à l’affiche du
programme Ecran large sur tableau noir
pour autant qu’un minimum d’élèves
soit réuni. Vous pouvez nous contacter à
ce propos au 04 222 27 78.
Enfin, tous les films projetés au Parc
et au Churchill (dont l’agenda est repris
dans les pages centrales de ce journal)
peuvent être vus par des groupes d’élèves
d’au moins dix personnes, accompagnés
d’un professeur en séances normales
d’après-midi en semaine, au tarif
préférentiel de 3,50 ¤ (gratuit pour les
professeurs accompagnants). Une
réservation par téléphone (04 222 27 78)
est indispensable.
Des animations
Nous avons prévu des animations en
milieu scolaire à la suite de trois films
présentés sur ce programme : il s’agit de
L’âge de glace, Goshu le violoncelliste
et Les étoiles filantes. Si vous êtes
intéressé(e) par ces animations, vous
pouvez nous contacter par téléphone aux
Grignoux : 04 222 27 78 (Clara Beelen
ou Lionel Lardinois).
Signalons que ces animations sont
gratuites et interviennent habituellement
dans la semaine qui suit la projection.
Goshu, un jeune violoncelliste s’exerce inlassablement à répéter la sixième symphonie de Beethoven sous la direction d’un chef d’orchestre exigeant et acariâtre ! Le jeune enfant est alors près du découragement. Heureusement des
animaux de la forêt vont venir à son aide ! Bien sûr, au début, il aura l’impression qu’ils ne sont là que pour le déranger, mais le rythme et la musique, ils en
connaissent, et plus qu’un brin ! Et la « Pastorale », ils savent ce que ça veut
dire.
Voilà donc pour les enfants entre cinq et huit ans une étonnante initiation
musicale grâce à un dessin animé japonais qui mêle poésie des images et aventure intérieure.
Une cabane dans les bois, des déguisement bricolés de toutes pièces, des bandes
de gamins (et de gamines) qui se disputent un territoire, déguisés les uns en
Indiens les autres en Conquistadors… C’est la version québécoise de La guerre
des boutons avec l’accent en plus et la nostalgie en moins. Film d’aventures, La
forteresse suspendue est aussi une invitation au grand air, à la balade en forêt, à grimper aux arbres : les enfants à partir de huit ans environ goûteront certainement
cette invitation à (re)découvrir la nature et ses multiples plaisirs. Les adultes
apprécieront la leçon humaniste et pacifiste qui traverse tout le film.
Les étoiles filantes
Ces quatre courts métrages destinés aux jeunes enfants de maternelle (à partir
de trois ou quatre ans) abordent, chacun sous un angle différent, le thème de
l’amitié. Venu du nord de l’Europe, de Suède et de Norvège, l’ensemble se distingue par sa tonalité poétique ainsi que par ses recherches graphiques. Une
belle occasion de découvrir le chemin des salles obscures avec les plus jeunes !
au PARC
au CHURCHILL
mardi 6 janvier à 13 h 30
mardi 13 janvier à 10 h
mercredi 7 janvier à 10 h 00
jeudi 15 janvier à 10 h
La forteresse suspendue mardi 13 janvier à 13 h 30
lundi 19 janvier à 10 h
jeudi 15 janvier à 13 h 30
mardi 20 janvier à 10 h
Les étoiles filantes
lundi 9 février à 13 h 30
mardi 17 février à 10 h
mercredi 11 février à 10 h 00
jeudi 19 février à 10 h
Il est possible d’ouvrir d’autres séances en fonction des demandes des enseignants.
Goshu le violoncelliste
les étoiles filantes
le mystère de la chambre jaune
Pour le secondaire
Lilya 4-Ever
le chemin de la liberté
Pour le primaire et le secondaire
Le chemin de la liberté
Voici un très beau film, parfois rude (mais sans violence), qui raconte l’incroyable
odyssée (authentique) de trois fillettes aborigènes qui traversèrent à pied des
milliers de kilomètres pour rejoindre leurs familles : dans l’entre-deux-guerres en
effet, les autorités australiennes décidèrent d’enlever un maximum d’enfants
des populations aborigènes pour les élever dans des institutions « spécialisées »
de manière « civilisée ». C’est pour échapper à un tel enfermement que Molly,
Gracie et Daisy prirent la fuite à travers le désert australien dans l’espoir de
retrouver leurs parents.
Les enfants de la fin du primaire et du début du secondaire ne manqueront
de partager les émotions de ces enfants de leur âge, capables d’affronter tous
les obstacles qui se dressent sur leur chemin. Le film est présenté en version originale sous-titrée, mais, très visuel, il est accessible à un large public.
Hop !
Comment vit-on en Belgique quand on est clandestin ? C’est ce qui arrive à
Justin, un jeune Pygmée de treize ans, qui vit à Bruxelles mais dont le père est
arrêté et aussitôt expulsé… Justin livré à lui-même va devoir faire preuve de
débrouillardise d’abord pour échapper à la police, puis pour survivre, enfin pour
faire revenir son père auprès de lui. Dans son périple, il va cependant croiser
un camionneur taciturne et solitaire qui va lui venir en aide d’une étrange
façon…
Ce film aux allures de conte moderne séduira les jeunes spectateurs (entre dix
et quatorze ans) par l’humour et l’émotion qu’il dégage.
au PARC
au CHURCHILL
Le chemin de la liberté lundi 5 janvier à 13 h 30
mardi 13 janvier à 9 h 30
jeudi 8 janvier à 13 h 30
jeudi 15 janvier à 9 h 30
Hop !
lundi 26 janvier à 13 h 30
mercredi 4 février à 10 h
mardi 27 janvier à 13 h 30
jeudi 5 février à 10 h
Il est possible d’ouvrir d’autres séances en fonction des demandes des enseignants.
L’ A S S O C I AT I O N D E S É C O L E S D E D E V O I R S
en Province de Liège
recherche marraines et/ou
répétiteurs bénévoles
pour aide scolaire
dans le primaire et/ou le secondaire
7 rue Stéphany 4000 Liège
04 223 69 07
Ce film présenté dans le cadre de notre cycle « Masculin-Féminin » met en scène
une jeune fille de seize ans à peine confrontée à une société en pleine crise économique et morale, qui se révèle sans pitié pour les plus faibles et les pus fragiles…
Quelque part dans une banlieue misérable de l’ex-URSS, le seul rêve des habitants est celui de l’exil et d’une vie meilleure à l’étranger ; mais, pour Lilya, ce
rêve se transformera en descente aux enfers…
À travers cette histoire dramatique, le réalisateur suédois Lukas Moodysson
évoque une des faces les plus noires de notre société, la traite des êtres humains
en vue notamment de la prostitution. Ce film ne manquera pas de susciter des
réactions chez les jeunes spectateurs (à partir de quinze ans environ).
Le mystère de la chambre jaune
Drôle, ironique, décalé, pétillant, les qualificatifs ne manquent pas pour caractériser cette nouvelle adaptation du célèbre roman de Gaston Leroux qui plaira à un large public d’adolescents à partir de treize ans environ. Pour les enseignants, ce sera notamment l’occasion d’aborder un genre particulièrement
populaire, le policier, avec ses mécaniques bien rôdées et ses rebondissements
inattendus.
au PARC
au CHURCHILL
mardi 20 janvier à 13 h 30
mercredi 28 janvier à 9 h 30
mercredi 21 janvier à 9 h 30
jeudi 29 janvier à 9 h 30
Le mystère
mardi 3 février à 13 h 30
mardi 10 février à 9 h 30
de la chambre jaune
jeudi 5 février à 13 h 30
jeudi 12 février à 9 h 30
Il est possible d’ouvrir d’autres séances en fonction des demandes des enseignants.
Lilya 4-ever
Vendredi 23 avril 2004 à 14 h au Parc
CONCERT POUR LES ÉCOLES PRIMAIRES
(de la première à la sixième)
HOUARIYAT DE MARRAKECH
(Maroc)
E
ÉVÉN EM
NT !
Poèmes d’amour des filles d’Houara
Les six femmes des B’nèt Houariyat (« filles de l’Houara ») sont
originaires de l’Houara, vaste région agricole au sud de Marrakech.
Dans leur pratique musicale, semi-professionnelle, les Houariyat ont
su préserver l’expression la plus pure de leur patrimoine culturel,
centré sur un type particulier de chant collectif rural et urbain
accompagné de percussions.
Humour, énergie et émotion sont au rendez-vous.
Une occasion certainement pour les élèves de découvrir un groupe
musical dans les conditions d’une salle de spectacle.
Entrée : 3 ¤ \ Durée du concert : 50 mn
Inscription indispensable aux Grignoux (04 222 27 78)
Organisé par les Grignoux avec l’aide des Jeunesses Musicales
no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004
14
Le monde de Nemo
VERSION
FRANçAISE
Après les coffres à jouets (Toy Story), les prés verts (1001 pattes) et les placards hantés
(Monstres & Cie), les studios Pixar s’enfoncent dans les profondeurs marines avec cette aventure riche
en humour, imagination et émotions en tous genres
omment dire que ce nouveau né
Disney/Pixar est une pure merveille
sans couler à pic sous les clichés ?
Comment expliquer que l’originalité narrative emmène vers les profondeurs du
relationnel, de l’émotionnel, du lien filial
et parental avec drôlerie, sensibilité, justesse et densité au point de réveiller le
petit poisson qui sommeille en nous et
même le bonnet rouge de Cousteau ?
Comment décrire cette béatitude quasi
intra-utérine à la vue d’un poisson-clown ?
C
Le talent des studios de Lassester, qui
repoussent toujours leurs limites, est de
combiner avec fluidité les qualités techniques et narratives du récit. L’originalité
se situe dans cette inversion des codes
de la quête initiatique : ici, c’est le père
qui part à la recherche de son fils, prisonnier d’un aquarium. Pour sauver
Nemo, Mari va affronter ses peurs, ses
Retrouvez Nemo le poisson-clown
et les autres héros du film à l’Aquarium de Liège
Le monde de Nemo conte les aventures imaginaires d’un petit poisson-clown. Mais avezvous déjà vu « en vrai » des poissons-clown ? Et savez-vous à quoi ressemblent vraiment
les autres héros du film : les poissons-chirurgiens, les poissons-ballons, les fascinants
requins, les anémones de mer, les coraux… ? Quelles sont leurs particularités, leur mode de
vie, leur décor quotidien ? Pour voir toute la beauté du monde marin et trouver des
réponses à ces questions, visitez l’Aquarium de Liège.
AQUARIUM : OFFRE SPÉCIALE JEUNES
Voir Le monde de Nemo au Parc ou au Churchill
et bénéficier de 50 % de réduction à l’Aquarium
lâchetés, l’autre, l’inconnu… Jolie
approche du dessin animé qui place
l’adulte et non plus l’enfant en situation
d’apprentissage et l’oblige à se remettre
en question, à se surpasser. Belle
approche du père, du fils, loin des canons
de la perfection (Nemo a une nageoire
atrophiée), de la relation père-fils, de la
relation aux autres.
d’après Fabienne Bradfer, Le Soir
de Andrew Stanton, USA, 2003, 1 h 44,
version française
Tout public à partir de 5 ans
www.findingnemo.com
Parc/Churchill
Les Razmoket rencontrent
les Delajungle
VERSION
FRANçAISE
A ma droite, les terribles
Razmoket. A ma gauche, les
intrépides Delajungle. La
rencontre de ces deux familleslà dans la forêt polynésienne
promet bien des aventures et
des gags en cascade !
a croisière polynésienne des Razmoket
tourne court lorsqu’une violente tempête les projette avec leur famille sur une
île déserte. S’aventurant bravement au
cœur de la forêt tropicale, les naufragés
explorent un monde déroutant, dont ils
ne soupçonnaient même pas l’existence
– un univers primitif, sans télé ni portable, peuplé de plantes carnivores, de
bébêtes goulues et de gros lézards à la
langue fourchue. C’est alors que les bébés
découvrent qu’une autre famille hante
les lieux : les Delajungle. Le brave chien
Spike est tout bouleversé d’enfin pouvoir s’adresser à un humain capable de
comprendre ses aboiements, en la personne d’Eliza Delajungle ; la tyrannique
Angélica « Couette-Couette » trouve une
rivale en Debbie Delajungle ; les jumeaux
POUR TOUS LES ENFANTS JUSQU’À 12 ANS ET LES ÉLÈVES DES CLASSES D’ÉCOLES PRIMAIRES.
Valable jusqu’au 2 avril 2004, sur présentation du bon de réduction délivré lors
de l’achat du ticket de cinéma au Parc ou au Churchill.
Un partenariat de l’Aquarium de Liège et
du Centre Culturel Les Grignoux.
Infos Aquarium de Liège : 04 366 50 21 – www.ulg.ac.be/aquarium
Ouvert tous les jours de 9 h à 17 h ; WE de 10 h 30 à 18 h.
Visite guidée « Spéciale Nemo » pour groupes.
Le chien, le général
et les oiseaux
Grâce à un univers visuel qui rappelle les tableaux de Chagall,
grâce à une étonnante histoire de vengeance qui tourne en espoir
de tolérance et de liberté, et grâce à son ancrage historique et à
son aspect fantastique, ce joli dessin animé franco-russe se
démarque franchement de la production actuelle. Une découverte
à apprécier à partir de 6 ans
l y a longtemps, un jeune général russe
a sacrifié les oiseaux pour brûler
Moscou et sauver son pays, envahi par
Napoléon. Il est devenu ainsi un héros
national. Mais désormais à la retraite, le
général ne trouve pas le repos, hanté par
le souvenir des oiseaux en flammes et
surtout attaqué chaque jour par tous les
volatiles de St Petersbourg où il vit seul et
s’ennuie. Heureusement, le hasard met
sur sa route un chien extraordinaire, qui
va transformer ses cauchemars en rêves
magiques, plein d’humour et de poésie.
I
L
Alphonse et Sophie découvrent les vertus
du végétablirisme, quant à joli cœur
Tommy Cornichon, il déborde d’admiUne pétillante et parodique partie
de cache-cache dans une jungle plus
hollywoodienne que nature devrait ravir
les enfants : les bébés terribles et les
globe-trotters délurés font assurément
bon ménage. (d’après Isabelle Fajardo,
Télérama)
ration pour l’intrépide Sir Nigel
Delajungle...
S’apercevant qu’à moins d’unir leurs
forces ils ne parviendront jamais à réintégrer leurs pénates, les Razmoket et les
Delajungle se fondent en une grande et
joyeuse famille !
de John Eng & Norton Virgien, USA, 2003,
1 h 20, version française
A partir de 5 ans
www.rugratsgowild.com
Churchill
Dès les premières scènes, on a l’impression d’entrer dans un délicieux livre
d’images aux illustrations animées. Le
charme ne nous quitte plus, jusqu’à la
scène finale sur laquelle plane l’ombre
de Prévert. Avec une finesse et une délicatesse rares, Francis Nielsen mêle la douceur et l’ironie, le fantastique et la mélancolie... Ce « petit » dessin animé pas
comme les autres devrait enchanter tous
les publics. Et s’inscrire vite au panthéon
des plus grands. (d’après Bernard Génin,
Télérama)
de Francis Nielsen, France, 2003, 1 h 15
A partir de 6 ans
www.lechien-lefilm.com
Parc/Churchill
La prophétie des grenouilles
La prophétie des grenouilles est le nouveau dessin animé de
Jacques-Rémy Girerd (qui nous avait déjà enchantés avec L’enfant
au grelot – voir plus ci-contre) et c’est un authentique bijou de
poésie et d’humour
u bout du monde, loin de tout,
Ferdinand, un ancien marin au
cœur d’or, Juliette, sa femme venue
d’Afrique et Tom, leur fils adoptif
de 9 ans vivent paisiblement dans
leur ferme coquette perchée en
haut d’une colline. Mais au pied de
cette colline, le monde des grenouilles est en émoi : il n’y a plus
de doute, toutes les prévisions coïncident, un nouveau déluge s’annonce. Face à l’événement, les grenouilles conviennent, à titre
exceptionnel, de communiquer avec les
humains. C’est alors le début d’une grande aventure où animaux et humains vont
devoir apprendre à vivre ensemble. Ce
qui n’est pas toujours facile...
On sent que La prophétie des grenouilles a été mené de bout en bout par
des artistes amoureux de leur métier, attentifs au moindre détail et soucieux d’apporter
au public une œuvre belle et intelligente.
Il faut voir les vagues emplir l’écran sur
fond de musique symphonique, il faut voir
A
Mari Iyagi
VERSION
FRANçAISE
amoo habite un village de pêcheur
avec sa mère et sa grand-mère. Les
grandes vacances tant attendues viennent
de commencer. Mais à 12 ans Namoo
doit déjà affronter bien des soucis : la
mort de son père, la mauvaise santé de
sa chère grand-mère, la présence envahissante du nouvel ami de sa mère... En
plus, son meilleur et unique ami est sur le
point de partir pour Séoul. Alors en compagnie de son chat Yeo, il se met à explorer le vieux phare non loin de chez lui.
Et là, une surprise de taille l’attend: une
bille magique découverte par hasard va
le transporter dans un monde imaginaire,
tapissé d’une flore fantastique et peuplé
par un chien géant et une jeune fille
étrange vêtue de blanc, Mari.
Ce film surprendra à plus d’un titre:
par la justesse et la douceur de ses couleurs, la beauté de l’animation au style
peinture naïve, alliée à une histoire pleine de tendresse. Traversée poétique dans
l’esprit de jeunes adolescents au prise
avec les premiers émois amoureux, Mari
Iyagi s’adresse à tous les spectateurs à
partir de 7-8 ans.
N
Le roi et l’oiseau
e roi Charles Cinq et Trois font Huit et
Huit font Seize règne en tyran sur le
royaume de Takicardie. Seul un oiseau,
au plumage somptueux, enjoué et
bavard, qui a construit son nid en haut
du gigantesque palais tout près des
appartements secrets de Sa Majesté, ose
le narguer. Le roi est amoureux d’une
charmante et modeste bergère qu’il veut
épouser sous la contrainte. Mais celle-ci
aime un petit ramoneur. Tous deux s’enfuient pour échapper au roi et, réfugiés
au sommet de la plus haute tour du
palais, sauvent un petit oiseau imprudent pris à l’un des pièges du tyran. Le
Père Oiseau reconnaissant promet en
retour de les aider. Mais la poursuite s’organise derrière les amoureux…
Ce chef-d’œuvre du film d’animation
nous revient sur les écrans après un
important travail de restauration.
L
de Paul Grimault, France, 1980-2003, 1 h 27
A partir de 7 ans
Churchill
de Lee Sung-gang, Corée du Sud, 2002, 1 h 20,
version française
A partir de 7-8 ans
www.mymari.com
Churchill
L’enfant au grelot
Durée courte : 50 mn – prix spécial : 4 ¤
près une tempête de neige, un bébé
abandonné est retrouvé par un facteur. Il tient dans sa main un curieux grelot. L’enfant, Charlie, grandit dans un
orphelinat. Il se confie souvent à son grelot et essaie de percer le mystère de ses
origines. Quelques jours avant Noël,
Charlie accompagne le facteur pour
apporter les lettres des enfants au Père
Noël.
Voici un dessin animé idéal pour faire
découvrir le cinéma aux plus petits : de
courte durée, il les séduira par son histoire simple et touchante, ainsi que par
l’originalité de son graphisme, proche de
l’aquarelle.
Le film est accompagné de trois courts
métrages : Dîner intime, Le chat d’appartement et La grande migration.
A
de Jacques-Rémy Girerd, France, 1997, 27 mn
Durée totale du programme : 50 mn
A partir de 3 ans
Churchill
le grand-père partir en engueulade, il faut
voir le loup et le renard éplucher leurs
patates pour comprendre qu’on a affaire à
un peu plus qu’un simple dessin animé. La
prophétie des grenouilles est une grande
œuvre à part entière, qui nous émeut, nous
fait rire aux lames et nous parle de la nécessité d’apprendre à vivre ensemble malgré
les petites galères. (La Gazette Utopia)
de Jacques-Rémy Girerd, France, 2003, 1 h 30
A partir de 6 ans
www.laprophetiedesgrenouilles.com
Parc/Churchill
Toute l’équipe de la Parenthèse vous présente
ses meilleurs vœux pour une année 2004
de bien-être, de bonheur et bien sûr de découvertes
ludiques et littéraires !
Elle vous invite dès maintenant à découvrir son
nouveau site internet www.laparenthese.be
11 rue des Carmes 4000 Liège
tél. 04 222 42 66 \ fax 04 221 23 95
no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004
Jeudi 29 janvier à 20 h 30 au CINÉMA LE PARC
15
NOS EXPOSITIONS
Richard&Galliano
IvanPaduartquartet + strings
La GALERIE PÉRISCOPE (20 rue du Mouton Blanc 4000 Liège) dans le CINÉMA CHURCHILL
présente
les photographies d’ANNE-SOPHIE NOËL
jusqu’au 29 janvier 2004
La Galerie Périscope est accessible aux heures d’ouverture du cinéma, tous les jours à partir
de 14 h et midi en semaine. Les expositions à la Galerie Périscope sont organisées en
coproduction par l’asbl Périscope et l’asbl Les Grignoux, avec l’aide du Ministère de la
Communauté française, de la Ville de Liège, des Services culturels de la Province de Liège.
GALERIE
DU CAFÉ DU PARC
16 rue Carpay
(Droixhe)
CHRISTIAN
MAQUET
Couleurs de pierre
(photographies)
du jeudi
8 janvier
au mercredi
18 février 2004
Organisation :
Centre Liégeois
d’Action
Interculturelle
Infos :
0496 42 89 96
Le virtuose Richard Galliano, son accordéon et son bandonéon
sont invités par le pianiste de jazz Ivan Paduart,
dont le quartet sera souligné par l’Ensemble de Musique Nouvelle (ensemble à cordes)
dirigé par Jean-Paul Dessy.
La GALERIE
Avec Richard Galliano (accordéon, bandonéon)
Ivan Paduart (piano, compositions, arrangements)
Philippe Aerts (contrebasse)
Bruno Castelucci (batterie)
et l’Ensemble de Musique Nouvelle
DE WÉGIMONT
présente
au CINÉMA
CHURCHILL
Préventes : 15 ¤ (Parc, Churchill, Café du Parc, Fnac)
Organisation : Les Grignoux avec l’aide de la Maison du Jazz.
JEAN-MARC
Avec l’aide des affaires culturelles de la Province de Liège et des Tournées Art et Vie
FAUCONNIER
Claude Bourbon
Gravures
ONE MAN SHOW - BLUES
jusqu’au
Vendredi
9 janvier
20 h 30
CAFÉ DU PARC
Compositeur et chanteur de
blues, Claude Bourbon se
forge une réputation en
Grande-Bretagne. Un des
virtuoses les plus accomplis
de la guitare acoustique
(www.claudebourbon.com)
11 février 2004
Entrée : 6 ¤
Avec l’aide des affaires culturelles
de la Province de Liège
LA MARQUE JAUNE s’expose au CINÉMA CHURCHILL
RALPH MEYER
du 30 décembre 2003 au 27 janvier 2004
Après Berceuse assassine et Des lendemains sans nuages le talent de Ralph Meyer s’essaye,
par I.A.N, à une nouvelle série d’anticipation. Imprégné des traditionnelles épopées
héroïques, cet auteur se distingue parmi ses références et développe
dans son dessin un univers relevé d’une vitalité étourdissante.
Il y perce avec une rare évidence les émotions de ses personnages.
La MARQUE JAUNE a déménagé
20 rue des Dominicains 4000 Liège
no 135 - du 26 décembre au 29 janvier 2004
16
Pas sur la bouche
Les noces entre la musique populaire et le cinéma d’Alain
Resnais ont accouché d’un nouveau bébé, six ans après le
réjouissant On connaît la chanson. Adapté d’une opérette de 1925,
Pas sur la bouche confirme la vitalité et la jovialité du doyen des
cinéastes français
’abord, oublier le côté désuet qu’on
pourrait reprocher à certaines opérettes. Car l’intrigue amoureuse de ce Pas
sur la bouche, née de l’imagination
d’André Barde et de Maurice Yvain – le
premier au livret, le second à la
musique –, et bien qu’écrite en 1925, est
d’une modernité exemplaire, reléguant
les comédies amoureuses « à la Hugh
Grant » au rang de pâles historiettes à
l’eau de rose. Les mœurs volages qu’on
nous dévoile ici, les jeux de mots, de langage et d’accents ainsi que les attitudes
petites-bourgeoises en cours, possèdent
des échos résolument contemporains.
D
Ensuite, accepter le parti pris d’Alain
Resnais qui pousse plus loin la logique
d’On connaît la chanson : les morceaux
chantés se fondent à l’identique dans
le scénario, mais avec plus de « naturel » si l’on peut dire, car ici les chansons font avancer le récit alors qu’elles
étaient le plus souvent les marques extérieures de l’état intérieur des protagonistes dans le précédent. Et plutôt que
de s’essouffler en chorégraphies virevoltantes comme les comédies musicales d’aujourd’hui, Resnais reste sobre,
préférant distiller ça et là des touches
humoristiques visuelles subtiles que je
me garderais de révéler ici.
Enfin et surtout, Resnais sait qu’adapter une opérette de 1925 ne va pas sans
le risque de perdre le spectateur en
route – dans On connaît la chanson, on
les connaissait effectivement, et les reprenait en chœur ; ici on les découvre. La
solution passe entre autres par les interventions directes avec le spectateur ;
Resnais amplifie même cette figure on
ne peut plus théâtrale pour forcer la complicité entre tous les personnages et le
spectateur, et le poser dans une position
de témoin omniscient d’une intrigue
amoureuse croustillante et tarabiscotée.
Jugez plutôt.
Gilberte est mariée à Georges
Valandray, riche métallurgiste. Celui-ci a
une théorie bizarre, à mi-chemin entre
l’art de l’aciérie et la misogynie, qui l’assure de la fidélité de sa femme. Or,
Gilberte partage avec sa sœur Arlette le
secret de premières noces, contractées
aux USA avec un certain Eric Thomson.
Le mariage ayant échoué mais n’ayant
jamais été légalisé par le consul de France,
il est de ce côté de l’Atlantique inexistant. Mais voilà que Georges doit passer
affaires avec un client américain, qui n’est
évidemment autre qu’Eric Thomson…
Autour de cette trame financo-amoureuse, gravitent d’autres personnages :
l’ingénue Huguette Verberie amoureuse
transie de Charley, un artiste « cucuiste » qui fantasme sur Gilberte ; Faradel
qui lui aussi se pâme des charmes inaccessibles de Madame Valandray ; et enfin,
Madame Foin, concierge de la garçonnière où cet imbroglio amoureux trouvera finalement un sens heureux.
Pour terminer, il faut savoir que tous
les morceaux sont chantés par les acteurs.
Inutile d’ajouter qu’ils sont tous magnifiques : Azéma et Arditi, qui n’arrêtent
pas d’être un couple de cinéma étonnant
et jubilatoire, Lambert Wilson et son
accent US, Isabelle Nanty et Daniel
Prévost, tous deux dans le décalage et la
dérision, Jalil Lespert d’une incroyable
légèreté, Audrey Tautou en adolescente
attardée et enfin, Darry Cowl en.. une
Madame Foin inoubliable !
Michaël Ismeni
d’Alain Resnais, France, 2003,1 h 55
Avec Sabine Azéma, Isabelle Nanty, Audrey
Tautou, Pierre Arditi, Lambert Wilson,
Jalil Lespert, Daniel Prévost, Darry Cowl
www.passurlabouche-lefilm.com
Parc/Churchill
Lost in Translation
Jeudi 15 janvier
à 20 h 15 au CHURCHILL
De son expérience japonaise vécue là-bas lors de la sortie de
Virgin Suicides, Sofia Coppola signe une histoire d’amour
inoubliable sur fond de choc de cultures. Avec Bill Murray, qui
vieillit décidément bien, et Scarlett Johansonn (Ghost World), un
bel espoir à suivre
Tous les spectateurs seront
invités après la projection
au Soundstation.café
pour une consommation
gratuite (soirée 7to1)
ob Harris, la cinquantaine bien faite,
est acteur de cinéma, venu à Tokyo
pour tourner une pub. Charlotte, 25 ans
à tout casser, accompagne quant à elle
son mari photographe, absorbé par son
travail. Seuls dans une ville qu’ils ne
connaissent pas, au milieu de gens qu’ils
ne comprennent pas, tenus éveillés par
un décalage horaire inhumain, ils vont
se rencontrer par hasard au bar de leur
hôtel. A la recherche de repères dans l’inconnu nippon, Bob et Charlotte vont
s’accrocher l’un à l’autre, et à mesure de
leurs escapades dans la ville, vont doucement trouver un nouveau sens à leurs
vies égarées…
Lost in Translation est de ces films qui
ne se laissent pas approcher facilement.
Il demande le temps nécessaire à accepter son rythme, à se fondre dans son univers, à apprivoiser ses personnages. A leur
instar, qui doivent apprendre à vivre à
Tokyo, appréhender son style de vie et
sa géographie, le spectateur doit trouver
la porte d’entrée du film et chemin faisant, se l’approprier doucement.
Ainsi, on peut aborder Lost in
Translation par le choc des cultures, par
exemple, qui a rarement été traité de
manière aussi intelligente et respectueuse (on est loin des stéréotypes sur la société japonaise). On peut tout aussi bien
choisir l’angle de la géographie de Tokyo,
filmée de manière extraordinaire. Loin
des cartes postales, en passant des lieux
simples aux plus excentriques, Sofia
Coppola nous présente son Tokyo, une
ville impersonnelle et chaleureuse à la
fois, où le traditionnel côtoie le plus
improbable, où la science-fiction s’incarne à chaque coin de rue, où les publicités
sont les éclairages publics. La ville est le
troisième personnage du film, central.
On pourrait également entrer en Lost
in Translation à travers l’image que le film
nous renvoie d’Hollywood et de son
« rayonnement » dans le monde (la pub
de Bob, Kelly la starlette stupide, le film
en version japonaise, etc.).
Mais Lost in Translation est avant tout
une superbe histoire d’amour, d’une
pudeur respectueuse, d’une légèreté,
d’une douceur et d’une maturité inhabituelles. Un amour qui passe chez
Coppola moins par les mots – qui trom-
AVANT-PREMIÈRE
pent ou qui ne signifient rien ou qu’on ne
comprend pas – que par les gestes, les
regards, les silences, les actes manqués.
Par une intimité entre les deux
Américains qui trouve à s’exprimer dans
un karaoké (superbe séquence !), ou un
extrait de La Dolce Vita, ou un resto man-
qué ou une balade… Autant de marques
subtiles, évanescentes mais inoubliables
d’un film tout aussi inoubliable.
Michaël Ismeni
de Sofia Coppola, USA, 2003, 1 h 40, VO
Avec Bill Murray, Scarlett Johansson, Giovanni Ribis
www.lost-in-translation.com
Parc/Churchill
création
GRAPHIQUE
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