LA PEUR.
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LA PEUR.
THEMA Rendez-vous avec la peur Lundi 31 octobre à 20.40 ARTE France - Direction de la Communication 8, rue Marceau 92130 Issy-les-Moulineaux Contact presse Grégoire Mauban / Audrey Jactat / Marie-Charlotte Ferré 01 55 00 70 42 / [email protected] / [email protected] / [email protected] Dossier de presse en ligne sur www.artepro.com 20.40 Rosemary’s baby Film culte du cinéma fantastique, conte moderne hanté par la manipulation, Rosemary’s baby intronise en 1968 Roman Polanski dans le rang des cinéastes parmi lesquels il faut compter. Film de Roman Polanski (États-Unis, 1968, 2h16) Avec : Mia Farrow (Rosemary Woodhouse), John Cassavetes (Guy Woodhouse), et Sharon Tate (Une invitée de la fête)… Guy et Rosemary Woodhouse visite un appartement. Le soir, le jeune couple raconte leur visite à Hutch leur ami. Ce dernier avec tout le flegme anglais qui le caractérise leur rappelle que l’immeuble a une très mauvaise réputation. Un sorcier, le célèbre Adrian Mercato aurait habité la maison et aurait été exécuté face à l’immeuble. Peu anxieux ou ne se livrant à aucune sorte de croyance surnaturelle, les Woodhouse emménagent et commencent à faire la connaissance de leurs chaleureux voisins, les Castevet. Soudain Guy, qui ne trouvait pas de travail, remplace pour cause d’incident, un acteur. Et la vie se faisant chaque jour de plus en plus douce, le jeune couple envisage d’avoir un bébé. Grand guignol. En 1968, lorsque Roman Polanski aborde Rosemary’s baby, il participe – sans le savoir - en tant que cinéaste polonais immigré au États-Unis au renouveau du cinéma hollywoodien. Film à grand spectacle dont on ne manquera pas de parler ; Rosemary’s baby a enfanté bien des cauchemars chez les femmes enceintes et des rires nerveux de la part de leurs conjoints. Depuis Le bal des vampires (1968) Polanski semble avoir tourné le dos à l’œuvre confidentielle qu’il était en train de constituer (Le couteau dans l’eau, Cul de sac) en privilégiant un cinéma grand guignol enduit de couches de symbolisme, de psychologie et de musique. Cinéaste grand public donc. La plus belle idée de Rosemary’s baby – outre son truculent scénario – réside dans le choix de son interprétation. Les personnages de toile de fond (les voisins, les amis, les médecins ou seulement un passant dans la rue) touchent tous à la perfection. Le premier plan lui se construit autour de Mia Farrow et John Cassavetes. Aussi maniérée soit-elle, Mia Farrow joue magnifiquement et renvoie les actrices américaines d’aujourd’hui à passer le concours du conservatoire. Mais l’idée géniale de Rosemary’s baby repose sur le choix du comédien cinéaste John Cassavetes qui porte jusqu’au bout le masque du mari dévoué et doux derrière lequel se cache un cynique fidèle de la secte de Mercato. 22.55 Halloween, la nuit des masques À l’origine d’une longue saga – on compte plus de huit suites des aventures de Michael Myers – ce film culte signé par l’un des maîtres du genre, John Carpenter, n’a jamais été égalé. Une référence du cinéma fantastique. Film de John Carpenter (États-Unis, 1978, 1h33mn, VF) Avec : Jamie Lee Curtis (Laurie Strode), Donald Pleasence (le Dr Samuel Loomis) Condamné à l’internement pour avoir commis un crime atroce quand il avait 6 ans (il avait tué son frère durant la nuit des sorcières - “Halloween”), un malade mental s’évade et revient 16 ans plus tard sur les lieux du crime pour semer la terreur parmi trois autres étudiantes. Notes : «John Carpenter tire toute l’épouvante possible de cette histoire axée sur la peur infantile de l’”homme noir”» (“Le Cinéma”). «Auréolé d’un grand succès public lors de sa sortie, “Halloween” est devenu au fil des ans un genre à lui tout seul, les serial-killers amateurs de teen-agers se reproduisant comme des petits pains dans le cinéma américain» (“Les Années Laser”). Grand Prix de la Critique, Festival d’Avoriaz 1979. 0.30 La route de la peur Et si on jouait aux vampires ? Partant sur les traces de Dracula, Judit Kele nous embarque dans un voyage imaginaire au cœur de nos angoisses. Documentaire-fiction de Judit Kele (France, 2005, 58mn) Coproduction : Les Films d’ici, INA, ARTE France Le film débute par un casting où il est demandé aux participants de raconter la peur de leur vie. Les cinq candidats retenus sont invités à un voyage filmé jusqu’en Transylvanie, sur les traces du Comte Dracula, à la rencontre de leurs plus grandes frayeurs. Ilona, une jeune revenante aux pouvoirs étranges, furieuse de n’avoir pas été choisie, décide de se venger de la réalisatrice et de prendre le contrôle de son film. Inspirée par ses vies multiples, ses lectures du Dracula de Bram Stoker et sa passion des films d’horreur, elle va se mêler du voyage et dicter ses règles du jeu. Les participants ainsi mis en difficulté vont devoir lutter pour leur survie. Sur leur route, la belle Ilona sème les embûches jusqu’à l’épreuve finale : le Château de Dracula. Pourquoi ce film Qui a peur de la peur ? Certainement pas la littérature ni le cinéma. Ni même les arts plastiques. Ni même la mode. Ni, bien sûr, la télévision. Mais qui a peur de ses peurs ? Presque tout le monde. Moi la première. Comment cerner la part de l’imaginaire dans nos peurs ? En les mettant en scène. Quel meilleur cadre pour cette expérience qu’un château isolé ? Je n’en connais pas de meilleur. Le château du comte Dracula a été mille fois vu au cinéma. Mais ce n’était jamais le vrai. Des comédiens jouaient dans un décor reconstruit de toutes pièces. Des millions de spectateurs avaient eu peur en voyant ces films. Mon documentaire opérera un retournement complet. Des personnages réels expérimenteront leurs peurs dans le décor réel, jamais vu. Pourquoi une soirée Théma sur la peur ? Le “ gothic ” est dans tous les regards. Le surnaturel est sur toutes les lèvres. Mieux qu’opposer réalité et fiction, je souhaite montrer la réalité de la fiction, l’emprise sur nous de films, de musiques, d’images et d’histoires, montrer comment ces éléments de la culture ambiante interagissent avec nos émotions les plus personnelles. Pourquoi je me sens si concernée par ce sujet ? C’est une trop longue histoire. Au lieu de la développer, j’en reviens à Bram Stoker et à son Dracula. Le modèle aurait été mon compatriote “ Franz ” (Ferenc) Liszt. Le sens caché était la peur de l’étranger, sublimée en peur de l’étrange. La peur de l’autre. Faut-il en dire plus ? Judit Kele Nos intentions “ Nous inventons des peurs pour mieux supporter les vraies peurs. Le fantastique, c’est le sel de l’esprit. ” Stephen King Loups garous, vampires, toutes ces peurs ancestrales nourissent encore aujourd’hui nos imaginaires. Ce sont des peurs chargées de symboles, génératrices de dépassement de soi. Séries télé peuplées de monstres et de serial killers, cultes sataniques, chanteurs livides aux yeux injectés de sang, mouvements gothiques, et pour les plus jeunes, Harry Potter : La mode est à La Peur, La Peur est à la mode. Mais qui est elle ? Peut-on la saisir, la voir ? Le cinéma ne s’en prive pas. Mais peut-on véritablement savoir de quoi est faite la peur ? Faut-il encore pour cela, non seulement la voir mais aussi la percevoir. Pour aller à sa rencontre, ce film met en place un dispositif qui fusionne fiction et documentaire pour raconter la peur tout en la provoquant. Ilona, la narratrice-manipulatrice du récit et des événements, lance dès le début un avertissement : « J’ai peur. J’ai compris que faire peur aide à dominer ses propres peurs. On peut très bien jouer avec la peur. Ca donne même du plaisir. » Elle entraîne dans un périple d’épouvante en Transylvanie les protagonistes du film à la rencontre de leurs frayeurs les plus viscérales. Elle en conclura que « pour vivre il faut connaître les règles du jeu. Sinon c’est perdu. » Tout au long du voyage, des extraits de films cultes, des témoignages, des reportages TV mais aussi des images tournées par la réalisatrice au Musée Bram Stoker à Dublin et à la FIAC 2003 à Paris - où de nombreux plasticiens ont exprimé une peur manifeste, omniprésente et brutale - entrent en résonance avec ce que vivent et racontent nos voyageurs. Ces images composites, échos incessants de l’imagerie de la peur viennent s’appuyer sur une trame de fiction : des scènes qui conjuguent les archétypes du genre (train de nuit, château isolé, cimetière, revenants…) et tout en les recomposant, façonnent une atmosphère inquiétante, propice à exacerber les peurs des uns et des autres. L’enjeu est de regarder la peur telle que nous la cultivons en nous-même, et entre nous. Les personnages du film Ilona (Rebecca Smith) Jeune adolescente blonde au visage d’ange, Ilona a échoué au casting. Elle ne partira pas en Transylvanie avec les autres participants. Pourtant, elle était « la meilleure ». Elle va se venger de l’affront. Par la pensée, Ilona manipule les cinq participants comme l’on joue aux échecs avec de vulgaires petits pions. Son but : les mener vers la grande peur et la mort. Elle prend ainsi les rênes du film et se substitue à la réalisatrice. Là est son œuvre. Daphné (Françoise Michaud) Daphné est une belle femme intelligente, très à l’aise en société, mais qui se sent en constante insécurité dans le domaine privé. Ses blessures d’enfance n’ont jamais guéri, particulièrement sa crainte phobique d’être abandonnée. Mauro (Jean-Marco Montalto) Mauro est un jeune homme svelte, brun, au style romantique décadent. Il est très attiré par le surnaturel. Tout en cherchant des explications rationnelles sinon scientifiques, il n’a qu’un désir profond : faire croire, faire sentir aux autres que les « présences » existent, qu’« elles » sont parmi nous. Frédéric (Jérôme Schwartz) Frédéric est un jeune homme délicat qui étudie le théâtre. Observateur, il s’imaginerait bien scénariste ou écrivain. Il dégage une innocence enfantine. Pourtant quelque chose en lui est inexorablement attiré par des images morbides depuis qu’il a découvert, enfant, un pendu au bout d’un terrain vague. Gigi (Paolo Palermo) Gigi est comédien, preneur de son amateur – une façon de se donner un genre pour vaincre sa timidité, approcher les autres mine de rien. Généreux, Gigi cherche l’écoute des autres. Tout en vibrations, il fait preuve d’une sensibilité complexe. Il a peur du noir, de l’eau, du sport, du bruit, des engueulades entre adultes, de la vitesse, du vide, des filles, des responsabilités. Il pense pouvoir se soigner en partageant sa peur avec d’autres. Lucy (Ludivine Elfina) Lucy est une jeune fille blonde « gothique sexy ». En attendant de devenir comédienne, elle vit d’expédients. Hantée par un abus sexuel, Lucy manque de confiance en elle et se réfugie très souvent dans ses imaginaires. Ses parents la traitaient de folle. Très fragile elle a, dit-elle, une relation charnelle avec le diable, qui la visite, lui parle, la menace. Ce voyage doit lui servir d’exorcisme. Et aussi : Dracula Le personnage qui inspira le comte Dracula à l’auteur Bram Stocker est né vers 1430 au sein de la citadelle de Sighisoara dans les collines de Transylvanie. De son vrai nom Vlad Tepes III, son peuple le surnommait Dracula, ce qui veut dire en Roumain «le fils du diable, le dragon». Il avait une réputation de sanguinaire cruel, pratiquait l’empalement et a passé sa vie à conduire la guerre, puis à en payer le prix dans les geôles du château de Hunedoara. Nosferatu (1922) Première adaptation expressionniste de l’histoire de Dracula et première œuvre cinématographique évoquant le personnage du vampire, le film de Murnau fut à l’origine interdit de diffusion. Murnau n’avait pas négocié les droits auprès de la veuve de Bram Stoker et celle-ci porta l’affaire en justice. Une grande partie des négatifs a d’ailleurs été détruite et ce n’est que grâce à certains positifs conservés par la cinémathèque de Paris que le film est toujours disponible aujourd’hui. La Transylvanie La Transylvanie est auréolée de légendes. Dédale de collines s’appuyant sur les Carpates, cette région du centre de la Roumanie est cependant bien inscrite dans l’histoire européenne. Le pays “d’au-delà des forêts”( trans silvania en latin) a vu cohabiter pendant longtemps des cultures différentes: allemande, roumaine, magyare, juive, arménienne, ou rom. Chacune a marqué cet espace à sa façon. C’est là que s’élève le château de Hunedoara où Vlad Tepes fut emprisonné et passa la moitié de sa vie. De fait c’est le château que Judit Kele a choisi pour décor de « La Route de la Peur » car ses pierres sont véritablement empreintes de la mémoire du tyran surnommé Dracula. Considérations d’un spécialiste LA PEUR. A propos du film de Judit KELE « La route de la peur ». La peur est une émotion d'anticipation, ressentie très fortement par le corps, qui informe l'être humain d'un danger à venir, réel ou fantasmé. Ce danger est extérieur au sujet et l'oblige à se mouvoir hors de lui-même. L'angoisse psychique est un signal déclenché par un danger intérieur témoignant de la réactivation d'un conflit inconscient ancien et permettant ainsi au sujet de mettre en place des mécanismes de défense pour protéger l'intégrité du Moi. Entre les deux les liens sont étroits : fantasmer des dangers extérieurs pour faire peur -à soi ou aux autres-, c'est réactiver ses angoisses infantiles. Les réactions face à la peur sont ainsi multiples : paralysie, évitement, ou au contraire négation du danger avec prise de risques. C'est ce que le film de Judit KELE montre avec une particulière acuité. Une jeune fille qui annonce dès le début « l'hérédité familiale » de sa peur (des chercheurs américains essaient actuellement d'isoler un gène neuroD2 essentiel dans la réponse du cerveau à la peur...) comprend très vite que faire peur aide à surmonter ses peurs mais peut aussi procurer une grande jouissance. Par vengeance de ne pas avoir été élue pour le casting alors qu'elle se trouve narcissiquement la meilleure, elle essaie de prendre la maîtrise du film et de contrôler avec une toute puissance les peurs des autres qu'elle pense manipuler comme des marionnettes. Les personnages du film sont animés de peurs diverses (peur de l'abandon, de fantômes, de tout, de devenir fou...),mais tous rejouent sur cette route leurs angoisses infantiles et retrouvent les personnages de leurs premières peurs (l'oncle, la copine d'école ou le pendu...)en rapport avec leurs conflits œdipiens. Métaphore d'un voyage analytique, ce film étudie avec finesse le conflit entre Eros et Thanatos. Du principe de « non-mort » de Nosferatu à la croyance en « l'immortalité du corps » de Dracula, les images de la fin du film sont particulièrement fortes montrant ces tentatives d'enterrement à même la terre ou dans un cercueil vide de la vie. Mais les angoisses infantiles ne s'enterrent que vivantes dans l'inconscient et nourrissent toute notre vie nos peurs. A nous de jouer avec et d'y prendre du plaisir semble nous dire avec perversité cette belle jeune fille au visage clivé entre lumière et obscurité exhibant son cou aux deux cicatrices sanglantes. Dr. Pascal Pierlot Psychiatre et psychanalyste Note du producteur On peut filmer le récit de la peur mais peut-être pas la peur en direct, car qui est celui qui braquerait sa caméra sur quelqu’un qui a vraiment peur, au moment où il a peur, et dans quelle situation cela nous met-il ? Premier enjeu. Le deuxième est d’éviter le pensum sur la peur, descriptif et savant mais qui ne contient pas son objet puisqu’un film sur la peur ne l’approchera jamais d’assez près. La seule réponse possible est le détour par la fiction dans une relation continue avec le contenu documentaire du propos. C’est ce que propose avec son talent et son imaginaire éclectique la réalisatrice Judit Kele. Serge Lalou Filmographie de Judit Kele Née en Hongrie, vit à Paris depuis 1981 [email protected] L’HOMME ALLUMETTE - György Kurtag -52’- (1996) (Les Films d’ici / La Sept ARTE) Grand prix de la SACEM du meilleur documentaire de création musical (1996) EXERCICES - 26’- (1996) METALLICS -13’- (1998) LA SEPTIEME PORTE – Peter Eötvös -52’- (1998) (Les Films d’ici / La Sept ARTE) Grand prix au FIFA (Festival du Film d’Art) de Montréal 2000 Grand prix de la SACEM du meilleur documentaire de création musical (1999) EN SOUVENIR DE TROIS SŒURS -26’-(1999) BUDAPEST -52’- (1999) dans la série : “L’écume des villes” - (Les Films d’ici / Paris Première) BUDAPEST –45’- (1999) dans la série : “Voyages, Voyages” - (Les Films d’ici / La Sept ARTE) STRASBOURG -45’- (2000) dans la série : “Voyages, Voyages” - (Les Films d’ici / La Sept ARTE) LA SYMPHONIE DE LA HUITIEME STAR – Charles Koechlin- 52’ (2002) - (ARTE France) Grand prix de la SACEM du meilleur documentaire de création musical (2002) UN HOMME DE CONFIANCE – Jeff Koons - 57’ (2002) – (Les Films d’ici / ARTE France) + création d’un DVD 2h20. ERZSEBET – long métrage en écriture – (Les Films d’Ici) FICHE TECHNIQUE UN FILM DE JUDIT KELE Rebecca Smith . . . . . . . . . . . . . . . . .Ilona Françoise Michaud . . . . . . . . . . . . . .Daphné Ludivine Elfina . . . . . . . . . . . . . . . . .Lucy Jean-Marco Montalto . . . . . . . . . . . .Mauro Paolo Palermo . . . . . . . . . . . . . . . . .Gigi Jérôme Schwartz . . . . . . . . . . . . . . .Frédéric Ladislau Darvas . . . . . . . . . . . . . . . .L’aubergiste Melinda Sebestyen . . . . . . . . . . . . . .La femme de l’aubergiste voix Ilona . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Alice Vial musique originale . . . . . . . . . . . . . .Lukas Ligeti mixage par . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Pyrolator Kurt Dahlke image . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Keja Ho Kramer, Judit Kele, Jean-Jacques Mrejen étalonnage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Rémi Berge son . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Philippe Fabbri, Francisco Camino décors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Cristina Mititelu, Valérie Berman costumes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Beatrix Kele effets spéciaux . . . . . . . . . . . . . . . . .Stéphanie Mée, Paul Dinescu montage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Nicole Sérès, Katalin Pàzmàndy Une coproduction . . . . . . . . . . . . . .Les Films d’ici, Serge Lalou, Agathe Berman ARTE France – Unité de programmes Actualité Culturelle, Dana Hastier, Karen Michael, L’Ina – Anne Shuchman, Gérald Collas