La France à la recherche d`un régime durable : 1848-1880

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La France à la recherche d`un régime durable : 1848-1880
Cycle préparatoire au DAEU – Cned Toulouse - Cours d’Histoire N°10 – page 1/6
La France à la recherche d’un régime
durable : 1848-1880
Introduction :
De 1848 à 1914, la France a expérimenté successivement un régime républicain (la Seconde
République 1848-1851), puis un empire (le Second Empire 1852-1870) et enfin un régime
républicain durable (1871 - juillet 1940). Elle a également connu deux révolutions, l’une en 1848
qui a donné le coup d’envoi d’une courte période révolutionnaire en Europe, et l’autre limitée à
Paris en 1871. Cette instabilité, ces divisions sont sans doute héritées d’une période tumultueuse
récente avec une révolution française qui instaure durablement des clivages politiques profonds
entre les Français. La France est encore en convalescence. Elle cherche un régime fédérateur.
1 La très brève Seconde République (février 1848 - décembre
1851)
1.1 Février 1848 : la proclamation de la République sous le sceau de
la fraternité
Elle se déroule dans un contexte de crise économique accompagnée de chômage et d’une volonté
de réforme politique à laquelle le roi Louis-Philippe ne donne pas satisfaction. L’interdiction
d’une réunion publique provoque une insurrection à Paris qui débouche sur trois journées
révolutionnaires, les 22, 23, 24 février 1848. La Garde Nationale, gagnée à l’idée de réforme
électorale, soutient les insurgés. La foule envahit successivement les lieux de pouvoir, les
Tuileries (le roi), le Palais-Bourbon (les députés), l’Hôtel de ville (le conseil municipal). Le roi
Louis-Philippe abdique. Dans l’euphorie générale, un gouvernement provisoire de 11 membres,
dont le poète Lamartine, est mis en place. Il proclame la République le 27 février 1848 et abolit la
peine de mort en matière politique pour bien montrer son hostilité au tribunal révolutionnaire de
1793. Ses valeurs sont la démocratie, la générosité pour les pauvres, la recherche de la justice
sociale par la conciliation et la fraternité des hommes et des peuples. Il est partagé entre des
républicains libéraux attachés à l’ordre, à la propriété, à la bonne gestion de l’argent public, des
socialistes (Louis Blanc), et des hommes du centre (Lamartine, Ledru-Rollin) qui cherchent à la
fois à ne pas se couper des masses populaires et à garder la confiance des modérés.
Le gouvernement provisoire prend des mesures d’ordre symbolique, économique, fiscal et social:
- Lamartine fait adopter le drapeau tricolore comme emblème de la nation plutôt que le drapeau
rouge que souhaitaient les socialistes.
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- Pour pallier les effets de la crise qui se traduit par une insuffisance de moyens de paiement, le
gouvernement décide que les billets de banque ont cours forcé et autorise la Banque de France à
mettre en circulation des petites coupures.
- De plus, il augmente de 45 % tous les impôts directs pour remettre de l’argent dans les caisses
de l’État.
- Il proclame le droit au travail et donc il crée des Ateliers nationaux destinés à donner du
travail aux chômeurs. Payés par l’État, les ouvriers sont utilisés dans des travaux publics
(terrassements, réfection de la voirie...). On est loin des coopératives ouvrières soutenues par
l’État que souhaitaient les socialistes. Cependant, en raison de la crise, les chômeurs affluent : 94
000 en avril, 115 000 en mai.
Mais surtout, deux décisions politiques majeures sont prises : l’abolition de l’esclavage dans
les colonies françaises et l’élection d’une assemblée constituante au suffrage universel
masculin. En outre, une totale liberté d’expression est instaurée, d’où la multiplication des clubs
et des rencontres politiques.
1.2 La fin de l’illusion : les journées de juin 1848
L’Assemblée constituante est le produit d’une forte mobilisation des électeurs (84 % des inscrits
vont voter). On vote au chef- lieu de canton où les hommes de plus de 21 ans se rendent à pied, en
cortège et où l’on ne trouve ni bulletins ni isoloirs. Il faut écrire soi- même son bulletin ou le
faire écrire, ce qui explique que la liberté de choix soit influencée par les notables et le clergé. La
majorité de l’Assemblée est donc constituée de républicains modérés qui veulent des réformes
sans révolution sociale.
Les socialistes sont déçus par ces résultats. À Rouen et à Limoges, ils manifestent les armes à la
main (27-28 avril 1848). L’émeute de Rouen fait trente morts. À Paris, le 15 mai 1848, le refus
du nouveau régime d’intervenir en faveur des insurgés polonais victimes des Prussiens et des
Autrichiens, déclenche une manifestation de 150 000 personnes, composée des militants les plus
à gauche et qui envahissent l’assemblée. Les manifestants sont finalement dispersés par la Garde
nationale et les leaders arrêtés, ce qui prive le mouvement révolutionnaire de ses chefs. Ces
journées d’agitation déclenchent des réactions de peur chez les républicains modérés et en
province. Mais c’est la fermeture des Ateliers nationaux qui déclenche le drame. En effet, ils
accueillent de plus en plus de chômeurs à qui l’on ne peut fournir un travail qualifié et
socialement utile, et ils coûtent fort cher. Ce sont, en outre, des foyers d’agitateurs. La majorité
des députés est donc décidée à les fermer. Un arrêté du 21 juin 1848 ordonne à tous les ouvriers
des Ateliers âgés de 17 à 25 ans de s’enrôler dans l’armée et prescrit aux autres de partir vers des
chantiers en province.
Cette décision, qui équivaut à une fermeture des Ateliers nationaux, engendre une vive
protestation des ouvriers de l’Est parisien qui dressent des barricades dès le 23 juin. Le ministre
de la guerre, le général Cavaignac, réunit 50 000 hommes issus de la Garde nationale et de
l’armée et lance une offensive générale contre les insurgés le 25 juin. L’archevêque de Paris,
Mgr Affre, est tué en tentant de jouer le rôle de médiateur. Le 26 juin, l’insurrection est terminée
après des combats très durs : un millier de morts du côté des forces de l’ordre, 1 500 fusillés sans
jugement, 20 000 arrestations. Les journées de juin ont porté un coup très dur au nouveau
régime qui est marqué par la « peur sociale », à Paris comme en province. N’a-t-on pas assisté à
« un combat de classes, une sorte de guerre servile » comme l’écrit Tocqueville qui a une
conscience aiguë de l’opposition entre propriétaires et ouvriers. En réalité, des études récentes ont
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montré qu’il y avait des hommes du peuple de part et d’autre des barricades puisque les gardes
nationaux, venus en grand nombre de province, étaient recrutés dans les classes populaires. Les
journées de juin feront cependant progresser la conscience de classe dans la population
laborieuse parisienne qui ne pardonnera pas la répression à la République modérée, et elles
creusent une séparation profonde entre les socialistes et les républicains.
1.3 La république conservatrice (1849-1851)
La nouvelle Constitution, votée le 4 novembre 1848, met en place un régime présidentiel à
l’américaine. Le pouvoir exécutif est détenu par un président de la République, élu au suffrage
universel, qui nomme et révoque les ministres. Pour limiter les pouvoirs du président de la
République, celui- ci n’est pas rééligible, n’est pas responsable devant l’assemblée et ne peut
la dissoudre. Le pouvoir législatif est entre les mains d’une assemblée uniq ue élue pour trois ans
au suffrage universel. C’est une séparation totale des pouvoirs indiquée comme étant le garant
d’une grande liberté de l’un par rapport à l’autre.
Les élections se déroulent en deux temps :
- D’abord celle du président de la République. Elle a lieu en décembre 1848 et voit l’élection de
Louis Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon 1e r, qui obtient 74 % des suffrages. C’est un
raz-de-marée qui s’explique par l’habile propagande de ses partisans qui ont exploité la légende
napoléonienne particulièrement vivace dans les campagnes où le nom des autres candidats est
inconnu.
- Ensuite, celle des députés en mai 1849. La majorité de la nouvelle assemblée est plus à droite
que celle de l’Assemblée constituante. Elle est dominée par les grands notables, la bourgeoisie
d’affaires et le clergé. En effet, les membres du clergé, comme citoyens, peuvent être élus. Mais
les démocrates socialistes obtiennent 35 % des suffrages exprimés. Ils ont, en particulier, la
majorité à Paris et dans certains départements ruraux comme l’Allier, la Nièvre, les trois
départements du Limousin, ceux du sillon rhodanien (vallées de la Saône et du Rhône). Une
géographie électorale se dessine, qui aura des prolongements durables. Cela signifie que les
paysans ont été détachés de leurs guides traditionnels, les notables et le clergé.
Cette République dominée par les notables vote une loi favorable à l’Église catholique et restreint
les libertés publiques.
- La Seconde République règle pour longtemps les relations entre l’enseignement privé et l’État :
c’est la loi Falloux. Cette loi de mars 1850 permet d’ouvrir librement une école, à la condition
que le directeur ait le baccalauréat pour l’enseignement secondaire ou le brevet pour une école
primaire. Ces titres ne sont pas exigés des ecclésiastiques. En outre, des membres du clergé sont
introduits dans les instances de l’instruction publique. Cette loi va accroître considérablement
l’influence du clergé sur l’enseignement.
- La liberté de presse et de réunion est limitée.
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- L’exercice du suffrage universel est restreint puisqu’il faut avoir résidé au moins trois ans dans
un canton pour voter, ce qui exclut le monde nomade des ouvriers et artisans des villes, mais
aussi salariés agricoles ; cette loi réduit le corps électoral de 2 800 000 personnes. Une des
raisons de la popularité de Louis- Napoléon Bonaparte est son engagement à supprimer cette loi
injuste s’il est élu, ce qu’il a fait.
1.4 La prise du pouvoir par Louis- Napoléon Bonaparte
Élu pour quatre ans en 1848, le mandat présidentiel du prince-président touche à sa fin en 1851
puisque la Constitution empêche une réélection. Louis-Napoléon prépare alors minutieusement
un coup d’État. C’est chose faite le 2 décembre 1851, jour anniversaire du sacre de Napoléon 1er
(1804) et d’Austerlitz (1805), avec l’aide de l’armée, de la police et des préfets ralliés. La
résistance au coup d’État est faible à Paris, mais forte en province dans le Centre et le Midi.
25 000 opposants sont arrêtés, un quart relâchés, d’autres déportés en Algérie. L’opposition est
paralysée pour 10 ans. Par le plébiscite des 21 et 22 décembre 1851, le prince- président
demande aux électeurs de lui donner les pleins pouvoirs pour rédiger une nouvelle constitution. Il
obtient 7 145 000 oui contre 592 000 non. La Seconde République est morte. Le princeprésident détient les pleins pouvoirs de décembre 1851 à décembre 1852.
Par un deuxième plébiscite, le 21 novembre 1852, il obtient un accord écrasant au rétablissement
de l’Empire : 7 824 000 oui contre 253 000 non. Le Second Empire est proclamé le 2
décembre 1852. Quand Louis Bonaparte épouse Eugénie de Montijo, issue de la grande noblesse
espagnole, en 1853 et qu’un fils naît en 1856, une nouvelle dynastie semble fondée.
Cette courte Seconde République vo it la mise en œuvre de la démocratie parlementaire par
l’élection au suffrage universel masculin dont le principe ne sera plus remis en cause. C’est
justement le suffrage universel qui permet, pour la première fois, à la paysannerie, majoritaire
dans le pays, de peser sur la vie politique. La Seconde République inaugure l’utilisation du
plébiscite qui permet au président de la République de consulter directement le peuple, sans
passer par la représentation nationale. Cette utilisation aura, via le référendum, une grande
postérité institutionnelle.
Le nouveau régime mis en place est marqué par la terrible répression qui suit le coup d’État et qui
lui laisse une tare originelle durable. Victor Hugo se pose en opposant irréductible à ce nouveau
régime qui a tué la République.
2 Le second Empire, 1852-1870 : pouvoir fort et souveraineté
populaire
2.1 L’empire autoritaire : 1852-1859
Louis-Napoléon Bonaparte devenu Napoléon III n’a pas le prestige de Napoléon 1er. Il est
davantage un politique qu’un militaire. Il est préoccupé d’efficacité économique, favorable à la
modernisation de l’agriculture et à l’industrialisation. Il pense d’ailleurs, comme les saintssimoniens (voir leçon 5), que l’efficacité économique, et donc la croissance, doivent contribuer à
améliorer la condition ouvrière qui le préoccupe comme en témoigne son livre, L’extinction du
paupérisme. Il accorde d’ailleurs en 1864 le droit de grève et permet à des ouvriers de se rendre
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à Londres pour voir l’exposition universelle et rencontrer des syndicalistes efficaces. Lui- même a
vécu en Angleterre et dans d’autres pays étrangers ; il parle d’ailleurs plusieurs langues et a une
vision « européenne » de la politique. Sa personnalité est énigmatique ; il cultive volontiers le
secret, y compris auprès de ses proches collaborateurs.
Le pouvoir exécutif est concentré entre les mains de l’empereur qui nomme les ministres, les
préfets et les membres de deux assemblées : le Sénat gardien de la constitution et le Conseil
d’État qui prépare les lois. Il commande les armées, déclare la guerre et signe les traités. Il a, en
outre, l’initiative des lois et fixe les réunions du Corps législatif, assemblée de 261 députés qui
ne peuvent modifier les projets de lois qui lui sont proposés qu’à l’issue d’une procédure
volontairement compliquée. Le Corps législatif vote les lois. Il est élu au suffrage universel qui
est contrôlé grâce au système des candidatures officielles. Il peut faire appel directement au
peuple par l’intermédiaire du plébiscite.
L’exercice du pouvoir est marqué par l’autoritarisme et la centralisation. La presse est
contrôlée, les universités épurées des éléments contestataires, les anciens condamnés politiques
de 1848 menacés d’exil ou d’emprisonnement après le vote d’une loi de sûreté générale en 1858
qui fait suite à l’attentat d’Orsini (patriote italien qui a jeté une bombe sur le cortège impérial,
faisant 8 morts et 150 blessés). En outre, l’empereur est représenté, en province, par les préfets,
véritables souverains départementaux, dévoués au régime, très bien payés et qui mènent un
train de vie luxueux. Le régime bénéficie d’une large base sociale : il est soutenu par la
bourgeoisie et les paysans qui apprécient d’avoir été « sauvés du péril révolutionnaire » et
profitent de la prospérité économique que Napoléon III favorise en stimulant les initiatives des
hommes d’affaires dans les chemins de fer, le développement des banques, et les travaux
d’urbanisme en particulier à Paris transformé par le baron Haussmann (voir leçon 3).
2.2 L’Empire libéral : 1860-1869
Au tournant des années 1860, l’empereur affronte l’hostilité d’une partie des notables. En effet,
les catholiques sont contre sa politique italienne qui remet en cause la souveraineté du pape sur
les États de l’Église (voir leçon 8). De plus, les chefs d’entreprise redoutent que le traité de
libre -échange avec l’Angleterre, signé en 1860, expose leur production à une forte concurrence.
Les élections législatives de 1863 montrent que les différentes oppositions remportent 33 % des
voix. Des réformes font évoluer le régime vers une forme parlementaire :
- Les proscrits de 1851 sont autorisés à rentrer (Victor Hugo refuse).
- Le Corps législatif obtient le droit d’adresse, c’est-à-dire le droit de réponse au discours annuel
qui présente le programme politique de l’empereur.
- Les débats des assemblées sont publiés à partir de 1860.
- Le budget voté par le Corps législatif fera l’objet d’une loi (1861).
Ces réformes amènent une poussée de l’opposition. En 1864, dans un célèbre discours sur les
libertés nécessaires, Thiers expose le programme du régime parlementaire qu’il appelle de ses
vœux : libertés de la personne, de la presse, des élections, responsabilité des ministres devant les
députés.
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Les difficultés des années 1866-1867 accentuent l’évo lution du régime à la recherche de
nouveaux soutiens. D’abord des revers en politique étrangère (échec de l’expédition au Mexique
et fermeté de Bismarck), puis une crise économique passagère qui se traduit par de l’agitation
ouvrière. Le pouvoir se résout à de nouvelles concessions : le droit d’interpellation pour les
députés du Corps législatif c’est-à-dire le droit de discuter, assouplissement du contrôle de la
presse, loi qui autorise les réunions publiques, y compris électorales (1868).
2.3 Vers l’Empire parlementaire, 1869-1870 ?
Les élections de 1869 sont marquées par une poussée démocratique préparée par une campagne
active des clubs et des journaux. Les opposants les plus dynamiques sont les républicains dont le
programme a été présenté par Gambetta à Belleville (1869) et qui font face à un régime qui,
assurant l’ordre et la prospérité, a toujours de solides arguments. Cependant, les villes sont
passées à l’opposition et les partisans de l’empire autoritaire deviennent minoritaires. Napoléon
III propose donc une troisième vague de réformes qui oriente le régime dans un sens
parlementaire. Le Corps législatif obtient l’initiative des lois et les ministres sont responsables
devant lui. L’évolution parlementaire du régime est approuvée massivement par le plébiscite du 8
mai 1870 : 68 % des inscrits votent « oui ». Les républicains sont découragés. Mais, deux mois
plus tard, la politique étrangère bouleverse l’évolution politique préparée par les responsables
politiques. Napoléon III, pour répondre à une provocation de Bismarck (voir leçon 8), déclare
imprudemment la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870. Cette guerre se termine par un désastre
militaire à Sedan où les Allemands capturent 80 000 Français dont l’empereur. Les Républicains
modérés proclament alors la République à l’Hôtel de ville de Paris le 4 septembre 1870. La
Troisième République naît donc de la défaite militaire du régime impérial.
Conclusion :
Entre la Première République née le 22 septembre 1792 et l’installation difficile de la IIIe
République, un siècle s’est écoulé au cours duquel les Français ont expérimenté trois types de
régimes politiques : deux monarchies constitutionnelles, deux empires, deux républiques. La
France n’a pas encore trouvé un régime fédérateur qui réconcilierait les Français.
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