COISE-SAINT-JEAN-PIED-GAUTHIER dans l`Histoire des
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COISE-SAINT-JEAN-PIED-GAUTHIER dans l`Histoire des
COISE SAINT JEAN PIED GAUTHIER Appellalions anciennes pour Coise: 1036: Cosia, puis Coësia en 1127, Cuesia en 1581, Coise el Ribaud en 1723, en 1792 Quoëse ou Quoise el loponyme révolulionnaire: Coise-Rubaud, Coëse Sainl jean Pied Gauthier en 1828. Pour Saint Jean Pied Gauthier: podium Galterii en 1295, Saint Jean Puy Gauthier en 1721, Sainl Jean Pié Gaulié en 1781 el toponyme révolutionnaire: Mont Nel en 1793. Habitanls : les Coisins, les Saint Jeannol. Populalion : 881 habilants en 1776 (avec Saint Jean Pied Gauthie/), 1402 /'an V1JI, 1162 en 1801, 1678 en 1858, 1231 en 1901, 841 en 1936, 651 en 1968, 672 en 1975 el 750 en 1982. Altitude: 292 mèrres. Supe/ficie : 1038 hectares. A 24 km de Chambé/y. Aux XVIIe el XVIIIe s. : Province de Savoie, judicature mage de Chambé/y ; Tabellion de Montmélian depuis 1697. A la Révolution: Déparlemet1l du Monl Blanc, districi de Montmélian depuis 1697. A la Révolulion : Départemenl du Mont Blanc, dislrict de Chambe/y, cat1lon de Sainle Hélèn e du Lac, puis canlon de /l1ontmélian sous l'Empire. Dès 1816-1837: Province de Savoie Propre puis de Maurienne (/8371860), mandemenl puis canton de Chamoux à partir de 183 7; judicature mage de Cham be/y. Coise - Sainl Jean Pied Gauthier est apparu lors de la création du déparrement du Mont Blanc el résulte de la réunion de Coise et de Sait1l Jean Pied Gauthier. Par arrêlé préfeclorai du 10 juin 1963 une partie de la commune a élé rallachée à celle de Chaleauneuf. Diocèse de Tarentaise en 1792. Hameaux et lieux dits: Coise, Les Frasses, Les Plans, Le Puits, Rubaud, le Villaret, le Monnet, Saint Jean Pied Gauthier, Ventonnex, le Villard de Coise, le Villard de Saint Jean, La Cave, le Mollard, les Grialles, Bachat, les Iles, Molot, Longemale, La Curia, Les Moulins, le Tremblay, le Bugnon, la Maisonnette. La commune de Coise Saint Jean Pied Gauthier, tapie à l'extrémité ouest du canton, à cheval sur les vallées de l ' Isère et du Coisin, au centre de la Combe de Savoie, a été formée par la réunion en 1794, sur un décret du conventionnel Albitte, de Coise et de SaintJean. Elle est traversée par la RD 204 Ch~mbéry-Chamoux. Inscription latine. La fusion fut décidée parce que les communes étaient souvent trop petites et trop nom]:>reuses, et que l'on souhaitait obtenir un chiffre minimal de 1500 habitants. Le secteur a été habité à l'époque romaine car l'on a trouvé à St Jean une épitaphe (C 2320) . Histoire de Coise Selon André Perret, le territoire de Coise aurait été donné à l 'abbaye bénédictine de la Novalaise en 1036, d'après un acte suspect. Ce qui est moins douteux, c'est qu'il existait là, peut-être dès le XIe s. un prieuré bénédictin dépen- 471 dant de ce monastère piémontais, et, qu'outre l'église priorale, dédiée à Saint-Pierre, il y avait à Coise aux XIeXIIe s. une autre église, paroissiale, sous le vocable de la Vierge. Au XIIe s. l'évêque de Maurienne reçut le prieuré en commende, bien qu'il dépende toujours de la Novalaise, puis vers 1535, il fut uni à la Collégiale Sainte Catherine d'Aiguebelle. Ensuite le service paroissial fut transféré à l'église priorale. En 1036, Dame Marie, fille de Maginier et veuve du seigneur Hugues de Chambéry, qui venait de perdre son fils Hugues, enseveli à la Novalaise, fit don à ce monastère des biens ' suivants : l'église de Coise, dédiée à Marie, le port sur l'Isère, les droits sur les eaux, ses maisons, etc ... Ses autres fils, dont Berlion de Chambéry, approuvèrent la donation. L'un d'eux, Hubert, est le premier prieur. L'abbé Bernard présume qu'Hugues était peut-être l'un des guerriers qui suivirent le comte de Maurienne Humbert aux Blanches Mains dans les opérations militaires destinées à rétablir l'autorité de Conrad II sur cette partie du royaume de Bourgogne . Les moines édifièrent une deuxième église, dédiée à Saint Pierre, destinée à leur usage propre, près des bâtiments du prieuré, sur la rive gauche du Coisin. Les deux églises de Coise Les visites pastorales nous donnent des détails et des précisions sur la vie de ces deux édifices. En 1444 l'ancienne église paroissiale Notre Dame n'est déjà plus considérée que comme une chapelle "située à l'occident" de l'église priorale Saint Pierre, qui renferme deux autels dédiés, l'un à Saint Cosme et Saint Damien, fondée par les seigneurs de Ribaud, l'autre à Saint Nicolas, fondée par le frère Jean Catinelli, et qui fait dorénavant office d'église pawi ssiale. En 1571 on retrouve ces mêmes chapelles dans l'église Saint Pierre, et aussi celle de Notre Dame de Pitié, du patro472 Jésus montrant ses plaies (cliché B. Baudouy). nage des nobles de la Ravoire . Quant à l'ancienne église paroissiale, dénommée "vicairie perpétuelle sous le vocable de la bienheureuse Marie", on n 'y célèbre plus aucun office, mais on y.trouve la chapelle de l'Ecce Homo, patronnée par les nobles de Marthod, et déjà citée en 1547 . Nous avons conservé dans l'église actuelle dédiée à Saint Pierre aux liens la statue en bois polychrome du XVe s. de cet Ecce Homo, classée parmi les antiq uités et Objets d'Art en 1958. En 1689, l'évêque, reçu par le révérend Guillaume de Bertrand de Chamousset, prévôt de la Collégiale Sainte Catherine d'Aiguebelle, visite l'église et le cimetière où se trouve la vieille église Notre Dame, en très mauvais état: toiture et lambri s pourris par l'humidité, so l défoncé et dépavé car l'on "y enterre indifféremment ce qui y ca use une infection d'air" . La confrérie du Rosaire est unie à son maître autel , et la chapelle de 1 1 " l'Ecce Homo a sa statue. Quant à Saint Pierre , dont le clocher est découvert par endroits, on y trouve les chapelles Saint Grégoire, côté Evangile, et Saint Antoine, Saint Cosme et Saint Damien, côté Epitre, qui renferme un tombeau appartenant à Messieurs de Clermont seigneurs de Saint Cassin, et qui est l'ancien tombeau des nobles du Puy au XVIe siècle. Sa voûte est ouverte, et l'évêque enjoint aux Clermont de la réparer, leur interdisant d 'y faire aucune sépulture à l'avenir. De même il interdit au culte la vieille église Notre Dame et transfère définitivement le service au maître autel de Saint Pierre, la confrérie du Rosaire se transporte égaIement dans l'église priorale. 11 propose enfin de démolir Notre Dame pour subvenir aux réparations de Saint Pierre. Quoiqu'il en soit, elle est encore debout en 1717, en très mauvais état, les bâtiments du prieuré ne valent guère mieux, et Saint Pierre n'est pas brillante non plus, même si sa nef a été lambrissée de neuf et les fenêtres agrandies et vitrées. L'église actuelle a été construite vers 1857. Elle est de style classique, avec un mobilier en majeure partie du XIXe, à part un Christ en croix, Saint Pierre et Saint Paul sur la tribune, et l'Ecce Homo dans la nef. Les chapelles extérieures - la chapelle Saint François au Puits: elle a disparu. Elle était en 1689 du patronage des seigneurs du lieu : les Veigié de Lespigny. - la chapelle Saint Sébastien aux Frasses: a disparu également, elle appartenait à la famille Martinet, des Frasses en 1689. - la chapelle Sainte Anne à Rubaud : en assez bon état en 1689, elle avait été fondée en 1602 par demoiselle Françoise de Cojonay, femme de Jean de Regnaud seigneur de Chaloz. - la chapelle Saint Grat dans le château de Rubaud: fondée en 1667 par noble François de Clermont baron de Saint Cassin seigneur de Ribaud, elle existe to ujours. Les châteaux de Coise Coise eut deux seigneuries importantes: le Puits et Ribaud (actuel Rubaud). Le fief du Puits: le fief de Puteo apparaît dans les textes en 11 93 avec Guigues du Puits . L'enceinte de ce château était très importante. Au X Ille s. une branche de la famille prend le titre "des Echelles du Puits", et les d'Escalette du Puits s'installent dans cette enceinte féodale. Puis la maison forte passe au XVIe s., après les Manuel du Le château du Puits (cliché B. Baudouy). Puits, à Michel de Sonzier, tandis que d'autres biens parviennent aux Veigié de Lespigny . Les Sonzier vendent leur part au couvent de la Visitation de Rumilly , et les Ducoudray les achètent en 1793. Vers la même époque Antoine de Gallis, de Villardizier, hameau de Chamoux, achète les biens de Hyacinthe Veigié de Lépigny. Son beau fil s vend en 1842 le château du Puits au baron Hyppolythe d'Alexandry d 'Orengiani. Cette famille ayant pu réunir en 1864 la totalité des biens sis dans l'enceinte du Puits, conserva la viei lle tour de Lépigny, et inclut la deuxième tour dans une agréable maison modernisée à la fin du XIXe s . 473 Le château de Rubaud Ribaud, l'actuel Rubaud, a abrité deux grandes dynasties seigneuriales : les noples de Cuyne, de Saint Etienne de Cuines, puis les Clermont. La famille de Menthon d'Aviernoz leur a succédé en 1751 après le mariage de Jeanne Bapti ste de Clermont Mont Saint Jean, dernière du nom, avec Antoine de Menthon comte d ' Aviernoz. Certains documents laissent à penser que l'enceinte féodale primitive avait 250 m de long et ren fermait au moin s ..... Châleau de Rubaud (cliché B. Baudouy). L'édifice actuel, s'il possède encore des parties anciennes (XVe s. ), a été rebâti vers 1840 par le Général Charles de Menthon d'Aviernoz. Longemale Construite en 1667, cette maison appartint aux nobles de La Roche. L'un d 'entre eux était en 1730 seigneur de Coise et de la maiso n forte du Puits. Lors de la vente des biens nationaux, Longemale fut acheté par un notaire de Chateauneuf, M. Savey, et la dernière descendante des Savey épousa Simon Pierre Cot, qui fut maire de Coise jusq u'à sa mort en 1887, premier d 'une lignée de quatre maires de la commune. Les Frasses et la roure des rrailles La Tour de LépigllY deux maisons fortes ou tours: Ribod et Montfort. Montfort n'est plus qu ' un lieu dit , et n'existait déjà plus quand Ribod fut incendié en 1597 par le maréchal de Lesdiguières. Montfort était de la mouvance des seigneurs de La Chambre, mais était apparemment démoli en 1470 sous Jean 1" de Cuyne seigneur de Ribod. 474 A Coise, comme dans le reste du canton, les chemins les plus anciens sont ceux situés sur les hauteurs, et deux routes parallèles dominent le pays, reliées par des chemins transversaux: celle de Montraillant ou Montmayeur, dite route des seigneurs, vers Villard Sallet, qui était aussi la route des marchands et des pélerins, mais n'a pas survécu à la ruine du château et du village de Montmayeur, sous François 1" en 1538. Et la route des trailles, qui va de Planaise à Chateauneuf par Rubaud, le village fortifié des Frasses et le Puiset. Elle tire son nom de son rôle d ' union entre les châteaux et maisons fones chargées de survei ller la traversée des îles, les passages de l'Isère au moyen de bacs à trailles, les trailles étant un système de poulies reliées au bateau passant sur un câble tendu à travers la rivière. Aux Frasses on est en présence d'un village fortifié rectangulaire à rue centrale d'environ 112 mètres sur 33 m de large, commandé par une maiso n forte à deux tours, remaniée vers 1850 par Gabriel de Launay, et qui a succédé à une tour appartenant vers 1588 au sieur de La Fontaine, seigneur engagiste de Pontamafrey, créancier du marquis de La Chambre, et en 1689 à l'avocat Perret. En 1900 cette maison était habitée par M. de Rubin de Ce~vins, juge de paix, et fu t ventlue plus tard aux actuels propriétaires. Histoire de Saint Jean Pied Gauthier Cette paroisse mena une vie séparée jusqu'à son union à Coise sous la Révolution. Elle tirait so n nom du château du Puy Gautier, qui survei llait du haut de son mollard la vallée du Coisin, et donna so n nom à une fami lle citée dès 1221. On peut supposer qu'il y eut ici, comme au Pu its et à Ribod, un véritable camp fortifié qui s'étendait jusqu'au Puiset. Il en reste la Tour de Loze. C'est un donjon quadrangulaire assorti d'un corps de bâtiment. Depuis le X Ille s. on connaît les familles qui s'y sont sucédées: d 'abord les Gautier, jusqu'en 1410, lorsque leur dernière héritière Isabelle de Pié Gautier testa en faveur des Villette (Villette La Couz et Chevron Villette), auxquels succédèrent vers 1520 les More ou Maure, qui la léguèrent en 1773 au marquis d' Arvillard. Celui-ci la céda presque aussitôt à Pierre de Vigne!. La Tour passa ensuite La tour de Loze, aujourd'hui propriété du Dr Vermorel (cliché B. Baudouy). à un habitant de la Chavanne, dont le gendre la vend it à un médecin chambérien. La tour tire son nom de Françoise Loze, épouse du premier More, anobli en 1597 : Henri. Leur dernier descendant épousa Marie Fichet, parente de Guillaume Fichet, recteur de l'Université de Paris en 1467 et introducteur de l' imprimerie en France, auteur d'une hi sto ire de Savoie. Puy Gauthier et le Monnet firent partie de la seigneurie de Montchabod , tandis que Ventonnex appartenait au comte de Saint Pierre. Le Monnet Bien transformée, voici l'ancien ne maison forte du Monne!. En 1250 Richard de Munetis vit à la cour du comte de Savoie Amédée au château comtal du Bourget du Lac , pui s, du XV Ie s. à 1675 elle passe aux Montchabod, auxq uels succèdent jusque vers 1758 les Chabod marquis de Saint Maurice , avant de devenir propriété de Jean Antoine Monet et du notaire Vernaz. Actuellement on se trouve en présence d ' une massive construction quadrangulaire à trois niveaux, avec de vastes combles qui servirent de séchoi rs à tabac, et quelques vest iges anciens. Le Monnet 475 fut incendié en 1481, lors de la guerre civile provoquée par Louis XI (et qui vit la destruction de la tour de Chateauneuf). Jean de Montchabod était chatelain du château d ' Apremont, fief des Montmayeur, qu'il défendait contre la faction de Louis de La Chambre . Ce dernier incendia le Monnet, avant de prendre Apremont. L'église de Saint Jean Pied Gauthier Dédiée à Saint Jean Baptiste, elle fut restaurée dans le style goth ique f1 am- Jean Antoine Monet Penchons-nous un instant sur la vie aventureuse de Jean Antoine Monet. Né en 1703 à Chambéry, ce fils d 'un ancien intendant du Chablais et de Suse entra jeune dans l'armée. Initié par son protecteur, le ministre sarde d 'Orméa, à la diplomatie, il devint précepteur du prince Adam Czartoriski, puis général major dans l'armée du roi de Saxe. Il fit à Varsovie la connaissance de Madame de la Fayarderie, veuve du résident de France en Pologne, chargée par le comte de Broglie d'un rôle diplomatique officieux . De retour en France, ils se marièrent en 1755, et Monet devint informateur des questions polonaises auprès du gouvernement français . En 1763 il retourne en Pologne comme consul, après la mort d'Auguste III, favorisant le candidat des Czartoriski, Stanislas Augu ste Poniatowski, qui fut promu roi avec l' appui des Russes. En 1767, on le trouve chef du secret de Louis XV et ambassadeur de France en Pologne, toujours lié avec Broglie et le duc d'A igui ll on. Largement pensionné après la mort de Louis XV, il est fait comte de Monet par Louis XVI, et voit ériger en seigneurie du Monet les terres achetées à Saint Jean Pied Gauthier en 1758 à Henri de Chabod marquis de Saint Maurice. Il meurt en 1795 à 92 ans après une vie d'aventures diplomatiques. Outre ces deux anciennes maiso ns fortes, Saint Jean présente plusieurs intérêts sur le plan archéologique: son église et trois hameaux. 476 La tour du Monel (cliché B. Baudouy) . boyant par les seigneurs de Montchabod aux alentours de 1481. Elle est à peu près intacte. Le choeur, d'une travée, clos par un mur polygonal, ouvre sur une nef de deux travées, sur laquelle se greffent deux chapelles carrées, celle du sud portant le clocher. Le portail d'entrée est surmonté, dans le tympan, d'une statuette en ronde bosse de Saint Jean Baptiste. Jean 1" de Montchabod avait le premier décidé d'être enterré dans la chapelle Saint Jacques qu'il y avait fa it bâtir , puis son fil s, Jean II, la fit refaire, agrandir. On lui doit la façade qui date de 1481 et un retable d'autel. En 1571 elle renfermait des reliq ues de Saint Jean Baptiste dans un bras de bois peint, et avait deux chapelles: Saint Christophe et Sainte Barbe, Sain t Jacques et Sainte Catherine, fondées en 1420 et en 1456, toutes deux du patronage des seigneurs du Monnet. En 1717 le curé fit édifier la sacristie, caronner de briques la nef, refaire les vitres et reblanchir tout l'édifice. Le clocher fut reconstruit en 1823. Cette église gothique passait pour un mod èle du genre, et l'on vit en 1522 Jean Annibal seigneur de Chevron, Arvillard, les Mollettes, souhaiter être enterré dans sa chapelle d'Arvillard, au lieu dit La Croisette, sous les vocables des Saints Fabien Sébastien et Roch, où son héritier universel devrait faire faire une église "à la forme et similitud e de celle-ci". Les hameaux du Mollard, de la Cave et de Ventonnex Le Mollard est un très vieux village . Sa ruelle rectiligne est bordée de vieilles maisons serrées les unes contre les autres. On pense qu'il s'agit de l'ancien centre d'exploitation du domaine des. religieuses du Betton, et qu'il était cu l- ' tivé par des frères convers de l'abbaye de Tamié. Plus tard ces terres furent louées el vendues et le hameau déserté. En 1910 quatre familles d'agriculteurs y vivaient, el en 1970 un seu l viei l homme, mais depuis de jeunes ménages s'y sont installés et le font revivre. La porte de l'écurie de M. Genin, de style gothique, porte la date de 1410. Est-ce l'ancienne chapelle des frères cor;vers de Tamié ? La Cave est aussi une ancienne terre d'église dont les vignes ont disparu. Ce hameau appartint aux More et à noble de Montjoye seigneur de Planaise . Quant à Ventonnex, primitivement dénommé Ventenay, il faisait partie de la seigneurie de Chambéry au temps de . Berlion, descendant de Marie Maginier. En 1327 il dépend des Eudes de Briançon, de Jean d'Aigueblanche et du seigneur de Montmayeur~ tous co-seigneurs de Saint Pierre de Soucy, qui vendent cette terre vassale du comte de Savoie à Antoine de Clermont; déjà seigneur de Sainte Hélène et d' Aiguebelle, résidant à Château Blanc à Saint Pierre de Soucy, et le comte de Savoie lui ajoute Ventenay. En 1792, Ventenay, affranchi depuis 1771, fut uni à Saint Jean Pied Gauthier. La vie économique depuis le X/Xe s. Le clocher (cliché B. Baudouy). Après des querelles entre les familles: (en 1309 on verra s' unir les Montchaboud et Pierre du Puy Gautier contre Guyonet de Chateauneuf et Humbert du Monnet, si bien que le bailli de Montmélian, Humbert de Luyrieux, devra intervenir) et une vie bien indépendante, nos deux paroisses durent apprendre à vivre de conserve, unies en une même commune. Une partie du territoire a été unie à Chateauneuf en 1963, mais on trouve ici 21 hameaux habités, et une population totale de 672 habitants au recensement de 1975 . En 1773 on cultivait le mûrier pour les vers à soie, mais il disparut après la guerre de 1914. Aussi la pomme de terre, qui nourrissait largement les familles, tandis que vigne et blé étaient en régression. Le maïs y fut introduit en 1770. L'élevage des vac hes laitières y 477 étaient prospère. On sait qu'il y eut une famine importante en 1790. Une enquête agricole de 1865 montre un terroir où l'on cu lti ve le lin et le chanvre, et le tabac, introduit en 1863, avec 246 agriculteurs , 30 domestiques et 20 fermiers. Le cheptel est important: 583 bovins, 196 moutons, 423 cochons (dont 302 cochons de lait) 1748 poules, 25 chèvres et 72 chiens ... A la même époque, on exploite une Source d'eau minérale: l'eau de la Saulsaz ou de la Saulce, dont l'eau était censée guérir le goître et le crétin isme (en 1847 une enquête médicale révèle 138 goîtreux et crétins, parfois affligés des deux maux ensemble pour 1534 habitants). M. Dubouloz acquit cette source, qui abreuvait depuis toujours les habitants du hameau de Longemale, et fit bâtir en 1855 une petite maison, prenant un gardien qui fai sait payer l'eau . Ce fut le Vue générale (cliché B. Baudouy). 478 départ de nombreuses contestations avec les voisins. Puis, en 1889 les eaux furent cédées à une société des Eaux qui intensifia l'exploitation, organisa la mise en bouteilles et la vente, non sans nouvelles contestations. D'après un rapport du docteur Dubouloz à la commission de l'Exposition de Turin en 1858, ces eaux étaient "très alcalines, très riches en matières organiques azotées et non azotées, avec une notable proportion d 'iodure de magnésium .. . très actives dans les cas de diathèses strumeuses, scrofuleu ses et rachitiques". Elles émergeaient en trois points distants de 100 mètres les uns des autres au pieds de la colline de Villard d'Hery, et n'étaient pas captées, mais réunies dan s un puits en ciment. Leur température était de 12 0 , et le débit total de 5.760 litres par jour . La source est toujours là. A peu près à la même époque Saint Jean avait une Tuilerie, ouverte en 1831 par Gambazio Dominique, tuilier à Laissaud, et dont l' milité venait de ce que l'on était en train de généraliser la politique de couverture des bâtiments ruraux en tuiles ou ardoises , abandonnant le chaume de seigle trop sujet aux incendies. En 1857, M. Bertoncini, propriétaire de fourneaux à briques à Saint Jean demanda lui aussi l'autorisation d'exploiter un filon de terre glaise. De toute cette activité reste un lieu dit. Avant la guerre de 1914, le 18 juin avait lieu une foire où l'on négociait des bestiaux et des marchandises diverses . Actuellement la co mmune est toujours principalement agricole (un quart de ses revenus). On fait encore un peu de blé, le tabac, qui a connu son heure de prospérité mais demande trop de main d'oeuvre est en diminution, il n'y a plus que dix planteurs. Par contre le maïs est en expansion dans la plaine de l'Isère et les communaux, communaux qui ont ici un statut particulier. Tous les terrains récupérés lors du diguement de l'Isère sont des biens communs à vocation héréditaire, à condition d'en continuer l'exploitation, ils sont attribués aux habitants de Coise - Saint Jean Pied Gauthier co ntre une redevance au prix officiel de la CGA actualisé. A part une entreprise qui construit des engins pour le damage des pistes de ski, et une entreprise de maçonnerie importante, on compte dans la commune une scierie , une fruitière, car le nombre des bovins est en augmentation (il est passé de 641 en 1955 à 854 en 1970 et 1622 en 1980), et de nombreux artisans. La Sociét é civile de la Fruitière de Coise remporta une médaille de vermeil en 1930. La construction est en extension, mais la comm une a su éviter le piège des loti ssements: on est ici en présence d'une construction sur des terrains familiaux, et de retours aux pays natal. 51 "70 de la population se situe dans les tranches d'âge de 20 à 64 ans. Et sur 230 actifs, 42 % sont sujets à ce que l'on appelle les migrations alternantes: c'est-à-dire qu'ils résident ici mais travai llent sur une autre commune du département. Coise Saint Jean Pied Gauthier, qui a su réaliser une fu sion harmonieuse, est une commune agréable, qui se classe très bien dans le canton : 2' en superficie, 1m pour la démographie et au 3' rang pour le potentiel fi scal. 479