.A ] LA MEDECINE 1) A Rome La médecine de la Rome antique
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.A ] LA MEDECINE 1) A Rome La médecine de la Rome antique hérite directement de la médecine de la Grèce antique. Les médecins romains utilisaient des techniques variées faisant appel à différents instruments et pratiquaient aussi, comme les Grecs, divers rituels religieux pour obtenir la guérison, car ils croyaient à l’origine surnaturelle de nombreuses maladies. La médecine était bien moins considérée qu'en Grèce, mais contrairement à la société grecque qui considérait que la santé était une affaire personnelle, le gouvernement romain encourageait l’amélioration de la santé publique. Aussi, à côté d'une médecine privée, s’était instituée une communauté médicale publique. Les autorités croyaient à la prévention des maladies en améliorant les conditions sanitaires par la construction d’aqueducs, pour amener l’eau dans les villes, de bains publics et de réseaux d’évacuation des eaux usées. Beaucoup de grandes villes, comme Rome, se vantaient de posséder un système d'égouts performant, même s’ ils n'avaient pas encore compris que les germes pouvaient être à l’origine de maladies. La médecine de l’époque pouvait s'avérer efficace lorsqu'elle était pratiquée par des maîtres bien formés et spécialisés (chirurgie, ophtalmologie ou urologie). Les chirurgiens romains disposaient d’une trousse à outils contenant des pinces, des scalpels, des cathéters et des extracteurs de flèche. Ces instruments aux différents usages, étaient mis à bouillir dans l'eau chaude avant emploi. Pour les interventions, les chirurgiens utilisaient des analgésiques comme l’opium et la scopolamine. L’acide acétique (l'acide du vinaigre) était utilisé pour laver les plaies. Toutefois la médecine pouvait s’avérer inefficace voir dangereuse lorsqu'elle était pratiquée par certains médecins non qualifiés. Les Romains comme les Grecs avaient des temples de guérison mais chez eux la croyance religieuse avait une place plus réduite, aussi avaient-ils développé des hôpitaux qui permettaient aux patients de se reposer pleinement et de prendre le temps de convalescence. Instruments chirurgicaux romains trouvés à Pompéi scalpels, crochets, leviers, sondes, forceps, cathéters, spéculums ( Wikipédia) Cathéters romains en bronze trouvés à Pompéi (Wikipédia) 1 2) En Gaule La médecine en Gaule était délivrée par les druides. Ces derniers composaient l’élite de la société celtique, car ils détenaient des connaissances importantes dans les domaines de la nature (astronomie, phénomènes naturels et plantes médicinales). Pline l’ancien, donne une description très détaillée de la fameuse cueillette du gui sur le chêne sacré, il considère les druides comme des mages c’est-à-dire des prêtres devins et magiciens. Le thermalisme médical est attesté en Auvergne, en Bourbonnais et en Berry par la découverte, lors des fouilles, de piscines à gradin, de statuettes de divinités guérisseuses et des collyres solides appelés « cachets d’oculistes ». Les Gaulois n’avaient pas attendu les techniques romaines pour utiliser les eaux thermales. Plusieurs bas-reliefs (celui du pilier de Mavilly ou celui découvert à Montiers-sur-Saut) montrent des oculistes dans l’exercice de leur profession. Les très nombreux collyres solides appelés « cachets d’oculistes » et des trousses chirurgicales contenant des instruments destinés aux opérations, attestent de l’importance tenue par les ophtalmologistes gaulois. L’apparence et le soin du corps étaient importants pour les Gaulois, qui utilisaient les bains froids ; ils utilisaient par ailleurs, d’après Pline, le savon (mélange de suif de chèvre et de cendre), ce savon noir, sûrement assez corrosif, était utilisé pour le linge et pour lustrer la chevelure. Pour les vêtements, ils étaient passés maître dans les techniques de la teinture. Les écrits de plusieurs médecins romains, tel que Marcellus ou Galien, montrent que les Gaulois étaient réputés pour leurs connaissances des plantes médicinales. La Gaule était le pays des plantes (curatives et tinctoriales) et des sources thermales. Les secrets de la médecine étaient aux mains des dieux et de leurs serviteurs : les druides qui jouissaient d’une grande considération. 2 3) La rencontre de la médecine romaine et de la médecine gauloise Les premiers médecins se réclamant d’une culture grecque classique s’installent dans la région de la Gaule qui deviendra la Narbonnaise (première province organisée sur notre futur territoire par les Romains), puis ensuite dans les trois autres provinces, à mesure qu’avance la conquête et l’organisation administrative romaine. Ces médecins sont connus grâce aux textes des historiens anciens et grâce aux inscriptions retrouvées notamment sur les sites funéraires. Des collèges se développent et permettent les échanges de connaissances entre les différents médecins, combinant la tradition celte et la médecine rationnelle d’ascendance grecque apportés par les Romains. La pharmacopée, l’ophtalmologie et l’hydrothérapie sont très performantes en Gaule romaine. Plus de deux cent cachets d’oculiste y ont été découverts sur le territoire gaulois, leur analyse révèle des compositions complexes de plantes et de minéraux broyés assemblés en petits blocs solides sur lesquels le nom de l’oculiste était gravé. Il suffisait de dissoudre la pâte dans du lait ou du blanc d’œuf pour l’utiliser. Scribonius Largus publie en 47/48 A.P. J-C « DES COMPOSITIONNES » où il regroupe 271 remèdes traitant de la pharmacologie et de la pratique chirurgicale. On constate qu’il cite certaines plantes dont l’origine est typiquement gauloise (l’absinthe, la consoude, l’ail gaulois et le nard gaulois: valériane), attestant d’une mise en commun des connaissances. Sous l’influence romaine, la médecine en Gaule est restée en étroit rapport avec la religion mais elle n’en est plus exclusivement dépendante : les hommes l’exerçant ne sont plus les druides. Les médecins romains s’inspirent des préparations utilisées en Gaule et les utilisent à leur tour. On assiste à une réelle mise en commun des connaissances médicales. 3 B] LES PARFUMS, LES CREMES ET LES ONGUENTS 1) Origine et importance des parfums dans la vie quotidienne Les origines du parfum, du latin per-fumum, signifiant " à travers la fumée ", remontent à l’antiquité. A Rome, le parfum a de multiples usages : sacré pour rendre hommage aux dieux, il trouve aussi une utilisation massive dans la vie quotidienne des Romains (bains parfumés, massages, soins de la peau… et parfums d’ambiance). L’empereur Néron utilisant même un baume à base d’encens, aux vertus régénératrices, pour éliminer les traces de ses nuits d’orgie. L’importance du parfum confère à Rome le titre de " capitale du parfum " et lui permet de s’enrichir grâce au commerce des plantes, fleurs, graines... L’industrie se développe autour des onguents, des pommades et des pâtes parfumées. Très influencés par la civilisation grecque, les Romains, dès les premiers temps de l'Empire, faisaient une véritable orgie de parfums. On dînait sous des pluies d'essences de grande rareté, tandis que l'on consommait des asperges trempées dans des huiles parfumées, servies dans des coupes de bois odorant et que l'on buvait des vins aromatisés à la rose ou à la myrrhe. Entre chaque service, les convives étaient aspergés d'eau de fleurs. Comme dans le monde oriental et grec, les rites religieux et funéraires s'accompagnaient d'offrandes parfumées. Les vertus thérapeutiques des parfums furent largement utilisées. Au flaconnage de céramique des grecs, les Romains substituèrent un flaconnage en verre. Les flacons de verre romains ont des formes variées. Très beaux et très travaillés, ils coûtent chers et sont le privilège d’une élite. Les flacons en faïence sont réservés à la classe moyenne romaine. Au Ier siècle, une grande dame patricienne commençait sa toilette en ôtant son maquillage puis le remplaçait par un onguent de beauté. Elle se gargarisait ensuite au safran ou à la rose et mâchait de la gomme odorante alors qu'elle se glissait dans un bain de jasmin, de lavande ou de rose. Après un massage parfumé, une esclave vaporisait sur le corps de sa maîtresse une eau parfumée dont elle s'était au préalable emplie la bouche. En Gaule, les plantes aromatiques (thym, menthe poivrée ou basilic) étaient déjà utilisées avant la conquête romaine. La verveine était réservée aux vierges sacrées. Musc, résine, térébenthine, styrax et asphalte entraient dans la composition de nombreux parfums. 4 2) Description de la fabrication des huiles parfumées à Rome Tout d’abord, l’huile était la base onctueuse indispensable à tout parfum. D’origine végétale, l’huile était majoritairement extraite des olives par pressage (expression), au dernier siècle de la République, l’usage du pressoir se répand. On utilisait un pressoir à coins : on enfonçait à grands coups de maillet des coins entre des madriers superposés à l’horizontale. Ceux-ci coulissaient sur deux poteaux verticaux dotés de mortaises. La pression des coins faisait s’écarter les madriers qui appuyaient sur le plateau de bois qui écrasait les olives sur une maie (réservoir) placée à même le sol et munie d’un bec verseur permettant de recueillir l’huile. Après ces opérations de pressage, on procédait à l’enfleurage qui consistait à déposer les fleurs fraîches ou séchées directement dans l’huile. Au contact de l’huile, les espèces chimiques odorantes, contenues dans les fleurs, étaient extraites et se dispersaient dans l’huile qu’elles parfumaient. On réalisait l’enfleurage à froid pour les fleurs les plus fragiles ou à chaud dans des chaudrons placés dans un bain-marie (on évitait ainsi le contact direct avec le feu pour éviter toute odeur de brûlé). Le mélange était filtré, cette filtration avait pour but de séparer les végétaux de l’huile, on ajoutait éventuellement des épices pour enrichir la fragrance du mélange, épaissir sa consistance et assurer une meilleure conservation. La diversité et la complexité des parfums préparés montrent une grande maîtrise des techniques d’extraction ainsi qu’une connaissance développée des plantes et des caractéristiques physiques des substances qu’elles contiennent. 5 C] Les extractions de substances odorantes et curatives Les substances odorantes et/ ou curatives utilisées à cette époque sont d’origine naturelle c’est-à-dire contenues dans des produits de la nature (la chimie de synthèse n’existe pas, on ne crée pas, mais on isole ce qui existe) . 1) Les caractéristiques physiques des espèces chimiques Différentes techniques sont utilisées pour extraire une espèce chimique précise contenue dans un produit (une plante, un fruit …), ces techniques reposent sur les propriétés physiques des espèces chimiques : solubilité, miscibilité, température de changement d’état, densité. La miscibilité : - deux liquides sont miscibles s’ils peuvent se mélanger .Le mélange obtenu est alors qualifié de mélange homogène, il ne contient qu’une phase. - deux liquides sont non miscibles s’ils ne peuvent pas se mélanger. Le mélange obtenu est qualifié de mélange hétérogène, il contient deux phases. La solubilité : une espèce chimique est soluble dans un liquide si elle se disperse dans celui-ci. On exprime la solubilité d’une espèce chimique dans un solvant par la masse maximale de cette espèce chimique que l’on peut dissoudre par litre de solution. En général, la solubilité augmente avec la température. Regarde les exemples pour mieux comprendre : On place un peu de sucre en poudre dans un bécher et un peu de sable dans un autre, on ajoute de l’eau. On agite : le sucre se disperse dans l’eau et n’est plus visible, on obtient une solution d’eau sucrée. Le sable reste sous sa forme solide, il n’est pas soluble dans l’eau. 6 Le sucre avant mélange le sable avant mélange Le sucre après mélange le sable après mélange La masse volumique et la densité d’une espèce chimique La masse volumique d’une espèce chimique est le rapport entre sa masse m et le volume V qu’elle occupe, on la note souvent Pour calculer la masse volumique , on pose : = m / V. Exemples : - un volume d’un litre d’eau pèse un kilogramme, ainsi pour V = 1,0 L m = 1,0 g la masse volumique de l’eau est = 1/ 1 = 1 kg / L - un volume d’un litre d’huile d’olive pèse 0,850 kg, la masse volumique de l’huile est = 0,850 / 1 = 0,850 kg / L 7 La densité d’une espèce chimique A notée dA La densité d’une espèce chimique A notée dA est le rapport entre la masse volumique de l’espèce chimique A et la masse volumique de l’eau. - Cette grandeur est sans unité (l’eau sert de référence) - On peut poser : d A = A / eau - Exemple : la densité de l’huile est d(huile) = 0,890 / 1 = 0,890 - De façon simple, toute espèce chimique dont la densité est plus petite que la valeur 1 sera au dessus de l’eau (l’huile sera au dessus de l’eau car d (huile) 1), c’est cette notion de densité qui explique qu’un corps flotte ou coule. Les températures de changement d’état - Il existe trois états différents pour la matière : solide, liquide ou gaz. - Une espèce chimique est dans un état donné à température ambiante autour de 20 ° C à la pression atmosphérique soit P = 1013 hPa. - La température de fusion d’une espèce chimique correspond à la température à laquelle l’espèce chimique passe de l’état solide à l’état liquide. Pour l’eau, elle vaut 0° C. - La température d’ébullition d’une espèce chimique correspond à la température à laquelle l’espèce chimique passe de l’état liquide à l’état de gaz. Pour l’eau, elle vaut 100° C. Tfusion Tébullition T Solide liquide gaz 2° Méthodes d’extractions utilisées à Rome l’expression consiste à presser les fruits ou les plantes pour extraire le jus, l’huile… ; la filtration permet de séparer les constituants d’un mélange solide-liquide ; 8 la décantation permet de séparer des espèces liquides non miscibles de densités différentes ; l’évaporation permet d’éliminer une ou plusieurs espèces chimiques sous forme de vapeur ; l’extraction par solvant consiste à laisser un végétal au contact d’un solvant afin que certains de ses constituants s’y dissolvent ; - l’enfleurage est une extraction d’espèces aromatiques par de la graisse solide ou liquide (huile) à chaud ou à froid (pour les fleurs les plus fragiles) ; - la macération se fait à froid, la plante est laissée dans le solvant, cette méthode nécessite en général plusieurs jours ou mois ; - l’infusion consiste à placer la plante dans de l’eau très chaude (bouillante) pendant quelques minutes ; - la décoction consiste à chauffer progressivement la plante et l’eau ; Remarque : l’hydrodistillation est l’un des plus anciens procédés d’extraction par solvant. Cette technique remonte au moins à l’Ancienne Egypte, elle permet d’obtenir les huiles essentielles (composés odorants d’origine végétale). Nous ne trouvons cependant aucune trace de son utilisation à Rome (aucun alambic, aucun écrit retrouvé). 9 ACTIVITE 1 (niveau collège et/ou seconde) Quelques exemples de préparations EXEMPLE 1 : Le médecin Scribonius Largus nous livre dans son ouvrage « Compositiones » plus de 250 recettes de préparation de médicaments, à base de végétaux et de minéraux. Voici une préparation permettant de soigner la jaunisse : - 2 oboles de poivre blanc - 8 oboles de graine de navet - 12 scrupules d’absinthe séchée - 2 setiers de miel On donne les conversions suivantes : - un setier = 540 mL - un scrupule = 1,125 g - un obole = 0,56 g A l’aide des indications précédentes, donner la recette de Scribonius Largus avec les unités actuelles (litre et kilogramme). On présentera les résultats avec la notation scientifique. EXEMPLE 2 : Pline lui aussi nous a transmis certaines préparations permettant de guérir différents maux. Voici trois méthodes qu’il préconise pour l’utilisation de l’absinthe, plante aux vertus purifiantes et anti-parasitaires : Cas n°1 « … chauffer la plante dans l’eau de pluie … » Cas n°2 « … placer l’absinthe coupée finement dans l’eau bouillante puis laisser refroidir, séparer ensuite l’eau et la plante… » Cas n°3 « … laisser la plante plusieurs jours dans le vin … » Pour chaque cas ci-dessus, choisir dans la liste le nom d’une technique d’extraction par solvant : Cas n°1 : enfleurage, décoction, infusion, macération, hydrodistillation. Cas n°2 : enfleurage, décoction, infusion, macération, hydrodistillation. Cas n°3 : enfleurage, décoction, infusion, macération, hydrodistillation. 10 ACTIVITE 2 ( niveau 2nde et /ou 1ère S) EXEMPLE 1 L’huile d’olive peut être considérée comme étant constituée d’oléine, molécule de formule brute C57H104O6. Exprimer puis calculer la masse molaire de l’oléine notée M(C57H104O6 ) Exprimer puis calculer la masse d’un litre d’huile notée m (C57H104O6 ) Exprimer puis calculer la quantité de matière en oléine notée n (C57H104O6 ) dans 1 L d’huile. Exprimer le nombre de molécules d’oléïne dans un litre. Données : M(C) = 12,0 g.mol-1 ; M(O) = 16,0 g.mol-1; M(H) = 1,0 g.mol-1 ; ρhuile = 0,890 g.mL-1 Na = 6,02*1023 mol-1 EXEMPLE 2 Un vin rouge a un degré alcoolique de 12,5°. Cela signifie que 100mL de ce vin contiennent 12,5 mL d’éthanol pur (de formule C2H6O). Quelle est la quantité de matière en éthanol, notée n(C2H6O) contenue dans un verre de vin de 2cL ? Données : M(éthanol) = 46g.mol-1 ; densité de l’éthanol déthanol = 0,79 11 ACTIVITE 1 (fiche professeur) Exemple 1 : 1 obole de poivre blanc = 2x 0,56 =1,12 g = 0,00112 kg 4 oboles de graine de navet = 8 x 0,56 = 4,48 g = 0,0048 kg 12 scrupules d’absinthe séchée = 12 x 1,125 = 13,5 g = 0,0135 kg 2 setiers de miel = 2 x 54 = 108 cL = 0,108 L Exemple 2 : Le cas n°1 est une décoction Le cas n°2 est une infusion suivie d’une filtration Le cas n°3 est une macération ACTIVITE 2 Exemple 1 : l’huile Moléïne = 57M(C)+ 6M(O)+104*M(H) = 884,0 g.mol-1 m = ρhuile x V = 0.890 x 1000 = 890 g n = m / M = 890 / 884 = 1, 0 mol N = n x Na = 1,0 * 6,02*1023 = 6,02*1023 molécules Exemple 2 : l’éthanol du vin il y a 12,5 mL d’éthanol dans 100 mL de vin, dans 20 mL de vin , il y a donc 5 fois moins d’éthanol V éthanol = 12,5 / 5 = 2,5 mL m éthanol = µ éthanol x V éthanol = 0,79 x 2,5 = 2,0 g. n éthanol = m éthanol / M éthanol = 2,0 / 46 = 4,3.10-2 mol. 12 ACTIVITE 3 : Fabrication d’une huile parfumée Les plantes utilisées : Elles peuvent varier, on pourra utiliser les fleurs de lavande, de camomille, ou de badiane, des écorces d’orange, de pamplemousse ou de citron, quelques feuilles de menthe, de géranium etc... Le solvant d’extraction sera de l’huile. Certaines plantes sont présentes au musée, séchées ou plantées dans des bacs, l’huile et toute la verrerie sont à votre disposition. Chaque enfant peut repartir avec un petit tube d’huile fabriquée. Le matériel utilisé : Un mortier et un pilon Un bécher ou un petit pot Un entonnoir et un papier filtre Une éprouvette graduée Un petit tube à hémolyse avec son bouchon Attention, il faut bien se laver les mains après avoir manipulé les plantes, certaines peuvent être irritantes ou nocives. Le mode opératoire : Choisir les végétaux (5 g environ au total) dont vous souhaitez extraire les espèces chimiques odorantes. Les fleurs seront détachées des tiges. Les écorces d’agrumes doivent-être découpés (avec des ciseaux) très finement. Les feuilles de menthe et les fleurs séchées de badiane (anis) ou les graines sont écrasées avec le reste dans le mortier à l’aide du pilon. Transvaser votre préparation dans un petit bécher de 25 mL. Mesurer 10 mL environ d’huile à l’aide de l’éprouvette graduée. Verser l’huile dans le bécher afin de recouvrir les végétaux. Laisser agir le solvant environ 2 heures. Au bout de deux heures, on filtre le mélange et l’on recueille l’huile parfumée dans un petit tube à essais que l’on bouche. L’huile parfumée est prête. Exploitation de la manipulation : 1) Représente le matériel utilisé à l’aide de schémas légendés. 2) Questions sur le mode opératoire. Pourquoi doit-on découper et broyer les végétaux utilisés ? Quelle est la technique d’extraction utilisée ici ? Dans cette extraction, quel est le solvant extracteur ? Que permet la filtration ? 13 ACTIVITE 4 : La course des colorants (fiche professeur) Dans l’activité 3, nous avons procédé à une extraction d’espèces chimiques odorantes contenues dans des végétaux. Le solvant extracteur est l’huile, les végétaux ont été finement découpés ou broyés afin d’augmenter la surface de contact avec le solvant et de faciliter l’extraction des espèces odorantes. La filtration a permis de séparer les débris solides de végétaux de l’huile chargée d’espèces odorantes. Cette activité 4 a pour objectif de montrer avec des colorants alimentaires que certaines espèces chimiques sont très solubles dans un solvant (eau salée) et d’autres beaucoup moins. Cette méthode s’appelle la chromatographie, le principe est le suivant : des espèces chimiques sont déposées sur une phase fixe ici une petite feuille de papier filtre, et peuvent s’élever plus ou moins, accompagnant le solvant dans sa montée le long de la feuille. Préparation de la phase fixe avec les colorants : On trace une ligne horizontale au crayon à papier le bas de la feuille à environ 2 cm du bord inférieur, on trace trois petites croix qui indiquent les endroits où seront déposés les colorants rouge, vert et jaune. Cette ligne s’appelle la ligne des dépôts. Préparation de la cuve avec le solvant : Dans une cuve (petit récipient), on verse, à l’aide d’une éprouvette, un peu de solvant (phase mobile) de façon à ce que la hauteur de solvant atteigne 1 cm de haut. ATTENTION : les dépôts de colorants doivent être à 1 cm environ au-dessus du niveau du solvant. Ils ne doivent pas baigner dans le solvant. (voir schéma) C’est la seule difficulté ! Le solvant va s’élever le long de la feuille de papier, il entraînera avec lui les colorants. Le colorant qui monte le plus haut avec le solvant est le plus soluble dans ce solvant. Le colorant qui reste pratiquement à l’endroit où il a été déposé n’est pas soluble dans le solvant. Ainsi les élèves vont observer que : le colorant rouge n’a pratiquement pas bougé, (il n’est pas soluble dans le solvant utilisé). le colorant jaune a suivi le déplacement du solvant, il est soluble dans ce dernier. Une surprise attend les élèves : le colorant vert est en fait un mélange du colorant jaune et d’un colorant bleu (deux tâches sont nettement visibles): le colorant bleu s’élève presqu’aussi haut que le solvant, il est très soluble dans l’eau salée, plus que le colorant jaune. Phase fixe (feuille) cuve Ligne des dépôts Niveau du solvant 14 ACTIVITE 4 : La course des colorants, qui est le plus soluble ? L’objectif de cette manipulation, appelée chromatographie, est de te montrer que certaines espèces chimiques sont très, peu ou pas solubles dans un solvant. Une espèce chimique qui est très soluble dans un solvant va « aimer » le solvant et le suivre dans son déplacement. 1) Mode opératoire : Préparation de la phase fixe avec les colorants : Trace une ligne horizontale au crayon à papier en bas de la feuille à environ 2 cm du bord inférieur, trace trois petites croix qui indiquent les endroits où seront déposés les colorants rouge, vert et jaune. Cette ligne s’appelle la ligne des dépôts. A l’aide d’une micropipette, appelée capillaire, prélève un peu du premier colorant, le rouge par exemple et appuie légèrement pour déposer une toute petite goutte sur la première croix. Change de micropipette pour déposer de la même façon les deux autres colorants. Attention de ne pas te tâcher ! Préparation de la cuve avec le solvant : Dans une cuve (petit récipient), verse, à l’aide d’une éprouvette, un peu de solvant (phase mobile) de façon à ce que la hauteur de solvant atteigne 1 cm de haut au fond de la cuve. Réalisation de la chromatographie des colorants : Fixe la feuille de papier que tu viens de préparer au couvercle de la cuve et place la(colorants en bas) délicatement dans la cuve, tu ne dois pas bouger ta cuve pendant toute la montée du solvant le long de la feuille ! Dans 10 minutes environ, tu pourras faire tes observations. Tu retireras la feuille lorsque le front de solvant sera à 1 cm avant le haut de la feuille. 2) Observations : Dessine ce que tu observes, lorsque l’expérience est terminée, à l’aide de crayons de couleur, en t’aidant du schéma ci-dessous lors du début de ta chromatographie. Phase fixe (feuille) cuve Ligne des dépôts Niveau du solvant Début de la chromatographie 15 Schéma à compléter : front du solvant Phase fixe (feuille) cuve Ligne des dépôts Fin de la chromatographie 3) Observations : Le colorant rouge …………………………………………………. Le colorant jaune ………………………………………………….. Le colorant vert n’est plus visible, à la place on voit ……………….. ……………………………………………………………………….. 4) Interprétation : Que contient en fait le colorant vert ? ……………………………………………….. Quel colorant est le plus soluble dans le solvant ? ……………………………………. Quel est le colorant le moins soluble dans ce solvant ? ………………………………. 5) Conclusion : Le colorant le plus soluble dans l’eau salée est …………………… Le colorant vert est un ……………….. , il contient …………………………………………. : le ………………………………. et le …………………………….. 16 ACTIVITE 4 bis (pour les plus jeunes) : quelles couleurs contiennent tes feutres ? L’objectif de cette manipulation, appelée chromatographie, est de te montrer que certaines espèces chimiques sont très, peu ou pas solubles dans un solvant. Une espèce chimique qui est très soluble dans un solvant va « aimer » le solvant et le suivre dans son déplacement. 1) Mode opératoire Préparation de la phase fixe avec les colorants : Trace une ligne horizontale au crayon à papier en bas de la feuille à environ 2 cm du bord inférieur. Cette ligne s’appelle la ligne des dépôts. A l’aide de tes feutres, trace des petites tâches (bleu, noir, rouge, vert, …). Préparation de la cuve avec le solvant : Dans une cuve (petit récipient), verse, à l’aide d’une éprouvette, un peu de solvant (phase mobile) de façon à ce que la hauteur de solvant atteigne 1 cm de haut au fond de la cuve. Réalisation de la chromatographie des colorants : Fixe la feuille de papier que tu viens de préparer au couvercle de la cuve et place la(colorants en bas) délicatement dans la cuve, tu ne dois pas bouger ta cuve pendant toute la montée du solvant le long de la feuille ! Dans 10 minutes environ, tu pourras faire tes observations. Tu retireras la feuille lorsque le front de solvant sera à 1 cm avant le haut de la feuille. 2) Observations : Dessine ce que tu observes, lorsque l’expérience est terminée, à l’aide de tes feutres en t’aidant du schéma du début de ta chromatographie. Exemple : tu as utilisé un feutre rouge, un vert et un jaune. Phase fixe (feuille) cuve Ligne des dépôts Niveau de l’eau salée Début de la chromatographie 17 Schéma à compléter : au début, dessine les couleurs que tu as déposées sur la feuille. Respecte bien le même ordre. front du solvant Phase fixe (feuille) cuve Ligne des dépôts Eau salée au fond de la cuve Schéma à compléter : à la fin, lorsque l’eau salée est montée, dessine ce que tu vois. Phase fixe (feuille) front du solvant cuve Ligne des dépôts Eau salée au fond de la cuve 18 ACTIVITE 5 Les fleurs de reine des près étaient utilisées pour soulager les douleurs, faire baisser la fièvre, ces dernières contiennent de l’acide acétylsalicylique qui est l’ancêtre de l’aspirine. Le mode opératoire : Les fleurs séchées de reine des près sont écrasées dans le mortier à l’aide du pilon. Transvaser votre préparation dans un petit bécher de 25 mL. Mesurer 10 mL d’eau à l’aide de l’éprouvette graduée. Verser l’eau dans le bécher afin de recouvrir les végétaux. Laisser agir le solvant environ 20 min. Au bout de 20 minutes, on filtre le mélange et l’on recueille le liquide dans un petit tube à essais que l’on bouche. Exploitation de la manipulation : 1) Représente le matériel utilisé à l’aide de schémas légendés. 2) Questions sur le mode opératoire. Pourquoi doit-on broyer les végétaux utilisés ? Quelle est la technique d’extraction utilisée ici ? Dans cette extraction, quel est le solvant extracteur ? Que permet la filtration ? 19