«Depuis la labellisation, nous sommes en mesure de cofinancer la
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«Depuis la labellisation, nous sommes en mesure de cofinancer la
pour nous les premières démarches commerciales. Ces prestations, financées par le “Programme Ambition PME”, se sont avérées fructueuses, puisqu’elles ont abouti à une première commande. Aujourd’hui, nous réalisons 35 % de notre chiffre d’affaires aux États-Unis. » Un soutien de taille, donc, mais dont beaucoup ont déploré qu’il ne profite qu’aux entreprises de haute technologie appartenant aux 71 pôles recensés en France… Le label des « grappes d’entreprises » a donc été créé par la suite par la Datar (Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale) pour prolonger cette politique de structuration de l’activité économique locale. Grappes d’entreprises et stratégie commune ment du territoire. Chaque grappe d’entreprise a reçu en moyenne un soutien de 300 000 euros sur trois ans (1er appel à projets), ou de 200 000 euros sur deux ans (2e appel à projets). Le label n’a donc pas pour but de créer des regroupements d’entreprises – elles doivent déjà être organisées en réseau pour que leur projet soit retenu –, mais plutôt de soutenir financièrement leur développement. Les grappes d’entreprises ont leur propre structure de gouvernance et le rôle des dirigeants de sociétés y est très important. Les stratégies pour améliorer la compétitivité et leurs mises en œuvre sont décidées collectivement, cette dynamique collaborative devant profiter à l’ensemble du groupe. Pour Eden, cluster dédié à la défense, à la sécurité et à la sûreté en Rhône-Alpes, les sommes reçues ont aidé à accélérer le développement du groupe à l’international. « Le coût de l’adhésion à l’association étant relativement bas, il ne nous permettait pas de mettre en place beaucoup d’actions, explique JeanPhilippe Ballaz, délégué général de la grappe d’entreprises. Depuis la labellisation, nous sommes en mesure de cofinancer la participation de nos PME lors des conventions d’affaires ou des salons à l’étranger, et nous avons également pu embaucher une chargée de mission à temps complet. » Chaque année, les grappes d’entreprises doivent rendre compte à un comité d’audit de leur usage des sommes allouées. Si les mesures prises se sont révélées inefficaces à créer de la croissance, des richesses et des emplois, le verdict est sans appel : c’est la « dé-labellisation » assurée, comme cela a déjà été le cas pour six grappes d’entreprises. • « Depuis la labellisation, nous sommes en mesure de cofinancer la participation de nos PME lors des conventions d’affaires ou des salons à l’étranger. » Alors que les pôles de compétitivité sont fortement axés sur la recherche, le développement et l’innovation technologique, les grappes d’entreprises ont pour premier objectif le développement économique. Leur champ d’action est bien plus vaste que celui des pôles, tous les secteurs étant concernés (industrie, mais aussi commerce, artisanat, tourisme, etc.). Une grappe d’entreprises est constituée principalement de PME et de TPE ancrées sur un même territoire et souvent positionnées sur un même créneau de production et une même filière. Au total, 126 grappes d’entreprises ont été labellisées après deux appels à projets lancés en octobre 2009 et juin 2010, et une enveloppe de 24 millions d’euros mise à leur disposition par le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménage- COMMERCE INTERNATIONAL 55 N°84 - AVRIL 2012