Le porte-bonheur - Collège Clair Soleil

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Le porte-bonheur - Collège Clair Soleil
1er prix
Le porte-bonheur
des 4°/3°
C'est l'histoire d'un milliardaire qui se nommait Jean et qui avait quarante-sept ans. Il travaillait dans
une usine de parfum qu'il avait créée dès son plus jeune âge .Il avait passé presque toute sa vie dans cette
usine à fabriquer de nouveaux parfums. Il avait sur lui un porte-bonheur et quand il le regardait, il sentait
l'inspiration venir. C'est grâce à cela qu'il était arrivé jusqu’ici. Mais un jour, un malheur arriva. Durant une
interview accordée à la presse il annonça qu'il avait perdu son porte-bonheur et que c'était son seul repère. Il
ne donna pas plus d'informations et s'en alla le cœur lourd. Dans le quartier tous les habitants en parlaient,
certains en riaient, d'autres s'énervaient et jetaient les journaux. Une feuille de journal tapa sur le visage
d'Éric, Éric était un jeune orphelin qui vivait dans la rue. Il avait quinze ans mais en paraissait dix.
Physiquement, il était très maigre du fait de sa mauvaise alimentation et n'était pas chaussé. Il était vêtu d'un
pantalon déchiré au niveau des genoux laissant apercevoir des jambes saignantes, recouvertes de bleus. Son
visage était triste, c'était un misérable. Il vivait dans un petit quartier pauvre, près des poubelles, mais n'était
pas très visible dans la rue. Quand il reçut ce journal sur le visage il s'empressa de le lire :
'' L'INVENTEUR DE PARFUMS MONSIEUR JEAN AURAIT PERDU SON PORTE-BONHEUR ! IL A
CLAIREMENT EXPRIMÉ QUE C'ÉTAIT SON SEUL REPÈRE. QUEL EST CE MYSTÉRIEUX
OBJET ? ''
Quand il eut fini de lire l'annonce, son visage resta neutre, il avait déjà entendu parler de monsieur Jean,
mais ces histoires ne l’intéressaient pas vraiment, à ses yeux ce n'était qu'un vieillard milliardaire qui faisait
des parfums pour se faire de l'argent. Éric n'avait jamais vu de flacon de parfum de sa vie à part peut-être
sous emballage. Il en fit une boule et jeta le journal.
Quelques jours passèrent Éric avait entendu que Jean était tombé gravement malade. Il eut soudainement un
pincement au cœur et eut envie de lui rendre visite. Seulement, ses vêtements n'étaient pas assez
convenables pour aller le voir. Il marcha, pensivement, quand tout à coup, il vit un reflet éclatant au sol, il
s'en approcha et vit un sou. Il en fut très heureux, il s'en alla vers l’épicerie du coin pour s'acheter un
morceau de pain. Une fois sorti de l'épicerie, il aperçut une chose qu'il n'avait jamais vu auparavant. Il la
ramassa, l'examina quelques minutes, puis la ramena dans son quartier. Sur le chemin il arrêta un jeune
homme et lui demanda ce que c'était, « c'est une rose » lui répondit-il. Une fois arrivé, il s'installa contre la
poubelle et fixa la rose en marmonnant « j'aurais aimé être beau comme toi, j'aurais aimé être propre
comme toi, j'aurais aimé être célèbre comme toi, mais moi je ne suis qu'un misérable abandonné qui se
nourrit en compagnie des pigeons »
A ces mots, Éric s’endormit. Le lendemain, quand il se réveilla, il remarqua que beaucoup de monde
le regardait, ce qui était rare car jamais personne ne prêtait attention à lui. Il observa tout le monde, petit à
petit, jusqu'à ce qu'une dame osa lui adresser la parole :
'' Où as-tu eu ces vêtements ? Où sont passés tes vêtements sales ?
Pourquoi es-tu si bien chaussé ? Pourquoi es-tu propre ? As-tu volé ? '' A
ces mots, il se regarda et ses dents se mirent à claquer. Il était vêtu d'un
costume, d'une cravate et sentait le parfum. Il était tellement choqué de ce
qui venait de se passer qu'il se posa des tas de questions : Comment ai-je
eu ces vêtements ? D’où vient ce changement ? Cette rose a t-elle un
rapport avec tout cela ?Serait-ce le porte bonheur de monsieur Jean ? ''
Une autre dame l'extirpa de ses pensées :
« Qu'est ce qu'un jeune garçon charmant comme vous fait ici ?
- Je dormais... , répondit-il en se relevant
- Pardon ? Vous dormiez à côté des poubelles ?
- Sauriez-vous où se trouve l’hôpital de monsieur Jean ? demanda-t-il brutalement
- Bien sûr, venez, je vous y conduit.
Ils s'en allèrent en direction de l'hôpital qui était à une heure du quartier. Une fois arrivé, Éric rentra seul
dans la chambre de monsieur Jean, quand il le vit, mourant il s’approcha alors de ses oreilles et chuchota :
« -Une rose ?
- : Oui ! Comment l'avez-vous trouvé ? s'écria le malade,
- En sortant d'une épicerie, je n'étais qu'un simple vagabond et à mon réveil, voilà comment j’étais vêtu,
répondit Éric en désignant ses vêtements.
C'est un porte-bonheur, ajouta Monsieur Jean en riant de bon cœur.
- Tenez, il vous appartient
- Non, écoute-moi, mon petit. Je suis mourant et c'est toi qui me l'a retrouvé, maintenant que je sais qu'il est
entre de bonnes mains, je peux mourir en paix. Garde-le, tu seras mon héritier. Tiens, poursuit-il en lui
tendant un jeu de clés, c'est toi qui dirigeras mon usine. C'est à toi que reviennent toutes mes œuvres. Je t'en
pris, accepte.
- J'accepte, merci, je vous promets que je serai à la hauteur.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Deux ans plus tard, Éric est devenu milliardaire. Il nourrissait les pauvres, offrait
des parfums gratuitement à ceux qui n'avaient pas les moyens de s'en procurer. Jean était mort mais personne
ne l'oublia. Pour Éric, Jean était son héros.
M’HOUDINI Saryate

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