La Révolution française en Alsace Fiche enseignant

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La Révolution française en Alsace Fiche enseignant
La Révolution française en Alsace
Fiche enseignant
I)
La Révolution française en province : l’exemple de l’Alsace (Archives
départementales)
•
La préparation des Etats-Généraux
o Cahier de non-privilégiés : le Tiers-Etat des districts de Colmar-Sélestat
•
Texte révolutionnaire
o L’abolition des privilèges (lettre de Reubell)
•
Changement de Régime
o 10 août 1792 : Lettre de Bruat
•
La Terreur
o La chasse aux suspects
•
La République bourgeoise
o Réhabilitation de la « Tabagie littéraire » de Colmar
II)
4e
La Révolution française : témoignages au Musée d’Unterlinden
1) Le musée possède une gravure d’un moment fort de la Révolution française. Décris la
scène. (reproduction)
Cet événement a eu lieu le 20 juin 1789 : il s’agit du Serment de Jeu de Paume. Les
personnes présentes promettent de ne pas se séparer avant :
• d’avoir renversé le Roi
• D’avoir donné une Constitution à la France
• D’avoir mangé
2)Trouve le portrait du général qui a participé à la prise de la Bastille le 14 juillet 1789.
Quel est son nom ?
Il s’agit de Jacob Job Elie, dit le brave Elie.
Ce sergent, né à Wissembourg en 1746, fut le premier à entrer dans la Bastille pour y
négocier la capitulation de la forteresse.Il poursuivit sa carrière militaire dans l’armée
révolutionnaire et obtint le grade de général.
3)Quel texte fondateur est présenté dans la vitrine ? La Déclaration des Droits de
l’Homme du 26 août 1789.
a. Sur quel support est-il imprimé ? (toile, papier peint, bois)
Cette grande composition est constituée de 8 panneaux de texte, de plusieurs
bandes décoratives d’encadrement et de quatre noeuds tricolores dans les coins
pour masquer les raccords.
b. À quelle date a été proclamé ce texte ? Quand a-t-il été imprimé ? Pour qui a-til été imprimé ?
Ce texte a été proclamé par l’Assemblée nationale le 26 août 1789.
Ce document a été imprimé en 1791. Ce type de papier peint était destiné à orner
les clubs et les assemblées.
c. Quels symboles révolutionnaires sont représentés ?
Les allégories qui coiffent le texte sont reprises sur une gravure d’après Le Barbier l’aîné qui
fournit l’explication suivante : Sur un large piedestal, surmonté d’un socle, où est inscrite la
déclaration des droits de l’Homme, supporté, sur son plinthe, d’un côté la France ayant brisé
ses fers, de l’autre la loi, indiquant du doigt les droits de l’homme et montrant avec son
sceptre l’œil suprême de la raison qui vient dissiper les nuages de l’erreur qui
l’obscurcissaient ».
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d. Le texte est reproduit ci-dessous. Souligne les articles :
En rouge, ceux qui concernent l’égalité.
En vert, ceux qui concernent la liberté.
En bleu, ceux qui concernent les lois.
En noir, ceux qui concernent l’organisation du pouvoir.
DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN DE 1789
Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le
mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont
résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme, afin que cette
Déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs
devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif pouvant être à chaque instant comparés avec
le but de toute institution politique, en soient plus respectés ; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais
sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, et au bonheur de tous. En
conséquence, l’Assemblée nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être Suprême, les droits
suivants de l’homme et du citoyen.
Article premier : Les hommes naissent et demeurent
libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne
peuvent être fondées que sur l’utilité commune.
Article II : Le but de toute association politique est la
conservation des droits naturels et imprescriptibles de
l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la
sûreté et la résistance à l’oppression.
Article III : Le principe de toute Souveraineté réside
essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu
ne peut exercer d’autorité qui n’en émane
expressément.
Article IV : La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui
ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels
de chaque homme n’a de bornes que celles qui
assurent aux autres Membres de la Société, la
jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne
peuvent être déterminées que par la Loi.
Article V : La Loi n’a le droit de défendre que les
actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas
défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut
être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.
Article VI : La Loi est l’expression de la volonté
générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir
personnellement, ou par leurs Représentants, à sa
formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle
protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant
égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes
Article IX : Tout homme étant présumé innocent
jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé
indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait
pas nécessaire pour s’assurer de sa personne, doit être
sévèrement réprimée par la Loi.
Article X : Nul ne doit être inquiété pour ses opinions,
même religieuses, pourvu que leur manifestation ne
trouble pas l’ordre public établi par la Loi.
Article XI : La libre communication des pensées et des
opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme
: tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer
librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté,
dans les cas déterminés par la Loi.
Article XII : La garantie des droits de l’Homme et du
Citoyen nécessite une force publique : cette force est
donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour
l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.
Article XIII : Pour l’entretien de la force publique, et
pour les dépenses d’administration, une contribution
commune est indispensable. Elle doit être également
répartie entre tous les Citoyens, en raison de leurs
facultés.
Article XIV : Tous les Citoyens ont le droit de constater,
par eux-mêmes ou par leurs Représentants, la
nécessité de la contribution publique, de la consentir
librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la
dignités, places et emplois publics, selon leur capacité,
et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de
leurs talents.
Article VII : Nul homme ne peut être accusé, arrêté, ni
détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon
les formes qu’elle a prescrites. Ceux qui sollicitent,
expédient, exécutent ou font exécuter des ordres
arbitraires, doivent être punis ; mais tout Citoyen appelé
ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l’instant : il se
rend coupable par la résistance.
Article VIII : La Loi ne doit établir que des peines
strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut
être puni qu’en vertu d’une Loi établie et promulguée
antérieurement au délit, et légalement appliquée.
quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.
Article XV : La Société a le droit de demander compte
à tout Agent public de son administration.
Article XVI : Toute Société dans laquelle la garantie
des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des
Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution.
Article XVII : La propriété étant un droit inviolable et
sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la
nécessité publique, légalement constatée, l’exige
évidemment, et sous la condition d’une juste et
préalable indemnité.
e. Qu’a apporté ce texte aux Français ?
La mise par écrit et l’application des idées des Lumières : liberté, égalité, souveraineté du
Peuple, nécessité d’une constitution dans laquelle les pouvoirs sont séparés.
f. Ce texte est-il toujours appliqué aujourd’hui ?
Les différentes constitutions françaises ont repris en préambule les articles de la Déclaration
des Droits de l’Homme de 1789. Elle a également servi de modèle à la Déclaration universelle
des Droits de l’Homme de 1948.
4) Casimir Karpff a représenté une fête révolutionnaire. Décris-la.
Au centre du tableau, une statue sur un socle en marbre : elle représente une déesse munie
d’une épée qu’elle brandit en avant. A gauche, devant la statue, un groupe de personnes, des
femmes, des enfants. Au second plan, des jeunes armés de faux et de rateaux.
A partir de 1790, des fêtes révolutionnaires maintiennent le patriotisme et l’unité autour des
valeurs républicaines : commémoration de la prise de la Bastille, plantation d’un arbre de la
liberté…
Casimir Karpff : peintre, né à Colmar le 12 février 1770. Il reçut les premiers enseignements de dessin au
gymnase protestant de sa ville natale du professeur Hohr. En 1790, il alla à Paris où il devint un des premiers
élèves de David. Trois ans plus tard, souhaita aller à Rome pour achever ses études. David, alors député à la
convention nationale, où il venait de voter la mort de Louis XVI, lui donna un certificat de civisme pour le
ministre dans le but de lui obtenir un passeport. Le voyage ne se fit pas. En 1795, lors de la fondation de l’Ecole
centrale du Haut-Rhin, Casimir fut rappelé de Paris pour enseigner le dessin. Il se mit à l’œuvre et organisa une
école d’après la bosse avec les plâtres des plus belles statues antiques dont le Louvre venait de s’enrichir. Ses
premiers élèves : Decker, Lebert. Il fut chargé de l’ordonnance artistique et de la direction de toutes les fêtes
républicaines dont le directoire exécutif était si prodigue. Dès 1794, il est chargé de la préparation de la fête
commémorative du 10 août 1792 dont il dessine les plans et les décors.
L’artite est désigné, avec Jean-Pierre Marquaire, pour faire un travail de recherche et d’inventaire des œuvres
d’art ayant appartenu aux établissement religieux de Haute-Alsace et aux châteaux féodaux confisqués. Cette
inspection va durer deux mois et demi et aboutir à un manuscrit qui relate dans une première partie les
destructions constatées puis se poursuit par un inventaire des œuvres et termine par le détail des journées de leur
inspection.
Le préfet de Colmar ayant fait connaître en 1805 le talent de Casimir à l’impératrice Joséphine, celle-ci le fit
venir à Plombières et lui accorda quelques séances. En 1806, il quitta Colmar pour aller à Paris achever le
portrait de Joséphine. Le général Rapp acheta plus tard le portrait. Casimir se voua exclusivement au dessin ou à
la peinture monochrome. Portraitiste éminent.
Il a également été conservateur du Musée de Colmar situé dans la salle de la Bibliothèque de l’ancien Collège
Royal.
5) Quel régime politique succède à la monarchie en 1791 ? ( le panneau de la Manufacture
de toiles peintes et une gouache de 1792 présente dans la vitrine évoquent ce régime).
La Première République a été proclamée le 21 septembre 1791.
Quels symboles révolutionnaires trouve-t-on sur les deux documents ?
6) Un colmarien a été présent dans le Directoire (Directeur de 1796 à 1799). Il s’agit de
Reubell (trouve son nom parmi les portraits).
Sa femme a donné son prénom à l’allégorie de la République. Son buste se trouve dans
toutes les mairies de France. De quel prénom s’agit-il ? Marianne.Retrouve la miniature
qui représente la famille (vitrine des miniatures).
7) Quel instrument utilisé pour les peines capitales pendant la Révolution Française est
présenté dans la vitrine ? La guillotine.
Après avoir visité rempli ce questionnaire, replacer les différents événements évoqués sur
cette frise chronologique :
• Convocation des Etats-Généraux
• Prise de la Bastille
• Serment du Jeu de Paume
• Abolition des privilèges
• Déclaration des Droits de l’Homme
• Destitution du roi
• Instauration de la République
• Terreur
• Directoire
1789
Monarchie
absolue
Monarchie
constitutionnelle
1792
1793
1795
Convention
Girondine
Convention
Montagnar
de
Directoire