La musique classique augmente- t-elle notre capacité

La musique classique augmentet-elle notre capacité de mémoire
à court terme?
Par : Olivier Servais et Mathieu Naud
Résumé : La musique classique augmente-t-elle notre capacité de mémoire
à court terme? Servais O. & M. Naud. 2014. Rapport interne. Sciences,
Cégep St-Félicien. 30 volontaires ont effectué des tests de concentration
dans trois milieux : En écoutant de la musique classique, dans le silence, et
dans les bruits ambiants. 54% de ceux-ci ont été meilleurs lors de l’écoute
de la musique.
Abstract: Does the classical music enhance the abilities of our shot-term
memory? Servais O. & M. Naud. 2014. Internal report. Sciences, Cégep StFélicien. 30 voluntaries did our concentration test in three different
environments: while listening to classical music, in total silence and in
ambient noise. 54% of them were actually better while listening to classical
music.
Mots clés : musique classique, concentration, mémoire à court
terme
La musique de Mozart est réputée pour avoir des effets positifs sur le cerveau:
Notre hypothèse: La musique classique augmentera nos
capacités à nous concentrer.
Afin de vérifier notre hypothèse, nous avons fait passer des tests de concentration à
certains volontaires en leur faisant écouter de la musique classique dans trois
environnements différents. Les résultats sont surprenants.
Théorie
L’effet Mozart découle des années 1993. Une étude fut effectuée cherchant à
déterminer si la musique de W.A Mozart pouvait avoir des effets positifs sur les
capacités cognitives en comparaison à de la musique relaxante ou le silence. Bien que
les effets positifs semblent démontrables, il apparait qu’elles ne durent que 10 à 15
minutes après l’écoute de la musique. Une autre étude, bien plus récente, nous vient
de Londres et confirmerait que la musique classique en général, chez les enfants de 7
à 10 ans, permet d’augmenter l’ensemble de leurs capacités scolaire. Ce sujet est
pourtant très inusité. Toutes études ou presque ayant été faites, sur la musique de
Mozart plus particulièrement, furent critiquées et très controversées par la
communauté scientifique. On critique les méthodes, l’échantillonnage insuffisant ou
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incorrect, les tests dits « invalides» ou incomplets, ou encore on dit seulement que
cela ne prouve rien. Quoi qu’il en soit, les études plus générales sur la musique
classique sont mieux reçues. Pourquoi cette aversion à Mozart? Une autre étude nous
dit pourtant que la musique de Mozart suit une fréquence de sons qui aiderait e
cerveau à son bon fonctionnement. Le rythme et la fréquence sur laquelle il accorde sa
musique seraient exactement favorables à l’amélioration cognitive, contrairement aux
autres compositeurs tels Beethoven ou Bach. Si les scientifiques approuvent ce fait, il
doit bien y avoir un moyen de prouver les effets de cette dite fréquence sur le cerveau.
De plus, il est écrit dans un rapport sur l’effet Mozart effectué par un étudiant de
l’Université Laval que les chercheurs originaux sur le sujet se demandaient si cette
musique peut aider la mémoire à court terme. C’est là que nous entrons en action!
La méthode utilisée est la suivante : tout d’abord, l’étudiant volontaire entrait dans
notre local, où la symphonie 40 de Mozart y jouait en arrière-plan. Une fois installés,
nous posions des questions au sujet. Puis, nous commencions par montrer une liste de
mots (voir annexe 1) et la personne avait 20 secondes pour la regarder. Une fois ce
délai terminé, la liste était retirée et 15 secondes étaient allouées pour que la personne
nous fasse part de tous les mots souvenus. Nous recommencions deux autres fois avec
deux autres listes différentes. À partir du quatrième test, la musique était arrêtée de
sorte que le local soit dans le silence. Puis, pour les tests 7, 8 et 9, des « acteurs »
entraient dans la classe et ont commencé à parler, à simuler des bruits ambiants et ce,
toujours avec des listes de mots différentes entre chaque test.
Résultats et discussion
Source: Cégep Saint-Félicien. 2014. 30 étudiants.
On peut observer que dans 54% des cas, l’écoute de musique permet au sujet
d’obtenir de meilleurs résultats. Chez 23% des cas, le silence est le milieu favorable et
dans 13%, les bruits ambiants sont là ou les meilleurs scores se retrouvent. Pour ce
qui est de la part de 10%, il s’agit des étudiants dont le meilleur résultat est équivalent
dans deux environnements : soit la musique et un autre.
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Source: Cégep Saint-Félicien. 2014. 30 étudiants.
Chez les auditifs, les moyennes de la musique et du silence sont les mêmes, et les plus
hautes. Les bruits ambiants occasionnent une baisse d’environ 15%. Cela peut
s’expliquer par le fait que les auditifs (en général) écoutent beaucoup de musique. Le
fait d’écouter de la musique n’aide pas, mais ne nuit pas non plus. Le silence est
beaucoup plus fort chez les auditifs que chez les autres, car les gens auditifs ont
besoin de calme complet pour bien se concentrer, mais la musique ne perturbe pas ce
calme.
Chez les kinesthésiques, la musique permet une augmentation d’en moyenne 35% par
rapport au silence (le silence correspond à la situation de base). C’est une amélioration
énorme comparée aux autres types de personnes. On peut voir que cela découle du
fait que les gens kinesthésiques sont souvent dans leur bulle, bien concentré sur leur
tâche. Ainsi, les bruits ambiants ne font que des diminutions mineures, voire
négligeables. Ils ne portent pas trop attention à la musique qui les entoure, le cerveau
l'entend, mais elle se rend directement au subconscient. Cela peut expliquer que l’effet
Mozart est, chez ces gens-là, beaucoup plus important.
Les gens visuels, qui composent jusqu’à 65% de la population, suivent une variation
presque linéaire. La musique aide presque autant que les perturbations font diminuer
les résultats obtenus selon une tendance assez générale. Dans la figure 3, on peut voir
que ce modèle est celui que suit le graphique moyen chez toute la population analysée.
Cela concorde avec la logique disant que la majorité suivra cette tendance, il est donc
normal que le graphique de la population ressemble à celui des auditifs.
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Source: Cégep Saint-Félicien. 2014. 30 étudiants.
Pour ce qui est de la fiabilité, nous avons été victimes de certains problèmes lors de la
prise de données. Premièrement, le système de ventilation du local que nous étions (le
local G-003) s’est mis en marche de temps en temps lorsque nous effectuions nos
tests. Cela était quand même gênant puisqu'une partie signifiante de nos tests était
effectuée dans le silence. Donc, cela peut avoir influencé les résultats étant donné que
certaines personnes peuvent avoir été dérangées par ce bruit et ainsi, avoir de moins
bons résultats. Une suggestion qui peut être faite pour contrer ce problème aurait été
de choisir un autre local, calme et sans système de ventilation. Par contre, il faut noter
que le bâtiment a un nombre limité de locaux et que ceux disponibles auraient été trop
près d’endroits bruyants et achalandés.
Ensuite, lorsque nous en étions aux tests de bruits ambiants, certaines personnes se
donnaient un « regain » puisque ces étudiants ne voulaient en aucun cas se laisser
déranger. Cela peut avoir faussé nos résultats étant donné qu’ils ne se donnaient pas
ce regain lors de tous les autres tests. Ce problème peut avoir été la cause du 13%
des gens qui ont eu leur meilleur score dans les bruits ambiants, comme montré dans
la figure 1. Il aurait été intéressant de prendre des notes sur chacun des étudiants afin
de connaitre leurs habitudes lors des tests et d’analyser les résultats plus en
profondeur.
Finalement, il nous aurait fallu un plus grand échantillon de personnes. Cela aurait
grandement amélioré notre base de données. Aussi, certaines personnes de notre
échantillon étaient déjà au courant des tests qu'ils allaient effectuer. Cela a pu changer
un peu les résultats puisque ces gens-là savaient de quoi il allait s'agir.
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Conclusion
En bref, notre projet consistait à démontrer si la musique classique peut avoir une
influence bénéfique ou non sur nos capacités de concentration et de mémorisation à
court terme. Pour ce faire, nous avons réuni 30 sujets afin qu’ils effectuent nos tests.
Ainsi, nous avons démontré que dans la majorité des cas, soit 54%, la musique a un
effet positif sur les résultats obtenus.
Remerciements
Nous offrons nos plus sincères remerciements à nos 30 sujets qui ont bien accepté de
se soumettre à nos expérimentations ainsi qu’à William Allard et Pier-Olivier Côté,
éminents camarades cégépiens. Ces derniers nous ont porté main forte lors de nos
tests effectués dans les bruits ambiants.
Médiagraphie
http://www.mus.ulaval.ca/reem/REEM_25_Mozart.pdf
http://blog.freemanager.fr/visuel-auditif-ou-kinesthesique/
http://www.topsante.com/maman-et-enfant/enfants/bien-grandir/la-musiqueclassique-aide-les-enfants-a-se-concentrer-52935
http://leblogdefrequenceslangues.fr/2013/10/22/pourquoi-la-musique-de-mozartoffre-t-elle-de-nombreux-avantages/
Iconographie
Fig. section titre : http://www.howmanyarethere.net/how-many-masterpieces-didmozart-write/
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Annexe 1
Chaque liste de mots contient 30 mots et celles-ci sont toutes de même complexité :
comme par exemple, chaque liste comporte le même nombre de mots de 5 lettres, le
même nombre de mots de 3 lettres, etc.
Voici un exemple de liste :
Liste 1
Ananas heure clair cabane peuplé chapelet kiwi déjà dinde igloo
livraisons litière explore figurer joyeuse yourte
glace
photos photon justes jeu loyer
loups-garous micro nuque élève énigme tintée gousse légumes
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