Frank Tenaille © Le Hall de la Chanson

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Frank Tenaille © Le Hall de la Chanson
M'PONGO LOVE
Aimée M'Pongo Landu est née en 1956 à Boma, (ex-Congo belge), d’une mère directrice d’un
centre social pour l’éducation des filles. A quatre ans, une piqûre de pénicilline lui paralyse une
partie du corps, et c'est à quatre pattes qu'elle passe son enfance. (Il lui en restera une
déformation qui l'obligera à rester sur le côté de la scène pendant que ses danseuses
accompagneront les soukouss qui alternent avec ses chansons sentimentales.) C’est dans les
chorales d'église qu’elle apprend le chant — son idole étant Nana Mouskouri, on la surnomme
alors “Nana Mouskroum”. En 1976, secrétaire-standardiste, elle fait ses premiers pas
professionnels et adopte pour nom de scène une adaptation anglaise de son prénom, M’Pongo
Love. Rapidement, ses chansons en lingala trouvent un large écho, bien au-delà sa région.
Outre son timbre de voix, ce sont les thèmes abordés qui suscitent l’adulation d’un public
surtout féminin. En 1978, un morceau évoquant la polygamie, N’Daya (les deux femmes),
suscite un débat général. On apprécie également ses chansons romantiques, ou celles qui
traitent du quotidien de la femme africaine. Possédant son propre label, Love’s Music, travaillant
avec des compositeurs de talent, évoluant vers un compromis entre soukouss et zouk antillais,
M’Pongo Love incarne avec générosité la montée en force des chanteuses de variété du milieu
des années 70 — entre autres, Abéti (“la Tigresse”), Tshala Muana (“la citoyenne 100.000
volts”), Reine Pélagie (“la Dame de fer et de feu”) et Aïcha Koné (“l'Impératrice”).
Malheureusement, une maladie insidieuse a raison d’elle, et elle s’éteint à Kinshasa en 1990.
ALBUMS: “ L’Afrique danse avec M’Pongo love ” (African Music), “ Partager ” (Mélodie), “ Vivre
avec toi ” (Safari Ambiance), “ M’Pongo Love, hommage ” (3 vol, Editions Plus de Paris).
Frank Tenaille
© Le Hall de la Chanson