Charte d`écriture des méditations de la collection Connexion Vitale

Charte d'écriture des
méditations pour la collection
Connexion Vitale
Auteur : Michel Philippe (avec des emprunts à Alain Stamp sur le style journalistique)
Version : 2.0 du 4 janvier 2008 suite aux remarques de PDV.
1 Les 12 commandements non négociables à respecter
R1. Tutoyez le lecteur. Utilisez le « nous » au lieu de « on » et le « tu » au lieu du « vous »
Le « on » est déconseillé. « On, c’est personne ! » disent les professionnels de la communication :
« Certains disent » est plus efficace que « On entend dire ».
Le « nous » devrait plutôt être inclusif :
« Nous sommes tous pécheurs… » est judicieux car l’auteur s’inclut alors dans la phrase.
Préférez-le « tu » aussi souvent que possible pour vous adresser à votre lecteur et l’interpeller.
L’échange devient ainsi plus personnel.
Choisissez votre sujet (dominant) – c’est aussi un angle d’attaque – une fois pour toutes. Il n’est pas
rare de trouver dans un ouvrage, sur une même page, voire dans le même paragraphe : je, nous, on, tu !
C’est imposer au lecteur une gymnastique qui le lasse très vite !
R2. Trouvez des citations si possible dans le répertoire cible les jeunes et ados
hit 2007 et + et non les années 70. Radio Skyrock ? Internet ? MSN ? blog ? mais pas trop précis ni
daté, car cela risque de rendre le livre vieux d'un coup aussi !
Éviter de prendre des extraits «limites» pour les «glorifier». C'est toutefois acceptable de les citer en
tant que mauvais exemple.
R3. Finissez la méditation avec un style interrogatif (réfléchir) ou une action à faire (agir)
Poser des questions. Faites réagir le lecteur. Ces questions seront en rouge dans la version papier du
livre. Utilisez le style CV-Action. Soyez créatif et spécifique dans vos actions/questions au moins
dans la formulation si ce n'est pas le fond.
Attention : Le volume 1 a déjà beaucoup de "prie pour la conversion de tes amis"… "demande pardon
à Dieu pour X"
R4. Version de la Bible à utiliser
La bible de référence est la Colombe (inutile de le préciser dans ce cas).
Si la citation Colombe ne convient pas utilisez la Semeur et ajouter (SEM) à la fin de la citation.
Si la Semeur ne convient pas utiliser la Français courant et ajouter (BFC) à la fin de la citation.
R5. Taille des médiations et survol
Les méditations doivent faire entre 1000 et 1100 caractères espaces compris.
À titre exceptionnel elle peut faire entre 950 et 1150 caractères, espaces compris.
C'est important que le niveau de profondeur des méditations et survol soit homogène (pour le lecteur et
la mise en page !).
Le survol doit avoir entre 450 et 550 caractères, espaces compris.
Comment vérifier la taille avec Word ?
1. Sélectionnez la portion du texte et
2. Faites Outils/Statistiques
3. Une fenêtre avec les informations s'affiche !
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R6. Partez du principe que le lecteur a lu le passage du jour
Inutile de trop répéter le passage il faut l'éclaircir et le prolonger.
On ne veut pas que le lecteur n'ait plus besoin de lire sa bible au contraire !
R7. Utilisez uniquement les styles définies qui commencent par CV-XXX
Ne pas mettre de style gras dans les méditations.
Seul le style italique est accepté 1 à 2 fois par médiation maximum.
Lorsque vous créez votre document Word partez du modèle : Modèle pour la série CV
R1.dot.
Consultez si besoin l'exemple pour voir comment utiliser les différents styles.
Exemple pour la série CV.doc
R8. Prévoir les 2 genres, car le livre s'adresse aux filles et aux garçons
Ajouter un (e)
Ex : réconcilié (e)
R9. Ne pas abuser des points d'exclamation
et surtout ne pas les doubler. Même chose pour les « etc. »
R10. Références internes
Si vous devez référencer une autre méditation, dites la méditation sur livre chapitre.
Exemple : relire la méditation sur Matthieu 4.
R11. Pas de note de bas de page ou de chapitre
Les appels de notes et les notes de bas de page (ou autre) sont interdits.
R12. Développez une seule pensée maîtresse par méditation et une idée par phrase
L'idée maîtresse de la méditation doit s'appuyer sur le passage biblique du jour.
Une seule idée, une seule information par phrase est un principe de base :
« Lorsque vous aurez fait le pas d’accueillir Dieu dans votre vie les bras ouverts, avec honnêteté et du
fond du cœur, vous serez débordants de joie, car vous découvrirez que celui que vous croyiez être si
distant et si redoutable deviendra en fait votre Père plein d’amour et d’intérêt envers vous ! » est
mieux rendu ainsi : « Lorsque tu auras accueilli Dieu dans ta vie, avec honnêteté et du fond du cœur,
tu déborderas de joie ! Tu découvriras qu’il n’est ni distant ni redoutable, mais un Père aimant et
attentionné ! »
2 Les 8 conseils de rédactions pour écrire une méditation
C1. Privilégiez les phrases courtes
Éviter les constructions trop longues ou alambiquées et les phrases apposées trop fréquentes. Voici
deux exemples :
« Des aliments qui ne peuvent plus être consommés, car n’étant plus assez frais pour que leur qualité
hygiénique soit absolument certaine, doivent être impérativement jetés » devient :
« Des aliments périmés doivent être impérativement jetés ».
« Pierre, qui est mon ami, est venu me voir » devient :
« Mon ami Pierre est venu me voir ».
Utiliser la ponctuation adéquate pour donner un rythme à vos phrases. Et remplacer les virgules par
des points chaque fois que possible !
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C2. Éliminez le plus possible les termes vagues et communs
tels que : faire – avoir – être – il y a – chose – personne… et trouver le mot précis et évocateur qui
donnera du relief à la phrase.
Voici deux exemples :
« Le théâtre fait une tournée de plusieurs années » devient :
« Le théâtre entame une tournée de plusieurs années ».
« Cette fleur a un bon parfum » devient « Cette fleur exhale un parfum délicieux ».
C3. Éliminez les expressions qui n’apportent aucune information
sinon vous obligez votre lecteur à dépenser, gaspiller son attention en pure perte. Exemples à éviter :
Il convient également de souligner – Notons encore que – Vous n’êtes pas sans savoir que – Force est
de constater que – Ouvrons un nouveau chapitre…
Éliminez les pléonasmes, c’est-à-dire les répétitions inutiles
Exemples à éviter : Commencer d’abord – Mais cependant – Comme par exemple – Un petit nain – La
panacée universelle – Prévoir d’avance – Ajouter en plus…
C4. Évitez la voix passive et indirecte
« Une association a été créée par les Parisiens » devient :
« Les Parisiens ont créé une association ».
C5. Évitez la phrase inutilement négative
« Nous n’avons pour faire connaissance de lui que quatre récits : les Évangiles »
deviendra :
« Quatre récits nous permettent de faire sa connaissance : les Évangiles ».
Évitez aussi les constructions interro-négatives :
« N’est-il pas utile de dire que… ? »
C6. Évitez de commencer vos phrases par des adverbes
Il n’est pas rare de trouver des phrases ouvertes par deux adverbes :
« Heureusement contrairement à ce que nous pensons… »
C7. Le verbe : au présent et bien choisi
Utilisez le présent plutôt que le passé chaque fois que possible.
Utilisez aussi le passé composé plutôt que le passé simple qui tombe en désuétude.
Faites attention à la syntaxe.
Recherchez le verbe synonyme le plus fort possible, vous renforcerez la qualité communicative de
votre texte. En particulier, choisissez des verbes précis à la place des auxiliaires « avoir » et « être ».
Voici trois exemples :
« David mangeait un bon couscous » est mieux rendu par : « David se délectait – savourait – dégustait
un bon couscous ».
« Je prends chaque jour du temps à lire » devient : « Je consacre chaque jour du temps à dévorer des
livres ».
« La sécheresse a eu de lourdes conséquences » devient : « La sécheresse a entraîné de lourdes
conséquences ».
C8. Des mots : pertinents et efficaces
Supprimez tous les mots qui n’apportent aucune information au lecteur. Soyez intransigeant !
Pensez à votre lecteur et sa faible capacité d’attention :
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« Peut-être Élie a-t-il été tenté de réagir ainsi, mais il ne l’a pas fait. Et c’est quand le torrent fut
complètement à sec que Dieu intervint pour révéler le pas suivant à son serviteur » devient :
« Élie a peut-être été tenté de réagir ainsi. Quand le torrent fut à sec, Dieu intervint pour révéler le
prochain pas à son serviteur ».
Évitez les mots vagues et passe-partout. Faites appel aux images, aux métaphores,
aux mots concrets et vivants (mais toutefois justes) : « L’adolescente marche dans la rue » peut
devenir : « La jeune fille de quinze ans aux cheveux roux erre désœuvrée dans la rue déserte ».
Employez les mots justes et les termes les mieux adaptés. Choisissez le synonyme le plus fort, le
plus approprié, qui va enrichir votre style et renforcer votre pensée : On peut, par exemple,
avantageusement remplacer dire par : répondre, expliquer, déclarer, s’exclamer, signifier, s’adresser à,
lancer, etc.
Préférez les termes spécifiques aux termes génériques :
« Il a pêché un gros poisson » devient :
« Il a capturé une truite saumonée de trois livres ».
Optez pour le mot simple au détriment de la phrase compliquée (périphrase) :
« Le spécialiste des maladies du cœur » devient « Le cardiologue ».
On peut remplacer des périphrases par des adjectifs, des noms ou des verbes.
Voici deux exemples :
« Le jeune homme qui n’arrive pas à ranger ses affaires » devient : « Le jeune homme désordonné ».
« Elle choisit soigneusement ses mots » devient : « Elle pèse ses mots ».
Les mots utilisés doivent être facilement compréhensibles par un élève de 4e.
Si le mot est compliqué ou technique, ne pas hésiter à l’expliquer (expiatoire, justification, etc.).
Attention au jargon évangélique !
Préférez l'expression communiquer l’Évangile à l'expression partager l’Évangile.
Évitez l'expression « Jésus lave ton cœur avec son sang », etc.
3 CONCLUSION
Écrire est un travail d’artisan plus que d’artiste ! Vous ne disposez que de quelques outils, mais vous
pouvez retoucher votre texte et, comme le disait Boileau : Cent fois sur le métier remettez votre
ouvrage. Alors bon courage !
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