Biographie de Jupiter le plus adorable des chats

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Biographie de Jupiter le plus adorable des chats
Biographie de Jupiter le plus adorable des chats ….
Je m’appelle Jupiter. J’ai été le dernier animal de compagnie de ma maîtresse et aussi
son préféré. M’ont précédé Cécile et Céciline, deux tortues. Pour les reconnaître ma
maîtresse avait peint un losange de leur carapace : en vert pour Cécile, en rose pour Céciline.
Je n’ai pas eu le plaisir de les connaître mais ma maîtresse m’en a souvent parlé. Les pauvres
créatures n’étaient pas aimées de la cousine Patou qui cruellement les jetait par la fenêtre.
Puis la guerre a sévi et il n’était pas question d’emmener Cécile et Céciline qui, à l’heure qu’il
est, sont peut-être toujours sur terre, intriguant tout le monde avec leur losange de couleur.
Est arrivée ensuite Junon, une chatte noire agressive trouvée devant la poste et amenée à la
maison par une amie bien intentionnée. Plutôt sauvage et très indépendante Junon préférait
sa vie de nomade. Nous n’avions pas grand-chose à nous dire. Pas très attachante cette
femelle-là ! Vint ensuite Beauté, une petite chatte campagnarde. Elle non plus n’aimait pas
rester à la maison et préférait les balades dans les herbes folles. Nous ne savons pas ce
qu’elle est devenue mais craignons qu’une voiture ait eu raison de sa naïveté et de son
imprudence. Et puis il y eut moi, Jupiter, le préféré, le plus beau et le plus attachant des
chats. Avec ma maîtresse ce fut une vraie histoire d’amour. Le soir, quand elle lisait installée
dans son relax, je grimpais sur son épaule et lui caressais le front. Elle était aux anges et de
mon côté je ronronnais d’aise. En fait elle m’aimait tant que je n’ai jamais été castré. Un
Jupiter, Dieu des Dieux castré c’était inconcevable ! C’est quand je me suis mis à marquer
mon territoire que les ennuis commencèrent. Cela devenait gênant pour les clientes de ma
maîtresse, esthéticienne, qui recevait dans la pièce principale transformée en Institut de
Beauté. Pensez donc : une odeur de pipi de chat couvrant celle des Eaux de Toilette !
Un jour maudit, l’amie de ma maîtresse, qui m’avait amené quand j’étais tout petit,
est venue me rechercher pour que je puisse vivre dans un grand jardin à quelques kilomètres
de là. Hélas, ma maîtresse me manqua et je savais que c’était la mort dans l’âme qu’elle
avait dû se résigner à se séparer de moi. J’ai voulu revenir mais je n’ai pas vu ce gros camion
qui lui non plus ne m’a pas vu …
Aujourd’hui, du haut du ciel, je protège ma maîtresse et je sais qu’elle pense à moi
tous les jours.
Vally Sabattini

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