Rapport de mission Case des Tout Petits et
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Rapport de mission Case des Tout Petits et
MISSIONS EDUCATION et ENVIRONNEMENT A NIOU, BURKINA FASO Juin 2014 Une photo de groupe en attendant le bus pour Niou avec Daouda Arrivée au Burkina Faso Marc a été le dernier accueilli à l’aéroport le dimanche à une heure du matin par Jamal, chef de programmes, puis conduit à la villa d'Urgence Afrique à Ouagadougou après avoir récupéré au passage Clara, Lisa et Noémie, arrivées la veille et déjà de soirée avec Jacob et Charles, deux membres de Urgence Afrique. Nous avons tout de suite dormi à la belle étoile sous les moustiquaires. L’aventure commençait ! Le lundi matin nous sommes partis avec Jamal en bus tous les quatre pour Niou, un peu moins de deux heures de route. Dès notre arrivée, nous avons rencontré Pouspoko, mère de Charles et Germaine, coordonnatrice de Urgence Afrique au Burkina Faso, chez qui nous prenions tous nos repas, puis avons visité notre villa. L'après midi, nous sommes allés à "la case des Tout petits" où aucun enfant n’était présent car Kadigueta, animatrice, passait cette semaine son BEPC. Nous avons ensuite été présentés aux principaux représentants du village, notamment le maire, le responsable du dispensaire et de la maternité ainsi que le censeur du collège. Nos conditions de vie à Niou, sanitaires très rudimentaires (douche au sceau ….), coupures de courant, absence de réfrigérateur, forte chaleur, appel à la prière par le muezzin très tôt le matin et lever du jour vers cinq heures entre autres, n'ont en rien altéré notre moral et bonne humeur collective. Difficile de concevoir autrement une mission au Burkina Faso. La mission La première semaine, donc sans animatrice, nous a permis, avec l'aide de Jamal, de prendre quelques repères, de s'organiser et programmer notre action. L'effectif a varié de un à vingtsix enfants de cinq et six ans parlant le mooré. Un peu maladroits et tâtonnant au début, nous avons trouvé petit à petit notre rythme. Nous avons poursuivi des actions mises en place par les volontaires précédents, le nettoyage des mains et le brossage des dents à l'arrivée des enfants. Nous avons organisé l'apport régulier d'eau pour pouvoir le faire. Nous les avons complétées par le rangement des chaussures à l'entrée de la classe et l'appel des enfants. Les chants, très bon support pour l'apprentissage du français, ont constitué le fil conducteur de nos journées. Frappe, frappe petit main, l'Hymne de Niou (que nous avons composé) et le numéro 1 au top des petits, Promenons nous dans la brousse… Tous ces chants décorent les murs de la classe, ainsi que des travaux réalisés par les enfants. Nous avons prolongé l'apprentissage de l'alphabet et des chiffres. Nous leur avons enseigné les couleurs et les différentes parties du corps (nez, bouche, yeux, oreilles, cheveux, tête, front, bras, jambe, pied, genou, coude, cou et les fesses qui les faisaient bien rire). Les coloriages et les jeux (puzzle, construction…) ont tenu une part importante dans le déroulement des journées. Nous les avons aussi initiés au découpage et au collage lors de deux séances. Nous avons aussi, pour les plus grands, poursuivi l'apprentissage de l'écriture. Des jeux à l'extérieur (relais, jeux de ballon, un deux trois soleil, jeu du facteur…..), des projections de dessins animés et des promenades dans le village ont complété les journées. La fabrication, à trois reprises, de maquettes d'avion en polystyrène (don de Lisa) a ravi nos petits burkinabés. Nous avons réalisé des fiches d'évaluation pour chaque enfant, de manière à permettre aux volontaires suivants de mesurer l'évolution de chacun. Il nous a aussi semblé nécessaire de mettre en place une trousse à pharmacie, pour soigner les petites blessures des enfants, qui s’est avérée très utile ! Surpris à notre arrivée à la case des Tout petits de tant de papiers et poches plastiques, nous avons mis en place, sous forme de jeux, dès le matin, le "ramassage des papiers". A défaut d'avoir trouvé une solution de leur traitement, nous avions recours à leur incinération. L'occupation des alentours de la case par des adultes, garant leurs véhicules sous le préau et consommant de la bière, nous a donné l'idée de matérialiser la séparation entre l'école et l'espace public. Pour ce faire, avec la contribution des enfants, nous avons réalisé un petit mur de pierre. Réalisation qui, après discussion avec Germaine, fera l'objet du projet de création d'une barrière pour séparer et sacraliser l'espace éducation. Ce projet devrait être mis en place par les volontaires sur la mission environnement en étant complété par le verdissement de l'espace par des plantations de la pépinière. Il sera agrémenté par l'apport de jeux pour enfants (toboggan et balançoires en cours de réalisation chez un artisan de Ouagadougou). Quelques enfants faisant le « bougui-bougui » sur la danse d’Hélène Les jeux pour la Case des Tout petits à Niou Nous avons, à trois reprises, fait un détour par la pépinière où nous avons désherbé les semis. Là s'est limitée notre mission environnement en plus du ramassage des papiers que nous avons initié à la case. Nous avons durant notre mission, assisté au remplacement de Kadigueta par deux nouvelles animatrices en cours de formation. Loin d'être un handicap, cette situation nous a permis de prendre plus d'initiatives et de gagner en autonomie totale. Si parfois notre impatience d'européens nous a donné au début l'impression d'un fort potentiel (quatre volontaires) mal utilisé, nous avons petit à petit mesuré le travail accompli et sommes relativement satisfaits de celui-ci. Nous nous sommes rapidement adaptés au rythme africain. Comme ils disent : "Laisse pousser le Baobab" ou bien "Vous avez la montre, nous avons le temps". Nos souhaits Il serait bon pour une optimisation des missions à venir, de poursuivre les actions initiées par les différents volontaires. Nous avons à ce sujet mis à disposition des futurs volontaires, à la villa de Ougadougou, un cahier retraçant notre mission et des pistes à explorer. Sans doute la collecte et la répartition des dons, mériteraient une meilleure organisation. Il faudrait mieux cibler les dons pour les prochains volontaires et ramener des vêtements. Nous avons constaté que le matériel présent à la case n’était pas toujours adapté à l’âge des enfants (certains jeux ont plus leur place à l’école primaire par exemple). Tourisme Nous avons profité de notre séjour pour visiter quelques sites du Burkina Faso. Nous avons eu la chance d'assister à l'inauguration de la 10ième édition Ciné Droit Libre, festival de films sur les droits humains et la liberté d'expression, avec en point fort le discours percutant et encourageant de John Jerry RAWLINGS, ex président du Ghana. Nous avons visité Ouagadougou, son grand marché, sa cathédrale, la maison du peuple, ses ateliers artisanaux (batik, masques, statuettes, instruments de musique…), le musée national (masques, statuettes…). Nous sommes allés un week-end à la réserve de Nazinga à la frontière du Ghana (éléphants, antilopes, singes, phacochères….). Nous avons également visité le village de Tiébélé, en cours de classement par l'UNESCO, architecture typique de l'ethnie Gourounsi. Incontournable aussi, la visite de la mare aux crocodiles sacrés à Bazoulé et sa séance de photos. Remerciements Nous tenons à remercier toute l'équipe d'Urgence Afrique, de Germaine à Pouspoko, en n'oubliant ni Jamal, ni Charles ni Jacob et en y associant Daouda ainsi que notre cuisinière et notre veilleur de nuit à Ouagadougou. Nous ajouterons une mention particulière à tous les enfants de la case (Abdoul, Julie, Félix, Yabouré…) si souriants et pétillants d'énergie et avec une formidable volonté d'apprendre, sans oublier Gladys, Arsène, Omar et Irène. Sans faire de l'auto-satisfaction, merci aussi à chacun de notre "équipe" pour notre entente et comportement exceptionnel durant ce qui fut une aventure avant tout humaine. BARKA !!!!! CLARA, LISA, NOEMIE et MARC