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Extrait du livre... Elisabeth LUC Si le Pavillon des Fleurs m’était conté... Histoire de l’Association de Vacances Arts et Joie, de l’Auberge de Mizoën au Pavillon des Fleurs 1 Si le Pavillon des Fleurs m’était conté SOMMAIRE Page 5 Préface L’Association arts et Joie Page 9 Chapitre I Son origine : L’Auberge de Mizoën Page 11 Chapitre II Lucien BOURCIER, son fondateur Page 17 Chapitre III Brève histoire du Tourisme et des Loisirs Page 21 Chapitre IV Histoire des Maisons Familiales de Vacances d’Arts et Joie Page 25 Chapitre V Le fonctionnement de l’Association Page 57 Chapitre VI Les Fédérations du Tourisme Social La Fédération Loisirs, Vacances, Tourisme (L.V.T) Page 63 Chapitre VII Le Financement des Maisons Page 69 Chapitre VIII Les Stages de Formation Page 71 L’Association Vacances Lac et Montagnes Arts et Joie Le Pavillon des Fleurs Page 75 Chapitre I De l’achat du Pavillon des Fleurs à la rénovation 2002 Page 77 Chapitre II Les travaux de rénovation Page 109 Chapitre III Les Animations et Activités Page 127 Chapitre IV Les temps forts : les anniversaires au Pavillon des Fleurs Page 137 Chapitre V La gestion actuelle : témoignage de la Présidente Page 147 1er Partie 2ème Partie Epilogue Page 155 3 Si le Pavillon des Fleurs m’était conté Environ 1912 : Le Pavillon des Fleurs, autrefois le Café-Glacier Portier 4 PREFACE Lorsqu’à l’automne 2009, le Conseil d’Administration du Pavillon des Fleurs à Menthon-Saint-Bernard me demanda d’écrire un livre sur l’Association Arts et Joie et le Centre de Vacances « Le Pavillon des Fleurs, » je fus touchée et très heureuse de me voir confier cette tâche. Les membres du Conseil avaient réalisé que, lorsque leur équipe ne pourrait plus s’occuper de gérer ce centre de vacances, il ne resterait aucune trace de l’Association Vacances Lac et Montagne Arts et Joie. D’autre part, les vacanciers leur posaient souvent des questions sur l’origine du Pavillon des Fleurs, entre autres, comment s’était fait le financement de cette maison, d’où l’idée d’écrire un livre retraçant le passé et l’histoire des Maisons Familiales de Vacances « Arts et Joie ». J’étais une des plus anciennes d’Arts et Joie, je m’en étais occupée pendant trente ans avec Yves, mon mari, décédé il y a trois ans et demi. Je vivais seule et j’avais du temps. La préparation de ce livre allait m’occuper durant le long hiver qui, chez nous à Guillestre dans les Hautes Alpes, dure six mois. J’acceptais avec joie de me mettre à l’ouvrage. J’adhérais tout à fait au projet de ce livre. Pour moi, le passé a beaucoup d’importance. C’est notre passé qui nous construit, car la vie est un jeu d’influences. Nous sommes ce que nous sommes grâce à nos parents, bien sûr, à notre hérédité, et à notre éducation, mais aussi grâce à nos rencontres. Qui ne s’est dit, « je ne serais pas ce que je suis si je n’avais pas rencontré ce prof, cet ami ou cette amie, ce couple, cette famille ?» Lorsque nous avons découvert les Maisons Familiales de Vacances, nous avons rencontré des gens de tous milieux sociaux, qui exerçaient différents métiers ou diverses professions, qui venaient de toutes régions, avec chacun leur accent. Il y avait « ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas, » des soumis et des rebelles, des timides et des bavards, des manuels et des intellos, et c’est ce brassage extraordinaire, dans une ambiance de vacances, de nature, de loisirs et de disponibilité, qui nous a donné cette ouverture d’esprit. Cela a suscité de nombreux échanges : de la gaieté, des discussions, toute une fraternité, une amitié. Tout cela a enrichi chacun de nous. Nous ne repartions pas comme nous étions arrivés. Alors je me suis replongée avec joie dans ces années de jeunesse pour raconter 5 Si le Pavillon des Fleurs m’était conté l’histoire de ces maisons qui furent, pour Yves et moi, la moitié de notre vie. L’Association a eu douze maisons, pas toutes à la fois bien sûr, mais pendant quelques années, nous en avons géré cinq de front. J’en ai dirigé trois, et je suis allée en vacances dans trois autres. J’en connais donc très bien six. Pour les autres, j’ai pu les décrire de façon sommaire, mais j’ai demandé des témoignages aux directrices, aux économes qui les avaient gérées et aux vacanciers qui les avaient fréquentées. Ils m’ont envoyé leurs impressions, ou des poèmes, des chansons, des pastiches. Ces textes apparaîtront en regard de la description de chaque maison, soit en original soit en italique, pour respecter la propriété intellectuelle de l’auteur. D’autres écrits ont été extraits de certains numéros de la « bavette » et gardent ainsi toute la fraîcheur et la véracité du moment. Certains m’ont envoyé des photos qui seront insérées selon le même principe. Plusieurs s’y reconnaîtront ou reconnaîtront les amis, même s’ils ont vieilli ! Ils se retrouveront avec plaisir, jeunes et beaux… Tous ces apports enrichiront le livre. Peut-être certains textes ou chansons pourront-ils apparaître un peu naïfs ou désuets aux jeunes ménages d’aujourd’hui, mais je tiens à dire que c’était une époque, celle de l’après-guerre, 6 on reconstruisait la France, on avait l’enthousiasme facile, on était si heureux d’être libres, d’être en paix qu’un rien nous enchantait. Oui, c’était une époque, et une époque fait l’Histoire. Et puis, l’humour, fort heureusement, ne manquait pas et certains copains en avaient une bonne dose !! Pour le 1er chapitre, l’origine de l’Association, l’Auberge de Mizoën, je me suis inspirée de la brochure « l’Auberge de Mizoën 1937 – 1998 » écrite par André MERCIER, gestionnaire de cette Auberge pendant 40 ans. Avec son accord, je l’ai résumée, peut-être même en empruntant parfois « texto » des phrases de l’auteur, en ne pensant pas toujours à les mettre entre guillemets, je lui demande de bien vouloir m’en excuser. Pour les chapitres suivants, j’ai consulté toutes les « Bavettes », La Bavette était le journal de l’Association Arts et Joie Maisons Familiales de Vacances où écrivaient tous ceux qui s’en occupaient, (j’y reviendrai par la suite). Puis, je me suis référée à mes propres documents, que fort heureusement j’avais conservés en partie : préparations de réunions, discours à l’occasion d’anniversaires, d’inaugurations, etc. Enfin, j’ai fait appel à ma mémoire, assez fidèle, même si, comme pour tout un chacun, elle a tendance à être sélective. Dans la 2ème partie du livre, je raconte plus longuement l’histoire du Pavillon PREFACE des Fleurs, et mes treize années de présidence, fertiles en péripéties et démêlés de toutes sortes avec les pouvoirs publics pour parvenir à rénover cette maison. Ensuite, le Conseil d’Administration prendra la relève pour raconter l’évolution du Pavillon jusqu’à ce jour et ses projets. fidèle en cela à ce qui fut et est encore le moteur de notre Association, le travail d’équipe. Le texte de ce livre est ponctué d’impressions affectives reflétant mon vécu personnel au sein des différentes fonctions que j’ai occupées dans l’association : administratrice, directrice, responsable de commission, et Présidente. Je remercie ici tous ceux qui m’ont envoyé des textes, des poèmes, des chansons, des photos. Ce livre est ainsi le reflet de ceux qui ont travaillé ou participé à l’histoire d’Arts et Joie, Pour cette spontanéité et cette touche personnelle, je demande l’indulgence des lecteurs …. Elisabeth LUC dite Babeth Elisabeth LUC 7 1ère partie L’Association Arts et Joie Le village de Mizoën. L’Auberge est à droite de l’église 9 Si le Pavillon des Fleurs m’était conté 10 SON ORIGINE L’AUBERGE DE MIZOEN L’Association Arts et Joie est née de la branche loisirs de la C.F.T.C. (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens) syndicat devenu par la suite la C.F.D.T. (Confédération Française des Travailleurs) que nous connaissons aujourd’hui. L’année 1936, avec l’apparition de la semaine de 40 heures et des congés payés, suscita, parmi les syndicalistes, l’idée d’une organisation de ces nouveaux loisirs. L’un d’eux, Claude BAILLY, constitua, avec d’autres camarades, l’Association Arts et Joie Service Loisirs de la C.F.T.C., dont les statuts furent déposés à la Préfecture de Lyon le 4 juin 1937. Leur but premier fut de rechercher une maison pouvant recevoir des jeunes en vacances. Ils furent aidés en cela par cinq scouts routiers qui s’intéressaient à cette nouvelle question des loisirs. Leur choix se fixa en Oisans. Ils trouvèrent à Vaujany, un ancien presbytère, mais l’année suivante, ce presbytère s’avéra trop petit. En scrutant les alentours, l’équipe remarqua le clocher de l’église de Mizoën, perché sur son promontoire, qui dominait la vallée. Ils trouvèrent là, encore un ancien presbytère, vide depuis longtemps. Un bail de location fut signé en 1937, et le bâtiment prit le nom d’Auberge de Mizoën. Ils équipèrent la Maison à moindres frais dans les salles de vente de Lyon et de Grenoble. Dès l’été, la Maison faisait le plein. Le confort était rudimentaire, mais le site montagnard dominant le Lac du Chambon, les randonnées en montagne, les chants et les veillées compensaient largement l’inconfort. Suzanne SAINT OYAN assura dans l’immédiat le rôle de Mère aubergiste, et continua pendant de longues années à assumer cette fonction avec compétence et dévouement. Au début de la guerre de 1939-1945, les syndicats ayant été mis à l’index, Claude BAILLY assuma la continuité et la survie de l’Auberge jusqu’en 1943. La nourriture fut en grande partie assurée grâce aux relations nouées avec les gens du pays. En 1944, avec le repli des troupes allemandes, plusieurs maisons du village furent détruites, mais l’Auberge fut épargnée ! La guerre terminée, les syndicats rétablis dans leurs droits, Arts et Joie Service Loisirs de la C.F.T.C. reprit ses activités. Moi-même, l’été 1946, je passais des v ac an ce s à Mizoën, et j e f u s enthousiasmée par l’Auberge, le cadre montagneux, les randonnées, les chants, les veillées, et l’ambiance de franche 11 Si le Pavillon des Fleurs m’était conté camaraderie entre garçons et filles. Pour moi qui avais fait du scoutisme, je retrouvais là tout ce que j’aimais. Parallèlement, à côté de l’Auberge de Mizoën qui ne fonctionnait que l’été, la branche loisirs d’Arts et Joie, à Lyon, proposait toute l’année des activités aux jeunes : le groupe ski organisait des sorties tout l’hiver et au printemps. Le groupe montagne proposait des randonnées et, par la suite, une école d’escalade qui s’entraînait à PY FROID aux environs de Lyon. Un groupe pédestre des marcheurs du dimanche organisait des sorties dans la région lyonnaise, une section photos avec un photographe professionnel, réalisait des soirées projection. Enfin, une bibliothèque existait aussi où circulaient une centaine de livres. A l’Auberge de Mizoën, malgré un budget modeste et grâce à une gestion rigoureuse, l’équipe réalisa l’agrandissement du réfectoire, la création d’un dortoir pour les garçons, enfin la construction d’un chalet avec dortoirs et sanitaires « La Marmotte » qui fut inauguré le 10 août 1958. Claude BAILLY se retira de la gestion et de la Présidence de l’Association Arts et J oi e en 1 9 4 7 . L e C o n s e i l d’Administration élit Louis BERGER en qualité de Président et, sur demande expresse de Claude BAILLY, 12 André MERCIER en qualité de responsable de la gestion de l’Auberge de Mizoën. Ce dernier accepta cette lourde charge, qu’il assuma pendant quarante ans avec un soin et un dévouement reconnus par tous. Il fut aidé en cela par une équipe de bénévoles parmi lesquels René DROUOT, dit « le grand René » qui apporta créations et initiatives. Des équipes de travaux, garçons et filles, aidaient à l’ouverture et à la fermeture de la Maison. Il est évident que, sans ces bénévoles, l’Auberge n’aurait pu fonctionner. L’année 1964 vit la rupture entre la C.F.T.C. et la C.F.D.T. L’AUBERGE DE MIZOEN l’activité Montagne. La formation de moniteurs de randonnées, voire de guides de Haute Montagne, fut envisagée pour la saison d’été. Le financement de deux stages permit à Charles DUPUY et Pierre LEROUX de suivre la formation d’aspirant guide de Chamonix, qu’ils réussirent. En reconnaissance, ils assurèrent l’encadrement des randonnées et des courses de haute montagne pendant plusieurs saisons à Mizoën. Jeunes de Mizoën Le Conseil d’Administration d’Arts et Joie envisagea une modification des statuts, abandonnant toute référence à la C.F.T.C. Cette même année fut crée l’Association Arts et Joie Loisirs, dont j’ai déjà parlé, qui eut pour premier Président Maurice BOUSSANT, remplacé par la suite par Guy FAUVET. A Arts et Joie Mizoën, André PACCOT avait succédé à Louis BERGER. Par la suite Jacques MOSSAZ le remplaça, et c’est sous sa houlette qu’en 1973 fut réalisée l’opération d’adjoindre à l’Auberge une maison du village, presque mitoyenne avec La Marmotte, ce qui permit l’agrandissement du chalet. Jacques MOSSAZ fut aidé par de nombreux bénévoles. Ces nouvelles structures permirent un meilleur accueil, un développement de D’autres présidents se succédèrent : Marius CROZET, Georges TRUCHON, René ALLAIN. D’autres Pères et Mères Aubergistes : Georges et Noëlle DEHAN, Albert et Michèle PINATEL, Denis et Marie-Claude LAINE, Alain et Josiane RIVOIRON. André MERCIER se retira de la gestion de Mizoën en 1986. Il créa ensuite, avec une petite équipe, l’Association « Les Anciens de Mizoën » avec deux manifestations annuelles : une sortie en car, en juin ou à l’automne à « Mizo », et une rencontre dans une salle de la presqu’île à Lyon, autour d’un buffet sympathique. Furent célébrés les 25 ans, les 40 ans de l’Auberge, et le 13 septembre 1987, les 50 ans auxquels participèrent un groupe d’anciens des Maisons Familiales d’Arts et Joie venus en car depuis Menthon Saint Bernard où ils séjournaient. 13 Si le Pavillon des Fleurs m’était conté Couverture de La Bavette 14 L’AUBERGE DE MIZOEN Mais les effectifs de l’Association se réduisirent au point qu’en mars 2001, la dissolution de cette dernière fut envisagée. Malgré la célébration des 60 ans de Mizoën qui suscita un certain enthousiasme, un sondage effectué auprès des adhérents confirma leur désintérêt, et après une ultime rencontre le Samedi 23 octobre 2001 qui réunit 60 participants, l’Association fut dissoute fin décembre 2001. L’Auberge de Mizoën continua d’attirer de nombreux vacanciers. J’en profite pour faire le lien de ces anciens des Maisons Familiales avec l’Auberge de Mizoën. Lorsque les premiers jeunes garçons et filles de Mizoën se marièrent, ils se mirent à Nicole et André Mercier chercher une maison où les jeunes foyers pourraient passer des vacances avec leurs enfants. C’est alors qu’en 1949, Lucien BOURCIER, qui avait séjourné avec ces jeunes à Mizoën, pendant des vacances, conscient de ce besoin, lança, avec une poignée de militants, la première Maison Familiale de Vacances, à Crolles, dans l’Isère. Ce n’était que la première, bien d’autres devaient suivre… L’histoire de ces maisons vous sera contée, dans un des chapitres suivants, puis plus longuement, l’histoire de la dernière, « Le Pavillon des Fleurs » à Menthon Saint-Bernard, dans la deuxième partie de ce livre. Arts et Joie avait créé un journal qui paraissait sous le double titre « Le Grimoire » et « L’Echo de Mizoën » qui relatait les activités d’Arts et Joie Loisirs d’une part et le compte-rendu des vacances d’été à Mizoën d’autre part ; beaucoup de jeunes participaient à la rédaction de ce journal en envoyant des articles, récits de balades ou articles culturels. J’ai d’ailleurs été frappée par le souci culturel que révélait ce journal, mais n’oublions pas que ces associations étaient issues de la CFTC, et les syndicats ont un rôle éducatif et formateur auprès de leurs adhérents. 15 Si le Pavillon des Fleurs m’était conté exister dans le cadre associatif, et l’Administration la redressa sur la TVA, l’impôt sur les sociétés, etc. La vente de la Marmotte fut actée, et par voie de conséquence, la dissolution de l’Association Arts et Joie Auberge de Mizoën fut prononcée. Le produit de la vente sera partagé, suite à la décision de l’Assemblée Générale extraordinaire, du 13 octobre 2005, entre trois associations : ♦ V.L.E.MA.J. (Le Pavillon des Fleurs) : 290 000 € ♦ L’École LAMACHE : 34 450 € ♦ A.J.D. (Association Jeunesse Lucien Bourcier et son épouse, Philomène Lorsque Arts et Joie Maisons Familiales décida de créer un journal, la Bavette, on l’adjoignit au journal déjà existant. Au cours des années suivantes, le manque de responsables commença à se faire sentir, et le Conseil d’Administration envisagea de louer « La Marmotte ». Le chalet fut loué à une structure de type commercial, « L’Emparis » qui en fit un gîte d’étape et gîte de séjour, sous le label « Gîtes de France.» Mais, suite à l’évolution de la fiscalité, l’Auberge de Mizoën ne pouvait plus 16 Défavorisée) : 16 500 € Ce don fait au Pavillon des Fleurs fut consacré à l’achèvement de la rénovation du chalet : ♦ Rénovation complète de la salle d’animation du rez-de-chaussée avec aménagement d’un coin sono et d’un espace puériculture ♦ Réfection du 1er étage (peinture des chambres et des couloirs ♦ Aménagement du 2ème étage en salle de séminaire qui fut appelée, en reconnaissance, Salle Mizoën. 2ème partie L’Association Vacances Lac et Montagnes LE PAVILLON DES FLEURS A MENTHONMENTHON-SAINTSAINT-BERNARD Le Pavillon des Fleurs aujourd’hui 75 Si le Pavillon des Fleurs m’était conté Le Pavillon des Fleurs en 1965 au moment de son acquisition 76 DE L’ACHAT DU PAVILLON DES FLEURS A LA RENOVATION EN 1991 Comme je l’ai déjà mentionné, Le Pavillon des Fleurs fut découvert en 1964 par Robert BLANCHON et Yves LUC. Au retour d’une pêche à la truite dans le Fier à Thônes, ils décidèrent d’aller faire un plongeon dans le lac d’Annecy. C’est alors qu’ils se retrouvèrent à Menthon Saint Bernard et tombèrent en arrêt devant une pancarte, « hôtel à vendre.» C’était le Pavillon des Fleurs. Ils furent éblouis par le site de cette belle bâtisse. C’était un hôtel de 45 chambres sur trois étages, qui avait l’allure d’un manoir, avec terrasses et jardin. signé. Nous l’avons acheté pour la somme de 580.000F auxquels il faut ajouter 210 000F de frais d’aménagement que l’on a dû faire pour obtenir l’agrément. Le 29 mai 1965, une nouvelle association fut créée « Vacances Lac et Montagnes Arts et Joie (V.L.E.M.A.J.) dont le Président était Robert FABRE. Le 1er juillet 1965, « Le Pavillon des Fleurs » ouvrait ses portes aux familles. De retour à Lyon, ils contactèrent immédiatement Lucien BOURCIER qui s’empressa de repartir avec eux et Paul LAVERLOCHÈRE visiter cette « merveille » Tous les quatre furent émerveillés par l’implantation exceptionnelle de cet hôtel, au bord d’un des plus beaux lacs de France. Lucien et ses copains en firent une description enthousiaste au Conseil d’Administration qui adopta alors, à l’unanimité, le projet d‘achat de cette nouvelle Maison. A u ss i tô t f u r en t en ta m é es l e s démarches. Le 9 avril 1965, un acte de vente avec conditions suspensives fut Le Pavillon des Fleurs en 1965 côté chalet avant la construction de l’escalier de secours 77 Si le Pavillon des Fleurs m’était conté L’ancienne plaque du règlement intérieur de l’hôtel 78 LE PAVILLON DES FLEURS J’avais la tâche et l’honneur d’en assurer la direction. La 11ème Maison Familiale de Vacances d’Arts et Joie était née. Quelques temps après, Lucien reçut une convocation de la Mairie de Menthon, l’invitant à se rendre à une réunion du Conseil municipal, dont l’objet était « Le Pavillon des Fleurs .» Le Maire nous proposait purement et simplement de nous racheter le Pavillon, et nous en offrait une somme astronomique ! Lucien convoque immédiatement un Conseil d’Administration extraordinaire. Là, il nous propose deux solutions : soit nous acceptions l’offre, et avec la somme coquette, nous rachetons une autre maison, soit nous nous battions pour garder le Pavillon des Fleurs. « Ils furent éblouis par le site de cette belle bâtisse. » La décision fut, je crois, unanime. Nous voulions garder le Pavillon des Fleurs, et Lucien prépara toute une argumentation pour défendre la cause ! Il demanda à l’un du Conseil d’Administration de l’emmener à Menthon au jour dit, puisqu’il n’avait pas de voiture. Robert JAQUEMOT se propose. Robert m’a donné de vive voix son témoignage : « Nous avions l’impression d’être devant un tribunal, » dit-il. « Lucien parla pendant trois-quarts d’heure, véritable plaidoirie pour défendre la cause du tourisme social, et il fallut tout son charisme et son talent d’orateur (ou de tribun) pour « emporter le morceau, » il obtient gain de cause. » Nous avions résisté à cette sorte de chantage ! Trois ans après l’ouverture du Pavillon, nous faisions l’acquisition du bâtiment dénommé « Le Chalet » qui comportait 14 chambres, pour l a somme de 140 000F. Ce bâtiment servit d’annexe, et augmentait donc notre capacité d’accueil Pour financer cet achat, nous avons bénéficié d’une subvention de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale et de prêts de différents organismes. Les remboursements de prêts se sont terminés en 1985. 79 Si le Pavillon des Fleurs m’était conté 1965 : Groupe d’enfants 1965 : Premiers vacanciers—déguisés 1965 : Les monos 80 LE PAVILLON DES FLEURS En 1973, le chalet, dont l’état se dégradait au fil des ans, fut déclaré i n sal u br e et n o us avon s r eçu l’interdiction de l’utiliser, ce qui a été pour nous un manque à gagner : 14 chambres en moins cela diminuait notre capacité d’accueil. En 1972, j’avais été élue Présidente. au Conseil d’Administration, on commençait à songer à la réfection du Chalet. Mais le bâtiment principal commençait également à se détériorer, les chambres étaient vraiment vétustes. Des bénévoles de l’équipe maison, dont Robert GOUBET était le chef d’équipe, proposèrent leurs services pour rénover quatre chambres, peintures et papiers peints. Mais c’était vraiment peu, vu le nombre de chambres… Alors, en 1976, nous avons décidé d’entreprendre la réfection complète du Pavillon et du Chalet. Nous avons déposé à la D.D.A.S.S. d’Annecy, (Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale de Haute Savoie) un projet important. Ce projet comportait : ♦ Au Chalet, nous projetions la rénovation des chambres et l ’ a mé n a g e m en t , a u r e z - d e chaussée, de salles d’activités et d’animation. Et dans les deux bâtiments, était prévue l’installation du chauffage. Le coût total du projet était de 3 000.000F. Pour financer ces travaux, nous avons demandé à la D.D.A.S.S. d’Annecy une subvention de 40 % et également une subvention de 40 % à la C.N.A.F. (Caisse Nationale d’Allocations Familiales). Le reste était financé par des prêts de l’INVAC et de la Caisse des Dépôts, et par un apport personnel de l’Association provenant de la vente de la Maison de Thônes. Les énormes difficultés administratives et financières que nous avons rencontrées alors pourraient presque faire l’objet d’un roman-fleuve (!) Je n’en donnerai ici qu’un raccourci, mais je dois dire qu’une grande partie de mon mandat de Présidente fut consacrée à l’élaboration de ce dossier. ♦ Au Pavillon, la redistribution des chambres permettant d’obtenir la cellule familiale (chambre parents, chambre enfants) et leur rénovation avec installation de douche et toilettes dans chaque chambre. ♦ La remise en état de la cuisine et de ses dépendances, l’installation d’un ascenseur. Le gros obstacle vint du blocage des crédits d’Etat en 1978, alors même que nous venions d’obtenir une promesse de subvention du Ministère des Affaires Sociales de 740.000F. La deuxième difficulté vint de l’actualisation du coût du projet qui doubla en trois ans, atteignant six millions de francs et, de ce fait, n’était plus crédible. 81 Si le Pavillon des Fleurs m’était conté 1970 : Réunion de l’équipe. De gauche à droite : Christian BOUISSOU, Chantal LUC, André CHALANDON, Marie-Noëlle CHALANDON 82 LE PAVILLON DES FLEURS Lorsque nous avons appris qu’en 1980 et 1981 aucune subvention ne serait attribuée sur les projets déposés, alors nous avons pris la sage décision de renoncer à notre grand projet et de nous contenter d’une réfection beaucoup plus modeste. En janvier 1980, nous avons fait procéder à une première tranche de travaux, sans passer par un architecte, en engageant des artisans du pays ou des alentours. Ainsi fut réalisée la réfection totale des chambres : plâtrerie, peinture, papiers peints, sanitaires. D’autre part, nous avons renouvelé entièrement la literie et le mobilier. L’année suivante, nous avons fait réaliser la deuxième tranche de travaux : la réfection de la cuisine et de la plonge, le carrelage du hall et du couloir, la peinture de la montée d’escaliers, la pose d’un revêtement de sol dans les chambres, et la réparation du toit de la véranda. Pour financer ces travaux, nous avons obtenu une subvention de la C.N.A.F. de 230 000F, un prêt de l’I.N.V.A.C. de 24 000F, et deux prêts de la caisse de l’I.C.I.R.S.S. de 120 000F et de 200 000 F à 4% remboursables en dix ans. Cette caisse de retraite nous envoya alors régulièrement des groupes de retraités en juin et en septembre, ce qui était très intéressant pour nous. Durant tous ces travaux, on peut dire que toute l’équipe fut mise à contribution, les hommes pour déménager les vieux lits et les vieux meubles et emménager les neufs, les femmes pour choisir les couleurs des peintures, les papiers peints style « Laura Ashley » On se souvient des discussions passionnées autour des échantillons qui circulaient pendant les réunions du C.A. … En deux ans, le Pavillon était remis à neuf. Quant à moi, pendant ces deux ans, je naviguais entre la Caisse d’Allocations Familiales à Lyon où j’avais affaire à une dame très agréable, qui me recevait toujours aimablement ; le local de la rue Molière, où le délégué de L.V.T. RhôneAlpes, Lucien PRORIOL, toujours sympa, m’aidait à constituer mes dossiers, hélas toujours à recommencer ; et ma machine à écrire, à la maison, car les dossiers étaient toujours demandés en cinq exemplaires. Mais mes enfants avaient tous quitté le nid, j’avais du temps, et ce travail m’aidait à passer le cap, toujours difficile pour une femme, de se retrouver seule à la maison après le départ des enfants. Yves travaillait, bien sûr, et voyageait quatre mois par an. Et puis, je rendais compte de tout ce travail à l’équipe du Conseil, et tout se faisait dans l’enthousiasme. On avait la foi. 83 Si le Pavillon des Fleurs m’était conté 1989 : soirée du personnel 84 LE PAVILLON DES FLEURS Quand même, on avait eu la chance de trouver avec cette maison dans la baie de Menthon-Saint-Bernard, « la perle du lac », c’était une conquête du tourisme social, on n’allait pas se décourager et laisser se détériorer cette magnifique implantation. Restait le Chalet, qui menaçait ruine, dont le projet de réfection était toujours déposé à la D.D.A.S.S. d’Annecy. Là encore, il est impossible d’expliquer toutes les péripéties de ce dossier, sinon par la lenteur et la lourdeur de l’appareil administratif ! Avec l’actualisation, le coût s’élevait à 3 000 000F. Alors, devant le blocage prolongé des crédits d’État, nous avons décidé de réduire le projet au gros œuvre et à l’aménagement du rez-de-chaussée, ce qui ramenait le coût à la somme de 1 300 000F et, de ce fait, nous permettait de solliciter une nouvelle subvention de la C.N.A.F. complétée par un emprunt à l’U.C.E.L. (Union communautaire des Équipements de Loisirs) La subvention, nous l’avons obtenue en 1984 et en septembre de cette même année, huit ans après le dépôt du premier dossier, les travaux du Chalet commençaient pour se terminer en juillet 1985. Mais, à part les travaux de rénovation, que se passa-t-il durant ces années à l’Association ? Avec Pierre Perret, le vice-président, nous avons écrit un éditorial dans « La Bavette » de janvier 1972 qui n’était pas optimiste. Les impératifs de sécurité et de salubrité nous imposaient, sous peine de ne pas ouvrir l’été 72, des travaux immédiats représentant plusieurs millions à trouver d’urgence. Et le blocage des crédits d’état nous mettait dans une situation dramatique pour faire face à ces engagements. Alors, démissionner au moment où d’autres M.F.V. étaient contraintes de fermer leurs portes, c’était augmenter le nombre de ceux qui ne partaient pas en vacances (55 % des français ne partaient pas en vacances). Nous avons donc redéfini nos buts : refuser des vacances commercialisées, offrir aux personnes cette « reprise » que permet le temps des vacances qui favorise le « ressourcement » par le contact avec la nature, le soleil, l’eau, et la disponibilité qui les rend réceptifs aux découvertes, aux échanges, au dialogue. Nous avons décidé de nous battre encore et d’essayer de tenir, et nous avons demandé aux vacanciers de nous aider. Comment ? En faisant eux-mêmes notre publicité, par exemple, en sensibilisant le délégué de leur comité d’entreprise, qui pouvait être intéressé par une réservation de places dans nos maisons pour son personnel, ou en contactant le Maire de leur commune qui pourrait envisager des classes vertes 85 Si le Pavillon des Fleurs m’était conté ou des classes de voile à Thônes ou à Menthon ; ou nous faire connaître auprès d’un organisme de formation ou d’une colonie de vacances qui recherche un lieu de stage ou de camp qu’EyzinPinet pourrait fournir. Vous pensez que tout ça ne nous donnerait pas les millions qui nous manquaient pour faire exécuter les travaux imposés, sans doute, mais cela compléterait le plein emploi et nous permettrait de « boucler ». Et nous terminions notre éditorial par cette phrase. « L ‘équité, la solidarité, l’amitié qui ont permis, aux temps Un groupe de retraités 86 héroïques, de créer, de lancer nos maisons, doivent aujourd’hui leur permettre de « tenir ». » En octobre 1973, nous avons quitté le local de la rue Président Herriot pour celui de la rue Molière, qui était aussi celui de la Délégation Régionale de L.V.T. Puis, encouragés sans doute par l’initiative d’autres maisons de la région, nous avons commencé à envisager de proposer des séjours de retraités au Pavillon des Fleurs, en juin et en septembre, ce qui nous permettrait d’ouvrir la Maison de Menthon pendant quatre mois, rapport très appréciable. LE PAVILLON DES FLEURS C’est l’été 1974 que nous avons reçu les premiers groupes de retraités. Très vite, après un peu de publicité, nous avons eu des demandes. Mais, il fallait trouver un encadrement. Les groupes ne dépassant pas 50 personnes, c’est à dire, à peine la moitié de l’effectif d’été, on ne pouvait pas se permettre d’engager deux salariés à la direction, une directrice et un économe, comme l’été. Il fallait donc une seule personne pour assurer la direction et l’économat. C’était jouable, car le travail était moindre du fait qu’il n’y avait pas les enfants et les moniteurs. Je fis alors appel aux anciennes directrices qui rempilèrent, ainsi qu’à des membres du C.A. Moi-même, j’assurais chaque année un ou deux séjours de retraités et je mettais les nouvelles au courant en les invitant à faire une semaine avec moi. Pour toutes, la partie économat était à apprendre. L’établissement des menus était une tâche à laquelle elles avaient participé avec l’économe, pour celles qui avaient été directrices, mais nouvelle pour les autres, le ravitaillement, heureusement simplifié parce qu’on faisait tout livrer, se limitait à l’établissement des commandes auquel participait le chef cuisinier ; la comptabilité était simplifiée également car les pensions étaient réglées par le responsable du groupe, et non individuellement. L’équipe de cuisine comportait un cuisinier et un plongeur, qui faisait aussi fonction d’aide-cuisinier, et une équipe de deux filles au ménage et au service. Ballade en montagne : groupe des « anciens » 87 Si le Pavillon des Fleurs m’était conté La directrice assurait aussi l’animation, c’est à dire organisait une ou deux excursions en car par semaine, et 2 ou 3 soirées par semaine, dont une soirée dansante. Je garde un bon souvenir de ces groupes. C’étaient des personnes âgées, Le groupe des « Anciens » mais autonomes. Il y avait quelques couples, mais beaucoup de personnes seules qui trouvaient dans l’ambiance amicale du Pavillon un réconfort et un bonheur. Elles étaient contentes de découvrir la région lors des balades en car, de se promener au bord du Lac, elles aimaient chanter et surtout danser, et les soirées dansantes étaient très appréciées. Avec l’équipe de cuisine et de ménage, nous avions de bonnes relations. Il était très important pour la directrice de faire équipe avec le cuisinier, puisqu’il n’y avait pas d’économe. Et là aussi, je me souviens de bons cuisiniers avec lesquels on pouvait bien 88 s’entendre, Michel, Hervé, Jackie. Pendant ces séjours, la directrice aidait au service à table, elle prenait donc ses repas avec le personnel, ce qui était une occasion de contacts. L’après-midi, je me baignais avec eux, et l’on discutait ensuite en se réchauffant au soleil, car l’eau était froide en septembre, mais le soleil encore très chaud. La plage était déserte, à part les week-ends, et l’on avait l’impression que le lac était à nous ! Bien sûr, il y eut quelques exceptions, parmi les cuisiniers. Une année, j’ai eu un « phénomène » qui avait l’art de mettre le « souk » dans sa cuisine, il y avait parfois des morceaux de tomates par terre. Un soir, il me lança un plat de quenelles, que j’évitais de justesse !! Le lendemain, il faisait ses bagages… Heureusement, c’était la fin de la session, on n’a pas eu besoin de le remplacer. Les directrices des séjours de retraités furent Bernadette LARGERON, Babeth LUC, Lucienne LAVERLOCHERE, Isabelle SCHMITT, Jany FAYOLLE., Christian LUC, Chantal LUC. Bernadette LARGERON prit la direction du premier séjour des Anciens, en septembre 1987, et continue d’en assurer la direction durant de longues années. LE PAVILLON DES FLEURS Les années passèrent ainsi à Menthon, bien occupées par les travaux de rénovation, comme je l’ai développé plus haut, et bien sûr par la préparation des vacances. Aussi, celui ou celle qui se chargeait du planning des inscriptions, aiguillait les familles avec des grands enfants vers « Le Pavillon des Fleurs » qui avait développé l’animation ados avec un animateur La baignade restait toujours le grand attrait pour parents et enfants et occupait une bonne partie de l’aprèsmidi. Enfin, il y avait toujours les «mordus» de la montagne qui n’avaient que l’embarras du choix. Mais la question des pique-nique posait maintenant des problèmes pour l’économe et la directrice. En effet, les Pouvoirs Publics devenaient de plus en plus exigeants au fil des années. Ainsi l’Inspection de l’Hygiène venait à l’improviste faire des contrôles. Pour ma part, j’eus affaire à l’inspecteur un jour et, après quelques questions d’usage, il me demanda d’ouvrir la chambre froide et je m’exécutais. « Qu’est-ce que c’est que ces poulets ? » me demanda-t-il. « Ce sont les poulets pour le pique-nique de la balade en montagne de demain » répondis-je. J’appris alors qu’on n’avait pas le droit de donner aux pensionnaires des poulets cuits de la veille… Alors là, à quoi servent donc les chambres froides, ai-je pensé. « Et qu’est-ce que je leur donne à mes vacanciers ? » lui demandai-je, sans me démonter. « Donnez-leur donc une salade de riz. » « Ah oui, répondis-je, vous croyez qu’ils vont se contenter d’une salade de riz, avec le prix de pension qu’ils paient ? » Je ne sais plus ce qu’il a répondu… Il revint dans la cuisine, et alors….pour la petite histoire, il demanda au cuisinier d’ouvrir son tiroir de cuisine, et, ô horreur, découvrit avec stupeur que les boules de pétanque du cuistot voisinaient avec les couteaux de cuisine. J’étais morte de honte, mais aussi morte de rire intérieurement !! Un instant, j’ai eu peur qu’il fasse fermer la maison…Heureusement, il n’en fut rien… Je ne me souviens même pas si nous avons eu une amende. Évidemment après son départ, je passais un savon au cuisinier, mais nous avons bien ri quand même, et bien ri au C.A. lorsque je racontais l’histoire ! Les directrices et les économes s’étaient succédés depuis l’ouverture. Je suis heureuse de les citer, dans l’ordre chronologique approximatif : 89 Retour à pavillondesfleurs.com