Document d`accompagnement pédagogique

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Document d`accompagnement pédagogique
DOCUMENT D’ACCOMPAGNEMENT PEDAGOGIQUE
EXPOSITION
“Au temps des jours heureux”
Francis Debaisieux
“L’histoire de cette exposition commence par mon engagement,
depuis plusieurs années, dans le Rendez-vous du Carnet de voyage.
Le 15 novembre, c’est donc en bénévole associatif et photographe
illustrateur de métier que je « prends » Cabu, Axel Kahn et Michel
Renaud, animateur d’une conférence de presse.
Abasourdi par la tuerie du 7 janvier 2015, je m’immerge dans la
manifestation du 11 avec mon plus fidèle compagnon, mon appareil
photo.
Voici ce qu’il a vu, le cœur dans l’objectif… »
Francis Debaisieux
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Le point sur les évènements des 7, 8 et 9 janvier…
DOCUMENT D’ACCOMPAGNEMENT PEDAGOGIQUE
Le matin du 7 janvier 2015 débute la conférence de rédaction hebdomadaire de Charlie Hebdo. Deux hommes
cagoulés (les frères Kouachi) et armés de fusils d’assaut entrent au numéro 6 de la rue Nicolas-Appert qu'ils croient
être les locaux de la rédaction de Charlie Hebdo. Ils y trouvent une entreprise audiovisuelle, l’Atelier des archives. Le
er
siège du journal est en fait au numéro 10, où il est installé depuis le 1 juillet 2014. Constatant leur erreur, les deux
hommes menacent les employés présents, en tirant à travers une porte vitrée, pour obtenir la bonne adresse. Vers 11
heures 20, arrivés au numéro 10, les deux hommes tirent sur deux agents de maintenance de l'immeuble qui se
trouvaient dans le hall d'accueil, tuant l'un d'entre eux. Ils trouvent ensuite dans l'escalier la dessinatrice Coco, la
prennent en otage Coco et exigent d’elle qu’elle les conduise aux bureaux du journal. Elle tente de les égarer en les
emmenant au troisième étage, alors que la rédaction se trouve au deuxième. Un temps perdus entre les étages, les
terroristes menacent un occupant croisé dans l'escalier, puis finissent par trouver le bon palier ; ils obligent alors la
dessinatrice, sous la menace d'une arme, à faire le code d'ouverture de la porte blindée qui donne accès à la rédaction,
puis pénètrent dans les bureaux du journal.
Les deux hommes entrent d'abord dans le premier bureau situé après l'entrée de la rédaction, celui où se trouve le
webmestre du journal, Simon Fieschi. Ils font feu sur ce dernier, le blessant grièvement. Les personnes réunies dans la
salle voisine pour la conférence de rédaction, dont le policier Frank Brinsolaro, chargé de la protection de Charb, sont
alertées par le bruit mais n'ont pas le temps de réagir. Les frères Kouachi font irruption dans la pièce. Selon le
témoignage des journalistes Laurent Léger et Sigolène Vinson, l'un d'eux crie alors « Allahu Akbar ». Ils commencent
par demander où est Charb — dessinateur, mais aussi directeur de la publication du journal — puis abattent ce dernier
après l'avoir identifié. Ils déclarent ensuite, d'après les témoignages des survivants, « Vous allez payer car vous avez
insulté le Prophète», avant de tirer au coup par coup sur le reste de l'assistance, tuant neuf autres personnes : sept
autres membres de la rédaction (Cabu, Tignous, Honoré, Wollinski, Bernard Maris, Mustapha Ourad et Elsa Cayat), un
invité (Michel Renaud) et le policier Franck Brinsolaro, qui a tenté de riposter.
Les deux frères sortent de l'immeuble en continuant à faire feu et en criant à nouveau « Allahu akbar ». Ils crient aussi
à plusieurs reprises « On a vengé le prophète Mohammed » avant de regagner leur voiture stationnée devant
l'immeuble, au bout de la rue Nicolas-Appert à l'angle de l’allée Verte. Ils prennent la fuite à bord de leur véhicule. Ils
empruntent l'allée Verte, voie à sens unique, sur quelques dizaines de mètres et se retrouvent tout de suite face à une
voiture de police qui arrive à contresens ; ils s'arrêtent un instant, ouvrent leurs portières et tirent debout à plusieurs
reprises, sans faire aucun blessé. La voiture de police parvient à faire précipitamment marche arrière sur toute la
longueur de la rue déserte jusqu'au boulevard Richard Lenoir, laissant le passage aux fuyards, dont l'un — le
passager — continue à tirer par sa vitre ouverte. Ils croisent une deuxième patrouille de police, circulant à vélo, avec
laquelle ils ont un second échange de tirs, toujours sans faire de blessés. Enfin, ils se retrouvent face à une troisième
patrouille constituée de deux policiers, à vélo également, un peu plus loin sur le boulevard Richard Lenoir. L'un des
deux policiers, Ahmed Merabet, leur fait face et tire en direction de la voiture à partir de sa position sur le trottoir de
gauche du boulevard. Les deux frères sortent alors de leur véhicule, ouvrent le feu et blessent Ahmed Merabet qui
tombe sur le trottoir. L'un d’eux s'approche de lui en criant « Tu voulais nous tuer ! » et l'achève à bout portant d'une
balle dans la tête. Les deux frères regagnent ensuite leur véhicule en criant à nouveau, avec un doigt levé au ciel, « On
a vengé le prophète Mohammed ! » ; ils lancent également « On a tué Charlie Hebdo ! ». La voiture redémarre en
trombe. Pris en chasse par la police, ils percutent un autre véhicule, place du Colonel Fabien, blessant la conductrice.
Ensuite, les deux hommes abandonnent leur voiture qui s'est encastrée dans un plot devant une boulangerie, à hauteur
du 45, rue de Meaux, puis ils braquent un automobiliste et lui volent son véhicule. Au propriétaire de la voiture —
devant lequel ils se présentent à visage découvert, et qui les décrit comme calmes et posés — ils déclarent « Si les
médias t'interrogent, tu diras : c'est Al-Qaïda au Yemen». Ils se dirigent ensuite vers la porte de Pantin. Les policiers
perdent leur trace à cet endroit.
Le plan Vigipirate est élevé au niveau « alerte attentats », le niveau maximal, en Ile de France puis à la Picardie le 8
janvier dans l'après-midi après que les suspects ont été identifiés dans l'Aisne. Le procureur de la République François
Molin annonce que le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête pour assassinats et tentatives d'assassinat en
relation avec une entreprise terroriste, et lance un appel à témoins.
Le 9 janvier 2015 vers 8 h 10, les deux hommes volent un autre véhicule et sont rapidement repérés. Une coursepoursuite s'engage entre les gendarmes et les deux suspects sur la RN2. Vers 8 h 30, ils se retranchent dans une
imprimerie à Dammartin-en-Goële. L'imprimerie est rapidement encerclée par les forces de l'ordre. Le GIGN, appuyé
par le RAID, mène des négociations avec les deux hommes qui n’aboutissent pas. Peu avant 17 heures, les frères
Kouachi sortent du bâtiment. Des échanges de coup de feu ont lieu. Les deux frères Kouachi sont tués.
L'auteur de l'attaque, Amedy Coulibaly s'introduit dans une supérette casher de la porte de
Vincennes en étant lourdement armé. Il tue immédiatement trois personnes et en prend en
otage dix-sept autres, dont l'un est tué peu après, portant à quatre le nombre des morts. Le
preneur d'otages se réclame de l'Etat islamique et demande la libération des deux frères
Kouachi qui, au même moment, sont assiégés par la Gendarmerie à Dammartin-en-Goële.
La prise d'otages dure plus de quatre heures. Elle se termine par un assaut mené par les
forces de l’ordre, durant lequel aucun otage n'est tué. Le terroriste est abattu alors qu'il ouvre
le feu sur les forces de l'ordre. Trois policiers et un otage sont blessés.
Le 9 janvier 2015 :
La prise d’otages du
magasin Hyper
Cacher de la porte de
Vincennes à Paris
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Nom : CABUT dit Cabu
Prénom : Jean
Né le 13 janvier 1938 à Châlons-en-Champagne
Décédé le 7 janvier 2015 à Paris
C'est en 1954 que les premiers
dessins de Cabu paraissent dans la
presse. En 1960, il intègre l'équipe
d’Hara-Kiri le « journal bête et
méchant » nouvellement créé par le
Professeur Choron. Il collabore par la
suite à Charlie Mensuel, puis à
Charlie-Hebdo.
Souvent
liés
à
l'actualité politique, ses dessins se
peuplent progressivement de figures
pittoresques. Ainsi le personnage du
Beauf, archétype d'un Français moyen
raciste, militariste, râleur et n'aimant
pas les jeunes, se met à hanter ses
planches (Mon beauf, 1976). Selon
l'époque, le personnage évolue jusqu'à devenir le « nouveau beauf »
dans les pages du Canard Enchainé
mais reste une mise en garde
constante contre
la
bêtise et
l'intolérance.
Parallèlement à cette veine « adulte »,
Cabu crée en 1962 dans Pilote un
potache sympathique, qui, dans une
chronique de la vie lycéenne, se nourrit
des souvenirs de son créateur (le
Grand Duduche, 1967). Après 1968, le
personnage se fait critique de la
société, puis devient franchement
contestataire. Il apparaît toujours par
intermittence dans les dessins de
Cabu, éternellement opposé au Beauf.
Autre personnage, créé dans Charlie
Mensuel en 1969, Catherine est une
version féminine et délurée de
Duduche (le Journal de Catherine,
1970).
Entre bande dessinée et dessin de
presse, le style de Cabu se prête à la
caricature, genre dans lequel il excelle.
me
M Pompidou, François Mitterrand (et
son « beauf », Roger Hanin) ainsi que
Jacques Chirac sont parmi ses plus
célèbres victimes. Si ses caricatures
laissent parfois entrevoir une certaine
tendresse pour ses modèles, il est en
revanche sans pitié dans ses charges
contre le Front national et Jean-Marie
Le Pen (le Gros Blond avec une
chemise noire, 1987 ; le Retour du
gros blond, 1998).
À partir de 1982, Cabu travaille
principalement
pour
le
Canard
enchaîné et dans Charlie Hebdo,
ressuscité en 1992. Il s'est, de plus,
essayé avec bonheur à un genre
difficile, le journal de voyage, avec,
entre autres, Cabu en Amérique (1990)
et Cabu au Japon (1993), recueils
d'illustrations prises sur le vif.
En 2006, l'Hôtel de Ville de Paris lui a
rendu hommage en lui consacrant
l'exposition « Cabu et Paris ».
« On est pas des porteurs
de message, on est
simplement des clowns,
des saltimbanques. »
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DOCUMENT D’ACCOMPAGNEMENT PEDAGOGIQUE
Nom : Renaud
Prénom : Michel
Né le février 1945 à Nantes
Décédé le 7 janvier 2015 à Paris
Journaliste formé au centre de formation des
journalistes de Paris (promotion 1968) et titulaire d’une
licence de sociologie, il a travaillé pour Europe 1 et
pour Le Figaro. En1982, il devient directeur de la
communication du maire de Clermont-Ferrand, Roger
Quilliot, avant de devenir directeur de cabinet de
Serge Godard.
Très investi dans la vie culturelle régionale, il est, entre
autres, fondateur du festival Rendez-vous du carnet de
voyage de Clermont-Ferrand en 2000, rédacteur de la
revue Auvergne Architectures depuis 1990 et
président de l'association Les Rencontres de la
francophonie.
Passionné de voyages, il s'investit dans la thématique
du carnet de voyage et part en famille pendant
plusieurs mois en 2010-2011 en Asie Centrale. Il aurait
visité plus de 70 pays au cours de sa vie de voyageur.
Photographe, il a exposé plusieurs fois, entre autres :
2008 :
Exposition à la Vashchenko Art Gallery à Gomel et
2009 : Le Tour du monde en quatre-vingts photos,
également à Gomel.
2008 :
Les nomades d'Asie centrale et 2011 : Destination
Asie centrale, à Clermont-Ferrand.
http://www.rendezvous-carnetdevoyage.com
« Depuis l'an 2000, l’association Il Faut Aller Voir
organise une manifestation artistique et littéraire autour
du carnet et du récit de voyage : le Rendez-vous du
Carnet de Voyage.
L’objectif de la manifestation est d’ouvrir une fenêtre sur
ce support particulier qu’est le carnet de voyage, de
donner à voir les nouveautés du genre, mais également
de récompenser les plus remarquables.
Les artistes exposants sont présents durant toute la
durée du festival afin d’échanger avec le public. C’est le
voyage en tant qu’expérience humaine qui est au cœur
des débats, celui qui permet la rencontre, dans le
respect des cultures et des différences.
Tous les ans, au mois de novembre, Clermont-Ferrand
devient donc le carrefour de rencontres entre le grand
public et ces artistes voyageurs. »
Aller vers ailleurs et vers autrui...
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Les manifestations du 10 et 11 janvier…
DOCUMENT D’ACCOMPAGNEMENT PEDAGOGIQUE
Les manifestations des 10 et 11 janvier 2015, également appelées « marches républicaines », sont un ensemble de
rassemblements qui se déroulent en réactions à l’attentat contre la rédaction du journal Charlie hebdo et la prise
d’otages dans un supermarché casher qui ont coûté la vie à dix-sept personnes. À la suite du retentissement
considérable de ces événements, aussi bien en France qu'à l'étranger, quarante-quatre dirigeants de divers pays
participent au cortège parisien du 11 janvier 2015, tandis qu'au moins 265 villes françaises dénombrent au moins 1 000
personnes à leur manifestation, selon un décompte du journal Le Monde.
Le nombre total de manifestants à travers la France est estimé par le ministère de l'Intérieur à plus de 4 millions sur les
deux journées, dont plus de 1,5 million le dimanche 11 janvier à Paris.
Liberation.fr
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Des pistes pédagogiques possibles…
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DOCUMENT D’ACCOMPAGNEMENT PEDAGOGIQUE
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Certaines photographies de l’exposition -comme celles présentées ci-dessus- peuvent être utilisées dans le cadre
de l’Enseignement Moral et Civique :
En classe de seconde :
EMC – thème 1 : « la personne et l’état de droit » : questionnement autour des libertés
individuelles et collectives… (photographies 1 et 2)
EMC – thème 2 : « égalité et discriminations » : questionnement autour des trois grandes
valeurs de la République (photographies 1 et 2)
En classe de terminale :
EMC – thème 1 : « pluralisme des croyances et laïcité » : questionnement autour de la place
des religions dans une société laïque (photographie 3)
Au lycée
Au cycle 3 :
EMC – le droit et la règle : questionnement autour des trois grandes valeurs de la République
(photographies 1 et 2).
EMC – l’engagement : questionnement autour de « la solidarité individuelle et collective » et de « la
fraternité dans la devise républicaine » (photographies 1 et 2).
Au collège
Au cycle 4 :
EMC – le jugement : questionnement autour des « principes de la laïcité » et des « libertés
fondamentales (libertés de conscience, d'expression, d'association, de presse) et les droits
fondamentaux de la personne. » (photographies 1, 2 et 3)
Des ressources à disposition :
-
Ressources pédagogiques :
http://eduscol.education.fr/cid85297/liberte-de-conscience-liberte-d-expression-outils-pedagogiques-pour-reflechir-avec-les-eleves.html
http://eduscol.education.fr/pid33120/enseignement-moral-civique.html
Deux ouvrages sur le 11 janvier :
-
ouvrages sur le 11 janvier :
Penser le 11 janvier, Nicolas Truong, Nouvelles éditions de l’Aube, 2015, 134 p.
L’après-Charlie, Jean-Louis Bianco, Lylia Bouzar, Samuel Grzybowski, Coédition Éditions de l'Atelier - Réseau
Canopé, 2015
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Des pistes pédagogiques possibles…
Proposition de séance pédagogique EMI
(Education aux médias et à l’information)
Objectif : travail sur le cadrage de l’image et le sens de l’image
DOCUMENT D’ACCOMPAGNEMENT PEDAGOGIQUE
Compétences EMI travaillées :
Exploiter l’information de manière raisonnée
- Apprendre à distinguer subjectivité et objectivité dans l’étude d’un objet médiatique.
- Découvrir des représentations du monde véhiculées par les médias.
Niveau : Cycle 4
En lien avec le programme EMC (Enseignement Moral et Civique) le jugement : « les principes d’un Etat
démocratique », « libertés fondamentales (libertés de conscience, d'expression, d'association, de presse) et les
droits fondamentaux de la personne ».
En lien avec le programme EMC L’engagement : « l’exercice de la citoyenneté dans une démocratie »,
« l’engagement politique, syndical, associatif, humanitaire »
1er temps : présentation de Francis Debaisieux, du contexte de création de l’exposition
2e temps : visite de l’exposition
3e temps : étude de 4 photographies : 10 à 13
Approche générale :
1. Sur un plan du centre de Clermont Ferrand, localiser où se trouve le photographe lorsqu’il prend les
clichés.
2. Pour chacune de ces photos, dire à quelle hauteur environ se situe le photographe. Oriente-t-il son
appareil vers le haut ou vers le bas pour prendre sa photo ?
3. Quelle impression ressort alors de ces photos ?
 Vocabulaire sur le cadrage, plongée/ contre-plongée et les effets de ces cadrages.
Etude de détail :
1. Pour les photographies 11 et 12, voit-on bien le visage des personnes présentes au rassemblement ?
Qu’est-ce que le photographe veut donner comme impression ?
2.
Photographie 12 :
a. quel objet se trouve au premier plan ? quel sens apporte-t-il à la photo ?
b. Sans cet objet, la photographie aurait-elle le même sens ?
3.
Photographie 13 :
a. quel monument clermontois emblématique domine l’image ?
b. Qui est ce personnage (voir photographie 14) ? quelle connotation apporte-t-il à la scène ?
Vercingétorix, combat pour la liberté
c. Que voit-on à l’arrière-plan de ce monument ? Quel sens peut-on lui donner ?
 une rue vide face à une foule compacte, volonté de montrer l’unité, mais pour combien de temps, la
route des libertés est longue… (mon point de vue)
 grande subjectivité
4.
Photographie 10 :
a. comment est composée l’image : faites un schéma de la composition.
b. Quel est l’objet qui domine l’image ? quel sens peut-on donner à cet objet ?
c. Quelle impression se dégage alors de l’image ? Qu’a voulu capter le regard de l’artiste
photographe ?
 Roue du destin, assombrie

d. Comparer avec la photographie parue en Une de la Montagne le lundi 12 janvier 2015 :
Le cadrage est-il le même ?
La photographie est-elle prise du même endroit ?
Quelle est la profondeur de champ de cette photographie ?
Quel est le sens de cette photographie ?
foule, donc choix du cadrage = un message, un point de vue !
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Des pistes pédagogiques possibles…
Proposition de séance pédagogique EMI en cours d’espagnol
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Objectif :
EMI : lecture et analyse de reportage, exposition photos (analyser, faire le lien entre les photos de F. Debaisieux
et celles prises après le 11 Mars 2004 en Espagne « Atentado en Madrid »)
Lien avec les programmes : notion au lycée en langue « lieux et formes de pouvoir »
Au collège : « d’ici et d’ailleurs »
Permettre aux élèves de favoriser l’oral en continu ou en interaction (décrire, expliquer, raconter, analyser,
partager des opinions ou débattre)
Langage pour penser et communiquer (domaine 1), la formation de la personne et du citoyen (domaine3) du
cycle 4
Compréhension de l’écrit : méthode et compréhension du contexte du « 11 M »
Au collège : avec le, la documentaliste, recherche au CDI du contexte « 11 M »
Sensibiliser les élèves à un traumatisme collectif : sentiments de tristesse mais solidarité, sursaut…
travail sur le cadrage de l’image et le sens de l’image
Ressources utilisées
- contexte historique : 11 M (document p 162 du manuel « Escalas » terminales, « Madrid, 11 de
Mayo de 2004 » de Luis Sepúlveda, le monde diplomatique, (edición chilena), 04/2004)
- 3 photos :
http://www.google.fr/imgres?imgurl=http%3A%2F%2Fcdn.20m.es%2Fimg%2F2005%2F03%2F0
9%2F45598.jpg%253Fv%253D11109920&imgrefurl=http%3A%2F%2Fwww.20minutos.es%2Ffot
os%2Factualidad%2Flas-consecuencias-del-11-m97%2F&h=400&w=610&tbnid=PStsjohGXCuEyM%3A&docid=b_R0nibMnqGiBM&ei=Tw9D
VpDBEYr7aJesqrgI&tbm=isch&iact=rc&uact=3&dur=1278&page=1&start=0&ndsp=15&ved=0
CCEQrQMwAWoVChMI0KTugoyIyQIVij0aCh0XlgqH
http://www.omni-bus.com/n2/imagenes/11m/Manifestacion%20Bilbao.jpg
http://desmotivaciones.es/870623/Jueves-11-de-marzo-del-2004
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Des entrées pédagogiques possibles…
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Proposition de séance pédagogique EMI en cours d’espagnol (suite)
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Attentat « Charlie Hebdo » 7 janvier 2015 / Atentado en Madrid :
11 de marzo de 2004 = « 11 M »
DOCUMENT D’ACCOMPAGNEMENT PEDAGOGIQUE
Description de la séance :
1° : compréhension écrite « Madrid, 11 de Marzo de 2004 » : Esacalas p 162 (à partir du texte) : 1 séance
- présenter les circonstances : civils, « madrileños » (enfants, femmes, hommes) qui partent au
travail, école, université en prenant le train en partance de la gare Atocha (lignes 1 à 3)
- Comment l’auteur Luis Sepúlveda nous présente les auteurs du drame ? (bombes qui explosent
dans train de Madrid par des terroristes : Al quaida) : « la voluntad asesina de unos miserables »l 3-4. « la
masacre » ; « un miserable acto de odio » l13-14 ; el único afán del del terrorismo es el odio a la
humanidad » l 14-15 ; « asesinos »l18….
- présenter le traumatisme (de l’auteur et des lecteurs) : par les objets laissés dans train par les
victimes de l’attentat, « de la masacre »
- travailler sur les sentiments : « la tristeza » (l 8, 11,18),2 « la indignación (l 3-4, 14, 17, 20), « la
fraternidad » (tristesse mais solidarité, entre-aide des espagnols) ce qui entraine l’admiration de l’auteur
Luis Sepúlveda envers les espagnols (l 20-21, 24)
- texte inspiré par le poème de Pablo Neruda « explico algunas cosas » sur la Guerre civile
espagnole (notion : lieux et formes de pouvoir) avec la répétition « Venid a ver la sangre » (Luis Sepúlveda
et Pablo Neruda, 2 auteurs chiliens écrivant sur un drame espagnol)
- mettre en relation cet évênement du « 11 M » avec le « 7 janvier 2015 » : oral en interaction (points
communs / oppositions) : 10 ans séparent les 2 événements.
Pour les collégiens recherche au CDI du contexte historique du 11/03/2004 (quoi ?, où ?, victimes ?
réactions de la population espagnole ?)
2° : les photos : 1 à 2 séances
- lien n°1 en relation avec la photo n°10 de Debaisieux : description et analyse (points communs
ou oppositions)
- points communs : réaction du peuple face au drame (madrileños/clermontois) : marche dans la rue, foule
unie, lieux reconnaissables (Madrid : marche vers le lieu symbole du drame, la gare Atocha en haut/
Clermont : départ place de Jaude au milieu avec la grande roue qui attire l’attention, pourquoi ?), plongée
- oppositions : à Madrid, urbanisme (foule, ville, gare) : sentiments oppressants, drame / à Clermont,
arrière-plan avec la nature (espoir ?)
Le climat : à Madrid, pluie, obscurité (impressions ? tristesse, peine…) / à Clermont : grand
soleil, bleu, luminosité (impressions ?)
- lien n°2 en relation avec la photo n°23 de Debaisieux : description et analyse
- points communs : fin de la marche, regroupement en rond, pourquoi ?
- à Bilbao : au 1r rang, les membres de la politique et du gouvernement basque, police,
hautes fonctions et « Batasuna » ? (considéré comme le bras politique de ETA) : unité car le gouvernement
d’Aznar (PP) avait accusé en 1r lieu le groupe ETA comme responsable terroriste ; puis des civils. Réaction
d’unité face au drame de Madrid
- à Clermont : devant la banderole, membres politique, RG, puis le peuple. Réaction
d’unité face au drame de Paris
- prise de vue faite en hauteur (plongée), pourquoi ?, pourquoi disposition organisée
de la foule ?
- oppositions :
- à Bilbao : aucune banderole, aucun slogan, aucune revendication : impressions ?
Pourquoi ?
- à Clermont : banderole avec la devise française, des pancartes, écharpe tricolore,
pourquoi ?
- lien n°3 en relation avec la photo n°30 de Debaisieux : recueillement (description et analyse)
- Madrid / Clermont : hommage aux victimes (bougies, écrits, panneaux sur du goudron) : interrogation
des civils, unité des civils, bandeau noir (symbole du drame à Madrid), crayon (liberté
d’expression attaquée à Clermont) : sentiments des spectateurs ? , impressions ? A Clermont, à
droite présence d’un enfant, impressions ?
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