Madonna - JUKEBOX MAGAZINE

Transcription

Madonna - JUKEBOX MAGAZINE
Le triomphe
mondial de
Madonna est
impressionnant, à la fois
chanteuse,
compositrice,
danseuse,
actrice,
productrice,
réalisatrice,
écrivain et
mannequin.
Surnommée
la Reine de
la pop, elle
touche
également
au disco, à la
dance, au
R&B, à
l’électro, au
rock, voire
au jazz. Ses
clips et ses
concerts lui
servent aussi
à véhiculer
ses positions
sur la
sexualité, la
religion et
la politique.
Le livre
Guinness la
classe comme
la chanteuse
ayant vendu
le plus de
disques, soit
plus de 320
millions, la
mieux payée
et la plus
riche,
faisant
d’elle,
depuis 30
ans, une
artiste au
parcours
exceptionnel.
Sex-symbol
D
epuis ses débuts, Madonna symbolise le
fantasme de la vierge érotique qui ose
tout. En objet sexuel bondage à la Betty
Page ou en star platinée à la Marilyn Monroe, elle
galvanise un monde bisexuel, n’ayant jamais peur
de choquer, au contraire. Madonna fait fi de tous
les tabous et s’affiche comme la prêtresse du
porno soft avec des photos sado-maso, lesbiennes, voire zoophiles dans son livre à scandale « Sex », brisant tous les interdits.
FAMILLE CATHOLIQUE
Madonna Louise Veronica Ciccone est née le 16
août 1958 à Bay City (Michigan, Etats-Unis). Elle
est le troisième enfant et la première fille d’une
famille italo-américaine de six enfants. Son père,
Silvio Ciccone, dit Tony, est d’origine italienne,
arrivé aux Etats-Unis en 1919, de Pacentro, dans
les Abruzzes. Sa mère, Madonna Louise Fortin,
est d’origine québécoise, descendante de Français de la Sarthe et de Charente. Ses frères aînés
se prénomment Martin et Anthony, son frère cadet Christopher, ses deux jeunes sœurs Melanie
et Paula Mae. Son grand-père paternel exerce le
métier de carrier et élève ses enfants à la dure
pour leur apprendre la discipline et la subsistance. Le père de Madonna applique la même
méthode. A l’âge de cinq ans, Madonna perd sa
mère, le 1er décembre 1963, des suites d’un cancer du sein. L’évocation de cette tragédie revient
souvent dans ses chansons. Madonna est très
proche de sa grand-mère, Elsie Fortin, morte le 9
mars 2011, à 99 ans. Madonna, dont le nom d’artiste désigne Marie, la mère de Jésus en italien,
est marquée par le catholicisme, dont elle va utiliser les symboles tout au long de sa carrière, dont
la Sainte-Croix, n’hésitant pas à se servir de crucifix. Pendant son enfance, elle est fascinée par
les sœurs catholiques, désirant même devenir
l’une d’elles.
Puis la famille déménage à Rochester Hills, dans
la banlieue de Détroit, où son père travaille chez
Chrysler. Madonna poursuit ses études secon-
daires à la Rochester Adams High School. Son
père Tony se remarie trois ans après le décès de
sa femme avec Joan Gustavson, avec qui il a
deux autres enfants, Jennifer et Mario. Son frère
Christopher est très proche de Madonna, dirigeant deux de ses tournées et jouant dans ses
premiers clips. En revanche, elle est plus distante avec ses demi-sœur et frère, car Madonna ne
s’entend pas bien avec sa belle-mère, n’ayant
pas apprécié que son père ait eu des enfants
avec elle. Très jeune, elle prend des cours de
piano, puis convainc son père de lui laisser suivre
des cours de danse. Inscrite dans une école
catholique, elle participe avec ferveur aux activités artistiques. Souffrant d’un manque de
confiance en soi, son professeur de danse Christopher Flynn est le premier à l’encourager, faisant
naître en Madonna le projet d’être danseuse à
New York. Elle entre à l’université du Michigan et
reçoit une bourse d’études pour la danse. Elle est
également cheerleader (pom-pom girl). Mais elle
abandonne ses études au bout de deux ans, à la
grande déception de son père qui décide de lui
couper les vivres. En septembre 1978, Madonna
part vivre à New York avec 35 dollars en poche.
Elle se rend à Times Square, dans le quartier des
théâtres, et suit les cours de danse classique de
Pearl Lang. Elle vit de petits boulots : serveuse,
danseuse ou modèle nu. Comme Marilyn Monroe
ou Betty Page avant elle, ne trouvant pas d’engagement, Madonna pose nue et ces photos vont
ensuite illustrer des magazines comme Penthouse ou Playboy.
TELLE UNE VIERGE
Madonna se rend ensuite à Durham pour une
audition et suit les cours de danse de Martha Graham et Alvin Ailey à l’American Dance Center de
New York. En 1979, elle rencontre Dan Gilroy, qui
lui apprend la guitare. Elle laisse alors de côté ses
projets de danseuse et devient batteuse puis
chanteuse du groupe Breakfast Club. Après plusieurs auditions, entre autres pour « Footloose »
et « Fame », elle est remarquée par les producteurs de Patrick Hernandez dont, contrairement
à la légende, elle n’a jamais été choriste ni danseuse pour son tube « Born To Be Alive ». Elle
part tenter sa chance en France et vit durant cinq
mois entre Lille, Paris et Marseille. En août, de
retour aux Etats-Unis, Madonna reprend le chemin des auditions. En octobre, elle effectue ses
débuts sur grand écran dans « A Certain Sacrifice », de Stephen Jon Lewicki, un film érotique. A
l’été 1980, elle écrit et produit 14 morceaux pour
son groupe Emmy & The Emmys, avec Stephen
Bray et Gary Burke, au Music Building, à Manhattan. Ils jouent dans les clubs, interprétant ses
compositions. Début 1981, ils se séparent et
Madonna fait écouter une cassette à Camille Barbone, co-présidente de Gotham Management.
Celle-ci lui promet une carrière à la Pat Benatar,
et produit dix titres. Camille Barbone persuade
l’organisateur de concert Bill Lomuscio de la faire
jouer dans les clubs. Son style et sa manière de
s’habiller font rapidement des émules. Ses
maquettes intéressent Atlantic, Geffen et Columbia.
Mais, désirant faire du funk, elle quitte Gotham
Management et rejoue avec Stephen Bray. Tous
deux réalisent une maquette avec « Everybody »,
« Ain’t No Big Deal », « Burning Up »et « Stay »,
que Madonna propose à Mark Kamins, disc-jockey au club Danceteria, à New York. Séduit, il la
présente à Seymour Stein, patron de Sire. En avril
1982, elle signe avec Sire, devenu une filiale de
Warner, qui édite son premier simple, « Everybody ». Grâce à son succès dans les discothèques,
il est suivi de « Burning Up » et « Physical
Attraction ». En juillet 1983, paraît son premier
33 tours, « Madonna », composé de titres dance,
produits par Reggie Lucas et écrits par elle. Le
succès est au rendez-vous et trois autres simples
sortent, « Holiday » (16e US, 2e GB) en octobre,
« Borderline » (10e US) en mars 1984, et « Lucky
Star » (4e US) en août. Depuis, l’album s’est
vendu à plus de 10 millions d’exemplaires, dont
7

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